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A-t-on vraiment besoin d'une monnaie mondiale?
11/05/2011 14:20
On voit de plus en plus d'économistes ou d'intellectuels défendre l'idée d'un remplacement de la devise américaine en tant que devise internationale. Ce n'est d'ailleurs pas sur ce blog que vous trouverez une défense du système monétaire mondial actuel. Une bonne part des anomalies et des crises que rencontre le monde provenant de cette curiosité qui consiste à faire de la monnaie d'une nation une devise à caractère mondiale, à l'image de l'or autrefois. Les Américains n'ont fait qu'abuser de leur privilège, mais soyons honnête, n'importe quelle nation ayant ce type d'avantage l'aurait également utilisé. Les USA sont d'ailleurs pris à leur propre piège puisque cet avantage à court terme a un prix absolument considérable sur le long terme, celui de la désindustrialisation totale du pays. En effet puisqu'il est "gratuit" d'importer, pourquoi donc produire encore des biens? Il est donc clair que si les USA avec les avantages et l'avance qu'ils avaient au lendemain de la Seconde Guerre mondiale n'ont pu se maintenir à long terme avec une monnaie d'essence mondiale, alors aucune nation ou zone monétaire ne le pourra à l'avenir. Le système monétaire mondial actuel est mauvais, mais pour le remplacer il ne suffira pas de remplacer le dollar par une autre monnaie que ce soit l'euro ou le yuan. Nous conviendrons donc facilement qu'il faut trouver autre chose comme mécanisme monétaire.
C'est là que les économistes vont chercher la vieille idée keynésienne de Bancor. Un intervenant du blog de Paul jorion vient d'ailleurs de rappeler les principes de ce système monétaire. Mais à la place du Bancor on utiliserait les droits de tirage spéciaux, les fameux DTS du FMI. On pourrait facilement objecter à cette proposition que l'on ne ferait en fait ici que reporter le problème. Au lieu d'avoir un état irresponsable déversant toujours plus de monnaie dans le système monde, nous aurions une bureaucratie totalement libre puisque sans responsabilité démocratique. Ce qui en définitive serait peut-être beaucoup plus dangereux pour la planète, on le voit avec l'euro et la BCE. Si je suis un grand admirateur de Keynes je connais aussi les limites de certains de ses raisonnements. Ainsi chez Keynes la raison doit l'emporter chez les dirigeants pour que son système fonctionne, le problème c'est que généralement l'expérience montre que c'est rarement la raison qui sert de guide aux politiques. C'est d'autant plus vrai si le pouvoir est très éloigné des préoccupations des citoyens et des contraintes électorales qui peuvent les ramener sur terre. Même en supposant que la fameuse devise internationale soit un panier monétaire, il sera en pratique difficile de limiter un tel pouvoir comme il a été impossible à l'Amérique de se retenir d'user de son exception monétaire. Qui plus est, tous les problèmes de monnaie ne proviennent pas uniquement du système monétaire en lui même. Ce que beaucoup oublient des théories keynésiennes, c'est que Keynes était pour une régulation du commerce et pas uniquement par des politiques monétaires dont il connaissait les limites.
