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Sondages : à quand des règles claires ?
14/03/2011 11:20
La polémique sur la fiabilité des sondages a rebondi après la publication d'une étude de France-Soir attribuant 29% à DSK et annonçant une deuxième tour DSK-Sarkozy ou Aubry ou Hollande. Jérome Sainte Marie de CSA en a remis un couche contre Jean-Daniel Lévy de Harris Interactive. Et si les députés allaient jusqu'au bout de leur projet de loi ?
a semaine de polémique sur les sondages s'est terminée comme elle avait commencé : avec l'intervention de Jérome Sainte Marie à l'émission de Laurent Ruquier en position de chevalier blanc d'une profession qui n'inspire guère confiance. Et comme lundi sur i-télévision, Jérome Sainte Marie a dénoncé les méthodes du supposé mouton noir de la profression Jean-Daniel Lévy d'Harris Interactive, notamment pour n'avoir pas fait figurer Dominique Strauss-Kahn parmi les candidats testés. Le fait que, lundi le même institut Harris Interactive ait testé les candidatures Hollande et DSK n'a apparemment pas calmé le ressentiment de Sainte Marie envers son confrère, dont il remet en cause, de façon implicite cette fois-ci, la compétence.
C'est donc la première fois que des sondeurs s'écharpent publiquement. En réalité, ce débat, qui peut paraître un peu médiatique, n'est pas inutile. Mais il est souvent mal posé. On remet en cause le mode d'investigation (internet) alors qu'il s'est imposé ailleurs, notamment aux Etats-unis et qu'il présente d'autres avantages que son coup plus modique puisque les sondeurs nous jurent, la main sur le coeur, que nous mentons moins devant un écran d'ordinateur que devant un téléphone. Admettons.
On a accusé le Parisien d'avoir voulu « faire un coup » pour contrer le scoop de son concurent le Journal du Dimanche. Les dirigeants du quoitdien cherchaient certainement une idée pour damner le pion au JDD, mais ils ne l'avaient pas prémédité : c'est Jean-Daniel Lévy d'Harris Interactive, qui leur propose le sondage vendredi. Le Parisien l'accepte et le fait en lui-même est critiquable : le rédacteur en chef du Parisien comme le sondeur auraient dû penser que ce sondage tel quel n'était publiable sans avoir testé d'autres candidats socialistes et que la première place de Marine Le Pen serait contestée de ce fait.
Jean-Daniel Lévy répond qu'il était focalisé sur la percée de Marine Le Pen et n'a pas anticipé ce type de critique. Dont acte. Mais pourquoi le commanditaire du premier sondage lui-même ne comportait qu'une hypothèse Aubry ? Ne voulant donner l'identité de son client (ce qui se comprend), Jean-Daniel Lévy refuse d'expliquer ce point.
Du coup, une hypothèse peut être formulée : Harris Interactive a réalisé, dans la semaine du 28 février au 6 mars, un sondage sur les opinions des électeurs lepénistes pour l'hebdomadaire Valeurs Actuelles. Il fallait donc un filtre à partir d'un sondage sur les intentions de vote permettant d'identifier un corpus d'électeurs marinistes (427 dans le sondage Valeurs actuelles), auxquels l'institut et l'hebdomadaire ont posé une série de questions spécifiques. Du coup, Jean-Daniel Lévy se retrouve avec un sondage d'intentions de vote non exploitées. Il a donc pu le proposer au Parisien qui l'a publié. L'hypothèse se tient : pour l'hebdomadaire Valeurs Actuelles, qui voulait une étude sur les seuls électeurs lepénistes, tester plusieurs candidats socialistes ne présentait aucun intérêt. En revanche pour le Parisien-Dimanche publier un sondage mettant Marine Le Pen en pôle position était un très bon coup. L'hypothèse d'un seul terrain pour les deux sondages se tient et elle n'a rien d'infamant, au contraire puisqu'elle permettrait de démentir toute hypothèse de manipulation politique. Mais Jean-Daniel Lévy dément qu'il s'agit du même sondage sans pouvoir le prouver. En tout cas, on notera que les dates de terrains des deux études (celle du Parisien-Dimanche et de Valeurs actuelles) sont les mêmes.
Restent trois autres questions.
