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L’inacceptable ingérence américaine
28/07/2011 14:41
Extrait du Langage de vérité de Malika Sorel:
« Wikileaks a publié un câble diplomatique intitulé “Minority Engagement Strategy” qui émane de Charles Hammerman Rivkin, l’ambassadeur des États-Unis d’Amérique en France, nommé par le président Barack Obama le 1er juin 2009 rendant compte de ses activités :
“[…] l’ambassade de Paris a créé une stratégie d’engagement pour les minorités qui englobe, entre autres groupes, les populations musulmanes françaises et répond aux objectifs du REFTEL A […] Nous focaliserons notre discours sur le problème des discriminations. Lorsque nous nous exprimerons en public sur la communauté des démocraties, nous mettrons en avant, parmi les qualités de la démocratie, le droit d’être différent, la protection des droits des minorités, la valeur de l’égalité des chances, et l’importance d’une représentation politique fidèle […]
De plus, nous continuerons et renforcerons notre travail avec les musées français et les enseignants pour réformer le programme d’histoire enseigné dans les écoles françaises, pour qu’ils prennent en compte le rôle et les perspectives des minorités dans l’histoire de France […]
Lorsque nous enverrons des dirigeants français aux États-Unis, nous inclurons, aussi souvent que possible, une partie de leur voyage qui se focalisera sur l’égalité des chances. […]
Lancer une campagne de sensibilisation agressive vers les jeunes : nous continuerons nos efforts de sensibilisation des jeunes pour communiquer sur nos valeurs partagées avec les jeunes Français de tous milieux socio-culturels. […]
En pesant fortement sur les médias, nous voulons gagner la confiance et améliorer notre compréhension des jeunes de différentes origines. […]
Pour atteindre ces objectifs, nous nous baserons sur les programmes extensifs de diplomatie publique déjà en place, et développerons des moyens supplémentaires pour influencer la jeunesse française, utilisant de nouveaux médias, des partenariats d’entreprises, compétitions nationales, évènements ciblés de sensibilisation, et spécialement avec des invités américains […]
En s’appuyant sur notre travail avec les deux sites Web de premier plan axés vers les jeunes musulmans de langue française – oumma.fr et saphirnews.com –, nous soutiendrons, formerons et nous investirons dans des médias et des militants politiques qui partagent nos valeurs […]
De plus, nous suivrons attentivement les mesures abstraites de succès : un sens d’intégration, par exemple, parmi les jeunes minorités françaises, et un espoir grandissant qu’eux aussi peuvent représenter leur pays chez eux et à l’étranger, et même un jour arriver au sommet de la vie publique française en tant que président de la République […]” »
Voici ce que le Figaro publie aujourd’hui (21 juillet 2011) : « Chassez la statistique ethnique, elle revient au galop. Dix élus de banlieue d’origine maghrébine viennent de rentrer des États-Unis convaincus qu’il faut relancer le débat sur ce mode de recensement des populations encore proscrit en France. Ils annoncent qu’ils s’y emploieront dès septembre, alors que toutes les tentatives, plus ou moins soutenues par les autorités, se sont heurtées jusqu’à présent à un obstacle légal, constitutionnel et culturel […] Conviés huit jours à Washington par l’ambassade des États-Unis à Paris, tous sont revenus conquis par le système américain […] »
Les statistiques ethniques sont dangereuses pour notre pays. J’avais développé ce point lors de mon audition par la commission Veil sur le Préambule de la Constitution. Nous ne possédons pas la même histoire que le peuple américain. Barack Obama lui-même avait rendu responsable de bien des maux la fracture raciale inscrite dans le marbre du fait de cette catégorisation de la population. Le peuple américain tolèrerait-il une telle ingérence dans sa politique intérieure ? Non, et c’est bien normal, compréhensible et respectable. Pourquoi acceptons-nous cette ingérence ? Notez le caractère incroyablement insolent de l’entreprise : on agit de manière décomplexée, au vu et au su de tous. Jamais le Général de Gaulle ne l’aurait toléré ! Quand notre gouvernement ou notre Président de la République signifieront-ils aux Américains qu’ils doivent cesser leur ingérence dans la politique intérieure française ? Quand nos parlementaires prendront-ils position et agiront-ils pour que notre pays cesse de constituer une zone d’intervention pour une puissance étrangère, fût-elle “amie” ?
http://www.gaullisme.fr/2011/07/24/ingerence-americaine/
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Sauver l’Europe plutôt que l’euro !
