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Fin de Kadhafi, fin de la Libye ?
23/02/2011 09:48
La véritable explosion est encore à venir
Dans un discours très médiatisé, Seïf al-Islam, le deuxième fils de Mouammar Kadhafi, a livré une analyse assez effrayante de la société libyenne. Penché sur sa chaise dans un décor de plateau télé qui semble emprunté à une parodie de film sur un dictateur nord-africain, entre menaces et promesses de réformes politiques, celui qui dirige « la Fondation Kadhafi pour le développement » a tout simplement affirmé qu’il n’existe pas de nation libyenne. Sa proposition de considérer avec bienveillance la possibilité de changer d’hymne (« Allahu Akbar») et de drapeau, n’en est qu’un indice.
Le plus grave, c’est sa prédiction selon laquelle la chute du régime entraînerait le démantèlement du pays. À l’inverse de l’Égypte et de la Tunisie, explique-t-il, la Libye est composée de tribus et de clans et son unité n’est qu’un tissu d’alliances, une façade aussi solide qu’une toile d’araignée – pour emprunter la métaphore utilisée par le secrétaire général du Hezbollah à propos de la société israélienne. Autrement dit, Kadhafi Jr. pense que la Libye ressemble à l’Irak, un autre pays qui, une fois le dictateur tombé, s’est révélé être une réalité géographique et non plus politique. Ce ne sont quand même pas les drapeaux et les ambassadeurs auprès de l’ONU qui fondent une nation.
A l’évidence, ce que dit le fils du « frère guide » était vrai en 1969 quand son père, le capitaine Kadhafi, a pris le pouvoir. Il n’est pas certain que ce soit encore le cas quarante ans après. Mais est-ce toujours une analyse pertinente de la société libyenne aujourd’hui ?
L’exemple irakien
Comme on le sait, la colonisation a eu quelques effets positifs qu’on appelle parfois « bienfaits » et l’éducation de ceux qui y ont mis fin n’en est pas le moindre. Les dictatures créées par les élites indigènes qui ont chassé les puissances coloniales ont, elles aussi, des effets positifs, dont l’éducation des masses qui sont aujourd’hui en train de renverser les régimes issus de la décolonisation. Il s’agit, si vous préférez, de la préparation sociologique à la démocratie libérale. Or, l’une des conditions pour l’avènement d’une telle démocratie est une nation, une communauté politique où l’intérêt général prime sur toute autre appartenance. Quand cet élément manque – comme au Liban, en Belgique ou en Irak – l’Etat est faible et la démocratie fragile.
Quant à la Libye, il est difficile de dire aujourd’hui si on peut compter la cristallisation nationale du pays au nombre des bienfaits de la dictature kadhafienne, à côté de l’amélioration du niveau de vie (PIB de 14 000 dollars, deux fois plus que l’Egypte, la Tunisie ou l’Algérie) et les progrès dans le domaine de l’éducation. L’urbaniste qu’est Kadhafi fils s’est-il posé la question de l’influence de l’urbanisation de son pays sur l’effacement des liens plus archaïques ou celle du rôle joué par les communications (autoroutes, moyens de transports, télécommunications, télévision, radio) et la modernisation sociale du pays (corps de fonctionnaires, carrières dans le public et le privé, réseaux d’intérêts et d’amitiés) dans la création d’une communauté nationale dépassant les appartenances claniques et tribales ?
En revanche, pour aller dans le sens de Seïf al-Islam, il faut se souvenir que les forces armées sont toujours structurées sur des bases tribales et que la fidélité des officiers est donc au moins double. Il ne faut pas oublier non plus que lors du coup d’Etat manqué de 1993, les Qadhadfa, la tribu de Mouammar Kadhafi, se sont retrouvés confrontés à une alliance des Magariha, Warfalla et Al Zintan, une configuration bien plus problématique d’une « simple » guerre civile au sein d’une nation. Les familles des officiers exécutés à l’époque ainsi que leurs clans et tribus n’ont pas oublié. Vont-elles pour autant pardonner ? Seraient-elles prêtes à servir un avenir commun et donc national ? Voilà le genre des questions dont dépend l’avenir immédiat de la Libye, son intégrité territoriale, son gouvernement, voire son existence.