La première concerne l'écart entre l'intention de vote DSK dans le sondage Harris-Parisien publié mardi 8 mars (23%) et celle enregistrée dans le sondage IFOP publié le 10 mars dans France Soir (29%). Jean-Daniel Lévy émet deux hypothèses : soit celle d'une défaillance technique toujours possible; soit celle d'un vote « parapluie » des électeurs souhaitant empêcher la présence de Marine Le Pen au second tour. Cette dernière hypothèse est d'autant plus crédible que le deuxième sondage Harris-Le Parisien qui testait Hollande et DSK a été réalisé samedi 5 et dimanche 6 mars, alors que la polémique sur Marine Le Pen au second tour venait à peine de commencer. Quoiqu'il en soit le sondage IFOP-France-Soir n'invalide en rien la nouvelle essentielle apportée par les sondages d'Harris interactive : Marine Le Pen est au dessus de 20% et elle peut se qualifier pour le second tour.
Le deuxième problème posé par les sondages est l'identité des commanditaires. Jean-Daniel Lévy lui-même n'y est pas opposé Le projet de loi en discussion à l'Assemblée nationale propose que celle-ci doive obligatoirement être publique. Ce serait une précaution utile pour l'année qui vient où l'Elysée, Matignon, et les grands partis vont commander de multiples études qu'ils laisseront publier ou non selon que les résultats leur sont ou pas agréables.
Enfin, le troisième sujet de discorde, évoquée par Eric Naulleau et Eric Zemmour lors de l'émission « On n'est pas couché », et que Marianne a soulevé depuis des années, concerne les redressements. Les instituts ne veulent pas rendre publiques des méthodes qui relèvent selon eux de leur seul savoir faire. Ils ajoutent que leurs dites méthodes sont dûment contrôlées par la commission des sondages. Là encore, les élus du peuple souhaitent au contraire une explicitation des méthodes qui permettraient de comparer les études. Si la polémique du sondage Harris-Le Parisien pouvait relancer l'action législative et clarifier les règles du jeu avant l'a compétition qui s'annonce, elle n'aura pas été inutile, quelque pénible qu'elle ait été pour les professionnels du sondage.
Philippe Cohen - Marianne
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Pour un plan Marshall pour les pays arabes
14/03/2011 11:15
L’idée pourra sembler incongrue à un moment où les finances publiques de nos Etats sont lourdement questionnées par les marchés. Et si c’était au contraire ce dont avait besoin l’Europe pour sortir la crise par le haut, et surtout un moyen d’aider la transition démocratique des pays arabes ?
Le précédent de l’Europe de l’Est
Bien sûr, nous avons fini par accepter les anciens pays d’Europe d’Est au sein de l’Union Européenne en 2004. Mais outre qu’ils ont attendu pendant plus de dix ans, nous leur avons surtout imposé une transition économique brutale. Comme le rapportent Jacques Sapir ou Joseph Stiglitz, le PIB de la Russie et de l’Ukraine a chuté de moitié pendant les années 1990, provoquant envolée du chômage, effondrement du pouvoir d’achat et même baisse de l’espérance de vie !
Les potions amères du consensus de Washington, déjà administrée par le FMI, ont imposé une libéralisation sauvage dont les bénéfices sont allés à une poignée d’oligarques, laissant le peuple souffrir pendant des années avant que la croissance ne reparte. Dans ces pays, la démocratie a rimé avec régression sociale. Pas étonnant que de nombreux peuples se tournent aujourd’hui vers des autocrates tant nous avons contribué à dévaloriser l’idée même de démocratie.
Au début des années 1990, au lieu de faire l’euro, à l’exemple des Etats-Unis au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, l’Europe aurait été mieux inspirée de proposer aux pays qui se libéraient du joug communiste un grand plan Marshall visant à les aider dans cette transition économique. Ainsi, nous aurions tissé des liens beaucoup plus solides avec les pays de l’Est, qui auraient été accompagnés au lieu d’être jetés sans ménagement dans le grand bain de l’économie mondialisée.
Le paysage européen en aurait été profondément transformé. La démocratie puissamment ancrée dans des pays où la liberté serait allée de pair avec le progrès et non avec la jungle. La Russie serait devenue un partenaire de l’Union Européenne, ses anciens satellites n’auraient pas regardé vers Washington pour leur sécurité, mais seulement vers cette Europe, qui les aurait accompagnés et aidés dans leur transition économique. Voilà ce qu’aurait pu être un beau projet européen.
