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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Quand les révoltes arabes révèlent l'inconsistance de nos diplomaties

17/02/2011 09:31

Quand les révoltes arabes révèlent l'inconsistance de nos diplomaties


Entre opportunisme et ingérence mal placée, les diplomaties européennes, et en particulier celle de la France, se sont illustrées par leur amateurisme, comme l'explique le chroniqueur associé Roland Hureaux. Au mépris des grandes traditions diplomatiques.

Qui connait encore la grande tradition diplomatique sur laquelle a si longtemps reposé le « concert des nations », en Europe et ailleurs ?
A entendre les principaux responsables de l’Etat ou de la diplomatie en Europe occidentale, on est confondu par l’amateurisme, la naïveté, l’immaturité avec lesquels sont traitées les crises qui parcourent le monde arabe : Tunisie, Égypte et peut-être Syrie, Yémen, Algérie etc.
 Les ministres interviennent à contretemps, tantôt semblant protéger le régime en place (Mme Alliot-Marie en Tunisie), tantôt demandant à la légère le départ d’un chef d’Etat (Mme Bougrab en Égypte). Les hommes politiques sont interpellés pour n’avoir pas anticipé les événements. La Commission européenne fait son mea culpa pour n’avoir pas prévu ce qui s’est passé. Les oppositions reprochent aux gouvernements leur passivité, ceux–ci prennent position contre les gouvernements arabes en place dès que la tournure des événements limite leur risque d’erreur, les uns et les autres semblent courir derrière les foules arabes pour n’avoir pas l’air dépassés.
 
Le président d’un petit parti se réclamant du gaullisme a appelé bruyamment le gouvernement français à prendre parti pour les révoltés égyptiens et la démocratisation de l'Égypte, oubliant – ou sans doute  n’ayant jamais su – combien le général de Gaulle était particulièrement à cheval sur le principe de non-ingérence. On lui a même fait grief de l’appliquer trop strictement à l’Algérie nouvellement indépendante au point de ne pas y être intervenu pour protéger les harkis. En reconnaissant la Chine populaire en 1964, il précisa bien que la France ne connaissait que des gouvernements de fait sans se prononcer, ce faisant, sur leur légitimité. Le gaullisme que certains prêchent aujourd’hui, c’est du gaullisme kouchnérisé.
Ces attitudes sans précédent dans l’histoire diplomatique classique forment un concert bruyant et désolant. Elles reposent d’abord sur la présomption. Les chancelleries devraient prévoir ce qui va se passer partout et toujours. On sait certes que les tyrannies ont toujours une fin. Le problème est de savoir quand. En fait,  on reproche aux gouvernements européens de ne pas avoir lâché les régimes en perdition à J-15 au lieu de J-1. De fait, tous ceux qui exaltent la démocratisation et voudraient en pousser les feux s’intéressent à des régimes déjà chancelants. Ils ne courront pas le risque d’appeler la démocratisation de régimes encore plus tyranniques mais qui semblent pour le moment solides comme l’Arabie saoudite, la Libye ou la Chine.
 
Présomption de tout prévoir, présomption aussi de pouvoir influer sur les événements, ou plutôt naïveté.  Est-il nécessaire de dire que les déclarations de nos ministres ou les communiqués de la commission européenne ne sauraient avoir qu’une influence à la marge sur des événements qui sont d’abord de politique intérieure ? Il se raconte que les États-Unis, dont les moyens d’intervention sont beaucoup plus puissants que les nôtres auraient « suscité » la révolution égyptienne. Cela reste à prouver.
 
Non seulement, notre influence n’est pas grande, mais l’hostilité des opinions publiques des pays arabes envers l’Occident est telle qu’il y a de fortes chances que ces interventions soient contre-productives, qu’en soutenant un homme ou un parti, nous le décrédibilisions. Cette attitude est d’ailleurs de tous les temps et de tous les peuples : souvenons-nous de l’impact contraire aux intentions de son auteur qu’eut le manifeste de Brunswick au moment de la Révolution française ! Sans changer de registre, on peut se demander si l’emballement démagogique de l’affaire Cassez, tout aussi marqué d’amateurisme et qui a pris une tournure offensante pour un grand pays comme le Mexique, ne va pas retarder de plusieurs années la libération de la jeune femme.
 
Cet activisme verbal tout azimut est aussi un signe d’immaturité. Cette règle ancestrale de sagesse selon laquelle on ne saurait se mêler des affaires de son voisin que dans les cas extrêmes, et qui vaut autant dans les affaires familiales que dans les affaires internationales, semble perdue de vue depuis longtemps. C’est le retour aux illusions de l’adolescence !
 