Si l'on régulait le commerce avec autre chose que les variations monétaires, nous aurions peut-être un système plus stable que celui actuellement en vigueur. Mais les dogmes présents ont fait qu'il est accepté de dévaluer, mais pas de taxer ou de limiter les importations. Or comme nous l'avions vu dans un autre texte, la régulation du commerce uniquement par des variations de la monnaie rend le système monétaire totalement instable. C'est d'autant plus vrai que les valeurs des monnaies nationales ne reflètent que rarement la situation commerciale d'un pays. On a des pays avec de forts excédents dont la monnaie reste faible, alors qu'elle devrait s'apprécier. Et d'autres avec des déficits commerciaux, dont les monnaies, restent fortes alors qu'elle devrait se dévaluer. La liberté de circulation des capitaux où tout le monde peut acheter tout et n'importe quoi sur la planète n'est pas pour rien dans cette situation. Mais je constate que le volé protectionniste et la volonté d'user des frontières nationales pour limiter les aberrations commerciales, monétaires, ou financières sont rarement évoqués lorsque l'on parle de Keynes et de son Bancor. Pourtant Keynes avait été très clair dans certains de ces propos sur la régulation du commerce. Il disait lui même:
« J’ai de la sympathie pour ceux qui veulent minimiser plutôt que maximiser l’imbrication économique entre les nations. Les idées, la connaissance, l’art, l’hospitalité, les voyages : autant de choses qui sont, par nature, internationales. Mais que les marchandises soient de fabrication nationale chaque fois que c’est possible et commode . » (vir « La pauvreté dans l’abondance » aux éditions Tel Gallimard)
Cet oubli ne serait-il pas volontaire de la part de certains ? Vouloir réguler l'économie mondiale uniquement par la création d'un système monétaire moins idiot relève plus de l'escroquerie intellectuelle qu'autre chose. En réalité, nous pourrions même garder le système actuel de l'étalon dollar, aussi stupide soit-il, tout en le rend fonctionnel avec une bonne dose de régulation commerciale par douane et quota. Mais pour cela, il faut sortir les gros mots internationaux comme protectionnisme ou nation. Ensuite, prôner comme le font certains une monnaie mondiale en faisant l'éloge du Bancor de Keynes c'est oublier que lorsqu'il a fait cette proposition il y avait des conditions politiques internationales très particulières. Pour la première fois dans l'histoire, une nation a pu pratiquement seule décider du sort du monde, enfin d'une grande partie du monde, celle qui formera le camp occidental après guerre. C'est parce qu'il y a eu la Seconde Guerre mondiale et la présence de la superpuissance américaine que l'on a pu construire un système mondial monétaire relativement cohérent, avec le dollar comme clef de voute. Et même dans ces conditions exceptionnelles, Keynes n'a pu imposer son idée, les USA préférant alors l'intérêt à court terme que leur apportait le dollar comme devise internationale alors que montait la pression de la future guerre froide avec l'URSS. C'est le plan de Harry Dexter qui fut mis en œuvre à la place du Bancor, et cela non parce que Keynes avait tort, mais parce que les Américains étaient les plus forts. Dans le monde actuel, aucune nation ne représente plus de 50% du PIB de la planète. Aucun pays au monde ne pèse comme a pu peser l'Amérique à l'époque. Donc personne ne peut imposer un système international comme cela fut fait alors. Un système monétaire international dans les conditions actuelles ne pourrait être que la résultante d'accord, mais il n'y aucune chance pour que le monde trouve un terrain d'entente sur cette question tant les intérêts à court terme divergent. Il n'y aura donc vraisemblablement que des accords locaux, pour des monnaies régionales au maximum. Et c'est probablement une très bonne chose comme nous le verrons par la suite.
