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Si François Hollande était Président...
04/03/2011 09:18
François Hollande Président de la République, avec Eva Joly en sévère Garde des Sceaux, c'est le rêve (pour lui, un cauchemar) de David Desgouilles. Il nous raconte un hypothétique gouvernement de 2016, dans lequel le chef de l'Etat serait coincé entre scandales et conflits d'intérêt. En 2016, vous en êtes bien sûrs ?
mars 2016, Paris...
Le Président François Hollande [1] se demande si, finalement, tout cela n’est pas allé trop loin… Il s’est peut-être laissé emporté par les évènements, le chef d’Etat. Et il s’en veut. D’avoir nommé, sous la pression, Eva Joly au ministère de la Justice. De lui avoir laissé les mains libres, à l’ancienne juge, sous la dictée du chef de l’opposition, Jean-François Copé, devenu en quelques mois le meilleur allié de la dame qui, selon la jolie formule de Fabrice Luchini -traduit en justice pour ce bon mot- « en plus de venir du froid, ne nous faisait pas chaud dans le dos ».
Tant que les affaires, qui avaient autant pollué le début du mandat de François Hollande que les deux dernières années de celui de Nicolas Sarkozy, ne concernaient que des histoires de vacances où de propos de fin de banquet, le Président prenait les évènements avec philosophie. Certes, la démission forcée de son secrétaire d’Etat au Tourisme, Manuel Valls, qui avait eu le mauvais goût de passer ses sports d’hiver en Suisse, avait bien mal inauguré son quinquennat. Le sourire de Jean-François Copé au journal de TF1, se félicitant du départ de ce membre du gouvernement, dont il avait eu la peau, à force de harcèlement aux séances du mercredi à l’Assemblée, et avec l’aide de Mediapart, ne l’avait pas rempli d’aise. Valls était loin d’être son copain, certes, mais son lâchage était bien ressenti par l’opinion comme une défaite d’un président fraîchement élu. Bien sûr, les histoires de conflits d’intérêt s’étaient multipliées. Le ministre de la jeunesse et des sports, ainsi, avait eu l’outrecuidance de dîner au su et au vu de tout le monde avec Serge Dassault. Cécile Duflot avait protesté vivement chez Aphatie contre cette proximité honteuse avec un marchand d’armes et s’était ainsi désolidarisée de son collègue du gouvernement, suscitant des mouvements divers dans la majorité. Mais le Président avait dû trancher et, désormais, les autorisations de dîners seraient visées à Matignon.
Le Président, mi-2015, avait tenté de reprendre la main. Alors que tout le monde donnait le Premier Ministre Ayrault sur le départ, il avait finalement décidé de le maintenir, mais d’innover en nommant, donc, Eva Joly Place Vendôme. Ainsi, pensait-il, l’opinion serait convaincue de sa volonté d’instaurer la probité à tous les étages et de bouter toute suspicion hors de son gouvernement. Bien mal lui en avait pris. La gardienne des sceaux [2] ne laissa de répit ni à lui, ni à personne, d’ailleurs.Lorsque le premier « scandale sexuel » survint, François Hollande pensa qu’il ferait « Psschit », comme aurait dit son maître corrézien. Mais c’était sans compter l’alliance d’une opposition revancharde avec une ministre de la Justice, soucieuse de son indépendance et fidèle à sa réputation d’incorruptible. La cousine du Président de groupe socialiste au Sénat [3] participait à l’émission de Laurent Ruquier [4] et confia en fin d’émission qu’il lui était arrivé, il y a bien longtemps, de jouer à touche-pipi avec son cousin dans la grange de ses grands-parents. Peu importe qu’elle avait 15 ans et qu’il en avait 12, que l’initiative venait davantage de la jeune fille en l’occurrence, l’opposition avait interpellé Eva Joly le mardi d’après. Jean-François Copé, grave, n’avait eu aucune pitié pour son collègue du Sénat. La ministre, sous les regards défaits de ses collègues du gouvernement, hagards des députés de la majorité et plutôt surpris de ceux de l’UMP, donnait raison à Copé. Devant sa télé, le Président, eut ce mot : « C’est une dingue ; j’ai nommé une dingue. » Mais impossible de la virer. Plus blanc que blanc, il fallait laver. Eva Joly, du Grand Journal de Canal à la matinale de France Inter, sous les regards énamourés de Jean-Michel Aphatie et de Pascale Clark, allait porter la bonne parole.
