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"Le modèle allemand ne marche plus"
23/06/2011 22:11
Entretien de Jean-Pierre Chevènement à L'Express, propos recueillis par Christophe Barbier et Christian Makarian.
L'Express: Pourquoi êtes-vous candidat à l'élection présidentielle? Jean-Pierre Chevènement: Parce que c'est la seule occasion, dans nos institutions, de peser vraiment.
Dans le débat d'idées ou électoralement? Les deux. Si l'on pèse potentiellement dans les urnes, on infléchit les orientations politiques du pays. C'est lors de la présidentielle que l'axe politique du pays se trace.
Accepterez-vous l'aide de la droite pour rassembler les 500 signatures nécessaires? Je ne contrôle pas les affiliations de dizaines de maires ruraux, dont certains votent peut-être à droite, mais se reconnaissent dans mes valeurs, ou ont apprécié mon action de ministre.
On dit que vous pouvez provoquer un "21 avril bis": quelles réactions cela provoque-t-il chez vous? Dans un premier temps, de l'incompréhension. Aujourd'hui, de la colère. C'est une manière pour l'UMP et le PS d’empêcher le débat républicain. On réforme les retraites, on ne remplace pas un fonctionnaire sur deux, tout cela, selon M. Sarkozy, pour conserver le « triple A » des agences de notation. Comment mieux démontrer que la souveraineté populaire n'existe plus, que Standard & Poors est aux manettes? Sur la crise de l’euro, le PS se tait. La France a besoin d’un autre projet que de conserver le « tripe A » ! Si l’UMP et le PS ne voient pas l’impasse où ils nous ont mis, ce sont eux qui auront préparé un nouveau 21 avril.
Que direz-vous durant la campagne? Les marchés ne sont pas l'horizon de l'humanité, les peuples et les nations sont les acteurs de l'Histoire. Les règles que nous avons adoptées dans les années 1980-90 sont erronées, comme le prouvent la crise du capitalisme financier et celle de l’euro. La théorie néolibérale de l'efficience des marchés nous a menés au gouffre en 2008-2009. Ce que nous avons fait alors - les Etats au secours des banques -, on ne pourra plus le refaire. Il faut des solutions concertées entre l'Amérique, qui essaye de trouver une sortie par le haut, l'Europe, qui cherche une sortie de crise par le bas, et l'Asie, qui se moque du monde et avance sans se préoccuper des ravages de cette mondialisation biaisée sur notre tissu industriel.
Que faire pour la Grèce? Il n’y a pas de bonne solution si on n’inverse pas la politique européenne dans son ensemble. Un nouveau plan d’aide à la Grèce ne fera que reculer les échéances. Une restructuration de la dette précipitera un effet domino. La « restructuration volontaire » prônée par Mme Merkel et M. Sarkozy n’est qu’un faux semblant. Les efforts aujourd’hui demandés à la Grèce sont contreproductifs : ils nourrissent la récession. Un cycle infernal s’enclenche alors : moins-values fiscales, déficits accrus, explosion de la dette publique (150 % du PIB). C'est au niveau de l'Europe tout entière qu'il faut réorienter les politiques dans le sens de la croissance : relance salariale déclinée par pays, grand emprunt européen, changement des missions de la Banque centrale européenne (BCE). Il n’y a pas que la Grèce qui a péché. L’Allemagne, par sa politique de déflation salariale, a nourri les déséquilibres au sein de la zone euro. L'euro cher asphyxie notre économie. C'est l'origine des délocalisations. En France, la part de l'industrie dans la valeur ajoutée était de 30% en 1982, elle est de 13% aujourd'hui. Or l'industrie, c'est tout: exportations, recherche, emplois.
Quelles nouvelles missions pour la BCE? Il faut qu'elle puisse racheter les titres de dette des pays attaqués par la spéculation. Jean-Claude Trichet a ouvert la voie en reprenant des obligations grecques ou portugaises, mais à la marge, vingt fois moins que ne l’a fait le Federal Reserve Board aux Etats-Unis, qui a placé 1500 milliards de dollars en bons du trésor américains. Une BCE réformée serait un puissant outil anti-spéculation; avant que les spéculateurs s'avancent pour jouer sur le défaut de la Grèce, ils y réfléchiraient à deux fois. ...
Pourquoi ne pas restructurer la dette grecque? Cela aurait un effet de contagion au niveau des Etats : Irlande, Portugal et surtout Espagne, vrai maillon faible de la zone euro, et au niveau des banques engagées sur la Grèce, notamment françaises.
