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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Auront-ils le scalp de Laurent Blanc ?

06/05/2011 10:04

Auront-ils le scalp de Laurent Blanc ?


Le football français dans la tourmente -Episode II

Il s’en pourlèche déjà les babines. Quel plaisir cela sera, pour le fondateur et directeur du marketing1 de Mediapart, le sémillant Edwy Plenel, d’accrocher le scalp de Laurent Blanc au dessus de la porte de son bureau. Des ministres, c’est très commun de les faire démissionner. Et puis, tout le monde les déteste, on pourrait finir par vous accuser de populisme. Mais un sélectionneur national ! Et pas n’importe lequel. Pas un Domenech honni ! Un sélectionneur populaire ! Cela en jetterait, n’est ce pas ?

Il a les trémolos dans la voix quand il parle avec condescendance de son copain Laurent, qu’il a eu au téléphone, et dont il veut croire que non, finalement, il n’est pas raciste. Mais c’est horrible n’est ce pas, de s’attaquer à des enfants de douze ans. Et il la répète plusieurs fois l’expression « enfants de douze ans » qu’on voudrait trier selon la couleur de leur peau. Lorsque Lilian Thuram parle ainsi, on imagine Blanc dans un uniforme de SS caressant d’une main la tête d’un enfant blond qui aura le droit d’entrer à Clairefontaine et désignant à un autre à la peau noire la direction du train. Il apprend vite, Thuram, les leçons de Tonton Edwy.

Il n’est pas ici question de traiter du fond. Nous l’avons fait dimanche. Nous examinons les forces en présence dans cette guerre médiatique autour du maintien ou du départ de Laurent Blanc à la tête de l’équipe de France. Ainsi, d’autres que moi, ou autres néo-réacs2 de la pire espèce, ont courageusement pris la défense du sélectionneur. Peu après avoir rendu ma copie à Causeur, samedi, j’ai pu lire Julien Dray sur son profil Facebook. Il expliquait à quel point il respectait Laurent Blanc, qu’il connaissait et considérait comme un homme de gauche sincère. Au passage, l’ancien co-fondateur de SOS Racisme qualifiait Plenel de « toujours aussi démago ». Dans le milieu du foot, on a  pu voir Dominique Rocheteau, connu pour son engagement à gauche, se faire aussi l’avocat du sélectionneur.

Et, ce soir, dans le Monde, on peut lire un entretien fort intéressant de Malek Boutih, ancien président de SOS Racisme. Boutih, secrétaire national du PS aux questions de société, explique que Laurent Blanc n’est pas, en réalité, attaqué pour les raisons invoquées. Mais qu’il se trouve, par sa position et sa réussite actuelle, en position de gêner certains intérêts : « Un jeu de dominos se met en place : la Ligue de football professionnel (LFP) abandonne des prérogatives au profit des grands clubs pour prendre possession, en contre-partie, de la FFF et en particulier, de son joyau, l’équipe de France. Derrière la bataille d’ego, se cache la volonté de copier les modèles anglais ou italien, où la puissance financière s’impose au détriment du monde amateur ». Derrière les beaux principes, qui sont d’ailleurs en meilleure santé dans le foot que dans le milieu politique, ajoute malicieusement Boutih, ce sont donc des histoires de gros sous qui motivent la chasse au Laurent Blanc.

Pour autant, j’ai la désagréable impression que ces soutiens ne suffiront pas. La ministre a donné le ton dès samedi en suspendant Blaquart et tout porte à croire que si l’idée d’établir des quotas pour limiter les binationaux dans les pôles « espoirs » de la Fédé n’a pas été suivie d’effet, elle a bien été évoquée comme solution parmi d’autres dans cette fameuse réunion. Cette seule évocation sera jugée suffisamment répréhensible. Il est alors très probable qu’on ne demandera pas à Laurent Blanc sa démission mais une séance supplémentaire d’auto-flagellation. Il aura alors le choix de s’exécuter ou de partir.  Et s’il avait déjà décidé de tout laisser tomber ? S’il leur disait de se démerder et leur conseillait, en prime, de rappeler Domenech ? La tentation doit être grande chez lui de privilégier cette option. Pour autant, je ne la souhaite pas. Je préférerais que, se sentant soutenu par le président de la FFF Duchaussoy, il décide de tenir bon, de ne pas s’excuser,  et d’aller avec lui affronter les élections fédérales de juin. En expliquant les vrais enjeux aussi clairement que Malek Boutih, nul doute que le monde amateur, majoritaire en voix, leur offrirait un joli triomphe, et enverrait valser Plenel, Thuram, Jouanno et les requins qui se cachent derrière.

