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Si Chevènement était socialiste, il soutiendrait Montebourg
29/04/2011 09:27
Dépêche AFP, jeudi 28 avril 2011, 20h17.
Le président d'honneur du MRC Jean-Pierre Chevènement affirme que s'il était au Parti socialiste, il soutiendrait la candidature d'Arnaud Montebourg à la primaire pour la présidentielle, dans un entretien à La Croix à paraître vendredi. "Arnaud Montebourg a approfondi sa réflexion et ouvert des pistes intéressantes" et "si j'étais socialiste, je le soutiendrais à l'occasion des primaires", assure le sénateur de Belfort qui avait participé en août dernier à la 38e Fête de la Rose organisée par le député PS de Saône-et-Loire. "Je constate que les quatre autres candidats les plus en vue ne diffèrent pas sur les orientations générales concernant l'euro et l'Europe. Ils ne nous proposent comme solution qu'une intégration politique, toujours plus poussée, dans un système qui, en l'état actuel des textes profondément néolibéraux, nous engloutirait dans l'empire des marchés financiers", argue-t-il. "Or, moi, je suis pour la nation républicaine, pas pour l'empire, quelle qu'en soit la forme. Si je suis candidat à la présidentielle, ce sera pour faire bouger les lignes", conclut celui qui avait obtenu 5,3% en 2002.
M. Chevènement, qui a déclaré mercredi que sa candidature en 2012 apparaissait "de plus en plus comme une nécessité inéluctable", prendra sa décision à l'automne. Si des socialistes espèrent toujours que le MRC participe à la primaire, Jean-Luc Laurent, président du MRC, a dit jeudi à l'AFP, à l'issue d'une réunion avec le PS : "On ne participera pas à la primaire en ayant un candidat du MRC ni en soutenant quelqu'un" car il n'y a "pas de débat préalable sur une orientation commune" dans ce processus.
Alors que certains pensent que le MRC cherche ainsi à mieux négocier pour les sénatoriales et les législatives, M. Laurent a affirmé: "Non, ce n'est pas un accord électoral contre sa non-candidature!".
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Dominique de Villepin pour une refondation de la justice et de la presse
29/04/2011 09:24
Suite des propositions de Dominique de Villepin pour une refondation de la République: la refondation de la justice, la garantie de l'indépendance des médias et la liberté d’information.
Une refondation de la justice
Il s’agit également de refonder le pouvoir judiciaire autour de trois demandes :
La proximité
- Elle doit être plus proche dans les attentes. Une simplification des juridictions est nécessaire en rapprochant et unifiant juridiction administrative et judiciaire.
- Elle doit être plus proche dans l’espace. L’ensemble des affaires les plus simples qui engorgent les tribunaux correctionnels et de grande instance doivent être remises à un traitement de proximité dans le cadre d’une justice de paix, partout sur le territoire et notamment à l’échelle d’un quartier sensible ou d’un bourg rural.
- L’éducation juridique au collège et au lycée et l’effort de clarification du langage judiciaire lorsqu’il s’adresse aux justiciables doivent permettre une meilleure compréhension de la justice.
La responsabilité
- Responsabilité du citoyen, en développant la médiation, la conciliation, l’arbitrage et en faisant du tribunal le dernier recours après une phase pré-contentieuse obligatoire.
- Responsabilité de la chaîne pénale, en renforçant la continuité, notamment par le placement de la police judiciaire dans la continuité judiciaire, sous l’autorité de la justice, de même qu’en renforçant les services d’insertion et de probation.
La sérénité
- En mettant en œuvre une pause législative en matière pénale.
- En formant mieux les personnels judicIaires à travers la transformation de l’ENM en une grande école des professions judiciaires. Juger, c’est une affaire d’expérience, de parcours humain, pas seulement de compétences techniques. Il faut une entrée plus tardive après des études de juriste, à l’image de la spécialisation des médecins dans le cadre de l’internat. De même, il faut développer les passerelles avec les autres professions de justice.
*****
Une refondation de la presse et des médias
La première nécessité est de garantir l’indépendance des médias et la liberté d’information.