Une nouvelle chance historique
On dit que l’histoire ne repasse jamais les plats une seconde fois. Pourtant, ici, c’est à nouveau le cas. Malheureusement, il y a fort à parier que cette Europe ne sera pas mieux équipée que celle de Maastricht pour aider les peuples qui se libèrent. Comme le montre Hervé Nathan, le sommet européen a encore débouché sur un robinet d’eau tiède totalement inutile. Plus nous nous mettons ensemble, plus nous semblons impuissants et incapables de faire quoique ce soit.
Certes, la précipitation de Nicolas Sarkozy n’a sans doute pas aidé, mais cela montre aussi fois que cette structure européenne, loin de permettre l’action, l’entrave, sauf quand il s’agit d’augmenter ses pouvoirs, de sauver les banques ou d’imposer l’austérité. Pourtant, quel beau projet européen pourrions-nous construire en tendant la main aux pays arabes qui se libèrent en leur proposant un nouveau plan Marshall pour que démocratie rime chez eux avec progrès économique !
En effet, les révolutions laissent souvent les pays affaiblis. Et cela est d’autant plus gênant que les troubles initiaux ont souvent été provoqués par des difficultés économiques, qui se retrouvent donc encore accentuées par les révoltes populaires qui désorganisent les pays. Il est donc crucial, au moment où la démocratie fait ses premiers pas, d’accompagner ces pays dans leur transition. Sans aide, il ne faudra pas s’étonner si l’islamisme ou l’autoritarisme finissent par fleurir.
Las, cette Europe ne se préoccupe que de sauver son petit monstre monétaire, l’euro, et de toujours amasser davantage de pouvoir en déshabillant les États Nations. Pourtant, l’Europe, ce pourrait aussi être un beau projet, généreux et tourné vers les peuples qui se libèrent. Il ne faut pas rêver.
Laurent Pinsolle
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
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Les propositions hors-la-loi de Nicolas Sarkozy
14/03/2011 11:06
Quand Monsieur Sarkozy propose aux membres de l’Union européenne des frappes ciblées contre la Lybie il entre en guerre contre un pays qui ne menace aucun état membre de la communauté internationale.
Si l’article 15 de la constitution fait du Président de la République le Chef des armées dans cette affaire, Monsieur Sarkozy n’en contrevient pas moins à la Constitution, notamment aux articles :
20 : « Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation. Il dispose de l’administration et de la force armée. »,
21 : « Le Premier ministre dirige l’action du Gouvernement. Il est responsable de la Défense nationale. »
et 35 de celle-ci : « La déclaration de guerre est autorisée par le Parlement. ».
Depuis quand un chef d’armée, à la disposition du Gouvernement, est-il habilité à engager un conflit avec une puissance étrangère sans l’aval du premier Ministre et la décision du Parlement ?
Depuis quand le mandat du Président de la République, défini au titre 2 de la Constitution et principalement à l’article 5 :
« Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État. Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités. »
légitime-t-il Monsieur Sarkozy à se substituer au Gouvernement et au Parlement, et, à faire fi des traités internationaux dont il est garant du respect ?
Une telle intervention ne bouleverse-t-elle pas le fonctionnement régulier des pouvoirs publics dont il est l’arbitre ?
Pour mémoire, aucun traité ou charte, signé par la France, ne lui permet d’intervenir militairement pour régler les conflits intérieurs d’un autre état.
La Charte des nations unies, définit l’objet de cette institution aux articles :
-1.1 : « Les buts des Nations Unies sont les suivants :
1. Maintenir la paix et la sécurité internationales et à cette fin : prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d'écarter les menaces à la paix et de réprimer tout acte d'agression ou autre rupture de la paix, et réaliser, par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et du droit international, l'ajustement ou le règlement de différends ou de situations, de caractère international, susceptibles de mener à une rupture de la paix. »
et 2.7 : « Aucune disposition de la présente Charte n'autorise les Nations Unies à intervenir dans des affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d'un Etat ni n'oblige les Membres à soumettre des affaires de ce genre à une procédure de règlement aux termes de la présente Charte ; toutefois, ce principe ne porte en rien atteinte à l'application des mesures de coercition prévues au Chapitre VII. »
Le Traité de l’Atlantique Nord précise dès l’article 1 :
« Les parties s'engagent, ainsi qu'il est stipulé dans la Charte des Nations Unies, à régler par des moyens pacifiques tous différends internationaux dans lesquels elles pourraient être impliquées, de telle manière que la paix et la sécurité internationales, ainsi que la justice, ne soient pas mises en danger, et à s'abstenir dans leurs relations internationales de recourir à la menace ou à l'emploi de la force de toute manière incompatible avec les buts des Nations Unies. »
Le traité de Lisbonne établit à l’article 28A du TUE :
« 1. La politique de sécurité et de défense commune fait partie intégrante de la politique étrangère et de sécurité commune. Elle assure à l'Union une capacité opérationnelle s'appuyant sur des moyens civils et militaires. L'Union peut y avoir recours dans des missions en dehors de l'Union afin d'assurer le maintien de la paix, la prévention des conflits et le renforcement de la sécurité internationale conformément aux principes de la charte des Nations unies. L'exécution de ces tâches repose sur les capacités fournies par les États membres.
