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Dominique de Villepin et la tribu des survivants
02/05/2011 11:18
Alors que l'agenda officiel publié sur le site Internet de République Solidaire annonce une réunion le 1er Mai des responsables des fédérations du Mouvement de Dominique de Villepin, le mois de mai 2011 sera marqué par l'épreuve de Clearstream II qui devrait contribuer à souder les partisans de l'ancien Premier Ministre et à vivre en interne les adaptations nécessaires pour mieux rebondir ensuite dans la dernière ligne droite de la présidentielle.
Pendant longtemps, l'une des noblesses de la politique voulait que le suffrage universel purge les coups éventuels antérieurs même indélicats.
C'était le signe d'un réel nouveau départ après une élection majeure.
Clearstream notamment montre que cette époque est manifestement révolue désormais.
En première instance, Clearstream avait été "la chance dans la douleur" pour Dominique de Villepin. L'opinion avait retrouvé ce sens de l'honneur, cette capacité à exprimer en peu de mots des ressorts profonds.
A la sortie de Clearstream I, Dominique de Villepin était à 8 % dans les sondages et quelques mois plus tard il réussissait l'exploit de réunir plus de 6 000 partisans en pleine douceur de juin.
Ces dernières semaines, l'atmosphère est apparue plus délicate. La multiplication des candidatures à la candidature réduit les espaces donc les scores éventuels. Pour le grand serviteur de l'Etat, la conduite d'un parti politique n'est pas nécessairement le terrain le plus adapté à son tempérament. Des mesures de son avant-projet font débat. L'absence de certaines mesures surprend ou interroge. Les fédérations piaffent de passer à l'action dans le cadre clair de la compétition officielle. Les signes extérieurs de gentillesse ou de considération si nécessaires pour booster le moral "des troupes" semblent avoir été parfois parcimonieux.
Mais là, l'enjeu est autre. C'est de l'existence même de leur leader dont il va être question lors de Clearstream II. A n'en pas douter, les arbitrages ou les évolutions nécessaires vont être rendus comme ils doivent l'être dans l'épreuve c'est à dire en interne.
Et c'est fort d'un Mouvement politique soudé à l'extérieur que l'ancien Premier Ministre va se présenter devant les Juges en appel. Des Juges qu'il a voulu respecter en différant son annonce de candidature au prix parfois lourd d'une certaine incohérence dans les étapes traditionnelles.
Mais un Mouvement désormais intégré dans les forces politiques démocratiques et qui suivra avec une vigilance particulière chacune des étapes de cette procédure qui se terminera par une décision rendue ... "au nom du peuple français".
Comme en première instance, cette épreuve vouée à la perte de Dominique de Villepin sera peut-être ... sa vitamine.
Les actuelles élections canadiennes avec la poussée de Jack Layton, celui qui aux yeux de l'opinion est le candidat qui a su vaincre le cancer, montrent qu'en temps de crises, l'opinion veut d'abord des survivants.
Villepin part en canoë affronter les chutes du Niagara et les déclarations imaginatives de ceux qui s'auto-proclament avec sourire "le bal des menteurs".
Dans cette rencontre périlleuse et déséquilibrée, deux certitudes existent déjà : - le temps des bisbilles externes est révolu, - le lendemain d'une sortie analogue à celle de la première instance modifiera significativement la donne parce qu'il appartiendra à la tribu des survivants, et à quel prix, et à l'issue de quelle tempête !
http://exprimeo.fr/article/6754/dominique-de-villepin-et-la-tribu-des-survivants.htm
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Marine Le Pen promet un "printemps de la France" en 2012
02/05/2011 11:11
Le passage du témoin se poursuit à l'extrême droite, avec, dimanche 1er Mai, le premier discours de Marine Le Pen à l'occasion du traditionnel "défilé de Jeanne d'Arc" du FN. Dorénavant président d'honneur, Jean-Marie Le Pen, toujours ovationné par les militants et sympathisants, a donc dû cette année se contenter de lancer la Marseillaise de clôture.
C'est de nouveau une volonté de rupture partielle avec l'ancienne ligne du FN qu'a affichée la présidente du FN, non sans prendre des risques face à l'auditoire classique de son parti. "Qu'on soit homme ou femme, chrétien, juif, musulman ou non croyant, hétérosexuel ou homosexuel, on est d'abord Français!", a-t-elle lancé devant la statue de Jeanne d'Arc érigée place des Pyramides. Tant pis pour les militants de plusieurs fédérations (Bourgogne, Centre, etc.) qui, quelques minutes auparavant, scandaient "Islam hors d'Europe!" ou "première, deuxième, troisième génération: nous sommes tous, des mangeurs de cochon".
