Rassemblement des Gaullistes Républicains et Sociaux

VIP-Blog de rgrs

Rassemblement des Gaullistes Républicains et Sociaux
VIP Board
Blog express
Messages audio
Video Blog
Flux RSS

1591 articles publiés
2 commentaires postés
1 visiteur aujourd'hui
Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

Garçon (54 ans)
Origine : Hénin Beaumont
Contact
Favori
Faire connaître ce blog
Newsletter de ce blog

 Juillet  2025 
Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
30010203040506
07080910111213
14151617181920
21222324252627
282930010203


| Accueil | Créer un blog | Accès membres | Tous les blogs | Meetic 3 jours gratuit | Meetic Affinity 3 jours gratuit | Rainbow's Lips | Badoo |

[ Gaullisme local ] [ Revues des blogs ] [ Evènements ] [ TV, Radios, Journaux ] [ Lecture gaullienne ] [ Gaulliste libre ]

Sondages: pour JD Levy (Harris Interactive), le commanditaire doit être transparent

03/03/2011 18:05

Sondages: pour JD Levy (Harris Interactive), le commanditaire doit être transparent


Les patrons d'instituts de sondages s'affolent du projet de loi visant à encadrer plus sévèrement le travail d'une profession qui a profité du discrédit des politiques et des journalistes pour conquérir l'espace du débat public. Alors que monte en puissance un lobbying intense contre une réforme jugée «liberticide», notamment animé par le coprésident d'Ipsos Jean-Marc Lech auprès du gouvernement, Jean-Daniel Lévy (Harris Interactive) défend sa profession.

Marianne: Vous criez au scandale parce qu'une proposition de loi — présentés la sénateurs Jean-Pierre Sueur (PS) et Hugues Portelli (UMP) et votée à l'unanimité— s'avise de remettre sondages et sondeurs à leur place, celle d'indicateurs neutres de l'état de l'opinion. Quelle légitimité avez-vous pour revendiquer de continuer à façonner l'opinion ?
Jean-Daniel Lévy (JDL): Harris Interactive ne crie pas au scandale. Et nous ne croyons pas que les sondages «façonnent» l’opinion.  Un certain nombre de buts poursuivis par la loi sont appréciables : ceux appelant à une garantie de fiabilité et d’indépendance des sondages et des instituts et ce avec une commission des sondages aux pouvoirs étendus. En revanche, à Harris Interactive, nous ne sommes pas favorables à la publication des données brutes, des marges d’erreur et de l’instauration d’un délai de 24h00 entre la fin d’une enquête et sa publication. Si l'on considère que le travail des instituts, notre travail, est contrôlé par des experts connaissant les spécificités de notre métier dans ce cas, ne créons pas de confusions supplémentaires en publiant non seulement les données brutes mais également des marges d'erreur. Chaque sondage doit nécessairement s'accompagner d'une prise de parole de l'institut « accompagnant » les chiffres en fournissant du sens. Instaurer, par ailleurs, un délai de 24 heures entre la fin d'une étude et sa publication rendrait caduc toute enquête « à chaud ». Ce qui serait dommage.
 
La pratique des « redressements » a été dévoyée, dans le passé, au profit d'un ou plusieurs candidats, mais elle est nécessaire. Pourquoi l'exposition de cette technique professionnelle vous gêne-t-elle ?
JDL: En parlant de dévoiement on sous-entend manipulation. Nous ne sommes pas opposés à un contrôle, au contraire. La commission des sondages composée de membres du conseil d'État, de la cour de cassation, de la cour des comptes et de personnalités qualifiées en matière de sondages a déjà actuellement en sa possession une notice concernant l’ensemble des données relatives aux enquêtes d’intentions de vote. Celle-ci dresse non seulement un état précis des conditions d’établissement des intentions de vote mais rappelle les conditions méthodologiques de recueil de l’information. Et cette commission peut, de la sorte, contrôler le travail des instituts. Le contrôle du travail des instituts est nécessaire, mais si la loi devait être votée, nous risquerions de créer un débat permanent et stérile, non plus sur les résultats mais sur les méthodes.
 
