Le Front national est devenu le premier parti de gauche
11/05/2011 12:01
Représentant assumé des catégories ouvrières et populaires, antilibéral, souverainiste, républicain et laïc, le Front national ne serait-il pas le premier parti de gauche en France ?
Comme je l'indiquais dans mon article hier, les analyses qui insistent sur la droitisation de la société française visent surtout à démontrer le danger que ferait peser le parti de Marine Le Pen sur la démocratie. Que Marine Le Pen ait rompu avec les vieilles tares des extrêmes-droites en battant Golnisch, provoquant le départ de plusieurs figures historiques de ce parti, en reconnaissant la réalité de la Shoah, en distinguant les victimes immigrées de ceux qui s‘enrichissent sur leur dos, ou en rompant avec certaines mouvances radicales à l’échelle française (la non représentation, par exemple, du courant nationaliste révolutionnaire au sein de son bureau politique) comme à l’échelle européenne, ainsi le FN belge, tout cela a plus ou moins a été remarqué.
De même, l’inclination de son discours et de ses propositions vers la défense de la République couplée au refus des communautarismes, la défense de la laïcité, le refus de l’ultralibéralisme, la nécessité de l’intervention de l’Etat, un certain protectionnisme économique, l’importance de la justice sociale, la relocalisation… Tout cela a aussi été remarqué. Mais ce qui ne l’a pas été est ailleurs : le FN n’est plus un parti d’extrême-droite.
Le FN n’est plus un parti d’extrême-droite
Il a été poussé sur sa gauche par le développement, groupusculaire mais radical et dynamique, d’extrêmes-droites diverses. Poussé vers la gauche par son évolution en faveur des catégories populaires, base actuelle de son électorat. Que le FN de Marine Le Pen s’ancre régionalement dans les bassins de désindustrialisation et du chômage de masse n’est pas un hasard.
À l’écart de l’extrême-droite de papa comme des nouvelles tendances radicales, représentant assumé des catégories ouvrières et populaires, y compris au sein des syndicats, porteur de propositions de défense des immigrés victimes du capitalisme, antilibéral, souverainiste, républicain et laïc… Le Front national, et c’est cela qui doit être remarqué, est devenu le premier parti de gauche en France.
L'impact de la mondialisation
Que cela n’apparaisse pas assez clairement tient à deux aspects de son programme : la fixation sur l’islamisation supposée de la société française et le maintien du thème de la préférence nationale comme axe premier de son projet politique. Pourtant, lors des cantonales, dans nombre de villes de banlieues, le FN a bénéficié d’un vote important de citoyens issus de l’immigration, souvent musulmans, des citoyens qui n’hésitaient pas à affirmer ce vote devant les caméras de télévision. Il devrait être clair que le FN distingue islamisation et islam. Et que le refus de l’implication du religieux au cœur du politique a longtemps été un des grands axes de la gauche française.
En va-t-il autrement de la préférence nationale ? Un critère permettant de qualifier l’extrême-droite ? Chacun sait que ce fut un thème porteur à gauche, quand le PCF allié au PS réclamait, affiches à l’appui, que le travail revienne aux français. Tant que la vie politique française fera mine de vivre d’une opposition virtuelle entre gauche socialiste et droite libérale, elle ne verra pas que l’opposition politique concrète se joue entre pays réel, souffrant, et pays légal des privilèges, autrement dit entre acteurs et victimes de l’actuelle mondialisation.
La campagne Présidentielle n’est pas encore commencée qu’elle s’annonce d’ores et déjà loufoque et probablement inintéressante tant la politique n’a plus de prise sur le réel et se contente au mieux d’effets d’annonce quand ce n’est pas d’accompagner malgré elle les rapports de force de la mondialisation … On peut par contre compter sur les Jeunes Pop de l’UMP (tout le monde se rappelle de leur pathétique lipdub) et les fans de D$K pour provoquer quelques sourires.
Pour commencer, on peut noter qu’il y a environ une quinzaine de candidatures excentriques qui ont peu de chance de se concrétiser mais qui révèlent l’exaspération des Français face une classe politique déconnectée des réalités de leurs concitoyens dont la plus souriante est celle du troubadour Christophe Alévêque, alias « Super Rebelle ».
Avec la segmentation de la société voulue par Nicolas Sarkozy, nous aurons peut-être des candidats communautaristes comme Patrick Lozès (président du Conseil représentatif des associations noires – Cran) et Calixthe Beyala. Avec la stigmatisation dont les musulmans font l’objet, il n’est pas impossible non plus qu’un candidat se revendique de l’Islam pour se présenter à la Présidentielle. Sans compter le Parti Anti Sioniste présidé par Yahia Gouasmi .