Un joli match à jouer, monsieur le sélectionneur. Et à gagner.

  par David Desgouilles

  1. Amusez-vous à compter le nombre de fois où Plenel cite le nom de son site à chaque passage télé. C’est assez impressionnant.
  2. Parmi lesquels Eric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan. J’ai entendu aussi Christine Boutin et François Bayrou.

http://blog.causeur.fr/antidote/auront-ils-le-scalp-de-laurent-blanc,002066






Putains de surdoués...

06/05/2011 09:50

Putains de surdoués...


Enfin, il y en a qui ont mis le temps. Ils viennent de s'apercevoir que la France était victime d'une bulle immobilière...

Sans doute les mêmes qui s'apercevront que l'Euro est condamné dans quelques mois, et que NS fait 1.50 mètre.

Comme le disait un internaute, on maintient artificiellement les valeurs, de l'immobilier, de l'assurance-vie, et de la dette, pour éviter de dire l'insoutenable vérité aux plus aisés : tout ce que vous avez, ça vaut peau de zébi.

Par contre, là ou le soviétisme est frappant, c'est que les conséquences vont être bénignes, qu'ils disent.

Si l'on veut, après tout. Changer de monnaie (100 ancien = 1 nouveau), quelques millions de morts, comme à la fin de l'URSS, ce n'est pas, à l'échelle de l'humanité, très grave.

C'est la rançon qu'on connait depuis le 16° siècle. Quand on ne veut pas faire faillite et exterminer le banquier, c'est la population qu'on extermine.

Pour, en fin de compte, faire quand même faillite...  

Bien sûr qu'il y a eu une bulle et qu'il y a une bulle immobilière. Chez moi aussi (haute-loire), on annonçait une pénurie de logements. Pourtant, dans certaines rues, il fallait simplement une main pour compter les habitants, et les deux les logements.  

Le pouvoir aura, partout, fait durer le suspens, pour une bonne raison. Ceux qui le tiennent essaie de s'y maintenir et ne conçoivent même pas de ne pas gouverner.

La situation économique en France peu se lire au déficit extérieur, en cela, il ressemble au cas US, GB et espagnol. Pour faire tenir la machine économique debout, il fallait que les ménages s'endettent. Pour aller où après ? Mystère.  

Il n'y avait aucune pénurie de logements, sauf très localisées. Même les hausses de loyers n'étaient pas justifiées. Elles ne peuvent être légitimes que s'il y a entretien du bien, et pour le secteur privé, c'est rarement jamais le cas.

L'élite demande un "rendement" à son épargne, mais ne veut pas de déficit budgétaire, et veut une "société de propriétaires". On se demande si ces gens là ont un cerveau, ou plutôt on ne se le demande pas. On constate qu'il est bien au chaud, rangé dans le formol.  

L'état s'est mis à la botte des plus riches et des manipulateurs d'argent, confondant planche à billet et richesse véritable. Politique et politique du chien crevé au fil de l'eau. 

On peut le constater aujourd'hui, le macrocosme politichien s'agite pour des futilités. La soi-disant mort d'un barbu au Pakistan, ou le nombre d'arabes et de noirs dans cette complète inutilité qu'est l'équipe de France de Football.

D'ailleurs, tous les sports sont des futilités : les jeux du stade destinés à la plèbe.  

L'essentiel est ailleurs, elle est dans le pain, dans les moyens, ou pas de vivre.

Nabuchodonosor a pu être élu en 2007, car il était porté par une bulle immobilière en pleine forme, reflétant l'illusion d'être riche, et donnant  l'autorisation d'être con comme une valise. 

Quand la bulle explose, on voit le pouvoir s'évaporer. (NS a encore un an avant d'atteindre le stade de la Elstinisation, à 1 % d'opinions favorables en fin de mandat). 

On m'a demandé comment la révolution avait tourné pour la France, j'en profite pour répondre.

Au niveau financier, c'est l'apurement. La dette de l'ancien régime n'existe plus (elle est difficile à connaître, il n'y avait pas de comptabilité nationale, mais des caisses diverses), elle oscillait entre 4 et 6 milliards et son service absorbait 300 millions/an.

