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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Michèle Sabban, «l’idiote» désormais inutile de DSK ?

07/07/2011 08:25

Michèle Sabban, «l’idiote» désormais inutile de DSK ?


Depuis le déclenchement de l’affaire DSK, Michèle Sabban est l’invitée permanente des médias. Mais si cette pasionaria pro-Strauss-Kahn est apparue au début très utile aux strauss-kahniens du « premier cercle », aujourd’hui elle les incommode

Elle est de toutes les émissions depuis le déclenchement de l’affaire du Sofitel, estampillée « proche de DSK » par les médias. Et depuis le premier jour, elle évoque la possibilité d'un complot.  Elle ? C’est Michèle Sabban, vice-présidente PS de la région Île-de-France. Aussi enthousiaste et ardente à défendre l’ex-directeur général du FMI que le Club DSK, cette organisation de soutien présidée par un ancien du MoDem qui ose désormais en appeler à la démission de Christine Lagarde. Et aussi incontrôlable jugent les strauss-kahniens dit du « premier cercle », qu'elle agace de plus en plus.

« C’est la quintessence même de quelqu’un qui n’a pas discuté avec Dominique depuis des lustres ! », lâche un parlementaire. « C’est du grand n’importe quoi. Elle n’est ni la voix de Strauss-Kahn, ni même de Huchon ! », va-t-on jusqu'à proclamer du côté de la Région Île-de-France. La voilà bien récompensée de ses efforts pour réhabiliter DSK qui, dit-elle, lui a « appris la politique » et qu’elle explique connaître « depuis 1987 ».

Néanmoins, Michèle Sabban confesse ne pas être en contact direct avec son candidat, si ce n’est des mails de soutiens qu’elle lui fait parvenir à New York. Même Jean-Christophe Cambadélis, le porte-flingue de DSK, ne décroche pas son téléphone quand elle l’appelle. Mais pour elle, « l’essentiel n’est pas là » : « Il est nécessaire de dire que Dominique Strauss-Kahn n’est pas celui que l’on nous présente. Il n’y a pas de premier, deuxième ou troisième cercle. En politique, la fidélité, c’est important. » Et si rare...

Le hic, c’est que les « vrais » lieutenants de DSK estiment qu’elle ne leur rend désormais plus service. En parlant de complot et en appelant à la va-vite à la suspension du « processus des primaires », elle brouillerait leurs manœuvres : « Le fait que nous soyons assimilés à Michèle Sabban, qui crie au complot, confie l’un d’entre eux, démonétise notre parole, nous qui expliquons qu’il y a des questions légitimes que l’on devrait se poser autour de l’affaire… ».
Gérald Andrieu - Marianne
 
 
Capture écran : France 3







Affaire J.-N. Guérini: le PS l'absout et tacle Montebourg !

07/07/2011 08:09

Affaire J.-N. Guérini: le PS l'absout et tacle Montebourg !


La commission d'enquête du PS sur la Fédération des Bouches-du-Rhône vient de rendre son rapport. Ses conclusions sont plutôt clémentes pour Jean-Noël Guérini (qui échappe à la mise sous tutelle de sa fédération), mais extrêmement dures avec Arnaud Montebourg à l'origine de la Commission d'enquête. Au PS, c'est malheur à l'homme par qui le scandale arrive!

Montebourg avait fait grand bruit en mars dernier en adressant à Aubry un « rapport de constatation sur les pratiques de la Fédération socialiste des Bouches-du-Rhône ». En ligne de mire : Jean-Noël Guérini, le puissant Président du Conseil général local. La commission d’enquête nommée dans la foulée vient de rendre son propre rapport. Un document qui décide de la mise en place de plusieurs mesures bienvenues pour améliorer le fonctionnement de la « Fédé », mais qui se montre cruel à l’encontre… d’Arnaud Montebourg !

Le rapport du député de Saône-et-Loire aurait mérité d’être « [qualifié] de note de constatations », est-il par exemple écrit moqueusement. Le reste est à l’avenant : « accusations péremptoires », « affirmations (…) soit factuellement inexactes (…) soit déformées » ! Montebourg a évidemment voté contre lors du dernier Bureau national. Il était bien seul. « C’était Embrassons-nous folleville », explique l'une des participantes à la réunion ajoutant que voter « pour » était « ce qu’il y avait de plus raisonnable à faire dans le contexte actuel ». Comprendre : vu l’affaire DSK. Bien entendu, seuls les esprits tordus verront dans le vote du Bureau national, approuvant le rapport clément envers Guérini (qui échappe à la mise sous tutelle de sa fédération), une conséquence du futur ralliement du patron des Bouches-du-Rhône à Aubry. Une façon aussi de faire payer au député de Saône-et-Loire et candidat à la primaire le tumulte qu'il avait créé en pleine campagne des cantonales.

