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Entretien aux Inrockuptibles sur mai 1981: "Nous étions très confiants en nous-mêmes"
04/05/2011 10:35
Entretien de Jean-Pierre Chevènement aux Inrockuptibles, hors série "Mai 1981, 30 ans après", propos recueillis par Alain Dreyfus.
Les Inrockuptibles: Quel rôle avez-vous joué dans le processus qui a mené François Mitterrand au pouvoir en 1981 ? Jean-Pierre Chevènement : Ce fut un travail de longue haleine. Il faut remonter à 1971et au congrès d’Epinay pour comprendre le rôle décisif que le Ceres a joué dans l’accession de François Mitterrand à la tête du nouveau PS, tremplin de sa candidature à la présidentielle en 1974 et 1981. Le Ceres, le Centre d’études, de recherches et d’éducation socialiste a été fondé en 1966, peu après la fin de la guerre d’Algérie, par quelques jeunes gens, Georges Sarre, Didier Motchane, Alain Gomez, Pierre Guidoni et moi-même, qui pensaient qu’il était temps de tourner la page du vieux monde et de fonder une France réellement socialiste au cœur de l’Europe. Nous avions lu Léon Blum, Karl Marx et Karl Kautsky, et bien d’autres, les austromarxistes (mouvement politique et philosophique des sociaux-démocrates autrichiens Otto Bauer, Rudolf Hilferding, Max Adler, Karl Renner, etc. qui s’intéressa notamment à la question nationale et à l’impérialisme – ndlr) notamment… Bref, nous étions des forts en thèmes, mais en même temps, nous étions des gens très particuliers : gaullistes pour les institutions et la politique étrangère, et ultra socialistes sur le plan économique et social. On pouvait nous qualifier de gaullistes de gauche et même d’extrême gauche ! En Algérie, j’étais un officier loyaliste, j’ai combattu l’OAS à Oran et mon premier vote a été pour de Gaulle en 1962,lors du référendum pour l’élection du Président de la République au suffrage universel. Nous avons donc organisé ce petit laboratoire, un courant de pensée, mais aussi d’action. Grâce aux postiers socialistes emmenés par Georges Sarre, nous avons pu prendre la tête de la fédération de Paris dès 1969. Ce qui nous a permis de rompre avec une gauche molle, une gauche de compromis, personnifiée alors par Guy Mollet. Une conception du socialisme que nous avons rejetée en 1969 à travers un livre- pamphlet qui s’intitulait Socialisme ou social médiocratie, tout un programme…
Revenons à Epinay… Sans l’appoint de la motion du Ceres (8,50% des voix), François Mitterrand, qui n’avait pas 45% des mandats, n’aurait pas pu accéder au poste de Premier secrétaire du PS. Pourquoi l’avons-nous soutenu ? Parce que c’était l’homme de l’union de la gauche, soutenu par le PCF comme candidat unique de la gauche lors de l’élection présidentielle de 1965. C’est à moi que Mitterrand a confié la rédaction du programme du PS pour 1974 « Changer la vie » et j’ai également participé sur cette base à l’élaboration du programme commun de 1972 avec le Parti communiste.
Comment s’est passée cette négociation ? Fort bien. J’étais en charge des questions économiques. J’avais face à moi le négociateur du PCF, Henri Jourdain, ancien ouvrier devenu membre du bureau politique. Il ne m’a pas fait beaucoup de difficultés, parce que les principales nationalisations étaient dans le programme socialiste. C’était réglé dès avril 1972. Il y avait Marchais, Mitterrand, les Radicaux de gauche que nous avions associés pour la forme, et Sarre et moi, qui rayonnions de joie… Certes, le programme commun n’est pas un chef d’œuvre de littérature, c’est un texte un peu pâteux, on a déjà fait mieux… La conclusion de l’accord a donné lieu à une grande manifestation où l’on avait réuni les deux slogans des deux principaux partis sur une même banderole, « Vivre mieux » pour le PCF, et « Changer la vie ». pour le PS. « Changer la vie », c’était Rimbaud, et c’est moi qui l’avait remis dans le circuit.
