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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Vers la fin du nucléaire fissile?

14/03/2011 10:41

Vers la fin du nucléaire fissile?


La situation actuelle du Japon aura fait l'effet d'un coup de tonnerre dans l'univers de l'énergie nucléaire, en rappelant grâce à cette actualité les dangers inhérent à cette production d'énergie. Le Japon pays des tremblements de terre savait pertinemment qu'un jour ou l'autre une catastrophe de ce type se produirait sur son sol. C'est inscrit dans le destin d'une île qui s'enfonce petit à petit sous la plaque tectonique eurasienne et qui est au confluent de quatre plaques tectoniques (Pacifique, Nord-américaine, des Philippines et Eurasiatique). Un tremblement aussi puissant s'était d'ailleurs déjà produit à l'époque de l'ère Meiji au 19ème siècle. Mais le Japon d'alors n'avait que des constructions en bois et aucun machinerie moderne capable de transformer une catastrophe naturelle en un désastre thermonucléaire. A l'heure qu'il est on ne sait toujours pas s'il y a eu fusion d'un réacteur à l'image de ce qui s'est passé en 1987 à Tchernobyl ou si ce ne sont que quelques fuites, il faut espérer que ce ne soit pas aussi catastrophique que ce qui s'est passé en URSS. Quoiqu'il en soit nous n'éviterons pas dans les jours prochains  un débat sérieux sur la question du nucléaire fissile, et en ces temps de pétrole cher peut-être aurons nous enfin un débat global sur la question énergétique dont le nucléaire n'est qu'une des composantes.  Oui je sais je suis un grand rêveur qui pensent encore qu'il reste à  nos dirigeants une once de sens des responsabilités.
 
Une catastrophe en grande partie anthropocentrique
 
  La première remarque que l'on peut faire sur la situation japonaise c'est que finalement si elle prend une telle ampleur c'est bien à cause de nos modes de vie modernes. Comme je le disais au début de ce texte, dans le japon d'autrefois tout était fait pour s'adapter aux contrainte naturelles de l'île, la plupart des habitations étaient en bois et l'on vivait en sachant que ce type de catastrophe pouvait très bien arriver. Si le Japon actuel subit de tels dégâts c'est particulièrement dû à la modernité technique et à l'interdépendance créer par la technologie moderne. Bien évidement l'on peut se préparer en construisant intelligemment et en préparant la population, mais le fait est que la nature est finalement toujours la plus forte, et malgré son avancée technique le Japon a été vaincu par un tremblement de terre. Mais plus grave encore que des ponts ou des routes brisées qui peuvent facilement se reconstruire, c'est le danger d'une explosion nucléaire qui rend cette crise naturelle anthropocentrique. En cas de grave contamination sur un territoire aussi exiguë que le Japon les dégâts provoqués par les techniques humaines seraient largement supérieures à long terme à celle directement imputables au tremblement de terre. C'est finalement la technique qui conduit un simple évènement naturel à prendre de telles proportions.
 
    Il n'est bien évidement pas question ici de jouer le  rôle du gentil écolo donneur de leçons, il n'est pas dans mon intention de faire l'apologie du retour en arrière qui est  aujourd'hui de toute façon simplement impossible. Mais il serait bon que l'homme moderne ravise un peu ses ambitions et réapprenne un peu l'humilité face à une réalité complexe et difficile à prévoir. Au-delà de la technique en elle même, c'est surtout cette orgueil et cette esprit de puissance et de maîtrise absolue de la réalité qui nous entoure, qui nous met régulièrement dans ces situations. Et ce qui est vraie pour l'écologie et les désastres naturelles, l'est tout autant pour ce qui est de l'économie et de la gestion de nos sociétés en général.  L'image de ces centrales nucléaires qui explosent alors que tout avait été prévue pour que cela n'arrive pas, nous fait bien évidement penser aux génies de la finance ou à nos vendeurs de paradis universelle néolibéraux qui avaient tout prévu eux aussi. Le même orgueil et la même prétention conduit à des catastrophes qu'il aurait pourtant été possible d'éviter si nous avions juger que décidément, en ces matières, même un risque infime est beaucoup trop grand pour être pris. Notre optimisme et nos certitudes nous tuent aussi sûrement qu'ils nous aveuglent. Au final ce n'est pas tant la science et la technique en tant que tel le problème, c'est l'effet d'aveuglement qu'elles ont sur l'esprit humain. C'est cette passivité avec laquelle nous accueillons le progrès technique sans en questionner l'utilité ou les dangers suivant les cas. La science et la technique semblent ainsi exclues de tout débat démocratique, comme si elles échappaient à la raison et à la force humaine. Le résultat de cela nous le voyons aujourd'hui, des catastrophes et un monde qui n'a plus de sens. Une monde qui se plie face à  ce qui ne devrait être qu'un outil au service de l'humanité. Il nous faudra réapprendre à domestiquer l'outil si nous voulons survivre au 21ème siècle.  
 