Malgré les consignes strictes, de nombreux militants – sans même parler du Département protection sécurité (DPS), le service d'ordre du Front – avaient le crâne rasé et arboraient les marques anglaises fétiches de l'extrême droite radicale (Doc Martens, Lonsdale, Fred Perry). Paradoxalement, si l'absence de références ethnico-raciales éloigne Marine Le Pen de la mouvance "identitaire", son social-étatisme la rapproche d'un autre courant ultra, les "nationalistes révolutionnaires". Plusieurs de ses figures étaient d'ailleurs présents, en tant que membre du FN (Christian Bouchet) ou non (Serge Ayoub, autrefois connu sous le pseudonyme " Batskin" et refondateur du mouvement Troisième Voie).
Bien que la thématique de l'immigration soit toujours présente, elle a en effet cédé le pas à un discours social dénonçant la mondialisation ou l'ultralibéralisme et à un discours souverainiste – autour de la notion omniprésente de "liberté" – contre "les instances supranationales" (Union européenne, FMI) à l'extérieur et pour une "République référendaire" à l'intérieur. Marine Le Pen n'a d'ailleurs pas hésité à reprendre un vocabulaire marxiste pour qualifier l'immigration d'"armée de réserve du capitalisme". Des propos qui s'adressaient explicitement à plusieurs catégories sociales: retraités, artisans et commerçants (cités deux fois), agriculteurs ou pêcheurs (cités trois fois), ouvriers (cités trois fois), chômeurs, fonctionnaires (cités trois fois), mais aussi classes moyennes en voie de "prolétarisation". Bref, tout le spectre des électorats traditionnels du FN, du monde de la boutique des années quatre-vingt au monde de l'atelier des années quatre-vingt-dix jusqu'aux nouvelles cibles électorales de Marine Le Pen.
La présidente du FN a en outre enrôlé dans son allocution des personnalités dont la mention est inhabituelle à l'extrême droite: de Victor Schœlcher, père de l'abolition de l'esclavage, à Charles de Gaulle (cité deux fois), ennemi irréductible des nostalgiques du régime de Vichy et de l'Algérie française, en passant par Charles Péguy et Condorcet. Marine Le Pen n'a toutefois pas osé prononcer au micro le nom de Robespierre, pourtant cité de son discours écrit, évoquant simplement "un des grands révolutionnaires".
Mais qu'importe pour la fille de Jean-Marie Le Pen si elle prend à contre-pied une partie de ses troupes, puisqu'elle entend avant tout s'adresser à l'ensemble des Français dans la perspective de la présidentielle de 2012. Car celle qui n'hésite pas à dire "quand je serai élue" à la tribune en est persuadée: "Dans un an, nous nous retrouverons, ici, entre les deux tours de l'élection présidentielle (…), nous serons à quelques jours du printemps de la France!".
Laurent de Boissieu La Croix, 02/05/2011 (version légèrement modifiée)
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Pour plaire à Medvedev, Sarkozy oublie la laïcité
29/04/2011 17:20
La Russie va financer à grands frais la construction d’une pharaonique cathédrale orthodoxe à Paris. Le terrain lui a été vendu par l'Etat français. Un projet incongru à l’heure où l’on refuse le financement des mosquées par l’étranger.
L'amitié avec Moscou vaut bien une messe et même une cathédrale. En 2012, une grande cathédrale orthodoxe commencera à être construite à Paris sur le quai Branly, d'où va déménager le siège de Météo France. Le projet comporte aussi un séminaire et un centre culturel. Son architecture sera plus qu'ostentatoire : le site sera coiffé de cinq bulbes dorés et d’un toit en verre de 3000m2. Le tout à deux pas de la Tour Eiffel. Les architectes des Bâtiments de France devront d’ailleurs examiner le projet afin de garantir l’harmonie avec l’environnement urbain. Les travaux sont censés finir en 2014. Le projet est évalué à 34,5 millions d’euros… financés par l’Etat russe et des généreux mécènes. Voilà une vision étrange de la laïcité. Mais bizarrement cette affaire a pris peu de place dans les médias, à l’inverse de la polémique sur les minarets. On compte quelques articles sur le Web, Le Parisien a traité l’affaire en pages locales. C’est pourtant tout une intrigue diplomatique que l'on retrouve à l'origine de ce chantier.