Au parti socialiste et chez les écologistes, des primaires sont organisées pour départager les candidats des deux formations. La négociation de sièges aux élections législatives démontrent pourtant que celles-ci appartiennent à la même famille politique. En discussion pour des postes, le PRG se garde l’opportunité de présenter un candidat si les négociations avec le PS n’aboutissent pas.
Sur l’extrême gauche, Jean-Luc Mélenchon est peut-être en passe de former un arc entre le NPA d’Olivier Besancenot et le PC avec son Front de Gauche. En cas d’entérinement d’une candidature de D$K à l’issue de la primaire socialiste, les militants de la frange la plus à gauche pourraient éventuellement choisir un candidat plus proche de leurs idées.
Au centre, il risque d’y avoir le choix entre François Bayrou et Jean-Louis Borloo c’est-à-dire entre un Ovni politique (dont les alliances sont aussi multiples et illisibles que les configurations locales et les intérêts personnels l’imposent) et un supplétif de l’UMP. Autrement dit, le centre indépendant n’existe plus s’il avait jamais existé.
Alors que le Parti Chrétien Démocrate aurait logiquement dû s’intégrer dans le mouvement de refondation de l’UDF nouvelle formule que déclare être la Confédération des Centres, Christine Boutin pourrait être tentée de se présenter de nouveau comme en 2002.
A côté du FN, une partie de l’extrême droite (Parti de la France, MNR et Nouvelle Droite Populaire) essaie aussi de s’organiser pour rompre avec la ligne imposée par Marine Le Pen et rassembler les ultras qui ne se reconnaissent pas dans le nouveau visage du parti à la flamme tricolore. Dans cette mouvance, il y a aussi avec Arnaud Gouillon du Bloc Identitaire, connu pour ses « apéros saucisson-pinard » ou la « marche des cochons ».
Dans les candidats qui se revendiquent du Général de Gaulle, père de la Vème République, il peut y avoir deux candidats souverainistes à la lecture archaïque des institutions (Jean-Pierre Chevènement et Nicolas Dupont-Aignan) ; mais aussi Dominique de Villepin qui réussit l’exploit avec ses propositions d’enterrer la Constitution de 1958 et d’en proposer une nouvelle sans le dire ouvertement tout en promettant de raser gratis avec une lecture biaisée tant de l’allocation universelle que de l’impôt négatifavec son revenu citoyen. Toutefois, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac doit encore affronter le procès Clearstream en appel avant de faire éventuellement le grand saut alors que sa formation politique, République Solidaire, souffre d’un amateurisme patent et rédhibitoire pour pouvoir participer efficacement à la course Présidentielle et grapiller pitoyablement 5% des voix. Quoi qu’il en soit les candidatures de Villepin et Borloo offrent d’hypothétiques semblants d’alternatives politiques pour éviter l’alternance et contribuent en cela à l’éventualité d’un non choix entre le Front National et la continuité d’une politique catastrophique pour le pays qu’elle soit menée par le PS ou l’UMP …
Les Français pourraient donc voir s’affronter plus d’une quinzaine de candidats pour recueillir leurs suffrages et dont le principal leitmotiv s’avère être une bataille d’égos plutôt que des propositions réalistes et profondes pour améliorer la société. A défaut d’avoir un bilan enviable (dette abyssale, déficit inquiétant, taux de chômage record et insécurité croissante), Nicolas Sarkozy peut se féliciter d’avoir désacralisé la fonction Présidentielle et de l’urgence à revoir de fond en comble notre République pour instaurer une démocratie parlementaire afin de s’épargner le spectacle affligeant que le personnel politique nous offre à l’occasion de l’élection présidentielle …
Christine Lagarde devant la cour de justice de la République ?
11/05/2011 11:44
Voici une information qui n'a pas besoin d'être longuement commentée, brute elle se suffit à elle-même : Affaire Tapie : enquête demandée à la CJR sur Christine Lagarde
Cette information est si importante qu'elle a été mise immédiatement et en rouge sur le site du Figaro : Le procureur général près la Cour de cassation, Jean-Louis Nadal, demande à la Cour de justice de la République (CJR) d'ouvrir une enquête visant Christine Lagarde pour abus d'autorité dans l'arbitrage favorable à Bernard Tapie. L'entourage de la ministre de l'Économie a aussitôt réagi en déclarant qu'il s'agissait d'une "étape normale de la procédure".