Le nucléaire fissile n'a pas d'avenir
 
    Concernant le nucléaire à proprement parlé, il est plus que temps de le remettre en cause et ce pour plusieurs raisons. La première est bien évidement la question de la sûreté, si la France est tout de même moins à risque sur le plan des tremblements de terre que le Japon, nous ne sommes pas du tout à l'abri d'une telle catastrophe. Et même si le risque nucléaire est infime, ses conséquences sont telles qu'elles invalident tout calcul d'évaluation économétrique. A combien estimer la perte d'une ou deux régions françaises à cause de radiations, sans parler des morts et des maladies à long terme. La deuxième raison pour arrêter le nucléaire fissile est à cause des déchets dont nous ne savons que faire, à part les enterrer en créant des problèmes pour les prochaines générations.  Ce problème des déchets n'est pas une simple lubie d'écolos, la durée de vie des matériaux radioactifs dépassant largement le cadre humainement imaginable. Il est simplement irresponsable de dire que l'on s'en occuper sur les dix milles prochaines années alors même que l'on ne sait même pas à quoi ressemblera la France en 2020. Hypothétiquement nous pourrions nous en débarrasser dans l'espace ou en les envoyant sur le soleil, mais nous ne prendrons jamais le risque qu'ils se répandent dans l'atmosphère en cas d'explosion d'une fusée.
 
Mais l'argument le plus important en faveur de l'arrêt du nucléaire fissile, à mon sens, reste quand même la question de l'épuisement de l'uranium à moyen terme. Car comme dans le cas du pétrole, l'uranium nous n'en avons pas en grande quantité  et le pic de production a d'ailleurs déjà été atteint. Ce qui veut dire que même si l'uranium permet à l'heure actuelle de produire une énergie moins cher, cela ne reste pas vrai indéfiniment. Même à consommation constante l'uranium va rapidement s'épuiser, et il faut en plus compter avec les nouvelles puissances industrielles et l'effondrement des productions d'hydrocarbures qu'il faudra bien compenser. Pour cette raison parier sur l'énergie nucléaire fissile relève plus de l'aveuglement qu'autre chose. Ensuite il faut arrêter de présenter le nucléaire comme un gage d'indépendance nationale, c'était peut-vrai autrefois mais la France d'aujourd'hui importe son uranium comme elle importe son pétrole. Ce n'est donc plus une garantie d'indépendance puisque nous dépendons de producteurs étrangers pour nous ravitailler. Il est vrai toutefois que les pays producteurs son moins concentrés et ne sont pas des nations à problèmes pour la plupart. La carte ci-dessous montre les principaux producteurs d'uranium de la planète, ils représentent à eux dix 94% de la production planétaire et la France n'en fait pas partie. Dans les années qui viennent nous allons faire face à une mutation énergétique de grande ampleur qu'on le veuille ou non, cela commencera nécessairement par une diminution de  la consommation. Soit cette  diminution sera planifiée et organisée avec l'obtention d'un meilleur rendement énergétique moyen, soit cela se produira sous l'effet d'un effondrement du niveau de vie causé par la poussé des prix de l'énergie. Mieux vaudrait bien évidement que les états organisent la transition eux même, mais ce n'est pas en croyant que le marché le fera qu'on y arrivera. Ici l'idéologie néolibérale freine les possibilités d'adaptation en contraignant les états dans des limites aussi stupides que mortifères, que ce soit à cause des limitations monétaires produit par la privatisation de l'émission de monnaie, ce qui empêche toute réelle politique d'investissement public, ou par la paralysie que cette idéologie instille dans la tête de nos dirigeants.  Cependant cette transition ne nous mènera pas vers une age  nucléaire, les raisons je viens de les donner, et de toute façon après ce qui vient de ce passer au Japon, il y a peu de chance pour que les populations veuillent continuer à jouer à la roulette russe du nucléaire fissile. Il nous faudra donc être inventif, et nous orienter vers d'autres énergies comme j'en ai souvent parlé sur ce blog, dans ce texte par exemple. Des biocarburants de seconde génération, aux panneaux solaires, en passant par la géothermie ou l'éolien, beaucoup de voies peuvent être empruntées. Mais il faut que les pouvoirs publics fassent un effort au moins aussi grande que ce  qui a nécessité le développement du nucléaire, ou la généralisation de la consommation de pétrole.Car il faut bien voir qu'il y a eu une volonté publique, autrefois,pour construire la société du tout pétrole ou les parcs nucléaires, ce n'est pas le marché tout seul qui a orienté nos sociétés dans ce sens. Ce sont des politiques publiques qui nous ont mis dans la situation actuelle, elles seules peuvent donc nous en sortir. Il nous faut une vraie politique industrielle et technologique de transition énergétique. A plus long terme on peut toujours espérer avoir un jour accès à la fusion nucléaire, mais cela reste encore de la science fiction à l'heure actuelle.
 





