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Encore un petit effort Monsieur Le Boucher !
02/05/2011 13:18
La montée inexorable de l’euro au plus haut depuis décembre 2009 (il s’est apprécié de 20% en 10 mois), va accélérer la décomposition de la zone.
Une hausse de 10% du taux de change effectif de l’euro réduit en moyenne de 1% la croissance européenne.
On comprend dès lors combien cette hausse va plonger un peu plus la plupart des économies européennes dans la croissance lente, voire la récession, pour les pays du Sud.
Il y a un an, quand j’expliquais que le plan de sauvetage de la Grèce ne servirait à rien, on me regardait de haut.
Aujourd’hui, même Eric Le Boucher dans les Echos qui s’enthousiasmait à l’époque de la réaction des gouvernements européens, reconnaît que l’incendie n’est pas éteint et qu’à force « de forcer la dose, on enferme la Grèce dans l’austérité, privant l’Etat de recettes fiscales, l’obligeant à rajouter encore dans l’austérité et l’entraînant dans une spirale sans fin ».
Eric Le Boucher propose maintenant comme beaucoup d’autres de restructurer la dette, mais il ne se résout pas encore, prisonnier de son dogme, à reconnaître la seule solution possible pour sauver ce pays : la sortie de l’euro.
En vérité, tous ceux qui depuis des années soutiennent ce système ingérable, prennent conscience de sa fin prochaine mais ne veulent pas le reconnaître.
Chaque jour qui passe, l’échéance se rapproche. Quand comprendront-ils qu’il faut anticiper l’inéluctable, proposer dans le calme une refondation européenne, redonner des marges de manœuvre aux économies par le retour des monnaies nationales, tout en organisant bien sûr une coordination intelligente.
Encore un petit effort Monsieur Le Boucher !
Nicolas Dupont Aignan
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L'absurdité de la double nationalité
02/05/2011 13:14
Vous allez dire en voyant mon titre, encore un blogueur qui va surfer sur la polémique footballistique lancée par médiapart au sujet du quota de "blancs" minimal dans l'équipe de France. Eh bien oui et non, en fait je me fiche complètement du foot à titre personnel et comme je l'avais déjà expliqué sur ce blog je suis contre le professionnalisme sportif. De plus d'autres blogueurs plus connaisseurs de ce milieu en parlent avec talent comme David Desgouilles sur son blog. Donc cette affaire me fait plus rire qu'autre chose. Cependant ce qui se passe en équipe de France est tout de même assez symptomatique de problèmes plus profonds. En premier les problèmes des joueurs formés en France, mais aussi souvent nés sur notre sol, mais préférant le pays de leur parent relèvent ce que certains préfèrent ne pas voir, un échec patent de l'intégration française. Une absence souvent totale d'attachement au pays qui leur a pourtant permis de réussir. Cela relativise en quelque sorte les arguments économiques nous expliquant que l'intégration n'est qu'une affaire d'argent ou de taux de chômage. Avec les revenues qu'ils ont, les joueurs professionnels ne donnent pourtant pas vraiment l'impression d'être attaché à ce qui est théoriquement leur pays. On retrouve cela chez d'autres personnes issues de l'immigration et ayant réussi qui font surtout de l'entraide communautariste ou qui rapatrient une grosse partie de leur fortune dans leur pays d'origine. Non l'intégration n'est pas qu'une affaire d'argent ou de réussite économique, elle n'est même que partiellement cela. C'est avant tout une affaire de croyance individuelle, d'attachement à des pratiques à une langue, c'est de l'affectif. On n’achète pas l'amour ou l'affection même avec des millions.
