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La faillite de l'Ecole républicaine fait-elle le jeu du FN?
14/03/2011 19:16
Montée du Front National, à qui la faute ? Pour Jean-Paul Brighelli, c'est l'appauvrissement des programmes scolaires et l'École à deux vitesses qui ont favorisé la percée de l'extrême droite. A la gauche, désormais, de s'unir pour défendre l'École de la République.
Dans Marianne, cette semaine, Jacques Julliard démonte plaisamment le dernier petit jeu des grands enfants de gauche et de droite. « Vous faites le jeu du FN » — ainsi s’intitule le nouveau divertissement des élites auto-proclamées. « Que vous soyez pour la hausse ou la baisse des impôts, persifle l’éditorialiste, pour la conservation des cornichons dans le gros sel ou dans le vinaigre, votre compte est bon : vous faites le jeu du FN ! »
Moi que Pierre Frackowiak, ex-fidèle de Sainte Ségolène, avait jadis accusé de « penser brun », je dois être expert ès FN — peut-être même, comme Monsieur Jourdain, fais-je son jeu sans le savoir. Voyons voir…
Quand, par exemple, je m’inquiète de l’appauvrissement des programmes scolaires, depuis vingt ans, je fais probablement le jeu du FN — et de SOS-Éducation. Quand je dénonce la collusion objective des pédagos et des libéraux, tous favorables à l’éclatement du service public d’éducation et à l’autonomie des établissements, ce qui revient au même, je fais certainement le jeu du FN — et de la Fondation pour l’Ecole. Quand je déplore la substitution, à l’ambition de transmettre des savoirs, de la constitution de savoir-faire (le socle !) et de savoir-être (tous citoyens !), je fais toujours le jeu du FN.
Dire la vérité, voilà qui fait le jeu du FN…
En attendant (peut-être la semaine prochaine) que Marianne publie un vrai programme sur « Pourquoi nous nous battons » et propose, entre autres, quelques pistes pour refonder l'École de la République, je vais mettre les points sur les « i » de « crétins », « imbéciles » et « pauvres tipes » (ortogrtaf modernisée, modèle Meirieu, Dubet, Antibi et alii, juin 2013). En m’efforçant de n’oublier personne.
Alléger les programmes : ça oui, ça fait le jeu du FN — parce que seuls des savoirs savants sont porteurs de Lumières, et que seules les Lumières peuvent venir à bout de tous les obscurantismes. Inclure l’étude du Monomotapa, le Grand Zimbabwe des XVème-XVIIème siècle, sous prétexte de diversité, renoncer parallèlement à Louis XIV et à Napoléon, et refuser cette chronologie nationale d’où sont sorties la Révolution et la République, c’est faire le jeu du FN — et de tous ceux qui, du coup, prennent à témoin parents et grands-parents de la mainmise du politiquement correct sur une Ecole livrée aux barbares. N’est-il pas significatif qu’un parti qui a si longtemps daubé sur la Gueuse se saisisse aussi facilement des revendications républicaines ? Mais c’est que l’idée même de République a été récusée, au nom des « cultures plurielles », par trois décennies de bonnes intentions létales. C’est l’ignorance soigneusement enseignée par les idéologues post-bourdieusiens qui fait le jeu du FN. Du coup, le voici qui surfe gentiment sur ce qui le révulsait la veille : rien d’étonnant quand on voit d’où arrivent les nouveaux conseillers — fort habiles — de sa nouvelle présidente. Après la Chambre bleu-horizon, la Chambre bleu-Marine ?Cette passion de la démocratie directe qui anime les pédagos et qui génère (voir Allègre et son « CAPES départementalisé » [1]) cet éparpillement de la décision, cette dissociation de la France écolière entre lycées « classiques » et zones expérimentales — les classes dominantes dans les uns, les employés prolétarisés dans les autres, et chacun à sa place — fabriquant effectivement une École à deux vitesses, oui, voilà ce qui fait le jeu du FN. Oui, voilà un parti dont le programme éducatif est étique [2], dont la seule ligne permanente est le passage au « chèque-éducation », qui s’il était imposé sonnerait le glas de l'École et de la République, un parti qui n’a jamais aimé l'État ni le jacobinisme, et qui s’habille désormais habilement de tout ce que refuse la Gauche, (empêtrée dans un égalitarisme de bazar, un anti-élitisme fourrier d’inégalités de fond), et de tout ce que détruit la Droite, obsédée par le tiroir-caisse.