Une vision du monde complètement dépassée
On voit donc que pour Keynes le commerce international n'était pas un but, ce qui n'est pas le cas de beaucoup de défenseurs de la monnaie mondiale du Bancor au DTS. Le système de monnaie mondiale tel que nous l'avons connu depuis la Seconde Guerre mondiale est dû à un accident historique. Il n'est pas certain que dans cent ans le monde sera toujours en train de commercer en échangeant sur toute la planète. Une monnaie mondiale est nécessaire à partir du moment où vous importez des produits et des matières premières de la planète entière. Mais n'est-ce pas ce commerce justement qui produit les catastrophes que nous connaissons à l'heure actuelle? En effet, c'est bien parce que tout le monde peut acheter ce qu'il veut partout que les hommes se sont mis à gaspiller des ressources qu'ils n'avaient pas localement. C'est bien parce que nous avons rendu planétaire notre mode de consommation que nous nous retrouvions avec un dilemme sur le pétrole ou sur d'autres matières premières. La monnaie planétaire est quelque part responsable du mur qui se trouve aujourd'hui devant nous et que la génération de l'époque de Keynes n'avait pas imaginé, elle qui était un peu éberluée par le progrès technique à court terme et dont on pensait qu'il résoudrait tous les problèmes
Vouloir une monnaie mondiale c'est penser résoudre les problèmes du monde d'aujourd'hui avec les outils du monde d'hier. L'abondance est terminée, nous le savons. Et une bonne part de l'épuisement est lié à l'uniformisation des modes de vie et des façons de consommer et de vivre sur toute la planète. L'unification monétaire du monde sous l'égide du dollar a engendré une unification des comportements de consommation. Là où il y avait des modes de consommation bien adaptés aux possibilités physiques locales, on a installé l'American way of life, engendrant des déséquilibres et des déformations dans la consommation. Les humains ont oublié qu'une bonne part de leurs comportements culturels n'étaient pas que le fruit de l'histoire et des habitudes, mais aussi des possibilités de production locale. Ce n'est pas un hasard si les Français mangent beaucoup de pain et les Japonais beaucoup de riz. C'est que la géographie avait dicté ces comportements culinaires pour prendre cet exemple simple. La mondialisation a permis à des peuples qui n'avaient pas de pétrole d'en user alors qu'ils auraient peut-être trouvé d'autres formes de production énergétique pour leurs besoins de déplacement. Vouloir une monnaie mondiale c'est donc quelque part vouloir maintenir un système dont on sait qu'il n'est pas viable et qu'il gaspille l'énergie et les matières premières. La Chine a d'ailleurs considérablement accéléré le processus de déclin de ce modèle. Il n'y aura pas assez de matière première sur terre pour faire vivre les Chinois comme des Américains.
Le monde de demain sera au contraire un monde local, un monde beaucoup plus petit dans l'échange. Cette réalité sera subie si nous ne faisons rien pour prévenir cette évolution inéluctable. Mais nous pouvons l'anticiper en relocalisant les activités et en réduisant les besoins en déplacements des hommes, des biens et des matières premières. Il va falloir réapprendre à vivre avec ce que l'on a, que ce soit pour les matières premières ou pour les marchandises. Dans ce sens, ce n'est pas vers plus d'échanges mondiaux qu'il faut aller, mais vers plus d'échanges locaux. Plutôt que de faire d'immenses zones monétaires, il faudrait au contraire les réduire. On voit ici le caractère totalement anachronique de l'euro et de sa conception. Il faut favoriser les consommations locales en matières en hommes et en biens. La fameuse démondialisation c'est cela, et c'est inévitable. Le débat sur une monnaie mondiale est donc en retard de deux générations. C'est un débat que l'on pouvait encore avoir en 1950, mais qui est complètement suranné maintenant. La vraie question d'aujourd'hui c'est comment mettre au point des systèmes économiques qui permettent de minimiser les gaspillages et non ne maximiser les échanges sur toute la planète. C'est très exactement ce que disait Keynes dans la phrase que j'ai cité même si dans son esprit il s'agissait surtout de défendre les politiques de plein emploi. Aujourd'hui, nous devons mettre en place des systèmes économiques et sociaux permettant l'adaptation des besoins aux conditions locales de production, le contraire de ce que l'on a fait depuis 50ans en fait.
YANN
http://lebondosage.over-blog.fr/article-a-t-on-vraiment-besoin-d-une-monnaie-mondiale-73281986.html
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Révolutions arabes : pour Todd, "Allah n'y est pour rien" !
11/05/2011 14:15
On finira bel et bien par assimiler Emmanuel Todd à un « prophète », lui qui vient de proposer de congédier Allah. N’est-ce pas lui qui pronostiqua, bien avant qu’elle n’advienne, la chute de l’Union soviétique ? N’est-ce pas lui qui annonça, dès 2006 le déclin de la puissance américaine ? Quant à l’évolution actuelle du monde arabe, force est de constater qu’elle accrédite avec force les hypothèses avancées en 2007 dans Le rendez-vous des civilisations.
