Rassemblement des Gaullistes Républicains et Sociaux

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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Wisconsin : « Dégage ! » en version américaine ?

09/03/2011 14:21

Wisconsin : « Dégage ! » en version américaine ?


Depuis plusieurs semaines, sous les menaces de réformes anti-fonctionnaires et anti-syndicats de son gouverneur, le Wisconsin est dans la rue. Proche du Tea-Party, Scott Walker entreprend de réduire à néant le rôle de contre-pouvoir des syndicats, ce qui amène certains à voir dans cette bataille du Wisconsin un nouvel effet domino du Printemps arabe.


Tripoli sous pression, plusieurs villes chinoises en alerte. De l’autre côté de l’Atlantique, la presse américaine se passionne pour l’Etat du Wisconsin. En état de siège.

Le gouverneur républicain du Wisconsin, proche du Tea Party, fraîchement arrivé à son poste en janvier dernier, a fait adopter un projet de 140 millions de dollars de réductions fiscales pour les entreprises. Scott Walker a affirmé que ce projet contribuerait à combler un déficit évalué à 3,6 milliards de dollars américains pour le budget 2011-2013. Il a aussi défendu son projet en soutenant que délester les administrations municipales des conventions collectives leur offrirait une plus grande liberté, à l'heure où les compressions budgétaires sont légions.

Celui-ci prévoit de geler partiellement le salaire des fonctionnaires, de raboter les pensions de retraite et de couverture sociale et de laisser aux employés le choix de payer ou non des cotisations syndicales.

Un plan drastique qui remet en cause des acquis sociaux vieux de 70 ans. Des baisses de salaires, des économies certes mais surtout la fin de la possibilité pour les fonctionnaires de négocier collectivement leurs conditions de travail ainsi que leurs avantages sociaux. Des mesures, qui sitôt annoncées, ont mis plusieurs dizaines de milliers de personnes dans la rue.
Contre les syndicats, pour l'industrie pétrolière

On entrevoit très vite les limites d’un tel raccourci, mais pour beaucoup de manifestants, ce soulèvement populaire n’est pas étranger à la vague de protestation politique qui inonde le monde arabe. Dans les slogans tout du moins…Manifestants, professeurs, ouvriers et étudiants, brandissent des pancartes sur lesquelles on peut lire : « Je manifeste comme un Egyptien », « Si l’Egypte peut avoir une démocratie, pourquoi pas le Wisconsin », d’autres exigeant le départ d’ « Hosni Walker » etc. Comme les militaires en Egypte, certains policiers et membres de la Garde Nationale ont rallié la cause des manifestants arborant des pancartes « policiers pour les travailleurs ».

Des manifestations de solidarité ont encore eu lieu ce week-end dans toutes les capitales des 50 États pour montrer la détermination des employés.

C’est que d'autres États du Midwest, dont l'Ohio et l'Indiana, se préparent également à adopter des projets de loi qui réduiraient les acquis et droits syndicaux des employés du secteur public. Comme au Wisconsin, ces mesures suscitent la contestation.

Selon le prix Nobel d’économie Paul Krugman, « Scott Walker et ceux qui le soutiennent essaient de faire du Wisconsin, et à terme de l'Amérique, moins une démocratie qui fonctionne qu'une oligarchie du tiers monde. Qu'on les aime ou pas, en attaquant les syndicats, on menace l'un des derniers contrepouvoirs face aux milliardaires et l'un des derniers défenseurs de la classe moyenne » .
Le gouverneur, élu depuis six semaines grâce à l'aide financière des frères Koch, milliardaires hyper conservateurs, financiers du Tea Party dans l'espoir que ce mouvement abolira la réglementation en matière de pollution, veut simplement supprimer les syndicats et surtout leur pouvoir de parler au nom des salariés d'un secteur.

Le blogueur Oil Man, journaliste indépendant spécialisé dans les questions pétrolières, propose une autre interprétation, encore plus sournoise : « L’activité centrale de Koch Industries est la chimie du pétrole. Charles et David Koch, les deux frères qui dirigent le groupe, figurent parmi les toutes premières fortunes américaines. L’une des dispositions du plan du gouverneur Scott Walker prévoit que celui-ci pourra privatiser sans condition « toute usine de chauffage, de climatisation et d’électricité appartenant à l’Etat » du Wisconsin. S’en prendre aux pouvoirs des syndicats et à l’autonomie du politique en matière d’énergie : se peut-il que la stratégie des très secrets frères Koch soit cohérente ? » interroge le journaliste.