En octobre 2007, lorsque le patriarche de Moscou (décédé en décembre 2008) rencontre Nicolas Sarkozy à Paris. Le religieux réclame que ses ouailles aient un lieu de culte digne de ce nom dans la capitale. Il existe bien une cathédrale orthodoxe sur la rue Daru (8e arrondissement) mais elle dépend du patriarche de Constantinople, autre courant de l’orthodoxie. L’affaire est prise très au sérieux par Moscou, ce qui n'est guère étonnant dans un pays où l’Eglise orthodoxe reste très puissante. En septembre 2009, le ministère du Budget lance un appel d’offres pour vendre le site du Quai Branly. Le Canada et surtout l’Arabie Saoudite sont aussi en lice aux côtés de Moscou. Lors du Sommet de Copenhague en décembre 2009, Nicolas Sarkozy et Dimitri Medvedev discutent du sujet. Le président russe lui fait alors part du projet de cathédrale orthodoxe.
Moscou sort le chéquier
Medvedev a-t-il essayé de forcer la main à son homologue français ? Toujours est-il que, selon Le Nouvel Observateur, le chef de l’Etat appelle directement depuis Copenhague Eric Woerth, encore ministre du Budget. Contactés par Marianne2, l’Elysée et le ministère du Budget n’ont pas répondu à nos questions. Finalement, en février 2010, Bercy annonce que l’Etat russe remporte la partie. Il n'existe aucune communication officielle sur le prix mais on parle d’une somme de 60 millions d’euros au bénéfice du désendettement et du ministère de l’Ecologie. Histoire de remplir ses caisses, l’Etat a ainsi vendu plusieurs de ses bâtiments. Pour 2011, il espère gagner ainsi 400 millions d’euros .
Si la France tire un beau bénéfice économique du projet, Moscou en espcompte un beau bénéfice politique. D’ailleurs, le jury qui sélectionné en mars dernier l’équipe d’architectes (Sade et Arch Group) était présidé par Vladimir Kozhin, ex du KGB, directeur du département du patrimoine pour la présidence russe. Selon le Nouvel Obs, Le haut fonctionnaire était également à la manœuvre pour influer sur les autorités françaises sur la vente du terrain du quai Branly. C’est également lui qui a signé la vente finale avec Eric Woerth. L'ambassade de Russie a également suivi le dossier, qui a d'ailleurs annoncé lui-même le résultat du concours international d'architectes.
Cette présence permanente de Moscou, de ses hommes et de son argent dans une affaire religieuse en France devrait faire tiquer tous les partisans de la laïcité. Ce chantier prend d’ailleurs une tournure particulière après le débat sur l’Islam voulu par Nicolas Sarkozy. Ce dernier a toujours refusé que de « l’argent de l’étranger » vienne financer les mosquées afin de forger un véritable « Islam de France » débarrassé de toute influence extra-européenne. C’est souhaitable si on veut éviter que les religieux deviennent des relais politiques. Pourtant, lorsque Moscou sort le chéquier pour avoir son Eglise, on ne dit rien. A croire que les derniers partisans de la laïcité, tels des moines, respectent amplement leur vœu de silence.
Tefy Andriamanana - Marianne
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C'est officiel : devenir parent appauvrit !
29/04/2011 17:16
C'est en substance ce que révèlent deux enquêtes de l'INSEE et de l'OCDE. Entre un niveau de vie moins élevé pour les ménages avec enfant et un difficile retour à l'emploi des mamans, pas vraiment de quoi motiver les jeunes couples à faire des bébés.
Dur dur d'être bébé... » chantait Jordy dans les années 90. Avec les deux enquêtes récemment parues sur la famille, respectivement de l'INSEE et de l'OCDE, le refrain d'aujourd'hui serait plutôt « Dur dur d'être parent ! ». La première étude, celle de l'INSEE, s'intéresse au poids des enfants sur le niveau de vie des ménages, la seconde, de l'OCDE, porte sur « le bien être des familles ».
Avoir un enfant ou préserver son niveau de vie ?
