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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Treizième rapport d'activité (2010) de la CNCCFP

30/05/2011 14:34

Treizième rapport d'activité (2010) de la CNCCFP


La Commission Nationale des Comptes de Campagne et des Financements Politiques (CNCCFP) a publié hier son treizième rapport d'activité.

Plusieurs points méritent d'être relevés en ce qui concerne le contrôle des comptes de campagne pour les élections régionales.

 

1) Remboursement anticipé des candidats susceptible de conduire à un enrichissement sans cause

Valérie Pécresse (UMP) a demandé à la CNCCFP son avis concernant les intérêts d'emprunt qui lui ont été en partie restitués par l'établissement bancaire à la suite du remboursement anticipé de son emprunt pour le financement de sa campagne électorale, alors que ces intérêts d'emprunt avaient déjà été en totalité remboursés par l'État. La CNCCFP a souligné le vide juridique et estimé que le trop-perçu devait être rétrocédé à l'État, et non reversé à un parti politique afin de ne pas conduire à un enrichissement sans cause.

Si un autre candidat a également saisi la CNCCFP de cette question (Gérard Onesta, EELV), existe-t-il d'autres cas? Qu'est alors devenu leur trop-perçu? Mes confrères Mathilde Mathieu et Michaël Hajdenberg de Mediapart ont enquêté sur le sujet.

 

2) Les dépenses mutualisées et les refacturations par un parti politique ou une association

Europe Écologie Les Verts a décidé de proposer, via une association idoine, à ses candidats la mutualisation de certaines dépenses électorales. La CNCCFP a admis que les partis avaient le droit de sous-facturer ces prestations afin d'aider ses candidats mais pas de les surfacturer, sauf si la plus-value apportée est "justifiée, quantifiable et démontrée".

 

3) Le coût des locaux habituels du parti mis à disposition des candidats ne peut être comptabilisé que comme un concours en nature

Le FN avait refacturé dans les dépenses de ses candidats ouvrant droit au remboursement forfaitaire de l'État la partie de la location de son siège national dédiée à la campagne électorale. La CNCCFP a estimé qu'il s'agissait d'un concours en nature du parti, n'ouvrant donc pas droit au remboursement forfaitaire de l'État, puisqu'il s'agit de locaux utilisés de façon régulière par le FN et qu'ils n'avaient pas été loués spécialement pour l'élection (décision Patrick Binder, 28/06/2010)

4) Les dépenses engagées le jour du scrutin ne sont pas des dépenses électorales, à l'exemple des frais de remerciement et autres frais de réception offerts aux militants (décision Valérie Pécresse, 12/07/2010)
 

Par ailleurs, concernant les élections européennes de 2009, en 2010 le Conseil d'État

- a suivi la position de la CNCCFP dans son refus de rembourser les dépenses de déplacement effectuées hors de la circonscription par le candidat pour s'y rendre depuis son domicile (Conseil d'État, 03/12/2010, recours contentieux de Jean-Marie Le Pen).

- n'a pas suivi la position de la CNCCFP dans son refus de rembourser les dépenses liées à l'achat de "gadgets électoraux" destinés à sa promotion (stylos, briquets, porte-clés, casquettes, jetons, t-shirts, etc.) même si la distribution a été faite indépendamment de la qualité d'électeur de leur destinataire (Conseil d'État, 14/06/2010: Marine Le Pen; 03/12/2010: Jean-Marie Le Pen; 14/03/2011: Bruno Gollnisch).

Laurent de Boissieu

http://www.ipolitique.fr/






Les marinistes se déploient sur le web, sans contrôler leurs fans

30/05/2011 14:22

Les marinistes se déploient sur le web, sans contrôler leurs fans


Pas assez présent à son goût dans les médias traditionnels, le Front national a décidé de se lancer à la conquête du web. Avec peu de moyens, le parti de Marine Le Pen développe une stratégie Internet faite maison et donne ainsi l'illusion -réelle?- d'être omniprésent sur la Toile.