28/07/2011 14:35
par Nicolas Dupont-Aignan – Député de l’Essonne – Président de Debout la République
Bien que la crise de l’euro s’aggrave, force reste au dogme qui paralyse les esprits depuis 20 ans. Hélas, car l’adoration de la monnaie unique charrie deux mensonges qu’il faudrait pourtant surmonter pour qu’enfin émerge une solution crédible à la crise.
Le premier mensonge est de faire croire que l’euro n’a aucune responsabilité dans la crise de la dette des pays du Sud et de la France.
La crise de la dette proviendrait d’un excès de dépenses lié à la légèreté des dirigeants et des peuples. Il suffirait donc d’imposer l’austérité pour en sortir. C’est loin d’être aussi simple ! Si les gouvernants grecs ont manqué de sérieux, n’oublions pas que les Espagnols et les Irlandais étaient cités en exemple par la Commission de Bruxelles pour leur budget en équilibre.
En vérité, c’est l’application d’un taux d’intérêt unique à des économies au taux d’inflation différent qui a suscité des bulles gigantesques d’endettement en Espagne ou en Grèce. Les bons docteurs de l’euro ne l’avouent pas, mais jamais de tels niveaux d’endettement auraient pu voir je jour du temps des anciennes monnaies nationales. Tout simplement parce que les prêteurs internationaux n’auraient pas accordé un niveau pareil de crédit – de surcroît au tarif bon-marché pratiqué à la solide Allemagne – à des pays aussi fragiles. A cet égard, l’euro a été aux dettes souveraines européennes ce que la vente libre d’armes à feu est au nombre considérable d’homicides aux Etats-Unis : un pousse-au-crime !
La crise de la dette provient aussi des déficits extérieurs des pays du Sud et de la France qui n’ont pas supporté la force de l’euro cher. Les exportations diminuent, les importations augmentent, les déficits extérieurs explosent, les entreprises délocalisent et l’investissement productif diminue. Il suffit de regarder les chiffres. La France a ainsi un déficit commercial en 1 mois de 7 milliards d’euros (mai 2011) égal à celui d’une année en 2004 !
C’est encore pire ailleurs. Au même moment, l’excédent commercial allemand augmente toujours plus. A ceux qui s’étonnent, c’est exactement ce qui arrive quand on impose une monnaie unique à des économies différentes. Les plus compétitives concentrent encore plus les richesses, les moins compétitives s’appauvrissent.
Auparavant cet écart de compétitivité était régulièrement effacé par les ajustements monétaires : le mark était réévalué, la lire était dévaluée, les importations étaient freinées, les exportations dopées, les balances commerciales se rééquilibraient, le pays retrouvait ses emplois. Pire des systèmes me rétorquera-t-on ! Oui, de même que la démocratie, qui est le pire des systèmes à l’exclusion de tous les autres…
En interdisant cet ajustement salutaire, l’euro accroit les déséquilibres. Le chômage et la dette servent de variable d’ajustement au déficit de croissance.
Le second mensonge répandu dans les médias survient alors. Il suffirait de mener une politique unique pour mettre fin à ces déséquilibres. Imposons un gouvernement économique européen et tout s’arrangera !
Malheureusement aucun gouvernement aussi puissant soit-il ne pourra corriger les déficits de compétitivité des uns et freiner l’avance des autres. Comment un Ministre des Finances européen ferait-il en sorte que la Grèce baisse ses prix de 40%, pourrait-il uniformiser des pays aux structures sociales, politiques, culturelles aussi différentes que la Grèce et l’Autriche et égaliser les démographies française et allemande ?
La seule solution serait alors de prendre acte de la concentration des emplois dans l’Europe du Nord et d’effectuer des transferts financiers gigantesques vers le Sud. En un mot, doubler les impôts des Allemands pour financer des allocations dans le reste de l’Europe.
