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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Grèce : la sortie de l’euro fait un pas en avant

12/05/2011 19:52

Grèce : la sortie de l’euro fait un pas en avant


Il est désormais probable que le processus de déconstruction de l’euro commencera à Athènes. Une réunion qui devait rester secrète s’est tenue au Luxembourg entre grands argentiers de l’Europe pour trouver des solutions à la situation inextricable de la Grèce, après le plan Portugais.

Une situation qui pourrit

Les déclarations de l’Allemagne il y a quelques semaines laissaient présager une telle issue. En l’absence (heureuse) d’euro-obligations, il faut trouver une solution au problème épineux posé par la Grèce. Malgré des plans d’austérité extrêmement sévère, le pays n’est parvenu qu’à réduire marginalement son déficit budgétaire en 2010 (10% du PIB environ contre 12% en 2009, contre un objectif affiché de 8%). Bref, les plans ne donnent pas les résultats escomptés.

Et cela était prévisible (même si, de manière prévisible également, la population ne se révolte pas encore contre les potions amères imposées par le FMI et l’Europe). En effet, il était évident qu’une telle austérité allait prolonger la récession de l’économie grecque, et, se faisant, diminuer les recettes fiscales et augmenter les dépenses, contrariant les plans d’austérité. Résultat, l’assainissement des finances est très lent, détériorant une situation financière qui n’en a pas besoin.

Comme l’a très bien noté Yann, avec l’euro, qui interdit les dévaluations, l’ajustement se fait par le chômage. La Grèce est rentrée dans une spirale infernale du surendettement, en partie du fait qu’elle a trop dépensé, mais aussi à cause de l’euro qui lui a offert pendant quelques années des taux d’intérêt trop bas, qui ont favorisé un comportement trop laxiste. Résultat, on se trouve dans une situation où l’enveloppe prévue il y a un an sera insuffisante pour tenir jusqu’en 2013…

Une perte de temps et d’argent

C’est bien ce que sera ce nouveau plan. Plus nous attendons, plus le problème grossit et sera difficile à résoudre. Il  a un an, la dette du pays dépassait 110% du PIB. Au rythme où vont les choses, elle sera de 160% en 2013… La Grèce, qui se retrouve dans une situation proche de celle de l’Argentine en 2001, aurait besoin de deux choses : une restructuration de sa dette, trop lourde à rembourser, et une dévaluation, pour regagner en compétitivité et équilibrer ses échanges.

Car sans dévaluation, la restructuration serait insuffisante puisqu’il faut aussi que le pays équilibre son commerce pour équilibrer sa balance des paiements. Mais l’Europe refuse une telle issue car il est évident que si la Grèce sort de l’euro, la spéculation se déchainera et le processus de décomposition de la monnaie unique sera enclenché. Pire, parallèlement, devant leurs engagements ainsi que ceux de leurs banques, les Etats freinent la restructuration.

Pourtant, les taux à dix ans indiquent que les marchés anticipent in fine un abandon de 40% des créances aujourd’hui ! Seule une décision radicale permettrait peut-être de calmer la situation mais personne n’est prêt politiquement à permettre une telle restructuration, signe des vices de forme de cette construction artificielle et mal conçue. Du coup, les créances pourraient n’être qu’étaler, ce qui, encore une fois, ne fera que repousser le problème, en le faisant grossir.

J’en profite pour vous signaler une analyse dénichée par Edgar. Paul Krugman a qualifié de « folie » la hausse récente des taux de la BCE qui fait monter l’euro. Mais surtout, en pointant que l’Espagne emprunte nettement plus cher que la Grande-Bretagne alors qu’elle est moins endettée et que son déficit est beaucoup plus bas, il en conclut que faire partie de l’euro entraine une prime de risque sur les dettes du fait de l’impossibilité de dévaluer sa monnaie.

Passé un moment, le peuple ou le gouvernement de la Grèce finiront par comprendre que l’euro fait partie du problème et non de la solution. Ils en sortiront, dévalueront et restructureront leur dette. Il n’y a pas d’autres solutions. La question n’est pas de savoir si cela arrivera mais quand.

