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Cantonales : comment Guéant pourra gonfler les scores de l'UMP
03/03/2011 09:27
Plusieurs candidats encartés UMP refusent de s'afficher sous cette étiquette de peur d'être assimilés à un pouvoir impopulaire. Pourtant, ils seront probablement comptés dans les scores nationaux de l'UMP au plan national. Tout dépendra de l'humeur de Claude Guéant. Grosse magouille en vue?
Claude Guéant n'est pas que ministre de la Police. En tant que ministre de l'Intérieur, il aura également en charge l'organisation des élections, cantonales d'abord, présidentielle ensuite. Dans ce cadre, il sera chargé d'annoncer les scores officiels au plan national. Ces chiffres auront une importance plus que capitale : ce sera le dernier scrutin au suffrage universel direct avant 2012 (il y aura également des sénatoriales à l'automne). Chaque parti devra donc montrer ses muscles avant l'élection suprême.
Sauf que les cantonales sont un scrutin local et à l'UMP, certains tiennent bien à le signaler. Pour preuve, comme lors des élections régionales, plusieurs candidats membres du Mouvement populaire, surtout des sortants, ont tout simplement fait disparaître le logo du parti de leur matériel de campagne. On peut dire que c'est leur droit et que cette initiative est même louable si des électeurs ont envie de voter pour l'entretien des routes ou l'équipement informatique des collèges et pas pour le bouclier fiscal ou la déchéance de nationalité.
Il y aura donc des candidats « Ensemble pour la Sarthe » ou « Union pour la Loire ». L'UMP rétorque que les socialistes feraient de même avec des intitulés à vocation locale. De son côté, LeFigaro.fr a noté que les candidats de gauche dans la Loire ou la Savoie avaient aussi pris une bannière de ce genre avec Loire ou Savoie « pour tous ». Les exemples choisis par nos confrères sont toutefois mal choisis, les Savoyards affichent quand même le logo du PS sur leur site. De même, les candidats de la Loire se revendiquent de la « gauche démocrate et socialiste » et annoncent même la venue de Martine Aubry à Saint-Etienne le 9 mars.
Dilemme
De plus, au moment de se déclarer en préfecture, nombre de candidats UMP sortants se sont déclarés tout simplement « majorité départementale » à la préfecture, par exemple dans la Sarthe ou dans l'Aveyron. Dans le Tarn (département à gauche), Olivier Brault, pourtant secrétaire départemental de l'UMP, s'est déclaré « autres ». En Ariège (département également à gauche), Gérald Sgobbo, pourtant soutenu par l'UMP, se revendique lui « sans étiquette ».
Au delà de la querelle sémantique, ce non-affichage va poser un problème politique. Des candidats membres de l'UMP, soutenus ne serait-ce que politiquement par l'UMP, mais ne se revendiquant pas de ce parti vont pourtant lui offrir leurs voix en plan national. En effet, le ministère de l'Intérieur effectue pour toutes le France un décompte des voix des candidats issus de tel ou tel parti quelque soit le nombre de cantons où le parti se présente. Il effectue pour cela un classement avec ses propres nuances à partir des étiquettes revendiquées par les candidats. D'où l'enjeu : une organisation politique pour pouvoir montrer ses muscles le dimanche soir aura donc besoin d'avoir beaucoup de candidats sous sa bannière pour gonfler ses scores. C'est ainsi que le Front national, comme l'a raconté Marianne2.fr, a remué ciel et terre pour atteindre le chiffre de 1 500 candidats.
Le ministère de l'Intérieur a trois catégories pour les mouvances de la droite et du centre : UMP, « Majorité présidentielle » et « divers droite ». Les dissidents ont donc l'embarras du choix. D'autant plus qu'en 2008, lors des précédentes cantonales, l'Intérieur avait retenu la nuance « Majorité-Nouveau Centre », un peu plus restrictive que « Majorité présidentielle ».
