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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Tout ce que vous voulez savoir (ou pas) sur la confédération des centres sans oser le demander

06/05/2011 09:03

Tout ce que vous voulez savoir (ou pas) sur la confédération des centres sans oser le demander


Une motion approuvant "l'adhésion du Nouveau Centre, membre fondateur, à la confédération des centres" devrait être approuvée demain à l'occasion d'un conseil national du parti présidé par Hervé Morin. Explications.

 

1) Qui?

Les partis politiques fondateurs pressentis sont:

  • le Nouveau centre (Hervé Morin, ex-UDF).
  • le Parti radical (Jean-Louis Borloo, ex-UDF, ex-UMP), qui se prononcera les 14-15 mai parallèlement à la rupture de son contrat d'association avec l'UMP.
  • la Gauche moderne (Jean-Marie Bockel, ex-PS), qui se prononcera le 28 mai.
  • peut-être l'Alliance centriste (Jean Arthuis, ex-UDF, ex-MoDem), qui se prononcera le 2 juillet.
  • sans doute Alternative libérale.

La nouvelle structure aura trois catégories de membres:

  • partis politiques (Nouveau centre, Parti radical, Gauche moderne...).
  • clubs et mouvements associés (Convention démocrate d'Hervé de Charette, Jeunes centristes...).
  • adhérents directs.

La double appartenance avec un parti non membre de la confédération (UMP, MoDem, Parti radical de gauche...) sera en outre individuellement autorisée, à titre transitoire, jusqu'au 31 décembre 2012. Reste que cette disposition ne sert à rien tant que lesdits partis n'autorisent pas eux-mêmes la double appartenance avec la confédération, ce qu'ils n'auront aucun intérêt à faire... (il existe un précédent avec le RPF de Charles de Gaulle).

 

2) Quoi?

Il s'agit de créer une confédération de centre-droit, sur le modèle de l'UDF en 1978.

La motion soumise aux adhérents du Nouveau centre explique toutefois que "la transformation de cette structure confédérale en un parti unifié constitue l'objectif ultime qui pourrait intervenir au lendemain des élections législatives de 2012". Même si chacun sait que le Parti radical, créé en 1901 et doyen des partis politiques français, n'acceptera jamais de disparaître par fusion. Ce qui ne l'a certes pas empêché de participer successivement à l'UDF (1978) puis à l'UMP (2002).

Le moment de vérité interviendra aux élections législatives de 2012: si la nouvelle structure souhaite être financièrement autonome (financement public), elle devra impérativement présenter des candidats sous sa propre étiquette.

 

3) Où?

La confédération se proclame du centremaisest en réalité positionnée au centre-droit, c'est-à-dire à droite. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle l'Alliance centriste pourrait finalement ne pas y adhérer, Jean Arthuis oscillant entre le centre (François Bayrou, dans l'opposition) et le centre droit (Hervé Morin, dans la majorité). L'objectif est donc de revenir, comme autrefois avec le RPR et l'UDF, à deux partis à droite, sans que le rapport de force entre eux soit trop inégal (comme c'est actuellement le cas entre le Nouveau centre et l'UMP...).

 

4) Quel candidat à l'élection présidentielle de 2012?

Le choix du "candidat commun" de la confédération à l'élection présidentielle sera tranché "à l'automne" entre Hervé Morin et Jean-Louis Borloo (Jean Arthuis aurait souhaité la mise en place d'une primaire allant jusqu'à François Bayrou). Si dans les sondages d'intentions de vote le second distance largement le premier, le président du Nouveau centre est le plus avancé dans sa candidature et, surtout, apparemment davantage déterminé à aller jusqu'au bout, quoi qu'il arrive.

Encore faut-il que ce candidat - les deux hommes n'ont quitté le gouvernement Fillon qu'en novembre dernier - apparaisse comme un second choix crédible et alternatif à droite. D'où la stratégie de démarcation d'Hervé Morin, qui publie la semaine prochaine un réquisitoire contre l'exercice du pouvoir "brutal, outré et parfois indécent" de Nicolas Sarkozy (Arrêtez de mépriser les Français!, Flammarion).