L'embryon d'un parti américain de gauche ?

Le projet de loi s'est, pour l’instant, heurté à un mur lorsqu'il a été présenté au sénat de l'État du Wisconsin. Les 14 législateurs démocrates ont fui du côté de l’Illinois promettant de demeurer à l'extérieur aussi longtemps que nécessaire. La loi du Wisconsin impose en effet un quorum de 20 sénateurs pour un vote, et les républicains ne comptent que 19 élus. Le gouverneur a dépêché la garde nationale pour les retrouver, mais les démocrates refusent pour l’instant de rentrer. La course-poursuite aux sénateurs démocrates a viré au tragi-comique lorsque le gouverneur républicain a menacé de mettre à pied quelque 1 500 fonctionnaires si les 14 sénateurs démocrates de l’État exilés en Illinois ne revenaient pas pour prendre part au vote.
Piégé par le journaliste d’un site web, qui se faisait passer pour l’un de ses partisans, Scott Walker a révélé avoir également songé à placer des « agitateurs » au sein des manifestations « afin de créer du trouble ».

Reste une donnée politique. Montés en flèche à la droite des républicains à la faveur des élections de mid-terms, une nouvelle vague d’élus politiques,
souvent proches du tea-party, a pris pour cibles principales les fonctionnaires et les syndicats déjà affaiblis dans le secteur privé. Mais « là où croît le danger, croît aussi ce qui sauve » disait Hölderlin. Qualifié « d’état violet » – autant républicain que démocrate - par les politologues, le Wisconsin voit aussi émerger des mouvements d’opinion qui dépassent l’offre politique traditionnellement binaire établie aux Etats-Unis. D'où l'hypothèse que la bataille du Wisconsin préfigure une nouvelle donne, voire une alternative politique.  D’aucuns rappellent pourtant que c’est à Milwaukee, la plus grande ville de l'Etat du Wisconsin, qu’un certain Franck Zeidler, membre du Socialist Party of USA (SP-USA) fut élu maire dans les années 50-60. Il fut le dernier maire de gauche d’une grande ville américaine sous la bannière socialiste…

Régis Soubrouillard - Marianne

Photo : Manifestation dans le Wisconsin (cc flickr HollyWata)

http://www.marianne2.fr/Wisconsin-Degage--en-version-americaine_a203630.html






Qui est vraiment DSK?

09/03/2011 14:15

Qui est vraiment DSK?


Ce n’est pas d’aujourd'hui que l’on s’interroge sur la vraie nature de Dominique Strauss-Kahn. Le 18 janvier 2010, dans Libération, Jacques Julliard écrivait que la gauche ne saurait être représentée par un représentant de l’establishment financier. Julliard expliquait qu’élire un candidat incapable d’établir un rapport de forces avec les représentants du milieu dont il serait issu conduirait aux mêmes impasses et aux mêmes désillusions que l’alliance centriste. Ce sociologisme un peu court étonnait de la part d’une des grandes plumes et grandes consciences de gauche. Plus affligeant est le néo-pétainisme larvé de Christian Jacob. Le patron des députés UMP vient d'affirmer que le possible candidat socialiste à la présidentielle n'offrait pas « l'image de la France, de la France rurale, de la France des terroirs et des territoires, de la France qu'on aime bien ». En traitant le directeur du Fonds monétaire international d’ « affameur des peuples », Jean-Luc Mélenchon exploite la même veine.

C’est pourquoi nous voudrions rappeler que DSK a été un disciple de l’École de Chicago. Peut-être cela permettra-il de calmer les esprits et de relever le niveau du débat ? Il se trouve que la thèse, cachée, oubliée, de doctorat ès sciences économiques que Strauss-Kahn a soutenue à la fin de ses études, et qu’il a publiée sous le titre Économie de la famille et accumulation patrimoniale (PUF, 1977) est directement inspirée de Gary Becker, comme le révèle Le jour où la France sortira de l’euro (Michalon édition novembre 2010). L’économiste le plus sulfureux de l’Université de Chicago, théoricien du « capital humain », prix Nobel en 1992, Becker a appliqué le raisonnement économique à des domaines qui jusque-là lui étaient étrangers, par exemple l’éducation, le crime, mais aussi le mariage, ou la « production » des enfants. Et l’on retrouve sous la plume de DSK des réflexions typiquement beckeriennes, jargon compris.  Ainsi le futur époux d’Anne Sinclair pouvait-il écrire : « On ne se marie pas avec n’importe qui ; on ne souhaite pas indifféremment beaucoup ou peu d’enfants et nous pouvons dire que tout se joue comme si des motivations économiques résumaient une bonne part des variations observées dans les attitudes des ménages » (p. 277). Une prémonitoire auto-psychanalyse économique de l’amour !