Ce qui pose donc un dilemme. Est-il normal que les candidats locaux puissent cacher que leur score pourra être récupéré par l'UMP au niveau national ? D'un autre côté, le ministère de l'Intérieur doit-il prendre en compte l'appartenance partisane de départ des candidats et les compter dans les voix UMP qu'ils s'en revendiquent ou non ou alors, pousser la démarche jusqu'au bout et compter à part, ceux qui souhaitent être à part ? Un beau casse-tête politique pour Claude Guéant.
Tefy Andriamanana - Marianne
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Vive la Nation ! Lettre de Mars,
03/03/2011 09:22
Chers compagnons, chers camarades,
Je ne néglige pas l’actualité internationale, avec ces populations à juste titre révoltées. Nous assistons sans doute à de grands moments de l’Histoire des Hommes. Et nous devons suivre, avec humanisme et le recul nécessaire, l’évolution de la situation dans les pays tels la Tunisie ou encore aujourd’hui la Libye. Mais je souhaitais cette fois consacrer cette présente à la politique nationale. Je mesure avec tristesse – et ce n’est pas nouveau – le peu de considération de l’intérêt national par bien de nos politiques : ceux qui représentent ou sont censés nous représenter. Les idées délirantes, la démagogie, l’arrogance et le mépris d’un Jean-Luc Mélenchon face à une Marine Le Pen sur BFM TV, elle qui quelques jours plus tard ne trouve rien d’autre à faire que de rebondir sur la photo de l’ambassadeur Boris Boillon en slip sur un site internet de retrouvailles amicales, Dominique De Villepin qui attend que l’on crie « hourra ! » parce qu’il annonce que, cette année, il ne renouvellera pas son adhésion à l’UMP, le lynchage médiatique de Michelle Alliot-Marie qui contourne les vraies inquiétudes des Français… alors qu’à l’époque de Tonton Mitterrand ce genre d’affaires existaient déjà ! Tout cela renforce l’écart paradoxal entre les politiques et la politique. Pourtant, je sais que, parmi nos concitoyens, il existe des jeunes gens qui détiennent le réel souci de la nation, qui sauraent mieux que bien des bureaucrates servir l’intérêt politique majeur : celui de cette nation et, de là, celui de la condition humaine. Ces gens-là sont méconnus. Ils viennent de la gauche ou de la droite, et qu’importe ! Car aujourd’hui, gauche et droite ne signifient plus grand-chose. Il faut œuvrer pour la convergence des esprits… ces esprits de France, c’est-à-dire ceux qui se battent pour la sauvegarde et la prospérité de la France ! Dans le combat contre toute sorte d’extrémisme ou de fatalité, sauvons les principes de la République qui n’est plus que l’ombre d’elle-même, redéfinissons un intérêt commun, préparons le renversement de nos élites cupides, égocentriques et séparatistes car mondialisées ! Je confectionne ce grand souhait, celui d’une prise de conscience suffisamment élevée pour que ceux qui font la France, par la culture, le travail, le plaisir d’un savoir vivre ensemble, prennent le pouvoir. Enfin, comme à l’ère révolutionnaire, je veux crier : « Vive la Nation ! »
Anthony Michel
http://blogrepublicain.hautetfort.com/
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L’Europe passoire
03/03/2011 09:19
Intervention de Jean-Pierre Chevènement au Sénat sur le projet de loi : « Contrôle des importations et des exportations des matériels de guerre et marchés de défense et de sécurité », mardi 1er mars 2011.
Monsieur le Ministre,
Le Pentagone vient de souffler à EADS le contrat géant – 35 milliards de dollars – des 179 avions ravitailleurs de l’armée de l’air américaine, au bénéfice de Boeing. Le résultat était si peu attendu que le représentant démocrate de l’Etat de Washington où se trouvent, précisément à Seattle, les usines de Boeing, M. Jay Inslee, avait déjà dénoncé – par erreur – une décision néfaste et appelé à la remettre en cause !