Créer des euro-bonds est-il une bonne idée? Je suis pour. Encore faut-il que l’Allemagne en soit d’accord.
Faut-il un ministre des Finances européen? A condition qu'il n'ait pas que des compétences budgétaires, contrairement à ce que suggère Jean-Claude Trichet. Un vrai gouvernement économique de la zone euro ne peut procéder que du Conseil européen pas de la Commission qui n’a pas de légitimité pour cela. Si la France, l'Allemagne et l'Italie sont d'accord pour aller de l’avant, les autres suivront. Il faut être capable de parler à l'Allemagne. C'est ce dont doit être capable le prochain président de la France. Il faut faire comprendre aux Allemands que leur intérêt à long terme ne peut se dissocier de la prospérité de l'Europe tout entière. L'Allemagne joue la compétitivité sur les marchés émergents - et donc organise chez elle la déflation salariale mais elle a fait de la zone euro son marché intérieur: elle y réalise plus de 60% de ses excédents. C'est contradictoire! On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre !
Comment convaincre l'Allemagne d'abandonner un modèle économique qui marche? Mais ça ne marche plus ! Elle exporte plus de 50% de sa production mais 70% vont vers l’Europe qui plonge dans la crise. L'Allemagne, c'est la Chine de l'Europe. L'Allemagne, ce n'est pas seulement Madame Merkel, il y a un paysage politique éclaté. Il y a des industriels et des syndicats sensibles à la nécessité d’un rééquilibrage. Il faut rendre les Allemands conscients de leurs responsabilités européennes. Certains choix allemands, pris en solitaire, comme sur le nucléaire, sont inquiétants.
Abandonner le nucléaire, est-ce une erreur? C'est un choix très aléatoire et surtout très coûteux. L’éolien est encore deux fois plus cher que le nucléaire ou le gaz, et le solaire photovoltaïque huit à dix fois plus cher. Tant que la recherche n’aura pas permis d’abaisser ces coûts, l'Allemagne achètera plus de gaz à la Russie, et brûlera du lignite.
La France ne doit donc pas suivre? Payer l'électricité 40% plus cher ne serait bon ni pour la compétitivité ni pour le pouvoir d’achat. Le choix de l’Allemagne restera d’ailleurs sans incidence sur celui de la Chine, de l’Inde, du Royaume-Uni, etc.
Fukushima ne vous fait-il pas trembler? Fukushima, c'est une catastrophe naturelle, frappant une centrale appartenant à une firme privée, qui n'a pas pris les mesures de sécurité suffisantes et qui ne rendait compte qu’à elle-même. Tirons-en les justes leçons : contrôle public du nucléaire. Indépendance absolue des autorités de sûreté.
Malgré tout, nous achetons plus d'électricité à l'Allemagne que l’inverse... Parce que notre dernière centrale a été mise en route en 1999. Il en faut de nouvelles: Les EPR de Flamanville et de Penly répondent à un besoin.
Remettez-vous en question l'existence de l'euro? Si l'on ne change pas les règles de l'euro, l'euro se remettra en question tout seul! Une monnaie, c'est fait pour un pays. La monnaie unique était conçue pour être un levier politique au service d’un projet fédéral dont plus personne ne veut aujourd’hui. Il n'y a pas de peuple européen. Qui acceptera de payer pour les autres? La solidarité européenne n’a pas la même force que la solidarité nationale: l'Ile-de-France paye pour la Corse, mais les Allemands ne paieront pas pour le Péloponnèse ce qu'ils ont payé pour la Poméranie. Les nations existent. Maastricht l’avait oublié. La zone euro est hétérogène: Si on ne veut pas faire de la BCE la réplique du Federal Reserve Board, on pourrait aller vers une monnaie commune valable dans les transactions extérieures, avec des déclinaisons nationales ajustables et des parités négociées. La Grèce pourrait dévaluer de 40%, l'Espagne de 10%, on aurait des rééquilibrages en douceur et non ces programmes de déflation absurdes. Cet euro "toit" commun pourrait s'étendre à la Grande-Bretagne, aux PECO’s, et un jour à la Russie, aux nouvelles démocraties arabes... Entre les Etats-Unis et la Chine, l’Europe deviendrait un vrai pôle.
Revenons à la présidentielle: pourquoi ne pas participer à la primaire socialiste? Ce serait me mettre par avance à la merci de son résultat et donc de la doxa sociale-libérale, considérer que nos divergences ne comptent pas. Mieux vaut chercher à infléchir de l’extérieur.
