|
| Accueil |
Créer un blog |
Accès membres |
Tous les blogs |
Meetic 3 jours gratuit |
Meetic Affinity 3 jours gratuit |
Rainbow's Lips |
Badoo |
[ Gaullisme local ] [ Revues des blogs ] [ Evènements ] [ TV, Radios, Journaux ] [ Lecture gaullienne ] [ Gaulliste libre ]
|
|
|
|
Egalité hommes-femmes: quand l’Europe tourne à l’absurde
07/03/2011 09:34
J’ai d’abord cru à un poisson d’avril un peu en avance. Puis, j’ai vu la sinistre Viviane Reding expliquer sérieusement à la télévision qu’une décision de la « cour de justice » européenne va abolir toute discrimination entre les hommes et les femmes dans les contrats d’assurance.
Ubu règne dans le machin européen
La lutte contre les discriminations n’est pas injuste par principe. Mais, là, il faut dire que les juges européens n’ont vraiment pas peur du ridicule. Les compagnies d’assurance différenciaient en effet les primes d’assurance automobiles en fonction du sexe des assurés du fait que les hommes ont nettement plus d’accidents que les femmes. La décision de la « cour de justice » européenne va donc aboutir à un relèvement important des primes pour les femmes.
Parallèlement, les primes de santé et de retraites seront également affectées. En effet, il y avait une différenciation assez logique du fait que les hommes vivent sensiblement moins longtemps que les femmes, ce qui impliquait des coûts non égaux. Mais, non, de même que cette Europe a décidé que la Turquie est en Europe, au mépris de la géographie, dans sa folie bureaucratique et normative, elle a décidé d’abolir une partie de la réalité pour les assureurs.
Délires eurocrates
Tant qu’à lutter contre la discrimination entre les hommes et les femmes, cette Europe pourrait également imposer l’égalité dans le port des chaussures à talon : après tout, pourquoi les femmes seraient-elles les seules à se voir imposer ce supplice ? Les mardi, jeudi et samedi seraient réservés aux chaussures à talon, pour tous, les lundi, mercredi et vendredi aux chaussures plates, pour tous. Dans leur grande bonté, les eurocrates pourraient laisser les citoyens libres le dimanche.
De même, Viviane Reding pourrait également demander une directive imposant la suppression des pissotières, qui ne peuvent être utilisées que par les hommes, nouvelle discrimination scandaleuse contre les femmes. Enfin, il est inacceptable que la nature ait fait que les femmes soient plus petites que les hommes. Il convient donc de donner des hormones de croissances aux petites filles pour permettre aux femmes de ne plus être prises de haut par les hommes.
Le machin européen encore à côté de la plaque
Le continent vient tout juste de traverser sa pire crise économique depuis quatre-vingt ans. Le chômage est au plus haut. Des pays sont littéralement saignés pour honorer des créanciers dont la plupart ont pourtant été sauvés par les États qu’ils rançonnent aujourd’hui. Et cette Europe qui n’a absolument rien fait pour éviter une nouvelle crise financière ou aider les peuples (mais qui n’oublie pas les banques) vient demander aux assureurs de fermer les yeux sur la réalité !
Il y a vraiment quelque chose de monstrueux avec cette Europe. Dogmatiquement néolibérale pour certaines questions (liberté de mouvement pour les capitaux, les biens ou les personnes, de manière à désarmer les États-nations), elle semble parfois s’inspirer de l’URSS par certains penchants bureaucrates et uniformisateurs comme ici. En outre, de quoi se mêle cette « cour de justice » pour aller interdire aux assureurs de prendre en compte la réalité pour calculer leurs primes !
Merci donc à cette Europe, jour après jour, de montrer son vrai visage par l’absurdité de ces décisions. Tous les jours nous nous rapprochons du moment où les peuples finiront par refuser les délires de ces commissaires et de ces juges.