Faut-il s’en étonner ? Pour un marché de défense de cette importance, le réflexe protectionniste a joué au plus haut niveau. Comme l’a fait justement remarquer le Président de notre Commission, M. Josselin de Rohan, le jeu n’est pas égal entre les deux rives de l’Atlantique : « Il n’y a pas d’équivalent en Europe du « Buy american Act ». La disproportion des moyens consacrés à la recherche constitue un handicap majeur … Les règles américaines sont telles qu’il faut, pour vendre un avion aux Etats-Unis, non seulement déployer sa production sur place mais disposer aussi sur le sol américain de filiales totalement contrôlées par des ressortissants américains – c’est la règle des ‘proxy boards’ ».
Et c’est le moment que choisit le gouvernement pour présenter au Parlement un projet de loi visant à transposer deux directives européennes d’esprit fondamentalement libéral ! Le second surtout visant les marchés de défense tend à restreindre l’utilisation de l’article 346 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (ex article 296 du TCE) : or, c’est cet article qui permet à chaque Etat d’éviter de recourir à la concurrence chaque fois que ses intérêts essentiels en matière de sécurité sont en jeu. On croit rêver ! D’autant que la directive MPDS (marchés publics de défense et de sécurité) ne fait nullement mention d’une préférence communautaire.
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Tout commence par une communication de la Commission européenne dont l’inspiration libre-échangiste n’est plus à démontrer, communication faite le 5 décembre 2007, avant donc la crise financière. La Présidence française de l’Union européenne, au second semestre 2008, a cru bon d’aller dans le même sens sous le prétexte qu’un marché unique de l’armement permettrait de renforcer « la base industrielle et technologique de défense européenne ».
Là-dessus, la Commission a publié deux directives : l’une sur les transferts intracommunautaires du 6 mai 2009, qui ne pose pas de problèmes majeurs car elle vise essentiellement à la simplification des procédures ; l’autre du 13 juillet 2009, communément appelée MPDS (marchés publics de défense et de sécurité). C’est cette deuxième directive dont la transposition soulève des interrogations majeures.
1. Tout d’abord, l’enfer est pavé de bonnes intentions : c’est sous prétexte d’ouvrir aux industries de défense françaises les marchés européens qui ne représentent que 20 % de nos exportations de matériel militaire, que la France a voulu restreindre l’utilisation de l’article 346, censé couvrir des pratiques protectionnistes chez certains Etats européens.
Mais force est de constater que les directives dites du « paquet défense », finalisées fin 2008 sous la Présidence française, n’imposent pas une clause de préférence communautaire pas plus qu’un principe de réciprocité dans les échanges avec des pays tiers. Tout se passe comme si dans un contexte de contrainte budgétaire, avait prévalu le choix de la « best value for money », concept britannique dont la base industrielle de défense de la Grande-Bretagne a fait les frais. Et cela à contretemps : au lendemain du krach du capitalisme financier mondialisé !
Je crains fort que les avantages escomptés ne se révèlent illusoires et que la directive MPDS, bien loin d’ouvrir les marchés européens à nos industries, ne renforce la pénétration étrangère sur notre propre marché.
2. Ensuite, nous prenons la tête de la transposition de la directive. Mais qui nous dit que les autres Etats européens joueront le jeu de manière aussi loyale et transparente que nous ? Nous sommes dans le wagon de tête. Mais sommes-nous suivis ? M. Gilles Briatta, secrétaire général aux Affaires européennes, reconnaît lui-même que « nous avons peu de visibilité sur l’état de la transposition chez nos partenaires européens ». Tout juste note-t-il qu’« en Grande Bretagne, le droit de recours des entreprises des pays tiers hors UE écartées d’un marché, semble moins large qu’en droit français. » Il est vrai que les Britanniques ont su préserver une large part de leur « droit coutumier » …
3. M. Juppé nous a assuré, lors de l’examen du rapport de notre Président, M. de Rohan, que : « Chacun des Etats membres continuera de pouvoir recourir à l’article 346 du TFUE, lorsque les dispositions issues de la directive ne seront pas suffisantes pour assurer la protection de nos intérêts essentiels de sécurité ».