Laurent Pinsolle

http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/






Les mensonges vont tuer l’euro

12/05/2011 19:49

Les mensonges vont tuer l’euro


Rarement les responsables politiques européens se seront comportés de manière aussi peu responsable que vendredi 6 mai. À Berlin, Bruxelles, Rome, Paris et Luxembourg, on s’est tu, on a trompé le monde, quand on n’a pas ouvertement menti. Et tout cela, dans le seul but de garder secrète une réunion de quelques ministres des finances, pendant laquelle – comme on l’apprendra par la suite – on n’aura pris aucune décision et l’on n’aura fait qu’échanger quelques vues sur la situation de la Grèce, qui n’en finit plus de s’enfoncer dans la crise.

En l’espace de quelques heures, les gouvernements des pays de la zone euro sont parvenus à ruiner le peu de confiance que les citoyens plaçaient encore dans leurs plans de sauvetage. Qui croira désormais les déclarations selon lesquelles les Grecs n’ont aucune envie de sortir de l’union monétaire, quand on sait que c’est le président de l’Eurogroupe, le premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, qui était à la tête de cette duperie ? Il commence par nier par écrit que les ministres des finances se sont réunis à Luxembourg. Puis il proclame publiquement sa confiance envers la Grèce. Et enfin, l’on apprend qu’il a invité personnellement les ministres en question.

Tout citoyen qui s’intéresse un tant soit peu à l’Union se demandera désormais, avec étonnement ou agacement, quel est le degré de gravité réel de la crise grecque. Le pays est-il à deux doigts de la faillite en dépit de toutes les aides et des discours discordants ? Cela voudrait dire qu’une autre promesse des gouvernants a fait long feu : celle qui voulait que les Hellènes remboursent l’intégralité des crédits qui leur ont été accordés, intérêts compris. Or, s’ils ne paient pas, c’est le contribuable [européen] qui couvrira les dégâts.

On a menti à dessein au grand public Ce n’est pas la première fois que les citoyens se sentent floués. Déjà, voilà un an, alors que la crise de la dette se faisait de plus en plus menaçante en Grèce et que tout portait à croire qu’Athènes avait besoin de l’aide étrangère, les responsables politiques de Berlin, Bruxelles, et d’autres capitales minimisaient la gravité de la situation. In extremis, ils ont garanti une enveloppe de 110 milliards d’euro de crédits.

Le sauvetage de l’Irlande a suivi le même type de scénario. Pour commencer, les grands pays de la zone euro n’ont pas voulu admettre que le gouvernement de Dublin n’était plus capable de gérer seul la situation. Et puis, tout à coup, on a entrepris de négocier un plan de sauvetage. Enfin, cela a été le tour du Portugal. Le pays se serre la ceinture, le pays réforme, la situation est tendue, certes, mais non désespérée, nous a-t-on servi une fois de plus. Et puis l’on a appris que Lisbonne n’était même pas en mesure de payer les salaires de ses fonctionnaires – et le pays s’est abrité derrière l’aide internationale.

Un mensonge sans explication ni excuses Pour être honnêtes, reconnaissons que les pays de la zone euro, la Banque centrale européenne et la Commission ont été – au début de la crise tout au moins – dépassés par les événements, et ont peut-être longtemps cru, en effet, que ces pays s’en sortiraient sans aide extérieure. Mais, depuis le 6 mai, les choses ont changé. Ce vendredi là, on a menti à dessein au grand public. On en a la preuve, pour la première fois. Et deux jours plus tard, toujours ni explication, ni excuses pour ce mensonge. Les responsables politiques concernés gardent le silence.

S’ils sortent indemnes de cette affaire, l’union économique et monétaire en sortira en revanche affaiblie. Car cette tromperie apporte de l’eau au moulin de tous ceux qui aimeraient se débarrasser de l’euro. Et enflamme l’imagination des contribuables qui doutent de revoir un jour la couleur de l’argent qu’ils ont prêtés.

