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Gérard Lafay, le libéral qui s’oppose au néolibéralisme
03/08/2011 08:18
« 12 clés pour sortir de la crise » est le coup de cœur de mes dernières lectures. Ce livre a l’immense intérêt de montrer qu’il existe un libéralisme humaniste et progressiste, à mille lieues du néolibéralisme.
Quand un économiste de droite est plus progressiste que le PS
Gérard Lafay n’est clairement pas un homme de gauche. On sent chez lui une vraie opposition à cette partie du spectre politique. Mais ce n’est pas pour autant un néolibéral. Il s’inscrit plutôt dans la continuité de Maurice Allais, qui se disait aussi libéral que socialiste. Il appartient à courant libéral modéré, volontiers paternaliste, sans doute influencé par le catholicisme social. Et au final, il apparaît bien plus progressiste que l’immense majorité des membres du parti « socialiste ».
C’est ainsi qu’il écrit au début de son introduction : « La mondialisation modifie désormais les rapport de force. La plupart des travailleurs européens voient leur position se dégrader lentement, devant choisir entre le chômage et la baisse des salaires, à un moment où les plus riches voient au contraire leurs revenus s’accroître démesurément, en particulier dans la sphère financière ». Il dénonce ce retour au « capitalisme pur et dur du 19ème siècle », qu’il qualifie de « néocapitalisme ».
En ce sens, il condamne la casse des monopoles naturels que sont les services publics de l’électricité, du gaz et des chemins de fer, pourtant soutenue par les partis « socialistes ». Il dénonce « la mise en situation déficitaire de la protection sociale, afin de pouvoir la démanteler par morceaux successifs ». Il critique également l’affaiblissement des conventions collectives qui sont un moyen de protéger les salariés individuels d’un rapport de force trop défavorable avec leur employeur.
Il dénonce l’explosion des inégalités salariales, citant l’étude de Frydman et Saks aux Etats-Unis qui montre qu’un PDG gagnait 40 fois plus qu’un salarié moyen dans les années 1970 et 360 fois plus au début des années 2000. Pour lui « l’origine première de l’actuelle crise mondiale se trouve dans l’accroissement des inégalités de revenus aux Etats-Unis », qui a provoqué une poussé de l’endettement.
Un constat sévère
Gérard Lafay utilise une image amusante pour définir « l’économie sociale de marché, quintessence d’un libéralisme pondéré » : une mayonnaise entre la dynamique de marché et la cohésion des forces sociales : « à la fin des Trente Glorieuses, la mayonnaise libérale se rigidifiait, l’économie perdant sa dynamique de marché par la dérive social-démocrate. Depuis la fin des années 1980, elle se liquéfie, l’économie perdant maintenant sa cohésion sociale par le tournant néocapitaliste ».
Ainsi, il dénonce l’excès de bureaucratie et de prélèvements fiscaux et sociaux (avec des taux marginaux d’imposition qui atteignaient 90% au Royaume Uni à la fin des années 1970). Mais il dénonce également la poursuite aveugle du modèle anglo-saxon promu par Reagan et Thatcher, systématiquement opposé au rôle économique de l’Etat, aux services publics, à la solidarité nationale, au contraire de l’économie mixte des modèles asiatiques.
Il dénonce également la chienlit financière et monétaire : l’inflation inconsidérée du prix des actifs, le flottement des monnaies, les instruments de protection qui se sont transformés en nouveaux véhicules de la spéculation, la titrisation, ainsi que le mode de création de la monnaie, abandonné aux banques privées. Pour lui « le néocapitalisme tend à ne produire que de la finance parasitaire », au détriment de l’industrie.
S’il n’est pas opposé à l’ouverture des frontières, il constate que « la réalité est très éloignée d’une vision idyllique » où les prix s’égaliseraient à Parité de Pouvoir d’Achat (PPA) et où les niveaux de salaires reflèteraient la productivité moyenne du travail. En fait, il dénonce un triple dumping, social, environnemental et monétaire. Il critique « l’intégrisme libre-échangiste » et, citant Robert Reich, souligne que les travailleurs perdent beaucoup plus que ne gagnent les consommateurs.
Je conseille très vivement la lecture de ce livre riche et dense, mais aussi court et accessible. Il permet d’accéder à une excellente synthèse des problématiques économiques actuelles.