Je ne partage pas cet optimisme. Quelles qu’aient été les précautions prises dans la négociation d’une directive marquée au sceau du compromis, nous ne pourrons maintenir l’article 346 que si la jurisprudence de la CJUE nous le permet. On peut faire confiance à la Commission pour interpréter les textes dans le sens du plus grand libre-échangisme. Et la Cour de Justice n’interprétera que les critères introduits dans la directive, pas ceux figurant dans la loi française. Or, le sens même de la nouvelle directive est de limiter l’usage de l’article 346 du traité en favorisant l’ouverture des marchés. Mais comme l’a reconnu devant la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des forces armées du Sénat, le Délégué général à l’Armement : « C’est bien la jurisprudence de la CJUE qui déterminera à l’avenir le champ de cette exception qu’est devenu l’article 346 ».
4. Les autres pays européens n’ont pas voulu de la mention expresse d’une préférence communautaire, soit parce qu’ils sont dépourvus d’une base industrielle de défense, soit par choix idéologique (c’est le cas de la Grande-Bretagne et de la Suède). Certes, le considérant 18 de l’exposé des motifs de la directive va dans le sens d’une préférence communautaire mais il n’a pas de valeur normative.
Le DGA a indiqué qu’il entendait profiter de la transposition pour inscrire dans le texte de loi des dispositions qui vont plus loin que le texte stricto sensu de la directive. Le fameux « considérant 18 » dit qu’il appartient aux pays tiers de laisser leurs pouvoirs adjudicateurs libres d’aller chercher des fournisseurs en dehors de l’Union européenne. Cette formulation positive est en elle-même inquiétante : certes, cela peut vouloir dire que les Etats peuvent autoriser cette pratique mais aussi l’interdire. Mais cela ne constitue pas une protection à l’échelle communautaire ! S’agissant de la France, elle réalisait ses achats pour l’essentiel dans le cadre du « décret défense » : dès qu’il y avait un « secret de défense », il était possible de limiter les acquisitions aux fournisseurs nationaux. Avec la transposition de la directive, le « décret défense » tombe. Il faut donc un texte pour empêcher l’application de l’article 1er du Code des marchés publics ouvrant tous les marchés à la compétition mondiale. D’où l’article 37-2 rédigé d’ailleurs de manière assez ambiguë parce qu’il se veut une transposition du considérant 18 ! Nous sommes victimes de ce qu’il n’y a pas un code spécifique des marchés de la défense.
Qui nous dit que la CJUE retiendra l’interprétation que nous faisons de l’article 37-2 ? La Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des forces armées en est si peu convaincue qu’elle a jugé utile de renforcer ces fragiles « protections », si je puis dire. Mais j’observe que les amendements de notre Commission créant des articles 37-3, 37-4, 37-5 pour définir des critères que j’approuve par ailleurs peuvent ne pas être retenus par la CJUE au motif que ces critères - intérêts de la défense, sécurité d’approvisionnement, souci de la base industrielle et technologique de défense, etc. - vont au-delà de la directive. Comment sortir de là ?
Je ne vois pas par ailleurs comment on évitera les « faux nez européens » c’est-à-dire des entreprises non-européennes établissant le siège d’une filiale en Europe et recouvrant à des sous-traitances. Il faudra s’appuyer sur une directive européenne qui autorise les achats sur étagère, et dont au surplus, l’interprétation ne nous appartiendra pas. Peut-on amener nos partenaires européens à privilégier la constitution d’une base industrielle et technologique de défense européenne et à renoncer à se fournir aux Etats-Unis ? L’exemple du JSF35 montre qu’il n’y a pas de volonté politique en ce sens. La directive MPDS n’y changera rien. Cette directive proscrit théoriquement les compensations industrielles (« offsets ») en interdisant la sous-traitance nationale qui serait imposée pour le pouvoir adjudicateur à l’intérieur de l’Union européenne. Mais les pays ne disposant pas de base industrielle de défense l’entendront-ils de cette oreille ? Nos industries soutiennent non sans logique que l’interdiction des « offsets » au sein de l’Union européenne favorisera plutôt les industriels américains. C’est aux industriels français qu’il reviendra de faire valoir « leur bon droit » auprès de la CJUE, sans doute par l’intermédiaire de leurs organisations professionnelles car on voit mal une entreprise soumissionnaire attaquer en justice un Etat adjudicateur.
