Dimanche 20 heures 30: Clearstream: deuxième acte en mode mineur
C’est un peu comme si on allait assister à la représentation d’une pièce que l’on a déjà vue. Le même texte, rejoué dans le même théâtre avec les mêmes protagonistes. Et pourtant, rien ne sera tout à fait pareil.
Le procès en appel de l’affaire Clearstream, qui s’ouvre lundi 2 mai devant la 1re chambre civile de la cour d’appel de Paris présidée par Christiane Beauquis, devrait se dérouler dans un climat plus serein. Loin de la tension dramatique qui avait dominé les premiers débats, sur fond de règlements de comptes au plus haut sommet de l’État.
Le contexte judiciaire a changé. Nicolas Sarkozy a décidé ne pas faire appel de la décision du tribunal. Il ne sera donc pas partie civile au procès. Exit Me Thierry Herzog, l’avocat du chef de l’État, sa silhouette de boxeur et ses directs du droit.
Exit également le procureur général Jean-Claude Marin, dont l’intime conviction et les brillantes arguties juridiques n’auront pas suffi à convaincre le tribunal de la culpabilité de l’ancien premier ministre. Il cède la place à deux représentants du parquet général, Jean-Louis Perol et Dominique Gaillardot. Les cartes politiques sérieusement rebattues
À moins d’un an de l’élection présidentielle, les cartes politiques ont par ailleurs été sérieusement rebattues. Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin savent qu’ils pourraient avoir besoin l’un de l’autre. Le premier devra sans doute composer avec celui qui pourrait se dresser sur la route d’un second mandat à l’Élysée.
Le second, désormais doté d’un parti et d’un programme, se rêve toujours un destin. L’ancien premier ministre devrait afficher, cette fois, profil bas et se présenter aux audiences comme un justiciable ordinaire. Fini les coups de menton et les déclarations solennelles devant les micros. « Il n’est pas du tout dans le même état d’esprit que la première fois », confie-t-on dans son entourage.
Dans cette affaire éminemment complexe de listings manipulés et de dénonciation calomnieuse, le principal prévenu est aussi le seul, avec le journaliste Denis Robert, à avoir été relaxé des accusations portées contre lui. C’est donc « serein » qu’il aborde ce second procès. « Il considère que tout a déjà été dit et qu’il a été blanchi sur tout », poursuit un proche. Dominique de Villepin a cependant soigneusement préparé sa défense avec son avocat, Me Olivier Metzner. Car le premier procès est loin d’avoir levé toutes les zones d’ombre sur les méandres d’une histoire où l’on ne sait plus très bien qui a manipulé qui.
L’accusation reproche à Dominique de Villepin, à Jean-Louis Gergorin, ancien numéro 3 d’EADS, et au mathématicien Imad Lahoud d’avoir falsifié des listings bancaires de la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream pour faire croire que plusieurs personnalités, dont Nicolas Sarkozy, possédaient des comptes occultes à l’étranger.
Des questions restées sans réponses
Si le tribunal a considéré en première instance qu’Imad Lahoud et Jean-Louis Gergorin étaient bien à l’origine de la falsification et de la dénonciation – le second a reconnu être à l’origine des courriers anonymes adressés au juge Renaud Van Ruymbeke destinés à mettre au jour l’affaire –, aucune preuve n’est venue établir la participation de l’ancien premier ministre dans la manipulation.
Ni comme étant à l’origine de la dénonciation, en donnant instruction à Jean-Louis Gergorin d’adresser les listings à la justice, ainsi que le suggéraient les juges d’instruction Jean-Marie d’Huy et Henri Pons dans leurs conclusions, ni comme complice « par abstention volontaire », selon le motif retenu par l’accusation, pour qui Dominique de Villepin avait « cautionné par son silence » les agissements du numéro 3 d’EADS.
Tout l’enjeu de ce second procès sera donc de tenter de faire la lumière sur certaines questions restées sans réponses (...)
Issue décisive pour Dominique de Villepin
Dominique de Villepin, informé de l’existence des listings, a-t-il ordonné au général Philippe Rondot, chargé du renseignement au ministère de la défense, de diligenter une enquête ?
L’ancien premier ministre a-t-il été en contact régulier avec Jean-Louis Gergorin de janvier à juillet 2004, date à laquelle la justice a ouvert une enquête ?
Est il intervenu en mars 2004 pour faire libérer Imad Lahoud, placé en garde à vue dans une autre affaire ? Enfin, point central : était-il au courant de la falsification des listings et a-t-il donné instruction de les transmettre à la justice pour nuire à un adversaire politique ?
(...) L’issue des débats sera en tout cas décisive pour l’avenir politique de Dominique de Villepin, déjà en marche vers l’élection présidentielle.
Le président de République solidaire a réuni dimanche tous les cadres de son parti pour lancer la bataille sur le terrain, avant de mettre entre parenthèses toutes ses activités pendant les quatre semaines de son procès.
Il devra ensuite attendre le jugement, mis en délibéré, avant de faire connaître sa décision pour 2012.