Quel gouvernement du Sud pourrait-il accepter de voir ses concitoyens devenir des assistés, soumis à la loi du payeur ? Quel gouvernement du Nord pourrait-il accepter de voir ses habitants taxés sans garantie d’aucune efficacité ? L’exemple de l’Allemagne de l’Est montre bien 20 ans après que l’exercice est difficile même pour un pays à la langue et à l’histoire commune, artificiellement divisé en deux par les vicissitudes de la géopolitique.
Et puis, comment procéder à ce « bond fédéral » ? Par référendum ? Après les « non » français et néerlandais de 2005, bafoués en catimini quelques années plus tard par des votes parlementaires, il est impossible aux gouvernants européen de se frotter de nouveau à la démocratie directe, pourtant seule capable de conférer à l’opération la légitimité populaire nécessaire. Les voilà rattrapés par l’addition de leur mauvais tour de passe-passe, qu’ils s’imaginaient avoir pu perpétré à bon compte !
On le voit donc bien, l’idée d’un gouvernement européen est un mythe qui ne vise qu’à perpétuer une logique d’endettement sans s’attaquer aux causes de la dette : l’économie réelle des pays.
Cette fuite en avant dans le mensonge n’a qu’un but : sauver l’euro, une construction dogmatique contraire aux lois de l’économie les plus élémentaires. Mais en voulant sauver l’euro, les dirigeants aveugles sont en train de détruire l’Europe. Car, l’Europe n’a de sens que si elle permet à chaque peuple de prospérer davantage avec les autres que seul isolément. L’Europe n’a de sens que si elle s’appuie sur des nations épanouies qui coopèrent entre elles. Or là, c’est tout l’inverse, des peuples sont appauvris et humiliés.
Les européens sincères et lucides devraient donc avoir le courage de préférer l’Europe à l’euro.
La question n’est donc plus de savoir si la zone euro explosera, mais quand et comment.
Le plus tôt serait le mieux. Car il n’y a aucun intérêt à surendetter ceux qui s’en sortent aujourd’hui pour remplir une baignoire dont la bonde est ouverte. Comment ?
Il est possible de garder le seul avantage de l’euro (une monnaie de réserve à terme) tout en enlevant ses inconvénients en transformant la monnaie unique en monnaie commune.
En réalité le plan B existe : il faut permettre aux pays dont l’économie n’est pas adaptée à l’euro conçu et géré pour l’Allemagne, de quitter la monnaie unique de manière ordonnée. La France aussi serait concernée par ce départ, à la suite duquel une monnaie commune européenne et non plus unique serait fondée à partir de l’euro et des autres monnaies nationales restaurées. Ce nouveau système permettrait de changer une fois l’an les parités entre les différentes monnaies européennes, afin d’assurer à chaque pays une compétitivité monétaire raisonnable à l’intérieur de l’UE et ce, tout en continuant à avoir face aux autres grandes devises mondiales une devise européenne unifiée.
Afin de ne pas augmenter leur dette libellée en euro les pays devant sortir de la monnaie unique, l’annonce officielle de sa disparition prochaine devrait permettre de faire sensiblement baisser l’euro face au dollar, et rendre ainsi soutenable les dettes souveraines des candidats au retour de la monnaie nationale.
Une fois disparu le verrou de l’euro, chaque pays pourrait retrouver les moyens de rétablir sa compétitivité, restructurer sa dette souveraine si elle est trop importante, relancer ses exportations vers les pays de l’euro-mark, etc.
Bien entendu, les Etats apporteraient alors leur garantie à leurs épargnants pour empêcher qu’ils fassent les frais des pertes essuyées par leur banque. Ce serait d’ailleurs l’occasion de reprendre en main le système financier en séparant banque de détail et banque d’investissement. Enfin, une grande politique de relance industrielle à l’échelle européenne, couplée avec des mesures protectionnistes contre les produits déloyaux des pays émergents, pourrait permettre à l’Europe de prendre un nouveau départ, à tout le moins d’espérer à nouveau en des lendemains plus cléments.
