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Un pacte faustien pour l'économie européenne ?
17/05/2011 18:57
Tribune de Julien Landfried, secrétaire national du Mouvement Républicain et Citoyen, parue sur le site internet du Nouvel Observateur, jeudi 12 mai 2011.
Récession économique et casse sociale : voilà à quoi se résumera, s’il est appliqué, le Pacte de compétitivité promu depuis le mois de mars par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. Et la compétitivité des entreprises européennes ? Même si elle était améliorée, celles-ci seraient asphyxiées par la baisse de la demande européenne. Ces résultats sont tout à fait prévisibles, mais le gouvernement français semble tellement obsédé par l’apparente réussite économique de l’Allemagne qu’il s’obstine à appliquer à la France et aux autres Etats européens une cure de rigueur qui achèvera de détruire les économies nationales.
Après le trop fameux consensus de Washington qui avait conduit à la dérégulation à marche forcée des économies en développement, un consensus de Berlin, Bruxelles et Paris s’est dessiné ces derniers mois autour de deux projets : le "Paquet gouvernance" en cours d’examen devant les instances européennes, et le "Pacte de compétivité" porté par la France et l’Allemagne.
Berlin, Bruxelles et Paris : dans l’élaboration de ce "consensus", chacun joue un rôle attendu et bien défini. Berlin met en avant ses succès à l’exportation et sa gestion vertueuse des finances publiques. Bruxelles, par l’entremise de la Commission, est le zélé promoteur de mesures ultralibérales qui ont déjà prouvé leur inefficacité par le passé. Paris essaie de faire figure de bon élève et d’entraîner les autres États membres, au risque d’être la dupe des deux premiers acteurs.
Puisant aux mêmes racines idéologiques et usant des mêmes ressorts, il fait peu de doute que ce "consensus" aura des résultats tout aussi désastreux que le précédent. En effet, le "plan d’ajustement structurel continental" voulu par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, loin d’augmenter la compétitivité des entreprises, risque de se traduire par une baisse générale du niveau de vie dans l’ensemble de la zone.
L’objectif annoncé aurait pu être louable : tirer les conclusions pour la zone euro de la gestion de la crise financière et des crises de la dette souveraine qui en ont découlé, et restaurer les conditions de la croissance. Mais il est très peu question de croissance dans ces deux projets – outre peut-être la croissance allemande. En revanche, il est question de régulation. Pas des banques et de leurs pratiques ; mais de la politique budgétaire des États.
Ainsi, la coordination des politiques économiques au sein de la zone euro, qui avait tant fait défaut pendant la crise financière, trouve une mise en œuvre inattendue. Les États souffraient de ne plus disposer de marges de manœuvre monétaires ? Il suffit de les priver de l’arme budgétaire !
La limitation des politiques budgétaires discrétionnaires est une vielle revendication des héritiers de Milton Friedman ou de Robert Barro, le théoricien de l’équivalence ricardienne. Elle trouve donc à se concrétiser au moment même où l’arme budgétaire a prouvé son efficacité pour le sauvetage du système financier et pourrait être nécessaire dans le futur pour mener des politiques de relance.
"La maîtrise de notre endettement et le retour à l’équilibre de nos finances publiques ne représentent pas seulement une nécessité économique. Ils constituent un impératif moral." L’exposé des motifs de la prochaine réforme constitutionnelle, visant à inscrire dans notre texte fondamental des normes de gestion des déficits, se place d’emblée sur un terrain moral et ne fait pas mystère des convictions de ses rédacteurs : la politique budgétaire est une chose bien trop sérieuse pour être laissée aux détenteurs de la souveraineté populaire.
La "règle d’or budgétaire" tant vantée par François Baroin, et inscrite dans la Loi fondamentale allemande depuis 2009, se traduira donc par une nouvelle dépossession du politique. Avec les lois-cadres de programmation des finances publiques ou les nouvelles règles applicables à la fiscalité, les parlementaires perdront leurs dernières prérogatives. Surtout, le calendrier électoral, obsession des libéraux de l’école du public choice, n’aura plus d’impact sur la politique économique.