Source: La Croix
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Dimanche 20 heures 30: Un procès qui tombe mal
Il en va généralement des procès comme des films : les suites sont moins bonnes que les premières éditions. Le spectacle du procès Clearstream qui recommence lundi après-midi, avec en vedette toujours Dominique de Villepin, aura donc moins de saveur que celui de l’automne 2009. Et pour tout dire, un air de déjà vu.
C’est souvent le lot des procès en seconde instance ; l’originalité de celui-ci est que ce n’est pas le prévenu principal qui a fait appel, pour la bonne raison qu’il avait été blanchi en première instance, mais le Parquet. Autrement dit le pouvoir, qui a laissé la justice s’acharner sur l’ancien Premier ministre. Il n’en fallait pas plus pour que chacun en déduise logiquement que Nicolas Sarkozy poursuivait de sa haine et de sa vengeance son ancien – et peut-être futur – rival.
Cela reste vrai, mais l’ordre des priorités a changé pour le président. Le principe de réalité a repris le dessus et ce procès tombe au plus mal pour lui. Il embarrasse paradoxalement beaucoup plus Nicolas Sarkozy que Dominique de Villepin. Ce dernier a montré tout le parti qu’il pouvait tirer de sa mise en accusation ; il avait su avec talent passer du statut de suspect à celui de victime et retourner la situation à son avantage.
Il n’y a pas de raison, sauf rebondissement toujours possible, pour qu’il en aille autrement lors de ce second procès. En revanche, le président sortant est en train de se faire un ennemi mortel, quand il aurait au contraire bien besoin de rassembler tout son camp. Il s’en est aperçu, mais un peu tard, une fois que le coup – c'est-à-dire l’appel – était parti depuis longtemps.
Comme il le fait sur maints sujets, Nicolas Sarkozy a changé d’avis en peu de temps. Il voulait éliminer un rival qu’il aimerait aujourd’hui ménager.
Au plus bas dans les sondages, menacé de ne pas figurer au second tour, il lui faut en effet éviter à tout prix les autres candidatures issues de la majorité. Celle de Jean-Louis Borloo, et celle de Dominique de Villepin. Or il a blessé l’un et l’autre, en refusant Matignon au premier et en poursuivant le second en justice. Mais en politique comme dans la jungle, il ne faut surtout pas blesser. Il faut ménager ou tuer.
Source: Sud Ouest
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Dimanche 20 heures: Clearstream : "Villepin n'a pas gagné la partie"
"Cela va à nouveau être le cirque", prédit, dimanche, à la veille de l’ouverture du second procès Clearstream, Denis Robert. Le journaliste est le seul des prévenus du premier procès à ne pas être concerné par cet appel.
En janvier 2010, il a en effet été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris, qui jugeait que les poursuites contre lui étaient incompatibles avec la Convention européenne des Droits de l'Homme (CEDH) garantissant la liberté d'expression.
Qu’attend Denis Robert de ce nouveau procès ? "J’espère qu’une vérité nouvelle apparaîtra", répond à Europe1.fr le journaliste, "la thèse des magistrats n’est pas tenable intellectuellement. On ne peut pas expliquer comme cela que Jean-Louis Gergorin (Géostratège bardé de diplômes (Polytechnique, ENA, Harvard), mondialement réputé, et ancien numéro trois d'EADS) décide, du jour au lendemain, de se suicider socialement. Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans le raisonnement du premier jugement Clearstream".
Il y a quinze mois, Jean-Louis Gergorin avait été reconnu comme le cerveau de la conspiration par le tribunal correctionnel de Paris.
Aujourd’hui, "la haine est toujours là pour les deux protagonistes, à savoir Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin", poursuit Denis Robert rappelant que Nicolas Sarkozy était partie civile dans le premier procès.
"Mais pour ce qui est des autres, le temps est passé : Jean-Louis Gergorin ne va pas se comporter comme en première instance. Il voulait tellement tout expliquer, qu’il se perdait dans ses phrases. De la même manière, le rôle de composition qu’a joué Imad Lahoud - se présentant comme un "petit chose" au courant de rien - , ne sera plus tenable", ajoute le journaliste.
Dominique de Villepin "mène au point", mais...
Quant à Dominique de Villepin, "cela ne va pas être une promenade de santé pour lui. Il mène aux points, mais il n’a pas gagné la partie", analyse encore Denis Robert avant de conclure : "les enjeux sont encore considérables avec l’Elysée qui guette avec des agents partout."
Relaxé en 2010 dans l'affaire Clearstream, Dominique de Villepin joue à nouveau son avenir politique avec son procès en appel qui débute lundi et devrait gagner en sérénité, après la défection du chef de l'Etat et ses récentes retrouvailles avec son rival de toujours.
Source: Europe 1
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Dimanche 18 heures 30: Clearstream : procès en appel à partir de lundi
Un ancien Premier ministre en pré-campagne, un géostratège fantasque, un mathématicien affabulateur : les trois têtes d'affiche de l'affaire Clearstream vont rejouer le film à partir de lundi, afin de convaincre la cour d'appel de Paris de leur innocence dans cette machination.