Dans son dernier ouvrage, Allah n’y est pour rien (arretsurimages.net, avril 2011), Todd revient avec brio sur son interprétation démographique des évènements à l’œuvre au Moyen-Orient. Dans ce petit livre d’une centaine de pages tiré d’une émission télévisée, le politologue explique comment l’entrée dans la modernité des pays arabes était, pour lui, éminemment prévisible.
Élargissant ensuite l’application de sa méthode prédictive à de nombreux autres pays, il nous donne à penser le monde d’hier et de demain, et nous invite à une relecture des histoires de la France, de l’Allemagne, de la Chine, de la Russie ou de l’Iran.
Concernant le monde arabe, Emmanuel Todd considère qu’Allah doit plaider « non coupable ». Pour lui les actuelles secousses y sont absolument profanes, leurs causes étant essentiellement d’ordre démographique et anthropologique.
L’explication par l’anthropologie et la démographie
Selon Todd, plusieurs axes d’analyse s’imposent. Il pointe un premier facteur propre à induire de surprenants changements de paradigme : le taux d’alphabétisation. « Quand on sait lire et écrire, on peut lire un tract. On peut même en écrire un », s’amuse-t-il. Tout en rappelant que la Révolution française s’est produite quand 50% des hommes du Bassin parisien ont su écrire, il met l’accent sur l’excellent taux d’alphabétisation d’un pays comme la Tunisie.
Le second facteur, quant à lui, consiste en la baisse de fécondité, qui correspond également à une montée de l’alphabétisation des femmes. Tout comme l’alphabétisation des fils distend les liens avec les pères analphabètes et dilue le rapport à l’autorité, la chute du taux de fécondité signe une tendance à l’émancipation des femmes, et une modification de la nature des rapports hommes/femmes.
Le troisième facteur est anthropologique et permet d’interpréter les structures familiales. Celles-ci sont essentiellement patrilinéaires et relativement endogames dans le monde arabe. Toutefois, la progressive perte d’intérêt pour le mariage endogame se révèle un autre facteur puissant de modernisation. Initialement surpris que l’incendie se propage de la Tunisie à l'Égypte moins alphabétisé et à la fécondité demeurée élevée, le démographe fait par la suite le constat suivant : sur le plan des habitus matrimoniaux, l'Égypte n’est pas un pays arabe comme les autres. En effet, le taux d’endogamie y est passé de 25% à 15% en vingt ans. La société Égyptienne a donc subi une transformation très profonde.
Taux d’alphabétisation, de fécondité, d’unions endogames, structure familiales, tels sont les éléments qui, selon Emmanuel Todd, ont déjà fait basculer deux pays arabes, et en secouent beaucoup d’autres. Quant à Allah, il n’en n’est pas question ici. Si l’on a beaucoup dit après la mort d’Oussama Ben Laden, que les révolutions arabes l’avait tué avant les américains, la grille de lecture démographique autorise une autre lecture : l’islam fanatique de Ben Laden et de ses sicaires était l’expression d’une profonde « crise de transition » dans une région du monde en proie à une tectonique des plaques bien antérieure au 11 septembre 2001. Une « crise de transition » comme il y en eut d’autres auparavant, et comme nous serons probablement amenés à en voir à nouveau.
Violences post-révolutionnaires : une constante partout dans le monde
Le nazisme selon Todd ? Une crise de transition particulièrement violente, dans un pays, l’Allemagne, ou régnait un système de familial de type « souche inégalitaire », qui conditionne tout entier une conception non-universaliste du monde. Cela s’est conclu de manière sanglante pendant la Seconde guerre mondiale, et se poursuit aujourd’hui sous une forme considérablement pacifiée. Les structures familiales allemandes seraient, selon Todd, l’explication ultime de l’égoïsme de ce pays, et de sa piètre aptitude à la solidarité européenne.