Enfin, l’interventionnisme en faveur de la démocratie est, on ne saurait l’oublier, devenu depuis vingt ans  l’un des masques de l’hégémonie américaine, laquelle au Kosovo, en Irak, en Afghanistan s’est toujours drapée dans les oripeaux de la démocratisation pour exercer une politique de puissance, avec les résultats que l’on sait. Les idéologies universelles sont toujours la marque des empires. Le rôle de l’Europe, si elle veut encore en jouer un, n’est sûrement pas de mettre un peu plus d’huile sur le feu ou de céder à l’emportement général, mais au contraire de défendre le classicisme et donc le principe de non-ingérence.
 
La langue diplomatique, qui sera bientôt aussi oubliée que le grec et le latin, ne manquait pourtant pas de formules pour « gérer » le genre de situations que nous venons de connaître. Il n’était pas difficile de dire que « le destin de l'Égypte est d’abord l’affaire du peuple égyptien », que « même si la France souhaite partout la démocratie et les libertés, elle n’a pas à s’ingérer dans une affaire qui est d’abord une affaire interne », que « les États reconnaissent des États, que la reconnaissance ses régimes de Ben Ali et Moubarak n’emportait aucune forme d’approbation », etc.
 
C’est enfin, faut-il le rappeler, une illusion idéologique, que de croire que tout changement va vers plus de démocratie, que la fin de l’histoire, telle la Parousie, est proche. Même si le renversement de dictateurs depuis longtemps en place ne peut que réjouir les Français, ne nous faisons pas trop d’illusions sur ce qui va suivre de peur d’être vite déçus. Les mêmes qui célébrèrent la chute du régime du shah d’Iran durent déchanter. Même sans céder au fantasme du risque islamiste, sachons regarder ce qui se passe au sud de la Méditerranée - et ailleurs - avec sang froid.
 
Roland Hureaux - Chroniqueur associé
 





Multiculturalisme: Sarkozy 2011 s'attaque à Sarkozy 2007

17/02/2011 09:25

Multiculturalisme: Sarkozy 2011 s'attaque à Sarkozy 2007


Le débat sur le multiculturalisme cher à Nicolas Sarkozy ressemble à une machine à enfumer selon le collectif « Le Vrai Débat », le chef de l'État ayant toujours été un ardent promoteur du communautarisme. Selon « Le Vrai Débat », la dénonciation du multiculturalisme par le président de la République sonne faux, à moins de deux ans de la présidentielle.

 

La machine à enfumer va bientôt reprendre du service : en mars, à l'occasion d'un énième « débat » que Nicolas Sarkozy souhaite lancer, cette fois sur le multiculturalisme. 
Inutile de décrypter l'énorme ficelle électoraliste qui se cache une nouvelle fois derrière cette opération de pure communication.
Comme d'habitude ce « débat » organisé sous les caméras permettra au chef de l'Etat et à ses sbires de l'UMP de multiplier les discours musclés, aux accents patriotiques et gaulliens.
Comme toujours, il en sortira une ou deux mesurettes destinées à faire croire aux Français que le gouvernement s'est saisi du problème (ainsi, on nous annonce une interdiction des prières dans la rue, pourtant normalement déjà proscrites par les simples règles relatives à l'occupation de l'espace public). 
Ce « débat » sur le multiculturalisme ne sera bien sûr que du flan électoraliste.
Le chef de l'État serait même bien inspiré de réfléchir à deux fois avant de se lancer dans pareille aventure, parce qu'il se pourrait bien qu'elle lui revienne à la figure tel un boomerang non maîtrisé. A cette occasion, les Français pourraient en effet prendre conscience de deux choses qui disqualifient totalement la majorité actuelle dans sa dénonciation du multiculturalisme :
 
1. D'abord, sous la présidence Sarkozy, les chiffres de l'immigration n'ont jamais été aussi élevés. Nombre de Français, et d'électeurs UMP en particulier, l'ignorent sans doute encore, tant la communication gouvernementale s'est évertuée depuis des années à leur faire croire l'inverse. Et pourtant, selon les propres chiffres du ministère de l'Intérieur, le nombre de titres de séjour est plus élevé que jamais (200 000 environ l'an dernier, soit 25% de plus que du temps de Lionel Jospin). Même chose pour les naturalisations, dont Éric Besson alors ministre de l'immigration disait dans son livre « Pour la Nation » qu'elles étaient en France plus nombreuses que partout ailleurs en Europe (plus de 100 000 par an).
 