Si la loi est votée en l'état, les journaux ne pourront plus évoquer un sondage sans stipuler l'identité du commanditaire et de l'acheteur. Pourquoi défendez-vous le droit à la manipulation ?
 JDL: Je ne crois pas que le moindre institut s’oppose à cette disposition. Il est évident que le nom du client mentionné sur la fiche technique doit être celui du commanditaire – et du payeur - de l’enquête.

Une personne « gratifiée » pour répondre à un sondage politique est-elle dans le même état d'esprit qu'un citoyen ?

JDL: L’idéal de démocratie devrait amener les citoyens à participer sans le moindre stimulus. Aujourd’hui, on remarque que certaines catégories de population répondent plus facilement si elles entrevoient une forme de gratification potentielle ou envisageable. L’enjeu est évidemment de faire en sorte que le stimulus ne soit pas l’unique motivation à répondre à une enquête. A Harris Interactive nous avons, après avoir effectué des recherches, opté pour la participation à une sorte de loterie. Il s'agit là de la stimulation ayant le moindre impact social. La probabilité de "gain", reste extrêmement faible. Tant qu’à la fin des questionnaires un nombre conséquent d’interviewés nous remercierons de leur avoir « donné la parole », nous pourrons considérer que « l’appât du gain » n’a pas porté atteinte à la sincérité des réponses.
Marianne2





Réfugiés de Libye: l'UPM ça eut payé

03/03/2011 17:59

Réfugiés de Libye: l'UPM ça eut payé


Alors que les réfugiés continuent à affluer par milliers à la frontière tunisienne, l'afflux de migrants en Europe est considéré comme un vrai risque par l'Italie et la France qui tentent tant bien que mal de mobiliser une Union européenne désemparée face à l'ampleur du problème. Aucune décision n'a encore été prise. Paris a tout juste obtenu l'organisation d'un sommet extraordinaire de l'UE le 11 mars.


Théâtre d’un mouvement de contestations et de manifestations sans précédent à l’encontre du régime, alors que l’opposition se rapproche de Tripoli, la Libye n’a jamais été aussi proche du chaos. La ligue libyenne des droits de l'homme avance le chiffre de 6.000 morts dont 3.000 à Tripoli.
Outre la situation diplomatique et politique, la situation économique, la question migratoire apparaît désormais prioritaire.
La situation à la frontière entre la Libye et la Tunisie a atteint un niveau critique après le passage de 70.000 à 75.000 personnes ayant fui les répressions depuis le 20 février.
Une foule venant de Libye s'étendant « sur des kilomètres et des kilomètres à perte de vue » se presse à la frontière tunisienne, a déclaré mercredi une porte-parole du HCR, qui a lancé un nouvel appel pour que des « centaines d'avions soient affrétés » afin d'évacuer les gens.
Environ 40.000 personnes, notamment des Egyptiens, attendent aujourd'hui à la frontière côté libyen, selon le HCR. Des centaines de milliers de personnes devraient suivre. 
Un flux qui ne semble pas près de se tarir. « Un camp de réfugiés est en cours de construction à la frontière entre la Tunisie et la Libye, afin de faire face aux déplacements de population», indique Triangle GH, une ONG lyonnaise arrivée sur place le 2 mars. 
Exemple de la tension qui règne : des gardes-frontières tunisiens ont tiré en l'air mardi pour tenter de contrôler une foule de personnes souhaitant traverser la frontière et ainsi échapper à la violence.

200.000 à 300.000 réfufiés selon Laurent Wauquiez
Outre la « bombe humanitaire » que recouvre cet afflux de réfugiés, Rashad Abdu, économiste égyptien à l’Université du Caire n’a pas manqué de souligner les millions de dollars en transferts de fonds que supposerait  le retour chez eux de milliers de travailleurs égyptiens en Libye. Sans compter que « les émigrés rentrés au pays risquent de se retrouver au chômage ».
Selon le ministère du Travail égyptien, 1,5 million d’Égyptiens travaillent et vivent en Libye. Ils envoient environ 1,5 milliards de livres égyptiennes (254 millions de dollars) par an au pays. 
Et l’Europe n’est pas épargnée, loin s’en faut. Outre les milliers de migrants tunisiens qui voguent dans les eaux internationales puis échouent en Italie en espérant atteindre la France, le Ministre des affaires européennes Laurent Wauquiez a estimé aujourd'hui que l'afflux de migrants en provenance de Libye était « un vrai risque pour l'Europe qui ne doit pas être sous-estimé », assurant que la France était sur la même position que l'Italie. « La Libye, c'est l'entonnoir de l'Afrique. Des pays comme le Liberia, la Somalie, l'Erythrée ont des flux d'immigration illégale qui passent par la Libye. C'est un vrai risque pour l'Europe qui ne doit pas être sous-estimé. Il faut défendre de façon européenne nos frontières et on ne peut pas accueillir des flux d'immigration illégaux que l'Europe n'est pas capable d'intégrer. Ce dont on parle, ce n'est pas quelques dizaines de milliers d'immigrants illégaux qui pourraient arriver en Europe, c'est potentiellement 200 à 300.000 personnes qui sur l'année pourraient chercher à franchir la Méditerranée en direction de l'Europe », a averti le ministre sur France Info.

