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"François Mitterrand était un homme supérieur"
11/05/2011 13:29
Entretien de Jean-Pierre Chevènement au journal Le Pays, propos recueillis par Céline Mazeau, 7 mai 2011.
Le Pays : Quels sont vos souvenirs du 10 mai 1981 ?
Jean-Pierre Chevènement : Vers 18 h, rue de Solférino, j’apprends par un ami travaillant dans une boîte de communication, le résultat des sondages « sortie des urnes » : François Mitterrand devance nettement, d’environ quatre points, Valéry Giscard d’Estaing. Avec quelques secrétaires nationaux du PS présents à Paris, nous nous répartissons les plateaux de télévision qui me retiendront jusqu’à plus de 11h du soir. J’éprouve une profonde satisfaction : j’ai adhéré il y a dix-sept ans au Parti socialiste. Il y a dix ans, en juin 1971, c’était le Congrès d’Epinay. Toutes ces années, je les ai englouties pour préparer cette victoire. Je triomphe modestement, car au fond de moi, je sais la précarité des choses, l’immensité des défis à relever. Je connais l’intérieur des faiblesses du Parti socialiste. Je connais aussi les qualités de François Mitterrand. Serons-nous collectivement à la hauteur ?
Vous vous êtes rendu à la fête place de la Bastille, le soir même. Vous étiez sensible à l’euphorie ambiante ?
Vers minuit en effet, je rejoins la place de la Bastille avec ma femme. Un orage éclate. Une pluie torrentielle s’abat sur les manifestants, sans parvenir à doucher leur joie. Heureusement, une voiture immatriculée dans le 93 nous prend en auto stop. Avant de me laisser embarquer, le jeune conducteur, torse nu, me demande pour qui j’ai voté. Je lui dis : « Mitterrand ! » et il me répond : « Alors montez ! » « Et vous, lui dis-je, pour qui avez-vous voté ? » « Pour personne, me répond-il, je ne me suis pas inscrit ! » Je mesure d’emblée que le soutien des masses n’est pas acquis pour la gauche…
Vous aviez participé au processus qui a mené François Mitterrand au pouvoir. Savez-vous, le jour de l’élection, que vous ferez partie du premier gouvernement Mauroy ?
Non, je l’ignorais, et je ne m’en étais nullement préoccupé. La campagne m’a motivé jusqu’au bout. Je me souviens seulement d’un vol tardif où j’accompagnais Mitterrand, de Mulhouse à Nantes. Ce devait être le jeudi précédent l’élection. Mitterrand avait glissé devant moi à un Pierre Mauroy rougissant : « Vous voyez-vous dans le rôle de Premier ministre ? » Quelques jours après l’élection, François Mitterrand m’a fait venir à son domicile, rue de Bièvre. Dans un bureau encombré de livres, il m’a alors demandé : « De quoi aimeriez-vous être ministre ? » Pris au dépourvu, j’ai bredouillé : « Il y a peu de domaines dont je sois vraiment expert : peut-être l’énergie ou la recherche, je suis rapporteur spécial du budget de la recherche… » Je ne savais pas encore qu’un bon ministre devait surtout avoir « le coup d’œil politique ». François Mitterrand leva sur moi un sourcil vaguement dédaigneux qui voulait dire : « Ah bon ? Vous n’avez pas d’autres ambitions ? » Une semaine plus tard je me retrouvais ministre de la Recherche et de la Technologie, avec le titre de ministre d’État.
Selon Pierre Mauroy, vous avez été l’un des très rares ministrables choisis par François Mitterrand à avoir « posé problème ». Vous ne vouliez pas du ministère de la Recherche et de la Technologie ?
Pas du tout. Mais je voulais, avec le titre, la réalité du pouvoir, c’est-à-dire les budgets des grands organismes de recherche : plus de 20 milliards de francs au total. C’est cela qui a fait problème. La Recherche sous Giscard n’était qu’un secrétariat d’État, chargé d’une simple mission de coordination. Il a fallu que je bataille ferme pour avoir mon « décret d’attributions ». Tout allait très vite. Finalement, Mauroy m’a donné en prime l’Hôtel de Clermont, un bureau magnifique qui m’allait comme un gant… Je me suis mis au travail aussitôt.
Dès le 11 mai, les marchés s’affolent, le franc chute, les capitaux fuient. À ce moment-là, vous craignez une crise grave ?