Laurent Pinsolle
http://www.gaullisme.fr/?p=12830
| |
|
|
|
|
|
|
|
La tentation Marine Le Pen ne séduit pas que les électeurs
07/03/2011 09:20
Le sondage Harris-Parisien qui annonce Marine Le Pen en pôle position au premier tour affole la droite et la gauche. Elle instille le pire des poisons dans la campagne présidentielle : celui de tuer le débat démocratique légitime au nom d'une nouvelle injonction du genre «Tout sauf Le Pen».
Cela nous pendait au nez depuis un moment. Cela pendait, surtout à celui, de nez, des chefs de l'UMP et du PS : un sondage Harris-Interactive nous apprend que Marine Le Pen serait en tête du premier tour de l'élection présidentielle avec 23% si celle-ci avait lieu maintenant et qu'elle y était opposée à Marine Aubry et à Nicolas Sarkozy (21%).
Bien sûr, un sondage n'est pas une élection, Mai 2012 est encore loin et le leader du Front national est la seule à être entrée en campagne. Mille évènements - un rebond de la crise, la non-candidature de Sarkozy, voire, sait-on jamais, la mobilisation de la gauche autour d'un vrai programme, l'évolution du monde arabe, une crise en Chine, etc - peuvent changer la donne profondément.
Bien sûr, le choix des commanditaires du sondage de ne tester ni Ségolène Royal, ni François Hollande, ni surtout Dominique Strauss-Kahn jette un doute sur leurs intentions réelles : pourquoi éliminer ces trois candidats ? Pourquoi tester, en revanche, Dominique de Villepin qui ne s'est pas davantage avancé que DSK ? SI l'on s'en tient à une analyse strictement politicienne, le résultat de ce sondage est utile à deux des candidats : Nicolas Sarkozy et Dominique Strauss-Kahn. Pourquoi ? Concernant le Président l'interprétation est évidente : au moment où Nicolas Sarkozy incite ses partisans à éviter toute candidature de division - François Fillon samedi dans le Figaro, Xavier Bertrand et Dominique Paillé dans le Parisien - le sondage montre que la droite a intérêt à se rassembler derrière un candidat unique et à réserver la technique du râteau - plusieurs candidats pour ratisser plus de voix - pour d'autres occasions. Or, soyons en certain, le Président n'est pas homme à organiser une primaire à droite. Il dispose encore de vrais atouts - le pouvoir et l'argent rien que ça - pour éliminer toute velléité de candidature dissidente à droite. A ce sujet, les gesticulations d'un Villepin ou d'un Borloo ne doivent pas illusionner : faisons confiance à Sarkozy pour trouver des moyens persuasifs pour les faire renoncer à leur petit tour de manège présidentiel, même si le chef de République solidaire dispose désormais, avec 7% d'intentions de vote, d'un levier sérieux pour obtenir du Président quelques concessions de taille.
Mais le sondage Harris-Le Parisien est tout aussi utile aux partisans de DSK. Chacun sait que, lui présent dans l'étude, elle aurait annoncé un deuxième tour DSK-Marine Le Pen, laquelle serait alors devant Sarkozy. Le sondage apparait donc comme un vibrant plaidoyer en faveur d'une gauche unie derrière le Président du FMI. Ou bien, à tout le moins pour une limitation des candidatures à gauche, à fortiori d'ailleurs si DSK n'y allait pas. Désormais, Jean-Luc Mélenchon, Eva Joly, Olivier Besancenot seront stigmatisés avec l'étiquette infamante : « Attention, ce candidat peut amener un nouveau 21 avril! »
Marine Le Pen ? Un rêve de second tour à droite et peut-être à gauche
Car une chose est sûre : si les sondages qui arrivent ne prédisent rien, ils agissent sur le débat politique ici et maintenant : l'effet d'une illusion n'est pas forcément une illusion. Et l'hypothèse, même improbable, d'une possible qualification politique de Marine Le Pen au second tour, va peser lourd dans les stratégies politiques des uns et des autres. Allons même plus loin : la percée de Marine Le Pen peut tuer le débat démocratique du premier tour en l'organisant autour de la peur d'un nouveau 21 avril. A l'endroit ou à l'envers, selon le camp dans lequel on tricote sa pelote. Le terrible sondage CSA-Le Parisien souligne un drôle de paradoxe : désormais le candidat de l'UMP comme celui du PS va rêver d'affronter Marine Le Pen au second tour pour mettre de son côté toutes ses chances de gagner. Pour Nicolas Sarkozy, cette hypothèse est même en train de devenir la seule lui permettant d'espérer la victoire. Dès lors, la priorité absolue, à droite comme à gauche va être d'éliminer tous ses concurrents et d'imposer une candidature unique dans son camp.
