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L’euro, les banquiers et la mondialisation : l’arnaque du siècle !
09/03/2011 18:49
Chère amie, cher compagnon,
C’est avec émotion que je vous annonce en avant-première la sortie de mon prochain livre le 31 mars aux éditions du Rocher - L’euro, les banquiers et la mondialisation : l’arnaque du siècle.
Une sincère émotion, car je vous promets que cet ouvrage sera à l’origine d’une onde de choc importante. En effet, pour tous ceux qui aiment leur patrie comme on aime sa famille, je veux que ce livre soit la référence de l’année 2011.
L’arnaque du siècle est jusqu’à présent mon livre le plus abouti, c’est-à-dire celui qui - je le crois - synthétise le mieux les raisons profondes de notre combat pour une certaine idée de la France.
A travers le symbole de la sortie de l’euro, j’y fais des révélations surprenantes sur la façon dont le système bancaire se sert de l’Union Européenne pour nous imposer un véritable racket organisé, et je vous explique comment notre classe politique a sacrifié l’Europe sur l’autel d’intérêts pour le moins ambigus.
Je raconte également des anecdotes stupéfiantes sur le personnel politique français et la façon dont ils se sont couchés pour des intérêts qui ne sont pas les nôtres. Je suis ainsi le premier député à révéler le scandale de l’affaire France Trésor !
Je donne enfin les clés du sursaut pour la France et délivre un mode d’emploi de la sortie de crise. Car je veux continuer de porter un message d’espérance : la sortie de l’euro est en effet une occasion unique pour les Français de retrouver l’usage de leur liberté, de renouer avec un projet politique enfin tourné vers la croissance et de bâtir une vraie Europe des nations.
Vous pouvez vous procurez L’arnaque du siècle sur les sites de ventes en ligne dès maintenant, ou bien plutôt le réserver auprès de votre libraire de quartier dès aujourd’hui.
De notre capacité à vendre un maximum d’exemplaires avant la date de sortie dépend la future médiatisation de cet ouvrage, et donc la diffusion de nos idées dans toute la France.
Je compte sur vous pour en procurer plusieurs et les revendre (ou les offrir !) autour de vous.
Je vous laisse découvrir la couverture et la 4ème de couverture de L’arnaque du siècle !
Très fidèlement,
Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République.
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Du discours aux actes
09/03/2011 18:45
Avec une constance qui n’a guère de précédent dans l’histoire politique de la République, Nicolas Sarkozy vient à nouveau de célébrer « l’héritage chrétien de la France », en plaçant son propos dans une perspective résolument culturelle.
« La protection de notre patrimoine est un devoir politique car c’est lui, notre patrimoine architectural, artistique, qui inscrit notre pays dans le « temps long » d’une histoire multi séculaire. Ne pas s’occuper du patrimoine, c’est trahir l’histoire d’un pays. Protéger notre patrimoine c’est protéger l’héritage de la France, c’est défendre les signes les plus tangibles de notre identité». En rajoutant que « la chrétienté nous a laissé un magnifique héritage de civilisation et de culture », Nicolas Sarkozy a tenu de belles et fortes paroles, le 3 mars 2011, sous les vénérables voûtes de la cathédrale du Puy-en-Velay (Haute-Loire), haut lieu du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle.
Avec cette visite éminemment symbolique, le chef de l’Etat entend à coup sûr donner le coup d’envoi d’une tournée que le conduira, ces prochains mois, à arpenter les hauts lieux de la mémoire de la France. Aux yeux de bien des Français, le thème de la mémoire de la France est indissociable du débat sur l’identité nationale qui a suscité naguère tant de polémiques, et chacun pressent, sous cet angle, l’importance politique que revêtira, à l’approche du scrutin présidentiel, la question de la sauvegarde du patrimoine historique de notre pays.
Défendant son bilan, l’actuel hôte de l’Elysée a rappelé que « le budget de restauration des monuments historiques a atteint en 2008 le montant historique de 380 millions d’Euros, et de 400 millions l’année dernière » ; « le Plan de Relance qu’a adopté le gouvernement a permis la réouverture de chantiers de restauration qui avaient été abandonnés, laissant les plus beau fleurons de notre patrimoine architectural se détériorer inexorablement » a-t-il ajouté.