Gérald Andrieu - Marianne


Pour consulter le rapport Montebourg, cliquez ici.

Pour consulter le rapport de la Commission d'enquête, cliquez ici.

 







En plein espace Schengen, le Danemark revient aux frontières

07/07/2011 08:05

En plein espace Schengen, le Danemark revient aux frontières


Profitant de la brèche ouverte par la France et l'Italie lors du débat sur un éventuel changement de l'accord de Schengen sur le renforcement du contrôle aux frontières, le Danemark a voté la semaine dernière le rétablissement des contrôles douaniers permanents à ses frontières. Copenhague n'a pas cillé face aux pressions de la commission européenne et aux critiques de son voisin allemand.


Projet emblématique de l'intégration européenne pour les citoyens, l'espace Schengen de libre-circulation vacille. Les chaines infos n’ont pas couvert l’information minute par minute mais, vendredi dernier, c’est un peu de l'utopie d'une union ouverte à tous les vents qui a volé en éclats. A une voix près, le Danemark a, en effet, voté le rétablissement des contrôles douaniers permanents à ses frontières. Une véritable redécouverte de ces terres inconnues, sources d’enfermement des peuples, obstacles à la mondialisation dont même la seule évocation du concept était suspecte à l'heure des grands « espaces » Schengen. Dans son Eloge des frontières, Régis Debray avait anticipé ce recul du « sans frontiérisme » longtemps balayé par les grandes régions et autres espaces d'utopies universalistes.

Copenhague n’a pas cédé aux pressions de la commission européenne qui menaçait de lancer une procédure d'infraction. Le président de la commission européenne, José Manuel Barroso  a fait part de ses « doutes » déclarant qu’il « n'hésiterait pas à intervenir si les fondements du projet européen sont remis en question », avait averti le président de la Commission européenne.

Le Danemark l’a joué finement, posant le débat sur la table, au début du mois de mai,
au moment précis où le Parlement européen débattait de l’opportunité  de changer l'accord de Schengen afin de permettre aux pays de renforcer les contrôles aux frontières. Copenhague s'est engouffré dans une brèche ouverte par Paris et Rome, en conflit à leur frontière à propos du sort de plusieurs milliers d'immigrants tunisiens arrivés dans l'UE via l'île italienne de Lampedusa, mais souhaitant pour la plupart se rendre en France.

Suite aux tensions avec l'Italie provoquées par cet afflux de  migrants, Nicolas Sarkozy s’était dit favorable à la mise en place de mesures pour lutter contre l'immigration clandestine.

Une analyse communautaire, un contrôle national

Aussitôt dit, presque aussitôt fait. Bruxelles a entériné la possibilité de rétablir des frontières nationales dans l'espace Schengen. « Cela ne remet pas en cause le principe de la liberté de circulation » des citoyens au sein de Schengen mais « permet de contrôler cette liberté de circulation », assurait alors le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy.
« L'analyse reste communautaire, mais la décision  de rétablir le contrôle aux frontières doit rester nationale », expliquait-il encore soulignant les difficultés à surmonter si la décision de rétablir des frontières nationales devait être prise à l'unanimité, ou à la majorité qualifiée.

« Une décision qui doit rester nationale »
. La déclaration n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Le Danemark s’est précipité dans la brèche.

Sans concertation préalable avec les autres pays concernés, le Danemark a proclamé son intention de rétablir des contrôles douaniers permanents à ses frontières nationales avec l'Allemagne et la Suède. L'opposition danoise a multiplié les manoeuvres pour tenter de retarder ou d'empêcher son vote au parlement. Directement concernée par cette mesure danoise, l'Allemagne s'était dite « très critique ».

La polémique a pris encore plus d’ampleur quand le vice-ministre des Affaires étrangères allemand, Werner Hoyer, a publié une tribune dans le Berlingske, dans laquelle, sans toutefois ouvertement citer de pays, il soulignait que « ceux qui regrettaient les contrôles frontières niaient les résultats primordiaux obtenus par l’Europe et jouaient avec le feu du nationalisme ». Des propos qualifiés de « pur n’importe quoi » par le ministre de la Défense danois, le conservateur Lars Barfoed.