Cette sortie par le haut de la crise des dettes souveraines constituerait un désaveu profond pour l’Europe intégrée bâtie depuis 20 ans et les dirigeants qui ont construit leur carrière sur elle. Mais ne serait-ce pas peu cher payé, en comparaison de ce qui nous attend si nous laissons ces mêmes dirigeants nous conduire à la catastrophe pour sauver leur chimère ?
http://www.gaullisme.fr/2011/07/24/sauver-l%e2%80%99europe-plutot-que-l%e2%80%99euro/
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Bayrou cogne Borloo : le vrai centre c'est pas lui, c'est moi !
28/07/2011 14:24
Les mois passent et Jean-Louis Borloo devance de plus en plus régulièrement François Bayrou dans les sondages. Jusqu'à présent discret, voire invisible, le patron du Modem semble enfin décidé à faire entendre sa voix. Ou plutôt sa verve anti-Borloo.
Pas question de se laisser dépasser sans réagir ! Depuis que Jean-Louis Borloo lui grille la priorité dans les sondages et autres cotes de popularité, François Bayrou voit rouge. Crédité de 6,5% d’intentions de vote dans la dernière étude Ifop pour France-Soir contre 7,5% pour le patron des Radicaux en cas de candidature Hollande – seule la candidature Royal semble favorable à Bayrou- , le président du Modem ne compte pas observer, les bras ballants, son rival valoisien lui siphonner son magot électoral. Alors, avant de partir en vacances, il s’offre une petite tournée médiatique. Pour présenter son projet ? Non, pour tomber à bras raccourcis sur Borloo.
Première salve de critiques dans le numéro de France soir daté du 28 juillet. « Au centre vous êtes concurrencé par Jean-Louis Borloo… », rappellent les malicieux journalistes à celui qui se pose en leader incontesté du Centre. Étonnement feint de Bayrou : « Vraiment ? Nos démarches ne sont absolument pas les mêmes. » Pour préciser sa pensée, le patron du Modem dégaine ensuite l’artillerie habituelle : « Lui, il a été depuis dix ans un des piliers de la majorité actuelle. Ses amis et lui ont tout approuvé, tout voté, tout applaudi, tout ce qui a été, pour moi, des motifs lourds d’opposition. » Jeter le discrédit sur l’émancipation de Borloo, voilà la ritournelle du chef des Démocrates. Un peu court ? Pas pour Bayrou qui insiste, sans renouveler son argumentaire : « Ce qui importe, c’est de savoir si celle ou celui qui parle aux Français a fait preuve dans sa vie de cohérence, celle qui garantit que sa conduite ne relève pas de l’opportunisme ou de la rancœur, que ce n’est pas une girouette qui tourne avec le vent. »
Pour être sûr que le message passe bien, Bayrou enfonce le clou sur RMC. Interrogé sur sa cote de popularité inférieure à celle de Borloo (42 % contre 48 %), il martèle : « Ils ont été les principaux soutiens de tout ce qui s’est fait depuis des années […] quand c’était le bouclier fiscal je votais contre et eux votaient pour. » Au cas où certains auraient oublié l’épisode du remaniement de novembre dernier, le président du Modem ajoute : « Ils voulaient même devenir Premier ministre tellement ils aimaient Nicolas Sarkozy. » Borloo=Sarko, l'équation paraît un peu simpliste. Et surtout, ça ne fait pas un programme.
Laureline Dupont - Marianne
http://www.marianne2.fr/Bayrou-cogne-Borloo-le-vrai-centre-c-est-pas-lui-c-est-moi-_a208853.html
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En réponse à Valls et Royal, Villepin pour l'union anti-Sarko
28/07/2011 14:18
Invité de France Inter, Dominique de Villepin a imité ses concurrents socialistes en plaidant, comme eux, pour un rassemblement.
Candidates, candidats, unissez-vous ! » Tel est le mot d’ordre à la mode depuis plusieurs semaines. Invitée du JT de France2 le 18 juillet, Ségolène Royal a donné le la en affirmant vouloir rassembler « les écologistes, l’extrême gauche, les centristes humanistes, mais aussi la droite gaulliste ».