Gil Mihaely
http://www.causeur.fr/fin-de-kadhafi-fin-de-la-libye,8769
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Attention, Trichet n'est pas jouer: € = 14 millions d'emplois ou 2,5 millions de chômeurs?
23/02/2011 09:44
Pour faire la pub de l'euro, Jean-Claude Trichet prétend que, depuis la création de la monnaie unique, la zone euro, dans sa configuration originelle (11 pays) a créé 14 millions d'emplois. Sauf que sur la même période, la population active s'est accrue de 16,5 millions. Conclusion: grâce à l'euro, il y a donc 2,5 millions de chômeurs supplémentaires ?
"Depuis la création de l’euro, en zone euro, 14 millions d’emplois ont été créés (...) sur la même période, seuls 7,8 millions d'emplois ont été créés aux Etats-unis », expliquait Jean-Claude Trichet, encore dimanche 20 février sur Europe1.
L’argument choc du gouverneur de la Banque centrale européenne vise à paralyser ceux qui mettent en cause les vertus de la monnaie unique, dont il est le fidèle gardien. Bref : l’Euro, ca crée des emplois, donc c’est bon. Outre que la création de l’emploi ne figure –malheureusement- pas dans les missions de la BCE, et qu’à ce titre, l’institut d’émission ne considère l’évolution de l’emploi que comme un produit et pas un objectif de sa politique monétaire, l’argument est-il recevable ? La réponse est: non. Jean-Claude Trichet compare le niveau d’emploi de la Zone à celui des Etats-Unis, une économie de taille équivalente. Ces deux chiffres sont vrais, cette appréciation pour autant qu’elle ait un sens, n’est cependant pas la bonne. Car chaque zone a sa propre dynamique.
Alors, à quelle aune apprécier les 14 millions d’emplois créés dans la zone euro (l’historique, celle à 11 pays), sinon à celle de l’évolution de sa population active. Voilà qui donne un tout autre tableau. Entre 1999 et 2010, la population active de l’UEM à 11 pays a progressé de…16,5 millions de personnes. Autrement dit, parodiant Jean-Claude Trichet, il serait tout aussi juste de dire, que l’euro a produit 2,5 millions de chômeurs de plus depuis sa création.
Durant les 11 ans d’existence de l’euros, quels ont été ces fameux emplois créés ? Notre deuxième graphique donne une première indication. En 1999 un employé sur 6,5 était à temps partiel, dix ans plus tard cette part passe à 1 sur 5, soit 8,5 millions de salariés supplémentaires. Résultat : sur les 14 millions de nouveaux jobs, 60 % d’entre eux étaient à temps partiel…
Sans doute, une bonne manière d’éviter d’augmenter les salaires « la dernière bêtise à faire », selon le gouverneur de la Banque centrale européenne.
Emmanuel Lévy - Marianne
http://www.marianne2.fr/Attention-Trichet-n-est-pas-jouer-14-millions-d-emplois-ou-25-millions-de-chomeurs_a203108.html
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Jean-Luc Greau : au G20, l'Europe n'a pas de stratégie
23/02/2011 09:38
Pour l'économiste (1), alors que les États-unis tentent de s'allier avec le Brésil contre la Chine, l'Union européenne reste divisée et impuissante.
Le gouvernement, et notamment Christine Lagarde, a présenté le résultat du G20 comme une victoire de Nicolas Sarkozy. Qu’en pensez-vous ? Jean-Luc Gréau : Le Président Sarkozy a posé deux questions pertinentes sur les déséquilibres à l’échelle internationale d’une part, et sur la volatilité des prix des produits agricoles et industriels et d’autre part. L’idée de mettre en place des indicateurs de déséquilibre n’est pas mauvaise dans son principe. Mais si dans six mois on se rend compte que les indicateurs sont alarmants qu’est ce qui se passe ? Rien n’est prévu en terme de décision, aucune mesure coercitive n’est envisagée. Je voudrais rappeler que, juste avant de disparaitre, Keynes avait plaidé pour qu’il y ait une double pression de régulation au niveau international : d’une part sur les pays déficitaires mais aussi sur les pays excédentaires. Aujourd’hui, la pression n’est effectuée que dans un seul sens, contre les pays déficitaires ce qui conduit à la déflation.