La scène politique peut peut-être ignorer encore les états d’âmes des citoyens, mais les responsables ne pourront pas échapper à la loi des marchés. Pendant la grossière erreur de communication du 6 mai, l’euro perdait encore jusqu’à deux centimes sur le dollar, et les investisseurs se réfugiaient sur les valeurs américaines. Une chose est sûre : pour faire revenir la confiance, la duperie délibérée du 6 mai doit avoir des conséquences.

Cerstin Gammelin

SÜDDEUTSCHE ZEITUNG

http://www.debout-la-republique.fr/Les-mensonges-vont-tuer-l-euro.html






La nullité des élites

12/05/2011 19:45

La nullité des élites


C'est une des grandes marottes de notre démographe préféré Emmanuel Todd, déclarer la nullité des élites. Il vient de réitérer ses propos en face de Valérie Pécresse membre du gouvernement et personnage particulièrement représentative de cette nullité. Si l'on ne peut que constater la dégradation constante de la qualité des dirigeants aux seuls résultats des politiques économiques sociales ou même géopolitiques qu'ils mènent, il est par contre relativement difficile de bien cerner l'origine de cette nullité apparente. Tout ce que l'on peut faire c'est éventuellement citer les multiples causes potentielles de cette nullité sur le plan collectif des élites de la nation. C'est ce que je vais faire dans ce petit texte, un compte rendu des hypothèses expliquant la paralysie mentale des élites du pays. On peut en effet produire différentes hypothèses, mais il est malheureusement en pratique bien difficile de mesurer qu'elles en sont les plus probables. Tout ce que nous pouvons dire c'est que la rupture ne va faire que s'aggraver jusqu'au moment où il finira forcément par y avoir une rupture. Celle-ci sera d'autant plus violente que les élites auront laissé pourrir la situation.



Certains voient dans Marine Le Pen cette claque qui pourrait bousculer le système, avec un FN jouant le rôle d'une révolution par les urnes. Pourquoi pas ? Il est aussi possible que le FN soit en fait le dernier mécanisme qui permette au système de fonctionner comme nous l'avions vue dans un autre texte. Le rôle du FN étant, à l'insu de sa propre volonté, de stériliser des votes qui auraient pu ailleurs nourrir une vraie alternative crédible. Mais nous pourrions assister aussi à des mouvements de violence et d'instabilité. Les élites s'enfermant de plus en plus dans leur groupe social, avec au final le rétablissement possible de régimes non démocratiques en Europe. Nous n'en sommes d'ailleurs déjà pas loin quand on connait un peu les mécanismes de fonctionnement des démocraties européennes actuelles. Nous sommes peut-être en train d'assister à la naissance de nouveau régime dictatorial en Europe prenant des formes du type corporatiste et oligarchique.

 

 


Les hypothèses :

 

1-Elles ne sont pas nulles, mais mal intentionnées

 

 

  Première hypothèse, celle qui motive en grande partie les mouvements  conspirationnistes est celle qui consiste à penser que nos élites ne sont pas nulles au sens toddien du terme. Elles n'ont juste aucun intérêt à défendre le pays. Nos élites seraient devenues apatrides et peu intéressées au devenir de leur propre peuple. L'intellectuel le plus représentatif de cela étant un type comme Jacques Attali pour qui la France n'est rien qu'un hôtel. Dans cette hypothèse, nous devons imaginer que le corps social de nos élites s'est fondu dans celui des élites internationales, un peu à l'image des anciennes aristocraties européennes  qui n'avaient pas vraiment de nationalités. On ne se mélangeait qu'entre gens d'un même milieu social, même si cela signifiait ne pas prendre comme conjoint quelqu'un de la même nationalité. La mondialisation néolibérale alliée à la colonisation culturelle américaine dont a été victime l'Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale a peut-être créé un tel phénomène. Un dirigeant français élevé à Neuilly se sentant plus proche d'un riche américain ou allemand que d'un pauvre de la banlieue parisienne. De ce fait, cette situation a créé un phénomène de lutte des classes internationale inversé, car ce ne sont pas les travailleurs qui se sont unis, mais les riches de tout l'occident contre leurs pauvres respectifs. C'est le milliardaire américain Warren Buffet qui a le mieux expliqué cette hypothèse en une phrase "Bien sûr que c'est une lutte des classes, et ma classe est en train de gagner". Cette hypothèse d'une trahison des élites n'est pas dénuée d'arguments et peu tout à fait expliquer certains comportements de nos élites à l'image de notre pauvre président, dont la première action fut de faire un dîner au Fouquet's.