Pas de files d'attentes, ni de contrôles d'identités

Depuis le 5 juillet, un total de 50 agents des douanes sont donc déployés aux frontières du Danemark avec l'Allemagne et avec la Suède. Les installations définitives et permanentes ne seront cependant pas en place avant 2014. Quarante huit agents supplémentaires seront envoyés en renfort à l'occasion du Nouvel An. Un projet dont le coût est évalué à 36 millions d’euros.

Selon The Copenhagen Post Online,
le ministre des affaires étrangères danois s’est empressé de calmer les esprits en assurant qu’il n’était question que de contrôler le transport d'objets, d’armes et de drogues en rien les identités des personnes et que les Allemands n‘avaient pas à craindre de perdre leur temps dans de longues files d’attente à l’ancienne.

La Suède s'est montrée moins virulente, son chef de la diplomatie Carl Bildt soulignant qu'il ne s'agissait pas d'une question bilatérale entre Stockholm et Copenhague et que par conséquent c'était « à la Commission européenne de se prononcer ».

Souvent présentée béatement comme le modèle idéal de société, véritable boussole politico-médiatique, en l’espèce le fameux modèle des pays scandinaves - le Danemark a toujours été en marge de la construction européenne et n'a pas encore renoncé à cette autre frontière symbolique que constitue sa monnaie- attise beaucoup moins la curiosité… 
Régis Soubrouillard - Marianne
 







Xavier Bertrand, le volontarisme du déclin

06/07/2011 09:08

Xavier Bertrand, le volontarisme du déclin


Un an après avoir reporté l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans, le gouvernement récidive avec cette fois l’allongement de la durée légale de cotisation, portée à 41 années et demie.

« Récidive », le terme n’est pas trop fort, tant il prend les Français pour des gogos. Sa promesse faite en juin 2010 de ne pas procéder à une telle mesure avant 2020 ? Oubliée ! L’injustice faite aux Français – et, en particulier, aux Françaises – de leur infliger un allongement de la durée d’activité avec la forte probabilité qu’ils ne pourront pas s’en acquitter, à cause du chômage des seniors et d’une entrée initiale de plus en plus tardive dans la vie active ? Le gouvernement s’assied dessus, avec un parfait mépris.

Cette politique de « double peine » pour réformer les retraites (travailler plus longtemps pour obtenir des pensions diminuées) sévit de surcroît à l’heure où des millions de nos concitoyens sont partis en vacances. On leur gâche ainsi leurs congés annuels bien mérités par cette annonce en catimini.

L’argumentation de Xavier Bertrand n’est pas plus reluisante que le contenu de sa nouvelle « réforme » : il a ainsi déclaré « préférer tout simplement être en France et conduire les réformes nous-mêmes plutôt qu'un jour être comme la Grèce et se faire imposer les réformes par l'extérieur ». Autrement dit, il faudrait poursuivre cette politique sacrificielle (pour les plus fragiles s’entend), sinon elle nous sera imposée de l’extérieur ! C’est donc avec enthousiasme qu’il faut faire le sale boulot soi-même… Se rend-il seulement compte que sa logique ressemble fort à celle qui eut cours en France entre juin 40 et août 1944 ?

Voilà où mène l’acceptation de l’injustice et du renoncement : à l’esprit de Vichy, à la justification du malheur par des fautes et des fatalités imaginaires !

Si le ministre s’attelait plutôt à des réformes musclant la compétitivité du pays, à développer son économie et particulièrement son industrie qui en a tant besoin, j’applaudirais sans retenue. Mais non, une fois de plus, il s’agit de détricoter le système de protection sociale, de réduire la voilure, sans vouloir voir que cette logique de moins-disant économique et social nous entraîne tout droit dans un cercle vicieux mortel de paupérisation sans fin…

Le ministre fait ainsi penser à un automobiliste qui, n’entretenant pas le moteur de sa voiture et le voyant fatiguer, se refuse à aller chez le garagiste et préfère désosser progressivement son véhicule pour l’alléger : une fois la portière, la fois suivante le capot, puis les rétroviseurs, puis encore les pare-chocs, etc. jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de voiture du tout.