Dimanche, Dominique de Villepin, relaxé en première instance, s'est dit «parfaitement serein cette fois-ci». Son sort devrait monopoliser la couverture médiatique, car ses ambitions électorales sont aujourd'hui un secret de polichinelle, même si l'ancien allié de Jacques Chirac n'a pas encore annoncé sa candidature à la présidentielle de 2012.
Dans cette optique, une condamnation pour «complicité de dénonciation calomnieuse» serait du plus mauvais effet. Le fondateur du mouvement République solidaire aurait toutefois encore la possibilité de se pourvoir en cassation.
L'histoire qui lui empoisonne la vie depuis 2004 est celle d'une vaste conspiration au cours de laquelle des noms de personnalités, dont celui de Nicolas Sarkozy, ont été ajoutés sur des listings de la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream, afin de faire croire qu'ils détenaient des comptes occultes à l'étranger.
Convaincu que Dominique de Villepin a tenté de lui barrer la route vers l'Elysée, le chef de l'Etat s'était juré d'avoir sa peau.
Dominique de Villepin aurait pourtant pu espérer échapper à un nouveau procès. Car, sur les conseils de ses proches, Nicolas Sarkozy a finalement renoncé à faire appel. Seulement le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, en a décidé autrement. Au lendemain du jugement, il a fait appel contre l'ancien ministre, estimant que le tribunal n'avait "pas tiré toutes les conséquences de ce qu'il a entendu".
"Je continue de m'interroger sur les raisons de cet appel", a répété dimanche M. de Villepin.
Nicolas Sarkozy s'étant retiré du jeu, le procès en appel, qui doit s'achever le 26 mai, devrait toutefois perdre en fébrilité et gagner en technicité.
La cour d'appel devra en effet déterminer si Dominique de Villepin s'est rendu coupable de "complicité par abstention" comme l'affirme le parquet, en ne signalant pas la falsification des listings dès qu'il en aurait eu connaissance entre juillet et octobre 2004.
Un délit insensé aux yeux de la défense, qui estime impossible de condamner quelqu'un pour ne "pas avoir fait" quelque chose.
Si l'enjeu politique est déterminant pour Dominique de Villepin, ce procès est aussi crucial pour les deux autres prévenus: Jean-Louis Gergorin et Imad Lahoud.
Alors qu'il fait porter la plus grosse responsabilité sur les épaules de Jean-Louis Gergorin, curieusement, c'est Imad Lahoud que le tribunal a sanctionné le plus lourdement le 28 janvier 2010, en condamnant le premier à quinze mois de prison ferme et le second à dix-huit mois.
Neuf témoins, dont le général Philippe Rondot et ses fameux carnets ou encore le frère d'Imad Lahoud, Marwan, pourraient aider la cour, présidée par Christiane Beauquis, à y voir plus clair.
Alors qu'en première instance Dominique de Villepin s'était investi intégralement dans son procès, il ne devrait pas cesser ses activités politiques durant le mois de mai. "Il ne va quand même pas s'arrêter de respirer", s'agace un proche. Plusieurs déplacements en province sont d'ores et déjà programmés.
Source: Agence France Presse
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Dimanche 18 heures: Procès Clearstream en appel : Villepin joue gros
L'épée de Damoclès du procès Clearstream plane une fois encore au-dessus de la tête de Dominique de Villepin. L'ex-Premier ministre comparaît à nouveau à partir de lundi, devant la cour d'appel de Paris, dans cette affaire de falsification de listings de comptes bancaires occultes, parmi lesquels le nom de Nicolas Sarkozy avait été ajouté.
Soupçonné d'avoir voulu ruiner l'avenir politique de l'actuel Président, celui qui ne cache rien de ses intentions pour 2012 serait mis hors course par une condamnation pour complicité de dénonciation calomnieuse (il encourt jusqu'à 5 ans de prison, 375 000 euros d'amende et même une inéligibilité de 10 ans), même s'il pourrait toujours se pourvoir en cassation.
Relaxé en première instance avant que le parquet ne fasse appel, Dominique de Villepin, qui réunissait dimanche les cadres de son parti pour discuter de la présidentielle, s'est dit "serein" : "On ne craint rien quand on est innocent".
"Il est serein mais très concentré face à cette nouvelle épreuve, car on ne peut jamais anticiper un jugement", précise l'un de ses proches, le député Jean-Pierre Grand.
Alors qu'en première instance, les audiences s'étaient déroulées dans une atmosphère très tendue, Villepin défiant Sarkozy qui avait promis de le pendre à un croc de boucher, le contexte est différent cette fois-ci : les deux hommes se sont revus à l'Elysée dernièrement, et surtout le chef de l'Etat a retiré sa constitution de partie civile .
"Dominique de Villepin ne pourra plus se présenter en victime de l'acharnement de Nicolas Sarkozy, ce qui va donner plus de sérénité aux débats", juge maître Pardo, le conseil d'Imad Lahoud, un des deux autres prévenus. Les éternels rivaux vont devoir patienter pour se retrouver sur le terrain politique.