La parole, justement, il était devenu de plus en plus difficile d’en user. Toute blague gauloise pouvait faire l’objet d’une poursuite ; les procureurs avaient été bien briefés. Les journalistes, qui étaient pour la plupart bien en phase avec la ministre, à de très rares exceptions, commencèrent à déchanter lorsque Jean-François Copé, reçu en audience Place Vendôme [5] suggéra que conflit d’intérêt et scandale sexuel pouvaient faire bons ménages, en particulier dans le milieu journalistique. Autrement dit, la chasse aux parties de jambes en l’air mêlant membres de la presse et de la politique pouvait commencer. Eva Joly ne recula devant rien, pour les débusquer. Edwy Plenel, qui avait cru à cette ministre incorruptible, commença lui même à déchanter et, la mort dans l’âme, publia une enquête de ses ouailles où il apparaissait clairement que la gardienne des sceaux avait utilisé des écoutes téléphoniques illégales pour confondre la ministre des affaires européennes et un journaliste du Figaro, lesquels -circonstance aggravante- avaient pratiqué du sexe oral, interdit depuis deux ans pour raison cancérigène ayant trait au déficit de la sécurité sociale. Plenel, qui gênait maintenant la ministre, mobilisa à partir de ce jour toute l’attention de la Chancellerie et tomba très rapidement pour une affaire de drague un peu insistante auprès d’une serveuse de restaurant, sous les yeux des flics qui le suivaient. Sans pitié, Eva Joly donna des instructions pour qu’il partage la cellule d’Eric Zemmour en QHS.
En ce 2 mars 2016, alors qu’il venait de consulter les sondages qui le plaçaient en quatrième position, derrière Marine Le Pen, Jean-François Copé et Eva Joly, François Hollande réfléchissait à cette situation abracadabrantesque, comme aurait dit son maître corrézien. Il ne restait plus qu’une solution pour en sortir. Le lendemain, il parlerait aux Français.
C’est lorsque Hollande prononça cette phrase déjà entendue quelque part -« J’ai décidé de dissoudre l’Assemblée Nationale »- que la radio s’alluma, m’arrachant à ce mauvais rêve. Nous étions bien le 2 mars 2011. François Hollande n’était pas président et Eva Joly ne sévissait pas Place Vendôme. Il ne s’agissait que d’un cauchemar. Je ferais bien de consulter. Connaître de tels songes dans un pays aussi étranger à de telles pratiques, ce n’est pas normal.
Vraiment pas normal.
David Desgouilles - Blogueur associé
[1] Afin de rendre mon texte crédible aux yeux du Tout-Paris journalistique parisien, c’est à dire de complaire à la fois à Franz-Olivier Giesbert et à Michel Denisot, j’ai décidé de leur donner comme chef d’Etat, celui qui, aujourd’hui en 2011, a les faveurs de leurs boules de cristal. [2] Gardienne avait remplacé garde, répondant à deux objectifs : une féminisation et démilitarisation du terme. [3] Lequel avait remplacé Jean-Pierre Bel devenu président du Sénat en 2014. [4] A laquelle ne participait plus Eric Zemmour en quartier de haute sécurité- ils avaient été rétablis pour l’occasion- depuis son premier dérapage de l’ère Joly et en attente de son procès. [5] La ministre considérait comme moderne de s’entretenir régulièrement avec le chef de l’opposition. En toute indépendance.
Plus d'articles de David Desgouilles sur son blog.
http://www.marianne2.fr/Si-Francois-Hollande-etait-President_a203394.html
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Le "pari pascalien" de Jean-Pierre Chevènement
03/03/2011 18:29
Dans “La France est-elle finie ?”, Jean-Pierre Chevènement nous livre une somme de sa réflexion, forgée dans l’action depuis plus de cinquante ans, et qui emporte la conviction par sa vue synthétique de l’histoire du pays dans sa relation au monde et à l’Europe.
Au moment où la France, depuis trente ans, voit ses élites renoncer à elle, c’est partout que l’aspiration à une citoyenneté égalitaire fondée sur la Nation se répand et s’approfondit : si le danger totalitaire islamiste demeure, c’est d’abord ce que nous voyons à l’œuvre dans la révolution qui traverse le monde arabe.
La France, qui en fut la pionnière en 1789, devrait être celle qui comprend le mieux et en profondeur l’aspiration de chacun des peuples a être lui-même dans l’indépendance et la démocratie. Elle devrait être la première à faire de ce drapeau la pierre angulaire d’un modèle alternatif aux folies des visions impériales américaines et aux chimères technocratiques de Bruxelles qui veulent gérer le continent européen depuis un conseil d’administration anonyme qui penserait le bien sans les peuples. Dans sa vision de grande ampleur du défi du XXI° siècle, Jean-Pierre Chevènement montre que c’est la compréhension de cette dynamique dans chacun des pays du monde, où l’aspiration nationale ne doit pas être confondue avec sa perversion nationaliste, qui peut conduire à un nouvel équilibre multipolaire. Il nous montre le chemin à suivre pour que l’Europe existe enfin par elle-même, en particulier par l’existence d’une défense commune et indépendante, et où les rapports d’alliance durable entre la France et l’Allemagne restent une pièce essentielle.