Ces générations du néolibéralisme....

14/03/2011 10:32

Ces générations du néolibéralisme....


Oui, bien sûr, il faudrait que je réécoute, que je mette en lien avec d'autres thèmes, que je fasse des analyses percutantes...Pas le temps.... Mais ce dont je suis sûre, c'est que l'on pourra faire enfin des analyses politiques pertinentes quand enfin on aura pris en compte un fait majeur : l'âge médian approximatif de citoyens en âge de voter est 46 ans, ceux qui ont eu 18 ans au moment du "tournant de la rigueur", de l'ouverture de la "parenthèse libérale" jamais refermée... Dit autrement, la moitié du corps électoral n'a connu, devenu adulte, que les conséquences des politqiues néolibérales qui se sont mises en place au fur et à mesure.

Vous prenez clairement conscience de cela et...vous écoutez cette émission de France Culture avec Louis Chauvel...  ( et Rama Yade, mais bon...). Je ne sais pas pourquoi, j'avais un a priori négatif vis-à-vis de Chauvel... mais là j'avoue que certains éléments qu'il avance dans cette émission ( écoutée avec un arrêt chez le libraire...) me semblent essentiels à entendre si on veut comprendre des votes passés et à venir ( ou des absences de votes...).

"Les jeunes face à la panne de l'ascenseur social", c'est le (mauvais) titre de l'émission. "Les générations sacrifiées du néolibéralisme", ça aurait été mieux...

http://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/






Restos du Coeur : Carrefour non merci !

14/03/2011 10:25

Restos du Coeur : Carrefour non merci !


Comme de nombreux blogueurs, L'Hérétique a reçu une proposition des Restaurants du Coeur de s'associer à une campagne financée par Carrefour et Danone. Il explique pourquoi il a refusé.


 Comme d'autres blogueurs, j'ai reçu une demande des Restos du coeur pour assurer une campagne de promotion de Carrefour et de Danone associée à des repas fournis. Après avoir hésité, j'ai décidé finalement de ne pas la relayer, tout en étant traversé de sentiments contradictoires. Partageons mon avis fait état d'un débat similaire : en fait, je partage en partie l'argumentation de Nicolas, sans toutefois y associer la vulgate gauchiste habituelle. Moi non plus, je ne me vois pas faire la promotion de Carrefour ni de Danone : non parce que ce serait de très méchantes entreprises capitalistes qui font des bénéfices (ah, les vilaines, alors, c'est forcément sur le dos du petit peuple), et encore moins parce qu'elles auraient le devoir de financer les repas des Restos du coeur sur leurs bénéfices.

Non, ce n'est pas cela qui me choque dans une entreprise comme Carrefour.

Ce qui me choque, ce sont les pratiques sociales de ce groupe. J'ai de très bonnes raisons de connaître la Grande distribution. C'est un univers pourri. Le personnel est payé au lance-pierre, on lui décompte de son temps ses passages aux toilettes ou alors on le contraint à se pisser dessus. Il y a des pressions incessantes pour le pousser à travailler plus, parfois pour pas un kopeck. On demande aux vigiles, souvent via une pseudo sous-traitance, des horaires inadmissibles. Quand il s'agit de surfaces plus petites, le kapo de service vient voir nominalement les victimes dominicales désignées pour leur demander un "service" par exemple. Je n'évoque pas non plus le sort fait aux fournisseurs, si du moins ils n'appartiennent pas à de très gros groupes agro-alimentaires. Les ristournes et marges qu'on leur demande sont telles qu'on les condamne à la paille.