Comme l’a indiqué le Secrétaire Général aux Affaires Européennes, « la transposition est un exercice forcément contraint puisqu’il faut rester dans le cadre de la directive, sauf à introduire un important élément d’insécurité juridique. Il est indispensable d’utiliser les critères de la directive que tout juge national ou européen fera primer, en cas de discordance, sur les dispositions du projet de loi. » Fin de citation.
On ne saurait mieux illustrer la vanité de l’exercice de la transposition, qu’elle soit législative ou réglementaire. Nous savons que vous avez encore un grand nombre de décrets à nous soumettre.
La vérité est que le traité de marché commun préservait la souveraineté nationale. En croyant - pour des raisons mercantiles - favoriser nos industriels, le gouvernement français a, en fait, accepté à travers cette directive de la Commission, de soumettre les marchés de défense au droit communautaire. C’est un recul grave de la souveraineté nationale sur un point essentiel : nos approvisionnements en matériels de défense et notre politique extérieure en la matière. C’est la marque d’une politique à courte vue. La méconnaissance de nos intérêts nationaux et de l’intérêt bien compris de l’Europe qui eût conduit à l’affirmation explicite d’une préférence communautaire laisse aux juges européens le champ libre. M. Juppé a bien pu bien affirmer devant le CAEDFA son « volontarisme » pour doter l’Europe d’une base industrielle et technologique de défense indépendante. Nous quittons le terrain solide de l’article 346 qui préservait la souveraineté nationale pour entrer sans véritable précaution dans les sables mouvants de la jurisprudence européenne.
La pression des intérêts mercantiles et des lobbies très puissants à Bruxelles, la naïveté de ceux qui confondent l’Europe avec l’européisme, c’est-à-dire la dévolution d’immenses pouvoirs à une Commission européenne qui ne peut définir un intérêt général européen, l’enfermement de beaucoup de nos juristes dans leur spécialisation, le conformisme de la classe politique et de la plupart de nos hauts fonctionnaires, qu’ils soient ou non dans les cabinets ministériels, nous engagent sur une pente glissante.
Comme l’a fort bien dit M. Reiner, notre collègue : « Faute d’une clause de préférence communautaire, nous aurons bel et bien une dissymétrie de protection entre le marché nord américain et le marché européen. Ce n’est pas « la forteresse Europe », c’est la « passoire Europe » ».
Vous comprendre, Monsieur le Ministre, que je ne vote pas ce projet de loi même si j’en approuve le chapitre I. Plusieurs autres sénateurs du groupe RDSE me rejoindront dans cette abstention fortement motivée.
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Ce qu'il faut savoir sur le revenu citoyen de Dominique de Villepin
03/03/2011 09:15
L'ex-Premier ministre propose de verser 850 euros par mois aux plus démunis pour leur offrir une "vie digne et libre". Combien de personnes sont concernées? Pour quel coût? Qui va payer? Les réponses de L'Expansion.
850 euros garantis à tous les Français: telle est la proposition - de campagne ? - faite par Dominique de Villepin. Dans le jargon de l'ex-Premier ministre, ce revenu minimum s'appellerait "revenu citoyen". Car la contrepartie serait de mener en parallèle une activité dans la vie de la cité, au sens latin du terme. Explications.
Que propose exactement Dominique de Villepin?
Dans un entretien au Monde daté du 27 février, puis dans une tribune à Libération publiée le 1er mars, le président du mouvement politique République Solidaire prône la création d'un "revenu citoyen". "Il s'agirait d'un revenu garanti à tous, de l'ordre de 850 euros", détaille l'ancien Premier ministre. "Ce revenu serait dégressif jusqu'à un niveau de vie médian, autour de 1500 euros", poursuit Dominique de Villepin. En clair: seuls en bénéficieraient les Français dont le revenu est inférieur à 1500 euros par mois; ceux qui n'ont aucun revenu toucheraient 850 euros, ceux qui gagnent le smic (soit 1365 euros bruts pour 35 heures hebdomadaires) percevraient un complément de 150 euros.