Sur le plan statistique comme nous l'avions vu dans ce texte et sur le graphique ci-dessous, les immigrés et leur descendance font sortir des capitaux chaque année en quantité plus importante de notre sol. On peut donc légitimement se demander quel est l'intérêt pour la France d'être ici solidaire de ces populations. Quel est l'intérêt de l'immigration si les immigrés qui réussissent repartent? Et dans ces conditions on voit mal comment cette immigration pourrait payer notre fameux système de retraite pour lequel elle a officiellement été justifiée. De la même manière que nos dirigeants footballistiques peuvent se demander quel est l'intérêt pour eux de former des jeunes qui iront ensuite jouer pour des pays étrangers. À un moment donner il faut bien qu'il y ait retour sur l'investissement ,sinon ce dernier n'a plus aucune utilité. Maintenant, je condamnerais évidemment les solutions proposées qui se fondent sur les mêmes principes discriminants que la discrimination dite "positive". Je suis sur ce plan totalement d'accord avec les propos de David Desgouilles. Cependant les autorités du football ont raison de s'inquiéter de l'ampleur du phénomène.
Ensuite, cette affaire souligne l'ambiguïté de la double nationalité. Il y a toujours une nationalité de coeur et c'est celle-là qui compte in fine. Et c'est là qu'en fait se situe certainement le problème du moins sur le plan footballistique. On est jamais à la fois français et algérien, ou français et italien, l'une des nationalités l'emporte toujours, dès lors c'est le principe même de la double nationalité qui est farfelue. D'autant qu'il permet à certains d'échapper souvent aux contraintes des deux pays en jouant sur les particularités locales et les différences de lois et de droit. La double nationalité permet de créer des hypocitoyens pleins de droit, mais sans devoir vis-à-vis de la collectivité. Or ces devoirs sont des contraintes qui sont la condition de l'existence même de ces droits. En fait, ces hypocitoyens ont plus de droits que ceux qui n'ont qu'une seule nationalité et moins de devoirs qu'eux. On pourrait également parler des problèmes pratiques que pose la double nationalité. Ainsi chez les dirigeants français qui ont la double nationalité cela pourrait les mettre dans des situations délicates parfois. Par exemple le maire de Paris est-il neutre lorsqu'il parle des réfugiés tunisiens? Lui qui a la double nationalité franco-tunisienne. Quel intérêt défend-il? Celui des Français et des Parisiens, ou celui des Tunisiens? Et que l'on ne se cache pas derrière les arguments moraux à deux balles. Même s'il est sincère la suspicion existera parce qu'il a justement la double nationalité. On imagine les problèmes en cas de conflit grave. La nationalité nécessite, pour qu'elle ait un sens, un réel attachement, un véritable lien qui rende la réciprocité et la solidarité possible. Pour reprendre l'exemple du football imagine-t-on un instant qu'un joueur puisse appartenir à deux clubs différents jouant dans un même championnat? La réponse est non, alors pourquoi le faire sur la nationalité?
La solidarité nécessite la réciprocité dans un cadre national
La solidarité française n'est gratuite qu'en apparence, en réalité la solidarité sous-entend toujours qu'il y est réciprocité, surtout lorsque l'on a réussi financièrement. Quelqu'un qui réussit grâce au groupe doit être à son tour solidaire de ce groupe sans quoi la machine se casse. C'est très exactement ce qui est en train de se passer dans le vieux royaume de France et cela ne concerne pas uniquement les immigrés. Entre les politiques fiscales de moins en moins égalitaires, les gens d'origines étrangères qui rapatrient leurs gains chez eux, ou ces Français bien formés qui s'en vont à l'étranger, on peut dire que la France a un gros problème de réciprocité. Et ce problème est bien évidemment lié à la disparition du sentiment national. On touche là du doigt ce que certains à gauche ne veulent pas voir. C'est l'esprit patriotique qui a rendu possible les multiples systèmes de solidarité nationale. En faisant exploser la nation, vous cassez ce qui permettait la réciprocité à travers le lien qui unissait les citoyens entre eux. Dès lors chacun voit midi à sa porte et se fiche de l'intérêt général de la nation et vous vous retrouvez avec des individus égotiques qui ne cherchent que leur intérêt à court terme.