Source: 20 Minutes
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Dimanche 16 heures: Clearstream : ouverture du procès en appel
Un procès plus technique, avec moins de coups tordus et davantage de droit… La promesse, répétée ces derniers jours d'avocat en magistrat, n'engage à rien à la veille du procès Clearstream qui s'ouvre lundi devant la cour d'appel de Paris. Il est vrai que la première audience, à l'automne 2009, avait atteint des sommets.
D'emblée, Dominique de Villepin avait planté le décor avec son désormais fameux «Je suis ici par l'acharnement d'un homme, Nicolas Sarkozy.» «Oubliant» la présomption d'innocence, le président de la République avait rétorqué plus tard de New York : «Deux juges indépendants ont estimé que les coupables devaient être traduits devant un tribunal correctionnel.» Mais la donne a changé. Nicolas Sarkozy n'étant plus partie civile, le procès devrait moins se figer dans ce combat entre deux hommes qui avait monopolisé l'arène.
Le contexte politique a aussi évolué. L'ancien premier ministre, qui se déclare «serein», a créé sa «République solidaire» et affirme vouloir se présenter à la présidentielle tandis que le chef de l'État va s'employer dans l'année qui vient à rassembler la droite avant le scrutin. Des trajectoires divergentes mais dont les intérêts pourraient finir par se croiser ? Les adversaires se sont vus deux fois cet hiver.
L'affaire, elle, est tout aussi ténébreuse que lorsqu'elle a éclaté même si elle se résume à gros traits. L'accusation vise trois protagonistes : outre Dominique de Villepin, Imad Lahoud, le mathématicien et surtout «source» de la DGSE qui promettait aux services secrets de leur livrer une piste pour capturer Ben Laden… et Jean-Louis Gergorin, l'ancien responsable d'EADS. Tous sont soupçonnés d'avoir, en 2003 et 2004, trempé dans un complot visant à déstabiliser diverses personnalités, dont Nicolas Sarkozy, en faisant croire qu'elles détenaient des comptes bancaires occultes à l'étranger. Leurs noms avaient été ajoutés à des listings de la chambre de compensation basée à Luxembourg, Clearstream.
En première instance, le tribunal correctionnel a déclaré Lahoud et Gergorin coupables. Le premier, condamné à 18 mois ferme et 40 000 euros d'amende, pour avoir été le faussaire, le second, frappé d'une peine de 15 mois ferme et 40 000 euros d'amende, pour avoir été le cerveau de l'opération même s'il n'a pas, aux yeux des juges, fabriqué les faux listings. Et les magistrats ont relaxé Dominique de Villepin.
Mais le parquet, en la personne du procureur Jean-Claude Marin, a fait appel estimant lui, que s'il n'avait pas participé activement à la manipulation, Dominique de Villepin n'avait rien entrepris pour l'arrêter lorsqu'il avait compris que tous ces comptes étaient bidons. Cette thèse d'une complicité de dénonciation calomnieuse «par abstention» est très discutée. La défense de l'ex-premier ministre entend non seulement démontrer qu'elle est infondée en droit mais s'en servir pour torpiller le procès.
À l'exposé sommaire des faits, s'ajoutent bien des éléments folkloriques ou machiavéliques. Les versions fluctuantes du très imaginatif Imad Lahoud, les carnets secrets du général Rondot, «pointure» du renseignement chargée d'enquêter sur les obscurs listings, le rôle du magistrat Renaud Van Ruymbeke, à la fois acteur et victime du scénario.
Ces derniers jours, les stratégies de défense se peaufinaient. Un «front commun» de Jean-Louis Gergorin et Dominique de Villepin affirmant de concert avoir tout ignoré des manigances d'Imad Lahoud se dessine devant la cour. Mais personne ne pouvait prédire l'attitude du mathématicien qui a déjà commencé à distiller quelques nouvelles accusations avant l'audience. «Le grand bal des menteurs» : le titre du documentaire (Canal +) que Patrice Leconte a consacré à l'affaire risque fort d'être encore d'actualité jusqu'au 26 mai, date prévue pour la fin du procès.
Source: Le Figaro
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Dimanche 14 heures 30: Clearstream: Dominique de Villepin "serein" à la veille du procès en appel
L'ex-Premier ministre Dominique de Villepin s'est déclaré "serein" dimanche à la veille de l'ouverture de son procès en appel dans l'affaire Clearstream, tout en continuant de s'interroger sur les raisons de cet appel après sa relaxe en première instance.
"Je ne crains rien et on ne craint rien quand on est innocent", a déclaré le fondateur de République solidaire, avant une réunion à huis clos des cadres de son mouvement dans un hôtel de la place de la République à Paris, point de départ en début d'après-midi de la manifestation du 1er mai.