Au-delà de ce mystère privé que nous nous garderons bien de scruter, force est de reconnaître que l’École de Chicago, dont s’inspire le docteur Strauss-Kahn, n’a pas beaucoup de points communs avec le socialisme, ni même avec la social-démocratie. La foi dans l’efficience des marchés y est aussi entière que  la détestation de l'État.

Les Strauss-Kahniens, qui se gardent bien de rappeler la source néo-libérale d’inspiration de leur champion, mettent en avant le fait, à tout bout de champ comme brevet de gauche, qu’il serait l’« inventeur des 35 heures ». On n’a rien entendu de  la bouche de DSK sur ce thème depuis fort longtemps. C’est Martine Aubry qui a fait les lois réduisant à 35 heures la durée légale du travail en France, les célèbres et justement nommées lois Aubry, Strauss-Kahn restant dans une prudente réserve, fort critique dans les coulisses, quand  la « Dame des 35 heures » se battait en première ligne.

Une autre fortification, derrière laquelle Strauss-Kahn s’abrite quand il s’exprime (rarement) sur ses convictions est que son socialisme à lui, c’est « le marché plus la justice sociale », que pour répartir des richesses, il faut d’abord les produire, etc, etc. C'est ce qu'il a répété lors de son dernier passage à Paris. Mais Sarkozy ne dit pas autre chose. Même l’extrême-droite ne dit pas autre chose. Comme l’a déclaré récemment le patron du FMI, en personne, à propos de la Grèce : la plupart des gens comprennent qu'il n'y a pas d'autre voie - que celle que je préconise.

La plupart des gens, c’est suffisant pour gagner une élection, non ?

Philippe Simonnot - Marianne2.fr - 22 février 2011

http://blogrepublicain.hautetfort.com/






Colloque de la Fondation Res Publica: Comment faire face à l'explosion de la dette publique?

09/03/2011 14:11

Colloque de la Fondation Res Publica: Comment faire face à l'explosion de la dette publique?


Poursuite du programme de colloques de la Fondation Res Publica lundi 14 mars 2011 à 18h à la Maison de la Chimie (28, rue Saint Dominique 75007 Paris). En voici le programme ci-dessous.


Avec la participation de :
  • Frédéric Bonnevay, économiste, associé d'Anthera Partners, expert-associé auprès de l'Institut Montaigne
  • Jean-Luc Gréau, économiste, auteur de "La trahison des économistes" (Gallimard, 2008)
  • Jean-Michel Quatrepoint, journaliste économique
  • Jean-Pierre Vesperini, membre du Conseil d'Analyse Economique
  • Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation Res Publica
 

Pour assister au colloque, il est indispensable de s’inscrire au préalable (Merci de préciser vos nom et coordonnées complètes) :
  • par lettre : Fondation Res Publica, 52, rue de Bourgogne - 75007 Paris
  • par téléphone : 01.45.50.39.50

    Pour consulter les travaux de la Fondation Res Publica, fondation reconnue d'utilité publique par décret du 30 décembre 2005, une seule adresse :
    www.fondation-res-publica.org.





Islam : demain j’enlève le débat

09/03/2011 09:48

Islam : demain j’enlève le débat


Chez nous, c’est laïque. Ça ne se discute pas.

Alors qu’en terre d’islam, les peuples se mettent à congédier leurs dictateurs en rêvant, semble-t-il, de démocratie, je perds patience devant les hésitations, les prudences et les lenteurs de notre vie démocratique pour résoudre les problèmes que nous pose l’islam et je me mets à rêver de dictateur.

Ça branle dans le manche en Arabie. Les gens se rebiffent contre ces souverains qui règnent en pachas. Des foules excédées et déterminées font tomber des tyrans. Les régimes ne tiennent que par la répression et les plus féroces étouffent dans l’œuf toute tentative de rassemblement populaire comme en Iran, en Algérie ou à Gaza. Au Yémen, le président débordé tente de rappeler à son bon peuple que tous les problèmes viennent de Tel Aviv mais ça ne prend plus ou en tout cas, ça ne suffit plus. Ce n’est pas une révolte, c’est une révolution. Ou plutôt des révolutions.