Yann
http://lebondosage.over-blog.fr/article-l-absurdite-de-la-double-nationalite-72939453.html
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La croissance ne revient pas
02/05/2011 13:10
Alors que certains continuent à croire que la croissance finira par repartir toute seule, parce qu'à chaque crise, ces trente dernières années, il en a toujours été ainsi. Les chiffres de fond démontrent qu'au contraire toutes les conditions sont réunies pour que la croissance zéro s'installe durablement, que ce soit en France, en Europe ou aux USA. Dans le cas des USA c'est une nouveauté, du moins en apparence, mais le fait est que ce pays est entrainé dans les contradictions, qu'il a lui-même mises en place. Les politiques semi-keynésiennes que les USA pratiquent depuis Regan n'ont plus du tout d'effet en terme d'emploi ou de croissance, et les déficits commerciaux replongent sous les effets de la relance de la demande intérieure par l'endettement public. De plus l'on sait aujourd'hui que le dollar est dans une situation extrêmement dangereuse puisque même l'euro, avec ses tares congénitales et ses pays en faillite, attire plus les investisseurs que la monnaie américaine. On peut le dire, si l'euro ne vaut pas grand-chose, en réalité le dollar vaut certainement beaucoup moins. L'euro sert donc momentanément de monnaie réserve ce qui bien sûr aggrave les problèmes internes cette zone monétaire, en accroissant les difficultés commerciales des pays qui sont déjà en déficit commercial. En tuant le roi dollar, l'euro se suicide, c'est une sorte de drame familial interoccidental.
Plus grave, la masse monétaire de la zone euro se porte mal, très mal. Elle est loin d'avoir rejoint un niveau compatible avec une croissance économique raisonnable. Comme vous pouvez le voir sur ce graphique ci-dessous, la masse monétaire de la zone euro est au même niveau de rythme de croissance qu'en 1995, une année pourtant noire en terme de croissance économique en Europe à cause des délires monétaires de l'époque. Or sans croissance de la masse monétaire, il ne peut pas y avoir de croissance économique. N'en déplaise aux anxieux de l'inflation, la masse monétaire doit toujours croitre si l'on veut de la croissance économique. Du moins tant que les besoins en terme d'emploi, de production, augmentent. Pour qu'une masse monétaire stagnante ne pose pas de problème, il faudrait qu'il n'y ait ni progrès technique, ni gains de productivité, ni augmentation de la population, etc.. Bref, une masse monétaire stagnante n'est viable que dans une société en stagnation totale ce qui n'est pas le cas même dans la vieillissante Europe. Vous pouvez donc jeter toute idée d'un étalon or. Pour une société comme la nôtre, c'est impraticable, à moins de faire des dévaluations régulières comme pendant l'application du système de Bretton Woods.
On m'objectera que tout de même M3 semble se réanimer en Europe d'autant plus que si l'on regarde plus précisément l'évolution de la masse monétaire M1 est en train de fléchir avec la fin des multiples plans de soutien à la croissance en Europe. Les politiques d'austérité vont se faire sentir sur la masse monétaire et même s'il semble que le crédit aux entreprises et aux particuliers redémarre, c'est loin d'être suffisant. En effet, comme on le voit M3 est trop faible pour que l'on assiste vraiment à un retour à la croissance économique. D'autant qu'il est probable que cette croissance soit surtout le fait de l'économie allemande. Il faudrait les chiffres de la masse monétaire en circulation dans chaque pays pour faire un vrai bilan. Les PIGS ont ainsi probablement une masse monétaire toujours en décroissance, alors que les excédents commerciaux permettent à d'autres de connaitre une masse croissante comme en Allemagne au détriment des nations déficitaires. Ce problème s'aggrave dans le cas de certains pays soumis au changement des politiques de subventions européennes qui favorisent désormais les nouveaux entrants. Une masse monétaire en stagnation sur toute la zone euro ne signifie pas qu'il est de notables différences locales. On retombe là sur le débat concernant l'euro et sa tare ultime celle de vouloir faire vivre des peuples très différents avec une seule monnaie pour tous.