On a l’impression, une fois de plus, que la Chine impose sa loi… La Chine n’obtempère pas aux exigences de réévaluer la monnaie chinoise. Il faut noter que, contrairement aux Américains et aux Brésiliens, les Européens n’ont fait aucune demande officielle en direction des Chinois en faveur d’une réévaluation de leur monnaie alors qu’il est évident que son taux de change joue un rôle considérable dans le déséquilibre des échanges. Obama a changé de stratégie. Il tente aujourd’hui de nouer une alliance Etats-unis-Brésil contre la Chine, alors que les Européens n’ont aucune vision ni stratégie commune.
Quelle serait la solution pour les Européens ? Ce serait d’amarrer l’euro et le dollar autour d’une parité raisonnable, de l’ordre de 1,15 ou 1, 20 dollar pour un euro. En découlerait une plus grande solidarité économique entre les deux continents de part et d’autre de l’Atlantique, qui pourrait se manifester, entre autres, par une action commune en vue d’une réévaluation du yuan, d’autant plus forte que ces deux continents sont les premières destinations des exportations chinoises. Mais nous nous heurtons à deux obstacles majeurs : premièrement, l’Europe n’a pas plus de stratégie de change qu’elle n’a de stratégie commerciale ; deuxièmement, le président américain considère l’Europe comme quantité négligeable. Washington s’efforce en revanche de nouer une alliance avec le Brésil, dont la monnaie s’est, à la différence de la monnaie chinoise, fortement réévaluée sur le marché des changes ».
(1) La Trahison des économistes, par Jean Luc Gréau, Coll. Le Débat, Ed. Gallimard, 2008, 250p, 15.50 Euros
http://www.marianne2.fr/Jean-Luc-Greau-au-G20-l-Europe-n-a-pas-de-strategie_a203105.html
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Tunisie, Egypte, Libye, où est passée la voix de la France?
23/02/2011 09:32
La diplomatie française... en pleine crise. Il est loin le temps où Jacques Chirac refusait de participer à la guerre en Irak. Jack Dion évoque la « rupture » chère à Nicolas Sarkozy, cite les vacances de MAM en Tunisie qui ont suscité la polémique, les débuts délicats du nouvel ambassadeur de France en Tunisie, Boris Boillon. Des exemples... qui montrent que l'Élysée a perdu tout crédit en Afrique du Nord...
Il fut un temps où la voix de la France dans le monde était respectée et écoutée. C’était l’héritage de la révolution de 1789, du message universaliste des droits de l’homme, de la Résistance et de la volonté gaullienne d’échapper à la main mise américaine. Tout le monde a encore en mémoire le refus de Jacques Chirac d’avaliser la guère d’Irak et le discours de Dominique de Villepin à l’ONU, démontant pièce à pièce la rhétorique américaine justifiant l’invasion américaine. A l’époque, un certain Nicolas Sarkozy critiquait de telles initiatives, où il voyait le risque d’une France isolée et affaiblie. Il préparait déjà ce qu’il appellera la « rupture ». En fait de « rupture », on a eu droit au retour de la France dans le giron de l’Otan et la mise en œuvre d’une realpolitik qui a conduit à oublier tous les principes naguère prônés, notamment en matière de défense des droits de l’homme. C’est comme çà que la France a raté le train de la révolution arabe, au point de se retrouver à courir derrière le wagon de queue afin de ne pas être définitivement largué par l’Histoire. On ne rappellera pas ici l’affaire MAM qui vaut à la ministre des Affaires étrangères un voyage au Brésil au moment même où la France effectue son premier voyage officiel dans la Tunisie post-Ben Ali. C’est Christine Lagarde qui a pris le relais d’une ministre politiquement et diplomatiquement dévaluée, désormais invitée à aller se faire voir ailleurs dès qu’il est question du Maghreb. Pourtant, l’un des actes premiers de la Sarkozie fut de lancer l’Union Pour la Méditerranée, projet depuis longtemps enterré, et qui avait été parrainé par des personnages aussi respectables que Ben Ali et Moubarak.