Voilà une très mauvaise nouvelle, pire encore peut-être que celle constituée par le score du FN. Car imaginons un instant que chacun, à droite ou à gauche devienne en effet « raisonnable ». Imaginons que Besancenot et Dupont-Aignan n'obtiennent pas leurs 500 signatures, qu'Eva Joly puis Jean-Luc Mélenchon renoncent pour prendre le risque de voir leur camp éliminé au premier tour. Une telle occurrence serait un formidable cadeau pour le Front National. Nous avons vécu « le tout sauf Le Pen » au second tour de mai 2007, et nous risquons maintenant d'avoir un « Tout sauf Le Pen » au premier tour de mai 2012. Ce magnifique progrès aboutirait à ce que les partis de droite et de gauche disposent ainsi d'un programme commun! Marine Le Pen serait alors très confortable pour, durant toute la campagne, dénoncer « l'UMPS et » démontrer encore plus facilement qu'elle seule incarne la rupture et le changement. Transformer le premier tour en quasi-triangulaire serait le meilleur moyen de lui faire la courte échelle.
Bref, la tragédie qui se profile - mais le pire n'est jamais sûr - offre peu de bonnes solutions pour la conjurer. Sauf à prendre à bras le corps le symptôme qu'incarne le Front National, dont Marcel Gauchet avait eu l'intuition dès la fin des années 1980 : le FN risque de devenir l'unique expression possible d'une version effrayante du retour de la lutte des classes à l'heure de la mondialisation neolibérale : dans les derniers sondages, Marine Le Pen séduit deux fois plus d'ouvriers que Sarkozy ou DSK ! Pour contrer le Front national, traiter les questions de l'identité nationale, de l'islam ou de l'immigration ne sont pas ou plus des solutions suffisantes n'en déplaise aux Buisson et Copé (qui vient de commander à un institut de sondage une consistante étude qualitative sur Marine Le Pen). Ces sujets, s'ils existent, ont une dimension qui reste périphérique pour les Français séduits par le vote Le Pen. Ce qui compte pour eux, c'est le chômage, les délocalisations, le pouvoir d'achat, les salaires et l'avenir de leurs enfants paupérisés. Toutes angoisses pour lesquelles, malheureusement, le discours n'est peut-être plus une arme suffisante.
Philippe Cohen - Marianne
| |
|
|
|
|
|
|
|
Dominique de Villepin, invité de Dimanche Soir Politique sur I-Télé
07/03/2011 09:14
Dominique de Villepin était dimanche soir l'invité de Dimanche Soir Politique sur I-Télé et France Inter, en collaboration avec Le Monde et Dailymotion.
De A comme alternative à V comme vision politique, retrouvez dans ce billet ses principales déclarations.
Alternative: "Je vais proposer une alternative à la politique qui est menée".
Attentes des Français: "Ce qu'attendent les Français, ce sont des réponses économiques sociales".
Candidature en 2012: "Je suis déterminé à avancer, tout en étant très conscient de la difficulté".
