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« Management responsable » : La nouvelle charte bisounours du Medef ?
05/05/2011 15:33
Les salariés sont insatisfaits de leurs conditions de travail et de salaires. Le Medef propose une réponse sous forme d'un « projet de manifeste pour un nouveau management » qui ressemble, à s'y méprendre, à un nouveau code bisounours de l'entreprise !
Le Medef rejette tout ce qu'il considère : comme une intrusion ou une ingérence, dans la gestion des entreprises. Ainsi, après avoir fait échouer le dossier du dialogue social dans les très petites entreprises, où il a pesé de tout son poids, pour faire échouer l'accord que les artisans de l'UPA avaient trouvé, avec les syndicats de salariés Il a trouvé, dans la prime aux salariés, décidée par le gouvernement, un nouveau combat qu'il est probablement, en passe de gagner. En effet, de jours en jours, celle-ci annoncée à 1000 €, prend la forme d'une obole ou d'une prime panier !
Par contre, lorsqu'il est mis en cause, le « truc » du Medef, en cas d'alerte, c'est d'inventer des chartes ou des codes de bonne conduite.
Rappelons-nous le code l'AFEP / MEDEF sur les politiques de rémunérations des dirigeants. Code, basé sur le volontariat, qui lui a permis d'éviter de voir le gouvernement légiférer sur le sujet. Tout en gardant, bien entendu, la possibilité de déroger à telle ou telle disposition du code de gouvernement d'entreprise, sous réserve, de s'en expliquer, selon la règle comply or explainDernier sujet de contrariété au Medef : le mécontentement des salariés vis à vis de leurs rémunérations et de leurs conditions de travail.
En effet, le 24 mars, L'Expansion publiait une étude sur la satisfaction des salariés, dans laquelle on pouvait lire : « (...) Les possibilités d'évolution professionnelle sont également une source d'insatisfaction pour une majorité de salariés : 52%. La rémunération est également la première priorité citée par les salariés : 59% (...) »
Plus grave encore : Une étude internationale menée par le cabinet d’études américain Forrester Research fin 2010, sur le niveau de perception que les salariés ont de leur entreprise, révélait que 64% des salariés français ne recommanderait pas leur entreprise - Source Blog Interview Si on ajoute, comme l'expliquait le Journal du Net que : la baisse de la motivation s'accentue depuis 2 ans, concernant désormais 40 % des salariés (+ 4 points). Vous direz qu'il est grand temps pour les entreprises d'avoir recours au dialogue social pour éviter, la perte de compétitivité, chère au Medef !
Et bien, le Medef a réagit, fin avril, en publiant un : projet de Manifeste pour un Nouveau Management.
Présentation par le Medef :
« Dans un contexte de mondialisation, de complexité croissante et dans une perspective de reprise économique, les membres du Comité Management présidé par Philippe Vivien (DRH D’Areva), chefs d’entreprises et praticiens des RH, ont souhaité identifier, exprimer et promouvoir le plus largement possible des lignes de conduite et principes d’un management durable et responsable. « Donner du sens et responsabiliser les salariés », « créer un environnement de travail favorable à leur engagement », « revisiter les modes de rétribution et de reconnaissance », tels sont les trois principes structurants du Manifeste pour Un nouveau Management (...) »
Et de quelle façon se traduit le : « management moderne et distinctif qui mette en lumière l’importance des contributions individuelles et collectives dans le développement de la croissance et de l’emploi » dont parle le projet de manifeste ?
Pour l'exemple, nous avons retenu quelques principes que nous vous livrons ci-dessous
Une entreprise respectueuse soucieuse de son rôle sociétal
(...) Une entreprise qui promeut la lutte contre les discriminations et le respect des différences Un bon usage des stages, CDD, et emplois intérimaires Des modes d’organisation qui préservent la qualité de vie au travail. Un mode de management attentif au développement professionnel de chacun(...) Un management attentif, bienveillant, qui tient compte des compétences, qualités, capacités et aspirations de chacun dans la définition des objectifs individuels et dans la répartition des tâches au sein des équipes (...) La mise en place de programmes de développement personnel (apprentissage, formation, tutorat, coaching, etc.) pour les collaborateurs et de valorisation des métiers.