 

2-Elles sont achetées par des puissances étrangères

 

La deuxième hypothèse rejoint la première, mais sous une autre forme. Car dans cette hypothèse la trahison ne serait pas directement volontaire, mais plutôt le fruit de la corruption. Ici nous penserons directement à l'influence corruptrice des grands groupes financiers du secteur privé, mais aussi aux influences de puissances étrangères. On sait d'ailleurs que la construction européenne, qui a beaucoup fait pour couper les élites de nos nations de leurs populations respectives, est en grande partie le bébé de l'oncle Sam. Les USA ne se sont d'ailleurs jamais cachés lorsqu'il fallait corrompre les nations d'Amérique du Sud et soutenir des dictateurs allant dans le sens de leurs intérêts. On se souvient par exemple des récentes révolutions orange dans les pays de l'Est qui furent en grande partie des manipulations américaines. Il faudrait être un peu naïf pour croire qu'ils n'en ont pas fait de même en Europe de l'Ouest. Bien évidemment, ces pays étant plus puissants, il fallait prendre des chemins détournés, mais il y a fort à parier qu'ils ont largement participé à la montée d'une élite favorable à leurs intérêts et non à ceux des Français ou des Allemands. Ne disait-on pas de Sarkozy qu'il était un américain à passeport français par exemple ? Les USA ont soutenu et soutiennent encore des politiciens favorables à leurs intérêts à l'image de DSK par exemple. Ils avaient d'ailleurs tout fait pour se débarrasser de l'emmerdeur De Gaule en soutenant tous ceux qui pouvaient lui nuire. Si l'influence américaine n'explique pas tout, elle a probablement une part non négligeable dans les situations actuelles des pays européens pour ne citer qu'eux.

 

3-Nos élites ne sont pas la vraie élite du pays

 

 

Une autre hypothèse que l'on peut formuler est simplement que les élites actuelles qui dirigent le pays ne sont pas vraiment l'élite politique du pays. Il s'agit d'une hypothèse qui s'attaque directement à notre organisation démocratique et sociale. Car admettre cette hypothèse c'est admettre que notre système de sélection des élites est mauvais voir catastrophique. Par exemple, on peut affirmer que le fonctionnement des partis politiques ne permet en aucun cas de sélectionner les hommes les plus aptes à diriger le pays. En effet, les partis sélectionnent avant tout les personnes les plus aptes à prendre le pouvoir au sein du parti, ce n'est pas du tout la même chose. Tout se passe comme si notre système électoral sélectionne des gens sur des critères qui n'ont rien avoir avec les compétences nécessaires pour réellement diriger le pays. De sorte qu'en fait notre système démocratique garde les mauvais et élimine les bons, il fait donc l'inverse de ce qu'il faudrait faire. On sélectionne ainsi des gens qui ont une ambition personnelle et un égo démesuré, là où il faudrait au contraire des gens à l'ambition collective et au caractère humble.



J'écarte ici évidemment les critères purement scolaires qui n'ont rien à faire là, on en parlera dans une autre hypothèse. Le système électoral actuel semble favoriser les bonimenteurs et les escrocs du verbe, et défavoriser les honnêtes gens. On peut y voir probablement aussi l'effet non de l'évolution des mentalités, mais du système médiatique qui donne à l'image et à l'émotion un poids démesuré par rapport aux critères de rationalité. Enfin, on notera que dans le système électoral les élus passent plus de temps à défendre leur réélection qu'à défendre réellement l'intérêt de la collectivité. La nullité des élites serait donc simplement le fruit de la démocratie représentative basé sur l'élection des représentants comme nous en avions parlé avec ce texte sur la stochocratie.