Comment jugez-vous Jean-Luc Mélenchon? Il fait un parcours méritoire: il avait voté oui au référendum de Maastricht... Mais un candidat à la présidence doit avoir une vision de l'Etat. A-t-il réfléchi à l'euro? Sur le nucléaire, il emboite bien facilement le pas aux Verts ...
Etes-vous encore de gauche? Je suis d’abord un républicain, un laïque, un progressiste, mais ma gauche n'est pas sectaire : je fais miennes des valeurs de transmission: patriotisme, travail bien fait que la gauche aurait bien tort d’abandonner à la droite. Beaucoup de gens de gauche considèrent qu'il y a les méchants, ceux d'avant, et les bons, ceux d'après. La France est antérieure à la République, ce qu’une partie de la gauche refuse de voir; la République est l'identité moderne de la France, ce qu'une partie de la droite ne comprend pas.
Croyez-vous toujours autant au rôle central de l’éducation nationale ? L’Ecole est le creuset des valeurs républicaines. Elle a besoin d’être redynamisée par un grand projet. Le grand bond éducatif qu’exigent les besoins du pays ne peut se faire qu’en insistant sur l’élévation des niveaux de formation et bien sûr, la transmission des savoirs. Je propose un horizon à 15-20 ans : que la moitié d’une classe d’âge puisse parvenir à un niveau bac+3. C’est l’objectif souscrit à Lisbonne, en 2001 et réitéré à Barcelone, en 2000. Or, depuis 1995, la machine scolaire est en panne. La proportion de jeunes poussant leurs études jusqu’à l’âge de 18 ans, selon le mot d’ordre que j’avais lancé en 1984, stagne à 68 %. Je prépare sur ces sujets un livre de débat avec Luc Chatel pour la rentrée.
Préférez-vous Martine Aubry ou François Hollande? Martine Aubry est entière, sincère. Je ne partage pas toutes ses convictions. A un discours trop orienté sur la « différence », je préfère un républicanisme civique mettant davantage l’accent sur la ressemblance, sur ce qui nous fait tenir ensemble. J'aime le style de François Hollande, son intelligence: il serait un bon président par temps calme. Mais ils sont tous les deux des bébés Jospin, ou plutôt des bébés Delors, les héritiers des choix faits au milieu des années 80. Choix que j'ai combattus, et dont l'échec a été rendu manifeste par la crise du néo-libéralisme en 2008-2009 et celle de l'euro en 2010-2011. Le PS doit remettre sa montre à l’heure.
Martine Aubry comme François Hollande se retrouvent aussi face à face parce que Dominique Strauss Kahn n’est plus dans la course. Leurs choix ne sont pas fondamentalement différents de ceux de DSK. Leur « Weltanschauung » est la même.
Que vous inspire la chute de DSK ? J’ai été humainement ému par cette chute incroyable. Bien sûr, si les faits étaient avérés, c’est la victime qui mériterait qu’on s’apitoie sur elle. Mon premier réflexe a été de défendre le principe de la présomption d’innocence ; on ne connait encore rien de cette affaire. La prudence s’impose.
De là à établir un parallèle avec l’affaire Dreyfus… Je n’ai rien fait de tel. J’ai simplement dit que, au départ, Clémenceau et Jaurès pensaient que Dreyfus était coupable. Et qu’il faut toujours se méfier des emballements initiaux, qui ne doivent pas bafouer la présomption d’innocence. C’est une position de principe.
Sans rien supposer quant aux faits, croyez-vous que Jaurès et Blum auraient toléré ce spectacle, en particulier le rapport à l’argent que tout cela démontre ? Je ne ferai pas parler les morts. On reprochait déjà à Blum de manger dans de la vaisselle d’argent, ce qui d’ailleurs était faux. Je ne me sens pas concerné. Dans la terminologie d’Albert Thibaudet, je ne suis pas un héritier mais un « boursier ». Il y en a aussi à droite : Juppé par exemple.