Rétribution et reconnaissance
Des politiques de rémunérations variables, individuelles et collectives, équitables (...) Un système de rémunération qui établit l’égalité professionnelle hommes-femmes. (...) La mise en place de systèmes de reconnaissance collective (monétaire ou non, formelle/informelle, immédiate/long terme) à tous les niveaux de l’entreprise
Franchement intéressant et digne d'intérêt, si dans le même temps les salariés n'avaient pas connaissance :
Du succès de la rupture conventionnelle qui a permis de se séparer des salariés âgés de plus de 50 ans qui sont surreprésentés parmi les demandeurs d'emploi qui entrent à Pôle emploi
Du refus systématique de Laurence Parisot de voir augmenter les salaires au niveau national et du partage par tiers, des profits des entreprises
Du peu d'intérêt des entreprises, à prendre en compte les dégâts du stress au travail. Ou celle des troubles musculo-squelettique (TMS) dans la pénibilité donnant droit à un départ anticipé à la retraite
Et bien entendu : Du torpillage de la prime aux salariés qui ne va toucher, au mieux, que quelques milliers de personnes, qui pourraient se voir allouer la prise en charge d'une mutuelle ou bien, quelques chèques vacances ou pourquoi pas ... un filet garni !
Mais, rassurez-vous puisque dans son projet, le Medef écrit : « La croissance à moyen et à long terme n’existe que si elle est partagée ; que si chacun peut prétendre à un traitement juste et équitable (...) »
Maintenant, si le projet était un jour ou l'autre, transformé en charte ou code, et que certaines entreprises trouvent le moyen de déroger à cette future charte : « sous sous réserve de s'en expliquer, selon la règle « comply or explain » , cela ne saurait remettre en cause ... la bonne volonté du Medef !
SLOVAR
http://slovar.blogspot.com/
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Chevènement met la pression sur le PS en se déclarant candidat pour 2012
05/05/2011 15:27
Dépêche AFP, 4 mai 2011, 16h56.
Jean-Pierre Chevènement, accusé d'avoir contribué à faire perdre Lionel Jospin par sa candidature à l'Elysée en 2002, a assuré mercredi qu'il se lancerait à nouveau dans la course en 2012, mettant ainsi la pression sur le PS qu'il juge trop mou face à la mondialisation et l'UE.
Agé de 72 ans, le président d'honneur du MRC (Mouvement républicain et citoyen) s'est montré déterminé, déclarant sur Europe 1 qu'il serait "candidat pour faire bouger les lignes", puis précisant dans un deuxième temps à l'AFP que sa candidature serait officialisée "à l'automne".
"On appréciera et on examinera la situation en fonction du paysage politique à l'automne mais aussi en tenant compte de l'espace que peut avoir Jean-Pierre Chevènement", a ensuite nuancé le président du MRC, Jean-Luc Laurent.
Le secrétaire national Julien Landfried s'est lui aussi montré prudent: "Il prendra sa décision définitive à l'automne".
Auparavant, l'ancien ministre de Lionel Jospin avait fait valoir que "la régression dans laquelle nous enferme le pacte de compétitivité Merkel-Sarkozy n'est récusée par personne". Surtout pas, selon lui, par le patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, dont il prédit la candidature à la primaire PS.