2. La politique de sécurité et de défense commune inclut la définition progressive d'une politique de défense commune de l'Union. Elle conduira à une défense commune, dès lors que le Conseil européen, statuant à l'unanimité, en aura décidé ainsi. Il recommande, dans ce cas, aux États membres d'adopter une décision dans ce sens conformément à leurs règles constitutionnelles respectives. »
Avec une telle proposition Monsieur Sarkozy sort du cadre de sa mission et des attributions de son mandat. Il ne respecte ni les engagements de la France ni les siens et encore moins notre Constitution. Non seulement il ne dispose d’aucune légitimation ou mandat pour proposer de telles attaques et faire courir de telles menaces mais celles-ci s’opposent aux traités et chartes adoptés par la France.
Ciblées ou non, de telles frappes sont totalement illégales. Elles n’assurent nullement la sécurité des ressortissants de l’Union. Ils ont été évacués ou ont décidé en pleine connaissance de cause de rester en Libye. Les droits de l’homme évoqués par celui qui, ignorant sa mission de veiller au respect de la Constitution, les a bafoués à l’occasion d’opérations anti-Roms ciblées au mépris du droit international, européen et français, ne justifient une telle intervention militaire.
Au demeurant, la publication le 10 03 2011 à 23H16 par Reuters de la lettre commune Sarkozy Cameron prônant une résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU est l’évidence même des effets de manche inutiles tenus. Une telle résolution ne peut, juridiquement, prévoir le viol de la souveraineté territoriale, aérienne et maritime de l’état libyen sans enfreindre la Charte des Nations Unies. L’ONU n’est pas le gendarme de la Planète. Il n’est pas compétent pour régler les conflits internes d’un état.
Mais voilà selon Le Point.fr du 11 03 2011 : « La France et la Grande-Bretagne sont disposées à participer à des frappes "ciblées" contre les forces du régime de Muammar Kadhafi si ces dernières font notamment usage "d'armes chimiques" contre la population, a affirmé vendredi le président Nicolas Sarkozy à la sortie de la réunion des dirigeants des 27 pays de l'Union européenne à Bruxelles pour discuter du conflit libyen. »
Quant à « la création de zones humanitaires en Afrique du Nord pour accueillir les déplacés », un euphémisme pour camps de rétention,proposée lors de son arrivée à Bruxelles, elle concerne au premier chef les pays d’Afrique du Nord. Ces états jouissent d’une souveraineté sur laquelle Monsieur Sarkozy ne saurait empiéter. Non content - le cas du colonel libyen l’a montré - il est plus aisé de circonvenir avec les fonds de l’U.E. un prétendu dictateur de jouer, au mépris des droits de l’homme, le rempart de l’occident qu’un état démocratique. Dans ce domaine la France qui n’est pas le champion de la zone humanitaire d’accueil à voir la précarité de l’accueil des « Gens du voyage » et la situation des sans- abris locaux, aura bien du mal à convaincre Algérie, Maroc, Egypte et Tunisie d’accepter ce rôle.