La méthode de l’INSEE est simple : « pour comparer les niveaux de vie de ménages de taille ou de composition différente, on utilise une mesure du revenu corrigé par unité de consommation à l’aide d’une échelle d’équivalence. L’échelle actuellement la plus utilisée (dite de l’OCDE) retient la pondération suivante : 1 UC pour le premier adulte du ménage, 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans. »*. Ce qui permet donc à l’institut de confronter les situations financières des ménages avec ou sans enfant.
Une précision d’abord, cette enquête se fonde sur des données datant de 2008 et ne prend donc pas en compte l’impact de la crise économique. Ce que révèle l’étude est clair : avoir des enfants a un impact négatif direct sur le niveau de vie des ménages. En effet, « avec une moyenne de 25 020 euros annuels en 2007, les personnes vivant en couple sans enfant jouissent en moyenne du niveau de vie le plus élevé. »* A l’opposé, « à partir de deux enfants dans le ménage, les niveaux de vie des personnes sont nettement plus bas : 21 040 euros en moyenne pour ceux vivant en couple avec deux enfants et 18 420 euros pour ceux avec trois enfants ou plus. »*
Si la France peut aujourd’hui se vanter d’avoir un taux de fécondité record, il se peut que cette situation ne dure pas éternellement. Encouragés par une politique familiale vigoureuse, les couples ne craignaient pas de devenir parents. Au contraire, les diverses prestations sociales favorisaient la natalité et aidaient les ménages, aisés ou démunis, à élever correctement leur progéniture. Mais aujourd’hui, si l’on en croit l’étude de l’INSEE, cela ne suffit plus et avoir des enfants entraine clairement une baisse du niveau de vie.
Or, une société a besoin de bébés pour assurer son fonctionnement et perpétuer son système social. Ainsi, deux enfants par femme permettent le renouvellement d’une génération. N’oublions pas non plus que les enfants d’aujourd’hui sont les travailleurs de demain et financeront donc les retraites de leurs ainés.
Dur, dur d’être maman
Cette étude de l’INSEE coïncide avec la sortie du rapport de l’OCDE, portant sur le « bien être de la famille », étudié dans les 34 pays membres de l’organisation. Et, d’après ce rapport, la France ne s’en sort pas si mal.
L’OCDE salue notamment le système d’aides français qui permet une telle démographie, qu’elle considère comme « un important investissement réalisé en direction des familles couvrant toute la période de l’enfance. ». Ce même investissement qui devrait permettre aux ménages avec enfants de préserver leur niveau de vie…
Toutefois, et malgré ces prestations, l’OCDE explique que les familles nombreuses « peuvent avoir un niveau de vie proche ou inférieur au seuil de pauvreté lorsqu’un parent ne travaille pas ou est en congé parental. »
L’emploi des femmes est au cœur de ce problème. Tout d’abord, selon l’OCDE, « les mères de famille nombreuse ou avec un enfant de moins de trois ans ont une chance beaucoup plus faible d’être en emploi ». Ensuite, il arrive fréquemment qu’une jeune maman abandonne son travail, totalement ou en partie, pour s’occuper de son bébé. Ce choix est bien souvent dicté par des raisons plus financières qu’affectives, face à la difficulté de trouver une place en crèche et le coût exorbitant d’une nourrice privée.
Une alternative à cette situation, mise en avant par l’enquête de l’OCDE, est l’entrée de l’enfant à l’école maternelle dès ses deux ans. Cependant, faute de place, cette solution se fait de plus en plus rare. Alors que, comme le souligne l’OCDE, « cet accès précoce à l’école maternelle facilite le retour à l’emploi des mères, et particulièrement celui des mères isolées ».
Face à ce constat, l’OCDE préconise une « plus grande implication des pères », notamment via « l’introduction d’un droit individuel à un congé parental bien rémunéré ». En attendant, en cette période pré-électorale, les candidats potentiels devraient lire bien attentivement ces deux enquêtes et réfléchir à des solutions concrètes à apporter aux parents français, à la fois pour préserver leur niveau de vie et favoriser le retour à l’emploi des mères.
Cécile Andrzejewski - Marianne
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La question énergétique rebondit II
29/04/2011 15:32
Et ça va saigner...
La Russie ne va plus exporter de brut en mai, pour approvisionner son marché intérieur, les USA cassent le thermomètre à l'Agence de l'énergie, sans doute avec raison.
Pourquoi ? Parce que quand un mouvement devient lame de fond, il est inutile de vouloir le mesurer avec un double décimètre.