Mais la France est depuis le départ de Charles De Gaulle aux abonnés absents. Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy ont été les présidents successifs du renoncement. En disséquant le parcours emblématique de François Mitterrand, Jean-Pierre Chevènement, dans une “tentative quasi spéléologique d’élucidation de notre histoire” fait remonter comme d’autres l’atonie française à la saignée monstrueuse de la première guerre mondiale, qui place la France en position de vainqueur épuisé, qui ne veut plus parce qu’il ne peut plus, conduisant à l’effondrement prévisible de Juin 1940. C’est dans la continuité de ce désastre que se réinstalle au sein des élites françaises, mais aussi dans une partie du pays le plus profond, ce sentiment que l’avenir est dans un au-delà de la nation française, réduite à ses échecs, et avec laquelle il ne faudrait plus compter. Les yeux de Chimène pour l’étranger, hier Berlin ou Moscou, aujourd’hui Bruxelles et Washington, sont ainsi venus renouer durablement avec l’envie des élites fortunées, jamais refermée depuis 1789, de laisser à son sort un peuple qui avait osé décapiter la royauté et ses privilèges. Jamais la République, et peut-être est ce là son défaut et sa grandeur, ne peut rien considérer comme acquis. A chaque fois qu’elle baisse la garde, c’est le réflexe oligarchique de l’ancien régime qui recommence son travail de sape, puissamment encouragé à notre époque par le caractère profondément corrupteur de la financiarisation mondiale de l’économie.
Ainsi s’explique pour Jean-Pierre Chevènement la conversion rapide de François Mitterrand à l’Europe comme substitut au destin français, qui le fait passer du programme commun de la gauche de 1981, hérité du programme de 1945, à la “lettre aux Français” de 1988, vague catalogue de bons sentiments, mais où le seul horizon est l’Europe à tout prix. Dans cet abandon de ses racines, la France s’est alors laissée dictée par l’histoire la forme de l’Europe d’aujourd’hui : une économie régie par la projection dans l’Euro du Mark allemand issu de la réunification et le protectorat américain pour la stratégie et la défense. Coller quel qu’en soit le prix à une Allemagne dont la force retrouvée semblait devoir nous condamner à renoncer à tout partenariat équilibré, respectueux des intérêts et des trajectoires de chacun : tel fut le “pari pascalien” de François Mitterrand. Mais à la différence de celui de Pascal, pour qui croire en Dieu, qu’il existe où non, n’apportait que des bénéfices, celui de François Mitterrand s’est avéré perdant, parce que l’Allemagne, elle, a retrouvé confiance en elle-même et en ses propres intérêts.
Jean-Pierre Chevènement trace ainsi ce qu’il reste à faire pour inverser le courant faute de voir la France, et avec elle l’Europe, s’effacer d’un monde dont le centre de gravité bascule de l’Atlantique au Pacifique. A l’intérieur redresser l’Etat, la puissance publique, et avant tout l’Ecole et la recherche. En Europe, redonner à l’Euro un statut de monnaie commune et non plus unique, capable de respecter les différences de rythme d’économies aussi disparates que celles de la Grèce, de l’Italie, de la Péninsule Ibérique , du Nord de l’Europe, de la France et de l’Allemagne, à condition toutefois, ce à quoi Jean-Pierre Chevènement n’est pas encore résolu, à utiliser sans hésitation l’option de la sortie pure et simple du système comme une arme dans cette direction et non comme une issue de secours . Une Europe redressée, basée sur ses nations, fonctionnant à géométrie variable, dotée d’une politique indépendante de défense, retrouverait alors toute sa force pour être un puissant facteur d’équilibre entre les USA, la Russie, la Chine et l’Inde. Il reste cependant à Jean-Pierre Chevènement sa part de contradiction qui constitue son propre pari pascalien : faire d’une gauche refondée l’axe de ce redressement.
D’un côté, il affirme que la France doit “inventer la République du XXI° siècle par delà une gauche et une droite également dissoutes dans le bain acide du néo-libéralisme.” Force lui est de constater que “seul un homme qui ne venait pas de la gauche [ François Mitterrand ] pouvait faire l’union de la gauche”. Et lorsqu’il s’exclame que “si le programme du CNR en 1944, n’était pas un programme de gauche, je ne sais pas ce que c’est ! “, on peut ajouter que là aussi, ce ne fut possible que par l’action de Charles De Gaulle qui ne sortait pas de ses rangs.
Mais bien qu’affirmant que “la gauche républicaine, aujourd’hui, doit se dépasser pour trouver des alliés”, il ne l’envisage en pratique qu’avec un Parti Socialiste qui refermerait enfin la “parenthèse libérale” ouverte en 1982-1983. Comment croire à cette perspective alors que se profile la candidature à la présidentielle de Dominique Strauss-Kahn ?