Depuis plusieurs mois, M. Chevènement laisse planer l'idée qu'il pourrait concourir à l'Elysée pour porter ses idées, qui le classent dans le camp des souverainistes de gauche. Parallèlement, des discussions sont ouvertes avec le PS, où le traumatisme du 21 avril 2002 reste vif. L'élimination de Lionel Jospin au 1er tour avait notamment été attribuée à la multiplication des candidatures à gauche, dont celle de Jean-Pierre Chevènement (5,33% des suffrages). La semaine dernière, PS et MRC avaient annoncé la mise en place d'un groupe de travail sur les questions posant "problème" afin de trouver "un accord gouvernemental" pour 2012. Contactés par l'AFP, François Lamy et Christophe Borgel, qui représentent le PS au sein de ce groupe, n'ont pas donné suite. Pour l'instant, "le compte n'y est pas et nous en sommes plutôt à constater les points de désaccord", avance pour sa part Jean-Luc Laurent.
Principale pomme de discorde: la question européenne. Récemment, Jean-Pierre Chevènement avait accusé le PS d'ignorer la question de l'euro dans son projet pour 2012 et d'être enfermé dans un "logiciel néolibéral". "Au moins Ségolène Royal, en 2007, promettait de réformer les missions de la BCE (Banque centrale européenne) pour ajouter à la lutte contre l'inflation le souci de la croissance et de l'emploi. Là, disparu!", déplorait-il. En prenant date pour une candidature, Jean-Pierre Chevènement "se dit qu'il y a peut-être un créneau à occuper", note Jérôme Fourquet, directeur-adjoint à l'Ifop. "On est sur une demande de protection, de crises à répétition dans la zone euro, de questionnement sur la finalité de la construction européenne. Chevènement a une certaine crédibilité sur ces points", souligne-t-il.
Mais, selon lui, le sénateur "fait peut-être aussi un tour de piste (...) pour que ses thématiques soient prises en compte à gauche". "Les choses commencent à s'accélérer au PS. Il essaie de ne pas rater le train, d'occuper le terrain avant que les +grands+ ne rentrent dans l'arène".
Le président du MRC a néanmoins récuté l'idée que l'hypothèse de sa candidature vise à obtenir une négociation avec le PS en vue des sénatoriales de l'automne et des législatives de l'an prochain.
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Notre procès Clearstream: troisième journée
05/05/2011 15:23
Ce jeudi après-midi a lieu le troisième jour du procès devant la cour d'appel de Paris.
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Jeudi 8 heures 30: Clearstream : Faure nie être "un facteur manipulateur"
Le diplomate Philippe Faure dément dans un courrier les accusations d'Imad Lahoud et de son épouse qui font de lui "un petit facteur manipulateur" qui aurait fait le lien avec Dominique de Villepin dans l'affaire Clearstream.
Dans un autre courrier, publié lundi par Le Monde et adressé à la Cour d'appel, l'épouse d'Imad Lahoud, Anne-Gabrielle Lahoud, une énarque qui à l'époque des faits était conseillère auprès du ministère des Affaires étrangères, affirme avoir "remis en mains propres le manuscrit" du "Coupable idéal", le livre de son mari, fin 2006 à Philippe Faure. Celui-ci devait le transmettre à Dominique de Villepin "qui avait souhaité le relire avant sa publication". Elle aurait ensuite "redonné le manuscrit à Imad en lui indiquant les deux points sur lesquels Dominique de Villepin souhaitait des modifications".
"Tout ceci est faux", écrit Philippe Faure dans un courrier adressé mercredi au Monde. "Le couple Lahoud essaie simplement et abusivement de m'y entraîner, pour servir sa cause, alors que je ne connais rien de l'affaire et que mon nom n'a jamais été cité", poursuit l'ambassadeur de France au Japon, qui reconnait avoir été ami avec Dominique de Villepin. "Certes, j'étais secrétaire général de ce ministère quand Mme Lahoud était conseiller du ministre (...) D'ici à faire du plus haut fonctionnaire du Quai d'Orsay de l'époque un petit facteur manipulateur, il y a un fossé que Mme Lahoud me fait allègrement sauter, sans songer qu'il y va de la réputation et de la carrière d'un haut fonctionnaire".