Nicolas Sarkozy a insisté sans détour sur l’un des ressorts idéologiques qui anime la politique de l’Etat en ce domaine : « C’est ainsi qu’entre 2009 et 2010, 47 des 86 cathédrales appartenant à l’État ont bénéficié d’une opération de restauration. Dès cette année d’autres chantiers majeurs seront ouverts, comme celui de l’abbaye de Clairvaux, autre lieu exceptionnel et témoignage vivant de l’apport de la Chrétienté à notre civilisation. En disant cela je ne fais simplement que rappeler une évidence : l’apport de la chrétienté à notre civilisation….. ».
Quoique non dénué d’arrière-pensées électoralistes, le discours du Puy-en-Velay ne serait-il pas fondateur d’une prise de conscience bienvenue de l’urgence qui s’imposerait désormais aux pouvoirs publics, celle de préserver résolument notre patrimoine historique et d’en valoriser les richesses culturelles autant que les atouts économiques ?
Chacun aimerait l’espérer. Sans grande conviction toutefois. A bien mesurer la consistance des ambitions présidentielles à l’aune des réalités quotidiennes, il y a loin malheureusement de la coupe aux lèvres : que penser en effet, parmi maints exemples récents, du scandale de la restitution des manuscrits coréens ou de l’accablante affaire de l’hôtel de la Marine !
En vérité, Nicolas Sarkozy ne peut plus se contenter d’improviser, comme à son habitude, une politique de sauvetage du patrimoine monumental en multipliant opportunément les effets d’annonce, hier à Vézelay, aujourd’hui au Puy-en-Velay, pas plus qu’il ne peut davantage abuser les Français en ‘‘recyclant’’, sous couvert du Plan national de Relance, des opérations éparses de sauvetage qui avaient été naguère programmées ici ou là par le ministère de la Culture sans la moindre vision stratégique d’ensemble.
La gravité de la situation impose des choix décisifs. Les Français n’accorderont demain crédit au chef de l’Etat de sa volonté alléguée de protéger sincèrement le patrimoine historique de la France que lorsque les services de l’Etat se mobiliseront véritablement en faveur d’un vaste programme d’action pluriannuel doté d’engagements financiers significatifs et contraignants.
De ce point de vue, quoi de plus emblématique de l’incurie des pouvoirs publics en matière culturelle que l’état d’abandon durable dans lequel est dramatiquement plongé la nécropole des rois de France, au grand dam de l’UNESCO ?
Cette situation scandaleuse, Montjoie Saint-Denis la dénonce avec force. Œuvrant inlassablement à la sauvegarde du site légendaire abrité dans les murs de la basilique de Saint-Denis, cette association attendait, confiante, une réponse à sa supplique adressée au chef de l’Etat, le 19 décembre 2010 : aux termes de cette lettre ouverte, il s’agissait ni plus ni moins, pour Montjoie Saint-Denis, que de mobiliser énergiquement les moyens de l’Etat pour sauver ce lieu qui symbolise, plus que tout autre, l’héritage indivis de l’Histoire de France.
Par courrier du 24 février 2011, le chef de l’Etat vient d’y donner suite, sous la plume de son chef de cabinet. Pour encourageante qu’elle soit, la réaction du chef de l’Etat est toutefois notoirement insuffisante au regard de ses ambitions qu’il ne cesse d’afficher en matière culturelle : certes, Nicolas Sarkozy prend le soin de mettre en avant son « engagement en faveur de la mise en valeur et de la transmission aux générations futures du patrimoine culturel d’hier et d’aujourd’hui ». Assurément, il est tout aussi louable d’avoir « consacré à la restauration des monuments historiques et, parmi eux, de plus de quarante cathédrales, une partie des crédits du Plan de Relance», mais la réponse donnée en pratique par les services de la rue de Valois au défi immense de la restauration de la nécropole royale n’est en rien satisfaisante, à en juger en vérité par l’état sinistré de ce site qui se dégrade d’année en année dans l’indifférence des Français.
Le ministère de la Culture est saisi de l’initiative de Montjoie Saint-Denis, nous assure le chef de l’Etat. Fort bien, mais nos compatriotes comme tous ceux qui, hors de nos frontières, demeurent pareillement attachés au rayonnement de ce lieu majeur de la mémoire de la France, attendent en réalité des pouvoirs publics des résultats tangibles qui tardent malheureusement à se concrétiser, en dépit des discours lénifiants.