Jean-Louis Nadal a saisi la commission des requêtes de la CJR. D'ici à un mois, celle-ci devrait se prononcer sur le dossier et déterminer si la requête est recevable. Si tel était le cas, le procureur général saisirait immédiatement la commission d'instruction de la CJR, qui mènerait ses investigations, avant un éventuel renvoi devant la CJR
Mais ce qui est important aussi c'est que si le procureur Nadal, qui s'est déjà intéressé à Woerth qui a lui été interrogé la semaine dernière par la commission ad hoc pour l'hippodrome (quel gouvernement que celui que nous a concocté Sarkzoy : Bachelot, Richard, MAM, Blanc, Santini, Estrosi, Joyandet, Amara, Yade, Boutin, Woerth, Lagarde, Fillon etc. tous pris dans des affaires), s'intéresse à Lagarde c'est qu'il a du biscuit, comme c'est dit par la Pravda personne ne peut mettre en doute l'info :
Jean-Louis Nadal avait donné au ministère de l'Economie, à la Cour des comptes et à la commission des Finances de l'Assemblée nationale jusqu'au 20 avril pour lui transmettre des éléments complémentaires relatifs à la sentence rendue par le tribunal arbitral. "L'ensemble de ces pièces a permis au procureur général de relever de nombreux motifs de suspecter la régularité, voire la légalité du règlement arbitral litigieux pouvant caractériser le délit d'abus d'autorité", ajoute le parquet général
Voilà c'est très clair (je le remets car certains sarkozyaques ne savent pas lire) : L'ensemble de ces pièces a permis au procureur général de relever de nombreux motifs de suspecter la régularité, voire la légalité du règlement arbitral litigieux pouvant caractériser le délit d'abus d'autorité.
Rappelons au passage que les nouveaux leaders de l'opposition la triplette Bockel, Borloo et Morin avait approuvé cette escroquerie d'état.
Si vous êtes intéressés par les textes ci-dessous, vous pouvez les retrouver en cliquant sur les liens et ce totalement gratuitement car il est hors de question que je touche un Kopek sur le dos de la Sarkozye qui, étant le règne du bling bling et de l’argent roi et corrupteur, sera combattue par son contraire : la gratuité (ou en compensation faire un don à Agoravox ou vous abonnez à Médiapart). Pour simple information, si vous êtes sur iPhone ou iPad, sans flash, en haut de la page dans le bandeau vous pouvez télécharger les textes en pdf, et pour tous les diffuser le plus possible autour de vous. Pour le télécharger il y a un onglet sous le texte. Il faut vous inscrire à Issuu ce qui permet aussi de télécharger tous les textes nombreux et intéressants de ce site. Sinon vous pouvez toujours vous désinscrire ensuite. Si tout cela vous gêne je pourrais vous les envoyer par e-mail (imhotep.forumlogos@free.fr). Le texte sur Woerth est régulièrement mis à jour (aujourd’hui 11é version du 18 février 2011) :
Chapitre 1 : L'attaque Invité de l'émission BFMTV 2012-Le Point-RMC, le ministre des Affaires européennes a dénoncé les "dérives de l'assistanat" comme "le cancer de la société française", et formulé "trois propositions".
"Le cancer de la société française... ce sont donc des métastases de pauvretés qui viennent gangréner la bonne marche de notre société, des honnêtes citoyens. Ce sont donc des ordures et des déchets de l'organisme social qu'il faut éradiquer, il faut donc, par ellipse, faire la chasse au pauvre.
Un bond significatif de plus de 300 000 bénéficiaires supplémentaires est observé après la crise financière de 2008. Et 70 000 pour l'année 2010. (chiffres officielles du gouvernement)
Au 9 mai 2011 :
466,99 € euros pour une personne seule 700,49 € euros pour un couple
Le calcul de l'APL est plus complexe et varie en fonction du type de logement , du nombre de résidents, des enfants à charges, de l'activité professionnelle. Cependant, dans le cadre d'un couple qui ne travaille pas, le montant sera calculé en fonction de la surface du logement. On peut tabler sur 200 euros environ. En se dotant de bon sens, on notera qu'en général les bénéficiaires des prestations sociales n'habitent pas Neuilly, où d'ailleurs le quota de 20 % des logements sociaux n'est pas respecté.