Le bilan de la gauche que tire Jean-Pierre Chevènement et de ses “trous noirs” (la Nation, la transmission des valeurs) pèche par manque d’exhaustivité. L’idée que le Parti Socialiste pourrait en revenir à un avant-Maastricht pour rebondir se heurte à tout son passé, comme à celui de la gauche dans son entier.
L’affirmation selon laquelle les socialistes, qui n’ont combattu qu’en “paroles” la perspective de la première guerre mondiale, n’y ont “au moins pas contribué” est aussitôt démentie par Jean-Pierre Chevènement lui-même lorsqu’il rappelle le vote sinon unanime, en tout cas largement majoritaire des socialistes en faveur des crédits de guerre de part et d’autre du Rhin.
Faut-il rappeler que la non-intervention en Espagne voulue par le gouvernement Léon Blum, à renforcé le sentiment d’impunité du fascisme ? Faut-il repréciser que les pleins pouvoirs à Philippe Pétain furent votés par une chambre Front Populaire ? Si le parti communiste a en effet joué un rôle national courageux en ne montant pas aux extrêmes à la Libération et en contribuant au gouvernement d’union nationale, faut-il pour autant en oublier son rôle désastreux à l’époque du pacte germano-soviétique ? Et faut-il rappeler sa part dans l’avènement d’Hitler en Allemagne lorsque les socialistes étaient partout en Europe son ennemi principal ? N’est ce pas la gauche, François Mitterrand y compris, et si l’on en excepte la haute figure de Pierre Mendès-France, qui a empêtré la France dans la tragédie des guerres coloniales avant que De Gaulle, précisément convaincu du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, ne vienne l’en extraire ?
L’histoire de la gauche, aussi bien française qu’internationale, est bien celle de renoncements à répétition, qui rend son tournant ultralibéral des années quatre-vingt interprétable autrement que comme un accident de parcours.
Il est frappant de voir que Jean-Pierre Chevènement, qui analyse si remarquablement l’effet accélérateur de la chute du Mur de Berlin sur la dynamique européenne au profit de l’Allemagne d’Helmut Kohl, ne semble pas en voir la portée dissolvante sur la gauche elle-même. Si la gauche d’avant-guerre a survécu au-delà, ce n’est que par l’effet congélateur de la guerre froide, qui, paradoxalement, servait à maintenir le mythe du socialisme, même dévoyé, et permettait au Parti Socialiste d’exister comme alternative démocratique au Parti Communiste. Dans le même temps, la guerre froide, dans laquelle l’Europe de l’Ouest était en ligne de premier front, imposait pour les Etats-Unis d’Amérique qu’elle restât un modèle de démocratie face au totalitarisme. Sur ce plan, la survivance du débat "droit-gauche" des années trente faisait partie de la vitrine. L’URSS disparue, le capitalisme mondial n’avait plus besoin de sauvegarder les apparences et a donc entrepris de remettre la politique de l’Europe occidentale à l’heure américaine, acquise au système dans toutes ses composantes.
Le fond du problème est énoncé par Jean-Pierre Chevènement lui-même : “il n’y a rien d’autre à retenir de Karl Marx que la méthode d’analyse”. Si le socialisme auquel il fait pourtant encore référence, se résume alors à cette méthode d’analyse et n’est plus alors qu’une aspiration à l’égalité sociale, il se fond en effet dans la perspective républicaine, mais en perdant toute sa spécificité qui était l’idéal utopique d’une société non marchande, où les moyens de production étaient collectivisés, et dont l’échec planétaire n’a pas peu contribué au triomphe en retour du néo-libéralisme comme idéologie de la concurrence darwinienne.
Et si le clivage gauche/droite est aujourd’hui entretenu, on ne voit bien qu’il n’est plus qu’un théâtre d’ombres portées destiné à faire croire aux citoyens qu’ils ont un autre choix que celui entre le pareil et le même. Au XX° siècle, lorsque la France est sortie de l’ornière, ce fut sous la conduite d’un homme qui avait su transcender ce clivage et de ce fait rassembler autour de lui les uns et les autres, au gouvernement en 1944, dans les urnes en 1958 et en 1962.
On entend souvent dire qu’une telle alchimie n’est possible qu’en des circonstances exceptionnelles et sous la conduite de personnages hors du commun. Faudrait-il alors attendre les catastrophes et des deus ex-machina pour que la France se survive ? Il semble tout au contraire qu’il faille admettre jusqu’au bout les leçons de l’histoire et prendre toute la mesure du fait qu’elle ne se répète qu’en farce. Le peuple français est suffisamment mature et éduqué sans qu’il soit besoin d’attendre les catastrophes pour lui proposer une alternative véritable : un rassemblement gaulliste et républicain, capable de réunir ce que la droite et la gauche ont eu de meilleur, pour que la France poursuive son histoire. Tout le système politique et médiatique s’y oppose ? C’est l’hommage du vice à la vertu.