Ici, il est patent que les ambitions démesurées de celui qui, peinant à définir identité nationale et laïcité, rêve de présider l'Union pour la Méditerranée, représentent un grave danger pour la France, la communauté internationale et la paix. Quoi en qu’il en soit l’agressivité diplomatique de Monsieur Sarkozy (frappes ciblées et reconnaissance du CNT libyen pour seul représentant du peuple) s’est heurtée à une fin de non-recevoir de ses collègues européens et a l’irritation de la chancelière Merkel qui n’apprécie pas le cavalier seul du locataire de l’Elysée empressé à reconnaître le CNT pour seul représentant du peuple libyen. A ce sujet, elle a précisé que si elle acceptait de parler avec et de s'informer auprès d'un tel interlocuteur : ce n'était nullement la reconnaissance de sa représentativité.A la veille du G 20 le Président bling-bling de la cérémonie est dépassé par les évènements, les sondages en baisse et les utopies évanescentes. Epris d'un élan soudain pour le peuple libyen libre et ses puits de pétrole, voilà le nabab qui oublie, comme son soutien indefectible à Moubarak et Ben Ali, son souhait de vendre une centrale nucléaire à Mon colonel. Ironie de l'histoire. les propositions de frappes illégales et de création de zones humanitaires pour les déplacés de Monsieur Sarkozy, nuisent plus à la France qu’au colonel libyen.
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UN SALE AIR FLOTTE SUR LES SOMMETS EUROPÉENS DE MARS...
14/03/2011 10:57
Voici un billet d'humeur (massacrante) pour toute utilisation et toute rediffusion que vous jugerez judicieux d'en faire.
Nous accédons bien volontiers à cette demande.
Par Alain Gély, diffusé par le Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP).
Un sommet des chefs d’État et de gouvernement « sur le pacte de compétitivité » est prévu le 11 mars 2011. Il sera suivi d’un conseil européen qui serait « avancé aux 24 et 25 mars » (il était prévu le 9 avril... Pourquoi tant de hâte ?).
En quoi réside ce prétendu pacte de compétitivité ? En un programme d’investissement, de recherche ? En une politique de réindustrialisation, fondée sur le financement de l’activité productive ? En une libération des services publics, dont le rôle décisif – entre autres – dans le bon fonctionnement de l’économie est bien établi ? En une diminution drastique des « coûts du capital » (dont les dividendes versés aux actionnaires) qui pèsent lourdement sur les finances des entreprises et leur compétitivité ? En une politique de change qui ramènerait l’euro à une parité équilibrée par rapport au dollar et à d’autres monnaies dont la livre sterling ? En une augmentation des salaires pour accompagner une amélioration de la productivité et fournir des débouchés aux entreprises françaises et européennes ? En une politique commerciale qui renouerait avec les principes de la Charte de La Havane (cf par exemple le site de la Documentation française et le texte du M’PEP : Sortir de l’Organisation mondiale du commerce et promouvoir la Charte de La Havane) ?
Évidemment, non !
L’ennemi de la compétitivité, selon nos prévisibles oligarques européens, ce sont classiquement les salaires (pas leurs salaires, mais les autres salaires) !
Leur projet peut se résumer en quelques phrases (désolé pour la langue de bois) :
« Les salaires devraient refléter rapidement et correctement la productivité du travail et assurer la position concurrentielle de l’Union européenne vis-à-vis du reste du monde ainsi qu’à l’intérieur de l’UE et des États membres. Pour les pays fortement endettés, il devrait y avoir une modération stricte et prolongée de salaires. » Rien que de très classique, dira-t-on, de la part de la commission européenne ? Eh bien non ! La créativité régressive de nos eurocrates se déploie sur de nouveaux terrains :
* la direction générale des affaires économiques et financières aurait le pouvoir d’intervenir directement dans chaque pays sur ces questions ; * la non application des exigences entraînerait des amendes pour les pays concernés.
Incapables, soi-disant, de progresser vers une harmonisation fiscale, de lutter contre le dumping fiscal, social et environnemental de certaines entreprises européennes, les eurocrates s’essaient à l’ingérence. On se croirait au FMI. Il y aurait par exemple, si on comprend bien, un droit de véto sur l’augmentation du Smic, sur les salaires des fonctionnaires, et même, le comble, des amendes pour les pays qui sont déjà endettés. Un moyen astucieux, pour les désendetter, que de leur infliger des pénalités !
Augmenter les salaires serait « la dernière bêtise à faire » en Europe et nuirait à la réduction du chômage, a estimé, dimanche 20 février, le président de la BCE Jean-Claude Trichet. (...) L’inflation est « un impôt sur les plus pauvres et les plus démunis qui sont les moins protégés » (source AFP). Quelle duplicité ! Geler, voire diminuer le Smic, les salaires des fonctionnaires et les autres salaires ainsi par ailleurs que les pensions et des minima sociaux aurait pour vertueux objectif fondamental de préserver le pouvoir d’achat des pauvres et des plus démunis contre l’inflation que leur amélioration générerait. Faut-il commenter ?