Source: Europe 1
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Jeudi 8 heures: Clearstream : Villepin persiste
Le procès en appel de l’affaire Clearstream se poursuit à Paris. Hier, le mathématicien Imad Lahoud a continué de se contredire, affirmant n’avoir ajouté que le nom de Sarkozy dans les listings bancaires de la société luxembourgeoise. Afin de faire croire que le Président possédait des comptes occultes à l’étranger.
Pour sa part, Villepin a répété n'avoir pas évoqué Clearstream avec Jean-Louis Gergorin. Mais l’ancien haut responsable d’EADS affirme le contraire. Lors d’une réunion au Quai d’Orsay le 1er janvier 2004 avec le chef de la diplomatie française, "il est certain que le nom a bien été prononcé". Selon lui, Villepin lui a dit qu’il en parlerait avec Chirac. Mais "de ne pas informer le général Rondot", qui enquêtait sur l’affaire, avant la réponse du Président. Villepin nie : "J’ai juste fait état des instructions fortes dont m'avait fait part le Président sur la moralisation de la vie politique internationale".
Source: Midi Libre
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http://2villepin.free.fr/index.php/2011/05/05/1894-notre-proces-clearstream-troisieme-journee
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Printemps arabe, hiver des chrétiens - Plus de liberté, moins d’égalité
05/05/2011 15:19
Le serial-prophète Emmanuel Todd triomphait il y a quelques semaines sur France Culture en déclarant que les révolutions arabes étaient une catastrophe pour les islamophobes. C’est parfaitement faux, à moins qu’il ait voulu dire que ceux qui redoutaient de voir l’islam politique des islamistes prendre trop d’importance dans le processus de démocratisation des pays arabes risquaient de voir leurs pires craintes se confirmer. À vrai dire, on préférerait que les révolutions arabes soient une catastrophe pour les islamistophiles, mais elles n’en prennent guère le chemin. C’est bien autour de l’islam que paraissent s’organiser les forces politiques les plus dynamiques dans les pays arabes touchés par ce Printemps tant célébré de ce côté-ci de la Méditerranée
Les chrétiens d’Orient, bien qu’ils soient dans l’ensemble eux aussi plus éduqués que leurs compatriotes, sont plus circonspects. Selon Georges El-Choueifati, un chrétien maronite libanais, fondateur de l’association du Frère Estephan Nehme, « si les chrétiens d’Orient, plus occidentalisés que leur compatriotes, aspirent pour la plupart à la liberté politique que promettent ces mouvements populaires, ils redoutent aussi l’avènement de régimes dont les leaders afficheraient ouvertement leurs convictions islamistes ».
Le dilemme politique auquel sont confrontés les pays arabes abritant des minorités religieuses est à la fois simple et cruel : alors que la tyrannie protège généralement les minorités, la liberté est souvent accompagnée de leur persécution. La démocratie arabe naissante semble fondée sur une union nationale cimentée par une religion dominante et identitaire (à l’image de ce que fut longtemps l’orthodoxie en Grèce) tandis que la dictature encourageait un certain pluralisme qui lui valait la reconnaissance, la loyauté et le soutien des protégés du régime.
C’est notamment le cas en Syrie où le régime alaouite, incontestablement tyrannique, protège néanmoins les chrétiens qui pour la plupart ne redoutent rien tant que l’arrivée au pouvoir d’une majorité sunnite vindicative. Selon certains témoignages difficiles à confirmer, des églises seraient menacées et l’un des slogans les plus populaires des manifestants serait : « Alaouites au cimetière, chrétiens à Beyrouth. »
Si, au sujet de la Syrie, on en est aux suppositions, en Egypte, les problèmes sont malheureusement avérés : aujourd’hui, seule l’armée paraît être en mesure de protéger plus ou moins bien les Coptes contre les exactions des islamistes.