Par comparaison, le budget militaire pour l'armée (100 millions) et la marine (50 millions) était très mesuré.

Passé la période révolutionnaire, l'armée plafonne en France à 300 000 hommes, le reste de la grande armée (environ 600 000) étant fourni et payés par les alliés plus ou moins forcés, et l'entretien ne coûte pas grand chose.

En effet, ces alliés sont appelés à participer, sous la forme d'indemnités de guerre, de saisies, de pillage. L'Espagne est particulièrement mise à contribution.

On peut dire que le coût de l'armée pendant la période impériale est à peine supérieure à celle de la période royale. Comme on a fait banqueroute, la situation financière n'est pas particulièrement tendue sous Napoléon.  

Si, à la fin de la période impériale, la dette est un peu remontée, elle est modeste (800 millions) et les indemnités de guerre de 1815 (700 millions) compensent à peine le pillage auquel se sont livrées les armées françaises pendant 20 ans.

On peut lire, à cet effet là, les cahiers du capitaine Coignet. Parti sans rien, il a atteint une honnête aisance. Ce n'est pas, à l'époque, choquant.  

Globalement, pendant 20 ans, les guerres ont rapportées à la France, sans doute de l'ordre de 2 milliards de francs-or.

La restauration de 1814 échoue largement parce que l'économie française était devenue prédatrice des pays tributaires, d'abord en les réservant à son industrie, ensuite en les imposant.

Pour l'Espagne, il y aura vraiment un avant et un après. Les liquidités, abondantes depuis le 16°siècle, disparaissent quasiment après 1811. Le grand propriétaire terrien aura à peine de quoi se payer le voyage à la ville voisine.    

L'économie espagnole se tournera vers ce qui lui reste : l'agriculture. C'est à dire, selon mêmes les termes de l'époque, pas grand chose.
Cela résume bien aussi la situation. L'immobilier actuel va être assimilé à l'agriculture espagnole de 1815. Ce ne sera pas grand chose.

Par Patrick REYMOND





Assange: "Facebook est une épouvantable machine à espionner"

06/05/2011 09:43

Assange:


Dans une interview donnée à Russia Today, le fondateur de Wikileaks a qualifié Facebook de "machine la plus épouvantable jamais inventée". Il a mis en garde les utilisateurs du service de socialisation inventé par Mark Zuckerberg mais aussi d’internet en général contre la facilité avec laquelle les services américains pourraient accéder à ces données. Julian Assange s’est expliqué : "Nous avons là la base de données individuelles la plus complète du monde avec les relations, les noms, les adresses, les liens des uns avec les autres, leurs parents, le tout situé aux Etats-Unis et facilement accessible aux services de renseignements américains. Facebook, Google, Yahoo et toutes ces sociétés majeures américaines ont des interface intégrées pour les services de renseignements américains."
Il a précisé : "Cela ne signifie pas que Facebook est dirigé par les services de renseignements américains mais qu’ils peuvent faire pression sur eux, légalement et politiquement. Tout le monde devrait comprendre que lorsqu’il ajoute un ami sur Facebook, il fait gratuitement le travail du renseignement américain en construisant cette base de données pour lui."
Julian Assange a par ailleurs minoré l’importance des révélations faites par Wikileaks en affirmant que son organisation n’avait accès qu’à une toute petite partie des documents. Pour lui, rien de vraiment embarrassant n’a été révélé parce qu’elle ne peut accéder aux câbles réellement "top secret". Il a détaillé : "Toutes ces histoires qui ont été publiées se sont produites dans le monde avant 2010 mais les gens n’en savaient rien. Alors, qu’est-ce que nous ignorons aujourd’hui ? Il y a un énorme monde caché dont nous ne savons rien en ce moment."
Toujours en attente de son extradition en Suède pour les affaires de mœurs dont on l’accuse et dont
il a fait appel, Julian Assange critique dans cette même interview le système judiciaire suédois. Il souligne ainsi que l’avocat derrière son extradition était impliqué dans celle du général Pinochet, chef de la dictature chilienne qu'il mit en place de 1973 à 1990.

Ph. Br.






La sortie du nucléaire: un choix de régression et non un choix de société

06/05/2011 09:38

La sortie du nucléaire: un choix de régression et non un choix de société


Intervention de Jean-Pierre Chevènement au Sénat, débat sur la politique énergétique de la France, jeudi 5 mai 2011.