Source : Gérard Lafay, « 12 clés pour sortir de la crise », L’Harmattan, suite demain
Laurent Pinsolle
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
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Quand le Monde sert la soupe à Marine Le Pen
03/08/2011 08:14
Dans son édition datée du dimanche 31 juillet – lundi 1er août, le Monde a titré « Oslo : Jean-Marie Le Pen embarrasse sa fille et le FN ». Ce faisant, le quotidien vespéral se fait le parfait porte-parole de la nouvelle présidente du Front National, véhiculant très exactement ce qu’elle veut dire.
Le Monde attaché de presse du nouveau FN ?
Le titre du quotidien de référence pose un double problème. Tout d’abord en séparant Jean-Marie le Pen de sa fille et du Front National, il fait comme s’il s’agissait de deux entités différentes, ce qui est tout de même fort de café. En effet, Jean-Marie le Pen est toujours président d’honneur du Front National, il a gardé la main sur les finances du parti, et il est quand même illusoire de séparer le parti de son fondateur, président pendant 39 ans et père de sa nouvelle présidente…
Il est surprenant que le Monde transcrive sans la moindre nuance l’histoire que les communicants de Marine Le Pen cherchent à véhiculer, à savoir que la fille est plus modérée que son père. Et il est surprenant que ce journal (et bien d’autres) ne se pose pas la question de l’authenticité de cette histoire. N’y aurait-il pas tout simplement une opération communication bien huilée entre le père (jouant le méchant) et la fille (jouant la gentille) ? Et le sondage d’hier n’aurait pas déplu aux dirigeants du FN.
En effet, les propos de Jean-Marie Le Pen semblent tout de même très calibrés, suffisamment choquants pour déclencher la polémique, tout en parlant aux identitaires. Il a affirmé que la Norvège « n’a pas pris la mesure du danger mondial que représentent d’abord l’immigration massive, qui est la cause principale, semble-t-il, dans l’esprit de ce fou meurtrier ». Laurent Ozon, un cadre dirigeant du FN, a écrit sur Twitter « expliquer le drame d’Oslo : explosion de l’immigration ».
Le Front National est toujours aussi infréquentable
Il est révoltant que les dirigeants du FN cherchent à utiliser le massacre commis par un extrémiste de droite pour dénoncer l’excès d’immigration en Norvège ! Ce faisant, ils semblent vouloir justifier cet horrible crime et déplacer le problème du comportement des identitaires fanatiques à l’immigration ! Rien ne peut justifier ni même tempérer un tel geste et c’est pourquoi le relativisme de certains frontistes rappelle bien opportunément que le FN n’a pas changé.
Bien sûr, Marine Le Pen a pris ses distances avec ces excès mais elle a refusé de condamner les propos de son père. Surtout, il est difficile de ne pas voir dans ces déclarations un pas de deux servant la communication de la présidente du Front National. En effet, les dérapages de son père réalisent la double performance de rassurer la frange la plus extrémiste du parti, tout en faisant apparaître sa fille comme plus modérée, lui permettant d’attirer de nouveaux électeurs.
Mais il s’agit d’une vue de l’esprit. Marine Le Pen elle-même avait expliqué qu’il s’agit essentiellement de communication. Et que dire du logo hérité des nostalgiques du fascisme italien, du candidat nazillon, de l’hommage au terroriste qui avait cherché à tuer le Général, des mensonges patents sur l’immigration, du dérapage sur le « nez » d’un journaliste juif, ou de la comparaison abusive des prières de rue à l’Occupation nazie. Il n’y a rien qui ressemble plus à l’ancien FN que le nouveau. En outre, son incompétence en économie la cantonnera à un rôle purement protestataire.
Le Monde devrait veiller à ne pas véhiculer sans la moindre nuance le message que souhaite faire passer Marine Le Pen dans les médias car ce faisant, ils font le jeu de l’extrême droite bien plus insidieusement que ceux qu’ils accusent de faire le jeu du FN…
Laurent Pinsolle
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
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Petit arrangement avec la vérité dans le portrait officiel de Jean-Louis Borloo
03/08/2011 07:53
Sur le "site officiel de soutien à Jean-Louis Borloo pour l’élection présidentielle de 2012", qui dépend de l'association O comme Oxygène, figure un portrait de l'intéressé, dont le parcours partisan est décrit de la façon suivante:
Jean-Louis Borloo cofonde Génération Ecologie en 1990, notamment aux côtés de Brice Lalonde, Haroun Tazieff et Noël Mamère. Au fil des ans, il se rapproche de l’UDF: déjà participant indépendant à la liste de Simone Veil pour les élections européennes de 1989, député apparenté à la formation en 1997, il décide d’adhérer en 1998 à la Nouvelle UDF et en devient porte-parole en 2001. Dans le contexte du 21-Avril, il soutient Jacques Chirac au second tour de l’élection présidentielle. Appelé à entrer au gouvernement au ministère de la Ville, probablement du fait de son bilan sur le terrain à Valenciennes, il décide de quitter l’UDF pour l’UMP. Dès 2005, il choisit d’affirmer davantage sa sensibilité centriste au sein de la majorité en quittant l’UMP pour le Parti Radical, parti associé à l’UMP dont il devient co-président, puis président en 2007.