Si ce n’est son “pari pascalien”, le livre de Jean-Pierre Chevènement, comme Jean-Pierre Chevènement lui-même, nous encouragent à poursuivre dans cette voie.
Par François MORVAN
Vice-président de Debout la République
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Patrick Rambaud et Nicolas Ier
03/03/2011 18:25
J’aime beaucoup les pastiches et Patrick Rambaud. Et c’est un quasi-pléonasme, tant Rambaud (que le grand public connaît surtout depuis que la Bataille, en 1997, roman projeté par Balzac et rédigé par Rambaud, a accumulé les distinctions) a commis, depuis trente ans, de parodies inventives des écrivains les plus divers.
Je n’ai pas tout lu. Mais j’avais dévoré le Roland Barthes sans peine, hilarant duplicata du Barthes par lui-même, et la Farce des choses, réalisés l'un et l'autre avec Michel-Antoine Burnier (1). Qui n’a pas goûté, dans un même volume, les œuvres inédites d’Aragon chantant la CGT et le PC de 1968, Bovary revue par Vian, Mallet-Joris, et Sollers successivement, ou deux chapitres arrachés à deux romans essentiels de Gérard de Villiers, la Tigresse de Pékin suivie de la Panthère de Téhéran, n’a rien vu, n’a rien lu. Plus tard, j’ai dégusté ligne à ligne la réfection de Duras qu’offrit Rambaud (sous le pseudonyme de Marguerite Duraille, Virginie Q. puis Mururoa mon amour), si supérieure à l’original dont on nous rebattait les oreilles. Ou les Carnets secrets d’Elena Ceaucescu, œuvre rare parce que Gallimard en fit opérer la saisie, sous prétexte que la couverture parodiait la Pléiade (« Tout corps plongé dans un liquide finit par avouer »).
Les pastiches sont une source infinie de plaisir — à condition de connaître à fond le modèle. sans culture, pas de parodie. Sans remonter aux grands ancêtres du genre, Reboux et Müller et leurs À la manière de, les pastiches de Proust supposent une connaissance intime de Flaubert, des Goncourt, de Sainte-Beuve et quelques autres éminences du XIXème siècle… Jean-Louis Curtis (la France m’épuise, la Chine m’inquiète, ou Un rien m’agite) est incompréhensible sans une fréquentation intime de Bloy, Giraudoux ou Chateaubriand. Umberto Eco (Pastiches et postiches, 1988) sans une bibliothèque dans la tête, c’est impensable. Plus près de nous, si j’ai moyennement goûté le Degré suprême de la tendresse, d’Héléna Marienské (déjà que je supporte mal Houellebecq, une parodie de Plateforme ne m’apparaît pas nécessaire, ni une imitation de Christine Angot — mais chacun appréciera sur pièces), j’ai adoré Kafka’s Soup, de Mark Crick (12005), recueil de recettes rédigées par les grands noms de la littérature anglo-saxonne (mais aussi européenne, puisque l’auteur propose une "Quick Miso Soup" à la manière de Kafka, et un "Tiramisu" façon Proust — ou des "Boned Stuffed Poussins" à la Marquis de Sade).
D’ailleurs, à temps perdu, en voyage notamment, il m’arrive de rédiger quelques lignes qui imitent tel ou tel. Ça défoule. Et je donne régulièrement l’exercice à mes élèves — à charge à eux de nous procurer une lettre inédite des Liaisons ou un sonnet nouveau des Amours de Marie. C’est ainsi, et pas autrement, que je concevrais un « sujet d’invention », comme on dit au Bac, ce qui supposerait une grande maîtrise de Laclos ou de Ronsard. Evidemment, pour cela, encore faudrait-il que les élèves, de la Sixième à la Terminale, aient assez d’heures de Français (on n’a pas cessé de les rabioter depuis les années 1980) et un enseignement tourné vers la littérature, et non vers l’Expression-Communication et le copier-coller.
Rambaud, donc, depuis trois ans, raconte dans un style essentiellement emprunté à Saint-Simon la chronique et les frasques de Nicolas Ier — le quatrième tome est sorti en janvier, chez Grasset (2). C’est drôle, assassin, très bien documenté. Et culturel en diable, ce qui dispense Rambaud du souci d’être lu à l’Elysée.