La sortie du nucléaire: un choix de régression et non un choix de société
 
La proposition de résolution présentée par M. Jean-Claude Danglot et ses collègues du groupe CRC SPG vient en discussion devant le Sénat deux mois après la catastrophe de Fukushima. Elle a le grand intérêt de mettre l’accent sur les conséquences pratiques à tirer de cette catastrophe si nous voulons préserver l’atout que le secteur nucléaire représente pour la France plutôt que de céder à la démagogie obscurantiste et technophobe de la « sortie du nucléaire ».

Il faut d’abord comprendre la nature de l’accident. Rappelons en effet que l’accident de Fukushima tient à l’insuffisance des dispositifs de sécurité mis en place par l’exploitant, Tepco, face à l’ampleur du tsunami : murs de sept mètres de haut face à des vagues de vingt-trois mètres. Ces vagues ont noyé les centrales diesels de secours alors que l’arrêt automatique des réacteurs, du fait d’une secousse sismique d’intensité 9, avait entraîné la perte des alimentations électriques externes. Le cœur des réacteurs et les assemblages combustibles n’ont plus été refroidis du fait de cette imprévoyance quant à la hauteur de la vague du tsunami. De l’arrêt des circuits de refroidissement par perte d’électricité, tout le reste a découlé : échauffement des combustibles irradiés, dégagement d’hydrogène, explosions endommageant l’enceinte de confinement, etc.

Il est extrêmement important de comprendre l’origine de l’accident pour en tirer les leçons adéquates. C’est la survenue d’un accident naturel imprévu – le tsunami – qui a rendu inopérants les dispositifs de secours. A ce stade, ce n’est pas s’aventurer que de pointer la responsabilité de l’exploitant qui n’a pas pris les précautions nécessaires, eu égard à l’ampleur des tsunamis observés, même dans des temps assez anciens, à la fin du XIXe siècle notamment. L’analyse de l’accident mérite sûrement d’être complétée. Dès maintenant cependant on peut dire, et la résolution présentée par M. Danglot a raison de le souligner, qu’il est important de soustraire le secteur énergétique, et particulièrement le secteur nucléaire, aux logiques de rentabilité qui gouvernent la libéralisation de l’énergie. Il est particulièrement important d’affirmer la nécessité d’un grand pôle public de l’énergie incluant la totalité des entreprises composant l’industrie nucléaire. C’est la raison pour laquelle je voterai cette proposition de résolution. J’ajoute que le projet de résolution attire justement l’attention sur la nécessité d’une formation de haut niveau des personnels et sur la proscription de la sous-traitance dans le secteur nucléaire.

M. Danglot a aussi raison de pointer les conséquences de la libéralisation du secteur de l’énergie sur la fixation des prix. Il est admirable que l’intervention de l’Europe, au nom de la concurrence, aboutisse à un relèvement des prix de l’électricité et du gaz ! Le gouvernement est dessaisi de ses attributions. Ce n’est plus lui qui fixe les tarifs de l’énergie. Je ferai une seule observation : la loi Nome intervient en application de directives prises sur la base des décisions arrêtées aux sommets de Lisbonne (2000) et de Barcelone (2002), à une époque où le parti communiste était présent au gouvernement. Je ne signale ce fait que pour montrer combien il est difficile de résister à une logique de libéralisation européenne qui se déroule implacablement depuis plus de vingt ans en vertu de l’Acte Unique ratifié, en 1987, par l’ensemble des forces politiques à l’exception, je dois le rappeler, du parti communiste.

Il est vrai que ceux qui l’ont voté n’étaient nullement avertis du contenu des trois cents directives d’application qui l’ont suivi. N’est-il pas temps de remettre en cause cette philosophie de la concurrence qui imprègne tous les textes européens jusqu’au traité de Lisbonne, philosophie qui n’exprime rien d’autre que le dogme néolibéral de l’efficience des marchés, auquel Milton Friedman a attaché son nom ? En votant la loi Nome, le Parlement n’a fait qu’exécuter un dessein conçu il y a plus de trente ans par les doctrinaires d’un néolibéralisme aujourd’hui au bout de sa course. Il faut cesser de libéraliser. Il faut reréglementer, mettre un peu de viscosité dans le fonctionnement de marchés devenus fous, car la totale déréglementation conduit à des mouvements spéculatifs dont l’amplification dans un monde décompartimenté et globalisé ne peut plus être maîtrisée.