Claquez-lui la porte au nez, il passera par la fenêtre ! Convaincu de pâtir d’une sous-représentation médiatique contestable (Marine Le Pen est devenue un « très bon client » des grands médias), le Front national a décidé de miser sur le web. « En 2012, la campagne sera numérique », assène Louis Aliot en guise de préambule. Refondation du site officiel du parti, ouverture de comptes Twitter et Facebook, l’équipe chargée de la « communication numérique » au FN s’active sur la Toile. A défaut de pointer toutes les semaines au JT de TF1, la patronne frontiste peut compter sur le Net pour diffuser ses idées. Coup de projecteur sur la stratégie web du FN.

Selon la chaîne « Elections 2012 » lancée sur Youtube par l’AFP et le CFJ, Marine Le Pen serait en tête des recherches Google devant tous les autres candidats potentiels. Si cette donnée ne rime pas forcément avec popularité, elle prouve malgré tout l’intérêt suscité par la nouvelle présidente du Front. 
A cette curiosité grandissante des internautes, le FN répond avec les moyens du bord. Deux « secrétaires nationaux à la communication numérique » se chargent de penser et de mettre en œuvre la stratégie Internet du parti, le tout avec un budget minimaliste de « 0 euro à part nos deux salaires », souligne l’un des deux préposés au web. David Rachline, ex-patron du Front national jeunesse, gère le volet réseaux sociaux, pendant que Julien Sanchez, chef de projet Internet pour le Front, administre le site du FN et bientôt le site de campagne de Marine Le Pen qui devrait voir le jour en septembre prochain. 

En prime, un graphiste à mi-temps a pour mission de moderniser le site officiel. A son actif notamment, les nouveaux encarts « Pouvoir d’achat : halte au bla bla ! », « Projet économique du FN », « Racket des automobilistes ras-le-bol ! ». Plus colorées, modernisées, ces vignettes contribueraient à changer, adoucir et rajeunir l’image du Front.

En plus de ces deux salariés et demi, une dizaine de bénévoles « aident à contrôler ce qui se passe sur le web », affirme Rachline. « En 2007, on était sept salariés à plein temps, se souvient Sanchez. J’espère qu’on sera au moins cinq en 2012. »

En attendant le déploiement humain, les deux secrétaires nationaux assurent le déploiement numérique du parti. Première « vitrine du mouvement », selon l’expression de David Rachline, le site Internet frontnational.com, avec son design désuet et sa navigation compliquée, fleure bon l’amateurisme suranné. « Il a deux ans… », se justifie Julien Sanchez. A côté, le site de l’UMP  semble à la pointe de la modernité graphique et ergonomique. Pourtant, en décembre 2010, Le Parisien  affirmait qu’avec 406 000 visiteurs uniques dans le mois, le site du Front battait des records de fréquentation. « L’audience ne cesse d’augmenter depuis le Congrès de Tours », s’enthousiasme Sanchez. 

Alors pour continuer sur cette lancée, l’équipe Internet du Front a décidé de repenser entièrement sa « vitrine ». « On va tout refaire d’ici la rentrée. Nous allons développer le contenu vidéo pour présenter le programme. » Pour diffuser ses vidéos, le FN a déjà sa propre chaîne intitulée « Polecom » sur Dailymotion. « On tient à être présent sur cette plateforme car les jeunes vont sur Dailymotion », explique Sanchez. « Dès la rentrée, des interviews thématiques des responsables des Comités pour l’action présidentielle (CAP) seront mises en ligne car les Français pensent qu’il n’y a que Marine et Jean-Marie Le Pen au FN. On veut montrer qu’autour de Marine, il y a aussi toute une équipe. » 

Un site de campagne devrait également remplacer le fameux marinelepen.com piraté en avril dernier et suspendu depuis.