 

5) Un groupe parlementaire unique?

Prolonger la création de la confédération de centre-droit par la formation d'un groupe commun à l'Assemblée nationale serait logique. Ce groupe pourrait atteindre au moins 45 députés (23 du Nouveau centre, 20 du Parti radical, 2 de l'Alliance centriste), contre 293 pour le groupe UMP. Sa création se heurte cependant à deux obstacles:

  • afin de bénéficier en cours de sesssion des droits spécifiques dont dispose le groupe Nouveau centre en tant que "groupe minoritaire", cette création ne peut se faire que par un changement de dénomination de celui-ci.
  • les députés membres du Parti radical ne sont pas tous disposés à quitter non seulement le parti UMPmaiségalement le groupe parlementaire UMP.

Le Parti radical avance une autre raison: la fidélité au contrat de législature 2007-2012. Or, il s'agit d'un faux prétexte puisqu'il ne s'agirait pas de quitter la majorité de droite à laquelle le Nouveau centre se rattache bien entendu également.

"Partenaires loyaux de la majorité présidentielle née le 6 mai 2007, [les députés du groupe Nouveau centre] apportent leur soutien au Président de la République dans sa volonté de rassembler au-delà des clivages traditionnels et de mettre en place les réformes profondes dont le pays a besoin. Ils sont déterminés à exercer leur liberté de parole et à être force de propositions au sein de la majorité, pour mener à bien le redressement du pays", proclame ainsi sa déclaration politique.

 

6) Quelle dénomination?

Le nom de la confédération n'est pas encore tranché. D'un côté, le Nouveau centre évoque la "confédération des centres" et une "alternative centriste". De l'autre, le Parti radical parle d'"Alliance républicaine, écologiste et sociale" (ARES). Si les ex-UDF-CDS du Nouveau centre sont attachés au mot "centre" (même s'ils étaient en réalité à droite: centre-droit), Jean-Louis Borloo ne souhaite pas utiliser un mot qui risquerait de rebuter les gaullistes sociaux et les républicains sociaux. Un compromis pourrait toutefois intervenir autour de la dénomination d'"Alternative républicaine, écologiste et sociale" (ARES).

Laurent De Boisssieu

http://www.ipolitique.fr/






Au tour du Portugal d’être saigné pour sauver ses créanciers et l’euro !

05/05/2011 15:58

Au tour du Portugal d’être saigné pour sauver ses créanciers et l’euro !


Après la Grèce il y a un an, après l’Irlande il y a six mois, c’est au tour du Portugal d’accepter la tutelle du FMI et des instances européennes pour pouvoir honorer ses créanciers et ne pas être contraint de sortir de l’euro, au risque de faire s’effondrer ce château de carte monétaire.

L’aide faite aux banques

Il est toujours aussi hallucinant d’analyser les termes employés pour qualifier ces accords qui reviennent pour les pays « aidés » à se soumettre à la tutelle d’organisations internationales, qui imposent des plans d’austérité sauvage, de manière à sauver leurs créanciers d’un défaut et d’une restructuration. Car ce ne sont pas le Portugal et encore moins les Portugais qui sont aidés dans cette affaire. Après tout, ils auraient pu suivre le chemin de l’Islande ou de l’Argentine.

Mais pour cela, il aurait fallu quitter l’euro, pour pouvoir dévaluer, et sans doute faire un défaut partiel sur leurs dettes publiques. Une telle décision aurait eu toutes les chances d’entamer le processus final de déconstruction de la monnaie unique européenne, un pays en étant chassé après l’autre, faisant voler en éclats les immenses pouvoirs accumulés par les instances technocratiques européennes de haute lutte et pas toujours très démocratiquement…

En outre, cela risquait de remettre en cause la stabilité d’un système bancaire qui est le principal gagnant de ces « plans d’aide ». En effet, cela lui garantit le paiement des juteuses primes de risque accordées depuis quelques mois, tout en étant protégé sur le capital pour quelque temps : le beurre et l’argent du beurre. Mieux, cela organise un transfert du risque sur les Etats, qui devront assumer le défaut sur 75 milliards de dette dans trois ans, à la place des banques.