Lorsque le programme est signé, François Mitterrand donne une de ces directives dont il avait le secret : « le plus possible de programme commun, le moins possible de réunions communes ». Porte de Versailles, donc, nous faisons tout de même une réunion devant 100 000 personnes. Mitterrand fait un discours quasiment sans notes, inspiré, très beau, presque totalement improvisé, où il cite Aragon, tandis que Marchais débite un texte fleuve très structuré, préparé pendant des jours et des nuits à la virgule près et approuvé par le comité central. Puis la foule immense se dissipe dans la nuit…. L’année suivante, aux législatives, le Parti socialiste fait 21%, juste derrière le Parti communiste (22%), et François Mitterrand, candidat unique de la gauche, frôle la majorité en 1974 à 49%.
Comment a réagi le PCF ? Mal. Il a pris peur. Face à son hégémonie sur la gauche menacée se mettent alors en place les conditions d’une rupture interne à la gauche, d’autant qu’au sein du PS, un certain nombre de gens définissent une orientation politique qui n’a rien à voir avec celle du programme commun. C’était la tendance de Michel Rocard qui qualifiait bientôt Mitterrand, d’«archaïque ». C’était au soir de la défaite de la gauche aux législatives de mars 1978.
Tout était à refaire ? Oui, D’autant que le Ceres a dû faire face à une petite traversée du désert. Mitterrand qui nous craignait un peu m’avait dit en 1974 avant le Congrès de Pau, « si vous dépassez 20% des mandats, je vous mets en minorité ». Nous avons fait 25%, il nous a mis en minorité. On y est resté quatre ans, de 1975 à 1979. Nous étions en pénitence…. Cette crainte pouvait se manifester de manière plus plaisante. Un soir, en 1973, lors d’un dîner où Dalida était présente, Mitterrand avait dit à ma femme, Nisa, qui est née au Caire : « Il ne faut pas que Jean-Pierre me prenne pour Neguib et qu’il se prenne pour Nasser ! » (Neguib est le général qui a renversé le roi Farouk en 1952, avant d’être lui-même renversé par le Raïs deux ans plus tard, ndlr). Cela dit, nous étions des amis de François Mitterrand, nous avions tissé des liens d’étroite connivence dès 1966, mais nous n’étions pas ses féaux. Nous n’avons jamais fait partie de la petite troupe qui, chaque année, gravissait derrière lui la roche de Solutré. Le ridicule de cette procession nous faisait doucement rigoler….
Après cette période aride, comment s’est produit le retour en grâce ? En 1979, Mitterrand s’est tourné à nouveau vers nous au congrès de Metz où il lui fallait encore une majorité. Il avait 40% sur sa motion, il lui fallait les 15% de voix du Ceres. Nous avons donc reconstitué en 1979 la motion d’Epinay, pour barrer la route à la deuxième gauche incarnée par Michel Rocard qui avait alors rallié Pierre Mauroy à sa cause. Au congrès de Metz, notre appui a conduit Mitterrand à donner un grand coup de barre à gauche. Il me charge d’ailleurs de rédiger le projet socialiste. Mitterrand fait la préface, qui dit un peu le contraire du texte, mais enfin…. Nous allons ainsi à l’élection, Bérégovoy est chargé d’extraire du projet les 110 propositions comme autant de pépites qui vont guider l’action du Président élu, qui fera entrer quatre ministres communistes au gouvernement dans le second gouvernement Mauroy, en juin, au lendemain des législatives. Avec les communistes, les négociations du programme commun avaient duré à peine un mois. Mitterrand avait accepté qu’on nationalise Rhône Poulenc, Pechiney, Saint Gobain, Thomson, La CGE, bref, tous les grands groupes qui font aujourd’hui le CAC 40.
