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Ségolène Royal et le nouveau style
11/05/2011 10:59
Au cours de la dernière semaine, Ségolène Royal a manifestement marqué un tournant dans le style de sa campagne.
Une nouvelle coiffure, une tenue sobre mais classique, un rire plus fréquent que d'ordinaire ... : ce sont là les symboles les plus visibles d'un nouveau style.
Sa volonté de se réapproprier le drapeau national a été l'un des autres tournants de fond.
2012 se jouera sur le style et sur les symboles.
En cette période d'anniversaire du 10 mai 1981 et avec le premier recul nécessaire, force est de constater qu' c'est d'abord le style de VGE qui a été sanctionné en mai 1981.
Un style brocardé y compris dans son "au revoir" du 20 mai 1981. Il n'avait jamais su tisser la sympathie car perçu comme trop hautain, voire "snob".
Sans sympathie, l'élection devient délicate. Dans son nouveau style, Ségolène Royal semble avoir retrouvé l'aisance sympathique qui avait justement fait sa force en 2006.
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Ségolène Royal et le rythme des disgrâces
11/05/2011 10:55
En politique, les disgrâces ne sont jamais définitives. S'il y a une leçon du "mitterrandisme", c'est bien celle-là. C'est sur ce constat que Ségolène Royal mise aussi pour son rebond montrant que la tenacité est la qualité du tempérament des Chefs d'Etat.
L'automne 1980, Michel Rocard planait dans les sondages.
En 1886, la gauche était battue sévèrement par la droite qui alors affichait succès sur succès depuis ... mars 1983.
Et pourtant, en mai 1981 comme en mai 1988, François Mitterrand a gagné.
S'il y a un trait de tempérament incontestable et incontesté c'est sa conviction que les disgrâces même les plus rudes ne sont jamais ... définitives.
C'est le trait de tempérament que Ségolène Royal souhaite se voir reconnu face au dilettantisme de DSK ou à la tiédeur de François Hollande.
Finalement, la "vraie gauche", ce serait elle, celle qui affronte toutes les tempêtes et qui se redresse toujours.
Sous cet angle, l'actuelle semaine est importante car, avec les images sur toutes les chaînes de TV, l'opinion va retrouver un profil provincial qui s'éloigne de beaucoup des profils de Sarkozy comme de DSK.
http://exprimeo.fr/article/6788/segolene-royal-et-le-rythme-des-disgraces.htm
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Statuts et charte de la confédération du centre-droit
11/05/2011 10:53
Voici en exclusivité les documents fondateurs de la confédération de centre-droit qui doit réunir notamment le Nouveau centre d'Hervé Morin et le Parti radical de Jean-Louis Borloo:
- statuts
- charte des valeurs
Deux remarques rapides:
1) Le siège de la confédération est fixé au 1 bis, place de Valois à Paris (75001).
Celui du Parti radical est au 1, place de Valois, tandis que cette adresse est notamment celle du restaurant Le Royal Valois.
2) La charte se réfère aux "valeurs radicales, démocrates-chrétiennes, sociales et écologiques".
Or, l'oubli (?) des valeurs libérales est étonnant (même si le mot "liberté" est martelé dans la charte) vu que:
- Hervé Morin (président du Nouveau Centre) ou encore François Sauvadet (président du groupe Nouveau Centre à l'Assemblée nationale) sont issus de la composante libérale de l'UDF (Parti républicain).
- la dénomination juridique du Nouveau centre est "ASSOCIATION PSLE - NOUVEAU CENTRE", PSLE signifiant "Parti Social Libéral Européen".
- lorsque le Nouveau centre hésitait à changer de nom, celui envisagé était parti "Social Libéral Démocrate" (SoLiD).
- le parti Alternative libérale est depuis le 18 janvier dernier un mouvement associé du Nouveau centre.
(lire également la note où j'évoque le libéralisme d'Hervé Morin)
Hervé Morin aurait-il le libéralisme honteux?
Laurent de Boissieu
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Présidentielle 2012 : tous candidats !