Cependant si l'évolution de la masse monétaire en circulation est un élément capital pour la croissance, l'augmentation de cette dernière ne produit pas forcement que des phénomènes bénéfiques. La hausse de la masse monétaire est un élément nécessaire, mais pas suffisant pour produire de la croissance économique et surtout un recul du chômage et une amélioration des comptes publics. Pour simplifier, disons que si la masse monétaire décroit, vous êtes sûr d'être dans une situation désastreuse et en récession, mais si la masse monétaire augmente il n'est pas certain que l'argent aille là où il est réellement efficace, là où il serait utile. La croissance n'est réalisée et n'est solide que si l'augmentation de la masse monétaire produit une augmentation de l'emploi , de la production, de la productivité du travail, une augmentation des salaires ou si elle permet la mise au point de nouvelles techniques améliorant réellement la société. Si la masse monétaire nouvellement créée ne nourrit que l'inflation des prix ou des bulles spéculatives, elle n'aura servi rigoureusement à rien, sauf à accroître les inégalités et potentiellement à détériorer la balance commerciale pour les pays consommant trop de produits importés. D'ailleurs en regardant l'évolution de la masse monétaire depuis 81 comme sur le premier graphique, on s'aperçoit vite qu'elle a été à un bon niveau sur la période 1981-2009 sauf pendant le trou de 1995. La croissance de la zone euro ou l'équivalent, puisque bien évidemment la zone euro n'existe en pratique que depuis 1999, n'a pas été aussi régulière que l'évolution de la masse monétaire. Quand dans les années 70 l'augmentation de la masse monétaire alimentait les salaires et les investissements, elle produisait certes de l'inflation, mais aussi une forte amélioration du niveau de vie global. Or depuis le tournant libéral, la hausse de la masse monétaire nourrit surtout les bulles immobilières et spéculatives en tout genre.
À vrai dire cette évolution de l'effet de l'augmentation de la masse monétaire était assez prévisible. En libéralisant les échanges commerciaux et en déréglant la finance, on a fait baisser l'intérêt qu'il y eût à financer l'investissement industriel dont le rendement, sur le plan financier, ne pouvait pas concurrencer les bulles spéculatives comme celle de l'immobilier ou des matières premières. Tout se passe comme si la finance, laissée à elle même, sans la tutelle de lois et des politiques publiques, préférait gagner hypothétiquement des milliards en jouant au loto, même si elle a peu de chance de gagner, plutôt que de gagner quelques euros sûrs en faisant un travail utile à la collectivité. Les capitaux visant l'industrie ont d'ailleurs favorisé les investissements dans les pays à bas salaire pour accroitre les rendements puisque les frontières qui rendaient non rentables de telles opérations avaient été supprimées en 1974 (fin de la préférence communautaire européenne). Les investissements qui sont restés en France et dans la zone euro se sont plutôt concentrés dans les secteurs spéculatifs très intéressants à court terme. Le phénomène le plus représentatif de ça étant les énormes investissements franco-allemands en Espagne ou en Grèce qui ne devait leur extraordinaire rentabilité à court terme qu'à une immense bulle spéculative.
Tout cet argent qui a servi à construire des immeubles en surnombre et des hôtels de luxe surdimensionnés n'a pas financé la recherche ou le développement utile dans les énergies alternatives par exemple. Le résultat c'est que ces capitaux ont été, ou seront, vaporisés, car ils ont été investis dans des choses qui n'ont en réalité aucune valeur. On achetait parce que les prix montaient et non parce que l'on avait besoin d'un logement ou d'un hôtel. C'est ceux qui expliquent que l'augmentation de la masse monétaire de ces dix dernières années ait produit la crise actuelle. Contrairement aux discours des libertariens, qu'il est malheureusement fréquent d'entendre, ce n'est pas la hausse de la masse monétaire qu'il faut accuser en allant acheter de l'or pour l'enterrer dans son jardin. C'est le mauvais usage de cette masse monétaire qui est fautif. Or le mauvais usage de cette masse monétaire est directement imputable aux dogmes libéraux de la libéralisation dans tous les sens possibles. On a laissé faire le marché, comme le voulaient certains, mais on préfère aujourd'hui accuser les méchantes banques centrales d'avoir trop émis de monnaie, c'est plus commode. En Chine, la masse monétaire a augmenté beaucoup plus vite, mais manifestement l'argent a été mieux utilisé qu'en occident, mais c'est surement parce que la Chine est très libérale .