Des plans qui ne règlent rien

Pire, ces plans imbéciles ne font qu’acheter (chèrement, et par les Etats en lieu et place des institutions financières) du temps. Car il faut être clair : la situation sera bien pire en 2013 qu’aujourd’hui pour les trois pays qui ont été aidés. En effet, le montant de la dette aura lourdement gonflé, leur PIB aura baissé (déjà plus de 10% en Grèce), le tout sans le moindre espoir de reprise puisque leur monnaie restera largement surévaluée (à l’échelle de l’Europe et du monde).

Si, à la limite, on pouvait se dire qu’il n’était pas totalement absurde de mettre en place un tel plan il y a un an pour se donner le temps de concevoir un plan alternatif permettant de véritablement régler les problèmes à long terme, il est sidérant de voir que l’on continue avec de tels expédients un an après. Car le fait d’attendre aggrave le problème. Et plus on attend, plus la crise à venir sera violente. Il y a un an, la dette Grecque aurait pu être négociée avec une décote d’un tiers.

Aujourd’hui, les taux à dix ans indiquent une décote anticipée d’environ 50%... Bref, la facture devient tous les jours plus lourde, sachant qu’entre temps, la population subit des hausses d’impôt sauvages et des coupes massives dans les dépenses publiques (diminution du nombre de fonctionnaires, baisse de leur traitement, réduction des aides en tout genre). Bref, ce sont des pays encore affaiblis qui devront affronter une crise encore plus dure dans quelques années.

Les artificiers de Bruxelles, Francfort et Washington achètent de nouveau du temps avec l’argent du contribuable, histoire de cacher qu’ils ne savent où ils vont. Pire, ils aident encore les banques qui avaient plongé le monde dans une crise financière sans précédent il y a deux ans. 

Laurent Pinsolle

http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/






Inscription du libéralisme dans la constitution française

05/05/2011 15:53

Inscription du libéralisme dans la constitution française


Tel est à peu près la démarche actuelle du gouvernement consistante à inscrire la limite des déficits publics dans la constitution française. Cette pratique, directement inspirée de l'URSS et de l'UE, qui sont les deux seules organisations à avoir historiquement inscrit un système économique dans une constitution, est la nouvelle trouvaille des néolibéraux français pour casser définitivement l'appareil d'état. En regardant la fiche de l'Assemblée nationale décrivant la proposition de loi, on s'aperçoit d'ailleurs que ce texte s'inspire directement des "réflexions" d'un de nos grands économistes attitrés monsieur Michel Camdessus, oui, le même que celui qui dirigeait autrefois le FMI. L'homme qui a coulé je ne sais combien de nations avec ses poisons qui étaient sensés les soigner. Le pire est peut-être que ce triste sire n'ait pas encore réalisé les crimes réels que furent les politiques qu'il appliqua avec constance. Jamais monsieur Camdessus ne s'est excusé pour les catastrophes qu'il a provoqué. Il faut croire que c'est une constance chez ces bureaucrates irresponsables. Il est probablement qu'un jour les humains comprennent que la plupart des drames historiques furent le fruit d'esprit enfermé dans des bureaux et coupé du reste du monde à l'image des directeurs du FMI.  En appliquant que des principes qu'ils croient rationnels et bon, leurs réflexions se détachent des conséquences pratiques des politiques qu'ils mènent.