Malgré des estimations très divergentes, on estime que la Libye abriterait entre 1,5 et 2 millions de candidats au départ. Véritable risque que le Guide libyen n’a cessé d’alimenter quémandant 5 milliards d’euros à l’UE lors d’une visite en Italie au cours de l’été 2010 pour « stopper » l’immigration clandestine aux frontières de son pays et éviter que l’Europe « ne devienne noire ».
 

Frontex: un dispositif européen embryonnaire

Réfugiés de Libye: l'UPM ça eut payé!
Face à ces nouveaux et soudains flux migratoires, l’UE paraît bien désemparée.
Paris a demandé l'organisation d'un sommet européen pour décider d'une « stratégie commune » face à la crise libyenne et aux menaces qu'elle fait peser en matière d'immigration. Un sommet extraordinaire de l'UE sur la Libye et l'Afrique du Nord aura donc lieu le 11 mars. 

En première ligne, l’Italie demande à ses partenaires européens de l'aider à partager le fardeau de l'accueil des réfugiés. Mais la France et l’Italie ne sont pas l’Europe. Plusieurs des membres de l’UE, notamment l'Allemagne, la Suède et l'Autriche, ont opposé une fin de non-recevoir, estimant qu'il était trop tôt pour évoquer un tel scénario.

Incapables de s’unir et de parler d’une seule voix, comme à chaque crise d’envergure, l’Union européenne montre encore une fois toutes ses limites : chacun ses frontières et pas question de payer pour les autres. Rien que de très normal après tout, les Etats membres sont maîtres de la surveillance de leurs frontières et libres d'accepter ou non des demandeurs d'asile.

L’UE avait bien créée, en 2004, l’agence de gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures, répondant au doux nom de Frontex. Outre son patronyme aux sonorités spongieuses, l’arrivée de 5000 boat people tunisiens sur l’ile italienne de Lampedusa a suffi à mettre au jour la fragilité du dispositif européen.  Malgré son renforcement, l’agence Frontex, dotée d’un budget de 80 millions d’euros, reste embryonnaire, ne dispose d’aucun moyen propre et doit s’en remettre aux Etats membres pour la logistique.
De l'union européenne, à l'union pour la Méditerranée, une succession de machins inefficaces
Incapables de percevoir les signaux d’une révolution, d’échafauder des scénarios anticipatoires, divisée sur les risques d’immigration, mal préparée, l’UE pare donc au plus pressé et ses dirigeants semblent bien en peine. A ce jour, outre des déclarations formelles, dans l’incertitude aucune véritable décision n’a été prise. 

La France a ainsi beau jeu d’affirmer que l’Union pour la Méditerranée, co-présidée par Sarkozy et…Moubarak , était un projet prémonitoire et se justifie pleinement pour aider les nouvelles démocraties arabes, faire face aux vagues d’immigration prévisibles et empêcher une éventuelle recrudescence d’attentats terroristes. Là aussi beaucoup de bonne volonté mais rien à voir avec son projet initial… 

Appuyé par la plupart des autocrates aujourd’hui déboulonnés, l’UPM a fait l’objet de blocages importants au sein de l’Union Européenne.
Si sa relance fait désormais l’unanimité, reste à savoir quoi faire de ce nouveau « machin ».
Régis Soubrouillard - Marianne

 

http://www.marianne2.fr/Refugies-de-Libye-l-UPM-ca-eut-paye_a203392.html






L'Arabie Saoudite ne bouge pas... pour l'instant

03/03/2011 09:44

L'Arabie Saoudite ne bouge pas... pour l'instant


Première nation exportatrice de pétrole au monde, considérée comme l'un des pays les plus rétrogrades du monde, la pétromonarchie saoudienne contient tant bien que mal les prémices de la révolte qui gronde, à coups de milliards de pétro-dollars distribués pour apaiser les tensions sociales alors que le marché de l'or noir est de plus en plus tendu.