Le gouvernement procède de la sorte car c’est la seule façon qui s’offre à lui dans le contexte de contrainte extérieure, européenne et mondiale, où il s’est lui-même piégé. Le vrai problème du pays, les Français sont de plus en plus nombreux à le sentir, c’est moins l’excès de dépense que l’insuffisance de croissance et d’activité, pour cause d’euro cher et de libre échange débridé. A force d’enfermer la France dans le malthusianisme économique et social, sans réelle nécessité mais par pure adhésion à une idéologie qui leur permet - au moins en apparence - de s’exonérer de leurs responsabilités, les classes dirigeantes ont enfermé la France dans la spirale d’une sorte de déclin volontariste.

La prise de conscience de nos concitoyens n’est plus très loin : ils comprennent que l’implacable logique dénoncée par les Indignés finira par les broyer à leur tour. Ils sont près de 80% à vouloir rééquilibrer le libre échange déloyal qui tue à petit feu, ou dans de grands incendies, l’activité économique et détruit le tissu productif. Ils sont encore, mais de moins en moins, prisonniers du mythe de « l’euro protecteur », cette fable que les élites leur serinent du matin au soir, contre tout bon sens, pour sauver la mise à une monnaie unique zombie, condamnée dès le départ par son irréalisme.

L’heure de vérité approche, où les décisions fracassantes pourront et devront être prises. Il faudra alors au pays des décideurs capables de les assumer, des décideurs neufs, non compromis avec des lustres et des lustres de petits arrangements et autres renoncements entre faux adversaires et vrais amis.

C’est pour proposer aux Français d’être l’un de ceux-là que je défendrai nos couleurs gaullistes et républicaines en 2012.

Nicolas Dupont Aignan

Photo : DNA/AFP
http://blog.nicolasdupontaignan.fr/post/Xavier-Bertrand%2C-le-volontarisme-du-d%C3%A9clin





Samsung et la Corée du Sud

06/07/2011 09:04

Samsung et la Corée du Sud


En surfant sur le blog du CGB, je suis tombé sur ce reportage incroyable concernant l'entreprise Samsung:

  http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=OO39mCdWNvM

    Un reportage incroyable à plus d'un titre. D'une part, il montre que le fonctionnement des économies asiatiques est très différent de celui des puissances occidentales. Ensuite, il montre également le caractère suicidaire qu'il y a à commercer avec des gens dont les mœurs et la façon de vivre sont aux antipodes des nôtres. Car quel que soit votre mode d'organisation, vous ne pourrez pas concurrencer des gens qui orientent toute leur vie vers le travail. C'est d'ailleurs d'autant plus vrai que nous, français, avons quand même quelques restes de la société d'autrefois. Nous savons instinctivement qu'il faut travailler pour vivre, et non l'inverse. De ce fait, entrer en libre concurrence avec de telles organisations humaines conduit inéluctablement à devoir aligner notre propre mode de vie sur le leur. Et je parle ici en ignorant toutes les considérations monétaires ou salariales qui par ailleurs peuvent aggraver encore les écarts de compétitivité. En ce sens, le libre-échange promeut ici une société antilibérale et profondément collectiviste dans laquelle nos amis libéraux suffoqueraient instantanément. La société libérale est en fait trop fragile pour rester en libre concurrence avec des sociétés collectivistes d'un niveau technique élevé.

 

La Corée du Sud naturellement protectionniste  

  Ce qui frappe le plus c'est l'absence de concurrence face à Samsung sur son propre territoire. Comme au Japon ou en Chine des conglomérats se forment et produisent des monopoles locaux qui ensuite partent à la conquête du reste du monde. Le reste du monde qui lui fait justement jouer la concurrence. On peut se demander à quoi ressemblera l'économie mondiale lorsque quelques entreprises asiatiques domineront la totalité de la production planétaire. Il n'est pas certain qu'alors le progrès technique continuerait au rythme actuel. Comme je l'avais expliqué, la concurrence n'est pas mauvaise en soi, mais c'est un processus dynamique qui ne doit pas avoir de fin. Et pour qu'il n'ait pas de fin, il faut un acteur extérieur au marché qui empêche justement la création de monopoles. Pour l'instant, la dynamique des entreprises asiatiques tient à l'existence de concurrent extérieur à leur propre pays, si ces derniers venaient à disparaître l'on se retrouverait avec des organisations qui s'endormiraient, et qui finiraient par tirer profit de leurs monopoles. La taille d'un marché n'a finalement pas d'importance dans la notion de concurrence. Ce qui compte le plus c'est qu'il y est un état actif relativement imperméable à la corruption économique pour mettre un frein à cette tendance à la concentration. On voit ici aussi les effets des problèmes qu'engendre la mondialisation. En effet, si Samsung est devenue si puissante face à l'état coréen, un peu comme Nokia en Finlande, c'est avant tout parce qu'elle peut écouler sa marchandise sur la planète entière. Si telle n'avait pas été le cas, Samsung serait resté aux dimensions de la Corée et ne ferait pas concurrence à la puissance publique avec tous les dangers que cela représente pour une démocratie encore fragile et récente.