Si le progrès procède d’erreurs corrigées, il est quand même préférable d’éviter les erreurs quand on le peut. La catastrophe de Fukushima alimente une immense campagne en faveur de la « sortie du nucléaire » qui est, soit dit en passant, le noyau de l’idéologie des Verts fondamentalistes. Il est vrai que beaucoup de gouvernements n’ont pas montré beaucoup de courage pour résister à cette giga-campagne et d’abord pour expliquer la nature de l’accident. Le comportement de l’exploitant japonais et les failles du contrôle public n’ont évidemment pas aidé à faire cet effort de pédagogie pourtant nécessaire.

Bien sûr la capacité acquise par l’homme de désintégrer la matière, inévitablement associée aux explosions d’Hiroshima et de Nagasaki en 1945, contribue à créer autour de l’industrie nucléaire un halo d’épouvante méthodiquement exploité par tous ceux que révulse la vision cartésienne de l’Homme « possesseur et maître de la Nature ». C’est un vieux débat : Eve fut punie pour avoir dérobé le fruit qui poussait sur l’arbre de la connaissance, et Prométhée pour avoir dérobé le feu aux dieux pour le donner aux hommes.

Le projet de résolution de M. Danglot propose l’ouverture d’un grand débat public sur les choix en matière de politique énergétique. J’en suis pleinement d’accord. Encore faut-il que ce débat soit instruit de manière approfondie.

Ceux qui nous proposent tout bonnement « la sortie du nucléaire » ont-ils bien mesuré toute la portée du choix de société qu’ils nous proposent ? Dans le « bouquet énergétique », en effet il n’y a pas d’énergie qui ne comporte de lourds inconvénients :

L’exploitation des réserves de pétrole et même de gaz sera de plus en plus coûteuse étant donné l’épuisement déjà prévisible de ces réserves à l’horizon de quelques décennies.

Le charbon disponible en plus grande quantité est encore plus polluant. Selon l’OMS la pollution de l’air par l’utilisation massive du charbon en Chine tue au moins 750 000 personnes par an, chiffres non démentis par le gouvernement chinois. Les gaz non conventionnels et l’exploitation de schistes bitumineux sont à la source de pollutions considérées comme plus graves encore.

Le nucléaire qui ne rejette pas de gaz à effet de serre et produit un kwh bon marché a certes deux inconvénients : la sûreté des centrales ne peut être garantie à 100 % car il n’y a pas d’activité humaine sans risque. Par ailleurs, la recherche n’a pas encore résolu complètement le problème des déchets radioactifs à très long terme. Il faut comparer ces inconvénients qui peuvent être réduits à ceux d’autres activités humaines.

La sortie du nucléaire en vingt ans, selon les calculs de M. René Tregouet, sénateur honoraire, impliquerait si on voulait remplacer le nucléaire par moitié par l’énergie du vent d’une part et par l’énergie solaire de l’autre, la pose de 2000 km2 de panneaux solaires, de 3400 éoliennes terrestres géantes et de 8400 éoliennes marines. M. Tregouet évalue le coût de cette politique de substitution à 100 milliards d’euros par an, soit plus du double de notre actuelle facture énergétique. Il estime que cet effort n’est pas hors de notre portée, si nous le voulons.

Mais ce choix serait-il raisonnable ? Il faut se souvenir que le coût du kwh d’origine éolien est deux fois plus élevé que celui du kwh produit par une centrale nucléaire ou fonctionnant au gaz ; Quant au coût du kwh d’origine solaire, il est dans l’état actuel de la recherche dix fois plus élevé.

L’électricité d’origine nucléaire représente aujourd’hui 80% de l’électricité consommée en France. La sortie du nucléaire aurait pour notre pays un coût exorbitant. Pour sa compétitivité. Pour son commerce extérieur (8 milliards d’euros si on compte à la fois les exportations d’électricité et celles des services nucléaires).

Ce choix n’est pas seulement hors de prix. Il serait contraire à l’intérêt national, à l’aune duquel une partie croissante de nos responsables semblent avoir désappris de se placer.

Ceux qui parlent de choix de société doivent avoir l’honnêteté de mettre en parallèle d’autres choix que nos sociétés ont faits : la pollution de l’air par les énergies fossiles tue chaque année, selon l’OMS, 13 millions de personnes. Les accidents de la route coûtent chaque année la vie à 1,2 millions de personnes.