Candidature en 2012 (bis): "Je suis un pragmatique. Je crois à l'intérêt supérieur de la France et c'est à partir de là que je prendrai ma décision" pour 2012.
Choix: "Je veux que les Français aient un choix" en 2012.
Conseil Européen extraordinaire du 11 mars: "Est-ce que l'Europe décroche du monde et s'efface ou bien, est-ce qu'au contraire l'Europe reprend position?"
Critiques: "J'ai toujours voulu ouvrir les yeux de la majorité sur des erreurs stratégiques commises depuis le 1er jour" du quinquennat.
Débat: "Je crois qu'il faut avoir le courage de dire qu'il y a des questions qui se posent dans notre pays, mais que nous avons des solutions. (...) Appliquons la loi et faisons en sorte qu'il y ait des propositions qui soient faites."
Dialogue: "Il ne s'agit pas de faire la paix" avec Nicolas Sarkozy. "Je peux accepter d'avoir un dialogue républicain dès lors qu'il s'agit de la France et des Français".
Dignité: "Donner la dignité à chacun permet à chacun de choisir sa vie."
Diplomatie: "Il faut donner une vision à la diplomatie française. (...) Il va falloir redonner son indépendance à la France".
Election de 2007: "L'élection de Nicolas Sarkozy s'est faite sur deux bases: la promesse de réponses concrètes aux Français (...) et la réponse identitaire avec la création du ministère de l'immigration et de l'identité nationale".
Election de 2012: "L'essentiel, c'est la dynamique. Aujourd'hui, les Français sont dans une logique de rejet".
Europe: "L'Europe doit marcher sur deux pieds: certes la rigueur, mais aussi la croissance".
Faire réussir la France: "La volonté de faire réussir la France, c'est ma seule ambition".
Flux migratoires: "Nous assistons d'abord à un déplacement de population dans cette région du Maghreb".
Front National: "Les solutions du Front National nient la réalité".
Immigration: "Nous avons besoin d'une politique ambitieuse à l'échelle européenne en matière d'immigration."
Islam: Le Chef de l'Etat a "le doigt pointé sur l'Islam et sur les musulmans".
Juppé: "Alain Juppé est un homme de grande qualité et un homme de grand talent".
Justice: "La justice, elle vaut pour tous les Français, quels qu'ils soient. Il faut accepter d'expliquer, de rendre des comptes devant la justice, et tout particulièrement quand on est au pouvoir. (...) Je ne crois pas à la possibilité de s'exempter de cette exigence démocratique".
Justice sociale: "La France a besoin d'un message fort de justice sociale".
Kadhafi menaçant de la présence d'Al Qaïda aux portes de l'Europe s'il tombe: "C'est une chanson que l'on entend sur la scène nationale. C'est la chanson des peurs".
Kadhafi (bis): "N'adressons pas au Colonel Kadhafi le message de nos propres peurs. Adressons lui le message de notre détermination."
Kadhafi (ter): "Je n'ai jamais pensé que le Colonel Kadhafi puisse changer".
Laïcité: "J'ai clairement indiqué au Chef de l'Etat qu'ouvrir le débat sur l'Islam, c'était faire le jeu des peurs."
Le Pen: "La montée du Front National est le résultat de l'abandon de la question sociale au profit de la question identitaire."
Loi de 1905: "On ne touche pas à la loi de 1905".
Maroquin ministériel: "Je ne suis pas aujourd'hui dans la vie politique pour accepter n'importe quelle mission ou maroquin."
Marie-Anne Montchamp demandant à DDV de renoncer à 2012: "Je suis un peu surpris de sa part à elle. Je pense exactement l'inverse: la réponse face à la montée du Front National, c'est l'engagement, c'est la République."
Mouvements des peuples arabes: "Rappelons la chance formidable que constitue ce mouvement des peuples, mouvements non violents qui ne se lèvent pas au nom de l'Islam, qui ne se lèvent pas au nom d'un combat contre Israël, mais qui se lèvent au nom de la dignité et de la justice économique et sociale."