La France est dans un trou et ses "élites" finissent de l'enterrer
Pour ce qui est des perspectives de notre pays ce n'est guère reluisant les défaillances d'entreprises par exemple reste à un haut niveau. De plus lorsque l'on regarde les statistiques en détail, on voit bien que c'est le secteur industriel qui a le plus souffert. Et le graphique suivant montre que la reprise n'est pas encore là, les défaillances d'entreprises restant à un niveau élevé.
Plus grave encore les investissements directs sont toujours plus lourdement déficitaires. On a souvent vendu au français le fait que la France est l'une des plus grosses destinations au monde d'investissements directs, c'est vrai. Sauf que notre pays est aussi l'un des champions mondiaux des investissements directs à l'étranger. En réalité, sauf quelques années exceptionnelles, il y a toujours eu beaucoup plus de capitaux sortants qu'entrants en France. Or ce déficit de capitaux produit une diminution de la masse monétaire circulant dans le pays aggravant notre situation de manque de croissance chronique. Bien évidemment, cela s'ajoute aux autres formes de sortie de capitaux ainsi qu'au déficit commercial.
La France n'a pas beaucoup de capitaux et les seuls qu'elles possèdent sont investis dans des choses inutiles comme l'immobilier. Pas besoin d'aller plus loin pour voir d'où vient la morosité française. Et si certains comme mon collègue Laurent Pinsolle essaient de se rassurer en se disant que l'on fait tout même des gosses, force est de constater que les Français ont tout à fait raison d'être pessimistes. Sans une réelle rupture avec les dogmes libéraux, il n'y a pas d'avenir en France. Le pays devrait devenir dans les années qui viennent, et si rein ne change, un pays d'émigration cela a d'ailleurs déjà commencé chez les mieux formés. À ce moment-là, la surnatalité française perdra largement de son intérêt, à l'image de ce qui se passe sur le continent africain.
Yann
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Laurent Blanc n’aime-t-il pas les Noirs ?
02/05/2011 13:05
Mediapart confond choix techniques et discrimination ethnique
par David Desgouilles
Le foot français est en émoi. Même la ministre des Sports, Chantal Jouanno, entre deux marathons, celui de Paris et celui des sénatoriales, a demandé qu’on fasse toute la lumière sur les accusations formulées parMediapart. Le site d’ Edwy Plenel prête en effet à Laurent Blanc, sélectionneur de l’équipe de France de football et à François Blaquart, directeur technique national, la volonté de limiter le nombre « des Noirs et des Arabes » dans les centres de formation. Il accuse notamment le successeur de Domenech d’avoir prononcé les propos suivants : « Les Espagnols, ils disent : nous on a pas de problème, des Blacks, on n’en a pas ». Ainsi, un quota officieux de 30 % de joueurs français d’origine africaine ou maghrébine aurait été fixé.
Laurent Blanc explique qu’il a effectivement participé à une redéfinition des critères d’entrée dans les centres de formation mais qu’elle s’appuie sur des éléments techniques. Il s’agit de rompre avec une discrimination qui avait cours depuis les années 1990 en vertu de laquelle les jeunes joueurs, considérés comme trop peu athlétiques mais dotés d’autres qualités comme la créativité, la vivacité et la virtuosité technique, étaient écartés. En gros, il s’agit de copier l’Espagne. De l’autre côté des Pyrénées, on favorise davantage les petits gabarits et, à voir jouer Iniesta, Xavi et Messi, les Espagnols n’ont pas forcément à le regretter.
Rappelons que l’action de Laurent Blanc à la tête de la sélection nationale plaide pour lui. Le 25 mars dernier, il nommait Samir Nasri capitaine de l’équipe de France. Voilà un joueur créatif, vif et doué d’une technique de classe mondiale comme les aime Blanc. Des Nasri, il en veut davantage encore dans les prochaines années et il veut, à l’instar de nos voisins espagnols, en avoir plusieurs dans son équipe. Et Samir Nasri, en plus de toutes les qualités précitées, se trouve avoir des origines maghrébines. Si Laurent Blanc voulait bouter Noirs et Arabes hors de nos sélections, commencerait-il par confier les clés du jeu des Bleus au lutin d’Arsenal ?