- Une loi pour garantir la liberté des médias en interdisant tout contrôle d’un média par un groupe industriel dépendant de la commande ou de la régulation publiques et en renforçant la protection des sources.
- En matière d’égalité des citoyens devant l’information publique, il faut une loi sur le libre accès à l’information.
- Le service public audiovisuel doit recevoir des garanties d’indépendance par l’investiture du président de France Télévisions sur proposition du CSA, soumis à un vote aux 3/5e du Parlement.
- Une Charte des Droits et Devoirs des journalistes et citoyens doit trouver la juste régulation de l’expression publique.
Deuxième nécessité, il faut garantir la pérennité des vecteurs d’information dans le cadre de leurs missions de service public d’information.
- Les aides directes à la presse devront être supprimées graduellement en ne les accordant que dans le cadre d’un projet pluriannuel viable.
- Ces aides doivent être transformées en une baisse de la TVA pesant sur les médias de la presse d’information générale.
Source: République Solidaire
http://2villepin.free.fr/index.php/2011/04/29/1886-dominique-de-villepin-pour-une-refondation-de-la-justice-et-de-la-presse
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Dominique de Villepin pour une refondation de l'autorité de l'Etat
29/04/2011 09:19
Deuxième partie des propositions de Dominique de Villepin pour une refondation de la République: la refondation de l'autorité de l'Etat en matière de sécurité et d'exécution des peines.
Une refondation de l’autorité de l’Etat
Restaurer cette autorité de l’Etat que tous ressentent perdue. Cela passe par un respect des sanctions et une plus grande cohérence de la chaîne pénale :
- Aujourd’hui, un grand nombre de peines restent inexécutées, notamment l’emprisonnement de moins de deux ans. L’exécution des décisions et des peines, notamment à travers l’augmentation de l’offre de peines alternatives pour les courtes peines, doit donc être garantie.
- La réponse à toutes les incivilités, au moyen d’une médiation de proximité ou de juges de paix, avec une graduation de la sanction.
C’est également assurer la tranquillité publique. Il faut pour cela nouer avec les citoyens une nouvelle relation, qui ne soit ni la militarisation de l’action policière véhiculée par la droite, ni le malaise de la gauche.
- Il faut un partage des tâches clair entre une police nationale, d’Etat, assurant les missions de répression judiciaire et de maintien de l’ordre et une police municipale complètement réorganisée, avec un recrutement national sur concours et une harmonisation des effectifs policiers entre villes riches et villes pauvres. Des séances de compte-rendu de l’action policière à l’échelon local, se tiendront en partenariat avec les autorités municipales ou métropolitaines.
- Il faut une police présente sur tout le territoire, sept jours sur sept, nuit et jour. Cela passe par l’établissement dans chaque quartier difficile d’une permanence de police, notamment dans le cadre d’une maison des services publics associant différents services de l’Etat et des collectivités territoriales. Ces effectifs dépendront du commissariat le plus proche et resteront en contact permanent avec lui. Les locaux seront mis à disposition par les municipalités. Tous les moyens techniques et humains doivent être employés, comme la vidéosurveillance.
L’enjeu aujourd’hui, c’est de répondre à toutes les formes de délinquance au bon niveau.
- Cela passe par la constitution d’une chaîne d’intervention, depuis des Groupements d’Intervention Européens, jusqu’aux Groupements d’Intervention Régionaux en passant par un Groupement d’Intervention National interservices, afin de mener une lutte acharnée contre le grand banditisme et les mafias.
- Il faut fixer des priorités claires à l’action de la police en ciblant la délinquance générale qui est la plus pénible au quotidien. Le travail est pollué aujourd’hui par des activités inefficaces – les procédures pour possession limitée de haschich, le traitement des arrestations d’immigrés illégaux. L’essentiel du travail de la police doit pouvoir se tourner vers la délinquance générale qui est source d’inquiétude.