Le choix du néolibéralisme effectué dans les années 1980-90 par la France a entraîné une désindustrialisation massive et un chômage structurel de 10% de la population active. On ne compte pas les drames humains que cela entraîne. Le vrai choix de société, c’est de mettre un terme à la dictature des marchés financiers.

Il me semble que les choix technologiques ne doivent pas être dissociés des choix économiques et sociaux La sortie du nucléaire est un choix de régression, non de société. En ce sens, la proposition de résolution de M. Danglot liant l’exploitation du nucléaire au choix de l’appropriation publique et visant plus généralement à reréglementer le secteur de l’énergie me paraît mériter pleinement d’être soutenu.

C’est ce que feront la majorité des sénateurs du groupe RDSE.
 
Jean-Pierre Chevènement
 





73% des Français jugent le bilan du président Sarkozy mauvais

06/05/2011 09:33

73% des Français jugent le bilan du président Sarkozy mauvais


Selon une étude BVA, le nombre de personnes mécontentes est en hausse de six points par rapport à mai 2010.

Sur 12 grandes réformes lancées depuis quatre ans par Nicolas Sarkozy, l'allégement des droits de succession reçoit le soutien de 60% des sondés. (AFP)

Sur 12 grandes réformes lancées depuis quatre ans par Nicolas Sarkozy, l’allégement des droits de succession reçoit le soutien de 60% des sondés. (AFP)

Près des trois quarts des Français jugent mauvais le bilan de 4 ans de présidence Sarkozy, même si « certaines réformes éminemment symboliques sont soutenues par l’opinion », selon une étude BVA pour BFM, Challenges, Avanquest publié jeudi 5 mai.

A la question « globalement, depuis quatre ans, diriez-vous que le bilan de Nicolas Sarkozy en tant que président de la République » est mauvais ou bon, 73% des personnes interrogées répondent « mauvais », en hausse de six points par rapport à mai 2010, contre 27% qui disent « bon », au lieu de 31% il y a un an (-4).

Sur 12 grandes réformes lancées depuis quatre ans par Nicolas Sarkozy, l’allégement des droits de succession reçoit le soutien de 60% des sondés, 15% considérant en revanche qu’elle aura un impact négatif, soit un solde positif de 45 points.

D’autres réformes bénéficient également d’un solde positif : le Grenelle de l’environnement (14), la loi sur le service minimum (13), le RSA (9), le Grand Paris (6), la réforme des heures supplémentaires (3).

Pédagogie des réformes

Six autres ont un solde négatif: le bouclier fiscal (-37), la réforme des retraites ainsi que le grand emprunt (-18), la réforme des universités (-14), la réforme des régimes spéciaux de retraite (-8), la création de Pôle emploi (-7).

« Ce niveau moyen de jugement s’il est décevant, est nettement meilleur que la perception globale portée sur la présidence Sarkozy depuis 4 ans », souligne BVA.

« Vraisemblablement, Nicolas Sarkozy a raison de faire de la pédagogie de ses réformes : c’est certainement plus payant que de faire la course avec le Front national », a précisé à l’AFP Gaël Sliman, directeur de BVA Opinion.

Par ailleurs le moral économique des Français poursuit sa remontée continue depuis trois mois (+20 points) passant d’un indice de pessimisme de -55 en mars, à -47 en avril et à -35 en mai, indique le sondage.

Pessimisme des Français

« Même si les deux tiers des Français (67%) restent pessimistes en l’avenir, ce contexte plus favorable pourrait être exploité politiquement par un Nicolas Sarkozy soulignant son activisme et ses grandes réformes passées », ajoute Gaël Sliman.

« Il peut encore espérer connaître en 2012 une situation parfaitement inverse à celle qu’avait connue Lionel Jospin dix ans auparavant: plébiscité pendant 4 ans dans un contexte macroéconomique très favorable, sa popularité s’était retourné à six mois de l’échéance présidentielle en même temps que le contexte économique mondial », a-t-il rappelé.

Sondage réalisé par internet les 28 et 29 avril auprès d’un échantillon national représentatif de 1.004 personnes âgées de 15 ans et plus recrutées par téléphone, selon la méthode des quotas.

Le Nouvel Observateur – AFP

http://www.gaullisme.fr/2011/05/05/73-des-franais-jugent-le-bilan-du-prsident-sarkozy-mauvais/






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