On a récemment vu des Egyptiens musulmans de la région de Qena manifester avec succès pour refuser la nomination d’un gouverneur chrétien pour succéder à l’ancien gouverneur de l’ère Moubarak, également chrétien. On a d’abord reproché au nouveau gouverneur sa proximité avec l’ancien régime, puis les accusations se sont focalisées sur sa confession chrétienne : on l’accusait préventivement d’être porté sur la boisson. Au nom de la toute nouvelle toute belle démocratie égyptienne, la majorité musulmane locale exigeait un gouverneur qui lui ressemble, c’est-à-dire musulman.
Dans un article intitulé « À Qena, malgré la « révolution » la peur demeure pour les Coptes », La Croix développe la thèse selon laquelle ce n’est pas malgré, mais de plus en plus à cause de cette révolution printanière que les Coptes, toujours suspects aux yeux de leurs compatriotes de compromission avec l’Occident, ont aujourd’hui peur. Ce ne sont pas les manifestations de salafistes devant les églises, plus massives chaque vendredi, qui vont les rassurer. Et encore moins la recrudescence de la violence. Il y a quelques semaines, des Coptes ont été tués par balles par des gens qui ne supportaient pas que des chrétiens aient manifesté après l’incendie criminel d’une de leurs églises. Les Frères musulmans, qui viennent de créer leur parti politique (Liberté et Justice), ont oublié leur promesse de ne pas présenter de candidats dans plus d’un tiers des circonscriptions. Désormais ils visent la moitié des sièges disponibles aux prochaines élections législatives.
Dans un dialogue avec Abdelwahab Meddeb publié récemment dans Le Monde, Tariq Ramadan explique que « [dans le monde arabe] la sécularisation est historiquement associée à la colonisation ou à la dictature ». Inversement, le droit de pratiquer dans l’espace public et la possibilité, pour la religion, de jouer un rôle politique, peuvent être considérés comme émancipateurs. Ce qui explique que le discours religieux soit le plus crédible politiquement de la Tunisie à la Syrie en passant par la Libye.
L’exclusion des chrétiens des nations arabes au moment même où elles semblent arriver à maturité, serait l’issue tragique d’une longue histoire. Au XIXème siècle, en raison notamment de l’existence parmi eux d’une bourgeoisie, acteur majeur et nécessaire des cristallisations nationales partout dans le monde, les chrétiens jouent un rôle essentiel dans le nationalisme arabe, organisant alors les forces politiques visant à affranchir les peuples arabes, non pas de la tutelle occidentale, mais de la tutelle ottomane. Ainsi, c’est un catholique libanais, Ibrahim al-Yazigi, qui écrivit « Arabes, réveillez-vous », chant autrefois célèbre qui aurait pu servir d’hymne aux révolutions arabes en cours.
Pour les promoteurs du nationalisme arabe, les nations occidentales font office de modèles. Les chrétiens espèrent alors que le sentiment d’appartenance arabe fortifié par la création d’une langue commune (qui donnera naissance à l’arabe standard moderne), constituera un ciment unificateur pour les citoyens de confessions différentes. Aujourd’hui, c’est une Turquie formellement laïque mais massivement musulmane qui est mise en avant comme un modèle possible pour les nouveaux régimes, et seuls quelques intellectuels arabes résidant en Occident tentent d’inciter les peuples arabes à s’inspirer des démocraties libérales à l’européenne, sans susciter beaucoup d’écho ailleurs. Rappelons qu’en un siècle, la Turquie, aujourd’hui dirigée par un parti islamiste démocratiquement élu, a presque complètement éradiqué le quart chrétien de sa population. Que l’on puisse, sans se poser de questions, s’enflammer pour le modèle turc, surtout lorsqu’il est appliqué à des pays qui abritent des minorités religieuse, laisse songeur.