Non, je sais que la France n’est endettée qu’à hauteur de 11 % du PIB (contre 80 % aujourd’hui). En outre, je suis partisan d’une forte dévaluation du franc pour assurer notre compétitivité, le rebond de notre commerce extérieur et la reconquête du marché intérieur. François Mitterrand ne s’affole pas du tout et refuse d’avancer la date de la transmission des pouvoirs. Il s’affirme d’emblée comme un grand politique : « Si le franc baisse, aux titulaires du pouvoir encore en place de faire face ! » C’est du « grand jeu », à la veille d’une dissolution et d’élections législatives qui donneront une majorité écrasante à la gauche !
Beaucoup d’articles, des livres : le 30e anniversaire du 10 mai 1981 fait couler beaucoup d’encre. Pensez-vous qu’il y a une nostalgie Mitterrand ?
Certes ! François Mitterrand était un homme supérieur. Un monument de culture littéraire et historique. Un politique, surtout, qui savait jauger les hommes et accueillir l’événement. Cela, les Français le ressentent profondément, même s’ils peuvent s’interroger à bon droit, selon moi, sur la cohérence du son dessein européen, qui a pris les chemins de traverse (et de facilité) du néolibéralisme pour ne pas vraiment s’accomplir. On le voit aujourd’hui avec la crise de l’euro tout entière contenue dans son vice initial de conception tel qu’il résulte du traité de Maastricht. François Mitterrand n’en reste pas moins un grand homme d’État pour l’Europe tout entière. C’est ce que sans doute, au fond de lui-même, il souhaitait le plus. À condition que nous sachions rebattre les cartes et changer les règles du jeu, quinze ans après qu’il nous a quittés…
Vous aviez rédigé le projet socialiste. Que reste-t-il des 110 propositions aujourd’hui et de l’espoir soulevé le 10 mai 1981 ?
Il reste beaucoup de choses : l’alternance politique d’abord et, paradoxalement, l’enracinement de la V e République. La décentralisation bien sûr. La restructuration de nos grands groupes industriels, l’essor donné à la recherche, à l’éducation et à la culture, l’abolition de la peine de mort. La confirmation de nos choix nucléaires. Je reste fier d’avoir porté nombre de ces choix. Il reste aussi, et peut-être surtout, l’éclat d’une personnalité qui n’a pas fini de fasciner et d’interroger l’avenir. Quant à l’espoir soulevé le 10 mai 1981, il est trop vite retombé. Certes, l’ouverture d’une parenthèse libérale qui ne s’est jamais refermée, en mars 1983, a créé un fossé entre le PS et les couches populaires. Mais il ne faut jamais désespérer. La remise en cause des règles néolibérales acceptées à travers l’Acte unique (1985-1987) et le traité de Maastricht (1992) est inscrite à l’horizon par la nécessité où se trouvent les peuples européens de relever ensemble les défis d’une crise qui reste devant nous. Ce devrait être le rôle de la France que de les y appeler.
Vous allez vous présenter à l’élection présidentielle. Parce que vous pensez que le PS s’est égaré ?
Comme je l’ai dit, ma candidature sera le moyen de « faire bouger les lignes ». Je crois à la nécessité d’un débat républicain et argumenté pour former l’esprit public et pour mettre la France en mesure de relever les redoutables défis qui sont devant elle : redresser l’Europe qui ne peut et ne doit pas se confondre avec une cure de rigueur à perpétuité. Réaffirmer enfin l’identité républicaine de la France. Ni repli frileux ni régression communautariste ! La France a besoin qu’on lui parle à la fois de son histoire et de son avenir. Elle a besoin d’une alternative véritable, d’un projet citoyen pour le XXI e siècle.
Source : Le Pays
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Les députés villepinistes à Laurent Wauquiez: "Rompre avec l'assistanat plutôt que mettre en accusation les assistés"
11/05/2011 13:21
Les députés UMP proches de Dominique de Villepin ont rejeté lundi les propositions de Laurent Wauquiez sur les contreparties au versement du RSA, estimant que l'ancien Premier ministre avait, lui, un projet "socialement novateur" avec son Revenu citoyen.