Voici tout juste cent ans, Maurice Barrès montait à la tribune de la Chambre des Députés et haranguait ses collègues parlementaires avec un succès inattendu ; au lendemain du douloureux vote sur la séparation des églises et de l’Etat, le député de Paris sonnait alors le tocsin et alertait le pays au sujet de la situation alarmante des églises de France. De cette mobilisation inédite de l’opinion publique en faveur du patrimoine religieux de la France, naîtra un ouvrage majeur publié par l’auteur de la Colline inspirée, à la veille de la Première Guerre mondiale : La Grande Pitié des églises de France.
Un siècle plus tard, les défis ne sont pas moindres, à ceci près que la France contemporaine qui se doit de les affronter à présent n’est plus tout à fait cette France puissante qui, au début du XXème siècle, pouvait encore s’appuyer lucidement sur les ressources de son génie propre. Devant pareil constat, faut-il pour autant baisser les bras ? Certes, non !
Du discours aux actes, Nicolas Sarkozy est aujourd’hui au rendez-vous de l’Histoire ; pas de celle qui, au fil des contingences électorales, doit petitement s’écrire dans quatorze mois ….
Karim Ouchikh
http://www.gaullisme.fr/?p=12974
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La Chine repousse ses frontières dans l'indifférence générale
09/03/2011 18:40
L'information est passée inaperçue mais au début de l'année 2011 la Chine s'est emparé d'1% des terres du Tadjikistan réglant un conflit frontalier vieux de 130 ans. Pékin entreprend depuis 20 ans de régler ses contentieux territoriaux pour mieux se protéger et étendre d'autant ses zones d'influence commerciales, militaires et diplomatiques.
La Chine sort de ses frontières. Au sens figuré. La presse déborde d’articles sur l’expansion économique chinoise, sa montée en puissance fulgurante, la multiplication des acquisitions partout dans le monde par ses fonds souverains ou grands groupes dans le pétrole, les ressources naturelles, l’immobilier, le secteur financier, jusqu’aux installations portuaires avec le Port du Pirée…
Au sens propre aussi. La Chine a faim de territoires, soif de repousser les limites de ses frontières, de déplacer toujours un peu plus loin la Muraille de Chine. Premières victimes, ses voisins évidemment. Le « petit » Tadjikistan qui partage quelques centaines de kilomètres de frontières avec l’Empire du Milieu a ainsi cédé 1122 km2 de son territoire à la Chine en janvier dernier, mettant fin à un long conflit qui remonte à 1884 lorsque le pays faisait partie de la Russie tsariste. Mille kilomètres, c’est peu. Certes. Mais c’est déjà beaucoup : presque 1% de sa superficie pour un territoire 5 fois plus petit que la France. Aucun des deux pays n'a souhaité communiquer le chiffre des populations concernées. Le Tadjikistan n’a guère eu le choix et se sort plutôt bien des négociations : l’ogre chinois réclamait 28.000 km2, ce qui aurait amputé le pays du quart de sa superficie !
« Selon la Constitution, notre territoire national est indivisible » a dénoncé l'opposition tadjike islamique, qui estime que ce transfert représentait une défaite pour la diplomatie nationale.
En retour, le Tadjikistan bénéficierait « de crédits privilégiés et autres aides financières ». Une coopération dont la république tadjike estime ne pas pouvoir se passer afin d’assurer la stabilité et la sécurité de ses frontières à long terme. La Chine est, par ailleurs, le plus grand investisseur dans l'économie tadjike, en particulier dans les secteurs de l'énergie et des infrastructures. Goutte d’eau dans un océan de territoires, le Tadjikistan n’en recèle pas moins des enjeux stratégiques et symboliques pour les Chinois. En 1998 et 1999, la Chine avait récupéré 1000 km2 de territoires comprenant une rivière et une mine d’or. Avec le haut plateau du Pamir, l’empire du Milieu entendait, cette fois, récupérer des territoires sur lesquelles, elle estime avoir des droits historiques, en raison de la présence de stèles et de tombes chinoises.
Difficile pour ne pas dire impossible de répertorier tous les contentieux territoriaux que la Chine tente de régler pacifiquement, depuis 20 ans, avec ses 14 voisins. Une démarche de « statu quo territorial, condition de l’influence au-delà » selon le géographe Michel Foucher qui l'explique dans La bataille des cartes.