Le communisme, selon Todd ? La crise de transition de pays possédant des structures familiales autoritaires et égalitaires, mais qui ne doit en aucun cas nous dissuader de croire en la vocation démocratique de la Russie, ou de la Chine.
Le khomeynisme iranien ? Sas de décompression d’un pays ayant vécu, en 1979, une révolution bien antérieure à celles de ses voisins arabes, et qui subit actuellement un spasme post-révolutionnaire naturel et temporaire Ce pays aux structures résolument modernes, maltraité pas des puissances étrangères lui ayant imposé un « effet de freinage », devrait très bientôt nous surprendre.
Quel avenir pour le monde arabe ?
Dès lors, partant tout à la fois de l’exégèse toddienne des pyramides des âges et des exemples russe, chinois, iranien, allemand, ou français, quelle issue envisager pour ces révolutions arabes qui semblent aujourd’hui marquer le pas ?
Pour le démographe, certaines sociétés arabes se sont transformées si vite que le rythme de stabilisation devrait être rapide. Face au pessimisme qui pourrait gagner l’observateur inquiet des violences interconfessionnelles en Égypte ou à la montée de la popularité du parti islamiste Ennadha en Tunisie, Todd nous renvoie aux temps longs de l’histoire et au souvenir de la Révolution française : « pour le moment, ça ne s’est pas passé trop mal en Tunisie (…) le Révolution française, vue d’aujourd’hui, est merveilleuse, mais si l’on additionne les massacres de Vendée et les guerres révolutionnaires, on arrive de tout de même à un million de morts ».
L’optimisme est moindre dès que l’on aborde le cas libyen, même si l’accroissement de l’alphabétisation et la baisse de la fécondité y ont débuté de manière encourageante. Pour notre auteur, la cause en est simple : la Libye est un pays de rente pétrolière. Dès lors, l’Etat central y est peu dépendant de l’impôt, donc de sa propre population, et peut s’offrir des mercenaires constituant un système répressif totalement désolidarisé du peuple.
Quoiqu’il en soit, de l’ensemble de ces convulsions révolutionnaire, Emmanuel Todd retient cet élément essentiel : l’islam est un facteur secondaire, voire négligeable. C’était déjà ce qu’il souhaitait montrer dans Le rendez-vous des civilisations, ouvrage répondant sans appel à la théorie bien connue du « choc des civilisations ». Mais, à vouloir absolument contredire Huntington, à supposer un rendez-vous, une convergence démocratique inexorable de toutes les Nations, n’en vient-on pas à accréditer malgré soi l’irénisme sans anicroches d’un Fukuyama et de la « Fin de l’histoire » ?
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GIEC : tout est possible.
11/05/2011 14:11
Pas loin de 77 % d'énergie renouvelable en 2050, contre 15 % dans certaines estimations, alors que nous sommes -déjà- à 13 %.
Quel est le problème ? Les 15 % sont le résultat de la pression des lobbys énergétiques, les 77 % d'une vue plus objective de la situation.
Comme l'a dit un internaute, 99 % de la population NE VEUT PAS changer, 99 % sont dans le déni total. L'énergie fait partie des avantages acquis, encore plus pour les plus riches.
Qu'est ce que vous voulez, quand on jet-set, on ne va pas prendre le train.
Reste que l'étude du GIEC, montre une poussée, une poussée Braudelienne et séculière.
"En dépit des difficultés financières mondiales, la part des énergies renouvelables a augmenté en 2009 : énergie éolienne - plus de 30 % ; énergie hydroélectrique - 3 % ; énergie photovoltaïque raccordée au réseau - plus de 50 % ; énergie géothermique - 4 % ; chauffage solaire de l'eau - plus de 20 %. Par ailleurs, la production d'éthanol et de biodiesel a augmenté de 10 et 9 % respectivement. "
Tous les changements des conditions de vie, ont commencés par les pauvres, les plus riches s'approvisionnant au prix du marché.