L’acharnement présidentiel sur la Princesse de Clèves (3) était déjà significatif de ce qu’est devenue la culture, sous le règne de Nicolas Ier et plus généralement en système libéral. En fait, je crois qu’il révèle le cœur de cible de l’UMP version 2007-2012 : tous ceux qui ont souffert à l’école, tous ceux qui sont obligés d’embaucher Guaino pour dire deux phrases syntaxiquement correctes, et tous ceux qui pensent que les profs ne travaillent pas assez — bas de la caisse et du plafond réunis. D'où mon effarement de voir quelques ministres, gens de culture et de savoir, s'abaisser pour complaire à l'ilote de l'Elysée. C’est un faux calcul. Les Français ne sont pas plus cultivés que d’autres, surtout depuis que le système scolaire s’occupe à les niveler par le bas, mais ils gardent un émerveillement pour les livres. Nous sommes un pays où il est tout de même plus chic d’être édité que d’exhiber sa Patek Philippe dans un dîner jusque-là convenable. Je n’en veux pour preuve que le nombre toujours grandissant d’hommes politiques (y compris dans l’entourage très proche de Nicolas S***) qui quémandent et commandent leur autobiographie à un quelconque nègre. Moi, ou mon ami Guy Benhamou — ou Rambaud, qui fut une sommité dans cette honorable profession de l’ombre.
Je n’ai qu’un conseil de lecture à donner à Nicolas Ier, qui paraît-il a été récemment mis au régime livres par sa chère et tendre — on sent tout de suite, à l’entendre chanter, que Baudelaire ou Eluard n’ont qu’à bien se tenir.
Dans les 1001 nuits, le calife Haroun al-Rachid (qui contrôla effectivement Machreb et Maghreb à l’époque où Charlemagne régnait) sort régulièrement de son palais, la nuit, déguisé en marchand, escorté le plus souvent de son poète favori, et descend dans la ville pour demander, au hasard des rencontres, ce que l’on pense de son administration. Nicolas Ier devrait oser le bistro, de temps en temps — ou la salle des profs. Sans service d’ordre pour établir un glacis de 200 mètres. Sans que l’on ait remplacé les honnêtes buveurs de goutte et de café matinaux par des militants de l’UMP de petite taille. Juste pour voir — et pour entendre. Et sans que Claude Guéant lui donne la main.
Et demander ce que l’on pense de son administration. Calculer, de là, ses chances de survie en 2012. Se résigner peut-être, alors, à être un jeune retraité, au mépris de la loi qu’il a fait voter — mais nous ferons une exception pour lui. C’est en tout cas le conseil que voudraient lui donner la plupart des députés de son propre parti, qui tiennent à leur poste et ne souhaitent pas être entraînés dans sa chute. Mais ils n’osent pas. Ils n’osent même pas (à l’exception d’Estrosi, qui cause depuis qu’il est en disgrâce) lui dire tout le bien qu’ils pensent de sa récente initiative sur l’Islam. Napoléon laissait parler Chateaubriand, qui disait pourtant des choses désagréables : il avait assez de surface en lui-même pour ne pas s'offusquer de celle des autres. Mais Napoléon III déportait outremer ses opposants : régime farcesque, à en croire Marx, mais sanglant tout de même. Napoléon IV, farce de la farce, cherche à imposer sa censure préalable, dans les médias comme dans les consciences. Sans espoir. Sans succès.
Oui, essayez le Principe d’Haroun. Sinon, on s’apercevra que vous expérimentez celui de Peter.
L’élection de 2007 s’est jouée sur la capacité du candidat à bien dire les mots d’un autre — qui est paraît-il en défaveur ces temps-ci, la reconnaissance est une vertu un peu lourde à porter. La campagne de 2012 se jouera sur des duels autrement aigus que celui qui opposa un acteur bien rodé à la dinde du Poitou.
Ce n’est jamais bon, pour un régime, de se couper de la culture, en croyant que la réussite sociale et financière suffit en soi, et qu’avoir, c’est être. Déplorable confusion grammaticale et politique. Chirac, interpellé par un escogriffe qui le traitait de tous les noms, lui lança, en vrai lecteur de Cyrano (4) : « Enchanté, moi, c’est Jacques Chirac » — et non pas : « Casse-toi, pauv’ con ! » Cette présidence-ci a pour la culture un mépris abyssal — et en récolte la monnaie. La Princesse de Clèves se venge, et Rambaud est son héros.
Jean-Paul Brighelli
(1) Auteur, avec Frédéric Bon, en 1986, d’un essai sur la finalité dernière des politiques (Que le meilleur perde, Balland, 1986) qu’il faudrait rééditer d’urgence, tant les errements analysés dans ce livre hilarant, pour qui se souvient des contradictions de la Gauche au pouvoir en ce début des années 1980, rappelle la course à l’échec de la Droite en ce début des années 2010.
(2) Ô avaricieux et autres mal lotis, les trois premiers volumes existent déjà en Poche. Je vous laisse juges de la décision qui s’impose.
(3)Patrick Assouline s’est fait chroniqueur des attaques de Nicolas S*** contre le roman de Mme de Lafayette. Dans l’ordre : http://passouline.blog.lemonde.fr/2006/12/10/qui-veut-tue..., puis http://pire-racaille.blogspot.com/2007/08/sarko-et-la-pri..., et enfin http://passouline.blog.lemonde.fr/2008/04/16/le-president....