Sans doute le sélectionneur aurait-il, dans le futur, souhaité sélectionner aussi le jeune sochalien Ryad Boudebouz, Français né à Colmar, mais il a opté pour la sélection algérienne grâce à la nationalité de ses parents. C’est là qu’on en arrive à la deuxième accusation de Mediapart. Le site explique que les autorités du foot, Blanc en tête, déplorent le fait que des gamins bénéficiant de la double-nationalité finissent par jouer dans d’autres sélections après avoir été formés dans les centres de formations français et après avoir évolué sous les couleurs françaises dans les équipes nationales de jeunes. Sur ce sujet précis, Blanc et Blaquart assument. Là encore, point de quotas ethniques à l’horizon mais une réflexion autour de l’idée de s’adapter à l’évolution des règlements du foot international. Pourtant, Mediapart persiste et signe. Samedi matin, le site publiait de nouveaux éléments dont le verbatim d’une réunion, ce qui a conduit Chantal Jouanno à suspendre François Blaquart, directeur technique national, dans l’attente de la fin de l’enquête interne à la Fédération.
Plaçons-nous dans l’hypothèse que cette enquête confirme les faits relatés par Mediapart. Admettons que Blanc et Blaquart trouvent, comme Georges Frêche en son temps, que les joueurs blancs de peau, comme le chantait Nougaro, sont trop peu nombreux dans le foot français lequel ne serait pas à l’image de la France et de sa diversité. Cela serait-il aussi scandaleux que les déclarations de la présidente d’Areva sur les « mâles blancs » trop nombreux selon elle dans l’encadrement de son entreprise ? Cela serait-il aussi révélateur de notre échec que l’instauration autoritaire de la parité en politique ? Cela serait-il aussi honteux que le soutien de Patrick Lozès, président du CRAN, à André Santini, qui entreprit en décembre 2008 de nettoyer les concours administratifs (catégorie B et C) de la Culture générale, sous le prétexte, raciste – n’ayons pas peur de l’écrire -, que cela ferait davantage de place à la diversité ? Ma réponse est oui. Cela serait tout aussi scandaleux, honteux, révélateur de notre échec. Pas moins. Mais pas davantage. L’universalisme est une idée qui se porte mal en France, qui en avait pourtant fait un pilier de son pacte républicain. Que l’on sache, l’idée de quotas, d’affirmative action, elle n’est pas arrivée dans notre pays dans le sac de sports de Laurent Blanc. C’est bien un Président de la République, Jacques Chirac, qui a publiquement déploré que les minorités visibles ne le soient pas assez, visibles, à la télévision. C’est bien son successeur qui a envisagé de constitutionnaliser la « discrimination positive », cet oxymore maudit. A chaque fois, ceux qui s’y sont opposés ont été dépeints comme des archéo-républicains, quand ce n’était pas des nationaux-républicains. Aujourd’hui, on les qualifierait plutôt de néo-réacs. Finalement, en dénonçant cette éventuelle mise en place de quotas, Mediapart est peut-être devenu un organe de presse néo-réac. Bienvenue au club !
- Lequel est argentin mais a été formé à Barcelone où il est arrivé à l’âge de 13 ans.
- Que Simone Veil soit remerciée de son action à la tête de la commission qui décida, finalement, d’y mettre le hola.
- Je sais, ce n’est pas beau de se moquer.
http://blog.causeur.fr/antidote/laurent-blanc-n%e2%80%99aime-t-il-pas-les-noirs%c2%a0,002063
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Front national, le nouveau parti de la liberté ?