"Je me rendrai à ce procès comme je me suis rendu au premier, j'ai été blanchi la première fois, et je suis parfaitement serein cette fois-ci. Ce procès, je l'ai toujours dit, n'a aucun caractère politique et j'espère qu'une nouvelle fois, ce sera reconnu", a-t-il souligné.
"Je continue de m'interroger sur les raisons de cet appel", a ajouté l'ancien ministre des Affaires étrangères.
"C'est une décision prise par le parquet, chacun sait les liens qui existent entre le parquet et le pouvoir politique, et c'est pour cela que parmi les mesures que je propose, il y a la volonté de rompre définitivement ce lien entre le parquet et le pouvoir politique, et de rendre sa pleine indépendance à la justice. Cela me paraît être une nécessité", a souligné le président de République solidaire.
Dominique de Villepin comparaît à partir de lundi et jusqu'au 26 mai devant la cour d'appel de Paris, à la suite de l'appel formé par le procureur de la République de Paris Jean-Claude Marin, au lendemain de sa relaxe en janvier 2010 dans l'affaire Clearstream.
Le président Nicolas Sarkozy, partie civile dans cette affaire et convaincu que Dominique de Villepin avait tenté de lui barrer la route vers l'Elysée par cette machination, avait renoncé à faire appel.
Source: Agence France Presse
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Dimanche 14 heures: Clearstream, le bal retour
Ils ont passé les quinze audiences du premier procès à touche-touche sur leurs chaises du premier rang, sans jamais se serrer la main. Juste quelques regards volés. Et une haine palpable entre eux. Villepin-Gergorin-Lahoud, le trio volcanique de l’affaire Clearstream, se retrouve lundi pour le match retour de quatre semaines. Vont-ils cette fois-ci se regarder en face et s’affronter franchement? Ce deuxième procès va-t-il changer les lignes et faire éclater l’orage dans ce grand "bal des menteurs" qu’a été la première audience?
Blanchi par le tribunal, à l’issue de débats qu’il avait dominés de bout en bout, se défendant mieux que personne, Dominique de Villepin espère rejouer la même partition. Sauf que cette fois-ci Nicolas Sarkozy n’est plus partie civile, et que sa relaxe prive Villepin de l’argument d’une justice "aux ordres"… "Il est effectivement inquiet de ce procès piège", glisse un de ses proches.
C’est de Lahoud que devraient venir les premières salves
En première instance, dans la salle Marie-Antoinette, l’ancien Premier ministre était parvenu à se victimiser. En appel, dans la salle du procès Pétain, il va devoir trouver autre chose. À ses côtés, Jean-Louis Gergorin, condamné à 15 mois de prison ferme, rêve lui aussi d’une relaxe. Sa défense devrait se résumer à un "haro sur Lahoud"… qui jusque-là ne lui a réussi ni lors de l’instruction ni lors du premier procès.
"La cour d’appel a décidé d’adopter un plan chronologique. Elle va donc s’apercevoir que les racines de la manipulation datent de 2002, et que Jean-Louis Gergorin était absent…", plaide son avocat, le bâtonnier Paul-Albert Iweins. Pris en sandwich entre les deux autres, l’ancien professeur Nimbus d’EADS aura du mal à convaincre qu’il a pu être berné aussi longtemps par le seul Imad Lahoud… "C’est impossible! Cela ne tient pas la route une seconde, pour une raison simple: la majorité des noms cités dans les listings, Imad ne les connaissait même pas", réplique son avocat Me Olivier Pardo. Condamné à 18 mois de prison ferme, Lahoud s’apprête à encaisser l’attaque des deux autres.
C’est de lui que devraient donc venir, d’entrée de jeu, les premières salves. Il a fait citer comme témoin son "nègre" pour l’ouvrage Le Coupable idéal, paru en 2007. Il entend démontrer qu’à l’époque le camp Villepin avait relu les épreuves de son livre, et avait demandé de rajouter un épisode accusant Nicolas Sarkozy de manipulation.
Selon nos sources, son épouse, Anne-Gabrielle Lahoud, serait prête à rédiger une lettre, voire à témoigner devant le tribunal des "interventions" venant de Matignon quand Villepin était Premier ministre. Énarque, Mme Lahoud est passée par les cabinets ministériels d’Éric Woerth et de Philippe Douste-Blazy au ministère des Affaires étrangères. "Elle connaît très bien d’anciens collaborateurs de Villepin au Quai d’Orsay, et si c’est elle qui parle, cela aura plus de poids que si c’est Imad", souligne un proche de la famille Lahoud.
Ce dernier entendrait aussi démontrer qu’il connaissait bel et bien Villepin en 2004… et qu’il aurait été prévenu des perquisitions par le cabinet du Premier ministre. Autant d’accusations que l’ancien bras droit de Jacques Chirac nie en bloc. Une belle bagarre d’audience en perspective.