Contraints et forcés, les plus gros cochons de la planète devront économiser. De deux façons, d'abord en se modernisant, ensuite en réduisant la voilure et la structure.
Pour ceux qui se rappellent et ont vécus le début des années 1970, je rappellerais le fait suivant. Les promoteurs US, qui construisaient des mansions de 300 M2 se désolaient.
En effet, ils n'arrivaient pas à les vendre, malgré le porte-clef offert et le séjour à Miami, parce que le marché saturait.
Le meilleur moyen fut de mettre le bordel dans les quartiers ouvriers-classe moyenne, où les gens se contentaient de leur 100 M2 familiaux, de leur environnement connu, et qu'ils n'étaient pas trop mal, avec un revenu disponible important, une fois la baraque payée.
Comme on peut le constater, c'était la catastrophe économique.
Comme la manoeuvre réussit bien, il faut constater aussi que les mécanismes de la manoeuvre inverse ont été mis en place.
En effet, le jeune de 1970 est devenu vieux, il est seul dans son 300 M2, et on peut assister à la reconstitution des lignées sous un même toit.
Si sa retraite n'est pas énorme, les jeunes surrendettés ont parfois tout perdu, et si certains se retrouvent à la rue, beaucoup font appel aux solidarités familiales.
Le terme de l'arrivée, c'est une grande maison, abritant 3, voire 4 générations sous le même toit.
Mais, les charges de structures restent inchangées, et les marges de manoeuvres financières se reconstituent.
Il n'est donc pas du tout certain que l'augmentation "tendancielle" à la décohabitation continue. Pour avoir l'indépendance, il faut avoir les finances, et les dépenses contraintes structurelles sont souvent liées au logement. Au niveau des villes, l'abandon aussi réduira les "frais incompressibles". Les romains n'ont pas saupoudrés les villes avec la population, les habitants se sont concentrés, sans dépasser, et pour cause, leurs ressources locales : après, on meurt.
Là dessus, parlons énergie : un logement, sauf s'il est passif, consomme. Mais plus il est habité, paradoxalement, moins il consomme en chauffage (les êtres humains chauffent par leur présence), et pour les autres fluides, c'est souvent la même chose. Seule la consommation d'eau est liée au nombre de tête, encore que, elle devient structurelle aussi par certains faits (on peut citer la multiplication des piscines...)
J'ai souvent parlé de la loi Loucheur, et je me souviens d'une réhabilitation d'un immeuble Loucheur, construit dans les années 1920-1930.
Dans ses appartements, on y avait logé à l'origine des familles entières et nombreuses (6 personnes), dans 25 M2.
Pourtant, à cette époque, les 25 M2 n'avaient pas choqué. Mais le confort apporté avait épaté.
Les pays abondamment pourvus en énergie gaspillent, comme la GB, les USA et l'Australie. C'est un fait. Mais, tôt ou tard, les phénomènes s'inversent.
Et, eux aussi, devront cesser d'être un modèle de gaspillage, pour devenir vertueux. Ils ont atteint les limites.
L'énergie est le secteur où l'on voit les dogmes, l'emporter largement sur la réalité. Il faut doubler la conso d'énergie d'ici 2030. Sans poser le problème véritable : le pourra t'on ?
La donne énergétique aussi, pose deux problèmes, celui de la population, et celui de l'immigration.
Un prof d'économie, en 1976, nous disait qu'un jour on n'accueillerait pas le Haï hong, mais qu'on enverrait un bateau le couler.
Un modèle s'est construit au XVIII° siècle. La croissance. Le modèle US avait, en 1700 (c'était hier), 220 000 habitants, et 4 millions en 1790. C'était un modèle vraisemblable. Plus aujourd'hui.
De plus, il est fort peu douteux que les transitions soient pacifiques. Pour qu'elles le soient, il faudrait la stabilité politique. Hors un monde gavé aux énergies, qui subit une désintoxication sera comme un drogué, tout sauf pacifique.
D'autres pensent que la chute de l'occident sera très rapide. Je le pense aussi.
Enfin, dernière nouvelle peu réjouissante : l'explosion dans la centrale nucléaire au Japon, serait bien une explosion causée par une réaction en chaîne, et le dessus de la centrale aurait fait couvercle de cocotte minute. Des morceaux de béton fortement radioactifs ont été trouvés.
On est donc bien dans une configuration de Tchernobyl, mais à la puissance 20.
Bref, nous vivons une époque formidable...
Par Patrick REYMOND
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