En fait, Carrefour participe de cette précarisation rampante du salariat français : les mêmes qui sortent les trompettes pour claironner leur soutien aux Restos du Coeur sont les premiers à y envoyer leurs travailleurs pauvres, leurs agriculteurs-fournisseurs pressurisés au point de ne plus pouvoir vivre de leur travail. Tapez un peu « Carrefour condamné » dans google.fr et vous aurez un aperçu des pratiques de ce groupe...Condamné une première fois il y a deux ans pour des salaires inférieurs au SMIC, rebelote il y a quelques jours, harcèlement moral, des promos bidon, tiens, même en Chine (étiquetage des prix trompeur), bref, la liste serait vraiment longue à dresser...

A côté de cela, je reçois parfaitement l'argumentation du blog « A perdre la raison » ou de celui de Philippe Méoule. D'un point de vue pratique, ils n'ont pas tort d'être pragmatiques avec ceux qui n'ont rien, et c'est vrai que la position de principe comme la mienne, comme celle de jegoun, est commode quand on a l'estomac rempli. Pour moi qui considère la responsabilité individuelle comme le moteur de l'action humaine, évidemment, je ne puis qu'adhérer à leur propos, en tout cas, au moins sur le principe.

J'ai lu en commentaires chez Jegoun qu'il n'aimait pas la charité. Pourquoi la demande-t-il aux grands groupes, alors ? Moi, j'aime bien la charité. C'est une vertu chrétienne. Une vertu cardinale. Mais surtout, c'est une vertu qui interdit à l'individu de se dédouanner de sa propre responsabilité. Je comprends très bien qu'une telle vertu contrarie et offense le gauchiste engoncé dans ses certitudes, habitué à ce que l'État endosse toute la misère du monde. Une version laïque et gauchiste du Christ rédempteur, quoi...

Je ne jette évidemment pas la pierre aux Restos : le partenariat stratégique avec la grande distribution est vital pour eux, ne serait-ce que pour des raisons logistiques (se tenir derrière les caisses les jours de fêtes pour tenter de récupérer des surplus alimentaires ou simplement obtenir quelques menues marchandises de la charité individuelle...).

Mais voilà, je ne veux pas cautionner Carrefour and co. Je préfère mettre la main à la poche pour aider les Restos du Coeur, à titre personnel, que de renvoyer vers un logo de Carrefour.
L'Hérétique - Blogueur associé





Libye : quand faut y aller, faut y aller !

14/03/2011 10:19

Libye : quand faut y aller, faut y aller !


Guy Sitbon est en colère. Contre l'inaction des grandes démocraties et des institutions internationales au moment où sur le terrain Khadafi reprend l'avantage contre les rebelles. Pour lui, la main des pays occidentaux ne doit pas trembler car il suffit d'une pichenette pour faire tomber le dictateur.

Elle est belle la liberté quand meurent en son nom les Libyens et que nous discutons du sexe des anges. No fly zone, frappes ciblées, reconnaissance de Benghazi : nos diplomates de comptoir, nos présidents d’opérette, nos généraux de salon causent, causent, causent c’est tout ce qu’ils savent faire. Et pendant ce temps-là, notre ami Kadhafi tue, tue, tue c’est tout ce qu’il sait faire. Honte à l’ONU ! Honte à Obama, à Merkel, à Sarkozy, à tutti quanti. Que plus jamais, aucun d’entre eux ne prononce ton nom, liberté. Ils te salissent, ils te bafouent, ils te lapident, ils se paient ta tête. Il est beau le monde libre. Il cherche à la loupe les responsables de crimes contre l’humanité. Que vont-ils chercher si loin, c’est dans leur peau que se blottissent les complices. A Paris, à New York, à Berlin et non moins au Caire et à Shanghai.

En vérité, si Kadhafi réussit à se remettre à la barre, tenons-nous tous pour responsables. Un jour, un peuple des déserts s’est mis en marche, mains nues, contre les tanks et les bombardiers du despotisme et nous l’avons laissé se faire égorger. Mille conventions internationales nous autorisent d’entrer en action. Mille fois, nos armées se sont déployées pour bien moins, contre Kadhafi lui-même d’ailleurs. Cette fois nous mégotons, nous pinaillons, nous coupons les cheveux en quatre pendant que coule à flot le sang des hommes libres.

Voilà trente ans que s’empilent les rapports, les livres, les résolutions sur « le droit d’ingérence ». On les a excipés parfois pour la mauvaise cause. Arrive le jour où il suffit d’une chiquenaude, d’une pichenette pour mettre le monstre en déroute. Et nous croisons les bras. Intervenir ? Oh, la la ! Faut réfléchir, faut parlementer, faut voter. J’y pense et puis j’oublie. Ou alors : intervenir ? Oui, bien sûr, tout de suite, on arrive, rien qu’un instant, vous allez voir ce que vous allez voir. Et on se tourne les pouces.