Cependant ce test montre que l'allocation pour deux peut donner d'autres résultats que ces 700 euros, visibles ici
Voilà pour le "sujet" traité et partir sur de saines bases afin de poursuivre ce papier.
Chapitre 2 : les contre vérités
Il a émis l'hypothèse "de plafonner le cumul de tous les minima sociaux à 75% du Smic, pas plus".
"Aujourd'hui, un couple qui est au RSA, en cumulant les différents systèmes de minima sociaux, peut gagner plus qu'un couple dans lequel il y a une personne qui travaille au Smic, a-t-il avancé. Ca c'est la société française qui tourne à l'envers."
On vient de voir par la démonstration que cet élu dit absolument n'importe quoi. Alors quel est l'intérêt de plafonner le cumul des minimas sociaux à 75 % du smic ?
Depuis le vote de la loi sur la décentralisation et le transfert des charges de l'état aux départements et régions, de nombreux problèmes se posent ainsi, l'on notera que l'accent est mis sur les économies drastiques qu'il faut mettre en oeuvre rapidement. Alors, au lieu de ponctionner les voleurs notables de cette société, c'est-à-dire ceux qui s'arrogent les revenus des travailleurs de manières éhontés, M Wauquiez préfère taper sur ceux qui ont le moins d'argent.
D'un point de vue éthique, cela rejoint les mesures de discrimination mises en place à l'encontre des plus faibles dans d'autres républiques, sous d'autres régimes, à une autre époque. Mais si le but est bien la chasse aux pauvres, il devra s'attendre à une véritable réaction de la part de la gauche, du moins, on l'espère. C'est sur ce genre de question que l'on juge une politique sociale, et des valeurs socialistes. Souvenez-vous en pour l'année prochaine.
Il faut donc un nivellement par le bas et en même temps induire que les bénéficiaires de prestations sociales sont des salauds de profiteurs. Rendez-vous ici pour en juger.
Chapitre 3 : le racisme sociale
Le maire du Puy-en-Velay a enfin jugé anormal que le système de protection sociale, "le plus généreux d'Europe", permette aux étrangers, "très facilement, de bénéficier de nos différents outils de solidarité". "Il est normal que quelqu'un qui vienne en France bénéficie de notre système à condition qu'il ait un minimum contribué", a-t-il estimé, suggérant d'établir une durée minimale de travail -cinq ans- pour pouvoir y prétendre.
Voilà une droite claire et décomplexée dans ses propos. Mais qui est donc l'auteur de ces infamies, qui incite à traiter toujours plus mal les ressortissants étranger ? Voici son parcours
Vous noterez que rien ne le destinait à devenir particulièrement injuste et lâche face aux questions sociales. C'est donc, comme toute une série de lois et d'évènements de ces dernières années, un changement profond d'une parole médiatique toujours plus dure envers les petits et les sans-grades qui permet ce genre d'intervention et de propositions odieuses.
Le discours change et il faut donc déplacer le combat de manière radicale.
Conclusion : A propos du Revenu de solidarité active (RSA), il a réaffirmé qu'en contrepartie "il faut que chacun assume chaque semaine cinq heures de service social". Cela ne représente "pas grand-chose" mais montre que, "en face des droits (...), pour vous il y a des devoirs".
"Nous plaidons pour que ce soit une obligation, et on déposera dans les 10 jours qui viennent une proposition de loi en ce sens", a-t-il indiqué. Il a évoqué comme possibles missions les sorties d'école, les travaux de nettoyage ou encore "l'accueil de service public".
Est-ce sérieux , Est-ce que cette proposition de loi a une chance d'aboutir ? C'est tout l'enjeu d'un débat sur l'égalité sociale qui est à mettre en oeuvre.
La société française est une société de privilèges, dans laquelle les nantis et les bien né peuvent profiter d'un système qui sert des élites corrompues et malveillantes. La répartition des richesses est très largement inégale et injuste.
Lorsqu'un député de droite demande à ce qu'un travail d'intérêt général soit effectué gratuitement au nom de la solidarité nationale, on dérive vers l'autoritarisme d'état. Si jamais cette loi était validée, les dernières barrières retenant l’insurrection populaire tomberont.
Je le dis parce que je le pense. La tactique électoraliste visant à monter le pauvre contre le pauvre, le travailleur contre le chômeur, le patron contre l'employé etc etc... est usée jusqu'à la corde, mais fonctionne encore sous les esprits chagrins.