Quand Mao annonçait une facture territoriale salée
Statu quo, certes. Pour autant Pékin, n’a pas renoncé à ses desseins historiques. Ainsi à brève échéance, écrit toujours Michel Foucher, « le régime entend assimiler définitivement les étendues occidentales de son territoire. Siniser, équiper, contrôler, désenclaver, intégrer le vaste Xinjiang ». Voie d’accès à l’Asie centrale, cette région non chinoise annexée en 1884, connu autrefois sous le nom de Turkestan oriental fut rebaptisé à bon escient sous le nom de Xinjiang, littéralement « nouvelle frontière ».
La Russie est également un « client » privilégié. Malgré la signature d’un traité de bon voisinage entre Jiang Zemin et Vladimir Poutine en juillet 2001, la Chine continue à faire des yeux doux à sa poupée russe. Et de quelle manière. Station Terminus du Transsibérien, depuis toujours la Chine rêve de Vladivostok. Ironie de l’histoire, en 2009, un comité d’experts russe proposait à la Chine de lui louer le quartier…Lénine pour y installer l’administration de la ville d’Harbin. Une concession de 75 ans pour la modique somme de 150 milliards de roubles, soit près de 3 milliards d’euros, ce qui représente plusieurs fois le budget de la ville. Une somme rondelette qui aurait permis à Moscou de maintenir en état la flotte pacifique de cette base militaire.
Face aux réactions hostiles de la population, la ville a rapidement nié l’existence d’un tel projet. Il n’empêche, les observateurs russes affirment que malgré le traité de bon voisinage, Pékin « a renoué avec un programme destiné à récupérer des terres qui se trouvent sous juridiction russe. Les manuels scolaires parlent de territoires pris par la Russie au XIXe siècle et de dignité nationale bafouée. Les villes proches de la frontière ouvrent des musées exposant des copies de traités et d'accords, d'anciennes cartes de géographie, des chroniques historiques dont il découle que les Russes vivent sur des terres chinoises » écrivait en septembre 2009 un journal moscovite. Evoquant les territoires perdus par la Chine au profit de la Russie au 19è siècle, Mao avait été clair : « Nous n’avons pas encore présenté la note sur ce chapitre » avait prévenu le Grand Timonier. L’empire chinois s’étendait alors sur 12 millions de km2. Le territoire actuel ne couvre que 9,6 millions de km2.
Un grignotage territorial lent mais précieux
Zones contestées à la frontière sino-soviétique en 1969 (cc wikimedia commons)
Grignotage territorial en Asie centrale, politique de migrations en Asie du sud-est, soft-power ailleurs, l’addition arrive doucement. La Russie et ses anciens satellites mettent tous un peu la main à la poche. Eldorado agricole, le Kazakhstan en a fait les frais abandonnant 7000 hectares de terres arables, sous forme de locations de 10 ans. Pour la Chine, qui souffre d'une pénurie de terres cultivables, l'Asie centrale est un paradis. D’où, là aussi, la multiplication de contentieux territoriaux qui portent sur des centaines de milliers d’hectares. Les territoires tombent comme des dominos. En 1999, le Kazakhstan livrait 500 km2. En 2004, le Kirghizstan concédait une parcelle de territoire le long d’une frontière de 900 kilomètres. Autant de règlements de contentieux territoriaux, toujours au profit de la Chine.
« Les accords de délimitation sont passés entre les États et concluent de longues négociations. Ils valent reconnaissance des nouvelles réalités géopolitiques, l’exemple vaut pour les limites post-soviétiques qui ont changé de statut avec les accords passés par la Chine avec les Etats d’Asie Centrale » analyse Michel Foucher.
Négocier des frontières pour mieux les surveiller
L’autre géant asiatique, l’Inde est un voisin encombrant avec lequel Pékin a multiplié les conflits de frontières au cours du 20ème siècle et a le plus de mal encore aujourd’hui à régler ses contentieux. Ce n’est que depuis le début des années 2000 que s’esquisse un timide rapprochement. Malgré la persistance de deux problèmes majeurs (l’Aksai Chin, région stratégique reliant le Tibet et le Xinjiang, et l’Arunachal Pradesh, lieu de la guerre sino-indienne de 1962), les deux pays ont compris qu’il fallait jouer « gagnant-gagnant » face aux nouvelles menaces notamment islamistes. Selon Michel Foucher, la plus grande visibilité des frontières est la condition même de leur ouverture : « Leur fonction de barrière s’efface localement, même entre l’Inde et la Chine, qui ont besoin de passages et de cols pour le transit himalayen alors que de graves contentieux territoriaux persistent au point que cette dyade est la seule de l’enveloppe chinoise à ne pas avoir fait l’objet d’un accord définitif. Cette réaffirmation a donc deux dimensions, conformément à la méthode qui préside à la définition des frontières internationales, délimitation suivie d'une démarcation sur le terrain ». Négocier pour mieux surveiller.