Quant au « modèle européen » prôné par les uns comme par les autres — conformité au protocole de Lisbonne ou obsession du « modèle finlandais » —, il fait le jeu du FN, qui joue à merveille la carte du repli identitaire, en ces temps de crise où l’Europe, c’est la Grèce au tapis, l’Irlande sur la paille et l’Espagne aux Chinois.
Oui, l’obsession égalitariste, la politique des ZEP, la haine de l’élitisme républicain, voilà ce qui fait le jeu du FN, fort habile à mixer la haine des immigrés (hier responsables du chômage, et aujourd’hui accusés indistinctement de faire baisser le niveau, alimenter la violence et détruire les valeurs), la peur du futur, et les nostalgies passéistes qui lui permettent de soutenir les projets 100% chrétiens d’écoles « différentes » à financement privé — loin, très loin du 93 et des Quartiers Nord.
L'École regorge pourtant de bonnes volontés et de vraies compétences. Les partis eux-mêmes n’en manquent pas — mais voilà, nous n’avons droit qu’à Bruno Julliard !
Je rêve d’un grand rassemblement des bonnes volontés qui regrouperait chevènementistes, souverainistes, socialistes intelligents, centristes lucides, et qui s’attacherait à redessiner une École de la république digne des défis à venir. Il est plus que temps d’aller au front unis contre le Front, et contre tous les facteurs de division et d’égoïsme, les petites ambitions des uns et les gros coups de bluff des autres.
Que, dans une telle urgence, le PS se gratte le génitoire droit en se demandant où est passé celui de gauche, perdu depuis 2002, c’est hallucinant — et ça, ça fait le jeu du FN. « Démocratie ! », beuglent-ils, en préparant une « primaire » qui leur fait perdre toute cohésion, sans compter six mois de luttes et de propositions concrètes. À quoi bon d’ailleurs une primaire alors qu’il est évident, sondage après sondage, que Dominique Strauss-Kahn, quoi que nous pensions de la politique du FMI, est le mieux en mesure de l’emporter sur une droite décomposée et une extrême-droite décomplexée ?
Voilà, faisons un rêve… Rêvons d’une coalition élargie où Hollande, Chevènement, Villepin, Hollande, Bayrou et Dupont-Aignan auraient leur place — même Mélenchon, s’il y tient, dans le rôle du Schtroumpf grognon. Une concordance de républicains, qui seule sauvera l’Ecole des forces centrifuges qui la menacent aujourd’hui : ceux qui ont concocté l’actuel programme Éducation du PS, le SGEN, la Rue de Grenelle saisie par le débauchage, les Verts pâles et les verts-de-gris.
[1] Voir « Allègre appelle à la révolution du « mammouth »[2] Voir le site du Front National
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Exit Juppé !
14/03/2011 19:11
Après un mini-état de grâce d'Alain Juppé lors de sa nomination au quai d'Orsay, l'ancien Premier ministre étant devenu « l'homme fort du gouvernement » aux yeux des médias, le vent a déjà tourné. Maurice Szafran montre que pour devenir le chef de file des anti-Khadafi, Sarkozy a décidé de se passer de son ministre des Affaires Étrangères.
Il aura donc suffi de quinze jours pour que Nicolas Sarkozy, une fois encore, démente le chœur enfiévré des journalistes et des commentateurs. Ainsi le président de la République, au plus bas dans les sondages et dans une partie non négligeable de son électorat, affaibli par le scandale MAM et son manque de réactivité face à ce délabrement de l'Etat, avait donc accepté que les Français voient ressurgir sur le devant de la scène super Juppé, ultra puissant ministre des Affaires Étrangères, quasiment débarrassé de la gangue, de l'influence élyséenne et du tout-puissant ex-secrétaire général de la présidence, Claude Guéant. Et dire que certains d'entre nous, parmi les « professionnels de la profession », ont voulu croire à ces âneries...
C'était d'abord oublier une règle de base, cette pratique d'airain de la Ve République : en matière de politique étrangère, seul le président décide, le patron du Quai d'Orsay n'étant qu'un exécuteur plus ou moins respecté, plus ou moins influent. De Gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterrand et Chirac, quel que soit le contexte politique, n'ont jamais cédé un pouce de pouvoir.