Manuel Valls lui a emboîté le pas, lundi 25 juillet, profitant d’un chat sur lemonde.fr pour déclarer « Je suis convaincu que des hommes et des femmes comme Dominique de Villepin, François Bayrou ou Corinne Lepage, pour ne citer qu'eux, peuvent faire partie, s'ils le souhaitent, d'une majorité de large rassemblement ».
C’est à présent au tour de Dominique de Villepin de plaider pour le rassemblement. En gaulliste convaincu, le patron de République solidaire a appelé, au micro de France Inter, à « prendre conscience de la nécessité du rassemblement ». Interrogé sur la lettre adressée par Nicolas Sarkozy aux parlementaires pour remettre en ordre les comptes publics de la France, l’ancien Premier ministre a assuré : « L’idée d’une règle d’or constitutionnelle est une bonne idée. » Selon lui, les « défis sans précédents » auxquels la France est confrontée justifient une démarche d’union, démarche que le leader gaulliste compte bien incarner d’ici 2012.
Balayant d’un revers de main les sondages qui le créditent de 2 à 4,5%, l’ennemi juré du président semble croire à un retournement de situation favorable à sa candidature. « Il imagine une sorte de cataclysme et espère apparaître alors comme le sauveur », souffle-t-on dans son entourage. Finalement, Villepin espère faire du Sarko. En appelant les parlementaires à approuver la modification constitutionnelle visant à plus de rigueur dans les finances publiques, Sarkozy piège non seulement les socialistes, mais vole à Villepin les habits de rassembleur que ce dernier comptait endosser dans les mois à venir.
« Le rassemblement est ce que je défends comme gaulliste depuis toujours », martèle l’ex-locataire de Matignon comme s’il se sentait soudain dépassé dans son propre couloir par le chef de l’Etat. « Quelles que soient les voix qui aujourd’hui s’expriment François Hollande, Ségolène Royal, Manuel Valls, à droite Jean-Louis Borloo, François Bayrou, je me réjouis : oui, nous avons besoin de travailler ensemble, ce qui ne veut pas dire que la gauche c’est pareil que la droite et qu’on a tous vocation à être dans le gouvernement des uns ou des autres », conclut Villepin, apparemment décidé à se placer « au dessus des clivages partisans », selon son expression favorite. Et Sarkozy dans tout ça ? Oublié. A moins que Villepin ne considère la lutte contre le chef de l'Etat comme la raison de cet arc républicain...
De son côté, Manuel Valls s’est réjoui sur Twitter des déclarations du chef de République solidaire : « Je salue la qualité de l' itw de D de Villepin sur france-inter : appel au rassemblement pour réformer la France et au respect de l'autre. » Après les départs successifs de ses soutiens, Villepin serait certainement ravi d’accueillir le député-maire d’Evry à RS.
Ecouter DDV en cliquant sur le lien suivant :
Laureline Dupont - Marianne
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L’énorme chèque en blanc de Nicolas Sarkozy au FESF
27/07/2011 16:01
Effrayé par la publicité accordée au fait que la France s’est engagée à hauteur de 15 milliards d’euros supplémentaires pour le nouveau plan grec, le gouvernement tente de monter une ligne de défense assez habile mais malhonnête qui consiste à minorer l’engagement budgétaire de notre pays.