(4) « Maraud ! faquin ! Butor de pied-plat ridicule ! » — Ah ? Et moi Hercule-Savinien de Cyrano de Bergerac. » C’est à l’acte I.
http://bonnetdane.midiblogs.com/
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Assurances : quand l’europe abolit la réalité
03/03/2011 18:20
J’ai d’abord cru à un poisson d’avril un peu en avance. Puis, j’ai vu la sinistre Viviane Reding expliquer sérieusement à la télévision qu’une décision de la « cour de justice » européenne va abolir toute discrimination entre les hommes et les femmes dans les contrats d’assurance.
Ubu règne dans le machin européen
La lutte contre les discriminations n’est pas injuste par principe. Mais, là, il faut dire que les juges européens n’ont vraiment pas peur du ridicule. Les compagnies d’assurance différenciaient en effet les primes d’assurance automobiles en fonction du sexe des assurés du fait que les hommes ont nettement plus d’accidents que les femmes. La décision de la « cour de justice » européenne va donc aboutir à un relèvement important des primes pour les femmes.
Parallèlement, les primes de santé et de retraites seront également affectées. En effet, il y avait une différenciation assez logique du fait que les hommes vivent sensiblement moins longtemps que les femmes, ce qui impliquait des coûts non égaux. Mais, non, de même que cette europe a décidé que la Turquie est en Europe, au mépris de la géographie, dans sa folie bureaucratique et normative, elle a décidé d’abolir une partie de la réalité pour les assureurs.
Délires eurocrates
Tant qu’à lutter contre la discrimination entre les hommes et les femmes, cette europe pourrait également imposer l’égalité dans le port des chaussures à talon : après tout, pourquoi les femmes seraient-elles les seules à se voir imposer ce supplice ? Les mardi, jeudi et samedi seraient réservés aux chaussures à talon, pour tous, les lundi, mercredi et vendredi aux chaussures plates, pour tous. Dans leur grande bonté, les eurocrates pourraient laisser les citoyens libres le dimanche.
De même, Viviane Reding pourrait également demander une directive imposant la suppression des pissotières, qui ne peuvent être utilisées que par les hommes, nouvelle discrimination scandaleuse contre les femmes. Enfin, il est inacceptable que la nature ait fait que les femmes soient plus petites que les hommes. Il convient donc de donner des hormones de croissances aux petites filles pour permettre aux femmes de ne plus être prises de haut par les hommes.
Le machin européen encore à côté de la plaque
Le continent vient tout juste de traverser sa pire crise économique depuis quatre-vingt ans. Le chômage est au plus haut. Des pays sont littéralement saignés pour honorer des créanciers dont la plupart ont pourtant été sauvés par les Etats qu’ils rançonnent aujourd’hui. Et cette europe qui n’a absolument rien fait pour éviter une nouvelle crise financière ou aider les peuples (mais qui n’oublie pas les banques) vient demander aux assureurs de fermer les yeux sur la réalité !
Il y a vraiment quelque chose de monstrueux avec cette europe. Dogmatiquement néolibérale pour certaines questions (liberté de mouvement pour les capitaux, les biens ou les personnes, de manière à désarmer les Etats-nations), elle semble parfois s’inspirer de l’URSS par certains penchants bureaucrates et uniformisateurs comme ici. En outre, de quoi se mêle cette « cour de justice » pour aller interdire aux assureurs de prendre en compte la réalité pour calculer leurs primes !
Merci donc à cette europe, jour après jour, de montrer son vrai visage par l’absurdité de ces décisions. Tous les jours nous nous rapprochons du moment où les peuples finiront par refuser les délires de ces commissaires et de ces juges.
Laurent Pinsolle
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
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Juppé bis superstar
03/03/2011 18:12
Tout le monde l’adore. Jusqu’à quand ?