"Aujourd'hui, il y a clairement un problème de lisibilité de notre protection sociale avec la constitution, au fil des ans, d'un millefeuille d'allocations diverses et variées incompréhensible, dans lequel on peut s'imaginer que certains sachent en tirer profit mieux que d'autres. Il faut y mettre fin", ont réagi auprès de l'AFP Marc Bernier, Jean-Pierre Grand et Jacques Le Guen.
D'où la proposition de M. de Villepin d'instaurer "le Revenu citoyen de 850 euros par mois pour tous les Français sans ressources, avec, ce qui est nouveau, la contrepartie d'un engagement au service de l'intérêt général".
"A l'inverse de la proposition de Laurent Wauquiez, le Revenu citoyen est d'autant plus socialement novateur qu'il est élargi aux travailleurs ayant un revenu inférieur à 1.500 euros net par mois", ajoutent-ils.
"Il est normal que l'Etat vienne en aide aux personnes aujourd'hui sans ressources, mais il est indispensable que la solidarité nationale soit aussi dirigée vers les travailleurs pauvres et les salariés les plus modestes", soulignent les trois députés qui déposeront, "d'ici fin mai", une proposition de loi sur la création du Revenu citoyen.
Le ministre des Affaires Européennes "improvise aujourd'hui trois propositions sur le RSA, qui ne font que renforcer la stigmatisation à l'égard des personnes recevant des aides de l'Etat et diviser la société entre les travailleurs et les assistés", souligne dans un communiqué République solidaire, le parti de M. de Villepin.
"La réponse qu'il apporte n'est ni juste, ni efficace. Dire qu'il faut plafonner les aides sociales, c'est dire crument qu'il faut baisser les minima sociaux", qui sont "faibles dans la comparaison européenne". Et "dire qu'il faut une obligation de 5 ou 10 heures de travail obligatoire, c'est faire du travail une punition de l'oisiveté, pas une chance d'insertion", conclut RS.
Source: Agence France Presse
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Communiqué de République Solidaire suite aux propositions du ministre des Affaires Européennes
Le ministre des Affaires Européennes semble avoir pris conscience du débat nécessaire sur les minima sociaux qu’a contribué à lancer notre projet de revenu citoyen. Cependant il improvise aujourd’hui trois propositions sur le RSA, qui ne font que renforcer la stigmatisation à l’égard des personnes recevant des aides de l’Etat et diviser la société entre les travailleurs et les assistés.
La réponse qu’il apporte n’est ni juste, ni efficace.
Dire qu’il faut plafonner les aides sociales, c’est dire crûment qu’il faut baisser les minima sociaux. Il faut rappeler que ces minima sont faibles dans la comparaison européenne et qu’on ne vit pas bien à deux avec un RSA couple et des allocations logement. C’est à peine si on a de quoi survivre. Dire qu’il faut une obligation de 5 ou 10 heures de travail obligatoire, c’est faire du travail une punition de l’oisiveté, pas une chance d’insertion.
La philosophie du Revenu Citoyen proposé par Dominique de VILLEPIN et République Solidaire est à l’opposé de telles mesures, car il s’agit de rompre avec une logique d’assistanat et non de mettre en accusation ceux qui sont assistés :
Il s’agit de rompre avec l’assistanat en tendant la main à ceux qui sont prêts à choisir volontairement une activité au service du bien commun dans le cadre du Service Citoyen. En contrepartie de cet engagement ils recevraient un Revenu Citoyen permettant une vie digne, 850 euros par mois. Pour ceux qui refuseraient un tel engagement, ils demeureraient dans le cadre d’une allocation sociale.
Il s’agit de rompre avec l’assistanat en unifiant l’ensemble des allocations en un dispositif unique. Aujourd’hui, il y a clairement un problème de lisibilité de notre protection sociale avec la constitution, au fil des ans, d’un mille-feuille d’allocations diverses et variées incompréhensible dans lequel on peut s’imaginer que certains sachent en tirer profit mieux que d’autres. Il faut y mettre fin.
Il s’agit de rompre avec l’assistanat en récompensant le choix du travail. Ce Revenu Citoyen est d’autant plus novateur qu’il est élargi aux travailleurs ayant un revenu inférieur à 1500 euros nets par mois. Nous voulons valoriser le travail des salariés les plus modestes dans un souci de justice et d’incitation au travail. Ainsi une personne au SMIC toucherait un complément de 130 euros par mois, soit une augmentation nette de 12%. Il est normal que l’Etat vienne en aide aux personnes aujourd’hui sans ressources, mais il est indispensable que la solidarité nationale soit aussi dirigée vers les salariés les plus modestes qui ont de plus en plus de mal à faire face aux dépenses courantes de leur famille.