L’alternance politique perdra tout son sens lorsque les orientations économiques seront gravées pour cinq ans dans le marbre constitutionnel. Face à ce déni de démocratie, il se trouve certains, à "gauche", pour estimer que cette réforme reste insuffisante et que la "gouvernance par les procédures" doit être encore accentuée (Note de la Fondation Terra Nova du 18 mars 2011).
Cette évolution n’est sans doute qu’une étape vers une autre revendication du gouvernement allemand et de la Commission européenne : le contrôle a priori des budgets nationaux. Certains parlementaires, souhaitant certainement faire preuve de vertu économique, se présentent comme de simples gestionnaires, des membres du Conseil d’administration de l’entreprise France. En vérité, ils seront à peine des membres de comité d’entreprise, tout juste consultés avant un plan social.
La rigueur imposée aux élus servira d’abord à endiguer leurs velléités de s’opposer à la modération salariale organisée par ce Pacte de compétitivité. Il est par exemple proposé de mettre fin à l’indexation des salaires sur les prix, qui s’était révélée l’un des amortisseurs sociaux les plus efficaces en cas de crise ou de tensions inflationnistes. De même, l’âge légal de la retraite devra être porté jusqu’à 67 ans en fonction du vieillissement de la population. Encore une fois, il s’agit donc de faire un simple copier-coller des politiques de déflation compétitive menées depuis dix ans en Allemagne.
Ce Pacte a été présenté par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel comme la seule politique permettant à la France, l’Espagne ou l’Italie de rattraper l’Allemagne. C’est en fait entrer dans un engrenage de déflation salariale et de casse sociale jusqu’à présent inconnu. C’est aussi entériner une vision du projet européen qui a conduit à faire de l’Union un accélérateur de divergences plutôt qu’une espace de coopération.
Enfin, l’acceptation de ce Pacte faustien par les autres États européens repose sur une dangereuse illusion : la bonne santé de l’économie allemande reposerait d’abord sur une gestion vertueuse et rigoureuse. Au contraire, l’Allemagne doit son apparent succès à une politique non-coopérative. Son principal avantage comparatif actuel résulte d’une politique de baisse des salaires, de précarisation des salariés du secteur des services et d’une réforme drastique du service public de l’emploi.
Appliquée à l’ensemble de la zone euro, cette "recette" reviendrait à calquer notre stratégie économique sur le modèle chinois de dumping social systématique. L’Allemagne a jusqu’ici écoulé ses produits sur le marché européen, justement parce que le pouvoir d’achat y demeurait assez élevé. Qu’en sera-t-il demain quand le marché intérieur européen se sera effondré sous l’impact de "l’ajustement structurel" en préparation ?
Suicidaire pour l’Europe et la France, cette stratégie de rigueur à outrance l’est également pour l’Allemagne. Il est encore temps de renoncer à cette institutionnalisation de la guerre économique, pour mettre en place une réelle initiative européenne de croissance, basée sur la relance de la demande intérieure par la relance des salaires, sur un projet industriel cohérent et des projet d’intérêt européen, et sur une politique budgétaire audacieuse favorisant l’investissement productif.
Ces politiques, pour être menées, auront besoin d’un taux de change de l’euro plus adapté face au dollar et au yuan. Bref, d’en finir avec l’euro fort, qui est à la fois le noyau de notre problème de compétivité et le symbole d’une politique priviliégiant la rente sur le travail et l’investissement.
Source : NouvelObs.com
http://www.mrc-france.org/Un-pacte-faustien-pour-l-economie-europeenne_a249.html
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Le financement des dettes souveraines, un faux problème
17/05/2011 18:54
Tribune de Bruno Moschetto, délégué national du Mouvement Républicain et Citoyen aux questions économiques internationales, paru dans La Tribune du 17 février 2011.