Nouvelle rencontre avec Nicolas Sarkozy, ce lundi: "C'est un dialogue républicain".
Pauvreté: "Il y a environ 8 millions de Français qui vivent avec moins de 750 euros par mois".
Peurs: "C'est en ne remettant pas la question sociale au coeur du débat" que l'on entretient les peurs.
Problèmes des Français: "Les problèmes des Français, c'est le chômage des jeunes, la compétitivité, les hausses de prix."
Procès Chirac: "Je mesure bien l'épreuve que constitue ce procès pour Jacques Chirac. Mais Jacques Chirac a une position courageuse."
Projet présidentiel: "Mon projet a vocation à déboucher quelques mois plus tard sur un programme."
Propositions: "J'ai des propositions très précises à faire sur les préoccupations des Français".
Propositions (bis): "Si j'étais contre Nicolas Sarkozy, je n'accepterais pas la proposition qu'il m'adresse" de le rencontrer à l’Elysée . "Je suis dans une logique de propositions".
Question sociale: "La question sociale a été abandonnée au cours des dernières années."
Question identitaire: "Je crois que le Front National monte dans cette période et je crois que c'est la leçon qu'il faut retenir. Mais ça, nous le savions tous. C'est prévisible. Quelque part, on peut avoir le sentiment que beaucoup a été fait pour cela. C'est d'abord la sanction d'une politique qui n'a pas de résultats. Deuxièmement, c'est la sanction, je le redis parce que c'est important, c'est la sanction de l'abandon de la question sociale au profit de la question identitaire. Je crois que c'est véritablement la traduction concrète de cet échec."
Refondation: "L'enjeu aujourd'hui, c'est la refondation politique, économique et sociale de la France."
Réforme fiscale: "Si on n'est pas capable d'adresser aux Français un message de justice sociale, alors ce n'est pas la peine" d'engager une réforme fiscale.
République Solidaire: "Quand on est tout seul avec 25.000 adhérents, on n'est pas tout à fait tout seul".
Revenu citoyen: "Je propose un revenu citoyen garanti de 850 euros pour chaque Français, qui coûte 30 milliards d'euros et qui sera financé pour moitié par une augmentation de 2 points et demi de TVA" et pour moitié par une hausse de l'impôt sur le revenu.
Révolutions arabes: Il faut "offrir à tous les pays en transition démocratique le bénéfice d'un statut très avancé qui accompagne ces pays vers le développement économique, social et politique".
Révolutions arabes (bis): "Nous devons être prêts à toutes les éventualités", avec "des enjeux encore plus difficiles".
Révolutions arabes (ter): "Nous devons prendre l'initiative d'une force de pays qui sera à disposition de la région, avec l'Union Africaine et la Ligue arabe".
Sérénité: "La responsabilité du Chef de l'Etat, c'est d'apporter de la sérénité".
UMP: "L'UMP s'est enfermée dans une gestion partisane du débat".
UMP (bis): "Je ne crois pas aujourd'hui que l'UMP puisse se sauver de l'intérieur. Les responsables de ce mouvement n'ont pas pris la mesure de la gravité de la situation. Il faut de la hauteur."
Valeurs: "Qu'est-ce que dit Kadhafi? "Si je tombe, vous aurez une invasion, vous aurez du terrorisme et vous aurez du trafic de drogue qui explosera partout dans le pays." Il joue sur les peurs. Eh bien, je crois que le meilleur message à adresser au Colonel Kadhafi, c'est que non seulement nous n'avons pas peur, mais nous croyons dans nos valeurs et nous croyons dans la force des valeurs qui s'expriment aujourd'hui à travers les peuples arabes."