Quelles en seraient les contreparties?
S'engager moralement à avoir une activité, définie par le travail bien sûr mais aussi le bénévolat associatif, l'engagement politique ou syndical voire même la création artistique. C'est là où Dominique de Villepin s'inscrit réellement en rupture avec la politique de Nicolas Sarkozy, puisqu'il ne s'agit pas de rémunérer exclusivement l'utilité économique (favoriser le retour à l'emploi avec la RSA) mais aussi l'utilité sociale et sociétale des individus.
Combien de personnes seraient concernées?
La moitié des Français avaient un niveau de revenu inférieur à 1580 euros par moi en 2008 (niveau de vie médian), selon l'Insee. Soit environ 32 millions d'habitants. Ce chiffre prend en compte les enfants, or le revenu citoyen de Dominique de Villepin ne s'adresse qu'aux majeurs. Les jeunes de moins de 18 ans sont environ 15 millions aujourd'hui. Combien font partie de la population vivant avec moins de 1580 euros par mois? Il n'existe pas de statistiques précises. Ce qui est certain, c'est que 8 millions de Français vivent sous le seuil de pauvreté, c'est-à-dire avec moins de 950 euros par mois. Ceux-là sont les premiers concernés par le revenu citoyen. Entre 8 et 32 millions, la cible de ce dispositif est donc très large. Ce qui rend périlleux son financement.
Comment le financer?
Dominique de Villepin ne chiffre pas le coût de sa proposition et reste évasif sur les moyens de la financer. Selon nos calculs, en fonction du nombre de bénéficiaires, le revenu citoyen pourrait coûter entre 80 et 300 milliards d'euros par an. Il sera financé, selon l'ex-Premier ministre, par "un redéploiement d'aides existantes, par des économies de frais d'administration d'aides existantes et par des hausses ciblées d'impôts, TVA et tranches supérieures de l'impôt sur le revenu." Suffisant? En 2009, le montant des prestations sociales reçues par les ménages a atteint près de 600 milliards d'euros. Plus des deux tiers de cette somme sont concentrés dans les branches maladie et vieillesse de la protection sociale. On image mal Dominique de Villepin prôner la fin du remboursement des consultations chez le médecin ou une baisse des retraites pour financer son revenu citoyen. Il semble également délicat de toucher aux prestations maternité-famille (54 milliards d'euros) ou à celles du logement (16 milliards). Restent les prestations liées à l'emploi (36 milliards d'euros) et à la pauvreté et l'exclusion (11 milliards), mais cela impliquerait de revoir tout le système de l'assurance chômage. Quant à la TVA, augmenter son taux (actuellement à 19,6%) d'un à deux points rapporterait entre 6,5 et 12 milliards d'euros de recettes supplémentaires par an. Le compte n'y est donc pas.
Villepin a-t-il viré à gauche?
A priori, l'idée d'un revenu garanti à tous pour éliminer la pauvreté semble plutôt de gauche: il s'agit en effet de créer une énième allocation dans un pays qui redistribue déjà un tiers de son PIB en prestations sociales. L'idée est d'ailleurs défendue par les mouvements altermondialistes. Les Verts en avaient fait un thème de campagne pour la présidentielle de 2007. Mais il est aussi défendu par une partie de la droite. Il y a quelques années, Christine Boutin avait iansi mis au coeur du débat l'idée d'un "dividende universel". En fait, le concept d'allocation universelle (rebaptisée "revenu citoyen" par Dominique de Villepin) est défendu par des économistes de tous bords, des libéraux aux altermondialistes. Pour le philosophe libéral américain John Rawls, cette allocation est la bonne articulation entre liberté individuelle et la solidarité sociale. Le principal atout du concept d'allocation universelle est en effet de supprimer d'une part les effets de trappe à inactivité souvent critiqués dans les mécanismes d'indemnisation chômage, et d'autre part de ne pas restreindre la liberté de ne pas avoir de travail rémunéré, tout en ne stigmatisant pas les bénéficiaires de l'allocation. Bref, selon Hugues Serraf, journaliste pour le nouveau site d'informations Atlantico.fr, plutôt classé à droite, Dominique de Villepin est un "libéral de gauche".