Comme toutes les dettes amortissables le service d’une dette souveraine implique et le paiement d’un taux d’intérêt et le remboursement du principal . Le paiement de l’intérêt, correspondant au coût du financement, rentre dans les dépenses de fonctionnement du budget.
La dette publique de la France s’élevait en 2005 à environ 1 000 milliards d'euros et le service de l’intérêt représentait un peu moins de 40 milliards d'euros. En 2010, la dette est passée à 1 500 milliards d'euros et le service de l’intérêt s’élève à un peu plus de 40 milliards d'euros soit moins de 10% du budget de l’Etat.
Naturellement tous les Etats n’empruntent pas au même taux. Et cela est vrai aussi au sein de la zone euro dont les Etats ont adopté une monnaie unique mais ne disposent pas d’un budget unique. Les taux d’intérêt auxquels doivent emprunter les différents Etats s’échelonnaient au cours de l’année 2010 – pour les meilleures signatures : l’Allemagne et la France, autour de 2,5% et pour les moins bonnes tangentaient les 10% - dont les pays récemment touchés par la crise de l’euro – la Grèce et l’Irlande .
Cet écart est appelé immanquablement à se réduire du fait du soutien dont ces pays ont bénéficié de la part de la communauté financière internationale – UE et FMI ainsi que de la Chine pour la Grèce – qui a ainsi réalisé un arbitrage entre des dollars rapportant peu et des euros rapportant beaucoup- arbitrage qui devrait faire des émules dont tout d’abord le Japon.
Par ailleurs, rappelons qu’un Etat ne peut être en faillite s’il est seulement endetté dans sa propre monnaie – ce qui n’était pas le cas du Mexique et de ses pareils au milieu des années 80 . Ces pays étaient endettés dans une monnaie qui n’était pas la leur : le dollar. Monnaie qu’ils ne pouvaient normalement obtenir que par un accroissement de leurs exportations alors que le prix des hydrocarbures étaient en chute libre d’une part et que les taux d’intérêt des dettes libellées en dollars avaient doublé du fait de la politique anti -inflationniste de Paul Volker, d’autre part.
Du binôme paiement de l’intérêt ou remboursement du capital c’est le premier qui compte d’abord pour les préteurs. En effet les créances des rentiers n’ont pas vocation à être amorties car ce serait la fin de leur existence . Pas de dette, pas de rentiers. Donc l’essentiel c’est que le pays débiteur paye régulièrement les intérêts – intégrés dans les dépenses budgétaires de fonctionnement – ce qui lui permettra de lever les capitaux nécessaires au remboursement du principal. Et à ce titre, une dette souveraine amortissable est en réalité par son renouvellement assimilable à une dette perpétuelle comme l’est d’ailleurs tout Etat.
Donc, les Etats européens membres de la zone euro qui du fait de leur déficit interne( la Grèce) ou des défaillances de leurs banques (Irlande) endettés seulement dans leur propre monnaie – l’euro - ne peuvent être mis en faillite. Leurs résidents sont les garants implicites de leur dette et à ce titre corvéables à merci pour produire les euros manquants. Soit en contrepartie de plans d’austérité destinés à réduire les dépenses publiques soit en contrepartie des majorations fiscales destinées à accroitre les recettes publiques.
A la réflexion, dans une monde de post crise financière – espérons le - le problème n’est pas tant de soutenir les dettes des Etats mais de préserver les revenus de leurs préteurs lesquels ont drastiquement diminué du fait de la baisse généralisée des taux conséquente à la lutte contre la crise financière conduite par les banques centrales .
Aussi le Pacte de compétitivité proposé par Berlin et adopté par Paris – au titre de la rigueur économique – et l’émergence du Fonds européen de stabilité financière - au titre de la solidarité monétaire –ne pourront que contribuer à apaiser les marchés sur le faux problème du financement des dettes souveraines.
http://www.mrc-france.org/Le-financement-des-dettes-souveraines-un-faux-probleme_a24html
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Travailler plus longtemps : La grande mystification du quinquennat !