Autre nouveauté selon Sanchez : la possibilité de partager les informations plus facilement : « On devrait pouvoir envoyer les articles par mail à l’aide d’un bouton placé sous l’article. » 

Inversement, le FN envisage-t-il la création d’une plateforme participative permettant une communication ascendante, de sa base vers ses cadres ? 
Alors que l’UMP vient d’emboîter le pas au Parti socialiste en lançant, en mars 2011, son site participatif projet2012, le Front, de son côté, semble peu soucieux d’offrir à ses sympathisants un espace de propositions. « Nous n’avons pas la main d’œuvre nécessaire, argumente Sanchez. Il faudrait une personne à plein temps pour s’occuper de ça, on préfère ne pas le faire plutôt que le faire mal. » 

Pour faire remonter leurs idées, les militants n’ont d’autres choix que celui de se rabattre sur les réseaux sociaux classiques. Présent sur Twitter et sur Facebook pour « rendre visible le message de Marine », comme le souligne David Rachline, le FN y poste quotidiennement ses communiqués de presse et les dates des passages médias de ses cadres. Les deux comptes Twitter, @FN_officiel et @MLP_officiel , et les pages Facebook du FN et de ses personnalités (Marine Le Pen, Jean-Marie Le Pen, Louis Aliot, Steeve Briois…) « permettent de toucher des gens qu’on ne toucherait pas autrement », poursuit Rachline. Si la diffusion des idées est assurée, l’échange avec les sympathisants demeure toujours un aspect négligé, contrairement à ce qu’affirme le duo chargé du web. 

De plus, Rachline a beau jurer que « le développement du Front est très fort sur Twitter », le faible nombre d’abonnés aux comptes officiels -  1 223 followers pour celui du FN, 1 517 pour celui de Marine Le Pen- démontre au contraire la difficulté pour le parti de s’implanter efficacement sur le site de micro-blogging. A titre d’exemple, le compte officiel de l’UMP dénombre 5 210 abonnés, tandis que celui du Parti socialiste en recense 9 233. Pourtant, selon le Twittoscope, baromètre de l’opinion politique sur Twitter réalisé par TNS-Sofrès, Marine Le Pen serait en passe de voler la vedette à Nicolas Sarkozy sur Twitter. En mars, la présidente du Front a été citée dans 44 800 tweets sur les 580 000 analysés, arrivant ainsi en deuxième position derrière le chef de l’Etat. L'intérêt des internautes ne se traduit pas en nombre d'abonnés. Car qui dit intérêt ne dit pas adhésion.

 
Pour l’instant, le FN mise surtout sur Facebook « pour faire circuler les infos en un temps record ». Avec près de 35 000 « fans », le mouvement de Jean-Marie Le Pen est le premier parti sur le réseau social, devant le PS (22 000 fans ), Europe Ecologie Les Verts (13 000 fans ) et l’UMP (11 500 fans ). Mais les réseaux sociaux apportent également leur lot de problèmes. «Il existe une dizaine de faux profils de Marine Le Pen sur Facebook, raconte Julien Sanchez. On demande systématiquement qu’ils soient fermés. » Idem sur Twitter. 
Autres tracas, ces militants frontistes qui nuisent à l’image du parti en postant vidéos ou commentaires douteux sur leur page personnelle. « On leur apprend à bien différencier leur page personnelle de leur page de politicien », déclare Rachline. 

Mais pour dorer son image et relayer ses idées, le FN peut compter sur des « blogs amis », selon l’expression de Sanchez. « On a prévu de faire une réunion avec les blogueurs proches de nous comme Fdesouche pour qu’ils relaient ce qu’on dit. » De son côté, Louis Aliot, le numéro du Front, a lancé en 2008 le site Nations Presse Info  « dans le but de contrer les arguments contre Marine Le Pen »

Enfin, certains militants n'hésitent pas à faire héberger leur blog par des sites d'informations comme Le Post ou 20minutes. « Ce sont des initiatives spontanées », promet le Front. Et les pro-FN qui envahissent les forums et commentent chaque article consacré à leur parti, autonomes ou téléguidés par le FN ? « Autonomes bien sûr. » 

Finalement, avec quelques militants dynamiques et une équipe web minimaliste, le FN semble aussi présent sur la Toile que n'importe quel gros parti. Mais la conquête du web implique aussi un volet participatif.

Laureline Dupont - Marianne

Dessin : Louison







Europe : le cauchemar économique qui donne raison au « non » de 2005

29/05/2011 20:57

Europe : le cauchemar économique qui donne raison au « non » de 2005


Il y a six ans, nous dénoncions cette Europe anti-démocratique, technocratique et néolibérale, qui avait oublié que le progrès se doit d’être social en faisant de la « concurrence libre et non faussée » l’objectif monstrueux du TCE. Malheureusement, les faits montrent que nous avions raison.