Rappelons incidemment que le salaire de base de Jean-Claude Trichet était en 2007 de 345.252 euros, non compris l’avantage que constitue sa résidence de fonction (communiqué de la Banque centrale européenne du 7 mars 2008). Cela représentait 28.771 € par mois, soit 23 Smic de juillet 2007. Il est vrai que c’est peu par rapport aux revenus de ceux dont M. Trichet a pour mission de promouvoir les intérêts. Ainsi, les revenus de Michel Pébereau, PDG de BNP Paribas à l’époque et toujours dirigeant occulte du libéralisme financier, se seraient élevés à 4,8 millions d’euros en 2006, soit 398 années de Smic ou encore une bonne quinzaine de trichets (source : Capital, n°194, novembre 2007). Il est vrai que c’est « encore plus peu » par rapport aux milliards – et non plus millions – d’euros accumulés par « le niveau du dessus », où résident les vrais employeurs de MM. Pébereau, Trichet et Sarkozy. Faut-il commenter ?
Question :
* en maintenant l’euro à un niveau de surévaluation démentiel, destructeur de l’industrie, sous prétexte de lutter contre l’inflation ; * en (s’)interdisant toute politique monétaire active pour l’emploi et l’investissement ; * en s’opposant, en réalité, à toute politique de croissance des salaires et de la productivité...
… M. Trichet et la Commission européenne ne figurent-ils pas parmi les pires ennemis de la « compétitivité » des entreprises européennes que l’on prétend par ailleurs vouloir restaurer en cognant sur les salaires et en rognant les services publics ? Poser la question, c’est y répondre.
Par Voltaire République
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Faire le jeu du FN
14/03/2011 10:46
Dans Marianne, cette semaine, Jacques Julliard démonte plaisamment le dernier petit jeu des grands enfants de gauche et de droite. « Vous faites le jeu du FN » — ainsi s’intitule le nouveau divertissement des élites auto-proclamées. « Que vous soyez pour la hausse ou la baisse des impôts, persifle l’éditorialiste, pour la conservation des cornichons dans le gros sel ou dans le vinaigre, votre compte est bon : Vous faites le jeu du FN ! »
Moi que Pierre Frackowiak, ex-fidèle de Sainte Ségolène, avait jadis accusé de « penser brun », je dois être expert ès FN — peut-être même, comme Monsieur Jourdain, fais-je son jeu sans le savoir. Voyons voir…
Quand, par exemple, je m’inquiète de l’appauvrissement des programmes scolaires, depuis vingt ans, je fais probablement le jeu du FN — et de SOS-Education. Quand je dénonce la collusion objective des pédagos et des libéraux, tous favorables à l’éclatement du service public d’éducation et à l’autonomie des établissements, ce qui revient au même, je fais certainement le jeu du FN — et de la Fondation pour l’Ecole. Quand je déplore la substitution, à l’ambition de transmettre des savoirs, de la constitution de savoir-faire (le socle !) et de savoir-être (tous citoyens !), je fais toujours le jeu du FN.
Dire la vérité, voilà qui fait le jeu du FN…
En attendant (peut-être la semaine prochaine) que Marianne publie un vrai programme sur « Pourquoi nous nous battons » et propose, entre autres, quelques pistes pour refonder l’Ecole de la République, je vais mettre les points sur les « i » de « crétins », « imbéciles » et « pauvres tipes » (ortogrtaf modernisée, modèle Meirieu, Dubet, Antibi et alii, juin 2013). En m’efforçant de n’oublier personne.