17/05/2011 18:50
La visite du Président en Meurthe-et-Moselle sur le thème du développement de l'emploi et du travail des seniors ne pourra cacher les faits : Aucune mesure prise par le gouvernement n'aura permis de maintenir, durablement, les seniors dans l'emploi !
Notre Président, toujours pas déclaré candidat à sa succession en 2012, continue de défendre son bilan en visitant la France d'en bas. Le thème d'aujourd'hui, comme l'indique le site de l'Elysée est : L'emploi et le travail des seniors.
Il est assez peu probable qu'il retrouve les accents lyriques du 6 mai 2008, lors d'une table ronde sur l'emploi des seniors : « Je veux dénoncer le gâchis que représente pour la France la mise à l'écart des travailleurs dès 50 ou 55 ans. Il faut arrêter de penser qu'à 50 ans, on devrait s'excuser de vouloir travailler. A 50 ans, on est un travailleur, avec une force de travail et de l'expérience. »
Il est plus raisonnable de penser qu'il glorifiera sa prime de : « 2.000 euros d'aide à l'embauche en contrat de professionnalisation d'un chômeur de 45 ans et plus », annoncée en mars dernier et dont les détails ont été fixés par le le décret (n°2011-524) du ... 16 mai 2011 !
Mais, à part quelques entreprises chasseuses de primes pour qui, ce sera un nouvel effet d'aubaine, il y a fort à penser que cette initiative, ressemblera à un cautère sur une jambe de bois !
En premier lieu, parce que les entreprises continuent à se débarrasser des plus âgés en se servant de la rupture conventionnelle dont notre président et sa majorité nous ont vanté en son temps les vertus.
Or, comme l'écrit Marc Landré sur son blog : « (...) Sur les 542 586 rupture conventionnelles homologuées par le Ministère du travail depuis 2008 (...) D'après les dernières statistiques disponibles, un chômeur sur cinq qui s'inscrit à Pôle emploi suite à une RC a plus de 50 ans, soit le double de leurs autres motifs d'entrée. Les entreprises de plus de 250 salariés raffolent de surcroit des RC car près d'une séparation à l'amiable sur cinq touche les plus de 58 ans, soit 13 points de plus que dans les moins de 50 personnes. L'Unedic a d'ailleurs commandé une étude sur le sujet dont on devrait connaitre les conclusions avant la fin juin (...) »
En deuxième lieu, parce que les entreprises pratiquent de façon dissimulée ou non une discrimination à l'embauche assez systématique. Un exemple, parmi tant d'autres, nous est donné par le site Pour se Former
« Consultante free-lance en organisation dans le domaine de la billetterie de spectacles, Marianne, 45 ans, a ainsi répondu à une annonce pour un CDD de un an de responsable adjointe dans un grand établissement public culturel (...) qui correspondait (...) largement à son expérience, elle qui travaille dans ce secteur depuis dix-sept ans (...) Marianne envoie son CV bâti sur ses compétences avec sa photo, sans mentionner son âge (...) Quelques jours après, Marianne reçoit un mail poli du recruteur, s’excusant de [lui] demander [son] âge, car la responsable du service a une trentaine d’années (...) En réponse, Marianne indique son âge, en prenant soin de préciser dans son courriel que cela ne lui posait aucun problème d’avoir une supérieure hiérarchique plus jeune, que seuls comptent le respect et l’esprit d’équipe et qu’elle était prête à en discuter au besoin par téléphone. Mais à ce jour, aucun retour… (...) »
Or, il faut rapeller que :
Le Code du travail (art L.1132-1) stipule qu’aucune personne ne peut être écartée d’une procédure de recrutement ou de l’accès à un stage ou à une période de formation en entreprise […] en raison de […] son âge. Mais, pour obtenir un avis tranché sur le sujet, il faudra probablement attendre la nomination du tout nouveau Défenseur des Droits, s'il en trouve le temps !