En visite en Arabie Saoudite le 12 février dernier, alors que Moubarak s’apprêtait à quitter son trône d'Egypte, François Fillon évoquait « l’accélération de l’histoire » avec ses interlocuteurs saoudiens assez réticents au processus démocratique en cours.

Outre que d’héberger dans de somptueuses villas nombre de dictateurs déchus -ainsi de Ben Ali qui aurait quitté récemment son somptueux Palais pour une destination inconnue- tel un club med des despotes, la pétromonarchie tente encore de jouer son rôle de pôle de « stabilité » régional. Le 1er mars, l’Arabie Saoudite envoyait 30 chars à Bahreïn, théâtre de manifestations antigouvernementales depuis plusieurs jours, selon le journal égyptien Al-Masry Al-Youm. Des milliers de Bahreïnis ont défilé dimanche à Manama réclamant la chute du régime de la dynastie sunnite des Al-Khalifa, au lendemain de l'annonce d'un remaniement ministériel que l'opposition a jugé insuffisante. De son côté, le président Barack Obama a manifesté dimanche l'appui des Etats-Unis au « dialogue national » proposé par le roi de Bahreïn à l'opposition, en précisant que celui-ci devrait être « sans exclusion, non partisan et répondre aux aspirations » du peuple. 

Au Yémen aussi, l’un des pays les plus pauvres de la région où la moitié de la population vit avec moins de 2 dollars par jour, les sit-in et les manifestations se sont poursuivies malgré les morts et les promesses, en particulier celles du président Saleh d’abandonner ses projets de présidence à vie ou de succession dynastique avec son fils. Après des morts à Aden la semaine dernière, mardi soir, la capitale Sanaa a enregistré ses premiers morts lors d’une attaque de contre-manifestants. Le pouvoir a visiblement recruté des hommes de main dans le milieu tribal où le port d’armes est autant une tradition qu’un moyen de subsistance. Ici aussi, depuis l’arrivée au pouvoir en 1978 du président Saleh, le Yémen (du Nord avant la réunification) a toujours pu compter sur le soutien musclé de l’Arabie Saoudite. Il bénéficie aussi de l’appui militaire américain dans le cadre de la lutte affichée par le régime Saleh contre les terroristes issus d’al-Qaïda qu’il a toutefois fort bien su ménager aussi pour garantir son pouvoir. Au Bahreïn où la Ve Flotte américaine a son quartier général, les relations avec les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne fixent sans doute des limites à la répression.

Reste que si l’Arabie Saoudite soutient militairement ses voisins pour mieux contenir les mouvements de subversion, la pétromonarchie est-elle même gagnée par la contestation
.

 

La mobilisation des intellectuels
 
Une centaine d'intellectuels ont signé une lettre dans laquelle ils lancent un appel à des réformes politiques et sociales dans le royaume dirigé par la famille Al-Saoud. Dans le document publié sur Internet, les signataires réclament l'instauration d'une « monarchie constitutionnelle », la « séparation des pouvoirs » et l'adoption d'une Constitution .

Les intellectuels réclament également « l'élection au suffrage universel » du Majlis al-Choura [le Conseil consultatif], dont les membres sont désignés. Ils réclament également le droit de vote et d'éligibilité pour les femmes.

Sur le plan social, l'appel demande en outre « d'accorder aux femmes le droit au travail, à l'éducation, à la propriété et à la participation à la vie publique ».

Avant l'appel des intellectuels, un site Internet intitulé « mon État » a été lancé dans lequel des demandes de réformes ont été adressées au roi Abdallah. De nombreuses personnalités connues au pays participent au site.