 

Un effort considérable en recherche et développement  

La seule chose que je retiendrai de positif dans le comportement de Samsung c'est son effort de recherche. On apprend ainsi que Samsung possède trois fois plus de chercheurs que le CNRS français... Cela en dit long sur leur effort et sur la faiblesse des nôtres dans ce domaine. Cependant à mon avis l'organisation très hiérarchique, voire très sectaire, de l'entreprise ne doit pas favoriser vraiment la créativité. La pression féroce sur les salariés doit avoir pour effet de produire un esprit moutonnier qui ne favorise pas l'esprit d'initiative ce qui bloque l'énorme potentiel humain de l'entreprise. Comme dit dans le reportage, les Coréens ont copié Apple, pourtant je ne suis pas certain que cette entreprise ait une telle puissance de feu en matière de recherche scientifique. Encore une fois, tout est affaire d'équilibre, si je ne suis pas vraiment un libéral sur certaines questions j'abhorre le côté totalement collectiviste du système coréen. Il faut un certain équilibre. Une société concurrentielle, mais protéger de l'extérieur. Avec un état qui règlemente, me semble beaucoup plus souhaitable et viable à long terme qu'une société entièrement collectiviste et où l'être humain n'est plus rien.

 

Un mode de vie délirant   

  Les sud coréens ne sont finalement pas si différents de leurs voisins du  nord, ils ont juste fait du communisme version privatisé. On a connu nous aussi en France ce type d'organisation comme Michelin à Clermont-Ferrand. Les méthodes fordistes n'étaient parfois pas très éloignées de ce paternalisme d'un nouveau genre. Mais la nature assez libérale et individualiste de l'esprit français ou américain nous a protégé, heureusement, de ce types d'excès. Ainsi les droits des travailleurs et le temps de repos ou de vie familiale sont-ils protégés par notre sens de la mesure qui malheureusement s'étiole sous les effets du libre-échange généralisé avec ces pays de fous. On voit d'ailleurs ici une application grandeur nature des théories de Todd sur les structures familiales. Une telle organisation est inimaginable dans un pays comme la France ou la Grande-Bretagne, il y a bien un lien entre structure familiale et organisation économique. Et ces différences rendent extrêmement dangereux le libre-échange. En effet, les Coréens font de la préférence coréenne instinctivement, ils ne cherchent pas le plus bas prix ou la meilleure qualité si c'est pour acheter non coréen. On retrouve la même chose en Chine ou au Japon. Ce n'est pas le cas en France ou aux USA. Dès lors, la libre circulation des marchandises avantage ces pays naturellement protectionnistes et condamne les pays qui jouent la règle de la libre concurrence. Là encore, les frontières permettent la coexistence entre des structures sociales et anthropologiques divergentes, les supprimer revient à produire du conflit et des inégalités.

On ne peut pas tout sacrifier à l'efficacité économique, c'est oublier le sens et le but même de la vie. Quelque part, ce mode de vie confine à la folie collective. Et d'ailleurs, le prix à payer en Corée est exorbitant. Du taux de suicide excessif, en passant par l'effondrement de la natalité, l'excès coréen pourrait avoir un prix colossal pour le pays à plus ou moins long terme. La situation japonaise actuelle ne semble pourtant pas avoir fait réfléchir le pays du matin calme sur ces questions.  Produire des tonnes de gadgets pour ensuite les consommer puis les jeter et enfin en produire à nouveau n'est-ce pas la forme moderne du mythe de Sisyphe? La Corée du Sud pourrait produire un peu moins en travaillant beaucoup moins et en vivant beaucoup mieux. Mais il est vrai que pour choisir ce type de société encore faut-il avoir le temps d'y réfléchir un peu.

YANN

http://lebondosage.over-blog.fr/article-samsung-et-la-coree-du-sud-78650079.html






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