Et Nicolas Sarkozy, lui, s'y serait résolu? Et qui plus est, face à Alain Juppé? Dites-donc, les commentateurs politiques nous prendraient-ils pour des billes?
Nicolas Sarkozy éprouve de l'amitié envers Bernard Kouchner ; il avait pourtant liquidé cette « formidable prise de guerre » en... quelques mois. Le chef de l'État éprouve - au moins - de la méfiance envers Alain Juppé ; il lui aura suffi de deux semaines pour le dessouder. Et de quelle manière !
Que Nicolas Sarkozy se veuille à l'avant-garde du combat anti-Kadhafi, c'est respectable et on doit même s'en satisfaire. Qu'il fasse fi, dans un premier temps, de toute solidarité européenne, exaspérant à nouveau la chancelière Merkel contre la France et son arrogance, voilà qui peut sembler plus étonnant même si, parfois, le sens de l'Histoire et le courage politique exigent la solitude. De Gaulle en fournit de multiples preuves. Mais pourquoi, à l'occasion de cette escapade libyenne, Nicolas Sarkozy a-t-il tenu à humilier Alain Juppé à ce point ? Pour rappeler qu'il est le seul, le vrai chef?
Car l'épisode, quand on le retrace dans son ensemble, est invraisemblable. C'est un intellectuel - Bernard-Henri Lévy - qui, depuis Benghazi, est à l'origine du changement de stratégie français, donc de sa radicalisation ; c'est le même Lévy qui traîne les chefs de l'opposition libyenne jusqu’au bureau de Sarkozy. En l'absence de Juppé... C'est toujours Lévy qui, sortant de l'Elysée, annonce que la France n'est pas hostile à des frappes aériennes ciblées contre Kadhafi. Qu'en pense Gérard Longuet, le nouveau ministre de la Défense ? Rien, apparemment rien. L'avis du chef d'état-major de l'armée française? Il n'a même pas été convié à l'Elysée...
A sa manière pour le moins brutale, le président de la République vient de signifier, notamment à Alain Juppé, la fin de la récréation.
Maurice Szafran - Marianne
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Pour une politique française en Méditerranée
14/03/2011 19:07
Les révolutions et mouvements populaires qui réveillent le monde arabe appellent à un renouveau de notre politique méditerranéenne. Non pour se répandre en jugements, repentances et exhortations. Mais pour marquer que la République, héritière de 1789, exprime clairement et concrètement son soutien à ces révolutions de la liberté.
Il ne s’agit pas de jeter aux orties tout ce qui a été accompli depuis les indépendances, mais d’accompagner les peuples qui ont décidé d’ouvrir une nouvelle page. La France doit se réveiller aussi et mieux affirmer son rôle en Méditerranée. Exigence depuis quelque temps perdue de vue, absorbés que nous étions par les questions de la «mondialisation», de la crise, de la monnaie, du G8, du G20, des pays émergents d’Asie et d’Amérique latine.
Les événements nous ramènent à notre géographie – cette Méditerranée nous est commune – à notre histoire qui nous a mêlé de près au destin des peuples libanais, syrien, égyptien, tunisien, marocain, algérien. Pour le pire comme pour le meilleur. Il existe une politique communautaire, celle du processus de Barcelone – Union pour la Méditerranée ; elle se heurte à beaucoup d’obstacles. Elle ne nous dispense pas de définir ce qui est nécessaire à une politique de la France dans cette région.
Des objectifs et intérêts convergents
Notre objectif est évidemment l’affermissement des valeurs démocratiques à partager : la liberté, l’égalité, le respect d’autrui, la fraternité. Cet objectif est indispensable à la stabilité et à la sécurité de la région. Il est indissociable du développement économique. Les lenteurs de celui-ci, l’injustice, la pauvreté nourrissent la violence. Le chômage de masse, l’absence de perspectives pour la jeunesse forment le terreau du ressentiment, dans lequel peuvent puiser aussi bien des stratégies de renouveau que des courants extrémistes, à commencer par l’islamisme radical. Notre choix doit être d’encourager les vecteurs de modernité dans le monde arabo-musulman. Ils sont nombreux : milieux éduqués, professeurs, journalistes, entrepreneurs, souvent militaires…
Notre préoccupation économique visant à développer et amplifier les échanges commerciaux est mutuelle. Pour la France, la concurrence est rude, certes, mais le développement des pays riverains se traduit par un accroissement des échanges. Dans un moment où, comme les autres pays de la zone euro, nous sommes réduits à une croissance ténue, ces perspectives sont stimulantes.
