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France Télécom : Lombard limogé mais enrichi
24/02/2011 14:09
Le président du conseil d’administration de France Télécom quitte sa fonction aujourd’hui. Mais il garde une fonction dans le groupe, une rémunération, ses stocks options, une retraite chapeau. Un traitement extravagant pour un patron honni de ses troupes.
Décidemment Didier Lombard aura tout raté, même sa sortie. Sa démission de son poste de président de France Télécom (Stéphane Richard passant de DG à PDG), était annoncée depuis plusieurs jours. Ouf se disaient les cadres et les salariés du groupe. Une page semblait se tourner. Mais non. Didier Lombard ne part pas tout fait puisqu’on a appris ce matin, en même temps que les résultats 2010, que Didier Lombard demeure auprès du PDG comme « conseiller spécial sur les orientations stratégiques et la vision technologique du Groupe ». Personne ne niera les compétences technologiques de Dider Lombard. Elles sont même tellement envahissantes qu’elles semblent d’ailleurs lui avoir fait perdre l’empathie pour les humains. On se souvient de son expression : « La mode des suicides » !
Mais selon la CGC-Unsa du groupe France Télécom, le maintien de l’ex-président (qui a dépassé l’âge de la retraite, puisqu’il vient d’avoir 69 ans) a des avantages bien plus sonnants et trébuchants que numériques.
Didier Lombard va en effet garder une rémunération d’un niveau encore inconnu. Et il pourra conserver le bénéfice de ses stocks-options, qu’il aurait perdu en cas de départ. Cela tombe bien, il en a 700000 en portefeuille, qui peuvent être exercées jusqu’en 2017. Cela lui permettre de voir venir, puisque le prix d’exercice est de 21,61 euros, alors que le cours actuel est de 17 euros. Ensuite, lorsqu’il quittera son poste, il aura droit à une retraite chapeau équivalente à 20,8% de la moyenne de ses trois meilleures années, soit un revenu garanti de 325000 euros annuels. A peu près le salaire… du président de la République. Vivement la retraite !
En échange, Didier Lombard renonce à 21 mois d’indemnités de départ que le même conseil d’administration lui avait accordés. En fait la ficelle est évidente. L'exercice d'un parachute doré par Lombard était politiquement impossible. Stéphane Richard a donc imaginé un montage plus discret, ou plus « vendable » auprès de l'opinion.
Conclusion (provisoire) : on peut avoir été un des chefs d’entreprises les plus calamiteux (au niveau social), quitter son siège sur un bilan actionnarial déplorable, avoir contribué à affaiblir la filière industrielle française, etc, et partir dans des conditions quasi-royales. Au fait, qui est le principal actionnaire de France Télécom, et compte des représentants au conseil d’administration qui a avalisé ces libéralités extravagantes ? C’est l’Etat ! A tête duquel se trouve un président qui avait annoncé la moralisation des les stocks options et des retraites chapeau. Ah oui ?
Rédigé par Hervé Nathan
image : http://www.flickr.com/photos/besoindair/3884768736/sizes/m/in/photostream/
http://www.marianne2.fr/France-Telecom-Lombard-limoge-mais-enrichi_a203133.html
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Nicolas Sarkozy, rantanplan de la diplomatie
24/02/2011 13:58
Fiascos diplomatiques
Chérie, j’ai rétréci notre diplomatie !
Non, il ne restera pas grand chose de la présidence de Nicolas Sarkozy, surtout d’un point de vue diplomatique. Même si on peut ne pas goûter le procédé utilisé par les diplomates qui ont signé la tribune du Monde, l’ensemble de leur constat est tristement juste.
Laurent Pinsolle
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Comment on prépare une arnaque électrique
24/02/2011 10:14
Une décision d’apparence technique sur le prix de revente de l’électricité nucléaire doit intervenir dans les semaines à venir. L’enjeu est considérable, de l’ordre de plusieurs milliards d’euros, qui iront dans des poches privées ou d’EDF. Et c’est forcément le consommateur final qui paiera !
C’est une bataille au couteau dont le vainqueur empochera quelques centaines voire quelques milliards d’euros. Elle oppose les deux poids lourds de l’énergie français, EDF et GDF-Suez. Jérôme Mestrallet et Henri Proglio. Les deux se disputent pour savoir à quel prix ils pourront vendre l’électricité produite par les centrales nucléaires.