Aujourd’hui, au Moyen-Orient, les chrétiens ne sont plus des acteurs de l’histoire. Même au Liban ils ne sont plus qu’une force d’appoint – d’ailleurs divisée – pour les chiites ou les sunnites. Finalement, ce printemps arabe n’aura fait que hâter le processus de liquidation du rôle politique des chrétiens. Aujourd’hui ceux-ci voient se réaliser leur pire cauchemar : l’avènement d’un islam politique par le moyen – le réveil des peuples arabes – sur lequel ils comptaient autrefois pour l’éviter !
La France qui joua dans son histoire le rôle éminent de puissance protectrice des chrétiens d’Orient doit-elle ici encore faire l’autruche et se désintéresser de leur sort ? Il ne s’agit pas bien sûr de défendre en quelque manière que ce soit la légitimité de dictateurs qui font tirer sur leur population, mais de constater que le sens de l’Histoire est souvent obscur et alambiqué, et d’en tirer les conséquences. A priori et en elles-mêmes, les révolutions ne sont annonciatrices d’aucun lendemain qui chante. L’Histoire occidentale fut un long cauchemar dont nous ne sommes pas sûrs de nous être éveillés. Il y a peu de chances qu’il en aille autrement pour les peuples non-occidentaux.
Florentin Piffard
- Au passage, notons que selon un sondage réalisé pour Nouvelobs.com les Français, malgré la vague d’islamophobie qui paraît-il submerge notre pays, se montrent dans leur grande majorité (63%) emballés par ce printemps arabe, les enthousiastes étant particulièrement nombreux à gauche et dans les classes les plus éduquées.
- Qui vise à rapprocher paroisses françaises et paroisses du Proche et du Moyen-Orient
- pour donner une idée de leur plateforme politique, l’un de ses dirigeants a récemment déclaré qu’il prônait l’application de la Charia et des châtiments divins pour la nouvelle Egypte, avant de se rétracter d’une façon bien peu convaincante
http://www.causeur.fr/printemps-arabe-hiver-des-chretiens,9744
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Maintenant on connait Mr Belkacemi... (triste football)
05/05/2011 15:12
Andy Warhol avait dit que tout le monde aurait droit à son quart d’heure de gloire… Depuis hier, Mohamed Belkacemi est une personne connue… Cet homme est responsable à la FFF, cette divine maison où le chef n’est ni au courant ni responsable de rien (mais c’est le chef), du « football de quartier ». Je ne savais pas que ça existait, j’habite dans un village. Je me demande d’ailleurs s’il y a à la FFF un responsable des « football de villages », celui qui se joue en faisant les buts entre deux chênes, sur un terrain en pente… Et je me demande si le responsable du football de village enregistre les conversations qu’il a avec ses petits camarades, pour aller les donner à un site qui veut exister et « faire le buzz »… Mais je m’égare.
Revenons à Mohammed Belkacemi. Je ne connaissais pas cet homme, qui est par ailleurs chevalier national de l’ordre du mérite depuis Octobre dernier. Il sera peut être le responsable de la démission de Laurent Blanc. Félicitation à lui : il est connu maintenant, et aura son nom dans le livre d’histoire du football…
Je trouve la démarche de Mohamed Belkacemi déplorable et méprisable. Je ne connais pas l’homme, je ne le jugerai donc pas. Mais cette méthode, qui consiste à enregistrer des conversations privées, c’est magnifique ! Je sais que sur cette affaire de pseudo-racisme, le Godwin ne fait pas peur à beaucoup de monde, mais je n’ai pas envie de comparer le procédé employé… Je le trouve juste abject, puant, nauséabond. Et dangereux.