Une impasse économique insoluble

En 2005, comme en 1992, on nous a dit que plus d’Europe, ce serait plus de croissance et plus d’emplois. Il n’y a plus que les banquiers centraux pour tenir encore un tel discours complètement déconnecté de la réalité de ce que vivent les peuples, à Athènes, Dublin, Lisbonne, Madrid, mais aussi à Berlin, où les salaires stagnent depuis quinze ans. Loin d’être progressiste, cette Europe organise une immense régression sociale sur toute la partie occidentale du continent.

En effet, les politiques européennes menées depuis 25 ans produisent d’immenses déséquilibres provoqués par la conjonction de la monnaie unique et de l’ouverture anarchique des économies européennes aux mouvements de biens et de capitaux. En outre, la situation actuelle n’est pas tenable, comme le rapporte très justement Patrick Artus dans une nouvelle note. Le chef économiste de Natixis démontre à son corps défendant que la zone euro est condamnée.

Il commence par faire une synthèse utile des immenses déséquilibres de la zone euro, où l’on voit que paradoxalement, alors que des monnaies nationales permettaient de faire converger les économies européennes, une monnaie unique les fait diverger. Ensuite, il souligne les écarts colossaux d’évolution des coûts salariaux entre les pays et les déséquilibres immenses des balances de paiement (jusqu’à 10% de déficit pour la Grèce et le Portugal).

Les deux issues qui n’en sont pas

Patrick Artus voit deux solutions. La première, qu’il balaie rapidement, est un fédéralisme budgétaire, mais devant l’ampleur des problèmes, il faudrait que l’Allemagne accepte de transférer plusieurs points de PIB tous les ans vers l’Europe du Sud. Cela est bien sûr totalement illusoire, après l’intégration de l’ancienne Allemagne de l’Est et  avoir consenti à une stagnation des salaires pour assurer la compétitivité de l’industrie nationale en Europe. En outre, cela ne règlerait pas tout.

La seconde solution consiste à une baisse des salaires et de la demande intérieure pour équilibrer la balance des paiements courants. L’économiste chiffre l’effort à 3-4% du PIB pour la France, l’Espagne et l’Italie et 10% pour la Grèce et le Portugal. Mais la baisse de la demande devrait être nettement supérieure pour produire un tel ajustement, puisqu’elle comprime également la demande de produits intérieurs. On peut anticiper un effort environ deux à trois fois plus important.

Bref, en l’absence de possibilité de dévaluation, Patrick Artus nous promet une austérité inédite et sauvage. Et d’ailleurs la situation de la Grèce, du Portugal et de l’Espagne nous démontre aujourd’hui que cette construction économique est une impasse qui ne pousse qu’à une immense régression sociale, une envolée du chômage et un effondrement du pouvoir d’achat, tout ça pour ne pas remettre en cause cette monnaie unique, ce veau d’or du 21ème siècle.

Il y a quelque chose d’effrayant à voir cette Europe refuser même la moindre restructuration de la dette grecque, par la voix d’Herman Von Rompuy ou de Jean-Claude Juncker. Au nom de cette Europe, le peuple grec est simultanément saigné et pillé (avec une vague de privatisations des services publics qui va donner de belles rentes de situations à des entreprises étrangères) alors que les créanciers de la Grèce, et notamment les banques, sont totalement protégés.

Le prix à payer n’est-il pas totalement démentiel ? La colère populaire est totalement légitime et ne va pas se calmer de sitôt. Tôt au tard, les peuples du Sud de l’Europe finiront par se révolter démocratiquement pour sortir de cette impasse. On ne peut pas saigner un pays sans réaction.

Laurent Pinsolle





Morin : un François Hollande version centriste ?

28/05/2011 15:12

Morin : un François Hollande version centriste ?


En déplacement à Tours dans le cadre de son tour de France, Hervé Morin a enfilé avec naturel les habits de non-candidat centriste de la normalité. Détendu, placide et avenant, le patron du Nouveau centre nous rappellerait presque celui qui, quelques mois plus tôt, portait la casquette d'outsider du Parti socialiste.