Source: République Solidaire
http://2villepin.free.fr/index.php/2011/04/28/1885-dominique-de-villepin-pour-une-refondation-de-l-autorite-de-l-etat
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Le revenu citoyen, un pas vers le revenu universel …
29/04/2011 09:15
Sur le fond, l’idée du revenu citoyen est d’harmoniser l’ensemble des prestations sociales que l’Etat Providence verse. Son financement s’appuierait sur un redéploiement des diverses allocations actuelles et une ventilation complémentaire de TVA agrémentée de dimensions sociales (dans un but protectionniste) et environnementales ainsi que d’une recomposition progressive de l’impôt sur le revenu fusionné avec la CSG et la CRDS.
Pourtant, le caractère dégressif qui lui serait appliqué s’apparente à une trappe à pauvreté qui pourrait dévaloriser mécaniquement les plus faibles revenus d’activité. La seule contrepartie valable serait la participation à un service citoyen dont les contours sont vagues et nécessitera forcément un accompagnement. Le revenu citoyen entend par ailleurs un « engagement moral de poursuivre une activité : travail, formation, bénévolat associatif, engagement politique ou syndical, création artistique. »
Pour aller au bout de l’idée, il faudrait que les allocations familiales soient prises en compte dans le calcul et que le revenu citoyen soit versé tout au long de la vie. La proposition de l’économiste Jacques Marseille défend le principe d’une allocation inconditionnelle et cumulable, qui éviterait le piège des effets de seuil et rendrait profitable toute activité rémunérée complémentaire. Cela simplifierait drastiquement la gestion administrative préservée par la mise en application du revenu citoyen.
Dans les collectivités territoriales de nombreuses prestations (tarifs de cantine, de centre aéré, de piscine, de bibliothèque, … etc.) sont calculées sur le quotient familial qui renvoie indirectement aux revenus perçus par un ménage. Or, la mise en place d’une allocation universelle de 850 euros (juste supérieur au seuil de pauvreté – 817€ à Paris) aura tendance à gommer encore un peu plus les différences entre classes populaires et classes moyennes.
Au total, c’est 50% de la population qui serait concernée par cette mesure dont 5 millions à titre complet. L’assujettissement du revenu citoyen au droit de vote prête aussi le flanc à la critique de mesure discriminatoire envers les étrangers et de préférence nationale alors que le dispositif doit forcément préserver l’égalité de traitement en matière sociale et donc la mise en place d’allocations compensatoires pour les étrangers en situation régulière comme l’impose la jurisprudence Française ou Européenne.
La mise en place de ce système provoquera mécaniquement de l’inflation et une tension sur les négociations salariales tant dans le privé que dans le public et donc une augmentation des impôts ou un nouveau tour de vis aveugle sur les effectifs de la fonction publique. Or, la poursuite de la RGPP prévoit la baisse de 10% des dépenses de fonctionnement de l’Etat et des dépenses d’intervention ainsi que le gel des dotations aux collectivités locales.
De plus, pour que le dispositif soit cohérent, il faudrait qu’il soit corrélé au PIB et sa croissance. Or, cela provoque une nouvelle tension sur l’échelle des salaires. Pour en savoir plus sur les effets de seuil, rendez-vous ici.
En définitive, le projet de revenu citoyen proposé par Dominique de Villepin pose de nombreuses questions (notamment sur la fiscalité du patrimoine, les droits de succession et la spéculation financière) car il enferme dans un carcan une idée portée par le collectif « Utopia » qui regroupe différents partis de gauche (EELV, LCR, PG, PRG et PS) et s’inscrit dans un projet économique de gauche fortement ancré dans l’économie solidaire, marqué par une vision sociale, altermondialiste et écologique.
Griffon
http://griffonlyonnais.wordpress.com/
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SOS Enfants battus… et société à la dérive
29/04/2011 09:11
En ce jour de lancement, à grand renfort de communication, de la croisade initiée par la Fondation pour l’enfance contre ces survivances barbares que seraient la claque ou la fessée, qu’il soit permis de rendre un hommage appuyé à M. Cahuzac, député-maire socialiste de Villeneuve-sur-Lot, et auteur d’une gifle salutaire contre un voyou irrespectueux.