Le problème n’est pas aussi simple que ce qu’il pense et nous attendons des responsables politiques qu’ils apportent des solutions claires, globales et visionnaires à des situations complexes.
Les effets d’annonce sans fondements (rappelons nous la prime de 1000€ pour les travailleurs déjà les mieux lotis), ne peuvent que donner le sentiment que le gouvernement perd pied face aux défis du chômage, de l’exclusion et du pouvoir d’achat. Sortir de ce genre de polémique simpliste et stigmatisante suppose aujourd’hui qu’un vrai débat républicain puisse se tenir dans la sérénité, sur le terrain des idées et de la volonté de changement. Un débat au cours duquel nous voulons apporter une réponse aux difficultés de notre pays par un projet citoyen novateur.
Source: République Solidaire
http://2villepin.free.fr/index.php/2011/05/10/1898-les-deputes-villepinistes-a-laurent-wauquiez-rompre-avec-l-assistanat-plutot-que-mettre-en-accusation-les-assistes
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Dominique de Villepin à Estoril: "L'Europe n'est pas à la hauteur de ses idéaux"
11/05/2011 13:16
"Il faut refondre la construction européenne", a déclaré Dominique de Villepin ce vendredi, en marge de sa participation aux Conférences d'Estoril au Portugal.
Pour l'ancien Premier Ministre français, l'Europe doit faire face à de nombreux défis, en particulier dans les domaines économiques et financiers, "à un moment où la croissance économique est très faible (2% dans la meilleure des hypothèses) par rapport à d'autres régions du monde, notamment les pays émergents qui ont des croissances de l'ordre de 8, 10, 12%.
L'Europe doit également faire face à des défis dans son rappport au monde, étant donné qu'elle "a des difficultés à faire entendre sa voix", a-t-il indiqué.
"Nous avons pu le constater avec ses divisions concernant le printemps arabe, la révolution tunisienne, la révolution égyptienne", a affirmé Dominique de Villepin, en rappelant que s'agissant de la crise libyenne, la France et l'Allemagne s'étaient opposées lors du vote à l'ONU de la résolution 1973 qui avait donné le "feu vert" à l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne sur le territoire libyen.
"L'Europe n'a pas, dans le monde, le poids qui devrait être le sien", a-t-il considéré, en donnant comme exemple la position européenne dans le conflit israélo-arabe ou en Afghanistan.
En Afghanistan, "l'Europe devrait être la première à tirer les leçons d'une présence militaire longue de 10 ans qui n'a pas permis de résoudre la crise", a affirmé Dominique de Villepin, se disant convaincu que s'agissant des questions internationales, l'Europe n'a pas été, face aux Etats-Unis, un interlocuteur capable "d'équilibrer le monde".
"L'Europe n'est pas à la hauteur de ses idéaux. Nous le voyons dans le sentiment de peur qui assaille aujourd'hui les Européens, dans le populisme qui se manifeste dans des pays comme la Finlande, la Hongrie, l'Italie ou la France. Un populisme qui est basé sur la peur: peur de l'immigration, peur des autres, peur de l'Islam. Ceci n'est pas conforme à la vocation de l'Europe", a-t-il ajouté.
Dominique de Villepin a réaffirmé sa conviction que l'Europe doit défendre son modèle social et doit surtout "sortir de l'impuissance et de l'immobilisme" où elle se trouve.
Source: Sabado
http://2villepin.free.fr/index.php/2011/05/08/1897-dominique-de-villepin-a-estoril-l-europe-n-est-pas-a-la-hauteur-de-ses-ideaux
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Chronologie de la 5e République sous Charles de Gaulle (5)
11/05/2011 13:12
Gaullisme.fr vous propose en plusieurs épisodes « la chronologie de la Ve république sous Charles de Gaulle ». Les principales dates vous sont proposées accompagnées de commentaires succincts ou plus détaillées (Liens sur Gaullisme.fr). Gaullisme.fr éditera 2 épisodes par mois jusqu’au décès du général de Gaulle, le 9 novembre 1970.
Janvier à Juin 1960
1er janvier : Le Cameroun accède à l’indépendance.
3 janvier : Promulgation de la loi d’aide à l’enseignement privé.