300 GW de capacités électriques supplémentaires ont été installées, donc 140 GW de renouvelable.
"Plus de 50 % des capacités mondiales de production d'électricité issue des énergies rebouvelables sont implantés dans les pays en développement "
Donc, la règle d'or braudelienne a été respectée. Les pays "développés" ont aussi à lutter contre, à la fois des habitudes, des exigences, des droits acquis, un manque d'imagination, et faut il le rappeler, contre des gens bien en cour.
Faut il rappeler l'hypertrophie du nucléaire en France.
La production décentralisée, largement autoconsommée aussi, va à l'encontre du dogme et du paradigme actuel : le tout marché. En effet, si vous habitez une maison passive, vous ne dépendez plus ou très peu du marché, au moins pour la consommation de la maison, vous échappez donc à ses bienfaits.
On entre donc dans un monde soviétique, ou "hors la norme" est hors la loi. Parce que cette évolution, c'est juste une évolution de normes.
Le libéralisme économique est donc destiné, de gré ou de force, aux poubelles de l'histoire. Le libéralisme récent ne s'appuie que sur une chose : une énergie abondante et bon marché, et la complicité des pouvoirs publics.
" Pour la compagnie d'électricité Tepco, l'une des plus grandes entreprises dans le monde et exploitant de l'usine nucléaire de Fukushima, cette université avait remis un rapport d’étude portant sur le potentiel des énergies renouvelable dans la pays du soleil levant. Les résultats de l'étude avait de quoi faire frémir le géant nippon de l’énergie : le pays serait en mesure, avec des éoliennes, énergie solaire, énergie géothermique et des machines à gagner de l'électricité à partir de vagues de l'océan à répondre aux besoins énergétiques du pays."
Là aussi, comme dans le travail clandestin, il n'y a qu'une explication : la complicité des pouvoirs publics.
Vouloir contrôler, c'est dans l'optique actuelle, du stalinisme, et c'est vrai que le stalinisme voulait contrôler les comportements économiques.
Les plus lourdes condamnations concernaient le "sabotage économique".
De l'autre côté de l'Atlantique, j'ai souvenir qu'un secrétaire d'état US (époque Roosevelt) alla personnellement rosser un employeur et un employé, qui l'un avait proposé un salaire inférieur au salaire minimum, et l'autre l'avait accepté.
Mais la dictature du tout marché est largement aussi sanguinaire, tueuse et autoritaire que celle du moustachu géorgien. Mais, elle sait davantage éviter la critique.
Comme l'a dit Jospin pour résumer leur pensée : l'état ne peux pas tout. Mais il fallait surtout lire : l'état ne veux pas.
Reste que la guerre d'Irak a coûté déjà plus cher au consommateur US, que l'adaptation des USA aux économies d'énergies.
Par Patrick REYMOND
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La Chine roule en voiture... les USA se mettent au vélo.
11/05/2011 14:02
D'abord, GM, Ford et Chrysler ont du mal à vendre leurs gros modèles, et ne les vendent qu'avec des moteurs les plus économiques, ils ne font un tabac qu'avec leurs pitis véhicules, qu'ils méprisaient, il y a peu.
Comme Renault qui a été sauvé par Dacia, qui ne devait même pas être commercialisé en France, "pasqueu" ils ne correspondaient pas, à l'exception du prixet de la simplicité, aux demandes des consommateurs. Pensez, une caisse sans l'enlève tampax automatique.
Mais, Vélo et Scooters se vendent bien, en 1963, il n'y avait que Terry la grenouille qu'on voyait sur un engin pareil et Curt en deudeuche, qui consommait seulement 6 litres au cent, mais qui passait pour une voiture d'original (bien avant Columbo).
Bien entendu, la principale occupation des ados, c'était de griller de l'essence en faisant le tour de la ville.
La demande mondiale s'établissait à 86.05 millions de barils jours au premier trimestre 2007. Aujourd'hui, au 1° trimestre 2011, elle s'établit à 87,62, soit une augmentation de 1.82 % en 4 ans...
Donc, la "croissance" mondiale, est largement fictive... Largement inférieure à la croissance démographique...