Quelle est votre part dans ces fameuses 110 propositions ? Les nationalisations, toutes les mesures sociales, le relèvement des allocations familiales, tout ce qui concerne les libertés publiques, toutes ces mesures sont marquées du sceau « made in Ceres ». Mais certaines propositions nous laissèrent un peu plus froids: l’idée qu’il fallait convaincre sans contraindre pour créer le grand service public unifié et laïc de l’Education nationale (GSPULEN) nous laissait sceptiques. Mais enfin, on ne peut pas avoir raison sur tout…
Pas de liberté sans contrainte ? J’ai toujours voulu que la gauche soit une gauche ordonnée. J’avais étudié à l’occasion d’un film sur Russel avec un peu d’effroi l’extraordinaire bordel de la Commune de Paris. Pour l’ordre, je faisais confiance à Mitterrand. D’ailleurs il est allé dans notre sens - nous n’étions pas contre la décentralisation, nous étions favorables à des foyers d’initiatives locales, à condition que l’Etat conserve ses prérogatives. C’est d’ailleurs moi qui ai fait en sorte que les préfets conservent leurs noms, et ne deviennent pas de simples « commissaires de la République ». Il est étonnant de remarquer à quelle vitesse Mitterrand, dès son accession au pouvoir, a repris à son compte les Institutions de la Vème République et endossé son costume présidentiel. Lors du premier Conseil des ministres, la métamorphose était patente : visage de marbre, il a interdit les interventions qu’il n’autorisait pas et autres échanges de petits papiers. Inutile de dire que dans ce domaine les mauvaises habitudes ont vite repris le dessus…
Vous vous considérez comme le tenant d’une ligne ? Nous étions des soutiens du Président, des amis, mais nous restions des non-alignés. Nous voulions, comme De Gaulle, que la France pèse son poids dans l’Europe et dans le monde. Ça ne nous empêchait pas d’être très à gauche sur le plan des nationalisations. Nous étions les tenants d’un socialisme industriel, un socialisme qui saurait redonner à la France une base productive et une politique ambitieuse dans l’ordre social et international. Nous étions pour la force de dissuasion à laquelle nous avons rallié le PS dès1978.
La ligne des premières années du septennat, c’est la vôtre ? Nous avions joué un rôle essentiel pour mettre Mitterrand au pouvoir et faire adhérer au PS des dizaines de milliers de militants qui étaient venus par notre canal. François Mitterrand avait bien conscience de notre poids. Notre but n’était pas de remplacer Mitterrand, mais d’influer sur lui, nous croyions à la force de l’union de la gauche, à une dynamique populaire, nous pensions que la mécanique des choses ferait que notre ligne l’emporterait. Nous étions très confiants en nous-mêmes. Nous avions sous-estimé la puissance des institutions. Mais en même temps, nous avons apporté un soutien loyal au Président, qui a pu compter sur nous, comme Napoléon a pu compter sur les mamelouks (membres d’une milice toute-puissante en Egypte du XIIIe au XVIe siècle ; une partie se rallia à Napoléon lors de la campagne d’Egypte en 1800 – ndlr) … Mitterrand, dans les premières années, a été fidèle à la ligne que nous avions tracée ensemble. La grande question qui a agité la première partie du septennat était : fallait-il ou pas sortir du système monétaire européen pour avoir une économie plus compétitive, pour pouvoir exporter plus et importer moins, quitte à laisser filer le franc ? C’était ma thèse, j’étais ministre d’Etat (de la Recherche, puis de l’Industrie à cette époque, ndlr). J’étais pour les nationalisations à 100 %, à l’inverse de Rocard, qui considérait que 51% suffisaient. Ma thèse l’emporte pour une raison très simple : il s’agissait de nationaliser les holdings de tête. Si on ne l’avait pas fait à 100%, on aurait eu des minorités de blocage dans toutes les filiales, on n’aurait rien pu faire, rien restructurer. Mais je me suis heurté très vite à des difficultés : quand Mitterrand décide l’« autonomie de gestion » pour les entreprises nationales, ça complique singulièrement ma tâche de ministre de l’Industrie. Nous avons tout de même pu restructurer la chimie, l’électronique, la téléphonie, etc., bref, on a fait du grand Meccano industriel. Tous ces groupes plus ou moins moribonds, on leur a remis du jus, donné des vitamines, apporté des capitaux. A preuve, sous Balladur lors des privatisations, ils vont se revendre trois fois le prix que nous les avons achetés.
Un scénario de rêve… A l’époque, ce n’est pas très facile de dire à ces groupes : écoutez, il faut que vous investissiez en France, que vous construisiez des usines, alors qu’ils sont déjà dans une logique de multinationales. Je n’ai pas eu tous les moyens pour les en empêcher, d’autant qu’il y a eu l’Acte unique, soit la libre circulation des mouvements de capitaux, y compris avec les pays tiers, qui a créé les bases objectives du développement du capitalisme financier. Les capitaux pouvaient se déplacer où ils voulaient à la vitesse de la lumière, et les travailleurs, eux, étaient assignés à la glèbe. La logique du désert industriel de la France et des délocalisations est déjà contenue dans les textes des traités de Luxembourg (ou Acte Unique, 1985) et de Maastricht (1992), qui combinent un logiciel européen et un logiciel néolibéral. L’Acte unique, c’est l’application à l’échelle de notre continent de la politique de Thatcher et de Reagan. C’est pourquoi j’ai pris mes distances. J’ai démissionné du gouvernement en mars 1983.