4-11 janvier : Séjour privé du général de Gaulle à l’hôtellerie de La Celle près de Brignoles dans le Var.
18 janvier : Entretiens du général de Gaulle à l’Élysée avec MM. Modibo Keita, président du Mali, Mamadou Dia, Premier ministre du Sénégal, et Léopold Senghor, président de l’Assemblée fédérale du Mali.
22 janvier : L’affaire Massu. Convoqué à Paris à la suite d’une interview à un journal munichois critiquant la politique algérienne du général de Gaulle et mettant en doute l’obéissance de l’armée au gouvernement français, le général Massu, malgré un démenti de certains propos qui lui ont été prêtés, est démis de ses fonctions à la tête du corps d’armée d’Alger. Entretien du général de Gaulle à l’Élysée avec M. Mamadou Dia, Premier ministre du Sénégal.
24 janvier : À la suite du départ du général Massu, des civils en armes dressent des barricades à Alger et s’enferment dans un réduit.
25 janvier : Allocution radiodiffusée à l’Élysée du général de Gaulle pour condamner l’émeute. Les musulmans refusent généralement de s’associer aux manifestations des Européens.
28 janvier : Visite du général de Gaulle au Conseil d’Etat.
2 février : Reddition du « camp retranché » d’Alger.
3 février : Le Parlement vote des pouvoirs spéciaux au gouvernement de M. Debré pour l’Algérie.
5 février : MM. Jacques Soustelle et Bernard Cornut-Gentille sont démis de leurs fonctions ministérielles.
10-15 février : Entretiens du général de Gaulle à l’Élysée avec MM. Houphouët-Boigny, président du Conseil de l’Entente, Tsiranana, président de la République malgache, Léopold Senghor, président de l’Assemblée fédérale du Mali, Lisette, vice-président du gouvernement du Tchad, Kreiski, ministre autrichien des Affaires étrangères.
11-18 février : Voyage de M. Khrouchtchev en Inde, en Indonésie et à Cuba auxquels l’URSS accorde des crédits importants.
12 février : Message du général de Gaulle à M. Segni, président du Conseil italien, sur les questions européennes.
13 février : Explosion de la première bombe atomique française à Reggane (Sahara).
15-18 février : Voyage officiel en France de M. Prado, président de la république du Pérou.
18-23 février : Entretiens du général de Gaulle à l’Élysée avec MM. Tsiranana, président de la République malgache, Moktar Ould Daddah, Premier ministre de Mauritanie, Houphouët-Boigny, président du Conseil de l’Entente, Hamani Diori, Premier ministre du Niger, Hubert Maga, Premier ministre du Dahomey, et Maurice Yaméogo, Premier ministre de Haute-Volta.
22-23 février : Voyage du général Eisenhower en Amérique latine.
25-28 février : Visite du général de Gaulle à Albi dans le Tarn ; à Carcassonne et Narbonne dans l’Aude ; à Alès, Nîmes et Le Vigan dans le Gard ; à Lodève, Béziers, Sète et Montpellier dans l’Hérault ; à l’École de l’Air de Salon-de-Provence dans les Bouches-du-Rhône.
3-7 mars : Tournée du général de Gaulle en Algérie au poste de commandement d’Hadjer-Mafrouch, à Catinat et Redjar, à Aumale et Batna, au poste des Aziz dans l’Algérois et aux postes de commandement du bled durant les deux derniers jours. Il prend position pour une « Algérie algérienne ».
12-13 mars : Entretiens du général de Gaulle à Rambouillet avec M. Macmillan, Premier ministre britannique.
15 mars : Entretiens du général de Gaulle à l’Élysée avec les présidents des États de la Communauté.
18 mars : Après avoir reçu les présidents des groupes de l’Assemblée nationale, le Général les informe qu’il ne prendra pas de décret pour une convocation anticipée du Parlement sur les problèmes agricoles.
21-30 mars : Violences entre communautés noires et émeutes contre l’apartheid en Afrique du Sud.
21 mars-4 avril : Le général de Gaulle préside à l’Élysée la septième session du Conseil exécutif de la Communauté à laquelle participent lei douze chefs de gouvernement des Républiques africaines et malgache. Signature de divers accords portant sur l’indépendance de ces États et la coopération avec eux. Débats sur les mesures économiques et financières envers la Guinée. Nomination de M. Jacques Foccart à la fonction de secrétaire général de la Communauté.