Une énième aide aux institutions financières
Pour présenter le nouveau plan d’aide aux créanciers de la Grèce aux Français, le gouvernement s’appuie sur un axe de communication assez habile. Le premier consiste à parler d’un plan d’aide à la Grèce. En effet, cela est plus positif que de parler de la réalité, à savoir un plan d’aide aux créanciers de la Grèce, à nouveau les institutions financières. Car sans plan d’aide, la Grèce ferait défaut et ce sont donc les créanciers qui se retrouveraient en difficulté…
En fait, il y a deux moyens de sortir la Grèce de son impasse. D’une part, le mécanisme actuel qui consiste à donner de l’argent à Athènes pour qu’elle honore ses créances. Dans ce cas, les institutions financières sont à peu près épargnées (pas totalement, grâce à l’action de l’Allemagne) et c’est la Grèce qui subit l’austérité et la mise sous tutelle. L’option du défaut aboutirait à l’inverse puisque ce sont les banques qui auraient alors besoin d’aide. Il est intéressant de constater que la solution choisie favorise outrageusement le système financier par rapport aux Etats et aux peuples…
Quand les Etats font du hors bilan
Le mécanisme européen d’aide est particulièrement intéressant également car il repose sur les mêmes mécanismes qui nous ont amené à la crise financière de 2008. En effet, pour éviter d’avoir à emprunter 440 milliards pour prêter aux pays en difficulté, les Etats européens ont mis en place un Fonds Européen de Stabilisation Financière. Ce fonds ne disposera que de 80 milliards d’euros en capital mais des garanties étatiques lui permettront d’en prêter 5,5 fois plus.
En clair, les Etats européens font comme les banques, à savoir qu’ils utilisent l’effet de levier en transformant 80 milliards en 440 et, mieux, arrivent à sortir cela de leur budget, un peu comme quand les banques font du hors-bilan, en déplaçant des éléments comptables en dehors de leur bilan. François Baroin est d’une malhonnêteté crasse quand il dit que ce n’est pas la France qui prête mais le FESF. Car le fonds européen n’est pas un tiers indépendant, ce fonds, c’est aussi nous.
Bref, alors que nous affrontons une crise des dettes souveraines, nous ajoutons un nouvel étage de dette ! Il est étonnant que si peu de monde s’en soit ému. Mieux, comme l’admet le ministre, ces engagements auront bien une conséquence comptable pour notre pays puisque la part de la France sera bien intégrée à notre dette publique. En outre, la France devra bien avancer sa quote-part du capital (les 80 milliards), soit un peu plus de 16 milliards (que nous devrons emprunter).
Le montant de la facture
Mais il y a une autre subtilité que j’ai découverte en étudiant les documents européens officiels. Pour prêter 440 milliards, le FESF demandait non seulement 80 milliards de capital, mais également une garantie (caution) des Etats à hauteur de 120% des prêts accordés (au cas où il y ait des défauts). En clair, si le FESF donne 440 milliards de prêts, la France est engagée non pas à hauteur de 89 milliards (sa quote-part théorique), mais à hauteur de 107 milliards.
Pire, au printemps 2011, lors de la finalisation de la mise en place du FESF, les marchés financiers ont obtenu que la garantie soit montée à 165% ! En effet, si la Grèce venait à faire défaut mais qu’un des pays qui s’étaient portés garants du FESF venait lui aussi à faire défaut (l’Italie par exemple), alors il serait possible de se retourner sur les autres pays à hauteur de 165% de leur quote-part. En clair, d’un seul coup, notre engagement est passé de 107 à 147 milliards !
Bref, comme la France couvre chaque prêt à hauteur de 165%, on peut dire aujourd’hui que le nouveau plan grec nous engage à hauteur de 25 milliards (15 milliards x 165%) ! En fait, même si mon papier de la fin de la semaine dernière était inexact sur les mécanismes, malheureusement, le montant des engagements de notre pays était sous-estimé puisqu’à date, la France va devoir verser 16 milliards et s’est déjà portée garante à hauteur d’environ 90 milliards en plus.
Et le gouvernement peut bien avancer que nous serrons rembourser, comme le faisaient les banques qui émettaient les prêts subprimes, la majorité des économistes estiment que la Grèce ne remboursera jamais la totalité des prêts (le marché anticipe déjà un défaut de près de 50%). Autant dire que ces garanties ont malheureusement toutes les chances d’être activées et que nous devrons assumer une forte perte (qu’une comptabilité rigoureuse devrait déjà prendre en compte).
Bref, loin de la fable communiquée par le gouvernement, la France s’est lourdement engagée dans les plans d’aide aux créanciers. Certes, la majorité des sommes n’est pas exigible de suite, mais une partie l’est et nous allons sans doute perdre une grande partie de l’autre, qui nous sera alors réclamée…
Laurent Pinsole
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
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