Ben Ali est tombé à la première secousse dans un piège vieux comme l’Etat d’Israël. Une puissance qu’il croyait alliée lui a conseillé un exil provisoire et il a perdu son pays. Tant mieux pour les Tunisiens qui ont sûrement à cœur de reprendre la main sur les affaires nationales, de travailler à la renaissance d’une société libre et prospère où il fera bon vivre et rester au pays.

Moubarak a vu le coup venir mais lâché par Barak, il est resté mou et a dégringolé du haut de ses pyramides. La place Al-Tahrir a retrouvé son calme et si, à l’heure de la grande prière, on y entend des imams qui prêchent le meurtre des juifs, ça ne cause pas le moindre trouble à l’ordre public. Espérons que les fidèles écoutent leurs autorités religieuses avec aussi peu de sérieux que les Occidentaux éclairés suivent les préceptes du Pape. Espérons qu’ils retrouvent leur esprit quand ils se relèvent et retournent sur le net.
Kadhafi a besoin, pour tenter de maintenir son emprise sur la Libye, de mercenaires et de soutiens tribaux. Comme en Côte d’Ivoire, l’unité de la nation est un leurre et les fractures sont claniques ou tribales. Cette réalité politique, nous autres Européens la connaissons bien puisqu’elle s’esquisse à Marseille, se précise en Corse ou en Sicile. Et elle s’oppose à toute transition démocratique en Afrique. On voit bien dans ces contrées archaïques où sont les tyrans et les mafieux mais où est le peuple ? Peut-on alors parler de révolution populaire ou plutôt de renversements d’alliances et de guerres civiles ?

Ne péchons pas par excès d’occidentalo-morphisme

Ne nous emballons pas sur l’air du printemps des peuples arabes! En Irak, on a vu tomber la statue du Commandeur et depuis, les attentats sont quotidiens. On peut répéter bêtement que Bush est coupable mais ce sont des Irakiens qui s’entretuent et qui continueront de le faire bien après que les Américains seront partis. Partout, les imams dénoncent la corruption des régimes et rejoignent, dans les termes, les démocrates dans leur critique des tyrans occidentalisés. Mais les Iraniens ont compris à leurs dépens que la vertu des nouveaux maitres peut être plus effrayante que les magouilles des anciens.

Réjouissons-nous cependant que les voleurs soient chassés, espérons que les assassins seront pendus et que les hommes libérés (pour les femmes, on va attendre un peu) sauront décourager les vocations de raïs et remettre les inquisiteurs à leur place mais gardons-nous de pécher par excès d’occidentalo-morphisme en plaçant trop haut la barre démocratique. Le pouvoir au peuple, ça fait rêver mais qu’est ce qu’un peuple souverain sans l’égalité des droits entre les citoyens, sans individus émancipés de l’emprise de leur religion, de leur communauté, de leur clan ou de leur tribu, sans hommes et femmes éduqués, mangeant à leur faim et désireux de dépasser le sentiment d’humiliation et le désir de revanche ? Que deviendront ces masses en fusion, des nations en marche vers l’état de droit ou des collectivités livrées à leurs fureurs ? Quelle voie suivront-elles, celle des Juifs sionistes ou celle des Allemands nazis ? Espérons que les Arabes emprunteront la bonne route. Espérer, c’est tout ce que nous pouvons faire, nous ne sommes pas chez nous.

Si on ne doit pas faire la loi chez les autres, on peut encore, il faut y croire, la faire chez nous où l’heure n’est pas aux révoltes mais aux débats. On ne tire pas en l’air mais on commence à parler dans le vide. Les montagnes de parlottes et d’écrits sur l’identité nationale – ou plutôt sur le danger qu’il y aurait à en parler – ont accouché de souris, ce qui est toujours bon à prendre mais ne suffit pas. On a raison de débattre de la question essentielle de la nation qui est celle de son essence mais après, on fait quoi ? Y a-t-il dans ce pays quelqu’un pour choisir, décider, trancher et discriminer dans l’intérêt supérieur de la nation ? Y a-t-il un pilote dans l’avion nom de dieu ?