Source: L'Expansion
http://2villepin.free.fr/index.php/2011/03/03/1815-ce-qu-il-faut-savoir-sur-le-revenu-citoyen-de-dominique-de-villepin
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Le retour de l’Histoire !
02/03/2011 09:43
L’Histoire est impitoyable envers ceux qui mentent ou se mentent à eux-mêmes. Soudain, comme un boomerang, elle revient à la face de ceux qui ont cru pouvoir l’ignorer.
Les révolutions arabes, à l’image de la chute du mur de Berlin, ont pris par surprise tous ceux qui croyaient que l’on pouvait indéfiniment étouffer les peuples.
L’Union européenne, bureaucratique et inefficace, sera la prochaine construction artificielle à s’effondrer. Les avertissements des référendums successifs n’ayant pas été entendus – et ayant même été volontairement bafoués -, ce système hors-sol craque de partout.
L’euro qui a vidé le porte monnaie des Français et qui asphyxie nos entreprises est en sursis. Les signes de sa fin prochaine sont là, devant nous, mais la plupart des décideurs ne veulent pas voir, pas entendre.
Ainsi, les Grecs n’en peuvent plus de la purge absurde qui leur est imposée. En l’absence de dévaluation de leur monnaie qui leur permettrait de rebondir, leur économie s’enfonce dans le cercle vicieux d’une récession cumulative sans fin.
Le Portugal emprunte aujourd’hui à plus de 7%, ce qui veut concrètement dire que lorsqu’il emprunte 10 milliards sur 20 ans, il doit rembourser 10 milliards de capital, mais 14 milliards d’intérêts. Là aussi, comme pour un ménage surendetté victime d’un usurier, on le condamne à la mort lente ou à la révolution.
Le nouveau Gouvernement irlandais est bien décidé, lui, à ne plus accepter ce diktat de Bruxelles et du FMI et entend obtenir un adoucissement réel de ses conditions d’emprunt.
De leur côté, les Allemands commencent à comprendre qu’ils ne pourront pas porter à bout de bras les autres pays comme ils l’ont fait pour l’Allemagne de l’Est. Le Ministre des Affaires étrangères vient de déclarer que la sortie de la Grèce de l’euro n’était pas un tabou et plus de 185 experts ont publié une tribune demandant à Mme Merkel de ne pas s’engager dans une politique de soutien excessive à l’euro.
Il n’y a qu’en France, malheureusement, où le débat reste imperturbablement tabou. Notre économie végète, les délocalisations se poursuivent, les déficits sont abyssaux mais l’euro, comme l’Union européenne, y demeurent hélas des dogmes.
La classe politique refuse de voir la réalité de l’échec de cette Union européenne. En écartant toute autre façon de travailler avec nos partenaires, elle ne se rend pas compte qu’elle abime l’idée même de l’Europe.
Les Français n’en peuvent plus du chômage de masse, du pouvoir d’achat en baisse, de l’immigration incontrôlée, de l’insécurité qui progresse, des services publics détricotés.
Nos compatriotes ont bien compris le caractère dérisoire de ce jeu politique, destiné à masquer l’impuissance publique.
Car oui, pour maîtriser l’immigration, il faut pouvoir contrôler les frontières. Car oui, pour relancer l’économie, il faut retrouver la liberté monétaire. Car oui, pour investir dans les chantiers d’avenir, il ne faut plus laisser la Commission de Bruxelles décider à notre place ce qui est bien ou mal.
La liste est longue des domaines où, tout simplement, il faut reprendre en main les leviers du pouvoir. Ce n’est qu’à cette condition que l’on pourra fixer un cap et se donner les moyens de l’atteindre. Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons redonner confiance aux Français.
Nicolas Dupont-Aignan
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