11/05/2011 10:16
Jean-Pierre Chevènement, Patrick Lozès... Autant de personnages publics qui se déclarent candidats à la présidentielle de 2012, que Variae qualifie de « candidats pourquoipasmoi ». Ils se présentent, évidemment, uniquement par sacrifice, pour représenter une idée et par souci de responsabilité.
Alors que 2012 et l’élection présidentielle approchent à grands pas, le rythme politique s’accélère et les candidatures s’amoncèlent. Variae, blog privé, n’en défend pas moins une certaine idée du service public d’information et d’indignation, et se fait donc un point d’honneur à ne pas laisser ses lecteurs dans le flou, le doute ou l’incompréhension face à ce maelström politico-médiatique. Mettre un peu d’ordre et de typologie parmi les candidatures est déjà une façon d’y voir plus clair ; après avoir envisagé il y a quelques semaines la catégorie des candidats appelés à se présenter à la demande générale et pressante de leurs pairs, je vous propose aujourd’hui de nous pencher sur un genre de candidature plus modeste, mais non moins légitime : les candidats pourquoipasmoi.
Le candidat pourquoipasmoi est un individu public, on ne peut le nier ; disons qu’un nombre non négligeable de ses concitoyens a le sentiment de l’avoir déjà vu à la télévision débattre face à Zemmour ou Taddéi, ou lu dans le NouvelObs ; ou se souvient, s’il est déjà d’un certain âge, d’une période plus faste où il était franchement plus connu (il pouvait alors prétendre à être candidat tout court). Parfois, il faut éclaircir quelques ambiguïtés sur son nom ou sa fonction : non, Patrick Lozès ne se prénomme pas Stéphane et n’est pas patron d’un célèbre institut de sondages, non, Jean-Pierre Chevènement n’est pas le président d’honneur du PRG, ni même du PS. Pourquoipasmoi, justement, a une fonction et un petit pécule politique sur lequel il entend bien faire prospérer sa candidature : l’un dit représenter les noirs et « veut faire entendre la voix des “minorités”, des “non représentés”, des “invisibles” » ; l’autre, incarnant une certaine idée de la République, fustige le « pacte de compétitivité » et réclame d’autres perspectives que « l’Europe et l’euro ». Un de leurs glorieux prédécesseurs, Hervé Morin, entendait de même « défendre le projet centriste » à la présidentielle. Pour simplifier, disons que pourquoipasmoi appartient à la grande famille des candidats de niche ; mais que sa principale difficulté, ajouteront les mauvaises langues, consiste à en sortir, de la niche.
Oh, ne croyez pas que pourquoipasmoi y aille de gaieté de cœur, la fleur au fusil, l’égo en bandoulière, à la présidentielle. Très peu pour lui, même. Il aurait largement préféré regarder le match depuis la touche ou les gradins, hocher la tête avec approbation quand ses idées étaient défendues, verser une petite mais digne larme le jour de la victoire de celles-ci, s’en aller anonyme, dans la foule, fêter quelque Bastille ou Stade Charléty. Oui mais voilà : pourquoipasmoi est un homme de devoir et de conviction. Alors que les candidats-superstars sont appelés par leur famille politique à se présenter, lui est appelé par la situation. D’abord il a regardé les autres candidats : qu’ont-ils de plus que lui, finalement ? « Quand je me regarde, je me désole, quand je me compare, je me console » (disait le grand Moscovici, pourquoipasmoi reconverti, depuis, en soutien de candidat-superstar). Puis il a pris la mesure du non-respect de ses idées. Que propose-t-on pour les minorités, hein ? Pas grand chose selon Lozès, qui se présente à cause de « l’apathie” d’une gauche le plus souvent tétanisée par les procès en laxisme et “droit de l’hommisme” qu’on lui intente ». Et si Jean-Pierre Chevènement se présente « pour faire bouger les lignes », c’est qu’il avait beau les scruter durant de longues heures, elles ne changeaient pas d’un iota, les lignes. Qu’on se le dise : pourquoipasmoi n’est pas le banal candidat d’une idée : il est une idée devenue candidate.