Vous en voulez à François Mitterrand ? Je ne lui en veux pas, parce que j’ai été témoin de ses hésitations. François Mitterrand, qui n’était pas un grand économiste devant l’Eternel, a réuni tous ses ministres compétents, pendant plusieurs semaines lors de l’hiver 1982-1983 pour chercher à se faire une opinion. Il était très sensible à l’influence de Jean Riboud, un des fameux « visiteurs du soir », selon l’expression de Mauroy, et dont j’étais moi aussi, ainsi que quelques autres.... In fine, il a été influencé par Fabius, alors ministre du Budget, qui lui a dit qu’une sortie du système monétaire européen serait très difficile, selon le directeur du Trésor et le gouverneur de la Banque de France. Il propose alors le poste de Premier ministre à Delors, qui lui pose des conditions inacceptables : il veut Matignon et les Finances. Mitterrand revient finalement à Mauroy - un coup de Mauroy, et ça repart…
Des remords ? En 1983, lorsque je quitte le gouvernement, j’espère qu’il ne s’agit que d’un épisode passager. Je n’ai pas vu clair, pas vu que nous allions vers l’Acte unique, la libéralisation des capitaux, la dérégulation, l’essor du capitalisme financier, puis vers la réunification de l’Allemagne et la création de la monnaie unique imposée par Mitterrand à Helmut Kohl. Je sens bien, pourtant, que la « parenthèse libérale », comme la définit Jospin, ne va pas se refermer de sitôt.
Des souvenirs du mai 1981 ? Je suis à Solférino, j’apprend vers 17h30 que c’est gagné et je ne suis pas surpris. Autant en 1974, je n’étais pas très optimiste, autant en 1981, je savais que Mitterrand avait déjà réussi un coup exceptionnel au premier tour contre Marchais (15%, contre 26 %, un sacré décrochage). Et puis, c’est un euphémisme, Chirac ne jouait pas la victoire de Giscard. Je l’avais vu avec Georges Sarre en 1979 à la mairie de Paris, des contacts s’en étaient suivis avec Edith Cresson et Pierre Bérégovoy. Avec Chirac, on avait fait la liste des points d’accord entre nous, mais pas des désaccords… Sur les institutions, la Défense, la politique étrangère, nous avions de larges plages communes. J’avais rendu compte de ces contacts à Mitterrand, qui avait filé le bébé à Edith. Il y a eu un dîner rue Saint Guillaume chez un ami commun, et ensuite, Bérégovoy à pris en charge le suivi de cette… liaison. Mais notre programme offrait aussi de larges convergences avec les gaulliste : c’est moi qui ai conseillé à Mitterrand de faire venir Michel Jobert au gouvernement et de confier certaines responsabilités à Paul Marie de la Gorce, Pierre Dabezies et quelques autres. C’était une forme d’ouverture avant la lettre…
Vous avez partagé la liesse du soir du 10 mai ? Je suis allé à la Bastille, il y a eu un orage terrible, du tonnerre, des éclairs, des trombes d’eau, comme un présage funeste de ce qui allait se produire par la suite… J’étais avec ma femme, nous avons fait du stop pour nous mettre à l’abri, un type s’est arrêté, visiblement un type des banlieues, il était torse nu au volant et nous a dit « je veux bien vous prendre, mais il faut me dire d’abord pour qui vous avez voté ! » « Pour Mitterrand, bien sûr ! Et vous ? » « Oh moi, je n’ai pas voté, je ne suis pas inscrit ». J’ai mesuré alors le chemin que l’esprit public avait encore à parcourir. Ce serait long et difficile. Après la douche tiède de la victoire, ce fut pour le coup une douche froide.
http://www.chevenement.fr/Entretien-aux-Inrockuptibles-sur-mai-1981-Nous-etions-tres-confiants-en-nous-memes_a1130.html
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Dominique de Villepin lance ses généraux dans la bataille de 2012
04/05/2011 10:26
Dominique de Villepin n'a pas chômé le 1er mai. À la veille du premier jour de son procès en appel dans l'affaire Clearstream, l'ancien Premier ministre a choisi de recevoir à Paris les représentants départementaux de son parti République solidaire. À huis clos. Objectif : remotiver ses troupes, alors que lui-même est "préoccupé par le mois qui vient", comme le reconnaît l'un de ses conseillers. Et pour cause : quelques semaines après la présentation de son programme et des "incompréhensions" suscitées par sa mesure-phare - le revenu citoyen -, les sondages ne décollent pas, et le situent dans l'ensemble entre 5 et 7 %.