2. Ensuite, les Français finiront de se convaincre que le chantre du multiculturalisme en France n'est autre que... Nicolas Sarkozy. Pétri de culture anglo-saxonne, le président n'a jamais caché son affection pour le modèle communautariste, dont témoignent la présence ostentatoire de tout son gouvernement au dîner du CRIF, ses relations avec le CFCM, et plus généralement sa façon très américaine d'aborder les campagnes électorales et d'appréhender l'opinion publique, par segments.
 
Rappelons aussi que Nicolas Sarkozy est l'importateur le plus zélé de la discrimination positive, qui consiste à accorder des passe-droits et à créer des passerelles en fonction de la couleur de la peau, à rebours de la méritocratie républicaine qui vise la diversité sociale. C'est bien son gouvernement qui a créé les PACTE, qui permettent d'entrer dans la fonction publique sans concours. C'est bien son ministre en charge de l'immigration qui récompense régulièrement d'un « label diversité » les entreprises les plus en pointe dans le respect de « la charte de la diversité » (dont l'article 3 précise qu'elle vise à la diversité « culturelle et ethnique » dans l'entreprise).

Enfin, c'est Nicolas Sarkozy qui a nommé au poste de commissaire « à la diversité et à l'égalité des chances » son ami Yazid Sabeg, fervent défenseur de la discrimination positive ethnique. 
Les revirements électoralistes un an avant l'élection présidentielle ne tromperont donc plus grand monde. La dénonciation du multiculturalisme par Nicolas Sarkozy, et l'UMP (ne parlons pas du PS qui en est au même point) sonne déjà terriblement faux.

Les pommes ne sont pas des poires : le chef de l'État aura bien du mal à cacher aux Français qu'il est sans doute le président le plus en pointe dans l'immigration massive (parce que plus que tous les autres soumis au grand patronat), et de façon certaine le plus imprégné de culture anglo-saxonne, et de culture Benetton ! 
Qu'il fasse donc très attention : au final, les Français qui l'ignorent encore risquent de s'en rendre compte...
Le Vrai Débat - Collectif associé

Lire d'autres articles du collectif en cliquant ici.
 
 


 






Et si l’affaire Tapie était une affaire d’Etat ?

16/02/2011 19:11

Et si l’affaire Tapie était une affaire d’Etat ?


Vendredi, Marianne a publié de nouveaux éléments donnant un éclairage peu flatteur à l’affaire Bernard Tapie et au versement par l’Etat de sommes probablement inconsidérées suite à la vente d’Adidas par le Crédit Lyonnais. Retour sur ce qui est peut-être une affaire d’Etat.