23 mars-3 avril : Visite officielle en France de M. Nikita Khrouchtchev. Président du Conseil de l’Union des républiques socialistes soviétiques.
1er avril : Seconde explosion nucléaire française à Reggane (Sahara).
5-8 avril : Voyage du général de Gaulle en Grande-Bretagne au cours duquel il remet à S.M. la reine Élisabeth II la croix de la Libération attribuée à son père le roi George VI. Visite à S M la reine mère à Clarence House et à sir Winston et lady Churchill au 28 Hyde Park Gate. Réceptions du London Country Council et du Westminster Council à Saint-James’Palace, du Lord Maire de Londres au Guildhall, de l’Association des Français libres à Canton Gardens, de la Franco-British Society et de l’Alliance française à Lancaster House. Discours à Westminster Hall et réception de S M la Reine et de S A R le duc d’Édimbourg à l’ambassade de France.
12 avril : Entretien du général de Gaulle à l’Élysée avec M. Mac Cone, président de la Commission de l’Énergie atomique des États-Unis.
15 avril : Entretien du général de Gaulle à l’Élysée avec M. Nash, Premier ministre de Nouvelle-Zélande.
27 avril : Le Togo accède à l’indépendance.
8 mai : Le général de Gaulle préside à l’Arc de Triomphe la cérémonie commémorative de la victoire de 1945 et s’entretient à l’Élysée avec le pandit Nehru, Premier ministre de l’Inde.
11 mai : le général de Gaulle préside à Saint-Nazaire le lancement du paquebot France.
14-15 mai : Entretiens du général de Gaulle à l’Élysée avec MM. Khrouchtchev, le chancelier Adenauer, le général Eisenhower et M. Macmillan.
16-17 mai : Ouverture de la conférence au sommet à Paris. M. Khrouchtchev quitte la conférence après s’être exprimé en termes violents sur l’affaire d’un avion d’observation américain U2 tombé en territoire soviétique probablement quinze jours auparavant. Les quatre Occidentaux publient un communiqué commun constatant que la conférence se sépare sans avoir pu commencer.
18-21 mai : Entretiens du général de Gaulle à l’Élysée avec MM. Khrouchtchev, Adenauer, Eisenhower et avec M. Spaak, secrétaire général de l’OTAN.
27 mai : L’armée prend le pouvoir en Turquie.
31 mai : Allocution radiotélévisée du général de Gaulle à l’Élysée sur la situation internationale après l’échec de la conférence au sommet.
1er – 4 juin : Entretiens du général de Gaulle avec les chefs des États africains et malgache qui, au Sénat de la Communauté, demandent leur indépendance par modification de l’article 12 de la Constitution. Le général de Gaulle déclare que la Communauté prendra une forme nouvelle après l’accession à l’indépendance des États de l’Entente (Côte-d’Ivoire, Dahomey, Haute-Volta, Niger).
7 juin : Entretien du général de Gaulle avec le prince Abdul Rahman, Premier ministre de Malaisie.
12-21 juin : Le général Eisenhower se rend en visite aux Philippines, à Formose et en Corée du Sud. Il renonce à aller au Japon où éclatent des émeutes antiaméricaines.
14 juin : Allocution radiotélévisée du général de Gaulle à l’Élysée consacrée aux questions économiques, à l’Algérie et à la Communauté.
17 juin : Entretien du général de Gaulle à l’Élysée avec M. Ben Gourion, chef du gouvernement israélien
18 juin : À l’occasion de la commémoration de l’appel du 18 juin 1940, le général de Gaulle inaugure le mémorial de la France combattante au Mont-Valérien.
20 juin : Entretien du général de Gaulle à l’Élysée avec S M le roi du Népal. Accession de la Fédération du Mali à l’indépendance.
22-24 juin : Voyage officiel en France de M. Frondizi, président de la République argentine.
24 juin : Le général de Gaulle reçoit à l’Élysée les dirigeants du Conseil de l’Entente (Côte-d’Ivoire, Dahomey, Haute-Volta et Niger).
25-29 juin : Entretiens sans résultat à Melun entre les représentants du gouvernement français et de la rébellion algérienne.
26 juin : Accession de Madagascar à l’indépendance.