Deux documents pourraient apporter un autre éclairage
Autre inconnue de ce deuxième procès, la position du parquet général. En première instance, le procureur Marin avait demandé 18 mois de prison avec sursis contre Dominique de Villepin et a ensuite fait appel de sa relaxe. Dans sa requête d’appel, le procureur conclut que "Dominique de Villepin sait toute l’histoire mais feint d’ignorer la falsification des listings. (…) En retenant la date du 15 octobre 2004 comme celle de la connaissance, par Dominique de Villepin, de la manipulation opérée par Gergorin, le tribunal a, semble-t-il, ignoré cette stratégie de dissimulation". Le parquet général, représenté par Jean-Louis Pérol et Dominique Gaillardot, tiendra-t-il une ligne aussi affûtée? D’autres nouveautés peuvent-elles survenir en cours d’audience?
Selon nos sources, deux documents, non déclassifiés "confidentiel défense" en 2007, deux notes des 6 et 8 avril 2004, pourraient apporter un éclairage nouveau sur l’affaire. Ces notes établissent que, dès avril 2004, les services secrets suisses alertaient la DST de la fausseté d’un des comptes Clearstream. "Le général Rondot a reconnu que les Suisses l’avaient prévenu dès avril, mais très curieusement personne n’a jamais vu ces notes", glisse une source proche des services secrets.
Le 8 avril 2004, Villepin était place Beauvau depuis sept jours. A-t-il su, dès avril, qu’un compte bancaire Clearstream était bidon, comme l’a affirmé le général Rondot avant de se rétracter? Il a toujours assuré que non. La seule façon d’en avoir le cœur net serait de lever le secret défense.
Source: Le Journal du Dimanche
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Dimanche 13 heures: Dominique de Villepin jugé en appel dans l'affaire Clearstream
L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin comparaît en appel à partir de lundi pour son rôle présumé dans une manipulation menée en 2004 avec de faux fichiers de la société Clearstream où figurait notamment le nom de Nicolas Sarkozy.
Prévu jusqu'au 26 mai, le procès de cette intrigue ravive d'anciennes querelles entre les familles de la majorité. Son verdict, attendu à l'automne, pourrait peser lourd lors de l'élection présidentielle de 2012, à laquelle Dominique de Villepin envisage de se présenter.
En première instance en janvier 2010, l'ex-chef de gouvernement de 2005-2007 a été relaxé de l'accusation de "complicité de dénonciation calomnieuse", contre l'avis du parquet qui demandait 18 mois de prison avec sursis et 45.000 euros d'amende.
Le procès avait donné lieu à un affrontement verbal à distance très virulent entre Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin. Nicolas Sarkozy a retiré après le jugement sa constitution de partie civile, par ailleurs juridiquement contestée du fait de sa fonction de chef de l'Etat.
Certains de ses proches restent pourtant parties civiles et auront des avocats à l'audience. C'est notamment le cas de Patrick Gaubert et de Bernard Squarcini, qu'il a fait nommer à la tête de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Leurs noms figuraient aussi sur les fausses listes.
C'est le parquet de Paris, placé sous l'autorité du ministère de la Justice et donc indirectement de l'Elysée, qui a fait appel et provoqué ce procès.
Seront également rejugés l'ancien vice-président d'EADS Jean-Louis Gergorin et l'informaticien Imad Lahoud, condamnés en première instance respectivement à 15 et 18 mois de prison ferme, avec 40.000 euros d'amende chacun.
L'affaire porte sur de fausses listes de comptes bancaires imputées à la société financière luxembourgeoise Clearstream, fabriquées en 2003 à partir de vrais documents.
Elles semblaient montrer que des centaines de personnalités, dont Nicolas Sarkozy, détenaient des comptes occultes à l'étranger. Imad Lahoud les a remises à Jean-Louis Gergorin, qui les a fait connaître à son ami Dominique de Villepin.
Jean-Louis Gergorin les a remises au juge d'instruction Renaud Van Ruymbeke en 2004, déclenchant ainsi des investigations menaçantes.
Dominique de Villepin a fait mener des enquêtes sur les listes par le général Philippe Rondot et la DST, le contre- espionnage, lorsqu'il était ministre des Affaires étrangères (2002-2004) puis de l'Intérieur (2004-2005).
Me Thierry Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy, l'a désigné en première instance comme l'instigateur de la machination. Elle visait selon lui spécifiquement Nicolas Sarkozy, afin de l'empêcher de prendre le contrôle de l'UMP et de se présenter à la présidentielle de 2007.
Le procureur de Paris Jean-Claude Marin a soutenu au premier procès une thèse différente, la "complicité par abstention", qui voudrait que Dominique de Villepin ait laissé la manipulation se dérouler en sachant que les listings étaient faux.
Le tribunal correctionnel avait écarté ces deux thèses en concluant que Dominique de Villepin était de bonne foi.
Le scénario et le mobile de l'intrigue Clearstream restent flous, autant que ses cibles réelles.
Les listes comportaient en effet d'autres noms célèbres, à gauche, dont celui du socialiste Dominique Strauss-Kahn, comme à droite, notamment des proches de Charles Pasqua. Il y avait aussi les noms de rivaux industriels de Jean- Louis Gergorin.
L'ancien président Jacques Chirac, sollicité pour déposer comme témoin, a refusé lors de l'instruction de se présenter en invoquant la Constitution.