Discrimination que certains animateurs ou conseillers de Pôle Emploi reconnaissent : « (...) Avec le plan seniors, les entreprises se sont surtout engagées dans une dynamique de maintien dans l’emploi des seniors. Mais les demandeurs d’emploi de cette catégorie sont restés peu concerné » déclare une animatrice du Pôle emploi de Courbevoie (92) qui a créé un « club seniors »
Un exemple ?
« Brigitte, 54 ans (...) a testé un job dating proposé par une agence d’intérim : Comme d’habitude, on m’a dit que mon CV ne correspondait pas aux attentes (...) on me dit vous êtes formidable (...) Face au découragement de Brigitte (...) les deux animatrices du Club, n’hésitent pas à lui conseiller de prendre une semaine de vacances. Lâchez pendant une semaine. Vous êtes fatiguée. Plus de CV, de mails, de lettres… Vous reviendrez à nouveau motivée (...) »
Nous pourrions malheureusement multiplier les exemples de ces salariés à qui on explique qu'ils sont : « trop expérimentés » ou à qui on recommande : « (...) de bien se renseigner sur le marché du travail et d'explorer le marché caché, en faisant jouer le réseau relationnel (...) » tout en leur répétant : Qu'ils doivent croire en eux !
La réalité, c'est qu'en prétextant un hypothétique, futur changement de mentalité chez les employeurs, qui pourrait intervenir vers ... 2060. Le gouvernement a validé toutes les propositions des organisations d'employeurs, qui expliquaient que pour relancer l'emploi des seniors, il fallait : « (...) annoncer que l’on allait relever l’âge légal de la retraite, comme l’ont fait tous les pays européens (...) » Ainsi que : « (...) supprimer la dispense de recherche d’emploi des plus de 57 ans et demi (...) » Que le même gouvernement s'est satisfait des nombreux codes de bonnes conduites ou intentions destinés à éviter toute obligation ou sanction : Seniors Compétence de la CGPME ou Emploi des seniors le guide pratique du Medef. Avec les résultat qu'on connaît aujourd'hui !
Mais, dans la mesure où, il y a peu de chances que le Président, son gouvernement et sa majorité se mettent brutalement à imposer, quoi que soit, aux entreprises, à quelques mois de la présidentielle, il est assez probable qu'on demande, dans les mois à venir, aux seniors privés d'emploi de : Croire en eux ! Avant que, fin de leurs indemnités oblige, ils découvrent (s'ils y ont droit) les minima sociaux et la possible obligation, de travailler ... gratuitement 5 heures par semaines !
SLOVAR
Crédit montage : Tropic@lBoy
http://slovar.blogspot.com/
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Beau système en vérité !
17/05/2011 18:47
Je connais Dominique Strauss-Kahn depuis trente ans. Sur beaucoup de sujets, je n'ai pas été et je ne suis toujours pas d'accord avec lui. Mais le coeur ne peut que se serrer devant ces images humiliantes et poignantes qu'on donne de lui. Un effroyable lynchage planétaire ! Et si c'était une monstrueuse injustice ?
Un homme politique est toujours exposé à la provocation. C'est la première réflexion qui m'est venue à l'esprit : Dominique Strauss-Kahn est inculpé sur le témoignage d'une femme de chambre, un unique témoignage forcément fragile. Et, dans le système accusatoire américain, il doit faire la preuve de son innocence ! Beau système en vérité, que le président de la République, en voulant supprimer il y a deux ans, le juge d'instruction, rêvait sans doute d'importer en France. Certains avocats assurément y auraient trouvé leur compte ! Mais la présomption d'innocence là-dedans ?
J.P. Chevènement
http://www.chevenement.fr/
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"J'ai un plan A qui est le changement des règles du jeu de l'euro, et le cas échéant, un plan B"
17/05/2011 18:42
Jean-Pierre Chevènement était l'invité de Mediapolis sur Europe1, samedi 14 mai 2011. Il répondait aux questions de Michel Field et Olivier Duhamel. Le podcast est disponible ci-dessous.
Verbatim express :
- Il est indécent de cibler toujours les plus pauvres, les plus démunis dans une société.