Inutile de le cacher, il y a une controverse scientifique sur la trajectoire politique de pourquoipasmoi (appelons-le PQPM, pour simplifier), une fois le moment de la déclaration de candidature passé. Certains experts défendent la thèse audacieuse selon laquelle PQPM ne serait qu’une variante d’un autre type de candidat, le retenezmoioujefaisunmalheur (RMOJFUM). RMOJFUM est une canaille bien connue des politistes, un gredin qui fait mine de déposer une candidature, potentiellement gênante pour les autres candidats, mais ne l’utilise en réalité que comme une sorte de menace pour obtenir quelque chose : promesse, poste, statut quelconque dans la campagne d’un candidat-superstar, exposition médiatique. RMOJFUM se dévoile en général dans les tout derniers mois avant le scrutin, où, par souci de responsabilité, et après avoir obtenu gain de cause, il se retire de la course. Néanmoins, soyons clairs, l’immense majorité des gens compétents en la matière refusent d’assimiler PQPM à RMOJFUM. Oui, PQPM pourrait éventuellement envisager de suspendre sa candidature, si les conditions politiques et idéologiques étaient réunies. Mais on en est loin. Qu’on ne lui parle pas de 21 avril, à PQPM : il n’est pas « irresponsable », il ne cache pas « laisser une porte ouverte ». Mais il en a plus qu’assez des fausses « promesses ». Et puis, vous dirait Jean-Pierre Chevènement, « les forces principales, le PS et l’UMP », feraient bien de s’interroger sur « leurs responsabilités » dans ce 21 avril. Eh oui.
Laissons le mot de la fin à PQPM : « Ma détermination est totale ».
Plus d'articles de Variae sur son blog.
Variae - Blogueur associé
Dessin : Louison
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La préférence nationale et son impact sur les travailleurs français
11/05/2011 10:12
Dans cette tribune, Jacques Sapir s'intéresse aux conséquences économiques de l'application de la « préférence nationale ». Au delà de la moralité plus que douteuse de ce principe, il explique que cette mesure est économiquement incohérente : cela entrainerait une dégradation des conditions de travail, une perte indirecte pour les impôts et une explosion du travail clandestin.
Les déclarations récentes du Front National et de sa présidente, Mme Marine Le Pen, insistent beaucoup sur la question du pouvoir d’achat, du travail et de la condition des travailleurs, avec y compris des références plutôt positives à l’action syndicale. Dans le même temps, on trouve dans le programme du FN des dispositions qui, sous couvert de « préférence nationale » vont dans le sens d’une fragilisation de la situation des travailleurs français.
Cette incohérence doit être expliquée.
Nous trouvons ainsi dans le programme, tel qu’il est affiché sur le site web du Front National, au chapitre de la sécurité sociale, les propositions suivantes :
Sécurité Sociale :
Le maintien des prestations sociales (hors « Famille ») pour les travailleurs étrangers légalement présents en France mais en concrétisant la préférence nationale par une majoration des cotisations selon le schéma suivant : - - Majoration de 35 % des cotisations patronales « Maladie ». - - Majoration de 35 % des cotisations salariales et patronales « Chômage ». - - Aucune majoration des cotisations pour la « Vieillesse ».
Source : Site du Front national
Nous n’évaluerons ici que les effets économiques et sociaux de ces mesures en dehors de toute référence au cadre moral et institutionnel.
Admettons que ces mesures soient appliquées. Elles provoqueraient un renchérissement du coût du travail des « travailleurs étrangers légaux ». Or, on le sait par de nombreuses études, les emplois occupés par ces travailleurs (dans le bâtiment, les travaux publics, la restauration, les services à la personne) ne pourraient pas être occupés immédiatement pas des chômeurs de nationalité française. Les entreprises qui emploient ces travailleurs n’auraient donc le choix qu’entre réduire brutalement leur activité (avec les conséquences dépressives que cela entraînerait sur le reste des activités occupées par des travailleurs français) ou faire passer une partie importante de leur main-d’œuvre en situation de clandestinité.
Cette seconde solution a de grandes chances d’être celle qui serait retenue massivement, dans la mesure où elle permet, du point de vue des entreprises, de ne payer aucune charge, et donc représente de fait une baisse du coût du travail. Ceci signifie donc qu’une partie importante des travailleurs immigrés « légaux » deviendrait, par la grâce à cette législation, des « clandestins ». Le coût pour l’économie française en serait considérable, qu’il s’agisse du manque de charges ou de la diminution fictive du chiffre d’affaires et des profits des entreprises et, bien entendu, des impôts y afférant. Ainsi, loin de représenter un « gain » pour l’économie, ceci impliquerait une perte non négligeable. Le coût indirect pour les travailleurs français serait donc loin d’être nul.