Le dossier donne lieu depuis plusieurs années à des polémiques dans la magistrature, où les syndicats font état de pressions persistantes.
En septembre dernier, le président de la cour d'appel de Paris a renoncé à choisir, comme il l'envisageait, les magistrats devant conduire le procès en appel, laissant finalement le dossier à la chambre prévue initialement.
Source: Reuters
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Dimanche 12 heures: Clearstream: Villepin "serein"
L'ex-premier ministre Dominique de Villepin s'est déclaré "serein" dimanche à la veille de l'ouverture de son procès en appel dans l'affaire Clearstream, tout en continuant de s'interroger sur les raisons de cet appel après sa relaxe en première instance.
"Je suis parfaitement serein cette fois-ci. Cette affaire n'a aucun caractère politique et j'espère qu'une nouvelle fois, ce sera reconnu", a déclaré le fondateur de République solidaire, avant une réunion à huis clos des cadres de son mouvement dans un hôtel de la place de la République à Paris, point de départ en début d'après-midi de la manifestation du 1er mai.
"Je continue de m'interroger sur les raisons de cet appel", a ajouté l'ancien ministre des Affaires étrangères.
Dominique de Villepin comparaît à partir de lundi et jusqu'au 26 mai devant la cour d'appel de Paris, à la suite de l'appel formé par le procureur de la République de Paris Jean-Claude Marin, au lendemain de sa relaxe en janvier 2010 dans l'affaire Clearstream.
Le président Nicolas Sarkozy, partie civiturgique à un procès plus technique», estime également Me Olivier Metzner, qui défendra l'ancien Premier ministre Autre signe allant en ce sens : en 2009, les principaux protagonistes avaient multiplié les déclarations incendiaires publiques avant le procès. En 2011, ils s'en sont abstenus. Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin se sont mêmes rencontrés deux fois, le 24 février et le 7 mars, à l'initiative du chef de l'Etat, à l'Elysée, officiellement pour débattre de sujets internationaux.
Les questions que la cour d'appel devra tenter d'éclaircir
Malgré un premier procès en correctionnel, plusieurs zones d'ombres subsistent dans ce dossier hautement complexe. D'abord, le nom de Nicolas Sarkozy, retrouvé sur les listings falsifiés, a-t-il bien été évoqué lors d'une réunion le 9 janvier entre Villepin, Gergorin et un témoin, le général Rondot ? Selon le militaire qui a enquêté sur les listings, cela ne fait pas un pli. En première instance, le tribunal a estimé que de nombreux éléments "accréditent le fait que le nom de Nicolas Sarkozy" ait été cité.
Ensuite, Villepin a-t-il demandé à Gergorin de dénoncer les faux listings au juge d'instruction Renaud van Ruymbeke ? Par ailleurs, Imad Lahoud, soupçonné d'avoir falsifié les listings, a-t-il agi seul ? Autre énigme : Jean-Louis Gergorin, décrit comme un obsédé du complot, s'est-il laissé embarquer dans cette affaire de bonne foi ou en est-il l'instigateur ? Enfin, et surtout, Villepin était-il au courant de la falsification des listings ? Pour prononcer une quelconque condamnation pour complicité de dénonciation calomnieuse à son encontre, la cour d'appel devra obtenir la certitude qu'il savait.
Le procès doit durer jusqu'au 26 mai. Mais la décision ne sera pas rendue avant l'automne, à quelques mois seulement de l'élection présidentielle de 2012...
Source: TF1 LCI
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Samedi 18 heures 40: Villepin face au dernier obstacle sur sa route vers 2012
Début ce lundi du procès en appel de l'affaire Clearstream. Relaxé en première instance, Dominique de Villepin sera de nouveau en première ligne à la suite d'un appel formé par le parquet. L'ancien Premier ministre assure attendre avec sérénité ce procès, même s'il sait qu'il constitue un obstacle sérieux sur le chemin de la présidentielle.
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Source: 24/24 Actu
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Samedi 18 heures: Le 1er Mai de Villepin
Dur, dur d’être villepiniste. L’ancien Premier ministre réunit les cadres de son mouvement République solidaire (RS) demain, jour de la Fête du travail. Une centaine de dirigeants de RS se retrouveront de 11 à 16 heures au Crowne Plaza. Au menu: la collecte des parrainages en vue de la candidature de Dominique de Villepin à la présidentielle.
Ses partisans iront ensuite partager un buffet sandwiches dans les nouveaux locaux de RS, installés près de la gare de l’Est, à Paris.
Source: Journal du Dimanche
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Samedi 17 heures: Dominique de Villepin et la tribu des survivants
Alors que l'agenda officiel publié sur le site Internet de République Solidaire annonce une réunion le 1er Mai des responsables des fédérations du Mouvement de Dominique de Villepin, le mois de mai 2011 sera marqué par l'épreuve de Clearstream II qui devrait contribuer à souder les partisans de l'ancien Premier Ministre et à vivre en interne les adaptations nécessaires pour mieux rebondir ensuite dans la dernière ligne droite de la présidentielle.