Une loi dite Nome prétend instaurer la concurrence sur le marché de l’électricité. C’est très difficile parce qu’il n’y a qu’un réseau, et que l’électricité c’est typiquement le secteur du « monopole naturel ». La droite, sous la pression de la Commission européenne, a décidé de créer artificiellement la concurrence en contraignant EDF a céder jusqu’à 25% de sa production nucléaire (qui représente 80% du total produit en France). Pour les concurrents, GDF-Suez, Poweo, Direct Energie… c’est pratique. Pas besoin de construire des installations coûteuses, même là où ce serait nécessaire comme en Bretagne et en Paca, région déficitaire et menacées de black out chaque hiver. Il suffira, pour fournir les clients, d’acheter la production d’ EDF.
Mais à quel prix ? Réponse : « au coût complet » du « nucléaire historique » dit la loi Nome. Mais encore ? GDF-Suez, principal concurrent d’EDF, avance 35 euros par mégawatt-heure. Pourquoi ? Parce que c’est actuellement le prix pratiqué par EDF à ses clients industriels dans le marché « régulé ». EDF crie au « pillage » (expression de Proglio devant les députés). Pour lui, le coût complet du nucléaire serait de 42 euros par mégawatt-heure. Edf a même un temps avancé le prix de 45 euros. Une mission confiée à Paul Champsaur, haut fonctionnaire et président de l’Autorité de la statistique publique, qui devrait rendre très rapidement un rapport. Selon des indiscrétions Champsaur aurai tranché pour un prix moyen de 39 euros. « Ce n’est pas Champsaur, c’est Salomon », aurait dit un haut fonctionnaire.
Mais au fait quel est l’enjeu ? Tout simplement l’accaparement de la rente nucléaire. En fait le « coût complet » serait de 31 euros. C’est le chiffre calculé en 2007 par la Commission de régulation de l’électricité (CRE) et publié dans un avis officiel, rappelé hier par l’UFC-Que Choisir. Mais à ce prix, évidemment, pas de juteux profit possible, ni pour EDF ni pour les concurrents. Alors on cherche un niveau plus acceptable. Philippe de Ladoucette, président très libéral de la CRE (c’est un ami de Gérard Longuet), a déjà renié l’avis de sa propre institution en réévaluant le mégawatt-heure dans une « fourchette de 37,5 euros à 38,8 euros ».
Tiens on se rapproche ! Par quel miracle ? C’est que le calcul du coût complet a été élargi au coût des capitaux utilisés. Une sorte d’hérésie comptable: les centrales sont déjà presque toutes amorties ! Mais qu’importe. L’important est de justifier un tarif politiquement acceptable.
Les différences de prix ont des effets considérables. Devant les députés, Henri Proglio affirme : « l'effort fait pour passer de 46 à 45 euros puis à 42 euros pendant les 4 ans de transition, coûtera à EDF 10 milliards d'euros ». Si on suit son raisonnement, chaque euro de plus ou de moins sur le mégawatt-heure déplace environ 3 milliards d’euros, soit vers les caisses d’EDF, soit vers celles de ses concurrents. Donc entre 31 euros et 39 euros, l’enjeu serait de 21 milliards d’euros sur 4 ans ! Entre 31 et 42, c’est 33 milliards. Gigantesque !
Qui va payer ? Mais les clients bien sûr. Selon les calculs de l'UFC-Que Choisir, le cours de 39 euros amènera les tarifs régulés de l’électricité à augmenter les factures de tout un chacun de 5% par an pendant quatre ans. Certains vieux clients noteront que, entre 1974 et 1990, ils ont déjà payé le coût de la construction du parc de 58 réacteurs nucléaires avec des factures qui étaient à l’époque souvent plus élevées en France qu’ailleurs en Europe… La rente nucléaire devrait logiquement leur revenir.
A moins que la Nation toute entière en profite. C’est l’opinion défendue par Marcel Boiteux, ex-PDG d’EDF. Le père du programme électronucléaire français explique dans un article publié par la revue « Commentaires » que la rente nucléaire, plutôt que d’être captée par des intérêts privés, ou par EDF elle-même (qui est maintenant un acteur mondial, et plus le simple fournisseur des Français) assez illégitimes, devrait être utilisée à rembourser la dette publique, ou à investir pour l’avenir. Pas bête, l’ancien !
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Euro : un prix Nobel parle de
24/02/2011 10:03
L’Américain Paul Krugman, lauréat du prix Nobel d’économie 2008, estime que les "architectes de l’euro ont décidé d’ignorer les difficultés inhérentes à une monnaie commune", parlant d’une "tragédie", dans une tribune à paraître jeudi dans un magazine allemand.