Le 12 juillet à l’Assemblée, et le 13 au Sénat, un grand débat va s’ouvrir au sujet de l’engagement français en Libye. Allez-vous rester neutre ou censurer le gouvernement ? Je m’interroge. J’attends la déclaration gouvernementale. La résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU, arrachée par Alain Juppé, ne dit rien sur le départ de Kadhafi. L’objectif initial n’était pas clair : est-il de protéger les populations, comme le dit la résolution 1973, ou de renverser le colonel Kadhafi, comme l’avancent certains responsables de la coalition ? Les moyens autorisés permettent d’atteindre le premier objectif, pas le second. Je crains qu’on ait compromis pour la suite la notion de « responsabilité de protéger » sur laquelle on avait fini par s’entendre à l’ONU, en 2005. En Libye, nous n’avons pas à intervenir dans une guerre civile. Nous devons favoriser l’expression d’une volonté au sein d’un peuple dont la définition elle-même reste fragile. Contrairement à l’Egypte et à la Tunisie, la Libye n’est pas une vieille nation ; elle est la juxtaposition de trois régions (Tripolitaine, Cyrénaïque, Fezzan) et d’un ensemble de tribus. Sa partition serait refusée par l’Union Africaine et trop lourde de conséquences sur le principe même des frontières en Afrique. C’est tout l’équilibre de la zone sahélienne qui pourrait être menacé, ne serait-ce que par la circulation des armes. On ne mesure pas toutes les conséquences de l’affaire libyenne. Une issue politique ne peut résulter que d’un compromis entre les différentes tribus. Je ne regretterais pas Kadhafi, que ce soit clair. On a envoyé différents médiateurs sans se pencher sur leurs conclusions. Il faudrait donner plus d’importance à la voie diplomatique.
Un mot pour définir Martine Aubry Force.
DSK? Mystère.
François Hollande? Malice.
Jean-Pierre Chevènement? Constance.
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Barack Obama, nouveau chef des armées françaises
23/06/2011 21:55
Communiqué de presse de Nicolas Dupont-Aignan
La décision du président Sarkozy de retirer progressivement les troupes françaises d’Afghanistan prise quelques heures seulement après l’annonce de Barack Obama, prouve s’il en était besoin que la France n’a plus de politique étrangère indépendante.
Le président de la République qui - il y a encore un mois - était le plus va-t-en-guerre en Afghanistan vient donc de retourner sa veste.
Lui qui disait en 2005 se "reconnaître dans les valeurs américaines", ne prend donc aujourd’hui même plus la peine de cacher son alignement total et servile sur les Etats-Unis. L’Elysée annonce d’ailleurs pour ce retrait un "calendrier comparable au retrait des renforts américains".
Les masques tombent et contrairement à ce que prévoit la Constitution française, c’est bien Barack Obama le chef des armées françaises.
Il faudra désormais que le président de la République explique aux familles des soldats tombés en Afghanistan que leurs fils ne sont pas morts pour la France mais bien pour les Etats-Unis. Il faudra également qu’il assume devant l’histoire la mise à sac de l’héritage gaulliste qui permettait à la France de porter une voix différente dans le monde.
Le retrait des troupes françaises en Afghanistan doit être total, immédiat et inconditionnel. Nos enfants n’ont pas à mourir pour des intérêts qui ne sont pas les nôtres.
Nicolas Dupont-Aignan, Député de l’Essonne,
Président de Debout la République
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Sénat : La première « entourloupe » de l'UMP sur les fonds du RSA ?
23/06/2011 20:22
Au gouvernement et à l'UMP tout le monde est tombé sur Martin Hirsch quand il a dit craindre : une « entourloupe », sur l'utilisation de l'excédent d'un milliard d'euros du RSA. C'est pourtant ce que les Sénateurs UMP ont fait !
En pleine campagne électorale, les sénateurs de l'UMP ont été visiblement sensibles, aux arguments de l'AMF, sur les réductions de personnels de l'éducation nationale. En effet, comme Slovar vous l'expliquait le 24 mai dernier :
« (...) les maires font part de leur vif mécontentement au regard de la réduction de 8 967 postes de personnels enseignants du 1er degré en 2011. Elle aura pour conséquence la suppression de 1 500 classes, en milieu rural comme en milieu urbain, sachant que la réserve de remplaçants a déjà été fortement réduite depuis la rentrée précédente, que 379 postes de Rased seraient également supprimés et alors que 4 900 nouveaux élèves sont attendus (...) C'est une association qui représente tous les maires de France, les maires de droite comme de gauche, les urbains comme les ruraux. En principe, la position de l'AMF a un certain poids »
Un certain poids, surtout aux sénatoriales, qui auront lieu le 25 septembre prochain ! Alors comment faire pour faire rapidement plaisir aux maires/électeurs en cette période de caisses vides ?