Vision politique: "La vision de la politique, c'est la prise de risque dans les réponses aux Français. Ce n'est pas de manipuler" les sondages.
http://2villepin.free.fr/index.php/2011/03/07/1819-dominique-de-villepin-invite-de-dimanche-soir-politique-sur-i-tele
| |
|
|
|
|
|
|
|
Le Président pyromane !
04/03/2011 19:10
Alors qu'il s'agit d'une source d'inquiétude majeure pour les Français, le président de la République et son gouvernement se préoccupent-ils de l’augmentation prévue du prix du gaz : 5% de plus exigés par GDF, ce qui aboutira à une hausse de 20% en un an alors que le prix d’achat a quant à lui baissé dans le même temps de 30% !?
Essaient-ils de peser sur Jean-Claude Trichet, qui prévoit une augmentation du taux directeur de la Banque Centrale européenne, ce qui fera monter encore un peu plus l’euro et asphyxiera encore plus nos entreprises à l’exportation ?
S’interrogent-ils sur la baisse des effectifs dans les Commissariats qui décourage totalement nos policiers ? Entendent-ils rétablir les contrôles aux frontières nationales comme le permet Schengen ou modifier les règles d’attribution de la CMU qui sert de pompe aspirante à l’immigration clandestine ?
S’intéressent-ils à la grogne des parents d’élèves dans l’Education Nationale au regard du nombre de classes qui n’ont plus d’enseignants en face des élèves ?
Non, bien sûr que non !
Car M. le président de la République est entré en campagne et - sans doute sous le conseil de « grands communicants » (fatigués) - rappelle dans une église avec un air inspiré l’histoire chrétienne de la France. La veille, il était devant le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF) pour dire que les racines de la France étaient juives. Le troisième jour, il se rend en Seine Saint Denis pour nous expliquer que l’apprentissage est important, sans avoir la sensation d'enfoncer une porte ouverte ni se poser la question de son bilan en la matière après plus de 3 ans d'exercice du pouvoir.
Ces scénettes de pure communication n’ont aucun sens car elles ne se raccrochent à aucune politique publique cohérente. Elles ne visent qu’à « draguer » les clientèles électorales qui votent encore, alors que de plus en plus de Français ne s'inscrivent plus sur les listes électorales et s'abstiennent aux élections.
Plutôt que de rassembler les Français autour d’un projet structuré, concret, précis, qui réponde par des actes aux problèmes de nos concitoyens, il cherche au contraire maintenant à les diviser. Car derrière cette pseudo-réflexion inspirée sur la chrétienté - alors qu'il n'enfonce que des portes ouvertes puisque les racines de la France sont bien évidemment chrétiennes - il y a surtout une volonté manipulatrice de suggérer que certains en France s'opposeraient à cette évidence.
En fait, Nicolas Sarkozy chercher à se positionner comme un rempart contre un Islam fantasmé, alors qu'il ferait mieux d'exiger tout simplement que les prêches soient en français (ce qu'il ne fait pas), d'interdire les prières dans la rue (ce qu'il ne fait pas) et tout simplement - en fait - de faire respecter les règles de la laïcité (ce qu'il ne fait pas).
Tout cela est indigne d’un Président de la République qui, de surcroît, ne fait absolument rien de concret pour traiter les causes du problème identitaire français. Car son rôle n’est pas de souffler sur les braises, mais au contraire de rassembler les Français quelle que soit leur religion, et d’éviter dans le même temps que de nouvelles populations ne puissent entrer sur notre sol en déstabilisant un peu plus notre fragile équilibre.
Dans ce débat, il est clair que si la gauche n’a rien à proposer et fait preuve d’un angélisme coupable, l’UMP, en gesticulant plutôt qu’en agissant, se trompe radicalement. En ce domaine, il faut d’une part appuyer sur l’accélérateur de l’assimilation (méritocratie à l’école publique, sécurité dans les quartiers, relance de l’emploi par la sortie de l’euro) et appuyer sur le frein (contrôle très strict de l’immigration, démantèlement des filières, lutte contre les communautarismes religieux).