Or, le début de la dernière phrase est une contre-vérité: "...Dès 2005, il choisit d’affirmer davantage sa sensibilité centriste au sein de la majorité en quittant l’UMP pour le Parti Radical...".
En vérité, ce n'est pas en 2005 mais cette année, précisément le 7 avril 2011, que Jean-Louis Borloo a quitté l'UMP, dont il fut d'ailleurs vice-président du conseil national jusqu'en novembre 2010... (le fait d'adhérer en 2005 au Parti Radical n'ayant eu aucune incidence sur son appartenance à l'UMP vu que, s'agissant d'un parti associé, la double appartenance était autorisée).
Une petite "erreur" stratégique de six ans certainement destinée à minimiser, dans la perspective de l'élection présidentielle de 2012, son appartenance passée à l'UMP, pendant neuf ans (et non trois ans!), de 2002 à 2011.
Laurent De Boissieu
http://www.ipolitique.fr/
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Pour le gouvernement, c’est « travaillez plus pour payer plus cher vos amendes » !
01/08/2011 12:05
Pour le gouvernement, c’est « travaillez plus pour payer plus cher vos amendes » !
En augmentant de plus de 50% le montant des amendes pour stationnement irrégulier à compter de ce lundi premier août, le gouvernement officialise le racket des automobilistes dont sont victimes des millions de concitoyens.
Radars automatiques situés dans les endroits les plus rentables plutôt que sur des lieux accidentogènes, culpabilisation écologique interdisant tout investissement routier et condamnant les Français à des heures d’embouteillages, couloirs de bus vides qui parviennent à créer des bouchons la nuit ( !), etc.
Tout est fait pour matraquer ceux qui ont besoin de leur voiture pour se déplacer, c’est-à-dire les travailleurs, les banlieusards et les ruraux.
Le passage de 11 à 17 € est donc une provocation supplémentaire à la France qui travaille, alors que l’on ne trouve presque plus de places gratuites pour se garer dans nos villes, et que tout est fait pour diriger les automobilistes vers des parkings privés aux tarifs prohibitifs.
C’est également une attaque en règle contre le commerce de proximité, puisque les parkings des grandes surfaces resteront bel et bien gratuits...
« Travaillez plus pour payer plus cher vos amendes », voilà un nouvel exemple du deux poids deux mesures permanent dont les Français ne veulent plus.
Nicolas Dupont-Aignan, Député de l’Essonne et président de Debout la République.
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Chine: la répression sociale à grande vitesse
01/08/2011 10:28
Après l'accident mortel du TGV chinois survenu à Wenzhou qui suscite toujours une vive émotion populaire, des heurts violents ont opposé émeutiers et forces de police à Anshun dans le Sud de la Chine, après le passage à tabac mortel d'un vendeur de fruits de 52 ans par la Garde urbaine. Deux événements qui jettent une lumière crue sur la question sociale chinoise.
Wen Jiabao sentait-il que les mois à venir seraient délicats ? Lors du 90ème anniversaire du Parti communiste chinois, le Premier ministre avait mis en garde contre une instabilité sociale qui menacerait le pays, renforçant la sécurité intérieure, tentant de museler certains médias trop « investigateurs ».
Bref, le Parti avait, une fois de plus, serré la vis. Mais deux événements récents sont venus rappeler aux dirigeants que l’excès de répression est parfois contre-productif. L’accident du TGV chinois survenu à Wenzhou, a suscité une émotion populaire inédite en Chine, qui a pris de court les dirigeants du Parti, pas vraiment rodés à la gestion de crise en temps réels.