Hosannah ! Alain Juppé est de retour. Intronisé numéro 2 du gouvernement, l’ex-proscrit chiraquien est entré au Quai d’Orsay sous les vivats de la presse, des sondeurs, de la droite mais aussi d’une bonne partie de la gauche. Pas la peine d’attendre Pâques, on entend partout – même à Causeur – un seul son de cloche : enfin la droite qu’on aime ! Celle qui a des valeurs, des principes, de la droiture et ne part pas en vacances n’importe où… À l’Assemblée on l’acclame, dans les éditos, on encense déjà son bilan futur. Il ira au Caire dans les jours à venir, renouer d’un claquement de doigts avec les nations arabes qui se libèrent. Il va forcément « redonner le moral aux diplomates », même si, prévient-il du haut de sa formidable néo-modestie, il n’a « pas de baguette magique ». Des promesses, mais seulement celles qu’on peut tenir. On explique même que les militaires, qui pourtant ne l’ont fréquenté que 100 jours, le regrettent déjà. Sans oublier les Bordelais qui, eux aussi sont tristes de voir l’agenda de leur bon maire – qui pour autant ne les abandonnera pas – grevé par des voyages officiels dans des contrées lointaines, où heureusement Alain va faire briller haut l’image de la France et du Saint-Emilion. On l’a compris, c’est une nouvelle ère politique qui s’ouvre avec le nouveau ministre à lunettes. J’ai même entendu des consœurs dire qu’elles le trouvaient sexy…
On n’est jamais vraiment mort en politique, aurait coutume de dire Juppé, qui a déjà été enterré vivant. Curieuse résurrection quand même : passons sur le côté pâté d’alouette du chiraquien noyé au milieu des sarkozystes pur sucre. Ne parlons même pas de François Fillon, intronisé hyper-Premier ministre depuis le remaniement de l’automne et qui entend bien le rester. Mais peut-on pour autant oublier, comme tous les confrères, le Juppé droit dans ses bottes, premier de la classe, énarque et meilleur d’entre nous ? Juste retour des choses, après avoir morflé pour cause de jurisprudence Balladur, il bénéficie maintenant de la Loi d’airain du « c’était mieux avant», celle qui vaut à Jacques Chirac d’occuper le fauteuil laissé vacant par l’Abbé Pierre dans les classements de popularité.
D’autant que Juppé semble prendre presque du plaisir à son nouveau statut d’homme providentiel. Il faut le voir répondre à l’Assemblée aux questions des députés avec sérieux, sobriété et presque, pincez-moi, humilité ! Sur TF1, il roucoule de bonheur à l’énoncé d’un sondage sur notre politique étrangère qui le crédite de 55% d’opinions favorables. Et faut le voir démentir avec des accents de sincérité presque très convaincants quand on le qualifie de vice-Premier ministre. À se demander s’il n’a pas passé, lui, ses vacances de Noël en stage intensif d’art dramatique au Cours Florent.
La Roche tarpéienne est proche du Quai d’Orsay
Cela dit, à sa place, je savourerais ma victoire en n’oubliant pas toutefois d’aiguiser mon cran d’arrêt, en prévision des traquenards à venir. On a vu d’autres étoiles de cette mouvance, gaullienne donc fréquentable, se fracasser lamentablement. Vous voulez un exemple ? Et bien, au hasard, disons MAM. Il faut se souvenir des papiers enthousiastes sur l’ex-patronne du Quai, avant qu’elle soit à quai. Tellement droite, tellement héritière du Général par lignage direct, tellement au dessus du lot des Woerth et compagnie, forcément cupides et affairistes. MAM elle, parlait et agissait pour la France, rien d’autre. Et on la voyait bien remplacer à l’automne François Fillon pour donner un nouveau souffle au gouvernement, voire redonner confiance aux Français.
Au bout du compte, elle ne fut ni Premier ministre, ni rien d’autre que groupie des dictateurs et abonnée aux jet privés. Aujourd’hui c’est au tour de MAM de se répéter en boucle qu’on n’est jamais vraiment mort en politique.
Oui, Juppé devrait se méfier de cet afflux de nouveaux amis, même s’il en pleut plus qu’à Gravelotte ou sur Facebook. Nicolas Canteloup, qui a plus de mémoire que toute la presse politique, est allé chercher dans un passé pas si lointain de quoi sera fait son avenir proche. Avant d’être le Monsieur Propre de l’UMP, Juppé c’était le stalino-chiraquien, le régisseur en chef de l’Etat-RPR, le coupable direct du raz-de marée social de 95, puis de la rusée dissolution de 97. Juppé-la-poisse, pour reprendre Canteloup, c’est encore l’homme qui fut ministre de l’Environnement pendant trois semaines TTC après la présidentielle de 2007, avant de se faire bananer aux législatives pour avoir annoncé en direct live à la télé que le gouvernement souhaitait la mise en place de la TVA sociale – et avait failli entraîner la majorité toute fraiche de Sarkozy dans sa dégringolade. Comme dit une mauvaise langue à l’Assemblée, « il a 13 mois pour faire une grosse connerie ». Il ne faut jamais désespérer des meilleurs élèves, ils font toujours ce qu’on attend d’eux.
On ne fera pas l’injure à Alain Juppé de lui suggérer de réviser ses classiques – qu’il connaît infiniment mieux que tous ses collègues du gouvernement et que moi aussi – et de méditer la métaphore de la Roche tarpéienne. Plus modestement, je lui suggérerai de relire posément sa propre bio. Et même si je ne suis pas certaine que la musique rasta soit sa tasse de thé, il pourra le faire en écoutant Jimmy Cliff et en méditant les sages paroles de la chanson qui a fait connaître le reggae dans le monde entier : « The Harder They Come, The Harder They Fall ». Sans quoi la droite comme il faut va encore devoir se trouver un nouveau champion.
Muriel Gremillet
http://www.causeur.fr/juppe-bis-superstar,8851
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