Cartable sous le bras, Hervé Morin grimpe avec énergie dans le TGV qui doit l'emmener à Tours ce jeudi 26 mai. Le président du Nouveau centre se fraye un chemin jusqu'à sa place, gratifiant au passage chaque voyageur d'un sourire complice. Il extirpe une pile de journaux de son épais sac en cuir « acheté en Colombie », précise-t-il fièrement. Après avoir jeté un bref coup d'oeil aux pages quinté du Parisien, il entreprend la lecture d'un article consacré à Strauss-Kahn. « C'est d'une vulgarité », souffle-t-il avant de s'exclamer : « C'est Hollande qui sera le candidat du PS, j'en prends le pari, ça fait longtemps que je le dis ! C'est un vrai social-libéral, un mec intelligent. »

« Vous souhaitez boire quelque chose ? », l'interrompt un agent. Hervé Morin acquiesce, demande une bouteille d'eau et sort de sa poche un tas de pièces. « Je connais le prix d'une bouteille d'eau et j'achète moi-même mon pain, déclare-t-il avec satisfaction. C'est dingue ce que les gens s'imaginent sur les politiques ! » Décidément, la normalité est un concept à la mode bien au delà du Parti socialiste.


Morin a beau ne plus être ministre, ni même candidat, le programme de sa journée s'annonce chargé. Enregistrement d'une émission politique sur TV Tours, rencontre avec des viticulteurs « un peu froissés » du passage éclair du député sur leur stand pendant le salon de l'Agriculture, visite d'un laboratoire Sanofi, séance de dédicaces de son livre Arrêtez de mépriser les Français ! à la Fnac de Tours, puis retour à Paris pour un « dîner de travail » avec les co-présidents de la future confédération des centres, l'ex-ministre de la Défense a largement de quoi s'occuper.

« Je suis très déterminé », précise-t-il pour ceux qui en douteraient. Très déterminé mais pas candidat. Malgré son effacement, Jean-Louis Borloo continue de rafler la mise dans les sondages tandis que Morin plafonne à 1%. Pas question dans ces conditions de se lancer dans une course perdue d'avance. « On désignera notre candidat en octobre prochain, on verra à ce moment là… On a décidé de ne pas se faire la guerre », martèle le chef de file du NC. Alors qu'en off, certains de ses collègues du centre n'hésitent pas à critiquer la probable candidature Borloo, Morin se garde bien d'esquinter celui qui apparaît pourtant comme son adversaire au sein de la grande famille centriste. Trop bienveillant pour être normal ?

Candidat ou pas, depuis son éviction du gouvernement en novembre 2010, Hervé Morin court villes et campagnes pour « écouter » les Français. Avec « 70 fédés en ordre de marche », le président du Nouveau centre peut compter sur ses équipes locales pour lui concocter des journées au pas de course. A la gare de Saint-Pierre-Des-Corps, Sophie Auconie, député européen et présidente de la fédération de Tours l'accueille à bras ouverts. « Je suis à fond moriniste », déclare-t-elle en guise de préambule.Tout le monde en voiture, direction les studios de TV Tours. Sur place, une militante NC attend Hervé Morin. Sans hésitation, ce dernier lui claque deux bises en la serrant dans ses bras. « Il a vraiment le sens du contact, souffle un de ses collaborateurs admiratif. Mais Borloo a plus d'expérience… »

Après 52 minutes d'enregistrement, le patron du Nouveau centre doit se rendre à Vouvray pour une table ronde avec des viticulteurs du coin. A peine arrivé, il les assaille de questions. « Je ne suis pas venu pour vous parler, je suis venu pour vous écouter et que vous me racontiez votre vie. » Décontracté, Hervé Morin discute la bouche pleine, note scrupuleusement les remarques des uns et des autres et renifle chaque verre de vin qu'on lui présente. Entre deux tranches de saumon, il évoque son père et sa Normandie natale. De l'autre côté de la table, Sophie Auconie secoue tête, bras, et mains pour lui signifier qu'il est l'heure de partir. Mais Morin s'en moque. Au milieu des vignerons, il semble parfaitement à l'aise. Une fois la page viticole tournée, il profite des minutes restantes pour exposer sa vision d'un centre « dans la majorité ». « Sur les cinq qui étaient là, deux voulaient que je sois candidat », se félicite-t-il quelques instants plus tard, heureux comme un enfant qui ramènerait une bonne note. Morin le non-candidat peut-il devenir Morin l'outsider ? Réponse en octobre.
Laureline Dupont - Marianne





L’arrestation de Ratko Mladic, une bonne nouvelle pour la Serbie ?