De nouvelles failles dans le dossier
Marianne reprend donc des documents présentés à la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale mardi 8 février et révélés par les Echos. Ils démontrent que « la procédure au terme de laquelle Bernard Tapie est reparti avec un joli chèque de 220 millions d’euros net n’est pas conforme au droit ». Plusieurs failles sont avancées dans le dossier, où un arbitrage privé organisé par Christine Lagarde avait tranché en faveur de l’ancien soutien à la candidature de Nicolas Sarkozy.
Les magistrats de la Cour des Comptes soulignent qu’il y a un « défaut d’autorisation législative », à savoir que la procédure aurait du passer devant les députés. Ils soulignent également que ce n’était pas à l’Etat et au CDR de payer cette somme mais au Crédit Lyonnais. La Cour des Comptes va jusqu’à estimer que la décision pourrait bien être cassée juridiquement, contrairement à ce qui avait été répliqué aux députés qui souhaitaient la remettre en question.
Charles de Courson, député Nouveau Centre et Jérôme Cahuzac, président socialiste de la Commission des Finances semblent vouloir en découdre. Le premier a affirmé que « dans cette affaire, le gouvernement a tort juridiquement et politiquement » et le second a mis en cause la responsabilité du gouvernement et de l’Elysée. Bref, les députés pourraient porter l’affaire devant le Conseil d’Etat qui devrait casser la décision au regard des conclusions sans appel de la Cour des Comptes.
Des conflits d’intérêt majeurs
En revanche, je ne suis pas d’accord avec Emmanuel Lévy qui affirme que « l’ancien patron de l’OM a démontré sa spoliation ». Même si c’est aujourd’hui l’interprétation de la justice et s’il n’est pas normal que la banque à laquelle Bernard Tapie avait donné mandat pour vendre Adidas finisse par la racheter, des zones d’ombre très gênantes subsistent dans ce dossier où les conflits d’intérêt sont légions et plus que troublants, tant au début des années 90 qu’aujourd’hui.
J’avais souligné dans un papier rédigé il y a deux ans que la chronologie de l’affaire pose problème. En effet, n’oublions pas que la vente d’Adidas (par un ministre) a été bouclée à peine un mois avant la défaite de son gouvernement aux législatives. On peut donc légitimement se demander s’il n’y a pas eu une intervention politique pour sortir le ministre de l’impasse avant le changement de majorité, ce qui pourrait expliquer que le Crédit Lyonnais ait eu à racheter Adidas.
Ensuite, rien n’indique qu’Adidas valait davantage en février 1993. Pourquoi Bernard Tapie devrait-il tirer profit du redressement de l’entreprise, qui a plus que doublé sa valeur à fin 1994 ? Un actionnaire vendant ses actions aujourd’hui devrait-il pouvoir demander une part des profits que son acheteur pourrait empocher fin 2012 ? Bref, la demande de Bernard Tapie est abracadabrantesque. Et le conflit d’intérêt reste entre le président et son soutien pour la présidentielle de 2007…
On ne saura sans doute jamais le fin mot de l’histoire, mais ce dossier présente de multiples zones d’ombre et de conflits d’intérêt qui font peser de sérieux doutes sur l’honnêteté des décisions prises par l’Etat. Si la Cour des Comptes attaque la forme, le fond ne semble pas plus net…
Laurent Pinsolle





Cassez: la diplomatie française piétine la souveraineté mexicaine

16/02/2011 19:06

Cassez: la diplomatie française piétine la souveraineté mexicaine


L'arrogance de la diplomatie française dans l'affaire Florence Cassez place le pays dans une situation délicate selon le blogueur David Desgouilles. Pour lui, au-delà du fond de l'affaire, la France se rend coupable d'un grand mépris en faisant fi de la justice et de la souveraineté mexicaine.


Il se trouve que mes amis politiques et moi sont la plupart du temps désignés comme souverainistes. Certains d’entre nous revendiquent ce terme, d’autres le rejettent mais l’essentiel n’est pas là : dans la bouche de ceux qui nous désignent, il ne s’agit pas d’un compliment. La plupart du temps, il est accolé à d’autres substantifs encore moins aimables comme nationalistes, xénophobes, néo-pétainistes et des qualificatifs tout aussi gratifiants : anachroniques, moisis, nauséabonds et d’autres encore.

Non seulement, il n’est guère agréable de se voir ainsi montrés du doigt - je n’ose emprunter le mot « stigmatisés », mais les derniers développements de l’affaire Cassez peuvent légitimement nous mettre en colère. On voit ainsi le ban et l’arrière ban de nos contempteurs, Nicolas Sarkozy pour les politiques et Alain Duhamel pour les médiacrates, se comporter comme des franchouillards de la pire espèce, décrétant que la justice mexicaine n’est pas digne de juger une de nos concitoyennes, condamnée pour un des crimes les plus graves dans ce pays. Certes, soixante années de prison peuvent nous apparaître disproportionnées si on compare à la peine qu’elle aurait encouru sous nos latitudes pour le même chef d’accusation. Mais on a du mal à imaginer que le Gouvernement français aurait la même attitude par rapport à un Français condamné à une peine équivalente de l’autre côté du Rio Grande, là où on se fait aussi une grande spécialité de séjour très-longue-durée au pénitencier.

Ce que nous disent Sarko, Duhamel mais aussi l’ineffable Romero, c’est que les Mexicains sont des sauvages dont les juges sont tous des incapables au mieux, des corrompus au pire. Nous ne nions pas que, dans le cas de Florence Cassez, une erreur judiciaire ait pu être commise. Mais l’état de notre institution judiciaire nous donne t-il la légitimité de critiquer les Mexicains ? Imaginons une seconde qu’un ressortissant de Guadelajaja ou de Mexico, boulanger, prêtre ou huissier, soit condamné en première instance pour crime pédophile par le tribunal de Boulogne sur Mer. Que le président mexicain reçoive les parents du « présumé coupable », pour reprendre le lexique présidentiel, et annonce que chaque personnalité mexicaine devra évoquer son cas lors de toute manifestation dans le cadre d’une année française au Mexique.