On n’évoquera que pour la petite histoire le nom de Patrick Ollier, monsieur MAM dans la vie civile, ministre des relations avec le parlement à ses heures perdues. Lui aussi est mouillé jusqu’au cou dans le business tunisien de la famille Alliot-Marie. Par ailleurs, comme ex président du groupe d’amitié France-Libye, Patrick Ollier s’est largement compromis en multipliant les éloges de Kadhafi, ce démocrate bien connu. L’actuel ambassadeur de France en Tunisie, Boris Boillon, celui qui pose en slip de bain et fait la leçon aux journalistes osant le questionner, est aussi un ancien fan de Kadhafi. En novembre dernier, il déclarait sur Canal + : « Kadhafi a été un terroriste, il ne l’est plus, il a fait son autocritique. Il ne faut pas laisser cours aux clichés. Dans la vie, on fait tous des erreurs et on a droit au rachat. »
Néoconservateur d’opérette, Boris Boillon, lui, a toujours été un chaud partisan de la guerre d’Irak, et il n’a jamais fait son autocritique. Cela ne l’a pas empêché de se retrouver en poste à Tunis, où il donne une image de la France qui marquera les livres d’histoire dans la rubrique scandale. Sarko boy et fier de l’être, Boris Boillon est à l’image de son maître qui a reçu Kadhafi à Paris en lui déroulant le tapis rouge toute honte bue, sous prétexte de faire des affaires. Certes, il n’est jamais facile de marier la diplomatie et les grands principes. Mais au moins peut-on essayer de ne pas échanger la liberté et la démocratie contre un plat de lentilles.
C’est ce qu’a fait Sarkozy, et c’est ce qui vaut à l’Élysée d’avoir perdu une grande partie de son crédit en Afrique du Nord. Certains argueront que ce n’est pas vrai seulement dans cette région du monde, et que le président du G20 est devenu sa propre caricature. C’est vrai mais ce n’est rassurant pour personne, sauf pour les amateurs de spectacle.
Jack Dion - Marianne
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La lettre de Marchais que devrait lire Chevènement s’il veut tout casser en 2012
23/02/2011 09:25
De tous les candidats potentiels en 2012, Chevènement est assurément celui qui a le plus d’envergure. La défaite de Bruno Gollnisch vient clairement créer un vide à droite. Le manque de crédibilité de Marine Le Pen, comme l’échec de Sarkozy, ouvrent un espace à celui qui saura s’en saisir. Idem à gauche. Le PS ne constitue pas une alternative, et le trublion Mélenchon n’est là que pour amuser la galerie. Le seul qui ait une envergure d’homme d’Etat, et qui incarne une véritable alternative politique, c’est J.P Chevènement, dont le dernier et excellent ouvrage, « La France est-elle finie » cartonne en librairie. Mais s’il veut occuper l’espace que le système a dédié aux deux amuseurs précités, il lui faudra éviter les pièges de 2002. Ne pas reproduire les mêmes erreurs, pour celui qui a enregistré jusqu’à 15 % des intentions de vote, c’est attaquer de front le grand tabou de la société française, celui de l’immigration. Immigration à la jonction des enjeux fondamentaux de la prochaine présidentielle : paupérisation, chômage, récession, , identité, insécurité.
Pour l’y aider, on ne saurait trop lui conseiller la lecture de ce courrier de Marchais au recteur de la mosquée de Paris en 81 :
Le 6 janvier 1981, L’Humanité publiait la lettre qu’adressait Georges Marchais au recteur de la mosquée de Paris à propos de l’immigration : « J’approuve le refus de Paul Mercieca de laisser s’accroître dans sa commune le nombre, déjà élevé, d’immigrés ; en raison de la présence en France de près de quatre millions et demi de travailleurs immigrés et de membre de leurs familles, la poursuite de l’immigration pose aujourd’hui de graves problèmes. Il faut les regarder en face et prendre rapidement les mesures indispensables. La cote d’alerte est atteinte […] C’est pourquoi nous disons : il faut arrêter l’immigration, sous peine de jeter de nouveaux travailleurs au chômage. Je précise bien : il faut stopper l’immigration officielle et clandestine. Il faut résoudre l’important problème posé dans la vie locale française par l’immigration. Se trouvent entassés dans ce qu’il faut bien appeler des ghettos, des travailleurs et des familles aux traditions, aux langues, aux façons de vivre différentes. Cela crée des tensions, et parfois des heurts entre immigrés des divers pays. Cela rend difficile leurs relations avec les Français. Quand la concentration devient très importante […] la crise du logement s’aggrave ; les HLM font cruellement défaut et de nombreuses familles immigrées, plongées dans la misère, deviennent insupportables pour les budgets des communes. »
medialibre.eu - 14 février 2011
http://blogrepublicain.hautetfort.com/
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