28/05/2011 15:06

L’arrestation de Ratko Mladic, une bonne nouvelle pour la Serbie ?


En cavale depuis 16 ans, Ratko Mladic a été arrêté le jeudi 26 mai, dans un village au nord de Belgrade. Le « Boucher des Balkans » devrait être extradé à La Haye pour être jugé. Le président serbe Boris Tadic s'est dit convaincu d'avoir ouvert une voix pour des négociations d'adhésion de son pays à l'Union européenne, avec cette arrestation.

Au nom de la République de Serbie je vous annonce qu’aujourd’hui nous avons arrêté Ratko Mladic. Le processus d’extradition est en cours. C’est le résultat d’une coopération totale de la Serbie avec le Tribunal de la Haye (…) Aujourd’hui nous avons refermé un chapitre de notre histoire récente, ce qui nous fera avancer d’un pas vers une réconciliation complète dans la région. Je crois que les autres pays doivent en faire de même. Tous les crimes doivent faire l’objet d’enquêtes et tous les criminels de guerre doivent être jugés. J’appelle à un enquête indépendante, avec mandat du Conseil de sécurité de l’Onu, sur les sérieux soupçons de trafic d’organes au Kosovo ».
Lors de la conférence de presse annonçant, après 16 ans de cavale, l’arrestation du criminel de guerre le plus recherché d’Europe, le président serbe Boris Tadic ne s’est guère étendu sur les crimes du « Boucher des Balkans ». Il n’a pas non plus été très disert sur les conséquences, morales, cathartiques ou matérielles, pour son pays, de la mise hors d’état de nuire de l’ancien général, chef militaire des Serbes de Bosnie. Boris Tadic s’est juste dit convaincu d’avoir ainsi « ouvert la porte vers le statut de candidat, les négociations et finalement l’adhésion à l’UE ». Bruxelles a en effet clairement lié l’avenir européen de Belgrade à l’arrestation de ce criminel, accusé, entre autres, de génocide pendant la guerre de Bosnie. Or, le commissaire européen à l’élargissement, Stefan Füle, chargé d’évaluer la candidature serbe, doit justement remettre son rapport en octobre, deux mois avant le sommet européen de décembre. Hasard du calendrier ? L’avant-veille de l’arrestation de Mladic dans son village de Voïvodine, la télévision serbe s’excusait, dans un communiqué publié sur son site, pour les « insultes, calomnies et ce que l’on nommerait aujourd’hui un discours de haine » diffusés « pendant les évènements tragiques des années 1990 », contre « certains citoyens de Serbie et des pays voisins ».
Avec la remise de Mladic à la justice internationale, la Serbie fera incontestablement un grand bond vers l’Europe. Mais à en croire un sondage réalisé le mois dernier, si 58,5% des Serbes soutiennent l’adhésion de leur pays à l’UE, 52,2% sont opposés à l’extradition de Mladic à La Haye. Un sondage qui peut expliquer l’allusion finale du président Tadic à la sordide affaire du trafic présumé d’organes au Kosovo, au centre d’un rapport du sénateur tessinois Dick Marty, présenté l’an dernier au Conseil de l’Europe : selon ce rapport, certains membres de l’Armée de libération du Kosovo (UCK) auraient prélevé, en 1998 et 99, en Albanie, des organes sur des civils serbes, avant de les assassiner. Si pour paraphraser Boris Tadic, la Serbie vient de refermer un chapitre de son histoire récente, elle peine encore à tourner la page de l’indépendance du Kosovo, déclarée unilatéralement voici 3 ans…
Anne Dastakian - Marianne
 
 






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