On me dira qu’il ne faut pas généraliser, qu’en l’espèce les institutions judiciaires ont bel et bien fauté. Et on aura tort. D’autres exemples ? On en a tout plein en magasin !

Lors de l’affaire Bertrand Cantat-Marie Trintignant, on a vu tout le tout-Paris demander d’urgence que le procès n’ait pas lieu en Lituanie, ce pays d’arriérés, mais en France ;

A propos de Cesare Battisti, on a entendu des zélateurs de l’Union européenne, des personnalités souhaitant même une justice européenne unique, se battre de toutes leurs forces pour que cet ancien des Brigades Rouges ne soit pas rendu à l’Italie, ce pays aux institutions à ce point totalitaires, qu’il a fondé avec nous et quatre autres l’Europe communautaire ;

Lorsqu’il s’agissait de libérer Ingrid Betancourt, notre gouvernement pesa de tout son poids pour que son homologue de Bogota n’intervienne point, craignant que l’incompétence des autorités colombiennes n’aboutisse au découpage en rondelles de l’otage. C’est pourtant l’armée de Colombie qui finit par délivrer Ingrid Betancourt des FARC ;

En République dominicaine, enfin, on a vu encore deux demoiselles, convaincues de trafic de drogue, ramenées par le ministre Joyandet, grâce à l’influence de Madame Bruni-Sarkozy. Le procès dominicain ne souffrait là d’aucune suspicion. Quant aux prisons de la Dominique, leur confort vaut bien celui de la Maison d’arrêt de Besançon. On était pourtant guère loin, là encore, d’afficher le portrait des héroïnes (1) aux frontons de nos mairies. Alain Joyandet, candidat à la présidence de Région de Franche-Comté, a pu mesurer que ce rapatriement ne lui avait pas apporté une voix supplémentaire. Il est même possible qu’il en ait perdu quelques unes, comme le prévoyait Gil Mihaely, en particulier parmi ceux qui connaissaient les activités et fréquentations des jeunes filles en question.

Le mépris affiché par nos gouvernants, une grande partie de notre presse et autres belles âmes du show-business à l’endroit de démocraties comme la Lituanie, le Mexique, la République dominicaine ou l’Italie, confine à la xénophobie. Cette même xénophobie dont ces élites autoproclamées n’hésitent pas à taxer leur peuple quand il ne vote pas comme il faut, parfois influencé par de méchants souverainistes.
On me dira que si Florence Cassez était ma sœur, ou ma cousine, je ne réagirais pas de la même manière. Sans aucun doute. Mais comment réagirait-on si le Président d’une puissance plus importante que la nôtre, Obama ou Hu Jintao, réclamait la libération du kidnappeur de sa femme ou de son père ? D’autre part, un chef d’Etat doit-il prendre la responsabilité de mettre en péril les relations diplomatiques avec un pays de 112 millions d’habitants sur le cas Florence Cassez ?

Responsabilité. Que ne l’a t-il à la bouche, Nicolas Sarkozy, ce beau mot. A propos des policiers, des magistrats et bien d’autres. Il serait temps qu’il commence par en mesurer lui-même toute la dimension. Les relations franco-mexicaines fragilisées par cette surréaliste conférence de presse où les parents de Florence Cassez se tenaient debout derrière lui, comme s’il était lui-même otage, ne plaident pas en sa faveur. Quelques heures plus tard, c’est le Mexique qui a annulé l’année mexicaine en France.
David Desgouilles - Blogueur associé

1. Je vous assure qu’il ne s’agit pas d’un jeu de mot.
 

Lire d'autres articles de David Desgouilles sur son blog.
 







Europe : la souveraineté économique des Etats bientôt enterrée?

16/02/2011 19:02

Europe : la souveraineté économique des Etats bientôt enterrée?


La gouvernance européenne fait son bonhomme de chemin. Ici, le Nouveau BRN pointe du doigt le travail néfaste de la Commission Européenne qui oeuvre toujours davantage à un nivellement par le bas des Etats-membres, entre convergence salariale et alignement budgétaire.


Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE devraient tenir un Conseil européen extraordinaire le 11 mars, avant le sommet prévu pour les 24 et 25 du même mois. Une fébrilité provoquée par la volonté allemande (soutenue par l’Elysée) d’imposer une « convergence » drastique des normes sociales et fiscales nationales (comme par exemple l’âge de la retraite ) – ce qui ne va pas sans quelques remous. Parallèlement, la Commission européenne n’entend pas se faire marginaliser. Elle travaille sur l’alignement budgétaire.