Pour en revenir à la question de la mise en place d'une limite des déficits publics dans la constitution, on peut se poser la question de savoir ce qu'il serait arrivé si une telle chose avait été mise en place en France avant la crise de 2008. On imagine l'état incapable constitutionnellement de s'endetter, comme il ne peut plus émettre de monnaie publique, puisque celle-ci est émise par la BCE, l'état n'aurait rigoureusement rien pu faire pour sauver les banques. De ce fait, nous aurions eu une immense panique et des retraits d'argent dans tout le système bancaire français. L'effet domino aurait alors enclenché une crise similaire à celle de 29 aux USA. Un système économique fondé sur le crédit, mais qui ne produit plus de crédit et donc voit se réduire la masse monétaire à la seule quantité de billets encore en circulation. On aurait ainsi paralysé totalement l'économie du pays pour des raisons purement artificielles. Une crise par manque d'argent en circulation et non par manque de salariés, d'entreprises ou de matières premières. On peut donc dire que cette décision d'inscrire les déficits dans la constitution montre à quel point les élites françaises n'ont rien compris à la crise de 2008. En plus, elles en sont revenues à une compréhension de la monnaie telle que l'on pouvait l'avoir en 1900, c'est une véritable régression mentale. Ajoutons à cela que l'on ne peut pas en pratique décider d'une politique dans un texte de loi. Car par essence la politique doit s'adapter à une réalité changeante et difficilement prévisible. Inscrire des lois de contraintes économiques dans des textes constitutionnels ou des textes de loi, c'est donc faire preuve soit d'une arrogance invraisemblable face à la réalité, c'est probablement le cas de Camdessus qui est  plus un religieux dogmatique qu'autre chose, soit faire preuve d'une imbécilité à toute épreuve, ce qui est le probablement le cas de la plupart des ministres de notre gouvernement actuel.

 

Un procédé totalement antidémocratique   

Mais plus grave encore que l'impraticabilité de ce genre de mesure, mesures qui seront d'ailleurs toujours dépassées par évènements, à l'image de ce qui s'est passé avec les critères de Maastriccht balayés par la crise, c'est le caractère totalement antidémocratique du principe. On voit là en pratique l'opposition latente entre libéralisme économique et libéralisme politique, l'un se fondant sur des mécanismes politiques de choix populaire populaire pour exercer un contrôle sur la société, l'autre se fondant sur une "naturalisation" des rapports sociaux. Par naturalisation, j'entends ici le fait de remplacer le choix de la population par des constructions intellectuelles fondées sur des théories et des calculs vus comme scientifiques.  Les libéraux économiques cherchent à neutraliser l'animal politique humain qui leur fait peur, parce qu'imprévisible. Pour y parvenir, ils installent des règles envisagées comme extérieures aux intérêts des différents groupes sociaux de la population. Cette mentalité que j'appellerai, naturaliste, est une constante chez les économistes libéraux, et leur attrait pour les sciences dures comme la physique ou les mathématiques provient généralement de cette envie de construire une société sans rapports sociaux, sans rapport de force, mais fondée uniquement sur une règlementation rationnelle.  L'exemple le plus frappant est leur obsession des monnaies stables ou des étalons monétaires stables, à l'image de l'or autrefois. Les libéraux ont toujours voulu construire un système économique dans lequel la monnaie est "neutre", sous-entendant par là qu'elle ne peut être manipulée par l'état ou par des groupes sociaux puissants de la société. Mais la réalité du monde contredit ces principes sur la quasi-totalité des présupposés libéraux, et bien souvent ces intentions finissent par produire les effets inverses de ceux recherchés.  