02/05/2011 12:58
Aux Pays-Bas, il existe un parti populiste de droite, dont le leader est un quarantenaire très blond, dynamique, et résolument moderne. Ce parti s’appelle le « Partij voor de Vrijheid », soit en français « Parti pour la liberté ». En France, il existe un parti populiste de droite, dont la leader est une quarantenaire très blonde, dynamique, et résolument moderne. Ce parti s’appelle le Front national.
Des différences, il y en a pas mal. Le PVV se caractérise essentiellement par son discours anti-musulmans, et Girt Wilders s’est surtout rendu célèbre en réclamant l’interdiction du Coran et en réalisant le documentaire islamophobe Fitna. Rien de commun, a priori, avec le discours prononcé ce 1er mai par Marine le Pen place des Pyramides, qui eût pu prétendre à un brevet de républicanisme mention « assez bien », s’il n’eût été émaillé de quelques saillies anti-immigration propres à réveiller un public manifestement plus enclin à scander le nom de « Jean-Marie » qu’à s’enthousiasmer pour la sortie de l’Euro ou à conspuer le libre échange.
Des points de communs, il y en a aussi. Et depuis ce dimanche, l’exaltation de la « liberté » en fait partie. Les badauds croisant le défilé du « Front » ont dû être quelque peu surpris en voyant s’étaler partout ces drapeaux bleu et blanc estampillés « liberté » qui, presque plus nombreux que les étendards tricolores et les bannières régionalistes, donnaient l’impression de se trouver au cœur d’une manifestation de partisans de l’Union des familles laïques ayant forcé sur les psylocibes.
Par la suite, la « liberté » a émaillé l’ensemble du discours d’une Marine le Pen apparemment désolée qu’il lui faille commémorer Jeanne d’Arc quand elle eût préféré célébrer Spartacus, plus illustratif en effet de l’exhortation au « peuple de France » à « se défaire des chaînes qui l’entravent ».
Il est vrai que la liberté, c’est consensuel. Ca fait bien moins peur que l’égalité, et ça ratisse plus large que la fraternité. Et puis, ça s’adapte à peu près à tout. Ca permet de célébrer tout à la fois « l’indépendante détermination du général de Gaule », d’exalter « la souveraineté, c'est-à-dire notre liberté collective », et de vouer aux gémonies la libre circulation des personnes et l’immigration, « cet esclavage des temps modernes, (qui autorise) le transfert de populations d’un continent à l’autre, constituant ainsi l’armée de réserve du capitalisme qui permet aux grands patrons d’exploiter les travailleurs français ».
La liberté, toutefois, c’est quelque chose qui s’apprend. Or « l’apprentissage de la liberté se fait dès l’école ». Et Marine le Pen de se lancer dans une diatribe inattendue contre « les théories dramatiques colportées par les pédagogistes issus de 68 ». On admettra que la promotion de l’école de Condorcet et de Jules Ferry manquait au logiciel mariniste. Il convenait de rajouter d’urgence cette nouvelle strate pour décrocher son brevet de « national-républicanisme ». Car tout n’est pas qu’économie, et crier haro sur l’ultralibéralisme, sur Maastricht et sur l’Euro ne fait pas un programme. Il ne suffisait donc pas de s’approprier Emmanuel Todd et Jacques Sapir : voilà Natacha Polony embarquée nolens volens sur le paquebot.
Il ne manque à Marine le Pen, pour parfaire sa panoplie de parfaite républicaine, qu’à débusquer un bon spécialiste de relations internationales. Pour bien faire, il faudrait qu’il prône une coopération renforcée avec la Russie pour contrebalancer la « Chinamérique », une politique de co-développement euro-Méditerranée, qu’il ait vigoureusement condamné la seconde guerre du Golfe, mais pourquoi pas la première également, et bien sûr qu’il se soit prononcé contre la réintégration de la France dans le commandement intégré de l’OTAN.
En principe, à la prochaine grand-messe frontiste, nous devrions avoir le nom de l’heureux géopoliticien choisi, et partant, une liste quasi exhaustive des intellectuels qui, même sans le faire exprès, permettent à quiconque s’en inspire de s'élever en toute liberté dans les sondages. Avis aux amateurs.
Coralie Delaume
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