Et bien, en essayant de récupérer une partie de de l'excédent d'un milliard d'euros, enregistré par le dispositif de financement du RSA, en 2010 pour maintenir, entre autre : « les contrats aidés dans l'Education nationale »
La ficelle est grosse direz-vous ?
Et bien non, puisque nous apprend, le blog Conte Public/Le Monde, (information confirmée par Investir ) : « Les sénateurs ont adopté, mercredi 22 juin dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances rectificative et contre l'avis du gouvernement, un amendement présenté par Fabienne Keller (UMP) qui vise à mettre à profit 200 millions d'euros non utilisés par le Fonds national des solidarités actives (FNSA) pour maintenir le dispositif des contrats d'accompagnement dans l'emploi et les contrats aidés dans l'Education nationale.
D'après les rapporteurs spéciaux Albéric de Montgolfier et Auguste Cazalet, le Fonds national des solidarités actives serait excédentaire d'un montant d'au moins 300 millions d'Euros à la fin de l'année 2011 (...) Le président de la République a déclaré hier vouloir soutenir l'école, annonçant un moratoire sur les fermetures de classes (...) cette réaffectation permettrait de financer un certain nombre d'emplois aidés en milieu scolaire pour du soutien administratif et de l'appui à des projets pédagogiques (...) »
Il semblerait pourtant que cette « géniale idée » parfaitement clientéliste, qui consiste à piocher dans la caisse de ceux que l'UMP traite d'assistés, pour financer des emplois précaires, mais susceptible de séduire les élus locaux, ne voit pas le jour.
En effet, François Baroin, qui a probablement à l'esprit une toute autre affectation de ces fonds, a clairement indiqué : « (...) que le gouvernement utilisera tous les moyens à sa disposition, en commission mixte paritaire, pour revenir sur ce vote (...) »
Au delà de la probable future déception des sénateurs UMP, il faudra donc attendre, encore un peu, pour connaître la prochaine « entourloupe »A moins que celle-ci, ne se résume, comme l'expliquait Martin Hirsch, à utiliser : « (...) l'argent des travailleurs modestes pour alléger l'impôt de solidarité sur la fortune (...) »
Mais nul doute que François Baroin aura à coeur de nous confirmer que Martin Hirsch : « dit des sottises » et « commet une erreur en alignant des contre-vérités »
SLOVAR
Crédit photo : La Provence
http://slovar.blogspot.com/
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Medef : Une étonnante vision de la démocratie et du business ?
23/06/2011 20:18
Pour Laurence Parisot : « Démocratie et économie de marché vont de pair » c'est probablement à ce titre, que le Medef International organise un déplacement professionnel, au Turkménistan et en Ouzbékistan !
Lors de l'annonce des réformes au Maroc, Laurence Parisot a tenu à déclarer : « (...) Démocratie et économie de marché vont de pair. Plus nous approfondissons la démocratie, plus nous nous donnons de chance d'approfondir la paix, la croissance et la prospérité »
Ce qui est en conformité avec le séminaire organisé en 2005 par le Medef : « Les droits de l'homme : Facteur de performances pour les entreprises à l'internationale ? » au cours duquel la même Parisot avait, dans son discours d'ouverture, tenu les propos suivants
« (...) Depuis longtemps, en réalité, les entreprises et le MEDEF s’intéressent aux droits de l’homme et à leurs relations avec les échanges internationaux. Cet intérêt se manifeste loin des médias, souvent de façon discrète et, de ce fait, sérieuse (...) il convient de se recentrer sur les actions que nous menons au sein de l’OCDE (...) Ces activités au sein de l’OCDE, comme les informations remontées des marchés export par MEDEF International, nous montrent l’importance croissante de la dimension « droits de l’homme » dans les échanges internationaux. Les règles et comportements managériaux, déclinés naturellement des Principes directeurs de l’OCDE, doivent être et sont d’ores et déjà mis en œuvre par les entreprises, dans leur conquête de marchés ou leurs investissements à l’étranger. Ces règles concernent les relations professionnelles, la lutte contre la corruption, l’accès aux besoins fondamentaux ou encore et surtout le travail des enfants (...) » Avant de conclure par : « (...) La relation entre droits de l’homme et commerce international, quelques décennies plus tôt, aurait constitué une utopie. Aujourd’hui, nous faisons tout pour l’ancrer dans un principe de réalité et même, pour nous, entreprises, dans un principe managérial (...) »
Puisque le Medef s’intéresse depuis si longtemps aux « droits de l’homme et à leurs relations avec les échanges internationaux » et s'indigne de la corruption, et du travail des enfants, on pourra s'étonner, de la toute dernière invitation du Medef International, lancée à des entreprises françaises
TURKMENISTAN - OUZBEKISTAN - Délégation de chefs d'entreprises conduite par Thierry COURTAIGNE Vice Président, Directeur Général de MEDEF International
« Nous avons le plaisir de vous inviter à prendre part à la prochaine délégation de chefs d’entreprise à Ashgabat et à Tashkent, du lundi 27 juin au vendredi 1er juillet 2011. Le Turkménistan et l’Ouzbékistan devraient connaître des taux de croissance supérieurs à 8% en 2011, d’après les institutions financières internationales. (...) Un groupe de travail Energie entre la France et le Turkménistan a été lancé en février 2011, afin de renforcer la coopération entre nos deux pays. Le Président BERDIMOUHAMMEDOV a également déclaré vouloir renforcer la base industrielle du Turkménistan, prévoyant une augmentation des investissements de +20,8% en 2011 et la création de 50 entreprises.