 

4-Baisse générale du sens collectif dans nos sociétés

 

 

  Autre hypothèse celle qui est le cœur de l'analyse de Todd c'est celle de l'explosion de l'individualisme comme moteur de la dissociation entre les individus et la société en générale. Dans son débat avec Pécresse il met en avant la révolte des Français face aux élites, mais on sait que Todd pense que la dislocation de l'esprit collectif ne touche pas que les élites. Elle est le fruit d'un mouvement général produit par la hausse moyenne du niveau d'instruction de la population qui d'après Todd produit une poussée de l'individualisme et donc un affaiblissement naturel de la croyance collective. Si vous ne pensez plus qu'à vous même la notion même d'intérêt général disparaît et les élites ne remplissent donc plus leur rôle d'organisateur de la société. Elles ne sont plus que des individus comme les autres qui cherchent à optimiser leur propre niveau de vie au détriment souvent de l'intérêt de la société dans laquelle ils vivent. Dans cette hypothèse les élites ne seraient que le symptôme apparent d'une maladie plus large qui touche toute la société. On remarquera que cette hypothèse facilite aussi l'acceptation de l'hypothèse 2, des individus qui ne pensent qu'à eux sont plus facilement corruptibles puisqu'ils n'agissent que pour eux. Cette hypothèse peut rendre très pessimiste pour l'avenir, puisqu'il s'agirait d'un mouvement social de fond difficilement réversible.  Nous serions ici condamné à assisté à la monté indéfinie des inégalités et de l'oligarchie à l'échelle planétaire.

 

5-Baisse réelle du niveau intellectuel du pays

 

 

Une hypothèse qui contredit la précédente puisqu'ici au contraire d'un effet de la hausse du niveau scolaire générale qui induit une vision inégalitaire et individualiste de la société, c'est plutôt la baisse du niveau culturel des élites qui produirait un effet de baisse général de leur qualification. Nous serions mal dirigés parce que les élites ne seraient tout simplement plus à la hauteur de leur métier. Personnellement, je ne suis pas vraiment convaincu de la baisse du niveau scolaire, surtout chez les élites du pays. Par contre, il est certain que nous sommes confrontés à une surspécialisation de l'enseignement. Nos élites ont peut-être des formations trop cloisonnées, et une culture pas assez généraliste pour pouvoir faire correctement leur travail. On voit très peu de dirigeants ayant par exemple des connaissances scientifiques, ce qui a notre époque est assez dommageable. En matière d'économie, on entend des idioties proférées par nos hommes politiques qui ne font généralement que répéter un discours que d'autres leur ont inculqué. Ils sont souvent incapables de démontrer leur propos et leurs politiques économiques et ne font que reprendre à leur compte les émanations intellectuelles d'autres corps de la société. On est très vulnérable et influençable lorsque l'on ne maîtrise pas un sujet et c'est particulièrement vrai pour l'économie. On a peut-être aussi trop concentré les lieux de recrutement des élites l'ENA, science PO, ou le droit comme seule source de dirigeants, c'est trop limité. Il faudrait peut-être augmenter la variété de formation chez nos hommes politiques. Plus que le niveau scolaire c'est surtout le manque de variété des compétences qui fait crise. Dans les domaines essentiels de l'économie ou de la science et techniques, nos énarques se font balader par des lobbys et des groupes d'influence.

 

6-Hypothèse du phénomène dit "d’escalade d’engagement"

 

 

Cette hypothèse c'est mon collègue blogueur RST qui m'en a appris l'existence dans ce texte.  Il s'agit ici de s'appuyer sur des phénomènes liés à la psychologie de masse et à la contrainte qui s'exerce sur les individus. Il s'agit d'un principe psychologique simple lié à la peur d'être isolé. Un individu qui a participé à une action en groupe, une action qui a échoué ou qui s'est mal finie, préfèrera s'obstiner dans l'erreur avec le groupe, même s’il est conscient d'être dans l'erreur. Parce qu'il a peur d'être isolé du groupe, et qu'il ne peut s'attacher à un autre groupe. Ainsi nos élites s'enfonceraient dans l'erreur pour éviter de se retrouver seules face à leurs responsabilités et au reste de la population. Étrangement c'est le même type de comportement que l'on peut trouver dans des groupes violent et des bandes. Dans les petits groupes violents, vous avez souvent un meneur et d'autres qui savent pertinemment que ce qu'ils font est mal ou que cela se finira d'une mauvaise manière. Mais ces personnalités faibles et dominées préfèrent généralement couler et faire le mal avec le groupe plutôt que de changer et de se retrouver seule. Avec en plus dans ce cas la peur des conséquences potentielles sur la sécurité de leur propre personne. En fait cela caractérise surtout un manque de courage individuel, et cette hypothèse intéressante montre une fois de plus que l'être humain est tout sauf rationnel. Ce comportement des politiques est ici similaire à ceux des individus sur les marchés financiers dont Keynes disait qu'il valait mieux avoir tort avec eux que raison contre. Le phénomène moutonnier est un processus constant dans les sociétés humaines et il explique autant les réussites que les catastrophes. Nous avons peut-être tout simplement en face de nous un phénomène de ce type.