    En premier lieu, vouloir organiser la société de façon rationnelle en l'enfermant  dans des contraintes comptables, c'est présupposer que l'on est capable de prévoir la totalité du futur de cette même société. C'est aussi être capable de produire une politique économique dont les effets seront exactement ceux que les présupposés libéraux prévoient. En clair pour gérer "scientifiquement" la société il faut déjà que les politiques que l'on mène, celle du libéralisme forcené en l'occurrence, aient une validité scientifique. Le problème c'est que ces politiques n'ont en réalité jamais fonctionné, ni fait leurs preuves où que ce soit. Le libéralisme économique a en réalité enfermé la "science économique" dans ce qui semble bien être une impasse tant il y a d'écart entre les buts recherchés et les résultats produits. Faut-il rappeler que l'on ne mesure la scientificité d'une théorie qu'en regard des mesures pratiques. C'est le principe même de l'esprit positif de ce bon vieux Auguste Comte, la recherche de la vérité par des mesures pratiques qui valident ou non la théorie. Le problème c'est que nos amis libéraux préfèrent généralement ignorer la réalité et penser qu'un raisonnement logique, en apparence, suffit à produire une thèse scientifique. Oubliant au passage que la scolastique religieuse était elle aussi logique et parfois très complexe dans ses raisonnements ce qui ne l'empêcha pas d'être complètement fausse. À l'image du système de Ptolémée  qui mettait la terre au centre du monde dans un système extrêmement complexe, mais qui s'écroula sous les coups d'un modèle beaucoup plus simple, mais collant mieux à la réalité  basée sur l'héliocentrisme de Copernic.  Le libéralisme se pense scientifique parce qu'il est basé sur des raisonnements qui sont logiques dans le cadre qu'il s'est lui-même donné. Mais la science ce n'est pas la logique toute seule, la science c'est la logique portée sous le regard infaillible de la réalité. Quiconque s'abstient de mesurer ses théories sur des mesures pratiques ne peut être qualifié de scientifique. Dès lors même si l'intention des libéraux est de mettre la science et la raison au cœur de la gestion des sociétés humaines, en dehors des passions et des luttes sociales. Force est de constater qu'avant même d'en arriver là, il leur faudrait d'abord avoir des pratiques qui soient réellement scientifiques. On en est loin.  

Ensuite il n'est pas certain que la société humaine puisse être dirigée de façon totalement rationnelle, et cela même si nous avions les moyens théoriques et pratiques de la gérer de cette façon. Ce qui n'est absolument pas le cas. Fuir les conflits sociaux et les rapports de force c'est vouloir contraindre la société humaine à se comporter comme elle n'est pas. La démocratie a permis d'améliorer un peu la lutte des classes et des rapports de force, elle a civilisé les rapports les luttes sociales. Et même si c'est loin d'être parfait cela reste en pratique la seule méthode permettant à une société de changer de direction lorsqu'elle se trompe sans trop de heurts. À l'inverse les libéraux économiques qui conçoivent le rapport de force en lui même comme étant un drame cherchent à l'éliminer. Par le marché, par la monnaie et par diverses façons de détourner le pouvoir vers des sphères qu'ils pensent neutres comme la BCE en Europe. Le problème est que bien évidemment ces institutions, ces marchés, sont aussi fait d'hommes et de femmes et qu'ils répondent aux aussi aux règles des rapports de force. Le marché laissé à lui même est d'ailleurs la quintessence de la lutte sociale et du rapport de force, entre producteurs et distributeurs, entre patrons et salariés. Les mécanismes de contrôle mis en place par les économistes libéraux ne réduisent donc pas l'arbitraire dans la société, mais bien au contraire l'encourage en supprimant les seuls mécanismes qui avaient un peu permis de civiliser les sociétés humaines. Ces politiques économiques inscrites dans le marbre de la loi ne font que détruire un peu plus les derniers morceaux de la démocratie française en enlevant les derniers restes du pouvoir régalien de l'état.

 

Yann

http://lebondosage.over-blog.fr/article-inscription-du-liberalisme-dans-la-constitution-fran-aise-73137090.html 






Ben Laden : avec ou sans, il faut quitter l'Afghanistan

05/05/2011 15:47

Ben Laden : avec ou sans, il faut quitter l'Afghanistan


Il y a quelques semaines de cela, l’Afghanistan était « une guerre oubliée ». C’est ce que nous expliquait Le Monde en date du 16 avril. La Libye avait pris le pas, et l’on guettait avec gourmandise un enlisement ici, sans se souvenir que nous étions depuis dix ans enlisés là bas. Le décès, dans la vallée de la Kapisa, du 56ème de nos militaires n’a d’ailleurs pas ému grand monde.
Celui d’Oussama Ben Laden[1], en revanche, a remis l’Afghanistan à la « Une » de nos journaux, qui, pour la plupart s’accordent à dire « pour l’Afghanistan, ça ne change rien ». En effet, ça ne change rien, ou pas grand-chose, sauf peut-être…l’essentiel : la disparition de l’icône jihadiste va contraindre à reformuler l’objectif recherché dans ce pays d’Asie centrale où meurent nos soldats, tandis que nos otages préfèrent quant à eux mourir au Sahel.