Les inventeurs de l’euro "ont surtout ignoré les mises en garde contre l’absence d’institutions nécessaires pour que fonctionne la monnaie commune", affirme l’économiste dans l’édition de mars du magazine Cicero.
"Le résultat n’est pas seulement une tragédie pour l’Europe mais pour le monde entier", ajoute-t-il en évoquant les déboires actuels de l’Irlande et de l’Espagne, alors que le succès de l’union monétaire devrait être l’un des enjeux les plus importants du projet européen.
L’euro conduit au contraire les pays à risques tels que la Grèce ou l’Espagne à une "orgie d’emprunts financée par le boom des exportations allemandes", selon lui.
Dans cet article, Paul Krugman évoque plusieurs scénarios pour sortir de la crise de l’euro. Il propose notamment aux responsables de la zone euro d’imiter la "zone dollar, à savoir les Etats-Unis", en la transformant en union fiscale qui permettrait des transferts financiers d’un pays à l’autre.
Citant l’exemple du Nevada, aussi gravement touché par la crise que l’Irlande, l’économiste explique que ses effets en ont été beaucoup moins lourds pour cet Etat de l’ouest américain parce qu’une "grande partie des dépenses publiques (telles que les retraites, ndlr) viennent de Washington", c’est-à-dire de l’Etat fédéral.
A l’inverse, en Irlande, "les pensions et les dépenses de santé figurent sur la liste des coupes budgétaires de l’Etat", constate-t-il.
Aux Etats-Unis, "les Etats qui ne sont pas encore en faillite paient pour les Etats qui sont en faillite", résume Paul Krugman, qui émet des doutes sur la capacité de l’euro à fonctionner encore longtemps si un mécanisme similaire n’est pas adopté.
AFP - Publié le 23/02/2011
http://www.debout-la-republique.fr/Euro-un-prix-Nobel-parle-de.html
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La politique extérieure critiquée par des diplomates
24/02/2011 09:57

Si les diplomates s’exprimant dans Le Monde accusent «les politiques» en général, c’est notamment Nicolas Sarkozy, ici avec sa ministre des Affaires étrangères, qu’ils attaquent.
Dans une tribune au Monde (voir texte ci-après), un groupe de diplomates s’exprimant anonymement déplore la perte d’influence de la France, résultat selon eux d’une politique menée «sous le signe de l’improvisation» par le président de la République.
Leur diagnostic est clair : l’influence de la France dans le monde est en recul. «À l’encontre des annonces claironnées depuis trois ans, l’Europe est impuissante, l’Afrique nous échappe, la Méditerranée nous boude, la Chine nous a domptés et Washington nous ignore !», expliquent ces diplomates. «La voix de la France a disparu dans le monde. Notre suivisme à l’égard des Etats-Unis déroute beaucoup de nos partenaires», poursuivent-ils. Une référence au retour de la France dans le commandement intégré de l’Otan, en 2009. Voulu par Nicolas Sarkozy, ce retour avait à l’époque été critiqué par plusieurs voix de droite comme de gauche comme une atteinte à l’indépendance de la France.
Tunisie, Egypte, Lybie, Mexique… sont autant d’actualités mondiales qui démontrent le déclin de la politique extérieure de la France. Nicolas Sarkozy se positionne sur un axe de rupture avec la politique du général de Gaulle. Le dernier acte d’indépendance remonte à 2003 lorsque Dominique de Villepin a donné la position de la France sur ce qu’allait devenir la guerre d’Irak.

« On ne s’improvise pas diplomate »
22.02.11 – Un groupe de diplomates français de générations différentes, certains actifs, d’autres à la retraite, et d’obédiences politiques variées, a décidé de livrer son analyse critique de la politique extérieure de la France sous Nicolas Sarkozy. En choisissant l’anonymat, ils ont imité le groupe Surcouf émanant des milieux militaires, dénonçant lui aussi certains choix du chef de l’Etat. Le pseudonyme collectif qu’ils ont choisi est « Marly » – du nom du café où ils se sont réunis la première fois. Ceci est leur premier texte public.
La manœuvre ne trompe plus personne : quand les événements sont contrariants pour les mises en scène présidentielles, les corps d’Etat sont alors désignés comme responsables.