Le 12 janvier, elle présentait ainsi des mesures qu’elle n’a pas hésité à qualifier de « révolutionnaires ». Pour l’occasion, c’est un trio qui est monté sur les barricades : outre le président José-Manuel Barroso étaient présents le Commissaire chargé des Affaires économiques, le Finlandais Olli Rehn, et celui chargé de l’emploi, le Hongrois Laszlo Andor. Détail calculé : le premier appartient au PPE (droite/démocratie-chrétienne), le deuxième au parti libéral (ADLE), et le dernier au Parti socialiste européen.

M. Barroso n’a pas caché son enthousiasme : « Avec l’examen annuel de la croissance, la construction européenne franchit une nouvelle étape. Nous entendons innover et améliorer de manière significative la gestion et la coordination des économies interdépendantes de l’Union européenne. Il s’agit là de l'essence même de l'Union ».

En clair, plus question, pour les États-membres, d’opérer des choix économiques nationaux. Cette nouvelle « gouvernance » a pour outil essentiel le « semestre européen » qui connaît donc son baptême du feu en 2011. Concrètement, la première étape en était, le 12 janvier, cet « examen annuel de croissance ». Un exercice de prospective qui consiste en un cadrage, par la Commission, des décisions à prendre par les différents gouvernements. Cette feuille de route devrait être validée par le Conseil européen de mars. Puis, « une fois approuvé(e) par le Conseil européen, les États membres traduiront ses recommandations à la fois dans leurs politiques et dans leurs budgets nationaux », selon les termes mêmes du rappel bruxellois.

Les gouvernements soumettront ensuite leurs projets de budget – ainsi que de réformes structurelles – à Bruxelles. Début juillet, la Commission rend les copies. Au second semestre, les parlementaires nationaux seront priés d’avaliser les projets ainsi élaborés. « Alertes précoces », puis sanctions financières (0,2% du PIB, voire 0,5% en cas de récidive) sont prévues pour les pays de la zone euro qui sortiraient des clous.

Pour cette année donc, le cadre est balisé. Au nombre des actions « révolutionnaires » citées, on trouve notamment la nécessité de « réformer les systèmes de pension », de « concilier sécurité et flexibilité », d’« exploiter le potentiel du marché unique », d’« attirer les capitaux privés pour financer la croissance »…

Bruxelles insiste sur les coupes à opérer dans les budgets sociaux, ainsi que sur de nouveaux reculs de l’âge de la retraite (en suggérant d’indexer ce dernier sur l’espérance de vie). La « modération salariale » est évidemment exigée. Sur le plan fiscal, il conviendra d’alléger les cotisations assises sur les salaires versés, et de renforcer les taxes sur la consommation. Pour la France, c’est très précisément ce pour quoi milite un récent rapport de l’institut économique Rexecode, très proche du Medef. Il s’agit notamment de baisser les cotisations sociales « qui pèsent sur la compétitivité », baisse financée par une hausse de la CSG et de la TVA. Le gouvernement allemand avait déjà décidé en 2007 d’une augmentation de trois points de la TVA outre-Rhin. Du coup, le patron de Rexecode insiste pour « mettre fin à la divergence de compétitivité avec l’Allemagne ».
L’alignement économique et social sur l’Allemagne (à qui l’ex-chancelier Schröder avait imposé, dans les années 2000, un recul brutal de la rémunération du travail) est un thème qu’affectionne particulièrement Nicolas Sarkozy. Le 6 janvier, le Premier ministre François Fillon avait élargi le propos : « On ne peut imaginer à long terme une zone euro dans laquelle le temps de travail, l’âge de la retraite, le coût du travail soient complètement divergents ». Dans les colonnes du Monde, son ministre des Affaires européennes moquait pour sa part « cette situation absurde où chaque pays fait son petit budget avec ses œillères nationales sans prendre en compte le cadre européen ».

Pensez donc : chaque pays qui décide lui-même de son « petit budget » ! Un grotesque et lamentable anachronisme qu’il convient d’éliminer au plus tôt.

Le Nouveau Bastille République Nations - Blogueur associé


Lire d'autres articles du Nouveau BRN sur son blog.

Photo : (José Manuel Barroso - Wikimedia Commons - MEDEF - cc)

http://www.marianne2.fr/Europe-la-souverainete-economique-des-Etats-bientot-enterree_a202892.html






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