Alors, je pose la question :
Que font vos enfants M Wauquiez ? Ont-ils la chance d'avoir pu s'insérer dans la société sans passer par la case sociale ?
Et vous même ? D'où venez-vous ? et donc qui croyez-vous juger à travers votre proposition de loi ? Des individus que vous connaisez ?
Evidemment non. C'est Versailles et Louis XVI. C'est Marie antoinette qui demande au peuple de manger de la brioche.
Moi je propose qu'on les bouffe, eux , tout crus.
Et pour rejoindre le camarade Mélenchon : qu'ils s'en aillent tous !
Restent maintenant à observer les réactions politiques, et à se souvenir de ceux qui auront été là pour soutenir cette France qu'on juge, qu'on méprise et qu'on condamne.
1981- France Socialiste... puisse que tu existes ! Puis vint 1983...
11/05/2011 11:23
Par Darthé-Payan
France Socialiste... puisque tu existes ! Ici et Maintenant ! Doux rêve... puis vint 1983 et le maintient du Franc dans le SME et le tournant européiste et de la rigueur. Vous savez la parenthèse jamais refermée ! Ces choix furent lourds de conséquences et surtout le choix européen et européiste nous le payons encore et toujours au prix fort !
1981 c'est certes les lois sociales (retraite à 60 ans, 5ème semaine de congés payés, 39 heures, lois Auroux, etc...) et les nationalisations mais 1981 c'est aussi après quelques menées sectorielles (Pierre Dreyfus 1981-1982) ou de politique industrielle volontariste (JP Chevènement 1982-1983), l'abandon de toute politique économique industrielle et agricole volontariste. Puis l'abandon de toute politique industrielle et agricole. Le plan n'est que coquille vide. Le choix de rester dans le SME en 1983 met fin au "socialisme à la Française" car la France par ce choix lourd de conséquences met un terme à sa souveraineté pleine et entière. Après c'est l'acte unique signé par Mitterrand, Fabius et Beregovoy avec Delors à la Commission qui n'est que pure formalité ! La pente est prise et se succède, le marché unique, le traité de Maastricht, le traité d'Amsterdam (accepté par Jospin), le traité de Nice, l'instauration de l'euro puis le TCE puis celui de Lisbonne. La boucle sera bouclée en 2015 lors de la mise en place du Grand Marché transatlantique. Le choix de 1983 est très lourd de conséquences et annonce l'abandon consécutif, permanent de souveraineté, le grand marché capitaliste de libre échange de la concurrence libre et non faussée, le coup d'état permanent de la commission, l'aval de l'Europe fédéraste a-républicaine et contre révolutionnaire. Bref, la Gauche et la Droite sont responsables que notre pays ne soit plus grand chose abandonnant sa souveraineté à un monstre technocratique et a-démocratique qu'est la Commission de Bruxelles. Croire que l'on va faire l'Europe sociale et démocratique (constituante européenne, réforme des statuts de la BCE, smic européen, veto ou retrait d'articles sur le traité de Lisbonne comme le proposent le Front de Gauche et Jean-Luc Mélenchon) n'est fait que pour gagner du temps avec au final l'acceptation de l'UE, de l'euro et demain du GMT !
Différents aspects de la politique de la gauche au pouvoir durant le premier septennat de François Mitterrand furent un long renoncement ici sur l'abandon du Grand Service Public et Unifié de l'Education Nationale, là sur les politiques éducatives malthusiennes de la pédagogie de l'école destructurée. Enfin par les lois de décentralisation, la gauche remettait en cause l'unité et l'indivisibilité de la République issues de la Grande Révolution française.
Un des aspects de 1981, c'est la faible implication et la faible mobilisation du peuple dans la vie politique, civique et sociale. Aucune grève n'accompagne la gauche au pouvoir à l'inverse de 1936. Aucune mobilisation populaire en vue pour sortir le pays de la crise et relancer l'économie par la production comme au lendemain de la Libération.
La gauche fut orpheline d'un mouvement social, populaire et citoyen de forte ampleur permettant les transformations, les ruptures, les refondations nécessaires au pays et pour servir l'intérêt général ! Il manqua un esprit jacobin et une volonté de bâtir une France républicaine, socialiste, jacobine et souveraine !
1981 fut un grand espoir mais aussi devint vite une grande désillusion et aussi une défaite idéologique face à la puissance des idées libérales et libertariennes chères aux classes moyennes et à la petite bourgeoisie urbaine et péri-urbaine. La classe ouvrière commença a quitté la gauche pour ne plus jamais y revenir !