Très controversé, qualifié par ses détracteurs de mesure d'"assistanat", le revenu est la raison principale du départ du porte-parole du parti, Daniel Garrigue, à la veille de la présentation du programme de République solidaire. Une démission, qui, quoi qu'en disent publiquement les membres de République solidaire, a semé le trouble dans les rangs villepinistes.
Figure du villepinisme, François Goulard, qui, lui aussi, était en désaccord avec cette mesure, s'est tu et est resté, car il "ne veut pas gêner" Villepin. Mais, aujourd'hui, il ose se dire ouvertement favorable à une candidature unique au centre : "Il faut que Villepin, Borloo et Bayrou discutent et envisagent la façon d'aborder 2012", précise-t-il.
Ne pas avoir l'air de compter les signatures
Dans un tel climat, il fallait donc que Dominique de Villepin galvanise ses troupes dimanche. Et l'ancien Premier ministre, "en chemise, très détendu", s'est montré "déterminé et combatif", selon les participants. Et à en juger par la vidéo mise à disposition sur le site de République solidaire, si l'homme à la mèche blanche portait bien une veste, il n'a en effet pas lésiné sur les métaphores pour leur donner des raisons d'y croire. "Nous sommes le grain de sable qui, j'espère, a vocation à grossir et à être la plage même...", a-t-il déclaré, ajoutant : "Nous sommes à un moment décisif dans la vie de notre formation politique, mais surtout de notre vie nationale."
Sur la question fatidique des parrainages, il s'est montré optimiste et a manifestement demandé de faire passer le message. Un "homme d'État", tel que Dominique de Villepin, ne peut pas avoir à compter ses signatures, une à une, comme n'importe quel candidat... S'ils gardent leur nombre secret, ils se disent "confiants", voire très confiants, comme Bertrand Testard des Pyrénées-Atlantiques : "Nous ne visons pas 500, mais 2 000 ou 3 000 signatures", commente-t-il. Reste que certains conseils ont été donnés pour convaincre des élus réticents : "Le message, c'est que cela ne les engage à rien, c'est un geste républicain envers un ancien Premier ministre."
Passer les 10 % à l'automne
S'ils jurent que la question des parrainages n'en est plus une, certains membres de République solidaire reconnaissent en revanche que celle des sondages va se poser. À tel point qu'un changement total de stratégie est en cours : "Nous, on n'y va pas pour faire 5 %", prévient un conseiller de l'ombre.
"Dominique de Villepin est un candidat d'une dimension exceptionnelle, et il y a un espace politique énorme pour le candidat de centre droit. Notre programme est très ambitieux, mais pas assez lisible. On a trop misé sur le fond. Alors, on va remédier à cet amateurisme, restructurer le parti, faire émerger de nouvelles personnalités, avec les pieds sur terre. Montrer que Villepin n'est pas le seul, qu'il y a des gens costauds autour de lui, qui connaissent les campagnes...". Les objectifs chiffrés sont ambitieux, eux aussi : passer la barre de 10 % à l'automne. Faire 15 ou 20 % à l'élection.
Si toutefois la nouvelle équipe de campagne villepiniste ne parvenait pas à provoquer un tel décollage, l'ancien Premier ministre ne devrait pas s'obstiner. Alors, la question d'une entente avec Borloo est-elle envisageable, comme l'évoque François Goulard ? Le sujet est tabou pour la plupart des membres de République solidaire. Mais en privé, ce conseiller proche des instances dirigeantes concède, au sujet du président du Parti radical : "Il a fait un excellent travail de rassemblement au centre, ce que n'a pas voulu faire Villepin, car ça n'était pas son rôle." Et s'il ne croit pas Borloo capable "d'aller jusqu'au bout", il confie : "On ne ferme pas de porte. Il a beaucoup de qualités, c'est sûr."