La guerre d’Afghanistan, déclenchée après les attentats du 11-Septembre, le fut bien, au départ, sous les auspices de la légitime défense. Il s’agissait, pour les Etats-Unis et leurs alliés de mettre à bas l’émirat taliban qui offrait gîte, couvert et camps d’entraînement aux « Arabes afghans », ces compagnons de longue date, dont certains firent leurs armes en luttant aux côtés des moudjahidines afghans contre l’occupant soviétique.
De ce point de vue, la victoire fut rapide, et c’est en Afghanistan bien plus qu’en Irak que George W. Bush aurait dû s’écrier « mission accomplie » ! Dès la fin de l’hiver 2001, le mollah Omar enfourchait son Piaggio direction le Pakistan, et Ben Laden s’évaporait aux confins des zones tribales.
Dès lors, et puisque nous étions « tous des américains » il fallut bien trouver de bonnes raisons de rester. Tandis que de grands clausewitziens nous invitaient à la patience en répétant doctement qu’il est « plus facile de commencer une guerre que de la finir », on fit pleurnicher un peu dans les chaumières sur le sort des femmes afghanes, claquemurées dans leurs prisons de tissu, sort bien plus atroce, semblait-il, que celui des femmes saoudo-yéménites. On nous expliqua également qu’il fallait démocratiser l’Afghanistan « par le haut »,  ce qui, pour d’obscures raisons, semblait bien plus urgent que de démocratiser la Corée du Nord. A ce jour, la réussite de l’entreprise est à peu près aussi convaincante que celle des impétrants qui voulurent marxiser « par la force » et sans autre forme de transition la Russie des partisans blancs. On n’alla tout de même pas jusqu’à nous faire le coup des intérêt pétroliers : c’eut été un peu gros. Mais celui de la lutte à mort du Bien contre le Mal, oui. Si nous partions, il y aurait une dictature, ce que comme chacun sait, nous n’avons jamais cautionné nulle part.
Et puis, il restait le problème taliban. Mais les plus vindicatifs d’entre eux sont certainement les talibans pakistanais du Tehrik-e-taliban-Pakistan (TTP), et non leurs homologues afghans, plus occupés désormais par des objectifs strictement nationaux que par des affaires de guerre sainte. Comme l’explique Jean-Pierre Filiu [2], « Ben Laden (cultivait) chez les talibans pakistanais la volonté d'exporter le jihad qui a largement disparu chez les talibans afghans, concentrés sur l'impératif de reconquête de leur territoire ». C’est pourquoi un ancien ministre iranien des Affaires étrangères considérait il y a peu que « la solution doit être régionale, non  militaire ». Ainsi, alors que le Pakistan utilise ses propres talibans comme une arme contre son rival indien, sans doute serait-il plus judicieux de soutenir diplomatiquement un règlement politique du différend indo-pakistanais.
Quant aux talibans afghans, il est possible qu’ils réintègrent un jour le jeu politique du pays. La volonté rémanente d’Hamid Karzaï de négocier avec eux en est un signe. Mais rien n’indique qu’ils seront à nouveau menaçants, si ce n’est pour leur propre peuple. Dès lors, comme que le propose le général Lamballe « laissons-les gouverner à leur guise. Les populations qu’ils administreront finiront bien par s’apercevoir qu’ils ne sont pas meilleurs et plus efficaces que les modérés. Ils seront probablement pires et alors, après une prise de conscience populaire, tout peut changer ». De cela, et du fait que la démocratisation arrive toujours « par le bas » nous avons la preuve quotidienne en observant les révoltes populaires qui secouent actuellement le monde arabe.
Ce sont elles, d’ailleurs, qui ont véritablement tué Al-Qaïda, tant il est vrai que face au processus de libération actuellement à l’œuvre au Maghreb comme au Machrek, l’idée de révolution islamique à la sauce Ben Laden paraissait déjà has been.
La nébuleuse à présent privée de son chef, les différentes franchises telles AQMI continueront sans doute à s’agiter ça et là de manière autonome et erratique. Mais dans ce cas là, d’ores et déjà, c’est vers le nord de l’Afrique qu’il faut porter le regard et l’effort.