Cet objectif répond enfin à notre responsabilité en tant que seul Etat méditerranéen membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies. Nous devons peser dans les dossiers clés : conflit israélo-palestinien bien sûr, mais aussi question de Chypre ou du Sahara-Occidental et réforme des Nations unies. A nous de faire appel à notre connaissance de l’histoire et des pesanteurs et des susceptibilités nationales. La France n’a aucune ambition dominatrice. Le colonialisme et l’esprit de colonie sont morts. Il nous reste la meilleure part des choses : l’attrait indéfectible que fait naître une vieille relation ; l’attirance mutuelle – comme on dit au Sud – des deux moitiés d’orange que la littérature, la peinture, la poésie, la musique ont portée très haut.
Le rapprochement économique : investir
La plupart des pays de la rive sud ont un immense besoin d’emplois et d’activité. Les récents événements ont secoué l’indifférence, mais, à la vérité, il faudrait se demander comment, dans ces pays, on avait évité jusque-là l’explosion sociale ! Même si la transition démographique est en cours, des générations très nombreuses arrivent sur le marché du travail et n’y trouvent pas de débouchés. Pour la Banque mondiale, le Maroc a besoin de créer 400 000 emplois en dix ans, l’Algérie 450 000, la Tunisie 300 000. Le rythme actuel est en dessous de la moitié des besoins. Le démantèlement de l’accord multifibres européen, au nom d’un libéralisme dogmatique, a été une catastrophe sociale pour la rive sud. Aujourd’hui seuls 2% des investissements européens se font au sud de la Méditerranée. C’est dire la nécessité d’une vigoureuse politique publique d’encouragement à des investissements qui contribueront à la création d’emplois. Un système de garanties d’investissement pourrait débloquer beaucoup de projets de nos grandes PME qui souhaitent s’installer dans les pays riverains.
Préférence méditerranéenne
Une politique de coopération doit porter évidemment sur l’énergie, entre pays producteurs et pays consommateurs, et passer d’une simple relation client-fournisseur à un partenariat plus complet. Elle peut porter sur l’agriculture : éviter le gonflement de banlieues en tâches d’huile autour des villes, sans emploi et sans horizon, suppose de fixer les populations rurales en leur assurant de pouvoir vivre de leur travail.
La rive nord et la rive sud ne sont pas en concurrences sur beaucoup de produits agricoles. Une préférence méditerranéenne pour certaines productions serait une mesure de prévoyante intelligence. Instituer entre l’Europe et la Méditerranée une zone préférentielle pour les échanges constitue un horizon accessible ! Certes il faudra contrevenir au dogme du libre-échangisme intégral, mais celui-ci doit fléchir devant l’urgence et la nécessité.
La coopération doit porter aussi sur l’eau, bien rare, dont la gestion – de la production à l’assainissement – nécessite de gros investissements. Dans le domaine de la recherche et l’université, l’insuffisance du travail en commun est criante entre pays francophones. Il y a le programme CampusFrance, mais à quand un programme Erasmus en Méditerranée permettant aux étudiants de troisième cycle d’effectuer une partie de leurs études supérieures dans un établissement français, égyptien, algérien, etc. ? Cette coopération doit être aussi culturelle : dans le domaine de l’édition, du cinéma, de la télévision, il y a beaucoup à faire, même si les pistes sont à présent connues et défrichées.
Faire de la politique
Enfin, nous avons besoin, en Méditerranée, de faire de la politique. Dans le monde globalisé, il faut pouvoir peser. Les blocs d’antan étant dissous, nos solidarités méditerranéennes doivent compter face aux intérêts américains ou chinois. L’Union pour la Méditerranée a tenté d’enjamber le conflit israélo-palestinien en réunissant autour de la même table l’Union européenne, la Turquie, Israël et les pays arabes. Mais la réalité a le dernier mot. Ce conflit est trop central pour être traité par prétérition. La France doit adopter une position de principe : si la politique de colonisation rend impossible la constitution de deux Etats vivant côte à côte, proposons un Etat binational, israélien et palestinien, où le principe de citoyenneté s’appliquera. Si les Israéliens refusent cette perspective, amenons-les alors à accepter un Etat palestinien vraiment viable et faisons en sorte, par la coopération internationale, que la réinstallation des 300 000 colons soit résolue. Deux Etats ou un Etat binational : c’est aux Israéliens de choisir.