Source: Pauline de Saint Rémy (Le Point)
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http://2villepin.free.fr/index.php/2011/05/04/1891-dominique-de-villepin-lance-ses-generaux-dans-la-bataille-de-2012
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Des services publics de moins en moins au service du public
04/05/2011 10:20
On apprend aujourd’hui que la Poste a obtenu l’autorisation d’augmenter le prix du timbre de 58 centimes à 60 centimes.
Comme toujours dans ces circonstances, l’entreprise pourtant publique insiste sur le fait que cela ne représentera pas grand-chose dans le budget des ménages et – comble de culot – précise que grâce à ce nouveau tarif, le courrier arrivera à l’heure (J+1). En 5 ans le prix du timbre aura donc augmenté de 11% !
Cette annonce peut paraître anecdotique à certains, mais elle traduit très concrètement les conséquences de la libéralisation des services publics acceptée par les gouvernements français successifs à Bruxelles. La conséquence est simple : l’autonomisation toujours plus grande des entreprises publiques, semi-publiques ou privées vis-à-vis de l’Etat et donc du pouvoir politique.
On nous parle de concurrence, d’émulation, mais dans les faits ce n’est qu’entente et augmentation des coûts, avec pour conséquence la baisse de la qualité pour les usagers.
Il va de soi qu’il faudra reprendre en main très vite toutes ces entreprises pour les remettre au service des Français. Et cela exigera d’ailleurs un grand courage car derrière ces entreprises qui se drapent encore dans les grands principes, il y a de véritables « oligarques » qui sont bien contents de prélever sur la richesse nationale toujours plus d’argent au détriment de l’intérêt général !
Avec le recul, on voit bien que la séparation d’EDF/GDF a été une ineptie. On comprend aussi que RFF et la SNCF tirent chacun de leur côté, désorganisant toujours plus le service public ferroviaire.
Et le comble de tout, sans aucun doute, est le comportement de Total, véritable Etat dans l’Etat qui – avec plus de 10 milliards d’euros par an de profit – préfère racheter ses actions, servir toujours plus de dividendes à ses actionnaires, plutôt qu’investir dans notre pays, qui est pourtant son premier marché ! Alors que le prix du litre sans plomb dépasse les 1,50 euros, le silence du gouvernement comme de l’opposition est aujourd’hui devenu inacceptable et intenable.
Nicolas Dupont Aignan
http://www.gaullisme.fr/2011/05/04/dupont-aignn-services-publics/
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On a assassiné Monsieur Ben Laden ! Des mots pour le pire
04/05/2011 10:09
Ben Laden est mort depuis deux jours et les commentaires télévisés n’en finissent pas de se multiplier, pas toujours très heureusement. L’appel de Marc Cohen qui engageait les tenants de « l’assassinat de Ben Laden » à ouvrir un dictionnaire a été, semble-t-il, entendu mais, à l’évidence, mal compris. Ainsi durant la matinale de Canal+ un intervenant, certainement lecteur studieux de Causeur, a donc préféré parler, lui, du « meurtre du Cheikh Oussama Ben Laden ».
Eh oui, « meurtre » et non plus « assassinat », car il n’y aurait pas de préméditation et il s’agirait donc d’un simple homicide volontaire perpétré par les Américains. Et puis « Cheikh » car il est inimaginable de perdre le sens des convenances avec les victimes.
On se pince. C’est un peu comme si à l’annonce du suicide de Hitler, des journalistes plus pointilleux que la moyenne avaient corrigé leurs confrères en exigeant qu’on parlât du « suicide de Môssieur Hitler, s’il vous plaît ! » Ce même intervenant, à moins que cela en soit un autre, mais disons du même acabit, indiquait sur France 24, que la mort de Ben Laden (Môssieur Ben Laden pardon !) ne changerait rien, car il n’était plus qu’un symbole et pas un chef de guerre. Le même en rajoutait, nous exposant son malaise face à la joie manifestée par certains Américains dès l’annonce faite par Barack Obama.
Résumons, si vous le voulez bien : les Américains, qui sont démesurément rancuniers, ont choisi de tuer un simple symbole en s’exonérant du respect du droit et de la politesse et, cerise sur le Mac Do, ils ont fait preuve d’une grossièreté insigne en fêtant la commission de l’infraction. Bref, il eût été préférable de laisser le Cheikh couler des jours pépères à Abbottabad.