Objet de toutes les attentions occidentales, veillé par les « people » pseudo-bouddhistes du monde entier, le Tibet est un cas à part. Toit du monde et véritable château d’eau de la Chine, il fait l’objet d’un afflux de colons chinois depuis les années 50. Pékin lui a offert la voie ferrée rapide la plus haute du monde, élément dans sa stratégie de conquête commerciale de l’Asie du Sud. Depuis les populations Han qui bénéficient d’incitations au peuplement de la province pressent de s’y établir. Sans forcément consentir à l’avènement d’une théocratie tibétaine et s’émouvoir à chaque parole de paix prononcée par le réincarné le plus populaire de la planète, on admettra au moins avec le sinologue et écrivain Simon Leys que « le Tibet est autant chinois que l’Algérie était française »…
Régis Soubrouillard - Marianne
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Daniel Garrigue : “Dominique de Villepin n’est ni à droite ni à gauche mais gaulliste”
09/03/2011 18:24
Daniel Garrigue est député non inscrit de la 2ème circonscription de Dordogne et porte-parole de République solidaire, le mouvement fondé en 2010 par Dominique de Villepin. Il répond aux questions des Nouvelles de France.
Que signifie selon vous l’attitude de Dominique de Villepin qui a souhaité rester discret sur ses échanges avec le chef de l’Etat ? L’ancien Premier ministre s’apprête-t-il à renoncer à sa candidature en 2012 ?
En aucun cas. Dominique de Villepin a clairement indiqué sur quelle ligne il se trouve : proposer une alternative républicaine. L’entretien entre Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy a été pour l’essentiel consacré à la situation internationale.
Aucune réconciliation en vue entre les deux hommes ?
Dominique de Villepin a dit très clairement qu’il n’était pas question d’accepter qu’on joue sur la peur pour le faire changer de ligne.
Vous n’avez pas peur d’être la cause d’un 21 avril à l’envers ? Que Dominique de Villepin soit pour Nicolas Sarkozy ce que Jean-Pierre Chevènement fut pour Lionel Jospin en 2002 ?
La question n’est pas là. Dominique de Villepin et République solidaire ne sont ni à droite ni à gauche mais gaullistes et attachés aux valeurs de la République. On n’est pas dans l’arrangement ni dans le marchandage des positions, surtout à 15 mois des élections, c’est ridicule. On est sur une ligne politique qui n’est pas celle du Président de la République et qu’on défendra jusqu’au bout. Je m’étonne d’ailleurs que Jean-François Copé ait additionné mardi matin sur France-Info les intentions de vote pour Nicolas Sarkozy et celles pour Dominique de Villepin, elles ne portent pas sur le même projet.
En êtes vous si certain ?
Il y a à l’UMP que j’ai quitté il y a deux ans de nombreux déçus qui ne se reconnaissent pas dans la politique menée aujourd’hui, ni dans les valeurs ou plutôt l’absence de valeurs, dont se réclame Nicolas Sarkozy. Toutes ces personnes souhaitent une alternative qui réponde à une autre vision de la France, de la République et de la place de la France en Europe et dans le monde que nous allons proposer.
Comment réagissez-vous aux sondages qui donnent Marine Le Pen en tête au premier tour ?
Ces sondages sont doublement préoccupants. Les débats lancés depuis un an ont largement contribué à faire croître les idées et l’audience du FN. Sur Internet, circulent des quantités de messages racistes. Les gens qui les diffusent sont des personnes qui n’étaient pas du tout sensibles à ces idées avant. Les débats sur l’identité nationale, la burqa, les Roms et maintenant l’islam entretiennent un climat préoccupant. Et si comme en 2002, un candidat est élu au second tour face à celui du FN, il manquera de légitimité aux yeux d’une bonne partie de l’électorat…
Source: ndf.fr
Photo : http://www.sudouest.fr/2010/11/25/garrigue-nouveau-porte-parole-de-villepin-248739-755.php
http://2villepin.free.fr/index.php/2011/03/09/1826-daniel-garrigue-dominique-de-villepin-nest-ni-a-droite-ni-a-gauche-mais-gaulliste
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Marine Le Pen, bénéficiaire de l’autisme du système
09/03/2011 14:30
C’est décidemment l’évènement politique du moment, l’accession de Marine Le Pen au statut de « troisième homme » de l’élection présidentielle à venir, avec une chance non négligeable d’arriver au second tour, voir, semble-t-il, de terminer en première position.