 Coralie Delaume

[1] Que nous décidons de considérer comme vraie, photo insoutenable à l’appui ou pas, mus que nous sommes par cet optimisme quasi juvénile que provoque inexorablement l’éclosion du printemps.
[2] Auteur des Neuf vies d’Al-Qaida, Fayard, 2009.





L’échec de la stratégie du parti unique de la droite et du centre

05/05/2011 15:38

L’échec de la stratégie du parti unique de la droite et du centre


Les élections cantonales étaient le dernier test intermédiaire avant les échéances de 2012. Et comme les 2 précédentes élections, le résultat est sans appel pour l’UMP : une défaite très sévère avec un recul constant de l’influence du parti unique dans les différents départements et auprès des français. L’exception du Val d’Oise qui a été reconquis (et que je connais bien), est plus un épiphénomène lié à la politique locale (gauche minoritaire et divisée sur Argenteuil, droite élargie dans l’UVO…) qu’une tendance de fond de reconquête UMP.

Le constat est même pire que les 2 précédents tests où l’UMP avait fait illusion. En 2009, le mode de scrutin avait permis à l’UMP de sortir gagnant des européennes en jouant à fond sur l’union au premier tour dans un scrutin qui n’en compte qu’un mais en ne réunissant que 29% des français. En 2010, la triste performance de 2004 avait permis de ne pas voir une dégradation supplémentaire. Cette année, pas de biais statistique ou lié au mode de scrutin, et le recul se voit comme le nez au milieu de la figure. Avec 19% des voix, l’UMP fait moins de voix que le défunt RPR au premier tour. Et comme il n’y a plus d’autres partis de droite qui participent à l’union de la droite et du centre, le parti unique sombre et devient minoritaire.

Le politologue Dominique Reynié estime qu’avant les cantonales, la droite avait perdu plus de 1000 positions locales depuis 1995 dont une très grande partie après 2002. Et ces élections cantonales ont encore aggravé la situation. La stratégie du parti unique mène à un recul généralisé pour la droite parlementaire en terme d’élus mais également à une division de la droite sans aucune possibilité d’alliance qui fait le jeu de la gauche : le FN supplante l’UMP dans bons nombres de circonscription où l’électorat populaire ne croit plus aux promesses non suivies d’actes du président et du parti unique, les opposants de droite (sous l’appellation très large des DVD) reprennent des bastions à l’UMP ou la font perdre dans certains cas car aucune alliance n’est possible avec un parti qui se veut hégémonique, la gauche partout domine alors qu’elle est minoritaire dans le pays… La situation est à tel point catastrophique que la majorité sénatoriale est menacée en septembre et que si la droite perd en 2012 la présidentielle et les législatives qui suivent, la France sera entièrement à gauche.

Le constat est très sévère pour cette stratégie du parti qui n’a fait que marquer un recul de l’influence de la droite mais pour comprendre l’ampleur de la catastrophe, il faut revenir à 2002 et sa création par J.Chirac. Il profite de l’occasion du Front Républicain qui se constitue au second tour sur son nom pour unifier la droite et le centre. Les objectifs sont multiples et surtout politiciens : réduire le pouvoir de nuisance de l’UDF qui a toujours été le cailloux dans la chaussure du RPR, asseoir son emprise politique sur tous les courants de la droite et du centre, éviter les dissidences et l’éparpillement des voix qui ont fait de la droite « la machine à perdre » ou « la droite la plus bête du monde » depuis les années 80, se mettre à l’abri du risque FN en s’assurant un socle important au premier tour… D’ailleurs beaucoup de dirigeants des 2 grands partis (RPR et UDF) avaient théorisé ce parti unique. Le mythe du bipartisme américain n’y étant pas étranger pour certains. Au final, le RPR et Démocratie Libérale se fondent dans l’UMP, le Forum des Républicains sociaux et le Parti Radical sont des partis associés et les deux tiers des députés UDF rejoignent la nouvelle formation.