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Grèce : l’Europe à nouveau dos au mur
11/05/2011 13:02
En janvier 2010, Nouriel Roubini avait fait scandale à Davos. Alors que tous se félicitaient de la sortie de la crise financière, l’économiste américain avait joué les Cassandre. «Dès cette année ou d’ici deux ans à partir de maintenant, nous pourrions avoir une rupture de l’union monétaire. C’est un risque croissant (…) La zone euro pourrait essentiellement faire face à une bifurcation, avec un centre fort et une périphérie plus faible. Finalement, certains pays pourraient sortir de l’union monétaire», avait-il prévenu, en citant nommément la Grèce et l’Espagne. L’économiste s’était attiré les foudres du président de la BCE: «Une hypothèse absurde», avait alors jugé Jean-Claude Trichet.
Dix-huit mois plus tard, alors que le plan européen de sauvetage de la Grèce, laborieusement mis au point il y a un an, est dans l’impasse, «l’hypothèse absurde» revient sur le tapis. Vendredi, le site du Spiegel a révélé la tenue d’une réunion secrète au Luxembourg entre les principaux responsables européens pour examiner le cas de la Grèce et éviter sa sortie de la zone euro. Un scénario envisagé parmi d’autres par le gouvernement grec, totalement dos au mur. L’information à peine révélée, les dirigeants européens se sont tous récriés: le propos était totalement «fantaisiste». Il n’a jamais été question d’une sortie de la Grèce de l’union monétaire. «De tels articles constituent une provocation, sapent l’effort de la Grèce et de l’euro, et servent des jeux spéculatifs», a réagi le ministère des finances dans un communiqué, démentant tout projet de sortie.
Après avoir été jusqu’à démentir la réunion secrète du Luxembourg vendredi dans la soirée, il a bien fallu reconnaître son existence. Christine Lagarde (France), Wolfgang Schäuble (Allemagne), Giulio Tremonti (Italie), Elena Salgado (Espagne), Jean-Claude Juncker (Luxembourg), Olli Rehn (Commission européenne) et Jean-Claude Trichet (BCE) se sont tous retrouvés avec Georges Papaconstantinou pour examiner les chances de la Grèce de respecter les objectifs du programme d’aide de 110 milliards d’euros octroyé à ce pays il y a un an par les Européens et le FMI.
Le seul fait de se retrouver en catimini donne l’ampleur de l’inquiétude des dirigeants européens. Mais bien évidemment, le scénario cauchemar a été exclu. «Nous n’avons pas discuté de la sortie de la Grèce de la zone euro. C’est une idée stupide, pas question. Nous ne voulons pas être confrontés à une explosion de la zone euro sans raison», a affirmé Jean-Claude Juncker, ministre luxembourgeois des finances et président de l’eurogroupe.
Malgré les dénégations des uns et des autres, il semble bien pourtant que certains aient étudié le sujet de près. Dans un entretien à La Stampa, le ministre grec des finances, Georges Papaconstantinou, soulignait récemment que l’abandon de l’euro aurait des «conséquences catastrophiques». La monnaie grecque devrait dévaluer de 50% au moins par rapport à la monnaie européenne, la dette publique doublerait, le système bancaire risquerait de s’effondrer, la consommation serait anéantie et le pays sombrerait dans une économie de guerre. Voilà qui est assez précis pour un scénario jamais envisagé.
De même, le Spiegel détaille, dans son article, une longue note qui semble produite par le ministère allemand des finances. «Un changement monétaire entraînerait une fuite des capitaux. Et la Grèce pourrait être obligée d’établir un contrôle sur les transferts de capitaux pour éviter la fuite des fonds hors du pays. Cela ne serait pas compatible avec les libertés fondamentales instaurées dans le marché unique européen», souligne la note citée. De plus, est-il ajouté, le retrait du pays de l’union monétaire «endommagerait la confiance dans le fonctionnement de la monnaie unique. Cela pourrait créer une contagion dans la zone euro».