Une misère sociale masquée à coups de milliards de pétro dollars

Considéré comme l’un des pays les plus rétrogrades de la région, l’Arabie Saoudite n’est pas la Tunisie. Premier exportateur de pétrole au monde, le roi Abdallah a les moyens de calmer, à coup de milliards, les tempêtes sociales qui couvent :  36 milliards de dollars d'aides décidées la semaine dernière. L’arbre des abondantes réserves d’or noir cache pourtant une forêt de misère sociale. Près de 40% des 20-24 ans sont au chômage. Le nombre de personnes sous le seuil de pauvreté a augmenté dans l'un des États les plus riches du monde arabe. Le népotisme est de moins en moins toléré, la corruption sur les multiples contrats d’armement dénoncée.

Reste une inconnue, à l’heure où la Libye pourrait cesser d’exporter du pétrole pour des raisons de sécurité, comme l’a annoncé le numéro 2 de l’ambassade de Libye à l’ONU, alors qu’en l'Irak, un attentat a gravement endommagé l'une des unités de la plus grande raffinerie pétrolière du pays, ajoutés aux troubles dans la plupart des pays du Golfe fournisseurs de pétrole, l’Arabie Saoudite apparaît comme un recours et se mobilise pour dissiper les craintes d'un nouveau choc pétrolier. Le pays a annoncé vendredi dernier avoir augmenté sa production de pétrole de plus de 700 000 barils par jour, pour atteindre neuf millions de barils par jour. Autant d’arguments qui pourraient inciter Washington  à se montrer beaucoup plus prudent avec l’Arabie Saoudite, privilégiant la garantie des approvisionnements en matières premières à la démocratie.

Régis Soubrouillard - Marianne |

http://www.marianne2.fr/L-Arabie-Saoudite-ne-bouge-pas-pour-l-instant_a203375.html






Pour Minc, Sarkozy, meilleur rempart contre Marine Le Pen?

03/03/2011 09:39

Pour Minc, Sarkozy, meilleur rempart contre Marine Le Pen?


Invité de France Inter, Alain Minc a défendu son poulain Nicolas Sarkozy. Non le débat sur l'islam n'a rien d'électoraliste mais seul le chef de l'Etat pourrait empêcher la montée du FN. Et tant pis si c'est contradictoire.

Marine Le Pen n’est pas Jean-Marie, voilà en substance la pensée d’Alain Minc. L’essayiste, qui hésitait encore à distinguer la fille du père dans une interview à Radio J fin janvier – « Marine Le Pen plus dangereuse que son père ? Nous n’aurons la réponse que dans une dizaine d’années » - a fini par trancher ce mercredi 2 mars sur France Inter : « J’ai du mal, même si ce propos est sacrilège, à juger de la même manière un père qui dit que la Shoah est un détail de l’histoire et une fille qui dit que la Shoah est le pire crime de l’histoire. » En déclarant à l’hebdomadaire Le Point que « les camps ont été le summum de la barbarie », la nouvelle présidente du Front national a donc réussi son coup médiatique. Lorsqu'elle se débarrasse des oripeaux embarrassants du FN version Jean-Marie Le Pen, la patronne frontiste inquiète de plus en plus la droite parlementaire. Mais pas Alain Minc. Car pour empêcher l'évolution en profondeur du Front qui pourrait aboutir à une entrée de sa présidente dans un gouvernement de droite plurielle, Minc croit avoir trouvé le meilleur des antidotes.

Pour le conseiller du soir de Nicolas Sarkozy, « l’extrême-droite française mutera après une alternance de gauche […] ça ne peut se passer qu’après l’arrivée de la gauche au pouvoir que l’extrême-droite se transformera en droite extrême ». Habile. En affirmant que la gauche au pouvoir offrirait un boulevard ay Front nation, Alain Minc suggère, au fond implicitement, que son candidat favori - Sarkozy - serait le rempart le plus efficace contre la montée du Fn. 
En outre, Sarkozy, surfant sur les thématiques du FN, obligerait ce dernier à se radicaliser davantage afin de se démarquer de la droite parlementaire. Une sorte de triangulation. Ainsi la mue du FN en parti de « droite extrême », selon l’expression de Minc, ne pourrait avoir lieu. 
Mais surtout : chut ! Pas question pour le conseiller de Sarkozy de reconnaître la moindre préoccupation électoraliste dans les prises de décision élyséenne de ces derniers mois. Le débat sur l'islam prépare-t-il 2012 ? « Je ne pense pas que l'élection présidentielle se gagnera à droite », tranche Minc. Au centre gauche alors ? En somme, une séquence ouverture après une séquence droitisation, comme en 2007 ? On ne change pas une stratégie gagnante.
Laureline Dupont - Marianne
 