 

Conclusion

 

 

Il est probable que la situation réelle soit un mélange de toutes ces hypothèses. Nous subissons aussi le contre coup des changements trop rapides qu'ont connu nos sociétés en l'espace d'un demi-siècle. L'accumulation de changement a rendu impossible le raisonnement par causalité directe, nous sommes face à un nœud de fils impossible à défaire. Il est dur de trancher entre les différentes hypothèses, car les causes qui ont pu les provoquer se sont cumulées et se sont produites simultanément. La forte hausse du niveau scolaire, l'influence américaine où l'arrivée des masses média se sont produites simultanément sur le plan historique, il est donc difficile de distinguer historiquement une cause première. Cela peut paraître pessimiste ce que je dis, mais en même temps cela nous laisse un espoir. Rien n'interdit de penser que la situation ne pourrait pas se transformer pour des raisons obscures et chaotiques liées à cet imbroglio de causalités multiples. Emmanuel Todd espère tirer les élites vers la raison et le bon sens de l'intérêt général. Qui sait peut-être que l'effondrement de la puissance US et la sortie de l'euro de quelques pays pourraient réveiller les élites ou les libérer du carcan dans lesquelles elles sont prisonnières. Nous pourrions aussi avoir une explosion révolutionnaire produite par les vraies élites avec l'aide d'un prolétariat fortement agacer par la situation actuelle. En fait, rien n'est écrit, la page du futur est encore blanche, tout ne va donc pas si mal.

CSOJ : Emmanuel Todd vs Valérie Pecresse sur les... par 54fiorentino54

  Yann

(La peinture qui sert d'image de support à ce texte représente l'arrestation de Louis XVI  à Varenne, tout un symbole de la situation présente de nos élites. C'est un mélange de trahison, de couardise et d'incompétence qui mène à une catastrophe) 

http://lebondosage.over-blog.fr/article-la-nullite-des-elites-73624578.html






L'empire américain est bien un empire...

12/05/2011 19:40

L'empire américain est bien un empire...


piece-d-argent-romaine.jpg

Un lecteur a soutenu que l'empire américain n'existait pas, en réalité, c'est bien un empire, avec des traits particuliers.

- Un empire traite aussi mal, ou aussi bien les allogénes que ses citoyens. C'est le phénomène de fusion des deux statuts sous l'empire romain, que l'on connait aujourd'hui sous la forme de "politique" d'immigration, Indigénes et nouveaux venus sont destinés, en fin de compte, au statut de trou-du-cul, le système affirme sa bienfaisance à l'égard des nouveaux venus, en leur permettant d'accéder au statut de joueur de l'équipe de fouteballe national, basket aux USA...

- Le clivage se fait entre une oligarchie, et une masse de pauvre, La distribution de pain, ou RMI, ou RSA, c'est la même chose, sous une forme différente. On achéte la paix sociale, et les bouffonneries des uns ou des autres ne peuvent le cacher.

- La balance commerciale s'effondre, ce qui explique l'effondrement de la monnaie romaine pendant 2 siècles. Comme je l'ai déjà dit, les progrès de la sidérurgie romaine ont consisté pendant cette période à faire remonter l'argent métal sur le dessus de la piéce en cuivre, pendant que le progrès de la sidérurgie germanique a consisté à forger des armes totalement en acier.