En l’occurrence, Jérôme Cahuzac, venu se rendre compte dimanche de l’état d’exaspération des riverains de la Place Lafayette, importunés depuis plusieurs semaines par des jeunes gens désœuvrés qui insultaient les passants et s’appropriaient l’espace public, s’est adressé aux jeunes gens en question pour tenter de leur faire entendre raison. L’un d’eux a mal pris la chose, comme il arrive assez fréquemment dans ce genre de cas, et comme sont payés pour le savoir tous ceux qui subissent, dans les transports ou les halls d’immeuble, la tyrannie de quelques jeunes brutes hargneuses. Se voyant tutoyé et interpellé violemment dans ce qui devenait visiblement une forme de rapport de force, Jérôme Cahuzac aligne une paire de claques au courageux caïd, qui part sans réclamer son reste. Ce qui s’appelait en un temps pas si lointain « remettre à sa place » un jeune homme visiblement mal élevé. Et lui infliger une petite humiliation devant cette bande qui lui sert de bouclier (car ces jeunes gens-là sont des modèles de courage), pour lui rappeler que tout n’est pas permis. Bref, un geste assez sain.
Un geste qui évoque d’ailleurs celui de François Bayrou, en 2002, contre un gamin qui lui faisait les poches sans vergogne. La fameuse gifle avait valu au futur président du Modem un score plus qu’honorable, ce qui prouve combien sont nombreux les Français qui jugent que, ma foi, ce genre de a le mérite de la clarté quand il s’agit de rappeler que les bornes ont des limites…
Ah, bien sûr, on a d’ores et déjà vu se récrier les chantres habituels de la pédagogie du dialogue. « La violence engendre la violence », tel est l’argument massue, le réflexe intellectuel qui fait office de pensée pour les gentils porteurs d’œillère qui n’ont toujours pas compris qui exerce aujourd’hui la violence, dans les sociétés occidentales. Ceux-là oublient que pour l'heure, c'est l'absence d'éducation et de règles qui engendre la violence et la barbarie. Non, nous ne vivons plus dans un monde où l’ordre patriarcal et l’impitoyable machine du pouvoir broient les individus. Et la violence quotidienne s’exerce contre ceux qui respectent les lois et leurs voisins, de la part de ceux qui se croient dans la jungle, du petit caïd de hall d’immeuble au délocaliseur d’usines, chantre d’une « mobilité » qui ne profite qu’à lui. « La violence engendre la violence », disent-ils, ce qui signifie, dans un simplisme merveilleux, que c’est bien l’adulte qui est coupable de la violence du jeune, lui qui a voulu le corriger d’une gifle; c’est bien le parent qui est coupable, lui qui a donné une fessée. Pour un peu, on nous expliquerait que les guerres n’existent que parce que des parents ont donné quelques tapes sur les fesses rebondies de leurs gamins effrontés.
Tel est d’ailleurs le message de la campagne de publicité matraquée depuis aujourd’hui par la Fondation pour l’Enfance, qui n’a visiblement pas de cause plus urgente que la criminalisation des parents normaux, pour faire oublier qu’on laisse agir sans s’en préoccuper plus que cela de très nombreux parents bourreaux. La scène nous montre donc une petite fille faisant tranquillement ses devoirs, une enfant modèle, dans une cuisine modèle – que peu de Français pourraient s’offrir. Sa mère passe l’aspirateur, sa grand-mère n’est pas loin. Soudain, la petite fille renverse son jus d’orange, sa mère se met à hurler comme une aliénée et lui assène une gifle au claquement effroyable. La fillette s’effondre, en larmes, et la grand-mère qui regarde la scène d’un air désolé, s’approche de sa propre fille pour la serrer dans ses bras en lui demandant pardon. La morale de l’histoire s’affiche sur fond noir : « Des parents qui battent ont souvent été des enfants battus. Eduquons nos enfants sans violence ni claques ni fessées ».