Par Patrick REYMOND -
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Effondrements de civilisation.
11/05/2011 13:58
Historiquement, il n'y a pas que l'île de Pâques qui a connu l'effondrement de sa civilisation.
Les effondrements sont mêmes monnaie courante.
Très proche de l'ile de Pâques, les îles Marquises ont connus une dépopulation très sévère, passant de 100 000 habitants lors de leurs découvertes, à 1 800 au XIX° siècle.
Le Mexique de 1520 avait 25 millions d'habitants, celui de 1700 1.5 millions.
Le Cambodge est passé de 25 millions aussi au XII°, à 500 000 habitants lors de la conquête française.
La France, elle même a connu une très sévère crise d'épuisement du milieu naturel au XIV° siècle. Selon les auteurs, la population est au minimum de 20 millions, et au maximum de 40. Un siècle plus tard, c'est 8.
Certaines provinces chinoises sont décrites entiérement dépeuplées à certaines époques. On y marche sur les ossements, sans y croiser un humain. (La prise du pouvoir par les communistes est extrêmement économe en vies humaines, dans les années 1920, les catastrophes naturelles qui tuent, 5, 10 ou 20 millions de personnes sont annuelles, et ne donnent droit qu'à un entrefilet dans la presse de Shangaï et rien du tout dans la presse occidentale...)
En réalité, tous les pays d'ancienne civilisation ont connus des accidents démographiques, soient importants, soit catastrophiques.
En réalité aussi, la seule chose qui ait infirmé Malthus, c'est l'énergie fossile. Plus récemment, le pangermanisme aussi prend pour référence un monde fini.
Les catastrophes, sont plus souvent l'oeuvre humaine, mais plus souvent d'une carence des élites politiques de l'époque.
Les Marquises ont été décimés par la syphilis, mais l'ile de Pâques par la crise politique. L'Amérique amérindienne a connu la dépopulation du fait de son long isolement, puis de son décloisonnement. Le choc microbien a été mortel.
Comme le dit Dimitri Orlov, une crise entraine la fin de l'investissement. Quelle est le problème de l'époque actuelle ? C'est justement que l'attitude de l'élite vis-à-vis de l'investissement a changé.
Un simple article le démontre : "Energies vertes, un scénario alternatif crédible mais coûteux".
77 % de l'énergie pourrait être renouvelable en 2050.
"les investissements dans la production d'électricité devraient être compris entre 1.360 et 5.100 milliards de dollars d'ici à 2020, puis entre 1.490 et 7.180 milliards de dollars au cours de la décennie suivante ".
Cela a l'air énorme, mais représente en fait... 1 % du pib... Pour la France (pib 2009 : 2649 Milliards USD), on arrive a un montant cumulé sur 10 ans de 270 milliards de USD, très largement inférieure à l'argent flambé dans la bulle immobilière, aux intérêts de la dette.
Le problème est davantage lié à l'hypertrophie de la finance, et du manque de tonus de l'économie réelle.
Le problème vital est que les hommes politiques s'occupent de fanfreluche et non de l'essentiel. Mais c'est la marque des fins de civilisations.
Les lobbys s'occupent de leurs intérêts, mais les hommes politiques ne s'occupent pas de l'intérêt général, ils se contentent de leur obéir.
Tant pis si les commandes ne répondent plus. La crise semble rebondir, la production industrielle en mars plonge. Les américains achètent des vélos ( + 10 %)et des scooters ( + 50 %), GM a -encore- des problèmes avec ses trucks et ses gros machins, et que les bredins qui la dirige, ne pensent à rien.
L'énergie chère condamne ses gros modelés.
On a beaucoup trop de mal a imaginé un monde nouveau, alors que l'ancien s'effrite.
Pour ce qui est des économies d'énergie, la façon la plus facile d'y arriver, c'est par la crise économique.
Remettre des lignées sous le même toit, même sans changement technique, ils consommeront moins de frais de structures.
Par Patrick REYMOND
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