Comme les romains aimaient aussi le faux dans les armes, les leurs étaient en acier aussi, mais seulement en surface. Le reste était insuffisamment forgé.

Les germains utilisaient des martinets et des moulins pour ce faire, les autres des bras de leurs esclaves.

- Comparativement aux autres empires, l'armée US est relativement faible. Elle utilise la méthode carthaginoise des mercenaires et supplétifs, sans que cela lui réussisse vraiment.

Les 1 800 000 hommes de l'armée sud vietnamienne n'ont pas servi à grand chose. Les adversaires achetés en Irak ne sont fidèles que de manière aléatoire et tant qu'ils sont payés, et en Afghanistan, la coutume s'est instaurée de payer pour que les convois puissent passer.

En outre, on peut remarquer que même à l'origine, chez les carthaginois, cette méthode était peu efficace. Elle a permis de construire des empires (la Nouvelle-Carthage en Espagne), tout aussi vite perdus que vite constitués.

- La ligne de force, toute relative de l'empire US, c'est la maîtrise des océans (Thalassocratie), encore qu'avec 12 porte-avions, elle soit toute relative.

- La plus grande ligne de force, c'est l'idéologie. Elle permet de contrôler un pays, par ses propres élites. Mais quand le pouvoir politique des pays contrôlé estime pouvoir être autonome, il est très rapidement rappelé à l'ordre, soit éliminé.

- Pour ce faire, il dispose de deux courroies de transmission que sont la Banque Mondiale et le FMI.

- Un empire s'effondre d'abord par son centre, et la périphérie vient en dernier. En effet, les agents locaux ont tellement collaboré qu'il est presque évident qu'ils seront éliminés au moment du collapsus. Ils se prolongent, c'est tout. 

Quand l'empire allemand s'effondre en 1944, il y eut épuration, quand l'empire romain est mis en liquidation judiciaire, il ne coexiste que deux autorités, celle reposant sur la force des rois barbares, et celle, démocratique, des évêques. En effet, à l'époque, c'est le mode de l'élection qui prévaut. Ce qui fait la force de la monarchie franque, c'est de s'appuyer sur ce pouvoir local, par le sacre des évêques, le roi devient l'un d'eux.

L'évolution de l'église, par la suite, sera classique, l'élection étant considérée comme bien, mais sans le peuple.

Les autres royaumes, s'ils sont effectivement d'une grande force militaire, s'effondrent à la moindre défaite.  

- Ils finissent tous de la même manière. Ne disposant pas véritablement d'ennemis à leur mesure, ils multiplient les expéditions trop loin.

En outre, le coût de ses guerres devient disproportionné, et si les premières sont rentables, elles deviennent des gouffres sans fond. La différence de coût entre un taliban Afghan, un combattant irakien et un soldat US est phénoménale.  

- L'empire américain extrait son tribut sur le monde par l'intermédiaire de son déficit extérieur, comblé à coup de dollars. Bien entendu, tous ceux qui me lisent savent mon opinion sur la question : lesdits dollars sont destinés à finir aux chiottes. Ils n'ont aucun pouvoir d'achat réel.   

- Le nombre (indéterminé) de bases US dans le monde est en constante augmentation, sans jamais de recul. L'emprise physique, donc, est bel et bien là.

Il ne s'agit pas d'une politique voulue, mais de la tendance d'une bureaucratie à grossir sans fin. Le pentagone, les lobbys, doivent justifier leur existence. Sans peine, les USA pourraient réduire des 3/4 leur budget militaire et augmenter la puissance de leur armée.

Elle dispose de beaucoup trop de gestionnaires en tous genres de multitudes de budgets et situations. Telle la fable de l'apprenti sorcier c'est un mouvement doté de sa propre dynamique. Le corps de bataille, lui s'étiole et ne représente que 10 % des effectifs, et on a vu, en Afghanistan comme en Irak, une superpuissance incapable de déployer des effectifs.

 

En 1914, 70 % des mobilisés européens étaient affectés à des unités de combats. En 1940, c'était encore 50 %.  

- Les armées impériales bien que sanguinaires sont incapables de mener des combats jusqu'au bout. Verdun ou Stalingrad sont des impossibilités pour elles.  