Passons sur la nullité absolue d’une vidéo dans laquelle tout sonne faux, les voix, les regards, les attitudes… Cette petite fille dont le geste, censé relever de la maladresse, est forcé, cette mère hystérique dont les hurlements sortent de nulle part, cette grand-mère aux airs compassés… Mais qui diable a pu concevoir une telle accumulation de grotesque outrance ? Le plus grave réside évidemment dans la manipulation intellectuelle dont relève ce message. Grave, parce qu’il s’agit de focaliser l’attention sur des gestes, gifles et fessées, qui sont courants, pour faire croire que les parents qui en usent sont des monstres, au même titre que ceux qui attachent leur enfant à un radiateur ou lui assènent des coups de ceinture. Le meilleur moyen, bien sûr, de laisser ceux-là agir en toute impunité.
Cette obsession contre la fessée, rebaptisée « violence éducative », ou même « châtiment corporel », est une vieille lune de quelques militants forcenés, parmi lesquels la pédiatre Edwige Antier, également adepte de l’allaitement jusqu’à deux ans et autres utopies délicieuses. L’argumentation est rodée : la « violence » est un échec, un « aveu d’impuissance », il faut « privilégier le dialogue »… Argumentation qui ressemble à s’y méprendre à celle qui fut servie pendant des années aux jeunes professeurs dans les IUFM, à propos des punitions, et dont les résultats se lisent à la rubrique faits divers des journaux.
Le processus qui consiste à amalgamer des éléments différents pour en tordre le sens est relativement classique. En l’occurrence, une fessée n’est pas une gifle, ni une petite tape sur la main, et qui les assène n’est pas forcément hors de ses gonds et prêt à se défouler sur une victime. La gifle, pour qui a un quelconque sens des relations d'autorité, est un geste plus violent qu'une fessée (destinée au jeune enfant, et qui ne doit pas faire mal), et qu'il faudrait pouvoir éviter. Mais elle vient généralement, vis-à-vis d'un enfant plus âgé ou d'un adolescent, sanctionner une provocation manifeste, une marque d'irrespect (et si ce geste ne pourra jamais pallier une absence d'autorité ou de légitimité, il ne prouve absolument pas pour autant un "échec" ou une "impuissance"). De même que l’Etat possède, pour régler les conflits entre citoyens, le monopole de la violence légitime, un parents, parce qu’il est dépositaire de l’autorité, est légitime lorsqu’il impose ou sanctionne, du moment qu’il reste dans les limites du respect dû à cet enfant en tant que personne (et pas en tant que personne adulte). Ce sont ces limites que brouille volontairement une telle campagne.
Mais ce genre de croisade révèle surtout un des travers de nos sociétés mêlant psychologie de bazar et culte de la performance. En matière d’éducation, comme en tout domaine, un discours d’experts chargés de réformer nos conduites pour les rendre plus efficaces s’est substitué, non seulement au bon sens – dont on peut admettre qu’il n’est pas universellement répandu – mais surtout à l’espoir de développer en chacun l’intelligence et le libre-arbitre. Bonnes gens, ne réfléchissez plus, un expert s’en charge pour vous. Les parents dépossédés de leur légitimité, privés de leur capacité à évaluer telle situation, et à choisir la meilleure façon d’y répondre, ne sont donc plus parents que par leur fonction d’engendrement.
On pourra déplorer les « parents démissionnaires », et les petits monstres qu’ils produisent à grande échelle. Mais il serait plus opportun d’enfin constater que ce discours culpabilisant et délégitimant a créé des générations de jeunes parents totalement paumés, et incapables de savoir eux-mêmes quelles sont les limites à fixer à leur enfant, quelles sont les conduites acceptables et celles qui ne le sont en aucun cas. Les milliers d’enfants qui verront ce petit film (car le premier renoncement au bon sens se manifeste face à cette télévision qu’on laisse allumée devant eux) comprendront parfaitement le message : sanction et brutalité aveugle sont de même nature, et le parent qui voudrait leur imposer quoi que ce soit, éventuellement par la force, est un bourreau. Détruire ainsi l’image d’un parent aux yeux de son enfant est une grave responsabilité. Car on ne sait jamais quels modèles de substitutions celui-ci se choisira.
Natacha Polony
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