L’économie ouzbèke continue de croître également (8,5% en 2010), notamment grâce aux prix du coton et des minerais sur les marchés mondiaux. Le gouvernement a par ailleurs lancé un plan d’investissement de 50 Mds $ sur la période 2011-2015 pour développer 500 projets industriels (...) Près de 46% de tous les investissements prévus seront consacrés à l’achat de nouveaux équipements (...) Parmi ces projets, un parc d’activités de hautes technologies devrait voir le jour à Tashkent d’ici 5 ans.
La multiplication des projets dans ces deux pays est une bonne nouvelle mais l’environnement des affaires reste complexe. Afin de mieux comprendre les priorités de développement du Turkménistan et de l’Ouzbékistan, mais également les financements alloués et les acteurs de ces projets, ainsi que les réseaux de décision, nous rencontrerons, lors de cette délégation, les principaux décideurs des deux pays »
On pourrait sourire à la lecture de : « l’environnement des affaires reste complexe » En effet, le Medef International est parfaitement conscient de la corruption généralisée au Turkménistan et en Ouzbékistan comme du travail des enfants, dans les champs de coton des deux pays
Tout comme ils sont au courant, de la situation des droits de l'homme, au Turkménistan et en Ouzbékistan !
Turkménistan
Rapport du comité contre la torture des Nations Unies : « Le rapport (..) met en lumière le bilan déplorable du gouvernement turkmène en matière de droits humains », a commenté Veronika Szente Goldston de Human Rights Watch (...) Dans un exposé de 12 pages soumis au Comité le 30 avril 2011, Human Rights Watch avait indiqué que le gouvernement du Turkménistan, dirigé par Gurbanguly Berdymukhamedov qui en 2007 a succédé à Saparmurat Niyazov, demeure « l'un des gouvernements les plus répressifs du monde »
Ouzbékistan
Bilan par Reporter sans frontière : « (...) la censure semble n’avoir aucune limite. L’Internet n’y échappe pas. Les sites du journal russe Russki reporter et de l’Institute for War and Peace Reporting sont dernièrement venus s’ajouter à la longue liste des adresses inaccessibles dans le pays. (...) les compagnies de téléphonie mobile ont reçu l’ordre de signaler instantanément toute circulation massive de messages SMS au contenu suspect. A tout moment, le pouvoir peut leur ordonner de couper l’accès aux réseaux internet (...) L’opposition politique a été réduite à néant. Les militants des droits de l’homme ne peuvent plus accéder au pays. En mars 2011, Human Rights Watch, présente envers et contre tout sur le terrain depuis 15 ans, a été obligée de fermer son bureau de Tachkent. L’ONG avait notamment fait état des tortures et des mauvais traitements, devenus monnaie courante dans les geôles ouzbèkes (...) »
Vous avouerez, que nous sommes très loin de l'utopie réaliste, proclamée par Laurence Parisot en 2005. Oui, mais c'était il y a 6 ans, c'est à dire en termes d'économie de marché ... une éternité !
Mais peut être que les citoyens Ouzbeks ou Turkmènes seront ravis d'apprendre que le Medef a installé un Comité Ethique qui a : « (...) pour mission d’apporter des réponses aux nombreuses questions exprimées par la société civile vis-à-vis de l’entreprise et de l’économie de marché (...) » mais qu'il seulement applicable ... en France !