 





Israël tourne le dos aux lumières

03/03/2011 09:34

Israël tourne le dos aux lumières


C’est une petite musique bien désagréable qu’on entend dans certains milieux occidentaux et en Israël, le regret d’Hosni Moubarak : « certes, c’était un dictateur, mais aussi un allié fidèle ». Une nouvelle illustration de la mauvaise direction prise par Israël.

Révolution arabe et Israël

A dire vrai, on peut quand même comprendre en partie cette position. Depuis des décennies, le pays était protégé en son Sud par l’alliance avec une Egypte sous influence étasunienne, un bol d’air pur dans une région où certains partis et certains régimes professent leur volonté de rayer Israël de la carte. La perte d’un allié fidèle qui pourrait être remplacé par un nouveau régime hostile à l’Etat hébreu est donc légitimement un souci pour le gouvernement et les médias Israéliens.

Mais le problème est qu’afficher une telle opinion ne peut que renforcer la très mauvaise image d’Israël dans les opinions publiques arabes. Alors que les peuples se libèrent d’autocrates qui exploitaient les richesses de leur pays à leur profit, il est tout de même désolant de ne pas voir Israël se réjouir un minimum de ces révolutions non islamistes qui semblent en marche chez ses voisins. Israël semble préférer une dictature alliée à une démocratie moins favorable.

Le côté obscur de la force

Israël persiste dans une attitude totalement suicidaire. Après avoir déclenché une guerre contre Gaza, arraisonner un bateau d’aides, continuer à construire des colonies en plein territoire Palestinien, le gouvernement de Benjamin Netanyahou multiplie les gestes de défiance vis-à-vis des Palestiniens et de la communauté internationale. Du coup, quelques gouvernements commencent à reconnaître l’autorité Palestinienne et le vent tourne dans le monde, y compris aux Etats-Unis.

Bien sûr, aujourd’hui encore, Israël est le plus fort dans la région et le régime le plus démocratique. Mais le second argument pourrait bien tomber très rapidement quand on constate que même Kadhafi devrait bientôt être de l’histoire ancienne. Ensuite, Israël serait bien mal inspiré de compter sur sa force pour se protéger. Car à force de montrer qu’ils peuvent l’utiliser sans mesure, il a montré un bien mauvais exemple à qui parviendrait à égaler sa force

Le rôle de la France

Que faire alors ? La priorité me semble être de défendre l’intégrité des territoires Palestiniens et exiger non seulement la fin des colonies mais aussi le retrait de celles qui sont les plus isolées et qui fracturent le plus durement le territoire Palestinien. Rien, absolument rien, ne justifie ce mitage humiliant des Territoires Occupés. En agissant de la sorte, Israël compromet durablement toute solution au conflit. C’est pourquoi nous devons passer de la parole aux actes.

Nous pouvons cesser toute relation diplomatique avec Israël tant que la colonisation n’est pas arrêtée. Mais nous devons aller plus loin et même envisager un véritable boycott des produits Israéliens (comme cela avait été fait pour l’Afrique du Sud). En ne faisant rien, la communauté internationale se fait complice des agissements délétères d’Israël. Nous devons montrer qu’un tel comportement est inadmissible et véritablement peser pour qu’il change.

Parce qu’Israël a été attaqué et son existence même menacée, à force d’effort, il est devenu plus fort que tous ses agresseurs potentiels. Le problème est qu’il exerce cette force sans mesure ni raison. A nous de bien lui faire comprendre que ce n’est pas son intérêt, par la force s’il le faut.

Laurent Pinsolle

http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/






Début | Page précédente | 251 252 253 254 255 256 257 258 259 260 261 262 263 264 265 266 267 268 269 | Page suivante | Fin
[ Annuaire | VIP-Site | Charte | Admin | Contact rgrs ]

© VIP Blog - Signaler un abus