À quoi bon constater au sommet de l’Etat l’échec du multiculturalisme quand l’Education nationale continue de dispenser des cours de langue et de culture arabes ? À quoi sert-il de constater, avec toutes les réserves d’usage, le rapport ténu entre immigration, échec de l’intégration et insécurité, quand on bat des records d’Europe en matière d’accueil des étrangers et qu’on s’en félicite ? Pourquoi promettre une guerre contre le crime quand on ne peut rien exiger de juges qui font de la politique au tribunal et que les flics sont si peu autorisés à tirer quand on les affronte à l’arme lourde ? Est-ce pour cacher cette impuissance qu’un roulement de tambour annonce un nouveau débat ?

La France n’a pas besoin d’un débat sur l’islam mais l’islam a besoin d’un débat sur la France

On devait parler d’islam, on parlera de laïcité. On préfère les recadrages collectifs aux frappes ciblées. Il aurait été regrettable et discriminatoire de ne pas aborder les problèmes que posent les autres religions. Pour ne pas donner l’impression qu’il y a en France deux poids, deux mesures, chacun va pouvoir dire ce qu’il pense des juifs qui brûlent le Code pénal, des bouddhistes qui cognent les médecins, des catholiques qui refusent qu’on enseigne la Saint Barthélémy à leurs enfants, des protestants qui prient dans la rue et des adorateurs de la petite sirène qui veulent des horaires de piscines séparés pour qu’on ne rigole pas de leurs écailles.

Sans rire, on entend bien Mélenchon dénoncer le concordat alsacien, Caroline Fourest s’inquiéter des pratiques catholiques et un paquet d’autres s’étonner à haute voix que la collectivité entretienne les cathédrales. On peut les laisser dire mais si on les laisse faire, on finira par s’excuser d’avoir une histoire et un patrimoine.
En réalité, la France n’a pas besoin d’un débat sur l’islam mais l’islam aurait sûrement besoin d’un débat sur la France ou sur le monde libre en général pour savoir s’il a envie d’en faire partie. Les Français connaissent tous le sens du mot « laïcité » et si les derniers arrivés n’ont pas bien compris, qu’on leur adresse un exemplaire du règlement intérieur ou qu’on leur fasse un résumé des épisodes précédents. Pourquoi nous faut-il subir ce bla-bla ? Pour expliquer à la religion d’importation récente, sans la montrer du doigt car il ne faut surtout pas stigmatiser, que nous n’avons pas réduit nos corbeaux à l’impuissance pour nous laisser emmerder par des barbus venus d’ailleurs ?

Il n’y a rien à négocier alors de quoi parlerons-nous ? D’un financement public des mosquées ? J’entends déjà les termes du chantage qu’on nous présente comme un compromis raisonnable : l’argent saoudien, les prières dans la rue et les imams terroristes ou la main à la poche du contribuable. Mais comment ont fait et font encore les autres culs-bénits ? Nous avons la laïcité la plus avancée d’Europe, n’y touchons pas ! Les peuples de l’Union qui se sont raisonnablement accommodés avec leurs religions anciennes sont aujourd’hui assiégés par des revendications nouvelles. L’Europe sécularisée n’est pas une forteresse abritant un club chrétien, juste un barrage filtrant qui ouvre l’espace public à tous les individus et le ferme à leurs exigences religieuses.
Les termes de ce « débat » pourraient tenir dans un tract : « La République laïque, tu l’aimes, tu te débrouilles pour ton temple et tu restes discret ou tu la quittes ». Voilà comment ça a toujours marché pour les fous de dieu et les indélicats qui pratiquent l’impérialisme culturel. Un tract et une trique, et un chef pour manier habilement des deux, vite, avant qu’un dictateur s’impose.

Cyril Bennasar

http://www.causeur.fr/islam-demain-j%e2%80%99enleve-le-debat,8906






« Nous ne voterons pas la déchéance de nationalité » - Laurent Hénart, député UMP-Radical

09/03/2011 09:42

« Nous ne voterons pas la déchéance de nationalité » - Laurent Hénart, député UMP-Radical


Laurent Hénart, secrétaire général du Parti radical valoisien de Jean-Louis Borloo, député UMP, proposera aujourd’hui à l’Assemblée avec 70 députés de droite, de supprimer, dans la loi sur l’immigration la disposition qui prévoit la déchéance de nationalité pour les criminels récidivistes. Déjà supprimée par les sénateurs, certains députés de droite veulent mordicus la réintroduire lors de la seconde lecture de la loi.