Bien entendu, on pourrait poursuivre les entreprises licenciant leurs travailleurs pour les réembaucher ensuite (soit directement soit indirectement) clandestinement. Mais, dans la lutte contre le travail clandestin, encore faut-il que le « bâton » (autrement dit les contrôles et les amendes) soit proportionnel à la « carotte », soit à l’incitation pour l’entreprise de se livrer à cette pratique. Or, si la proposition du Front National était appliquée, l’incitation pour les entreprises (la « carotte ») serait considérable. Les chefs d’entreprises auraient recours à toutes les manœuvres possibles pour tourner la loi. Les conséquences de cette mesure sur l’expansion du travail clandestin (ce que l’on appelle le travail « au noir ») seraient énormes. Il faut noter que, dans le système américain on a des situations de ce genre et qu’elles ont contribué à la baisse des salaires dans le secteur de la construction.
Au contraire, l’égalité de situation entre travailleurs français et étrangers participe à la réduction de l’incitation au travail clandestin.
Mais ce n’est pas tout. Les conséquences directes sur les travailleurs français seraient elles aussi importantes.
Le travail « clandestin » coûtant moins cher à une entreprise que le travail « légal », si l’incitation à basculer vers l’emploi de travailleurs non déclarés est importante, on devrait assister à une substitution de ces travailleurs aux travailleurs français, en particulier dans certaines branches, ou pour le moins une tendance à imposer aux travailleurs français les mêmes conditions que celles qui seraient imposées au « étrangers » désormais clandestin.
De plus, la présence sur un chantier de travailleurs « clandestins » et de travailleurs « légaux » rendrait bien plus difficile l’activité syndicale et le recours à la grève pour la défense des droits des travailleurs. On aurait de fait une tendance à l’alignement de fait des conditions de travail et de rémunération des « légaux » sur celles des « clandestins », ce qui implique une baisse (relative ou absolue) des salaires des travailleurs français.
Ainsi, en dehors de tout jugement moral sur le principe de la préférence nationale dans le domaine social, on peut en conclure que l’application des mesures qui aujourd’hui sont proposées par le Front National provoquerait : - Une dégradation directe de la situation des travailleurs français dans les branches où l’emploi de travailleurs immigrés légaux est important, que ce soit par éviction du travail « légal » au profit du travail clandestin ou par l’effet de l’alignement des conditions de travail sur les plus mauvaises du fait de la détérioration des conditions de l’activité syndicale. - Une dégradation indirecte de la situation des travailleurs français en raison du manque à gagner pour l’État résultant de l’accroissement massif du travail clandestin (ou « non déclaré ») ou de la baisse d’activité qu’entraîneraient de telles mesures. - Un accroissement important et rapide de l’économie clandestine.
On peut donc juger ce projet moralement inique ou d’une légalité douteuse. Mais, le point essentiel est qu’il aboutirait à dégrader la situation de ceux que l’on entend par cette mesure même protéger, les travailleurs français. Si l’égalité dans les conditions de travail et de rémunération – dans le cadre du territoire français - a été obtenue par un long travail des organisations syndicales ce fut en réalité moins poussé par des raisons morales (même si ces dernières ont pu être importantes pour certains syndicalistes) que par le constat, fait à l’époque, que toute discrimination entre travailleurs immigrés et travailleurs français se retournerait contre ces derniers.
La proposition du Front National est donc incohérente avec l’effet qu’elle veut obtenir, si ce qui est visé est bien l’intérêt des travailleurs français. Elle témoigne de la contradiction qu’il y a à vouloir maintenir des mesures qui ne sont justifiées que par une idéologie xénophobe et à prétendre prendre en compte l’intérêt des salariés. Entre l’ancien et le nouveau, il faudra choisir, sous peine de perdre sa crédibilité.
Jacques Sapir - Tribune
Dessin : Louison
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