L’option de la restructuration est exclue
De même qu’ils n’ont pas parlé d’une sortie de la Grèce de l’euro, ils n’ont pas parlé non plus d’une restructuration de la dette. «Nous avons exclu l’option d’une restructuration qui est activement discutée par les marchés financiers», a soutenu Jean-Claude Juncker. Au vu de la sortie de route économique de la Grèce, le sujet est pourtant brûlant. L’économie grecque entre dans sa troisième année de récession, le chômage dépasse les 18%. Le déficit public, qui était antérieurement annoncé à 9,5% du PIB, a été révisé à la hausse et atteint 10,5% en 2010. La dette publique s’élèvera à 340 milliards d’euros, soit plus de 150% du PIB d’ici à la fin de l’année. Les taux obligataires sur la dette à deux ans dépassent les 25,2%. Autant dire que le projet que la Grèce puisse se refinancer à nouveau directement sur les marchés à partir de 2012, comme le prévoyait le plan de sauvetage européen, est mort.
«Un abandon partiel ou une restructuration de la dette ne serait pas un désastre», a reconnu pourtant récemment Werner Hoyer, membre du parti libéral allemand. «Si les créanciers de la Grèce l’acceptaient, cette discussion faciliterait grandement une restructuration de la dette et, bien sûr, nous la soutiendrions.» Le ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble, a lui aussi évoqué une nécessaire restructuration de la dette grecque. Mais l’Allemagne est la seule à demander que les financiers prennent leur part dans la crise financière. Pour les autres, les mesures de redressement «pénibles et justes», ainsi que les autorités européennes ont défini le plan du Portugal, passent sans demander la moindre contribution aux banques.
Faute d’accord sur un changement de paradigme, les responsables européens se sont donc retrouvés sur le plus petit commun dénominateur, celui rabâché depuis un an: «La Grèce doit accentuer ses efforts et a besoin d’un programme d’ajustement supplémentaire», selon Jean-Claude Juncker. Poursuite de la réforme du marché du travail, poursuite de la lutte contre la fraude fiscale, accélération des privatisations, sont les priorités de ce nouveau menu. De la même manière que l’Irlande a puisé dans son fonds de pension garanti par l’Etat et vendu pour 5 milliards d’euros d’actifs pour renflouer ses banques, de même que certains suggèrent au Portugal de vendre son or pour participer à son plan de sauvetage, la Grèce est priée de liquider vite fait ses bijoux de famille. Le gouvernement, qui a prévu de réaliser 50 milliards de privatisation en cinq ans, dont deux milliards en 2012, est ainsi requis d’en faire au moins 20 à 25 milliards dès l’an prochain. Dans le même temps, l’austérité doit être renforcée. Après avoir taillé dans les salaires publics, la question des salaires privés risque d’arriver très vite sur la table, puisque l’Europe n’envisage que la dévaluation sociale comme remède à la crise des dettes publiques.
Parallèlement, les Européens se disent prêts à remettre la main à la poche pour aider la Grèce. Une façon indirecte de reconnaître que le plan de sauvetage lancé il y a un an a échoué. Les pays européens, selon Les Echos, pourraient accorder une rallonge de 20 à 25 milliards d’euros à Athènes pour l’aider à passer l’année 2012. D’après la presse grecque, d’autres scénarios d’aide ont été évoqués. Certains ont parlé de reporter le versement des intérêts pendant deux ans, d’autres de rallonger la durée des obligations venant à échéance dans les deux prochaines années. L’ensemble du dispositif devrait être discuté et adopté lors de la prochaine réunion le 16 mai.
Mais les marchés leur en laisseront-ils le temps? Car dès l’annonce par le Spiegel d’un scénario de sortie de la Grèce de l’euro, la spéculation a rebondi sur les marchés des changes. La monnaie européenne, qui frisait encore les 1,50 dollar en début de semaine, a perdu 1,3% en quelques heures pour tomber à 1,43 dollar. Cela laisse anticiper ce qu’il va se passer en début de semaine. Les résultats de la réunion des principaux responsables européens vendredi sont si faibles et si peu à la hauteur des enjeux que la spéculation risque de se déchaîner sur les marchés financiers.
Tout récemment, Nouriel Roubini lançait un nouvel avertissement. «La restructuration de la dette grecque est inévitable. Le tout est de savoir si elle se fait de façon ordonnée comme au Mexique, ou si l’on va vers l’explosion comme en Argentine.» Compte tenu de la paralysie européenne, de son incapacité à sortir de ses schémas, bien que la démonstration ait été faite qu’ils emmenaient tout le monde dans l’impasse, les risques d’une explosion de l’économie grecque ne sont plus une vue de l’esprit.
Par Martine Orange
http://www.gaullisme.fr/2011/05/08/grece-leurope-a-nouveau-dos-au-mur/
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