Je dis « conversation privée ». Vous pourrez me répondre « non, c’est une conversation de travail », mais c’est pareil. Je me pose la question : doit-on mettre des micros partout, dans chaque salle de réunion ? Et puis tiens, dans un bistro aussi, on pourrait en mettre, puisque c’est un lieu normalement « public ». Cette logique me fait froid dans le dos. Pour ma part plus que la position prise par Laurent Blanc (qui n’est pas raciste). Elle me fait froid dans le dos parce qu’elle interdit simplement la discussion, et le droit de dire des conneries. Parce que les moralisateurs ont beau dos : sont ils irréprochables ? N’y a-t-il pas de grosses fèves qui sont dit au bar de la section du Parti Socialiste de je ne sais où ? N’y a-t-il pas de paroles qui peuvent être insupportables pour certains qui sont tenus à la machine à café ou dans une réunion officielle chez Médiapart, ou un autre groupe qui donne des leçons ? Doit on tout enregistrer, pour ensuite tout juger, cribler, condamner ? Je crains que si tel est le cas, des scandales il y en ait à foison. Et je crains aussi que la société soit davantage insupportable à vivre. Mais si cela permet à l’enregistreur de devenir aussi célèbre que Mohamed Belkacemi, peut être que…
Ensuite la motivation de cet homme. Il voulait dénoncer des « propos tendancieux ». Un petit Zorro des temps modernes, avec l’enregistreur à la 007 qui va bien… D’autres pensent que les règlements de compte au sein de cette belle maison qu’est la Fédération Française de Foot continuent. Sur les propos tendancieux, j’ai déjà exprimé ma position : je soutiens totalement Laurent Blanc. Et je partage, pour ma part, les positions de Manuel et de Vallenain, pour ne citer qu’eux.
J’ajouterais quand même que sur le problème des doubles nationalités, France Football rappelle que Laurent Blanc s’est déjà exprimé à de nombreuses reprises sur le sujet, dans des interviews diverses. C’était transparent, et cela n’avait fait aucun vague. FF rappelle également les règles de la FIFA en la matière, et indique que la France est « victime » de plus du tiers de ces changements de nationalité. Ajoutant même que la volonté de certains est que le joueur puisse choisir son pays à défendre quand il le souhaite, y compris après avoir défendu les couleurs d’un autre en sélection A… C’est aussi pour ça que, pour ma part, je n’ai pas été choqué par les déclarations de Laurent Blanc à ce sujet : il en a déjà parlé, et souvent. Et beaucoup d’acteurs du football se sont émus, déjà depuis un moment, de ce problème là. Qui n’a rien de raciste, n’en déplaise à certains qui voient le racisme de partout.
Car le dernier souci est là. La motivation de Mohamed Belkacemi était de « combattre le racisme », ou ce qu’il considérait comme du racisme. Ou de la discrimination, autre mot à la mode (même si la HALDE n’existe plus tiens…). Je crois sincèrement que sous prétexte de lutte contre le racisme (prétexte honorable), on le développe davantage, en créant de faux problèmes. Humeur de vache parle de « terrorisme intellectuel des antiracistes », il a totalement raison. Nous sommes en train de marcher sur la tête, et à force de voir le racisme et le fascisme de partout, et nous contribuons à le faire se prospérer et se développer.
A ce sujet de l’antiracisme qui aurait tendance à légitimer tout et n’importe quoi, j’avais parlé ici de ce numéro de téléphone que certains haut-moralisateurs voulaient mettre en place pour institutionnaliser la « délation anonyme citoyenne ». En gros, on appelle anonymement pour dire « un tel est raciste ». Et, limite, on recevait les félicitations de la nation tout entière, qui irait pendre haut et court le gros lourdaud qui aurait tenu un propos inconvenable. Belle société…
Non, tout ceci est nauséabond. Tout est nauséabond. Et malheureusement, malgré les probablement beaux sentiments qu’il y a derrière, Mohamed Belkacemi et Médiapart ajoutent du nauséabond à ce nauséabond. Oui, j’ai dis quatre fois nauséabonds (cinq maintenant), mais parce que c’est le sentiment général qui me vient à l’esprit.
Et je crains qu’au final, personne n’y gagne. Ni le football, ni le société, encore moins les luttes contre les discriminations et le racisme…
Falconhill
http://falconhill.blogspot.com/2011/05/maintenant-on-connait-m-belkacemi.html
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