L’union des gaullistes, centristes et libéraux a bien eu lieu et d’autant plus facilement que pendant les années 90, Chirac avait entrepris de totalement « rénové » le RPR afin de ne plus connaitre l’ostracisme médiatique des années 80 et avoir une chance de gagner la présidentielle. A la fin du 20ème siècle, le RPR est totalement udfisé sur ce qui faisait les grandes lignes historiques du mouvement gaulliste : ralliement au libéralisme économique, au libre-échange façon OMC, acceptation des concessions sur la souveraineté nationale avec l’Acte Unique, Schengen, Maastricht et Amsterdam, acceptation de toujours plus d’intégration européenne dans la logique fédéraliste de Monnet, retour dans l’OTAN (qui avait été envisagé par Chirac en 1996), effacement de l’Etat devant la société civile, immigrationnisme pour être en accord avec les droits-de-l’hommisme médiatiques et les aspirations économiques du MEDEF…

Ce nouveau parti, s’il est bien le symbole de la victoire idéologique des centristes et des libéraux sur les gaullistes (comme le montre l’abandon de presque tous les signes gaullistes à partir de 2002) marque aussi un tournant dans l’histoire de la droite et du centre, un tournant que C.Pasqua (qui a souvent le don de trouver des formules justes) a qualifié « d’Union dans le rétrécissement ». Car avec la parti unique, le programme devient aussi unique, les investitures deviennent aussi uniques. Tout cela fait que petit à petit toute diversité idéologique est bannie du parti, toute nouvelle tête est systématiquement écartée par les sortants…

Et donc de fait, toute position divergente, même au sein de la droite et du centre, est rejetée dans l’opposition. On le voit bien avec F.Bayrou depuis 2002, Nicolas Dupont-Aignan et D.de Villepin depuis 2007, J.L.Borloo désormais…surtout quand le chef du parti unique fonctionne aussi fortement sur un mode « avec moi ou contre moi ». La stratégie du parti unique à la mode Sarkozy amène l’UMP à se rétrécir de plus en plus et à devoir gagner seule contre tous, y compris contre des électeurs de son propre camp. Quand en plus la stratégie est à ce point embrouillée (discours très droitier après avoir fait l’ouverture, actes qui ne suivent en rien les annonces, gages donnés aux opposants contre ses propres électeurs, non-remise en cause du cadre contraignant de l’Euro, de l’Union Européenne et de l’OMC qui empêche toutes marges de maoeuvres…), il ne faut pas s’étonner que l’électorat se rétrécisse…

Avec un tel rejet du chef de l’Etat et avec cette stupide stratégie du parti unique, le véritable risque des échéances de 2012 est que la droite perde ces élections alors qu’elle est majoritaire dans le pays. Et une défaite signifierait un très grand danger pour la droite parlementaire qui, après avoir perdu presque tous les pouvoirs locaux, en viendrait à abandonner le gouvernement de la France. Cela la mettrait sur un pied d’égalité avec le FN pour représenter l’opposition à cette gauche ultra-dominante mais minoritaire…

Mais la nature ayant horreur du vide, petit à petit, la stratégie du parti unique est en train de s’effondrer. Les résultats des élections cantonales l’ont fort bien montrés à plus de 14% pour les DVD dont une grande partie ont fait leurs résultats contre un UMP. Les centristes reprennent également leur autonomie petit à petit et des collectifs dont celui très intéressants de la Droite Populaire se constitue pour aller dans des sens opposé. En fait, seul le soutien à N.Sarkozy (et la perspective de perdre les investitures pour les législatives) tient encore ce parti éclaté entre une aile européo-centriste, une aile libéral-conservatrice et une aile gaulliste. Comme par hasard, les trois familles qui avaient présidé à la constitution de l’UMP et qui n’y trouvent plus leur compte.

Il faut espérer que la recomposition de la droite ait lieu rapidement avant que ce ne soit une décomposition et Debout la République aura toute sa place à prendre dans cette recomposition en défendant les valeurs gaullistes, républicaines et sociales auxquelles nous sommes tant attachées.

Nicolas Calbrix

Délégué DLJ Val d’Oise






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