Là s’ancrera une ferme position de principe, qui devra sans doute être accompagnée d’engagements précis sur des garanties de sécurité, impliquant la participation des grandes puissances, y compris les Etats européens et les Etats-Unis, à une force multinationale (rappelons qu’il en existe une, au Sinaï, entre Israël et l’Egypte). Le statut de double capitale pour Jérusalem est déjà admis. Un régime de garanties internationales pour l’accès aux lieux saints et leur préservation peut être mis en œuvre ; songeons aussi que la proposition de Régis Debray de fixer le siège des Nations unies à Jérusalem et d’en faire ainsi un foyer de paix est intelligente. Bien entendu, les Européens doivent aussi balayer devant leur porte : l’expérience de la conception de l’Union pour la Méditerranée a montré qu’il fallait convaincre les Allemands : avec eux, on en restera au processus de Barcelone ; sans eux, on n’avancera guère. Mais n’est-ce pas le rôle de la France que de rappeler nos responsabilités communes envers le Sud ?
Il serait sage, en conservant la «machine à projets» qu’est l’Union pour la Méditerranée, de renforcer les liens à 5 + 5, c’est-à-dire en Méditerranée occidentale. Entre les pays du sud de l’Europe et les pays du Maghreb, les liens sont puissants. Ils le sont davantage encore quand la France est fidèle aux idéaux républicains, quand l’Algérie se souvient qu’elle est algérienne, le Maroc, marocain, la Tunisie, tunisienne, c’est-à-dire quand la pluralité des apports historiques est comprise comme une force non une faiblesse, une capacité à intégrer sans complexes la dimension méditerranéenne.
L’heure d’un renouveau de la politique méditerranéenne a sonné pour la France. Il est urgent de prendre la mesure des immenses bouleversements qui commencent avec le réveil arabe. D’en être co-acteur avec les peuples qui se tournent vers ce nouvel avenir
http://www.gaullisme.fr/?p=13371
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Le Taurillon, euro-béat couard et court en arguments
14/03/2011 19:03
Il y a quelques semaines, on m’a signalé un article du site « eurocitoyen » le Taurillon qui s’en prenait à nos positions sur l’euro. Assez logiquement, j’ai préparé une réponse argumentée, que vous trouverez ci-après et que j’ai soumise dans les commentaires du site, qui sont modérés.
Las, cela fait presque dix jours que j’ai essayé de publier, par deux fois, mon commentaire. Plutôt que de débattre rationnellement, les tenanciers de ce site préfèrent tout simplement ne pas publier ma réponse, pourtant courtoise. Il est tout de même amusant de choisir comme nom de site un symbole du courage viril et de ne même pas être capable de publier un avis contradictoire qui démontre peut-être un peu trop la faiblesse de leur argumentation. Voici donc cette réponse qui a été censurée :
Bonjour,
Voici une nouvelle réponse à vos critiques de nos positions :
« L’euro a rendu la vie plus chère » : de nombreuses études INSEE ont montré qu’à l’occasion du passage à l’euro, un certain nombre de produits (pain, lait, fruits et légumes, prix des grandes marques…) et services (café, restaurants…) ont vu leur prix augmenter beaucoup plus vite que l’inflation du fait de la perte de repères des consommateurs. En ce sens, l’euro a donc directement eu un impact sur le prix de la vie.
« L’euro trop cher a entraîné une baisse de la compétitivité et des exportations de notre pays » : la seule augmentation des exportations au sein de la zone euro est un chiffre beaucoup trop partiel pour mesurer la perte de compétitivité et la baisse de nos exportations. L’examen de la balance commerciale est plus significatif. A la fin des années 1990, nous avions un excédent commercial, et à peu près à l’équilibre au début des années 2000. Depuis l’arrivée de l’euro, la situation se détériore régulièrement et nous avons battu un record avec un déficit commercial de plus de 50 milliards d’euros l’an dernier. La surévaluation de l’euro est une des raisons majeures de ce déficit. Les économistes estiment qu’il devrait être proche de la parité avec le dollar, ce qui n’est plus le cas depuis de nombreuses années. L’appréciation de la monnaie unique a été concomitante à l’explosion de notre déficit. En outre, Louis Gallois, patron d’EADS a bien souligné les conséquences dramatiques de la surévaluation de l’euro pour un de nos fleurons industriels.