A un moment, la chute la teneur en argent et or des monnaies romaines amenérent les fournisseurs indiens et chinois à les refuser. On y est presque pour le $.

Par Patrick REYMOND





Mais ou est donc passé : l'Observatoire du fabriqué en france ?

12/05/2011 19:31

Mais ou est donc passé : l'Observatoire du fabriqué en france ?


Particulièrement prisés par les politiques et les milieux économiques, les observatoires ont pour utilité de calmer l'opinion tout en ayant vocation au mieux à végéter, au pire à disparaître. Il semble que c'est le cas de " l'observatoire du fabriqué en France "

Qui à part Christian Estrosi, l'éphémère ministre de l'industrie ou quelques initiés, se souviennent de : « l’Observatoire du Fabriqué en France » ? En septembre 2010, le blogueur Eugène repris par Marianne2 en faisait état lors de son lancement, rappelant que : « (...) les indicateurs du premier tableau de bord du Fabriqué en France, dévoilé le 31 août par Christian Estrosi, étaient dans le rouge »

Rappelons nous un instant les déclarations du ministre toujours
disponibles, sur le site du gouvernement : « Christian Estrosi a présenté l’Observatoire du Fabriqué en France, à Paris le 31 août 2010. Ce nouvel outil permettra de faire le point chaque année sur l’état de l’industrie française (...) En créant l’observatoire du Fabriqué en France, Christian Estrosi souhaite préparer la France d’après crise. Pour le ministre, il s’agit de redonner à l’industrie française les moyens de regagner des parts de marché et de créer des emplois, tout en augmentant la production industrielle de 25 % d’ici à 2015 (...) »

Suivaient de très sérieux indicateurs : « (...) L’Observatoire du Fabriqué en France va se fonder sur trois indicateurs, mis à jour chaque année (...) » Pour finir par ce morceau d'anthologie : « L’Observatoire que vous découvrez aujourd’hui n’a pas été conçu comme un simple outil de description statistique, mais comme un objet de dialogue, de débat, et de décision »

Les activités concernés par l'observatoire étaient : « Automobile, ferroviaire, aéronautique, construction navale, technologies et services de l'information et de la communication, industrie de la mode et du luxe, industries des biens de consommation, chimie et matériaux, industries de santé, agroalimentaire et éco-industries »

Et puis plus rien ... jusqu'au 4 avril dernier où,
on apprenait, que : « Eric Besson a annoncé qu'une double concertation serait bientôt engagée sur le marquage des produits français mis en vente sur le marché communautaire d'une part, et sur l'éventuelle création d'une indication géographique protégée industrielle au niveau communautaire d'autre part (...) le ministre a annoncé l’engagement de travaux destinés à mettre en œuvre les propositions formulées par Yves Jego, en faveur du made in France, dans le rapport qu’il a remis au président de la République en mai 2010. (...) »

Nouveauté : Eric Besson a créé en mars 2011 un : « Comité stratégique de filière des industries des biens de consommation » dont la mission sera d'examiner : « (...) La valorisation du fabriqué en France (...) »

Maintenant, en termes d'efficacité, il ne semble pas possible de connaître les résultats du : « nouvel outil qui devait permettre de faire le point chaque année sur l’état de l’industrie française » et à fortiori de ceux qui devait permettre : « à l’industrie française les moyens de regagner des parts de marché et de créer des emplois »

Mais pas d'impatience, puisque, comme
l'indiquait, le site du ministère de l'économie et des finances, le 4 mars 2011 : « Les résultats de ces travaux (Comité stratégique de la filière des industries des biens de consommation) seront rapportés devant la conférence nationale de l’industrie (CNI) »

Résultats qui, sans doute seront longuement étudiés ... jusqu'au lancement officiel de la campagne présidentielle de 2012. Pendant laquelle, il sera toujours temps de promettre de : « redonner à l’industrie française les moyens de regagner des parts de marché et de créer des emplois, tout en augmentant la production industrielle de 25 % d’ici à 2015 » !

SLOVAR

Crédit image : Portail du gouvernement





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