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Botzaris, l’arrière-cour française des réseaux Ben Ali
23/06/2011 19:27
Officiellement Centre Culturel Tunisien, le 36 rue Botzaris accueillait une annexe du RCD, le parti du dictateur tunisien Ali Ben Ali. Investi par des réfugiés tunisiens depuis le 31 mai, une masse colossale de documents potentiellement compromettants, (fiches politiques, fichiers de journalistes etc.) ont été trouvés sur place. Depuis, en 24 heures le lieu a été évacué par les forces de l’ordre et placé en extra-territorialité alors qu’un juge d’instruction s’apprêtait à perquisitionner les locaux. Bizarre…
Alors que s’ouvrait le procès Ben Ali, la France découvre, sur son territoire, les arrières boutiques du régime.
Occupé depuis le 31 mai par une centaine de réfugiés tunisiens passés par Lampedusa, l’im-meuble situé au 36 de la rue Botzaris dans le 19è arrondis-sement abritait officiellement le « centre culturel Tunisien », propriété de l’Etat tunisien. En fait, le bâtiment hébergeait jusqu’à la chute du régime Ben Ali la section française du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti de l’ancien président renversé le 14 janvier dernier.
Dès le début du mois de juin, une chaîne de solidarité se constitue sur les réseaux sociaux pour venir en aide aux réfugiés. Sur place, les personnes présentes découvrent une masse d’archives colossale, beaucoup de photos, des relevés de banques, des documents, factures au nom du RCD, une lettre du RCD à Delanoë demandant la possibilité de louer le Palais Omnisports de Paris-Bercy pour un meeting électoral, mais aussi des chèques, des articles, listes de journalistes opposés au régime de Ben Ali, membres du RCD classés par région française et beaucoup de noms de politiques français. « La milice de Ben Ali stockait des fiches sur des politiques français » explique Karim Guellaty, blogueur et militant présent sur place pendant plusieurs jours.
Fondé par Nicolas Beau, auteur de Notre ami Ben Ali, le site Bakchich et « la cartographie de ses réseaux » était également surveillé. Dans un mail daté du 16 octobre 2009, le chef de la « cellule de veille » indique que son équipe « approfondira dans les prochains jours, l’analyse des comportements des membres et animateurs de ce site ».
Un bâtiment interdit d’accès à la justice en 24 heures…
Bref, une véritable base arrière française du parti-Etat Ben Ali à partir duquel il tissait sa toile et surveillait ses réseaux de fidèles et opposants.
Selon Médiapart, les lieux auraient servi à des réunions de la police politique de Ben Ali en France voire de lieu de torture des opposants.
Depuis plusieurs jours, de nombreuses voitures de polices banalisées dont les militants diffusent les plaques d’immatriculation sur twitter sont en planque dans les environs.
Le 15 juin, une partie de ces archives partent dans les mains de l’avocate Soumaya Taboubi qui entend fonder un collectif, une opération « coup de poing » parfaitement préméditée selon certaines sources.
Le 16 juin les réfugiés sont expulsés, la plupart sont relâchés mais sans endroit où dormir. Ils passeront plusieurs nuits dehors, aux abords du Parc des Buttes Chaumont, aucune solution de substitution n’ayant été trouvée. Les réfugiés tenteront de réoccuper les lieux le soir. Un certain nombre d’entre eux campe encore près des Buttes Chaumonts.
Le 17 juin, à 8 heures, on apprend que le 36 rue Botzaris dont le propriétaire est une société répondant au nom de SAHLM Universitaire Franco Tunisienne, devient annexe de l’ambassade de Tunisie et bénéficie du statut de l’extra-territorialité.
Selon Owni, à la suite d’une plainte déposée il y a quelques semaines par les associations Sherpa et Transparence International, un juge d’instruction ouvre une information judiciaire contre X, en visant Ben Ali, pour blanchiment d’argent en bande organisée. D’après nos informations, ce juge d’instruction avait l’intention de venir perquisitionner rue Botzaris dans le cadre de son enquête. Le 17 au soir, il ne peut plus être perquisitionné du fait du placement des lieux en extra-territorialité…
Une bombe politique, économique et financière ?