- On a le sentiment que le gouvernement veut opposer les travailleurs pauvres à ceux que l'on appelle à tort ou à raison les "exclus"
- Bien entendu il ne peut pas y avoir de droits accordés sans qu'en contrepartie, il y ait des devoirs. Mais quels sont les devoirs qu'on demande d'accomplir à ceux qui bénéficient des privilèges du capital ?
- Les classes populaires existent toujours autant. La classe ouvrière a pris des formes différentes : dans les emplois de services, dispersée géographiquement, elle habite dans les grandes périphéries urbaines beaucoup plus que dans les banlieues "sensibles". Quantitativement, les ouvriers et employés pèsent autant que dans les années 1980.
- Oublier ces couches sociales sous prétexte qu'on pourrait additionner les minorités revendicatives, les communautés, emprunter à une catégorie qui n'est pas politique - la jeunesse- tout cela est une erreur !
- Il faudrait donner à l'Europe une orientation visant à la croissance, s'appuyant sur une reprise salariale en particulier en Allemagne. La déflation salariale en Allemagne depuis 10 ans explique les écarts de compétitivité et la crise de l'euro.
- Ce serait changer les règles du jeu au niveau de la BCE, en lui donnant comme missions la croissance et l'emploi, en lui permettant de racheter les titres de dettes sur les marchés financiers, bref, ce serait prendre une autre orientation politique que le fameux pacte de compétitivité Merkel-Sarkozy qui nous envoie dans le mur.
- (A propos de l'anniversaire du 10 mai 1981) Toute commémoration, quand elle dépasse un certain seuil, finit par être lassante.
- Seul un homme qui venait d'ailleurs, comme François Mitterrand, pouvait réunir la gauche.
- On oublie que François Mitterrand a ouvert la parenthèse libérale qu'il faudrait aujourd'hui refermer.
- Le web a une autonomie ; les gens ont une certaine autonomie par rapport aux grands médias et aux grands groupes de communication.
- J'ai déjà désigné pour le jour où je serai candidat, une directrice de campagne, Marie-Françoise Bechtel, qui a été directrice de l'ENA sous la gauche, mais qui est en même temps un grand commis de l'Etat, et une femme très compétente. D'autre part, sur le web, c'est Julien Landfried qui s'occupera de mon site Chevenement2012, et puis naturellement, il sera aussi mon porte-parole avec Marie-Françoise Bechtel et Jean-Luc Laurent, président du Mouvement Républicain et Citoyen et maire du Kremlin-Bicêtre.
- Le Front National existe essentiellement du fait d'une politique néolibérale menée en France depuis 1983 par le Parti socialiste et par l'UMP qui ont voté ensemble l'acte unique, Maastricht, et qui ont mené les mêmes politiques, d'abord le Franc fort puis l'euro fort.
- On en voit le résultat : un éloignement des couches populaires, des votes de rejet.
- La crise de 2008-2009 me donne rétrospectivement raison !
- Sur l'euro, je dis que l'avion a malheureusement décollé. Le vice de conception initial est absolument évident. Mais maintenant que l'avion a décollé, on ne saute pas par le hublot, on essaye de reprendre les commandes de l'appareil pour le faire atterrir en douceur.
- J'ai un plan A qui est le changement des règles du jeu de l'euro, et le cas échéant, un plan B qui est une sortie harmonisée le jour où l'euro ne résisterait pas au défaut de la Grèce, de l'Irlande, de l'Espagne, etc.
- Si je comprenais que dans la tête du candidat socialiste, il y a la volonté de redresser l'Europe, à ce moment-là, j'estimerais avoir fait bouger les lignes.
- Je veux également ramener les socialistes à une conception exigeante de la République. Pas de différentialisme, pas de communautarisme, pas de minorités qu'on ajoute les unes aux autres.
- Il s'agit de s'adresser au peuple français et de le rétablir dans sa souveraineté, dans sa majesté, dans l'idée qu'il se fait d'un avenir qui lui appartient.
Source : Europe1.fr
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