Or, en matière diplomatique, que de contrariétés pour les autorités politiques ! A l’encontre des annonces claironnées depuis trois ans, l’Europe est impuissante, l’Afrique nous échappe, la Méditerranée nous boude, la Chine nous a domptés et Washington nous ignore ! Dans le même temps, nos avions Rafale et notre industrie nucléaire, loin des triomphes annoncés, restent sur l’étagère. Plus grave, la voix de la France a disparu dans le monde. Notre suivisme à l’égard des Etats-Unis déroute beaucoup de nos partenaires.
Pendant la guerre froide, nous étions dans le camp occidental, mais nous pesions sur la position des deux camps par une attitude originale. Aujourd’hui, ralliés aux Etats-Unis comme l’a manifesté notre retour dans l’OTAN, nous n’intéressons plus grand monde car nous avons perdu notre visibilité et notre capacité de manœuvre diplomatique. Cette perte d’influence n’est pas imputable aux diplomates mais aux options choisies par les politiques.
Il est clair que le président n’apprécie guère les administrations de l’Etat qu’il accable d’un mépris ostensible et qu’il cherche à rendre responsables des déboires de sa politique. C’est ainsi que les diplomates sont désignés comme responsables des déconvenues de notre politique extérieure. Ils récusent le procès qui leur est fait. La politique suivie à l’égard de la Tunisie ou de l’Egypte a été définie à la présidence de la République sans tenir compte des analyses de nos ambassades. C’est elle qui a choisi MM. Ben Ali et Moubarak comme « piliers sud » de la Méditerranée.
Un WikiLeaks à la française permettrait de vérifier que les diplomates français ont rédigé, comme leurs collègues américains, des textes aussi critiques que sans concessions. Or, à l’écoute des diplomates, bien des erreurs auraient pu être évitées, imputables à l’amateurisme, à l’impulsivité et aux préoccupations médiatiques à court terme.
Impulsivité ? L’Union pour la Méditerranée, lancée sans préparation malgré les mises en garde du Quai d’Orsay qui souhaitait modifier l’objectif et la méthode, est sinistrée.
Amateurisme ? En confiant au ministère de l’écologie la préparation de la conférence de Copenhague sur le changement climatique, nous avons abouti à l’impuissance de la France et de l’Europe et à un échec cuisant.
Préoccupations médiatiques ? La tension actuelle avec le Mexique résulte de l’exposition publique d’un dossier qui, par sa nature, devait être traité dans la discrétion.
Manque de cohérence ? Notre politique au Moyen-Orient est devenue illisible, s’enferre dans des impasses et renforce les cartes de la Syrie. Dans le même temps, nos priorités évidentes sont délaissées. Il en est ainsi de l’Afrique francophone, négligée politiquement et désormais sevrée de toute aide bilatérale.
Notre politique étrangère est placée sous le signe de l’improvisation et d’impulsions successives, qui s’expliquent souvent par des considérations de politique intérieure. Qu’on ne s’étonne pas de nos échecs. Nous sommes à l’heure où des préfets se piquent de diplomatie, où les « plumes » conçoivent de grands desseins, où les réseaux représentant des intérêts privés et les visiteurs du soir sont omniprésents et écoutés.
Il n’est que temps de réagir. Nous devons retrouver une politique étrangère fondée sur la cohérence, l’efficacité et la discrétion.
Les diplomates français n’ont qu’un souhait : être au service d’une politique réfléchie et stable. Au-delà des grandes enceintes du G8 et du G20 où se brouillent les messages, il y a lieu de préciser nos objectifs sur des questions essentielles telles que le contenu et les frontières de l’Europe de demain, la politique à l’égard d’un monde arabe en révolte, nos objectifs en Afghanistan, notre politique africaine, notre type de partenariat avec la Russie.
Les diplomates appellent de leurs vœux une telle réflexion de fond à laquelle ils sauront apporter en toute loyauté leur expertise. Ils souhaitent aussi que notre diplomatie puisse à nouveau s’appuyer sur certaines valeurs (solidarité, démocratie, respect des cultures) bien souvent délaissées au profit d’un coup par coup sans vision.
Enfin, pour reprendre l’avertissement d’Alain Juppé et d’Hubert Védrine publié le 7 juillet 2010 dans Le Monde « l’instrument [diplomatique] est sur le point d’être cassé ». Il est clair que sa sauvegarde est essentielle à l’efficacité de notre politique étrangère.
http://www.gaullisme.fr/?p=12691
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