Alléger les programmes : ça oui, ça fait le jeu du FN — parce que seuls des savoirs savants sont porteurs de Lumières, et que seules les Lumières peuvent venir à bout de tous les obscurantismes. Inclure l’étude du Monomotapa, le Grand Zimbabwe des XVème-XVIIème siècle, sous prétexte de diversité, renoncer parallèlement à Louis XIV et à Napoléon, et refuser cette chronologie nationale d’où sont sorties la Révolution et la République, c’est faire le jeu du FN — et de tous ceux qui, du coup, prennent à témoin parents et grands-parents de la mainmise du politiquement correct sur une Ecole livrée aux barbares. N’est-il pas significatif qu’un parti qui a si longtemps daubé sur la Gueuse se saisisse aussi facilement des revendications républicaines ? Mais c’est que l’idée même de République a été récusée, au nom des « cultures plurielles », par trois décennies de bonnes intentions létales. C’est l’ignorance soigneusement enseignée par les idéologues post-bourdieusiens qui fait le jeu du FN. Du coup, le voici qui surfe gentiment sur ce qui le révulsait la veille : rien d’étonnant quand on voit d’où arrivent les nouveaux conseillers — fort habiles — de sa nouvelle présidente. Après la Chambre bleu-horizon, la Chambre bleu-Marine ?
Cette passion de la démocratie directe qui anime les pédagos et qui génère (voir Allègre et son « CAPES départementalisé » (1)) cet éparpillement de la décision, cette dissociation de la France écolière entre lycées « classiques » et zones expérimentales — les classes dominantes dans les uns, les employés prolétarisés dans les autres, et chacun à sa place — fabriquant effectivement une Ecole à deux vitesses, oui, voilà ce qui fait le jeu du FN. Oui, voilà un parti dont le programme éducatif est étique (2), dont la seule ligne permanente est le passage au « chèque-éducation », qui s’il était imposé sonnerait le glas de l’Ecole et de la République, un parti qui n’a jamais aimé l’Etat ni le jacobinisme, et qui s’habille désormais habilement de tout ce que refuse la Gauche, (empêtrée dans un égalitarisme de bazar, un anti-élitisme fourrier d’inégalités de fond), et de tout ce que détruit la Droite, obsédée par le tiroir-caisse.
Quant au « modèle européen » prôné par les uns comme par les autres — conformité au protocole de Lisbonne ou obsession du « modèle finlandais » —, il fait le jeu du FN, qui joue à merveille la carte du repli identitaire, en ces temps de crise où l’Europe, c’est la Grèce au tapis, l’Irlande sur la paille et l’Espagne aux Chinois.
Oui, l’obsession égalitariste, la politique des ZEP, la haine de l’élitisme républicain, voilà ce qui fait le jeu du FN, fort habile à mixer la haine des immigrés (hier responsables du chômage, et aujourd’hui accusés indistinctement de faire baisser le niveau, alimenter la violence et détruire les valeurs), la peur du futur, et les nostalgies passéistes qui lui permettent de soutenir les projets 100% chrétiens d’écoles « différentes » à financement privé — loin, très loin du 93 et des Quartiers Nord.
L’Ecole regorge pourtant de bonnes volontés et de vraies compétences. Les partis eux-mêmes n’en manquent pas — mais voilà, nous n’avons droit qu’à Bruno Julliard !
Je rêve d’un grand rassemblement des bonnes volontés qui regrouperait chevènementistes, souverainistes, socialistes intelligents, centristes lucides, et qui s’attacherait à redessiner une Ecole de la république digne des défis à venir. Il est plus que temps d’aller au front unis contre le Front, et contre tous les facteurs de division et d’égoïsme, les petites ambitions des uns et les gros coups de bluff des autres.
Que, dans une telle urgence, le PS se gratte le génitoire droit en se demandant où est passé celui de gauche, perdu depuis 2002, c’est hallucinant — et ça, ça fait le jeu du FN. « Démocratie ! », beuglent-ils, en préparant une « primaire » qui leur fait perdre toute cohésion, sans compter six mois de luttes et de propositions concrètes. À quoi bon d’ailleurs une primaire alors qu’il est évident, sondage après sondage, que Dominique Strauss-Kahn, quoi que nous pensions de la politique du FMI, est le mieux en mesure de l’emporter sur une droite décomposée et une extrême-droite décomplexée ? Voilà, faisons un rêve… Rêvons d’une coalition élargie où Hollande, Chevènement, Villepin, Hollande, Bayrou et Dupont-Aignan auraient leur place — même Mélenchon, s’il y tient, dans le rôle du Schtroumpf grognon. Une concordance de républicains, qui seule sauvera l’Ecole des forces centrifuges qui la menacent aujourd’hui : ceux qui ont concocté l’actuel programme Education du PS, le SGEN, la Rue de Grenelle saisie par le débauchage, les Verts pâles et les verts-de-gris.
Jean-Paul Brighelli
http://bonnetdane.midiblogs.com/
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