Mais je sais que les Français ne sont pas des imbéciles. Ils ont bien compris que ce cirque ne servait pas leur pays. Ils attendent une autre voie. C’est à nous de leur proposer.
Nicolas Dupont Aignan
| |
|
|
|
|
|
|
|
ISF : le pari fou du gouvernement
04/03/2011 19:04
Décidemment, Nicolas Sarkozy semble bien avoir perdu tout contact avec la réalité. Lancer une réforme de l’ISF à un an de l’élection présidentielle semble bien téméraire quand on se souvient du précédent du gouvernement de Jacques Chirac en 1986.
Une réforme explosive
A la base, le gouvernement souhaite tourner la page de l’abaissement du bouclier fiscal à 50%. Le dé-tricotage du paquet fiscal de 2007 est désormais presque complet après la remis en cause de l’exonération des heures supplémentaires et de la déduction des intérêts d’emprunt immobilier. En effet, chaque année, les médias détaillent par le menu le coût du bouclier fiscal, et les sommes très importantes reversées à des contribuables pourtant très riches…
Mais le gouvernement souhaite utiliser la suppression de cette mesure, qui coûte quelques centaines de millions d’euros par an pour une réforme plus en profondeur de la fiscalité, incluant l’ISF, dont la suppression n’a sans doute été évoquée que pour rendre sa diminution plus acceptable. Car l’ISF rapporte six fois plus que ne coûte le bouclier fiscal. Mieux, son rendement progresse fortement, ce qui assez logique vu l’explosion des hauts revenus depuis une quinzaine d’années.
Du coup, entre les deux options évoquées par François Baroin, le gouvernement a fort logiquement choisi l’option d’une réforme de l’ISF et non sa suppression, ne pouvant guère abandonner 4,5 milliards d’euros de recettes. Plusieurs pistes sont évoquées : une remontée du seuil de déclenchement de l’ISF (au-delà de 1 million d’euros, au lieu de 790 000) et une baisse du taux supérieur (aujourd’hui 1,8% pour les patrimoines les plus importants).
Une réforme injuste
Bien sûr, limiter à 50% le taux d’imposition ne semble pas forcément injuste, d’autant plus que les impôts indirects rajoutent environ 10 points d’imposition. Certains pensent que les impôts sur les revenus du capital sont plus justes d’autant plus que, comme le souligne Le Monde, la France est le seul pays de l’UE à conserver un ISF. Cependant, il faut noter que ces impôts visent également à redistribuer les cartes et, avec l’impôt sur les successions, à limiter la constitution d’une aristocratie de l’argent.
En fait, une telle réforme pose un immense problème de justice. En effet, comme le rapportent Camille Landais et Thomas Piketty, les revenus des 90% les moins riches de la population ont progressé de 4.6% de 1998 à 2006, alors que ceux des 1% les plus riches de 19% (32% pour les 0.1%). Du coup, il est tout de même anormal de baisser l’imposition des plus riches alors que leurs revenus ont beaucoup augmenté et que ceux du reste de la population stagnent.
Pire, ces mêmes économistes viennent récemment de publier une étude dont les résultats sont très surprenants. Le taux d’imposition devient dégressif pour les 4% de revenus les plus élevés, et notamment pour les 2% qui gagnent le plus. Il passe ainsi de près de 50% pour les classes moyennes supérieures et aisées à moins de 35% tout en haut de la pyramide. Dès lors, toute baisse de l’ISF supérieure au montant du bouclier fiscal serait donc parfaitement injuste.
Baisser les impôts des plus riches alors qu’ils sont les seuls à voir leurs revenus progresser depuis 15 ans tout en sachant que l’imposition devient dégressive en haut de la pyramide me semble non seulement injuste, mais également un véritable suicide électoral.
Laurent Pinsolle
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
| |
|
|
|
|