L’enjeu ? Ceux que certains désignaient comme les peuples du djihadisme, du terrorisme et du 11 septembre, font savoir au prix de leur vie qu’ils se sont déterminés à nous déclarer la paix. A vivre libres et à ne plus toucher à la liberté des autres. Ils le font seuls, de leur propre sang. Mais là, à Tripoli, leur sang ne suffit pas. Ils ont besoin d’un petit coup de main. Notre réponse : allez vous faire voir ailleurs. Elle est belle la liberté.
   
 
Guy Sitbon - Marianne





Faut-il intervenir en Libye ?

14/03/2011 10:15

Faut-il intervenir en Libye ?


Nicolas Sarkozy et David Cameron ont tenté hier de persuader leurs collègues européens d’intervenir pour briser la reconquête de la Libye par les troupes du colonel Kadhafi. Et comment ne pas les comprendre ? Cependant, une telle intervention n’est pas sans poser de lourds problèmes.
L’humanisme commande d’intervenir
Il n’y a pas besoin d’être un néoconservateur interventionniste et impérialiste pour vouloir intervenir en Libye. En effet, comment ne pas avoir envie d’aider les révolutionnaires de Libye à se débarrasser d’un dictateur sanguinaire qui n’a pas hésité à faire tirer sur des manifestants ? Mieux, il semble évident que quelques raids bien placés pourraient définitivement régler son sort à ce régime dictatorial, alors justement que le régime reprend le dessus sur ses opposants.
En effet, comment rester sourd aux appels des insurgés qui demandent désormais clairement l’aide de la communauté internationale ? Aujourd’hui, il semble malheureusement probable qu’en l’absence de notre intervention, la rébellion pourrait bien être matée, avec toutes les conséquences que cela pourrait avoir. Après tout, si le peuple libre de Libye, en conflit ouvert avec un dictateur, nous demande d’intervenir, n’avons-nous pas le devoir de le faire ?
En outre, le sort de la Libye ne sera pas sans impact sur l’ensemble des pays arabes. Il est évident que si Kadhafi tombe, malgré sa répression sanglante, alors, le vent de la liberté et de la démocratie reprendra de plus belle, contraignant les autocrates à libérer leurs peuples ou provoquant leur destitution. En revanche, si le régime de Tripoli renverse la situation, alors, cela représentera un formidable encouragement pour les dictateurs à choisir la voie de la fermeté, fût-elle celle de la terreur et du sang. Bref, c’est une partie très importante qui se joue sous nos yeux.
Une intervention qui n’est pas si simple
Malheureusement, tout n’est pas si simple. En effet, il n’y a pas de consensus au niveau international pour agir. Il ne sera sans doute pas possible d’intervenir sous couvert des Nations Unies, du fait de l’opposition probable de la Chine et de la Russie. La ligue arabe n’accepte qu’une zone d’exclusion militaire. Faut-il alors passer outre et intervenir à quelques pays, malgré l’absence d’accord international, un peu comme en Irak, même si, ici, les principes sont clairement plus nobles et désintéressés ?
Faut-il s’immiscer dans les affaires Libyennes et peser de tout notre poids en faveur des rebelles ? En effet, il ne s’agit pas de renverser un régime autoritaire stable, mais d’aider la partie de la population qui s’est rebellée à faire tomber définitivement un dictateur qui résiste. En même temps, si nous intervenions en Libye, ce serait uniquement parce que ce pays est suffisamment faible et que nous sommes plus forts que lui. En réalité, il y a deux poids et deux mesures.
Nous ne nous poserions même pas la question si ce qui arrivait en Libye arrivait en Chine ou en Russie. Et cela pose un double problème. Pour paraphraser Jacques Sapir, cela montre bien que l’ingérence est toujours celle du fort sur le faible, ce qui pose problème. En outre, cela ne risque-t-il pas de pousser plus encore les dictateurs de la planète à être toujours plus forts (et, par exemple chercher à avoir l’arme nucléaire) pour ne pas pouvoir être menacé dans de telles circonstances ?
Malgré toutes ces limites, le contexte d’une population qui se révolte contre un tyran qui semble pouvoir mater la rébellion par la force incite à vouloir intervenir, par-delà toutes les convenances. Mais dans quel cadre et comment le faire assez vite tout en étant acceptable ?
Laurent Pinsolle





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