Quel potentiel électoral pour le FN ?
Je n’avais pas du tout anticipé que Marine Le Pen puisse monter si haut si vite. Certes, comme le soutient avec justesse Thomas Piketty dans Libération, il convient de ne pas oublier que les sondages ont des marges d’erreur importantes (en général, un intervalle de quatre points), qui rend tout classement très hypothétique quand les écarts sont aussi serrés. De plus, il serait intéressant de connaître les coefficients de redressement pour la candidate du Front National.
Mais, de toutes les façons, ces sondages révèlent une vraie percée. En effet, depuis trente ans, l’extrême-droite rassemble entre 10 et 20% de l’électorat. Là, il semble que Marine Le Pen soit capable d’étendre sa sphère d’influence. Mais quel est son potentiel. 25, 30% ? Quel score pourrait-elle obtenir dans un second tour l’an prochain ? Et il n’est pas difficile d’imaginer un score nettement plus important que celui de son père en 2012, face à Nicolas Sarkozy ou DSK.
PS et UMP n’ont rien compris
Il y a quelque chose de pathétique à voir la réaction des caciques des deux grands partis, qui, d’une part, dénient le droit à tout autre qu’eux de se présenter pour essayer vainement d’assurer leur place au second tour, et de l’autre, disqualifient ce vote en expliquant doctement que son programme n’est pas sérieux, comme Alain Juppé. Mais quel est le sérieux d’un président qui remanie tous les trois mois, défait les mesures du début de son quinquennat, ou multiplie les bourdes ?
Je ne crois toujours pas que le vote Front National soit un vote d’adhésion à tout ce que dit ce parti. Même à ce niveau, je crois que c’est principalement l’expression d’une profonde révolte contre les pratiques des deux partis qui dominent notre vie politique, leurs promesses non tenues, leurs mensonges, leurs politiques qui ont conduit à tant de chômage et d’insécurité, leur comportement, trop souvent hautain, et finalement, la compréhension qu’ils se soucient plus d’eux que des Français.
La seule opposition visible au système
Comme l’ont souligné Jacques Sapir et Edgar, l’adhésion de tous les grands partis à cette europe (et son corollaire, la globalisation néolibérale) explique sans doute en grande partie la poussée du FN, dans un pays où 55% des électeurs ont voté contre le TCE. PS, UMP, Modem, Verts défendent cette Union Européenne qui organise une grande régression sociale. Pire, les opposants de jadis se convertissent, comme le montrent le nouveau livre de José Bové et le soutien du PC à l’euro.
Le débat sur l’euro est symptomatique : ses partisans balayant d’un revers de main les arguments solides de nombreux économistes de gauche (Jacques Sapir), de droite (Cotta, Gréau) ou même des Etats-Unis (Paul Krugman, Joseph Stiglitz). A ce sujet, j’en profite pour adresser un coup de griffe au site Le Taurillon, qui refuse de publier mon commentaire à un papier qui attaquait nos positions. Ce refus du débat montre bien que l’ouverture d’esprit n’est pas la qualité première des euro-béats.
Du coup, outre quelques marginaux, comme Nicolas Dupont-Aignan et Jean-Pierre Chevènement, il ne reste plus personne pour réellement s’opposer à cette politique européenne, qui intervient à tort et à travers (primes d’assurances, OGM, farines animales, libéralisation des services publics). Marine Le Pen est devenue la seule opposante visible à ce système à bout de souffle dont la crise récente a révélé toutes les carences sans que les gouvernements n’y changent quoique ce soit.
De deux choses l’unes, soit Marine Le Pen reste la seule opposante visible à la globalisation néolibérale et dans ce cas-là, son potentiel continuera à grandir, soit des alternatifs républicains émergent pour montrer aux Français qu’entre le système et le FN, il y a, heureusement, d’autres voies.
Laurent Pinsolle
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
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