L’amateurisme des secours, les tentatives de dissimulation du Parti, les consignes aux médias, le poids symbolique de ce train, incarnation de la réussite chinoise ont fait déborder la marmite tant ils constituent désormais des signes politiques et économiques inquiétants des limites du modèle chinois.
Au point que politiques et médias officiels ne peuvent retenir leurs critiques : histoire d’évacuer les tensions, la compagnie de chemin de fer de Pékin a admis ses responsabilités, présentant ses excuses après avoir mis en cause, dans un premier temps, les technologies étrangères utilisées dans un train qui se voulait 100% chinois... Prudent, le gouvernement préfère acheter la paix sociale : 75.000 dollars seront versés aux familles de chacune des victimes.
La Chine ne veut pas d'un PIB tâché de sang

Le Premier Ministre a promis « une enquête minutieuse et transparente » : « S’il y a eu des problèmes avec les machines et l'équipement, ou des problèmes administratifs, ou des problèmes de fabrication, nous allons les étudier à fond », a déclaré Wen Jiabao qui s’est rendu sur les lieux alors qu’il était hospitalisé pour des raisons inconnues. Preuve qu’il y a péril en la demeure. En Chine, la santé des dirigeants relève du secret d'Etat.
« Si l'enquête prouve qu’il y a eu corruption, nous ferons face conformément à la loi et les sanctions seront sévères » a-t-il encore ajouté. De nombreux fonctionnaires sont, en effet, soupçonnés d’avoir tenté de couvrir ou minimiser les faits –voire d’enterrer les wagons- afin de protéger l’ambitieux projet de développement du TGV chinois.
Les chaines officielles chinoises diffusent des témoignages de parents de victimes sur leurs antennes et même le Quotidien du Peuple, a osé poser la question qui fâche dans un édito à la une du journal: « La Chine doit se développer, mais nous ne voulons pas d’un PIB tâché de sang ».
Une force de police anti-vendeurs de rue
Mais le sang finit toujours par couler. Plus au sud, à Anshun, le 26 juillet, un marchand de fruit handicapé a été battu à mort par des membres de la garde urbaine -une force de sécurité chargée d’appliquer les lois contre la mendicité et les vendeurs ambulants- provoquant le rassemblement de milliers de personnes dans les rues de la ville. Célèbre journaliste, dont le service d’investigation au sein du quotidien China Economic Times a été démantelé récemment, Wang Keqin a ouvert sur son blog une enquête sur la mort du vendeur de fruits de Anshun.Selon le journal japonais Asahi Shimbun, des heurts auraient opposé les émeutiers à la garde urbaine provoquant de nombreux blessés. Les autorités locales ont confirmé la mort du vendeur, indiquant qu’il aurait été impliqué dans une bagarre avec les fonctionnaires de police et qu’une autopsie aurait lieu. Agé de 52 ans, l’homme serait un vétéran de la guerre sino-vietnamienne de 1979, et était amputé d’une jambe. Une vidéo amateur disponible sur youtube donne une idée de la violence des affrontements.
Ces affrontements portent, une nouvelle fois, l’attention sur la garde urbaine, les chengguan. Créé en 2001 dans toutes les grandes villes de Chine, cette force para-policière, équipée de casques et de gilets pare-balles, est souvent utilisé par les responsables locaux comme police anti-émeute. Pas une semaine ne passe sans qu’un passage à tabac ne soit signalé dans une ville chinoise, suscitant parfois de violentes réactions de la part des populations. Au point que dans le langage courant, le mot Chengguan est désormais utilisé comme synonyme de violence. Plusieurs cas de citoyens battus à mort par la garde urbaine ont été signalé ces dernières années.
Une vaste enquête du Time, en 2009, montrait à quel point la « mission » des chengguan correspondait à l'idée de la bureaucratie chinoise d'une cité idéale débarrassée de ses vendeurs de rue. Des cités urbaines et modernes, débarrassées de ses familles à faibles revenus.
Chacun à leur manière, ces événements jettent une lumière crue sur les ambiguïtés et nouvelles problématiques de la question sociale chinoise : des conditions de la poursuite de la croissance chinoise, et surtout son prix humain, jusqu’au souci permanent de contrôle social qui anime les dirigeants du pays, dont chaque irruption de violence prouve ses difficultés à contenir la colère du peuple malgré l’augmentation constante des budgets alloués à la sécurité intérieure.
Régis Soubrouillard - Marianne
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