« Perte de souveraineté monétaire, emprunt sur les marchés financiers » : de facto, l’adoption d’une monnaie unique entraîne la perte de souveraineté monétaire. Sur la capacité d’emprunt sur les marchés financiers, bien sûr, ce n’est pas nouveau et Nicolas Dupont-Aignan sait bien, pour l’avoir dénoncé plusieurs fois, que cela date de 1973, mais cela n’enlève rien au fait que les traités européens interdisent le financement des Etats par la BCE, même si cela pourrait être modifié. Du coup, ce qu’il dit est juste.
« L’euro a aggravé la crise » : vos chiffres sont intéressants, mais ils ne démontrent en aucun cas le contraire. Un fait tout simple : le PIB a baissé de 4% dans la zone euro en 2009 puis a progressé de 1.6% en 2010, soit une contraction de l’activité de 2.4% en deux ans. Aux Etats-Unis, le PIB a baissé de 2.6% en 2009 et progressé de 2.6% en 2010 : le PIB y a été stable. Etant donné que le PIB a nettement plus reculé dans la zone euro qu’aux Etats-Unis, il est démontré que non seulement l’euro n’a pas protégé l’Europe, mais qu’au contraire, il a aggravé la crise. Pire, on voit que la Suède par exemple, qui a gardé sa monnaie, s’en tire beaucoup mieux que nous avec un fort rebond de son activité, du fait de la dépréciation de la couronne. Mieux, Paul Krugman, prix Nobel d’économie, vient d’expliquer que l’euro pénalise l’Irlande par rapport à l’Islande, contrairement à ce que l’on nous disait il y a deux ans…
Le problème fondamental de l’euro est que la zone euro n’est pas une Zone Monétaire Optimale, une zone géographique apte à partager une même monnaie, selon les définitions de Robert Mundell. Nous n’avons ni budget commun, ni mobilité des travailleurs, ni convergence macroéconomique. Au contraire, l’introduction d’une monnaie unique a mis fin à la convergence des économies européennes, et a provoqué une divergence du fait d’imposer une politique unique à des pays si disparates. La mise en place d’un budget commun ne servirait pas à grand-chose car les autres facteurs ne seraient pas vérifiés. L’euro, c’est comme imposer à tout le monde de mettre une veste taille 52 : pour certains elle est trop petite, pour d’autres, elle est trop grande.
L’exemple des régions (ou des Etats-Unis) ne sont donc pas pertinents car ils partagent un même budget commun important, il y a une mobilité des travailleurs, une même langue, une même structure économique (un Carrefour ou un Wal Mart avec les mêmes produits vendus au même prix), ce qui n’est pas du tout le cas à l’échelle de la zone euro.
C’est ce que les opposants à la monnaie unique ont toujours dit et qui se trouve confirmé par ses partisans qui reconnaissent aujourd’hui que la situation n’est pas viable en l’état. Mais comment les croire quand il nous dise qu’elle le serait si on mettait en place ce qu’ils recommandent alors qu’ils disaient il y a dix ans que l’euro fonctionnerait bien ?
Laurent Pinsolle
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
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Nicolas Dupont-Aignan soutient les candidats DLR aux cantonales
14/03/2011 18:59
Alors que les candidats DLR entrent dans la dernière ligne droite avant le premier tour des élections cantonales le 20 mars, Nicolas Dupont-Aignan continue son tour de France afin de les soutenir.
Ainsi, après notamment l’Oise, le Nord et le Rhône, NDA sera dans les Hauts-de-Seine mercredi 16 mars, et en Lorraine les 17 et 18 mars prochains.
L’ensemble du bureau politique de DLR tient à envoyer à l’ensemble des candidats partant sous les couleurs de notre parti un nouveau message d’encouragement, à l’heure où les faits donnent chaque jour un peu plus raison à notre discours.
Rendez-vous le 20 mars. Nicolas Dupont-Aignan sera l’invité de la soirée électorale de France 3.
http://www.debout-la-republique.fr/Nicolas-Dupont-Aignan-soutient-les.html
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