En plus d’inviter certains à consulter des dictionnaires, pourrions-nous avoir l’audace de leur conseiller de réfléchir deux secondes ? Doit-on rappeler que le 11 septembre 2001, les Etats-Unis ont fait l’objet sur leur territoire d’une attaque encore plus meurtrière que celle de Pearl Harbor et qu’il s’agissait là d’une véritable déclaration de guerre ? Une guerre certes moins classique que toutes celles passées, mais une guerre malgré tout, voulue au nom d’un djihadisme global et animée par Ben Laden.
Aussi, présenter l’opération militaire visant à le capturer et l’exécution qui s’en est suivie comme un fait divers ou comme une opération purement symbolique pour ne pas dire de vil marketing, laisse un peu interdit.
Quant à la satisfaction manifestée par certains citoyens américains, comment la leur reprocher ? Il est vrai qu’en France nous sommes so chic et pouvons donc prétendre à être les arbitres des élégances éthiques. Serons-nous bientôt sommés de dire notre malaise rétrospectif quant à l’explosion de joie de millions d’Américains le 15 août 1945, à l’annonce de la reddition du Japon alors que deux bombes atomiques avaient rasé Hiroshima et Nagasaki – qui n’étaient même pas des symboles ?
À rebours de nos moralistes télévisuels et à l’unisson avec Barack Obama, je dis simplement que justice est faite.
Rodolphe Bosselut
http://www.causeur.fr/on-a-assassine-monsieur-ben-laden,9723
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Fukushima : l’expert nucléaire du 1er ministre jette l’éponge
04/05/2011 09:50
Effondré et en larmes, Toshiso Kosako, le conseiller du 1er ministre en affaires nucléaires a annoncé sa démission lors d'une conférence de presse émouvante. Ses préconisations seraient ignorées et la santé de centaines d'écoliers sacrifiée par le relèvement des doses admissibles de radioactivité.
Toshiso Kosako, qui enseigne à l'université de Tokyo, a annoncé sa démission le 1er mai 2011 du poste de conseiller chargé des questions nucléaires auprès du premier ministre japonais, Naoto Kan.
Kosako a expliqué qu'il ne pouvait cautionner les niveaux inappropriés d'exposition limite aux radiations que le gouvernement a fixé pour les écoles élèmentaires situées dans la région de la centrale de Fukushima. Ce niveau devrait passer à 20 millisiverts, un taux d'exposition que Kosako estime 20 fois trop élevé, en particulier pour des enfants, qui sont plus vulnérables que les adultes aux radiations.
Il a ajouté qu'il était également opposé à l'élévation des limites d'exposition des radiations reçues par les travailleurs de la centrale, que le gouvernement veut promulguer selon CBC.
Samedi la TECO (Tokyo Electric Power Co.) a révélé que deux travailleurs avaient reçu jusqu'à 250 millisieverts.
Vendredi, l'ancien directeur de l'Institut Nucléaire Japonais, monsieur Michio
Ishikawa, a declaré à la télévision que des barres de combustible usagé avaient fondu à Fukushima.
"C'est une guerre qui se joue en ce moment, une guerre contre les radiations. La réponse de TEPCO à la situation est horrible !"
Ce nouvel incident écorne encore davantage la crédibilité d'un gouvernement de plus en plus critiqué par les japonais pour sa communication lénifiante et son inertie dans la crise.
 - la cuve du réacteur n3
- L’enceinte de confinement en béton a disparu après l’explosion, exposant le haut de la cuve à la lumière du jour.
Les photos réalisées par des drones sur le batiment n° 3 montrent que la partie supérieure de l'enceinte de confinement ainsi que la piscine contenant le combustible déchargé ont été volatilisés. La cuve du réacteur (en jaune) est maintenant nettement visible alors qu'elle devrait étre enfermée dans un confinement de béton.
Des débris hautement radioactifs ont été trouvés à proximité, indiquant qu'une phase de décontamination est indispensable, vraisemblablement similaire à celle qui a coûté la santé à des centaines de soldats à Tchernobyl.
Pour y parvenir, l'URSS avait, elle aussi, relevé de façon très théorique et opportuniste les doses admissibles.
par Romios
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/fukushima-l-expert-nucleaire-du-93219
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