« Cela voudrait dire que quelqu’un dans les milieux judiciaires a fait fuiter l’info au niveau politique, à l’Etat français ou directement à l’Etat tunisien en disant : dépêchez-vous de me placer ça en extra-territorialité. D’habitude c’est une procédure qui prend un certain temps. Il y a là une aberration judiciaire : les plus hautes autorités de l’Etat tunisien demandent à la préfecture de faire évacuer le lieu, ce qui nous est confirmé par l’Ambassade mais on ne sait pas à quel titre le gouvernement tunisien demande à la France de faire évacuer les locaux puisque le 16 ce n’est pas une annexe de l’ambassade de Tunisie ? » s’interroge Karim Guellaty qui estime l’affaire sérieuse : « Personnellement, je pense que cette histoire d’archives, c’est une bombe politique, économique et financière et qu’aujourd’hui il n’est dans l’intérêt de personne que ces archives sortent et soient exploitées. Je pense notamment aux réseaux Ben Ali qui démontrent à quels points ils sont encore puissants puisqu’en 24 heures, ils arrivent à faire expulser des réfugiés par une intervention des forces de l’ordre, savoir qu’un juge d’instruction s’apprête à perquisitionner et que les locaux deviennent annexe de l’ambassade ».
Entre autres anecdotes curieuses, à la surprise générale, on apprenait hier, que le Ministre de l’intérieur tunisien est en France depuis vendredi sans que l’on sache si cela à un rapport avec ceci.
Aujourd’hui c’est une société privée mandatée par l’ambassade de Tunisie, soit le représentant en France du gouvernement de transition tunisien, qui surveille les locaux.
Régis Soubrouillard – Marianne
La police politique de Ben Ali en France
Le 36 rue Botzaris. Un lieu de sinistre réputation, connu des opposants au régime puisque à l’occasion des dix ans de régime benaliste, « 202 personnes avaient signé au 9 avril 1997 en Tunisie un appel demandant l’instauration de la démocratie. Alors que la collecte des signatures continuait, un rassemblement s’organisait, à Paris, symboliquement au 36, rue de Botzaris » rappelle Fabien Abitbol du Menilmontant blog qui en profite pour mettre en ligne un texte d’époque du journaliste et militant zapatiste Fausto Giudice : « Nous sommes rassemblés face au 36 rue Botzaris. A cette adresse, devant vous, se dresse une forteresse bien protégée par un haut mur et des grilles. Cette forteresse est à l’image du palais de Carthage où trône, retranché, le tyran tunisien, le général Zine El Abidine Ben Ali. Cette forteresse est à l’image du régime tunisien. Dans ces locaux, qui bénéficient d’un statut diplomatique, en tant qu’annexé de l’ambassade de Tunisie située rue Barbet de Jouy, se trouvent officiellement le « centre culturel » de l’ambassade et le Rassemblent des Tunisiens de France (RTF), l’amicale contrôlée par le régime. Officieusement, c’est le RCD, le parti de Ben Ali, qui siège ici. Et en réalité, cette forteresse est une des bases à partir desquelles le régime tunisien contrôle, réprime et agresse la communauté tunisienne en France. C’est d’ici que sont diffusés les ordres de Ben Ali, c’est ici que se concoctent des agressions, des campagnes d’intimidation et de calomnie contre des réfugiés tunisiens. A notre avis, les activités illégales et louches qui se déroulent au « 36″ sont en contradiction flagrante avec son statut diplomatique. Le « 36″ dépend en effet plutôt du ministère de l’Intérieur tunisien que du ministère des Affaires étrangères. Ce lieu ressemble plus à un des nombreux lieux secrets de détention et de torture disséminés en Tunisie qu’à un « centre culturel ». Voilà pourquoi nous sommes ici aujourd’hui ». Preuve que tout le monde ne pouvait ignorer l’existence de cette sombre annexe du régime Ben Ali en territoire français. Les locaux de la rue Botzaris abritaient aussi de nombreuses autres associations, dont le Rassemblement des Etudiants tunisiens à Paris (Retap), un organisme des plus accueillants à première vue chargé d’aider les étudiants venant de Tunisie, couverture pour une officine d’encadrement politique des étudiants tunisiens en France et de surveillance des opposants. « De nombreux tunisiens en France savaient ce qu’il y avait rue Botzaris. On en entendait parler. Personnellement, j’avais été convoqué plusieurs fois par la police politique du RCD, mais je n’y suis jamais allé. Ils voyaient que j’étais actif dans le milieu étudiant donc ils essayaient d’impressionner et de retourner les gens. Ils étaient bien organisés » c
http://www.gaullisme.fr/2011/06/21/reseaux-ben-ali-france/onfie Karim Guellaty.
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