Pourquoi demandez-vous la suppression de l’extension de déchéance de nationalité prévue par la loi ?

Nous avons déposé, avec 70 députés, aussi bien centristes, radicaux que sociaux comme Pierre Méhaignerie, un amendement supprimant cette disposition. Nous ne l’avions de toute façon pas votée en première lecture, le Sénat l’avait rejetée aussi. On voit bien qu’il est sage de s’arrêter là. Nous n’avons rien à dire sur le reste du texte qui n’est jamais que la transcription en droit français de certaines directives européennes en matière d’immigration. C’est même plutôt une bonne chose que de voir enfin un début de politique commune s’ébaucher en la matière.

Mais l’extension de la déchéance de nationalité aux personnes devenues françaises depuis moins de dix ans, coupables de crime à l’encontre d’une personne dépositaire de l’autorité publique, n’est même de nature à renforcer la sécurité dans notre pays. On se doute que cette perspective ne fera pas reculer une personne qui projette un tel crime ou qui est capable d’en commettre un. Surtout, cette mesure qui n’aura aucune valeur dissuasive risque surtout d’ouvrir un autre débat. La déchéance de nationalité, même dans ce cadre, introduirait une rupture grave de l’égalité entre les citoyens : il y aura ceux dont la nationalité est intangible, et ceux dont la nationalité sera révisable.

Une partie de la droite, je pense à la Droite populaire, a décidé d’en faire un symbole. Nous qui représentons l’aile sociale de la majorité voulons au contraire faire passer un autre message qui est que tous les Français, d’où qu’ils viennent, doivent adhérer au pacte national. Et que si on peut évidemment devenir français, cela donne des droits mais aussi des devoirs. Cette mesure sécuritaire inefficace est un symbole dont nous ne voulons pas.

L’arrivée en seconde lecture de ce texte en plein débat sur le débat islam/laïcité ne va-t-elle pas accroître la confusion ?

Chez les radicaux, nous avons toujours été fermes sur la laïcité. Elle n’a pas besoin qu’on y accole des adjectifs. La sphère publique doit être neutre : pas de signes distinctifs à l’école, pas de prières dans la rue. Il n’y a pas matière à débattre. Il faut être strict et traiter toutes les religions de la même façon, sinon, là encore, on risque de donner le sentiment à nos concitoyens, notamment musulmans, qu’il existe des droits et des devoirs à plusieurs vitesses. Certaines municipalités gèrent très bien les choses et arrivent à trouver des solutions pour ouvrir des mosquées ou installer des carrés musulmans dans les cimetières. Nous n’avons pas besoin pour cela de nouvelle loi : pas de nouveau texte sur le financement de ci ou l’organisation de ça. Veillons à ne pas donner l’impression que certaines religions sont privilégiées par l’Etat et d’autres maltraitées.

Que vous inspirent les deux sondages qui donnent Marine le Pen en tête au premier tour de la présidentielle ?

Ce vote populiste, voire extrémiste, est directement lié à la crise économique et sociale qui frappe la France. En l’absence de solutions réelles, les électeurs sont prêts à accepter des réponses simplistes : d’où l’accélération du transfert de voix entre Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen depuis l’automne. En focalisant le débat public sur les Roms, la sécurité, l’islam et de la laïcité, la majorité se tire une balle dans le pied : dans l’exploitation des peurs et des sentiments xénophobes, nous ne serons jamais les meilleurs, parce que notre discours ne pourra jamais être aussi brutal que celui tenu par Marine le Pen – heureusement d’ailleurs.

S’il y a un enseignement à tirer de ces sondages, c’est donc qu’il est temps de revenir aux attentes des Français : l’emploi, la réussite des jeunes, la justice sociale. D’ailleurs on voit bien que le chef de l’Etat hésite sur la meilleure stratégie pour la dernière année du quinquennat : d’un côté il lance, sans tabou, un débat sur les religions. Et de l’autre, il parle de l’emploi et de la formation des jeunes, de la lutte contre le chômage. La victoire de 2007 ne s’est pas jouée sur l’identité nationale, l’immigration ou la sécurité mais sur la réhabilitation de la valeur-travail et la lutte contre la désindustrialisation. Il serait temps de s’en souvenir.

Muriel Gremillet

http://www.causeur.fr/%c2%ab-nous-ne-voterons-pas-la-decheance-de-nationalite-%c2%bb,8903






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