Pendant longtemps, l'une des noblesses de la politique voulait que le suffrage universel purge les coups éventuels antérieurs même indélicats.
C'était le signe d'un réel nouveau départ après une élection majeure.
Clearstream notamment montre que cette époque est manifestement révolue désormais.
En première instance, Clearstream avait été "la chance dans la douleur" pour Dominique de Villepin. L'opinion avait retrouvé ce sens de l'honneur, cette capacité à exprimer en peu de mots des ressorts profonds.
A la sortie de Clearstream I, Dominique de Villepin était à 8 % dans les sondages et quelques mois plus tard il réussissait l'exploit de réunir plus de 6 000 partisans en pleine douceur de juin.
Ces dernières semaines, l'atmosphère est apparue plus délicate. La multiplication des candidatures à la candidature réduit les espaces donc les scores éventuels. Pour le grand serviteur de l'Etat, la conduite d'un parti politique n'est pas nécessairement le terrain le plus adapté à son tempérament. Des mesures de son avant-projet font débat. L'absence de certaines mesures surprend ou interroge. Les fédérations piaffent de passer à l'action dans le cadre clair de la compétition officielle. Les signes extérieurs de gentillesse ou de considération si nécessaires pour booster le moral "des troupes" semblent avoir été parfois parcimonieux.
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Source: Exprimeo
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Samedi 9 heures 30: Clearstream : Lahoud charge Villepin
Le procès Clearstream en appel s'ouvre lundi à Paris jusqu'au 26 mai. Le mathématicien Imad Lahoud, sur le banc des prévenus, s'est confié devant les caméras de BFMTV. Il charge l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin.
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Samedi 9 heures: Le procès Clearstream en appel encombre l'Elysée
Le procès en appel de l'affaire Clearstream, qui s'ouvre lundi à Paris, met Nicolas Sarkozy dans l'embarras au moment où il tente de rassembler les familles de la droite en vue de la présidentielle de 2012.
Lors du procès de première instance, en 2009, le chef de l'Etat s'était impliqué de manière virulente contre Dominique de Villepin. Aujourd'hui, il a retiré sa constitution de partie civile et ne sera donc plus représenté au procès.
Placé sous son autorité indirecte, le parquet général ne s'est pas encore prononcé pour dire s'il soutiendra l'accusation de "complicité de dénonciation calomnieuse" contre Dominique de Villepin.
Il n'est pas exclu qu'il revienne sur la position exprimée en première instance par le procureur de Paris Jean- Claude Marin, estime-t-on de sources proches du dossier.
Initiative rare et alors remarquée, ce dernier était venu personnellement à l'audience demander la condamnation de l'ex-Premier ministre avant de faire appel de sa relaxe.
Le ton du débat public a aussi changé.
En 2009, Nicolas Sarkozy, Dominique de Villepin et leurs proches avaient multiplié les déclarations incendiaires publiques avant le procès. Cette fois, ils s'en sont abstenus.
Les deux hommes se sont mêmes rencontrés deux fois, le 24 février et le 7 mars, à l'initiative du chef de l'Etat, à l'Elysée, officiellement pour débattre de sujets internationaux.
Ces rencontres ont alimenté les spéculations sur un possible rapprochement en vue de la présidentielle de 2012, pour laquelle des sondages prédisent à Nicolas Sarkozy une élimination au premier tour, en cas de candidatures dissidentes à droite.
Dominique de Villepin semble n'avoir rien cédé, puisqu'il a officialisé le 23 février son départ de l'UMP, développé les initiatives de son nouveau parti, République Solidaire, et laissé entendre à plusieurs reprises qu'il serait candidat.
"Vous avez bien compris que j'allais présenter un projet et que ce projet, j'avais fermement l'intention de l'incarner", a-t-il ainsi déclaré le 10 avril.
L'affrontement entre les deux hommes remonte aux années 1990, quand Dominique de Villepin soutenait Jacques Chirac, face à Edouard Balladur, épaulé par Nicolas Sarkozy.
Depuis le premier procès Clearstream, a surgi dans l'actualité judiciaire un autre dossier relatif à cette période: l'attentat anti-français de Karachi, en 2002 au Pakistan.
Des juges français enquêtent sur une possible affaire de corruption en marge d'une vente de sous-marins au Pakistan, susceptible d'inquiéter l'ancien camp Balladur.
Dominique de Villepin a attisé cette affaire en déclarant sur TF1 le 19 novembre dernier: "Il y avait des commissions qui revenaient vers la France vers des personnalités politiques ou non politiques qui, elles, étaient totalement illégales". Interrogé par les juges, il s'est ensuite montré plus évasif.
A en croire le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire, dans son livre "Des hommes d'Etat", le duel Villepin- Sarkozy serait parfois vu comme un jeu.
Nicolas Sarkozy aurait dit en 2006 à son rival: "Même quand on se déteste, on s'amuse. On ne s'ennuie jamais. On prend du plaisir. Donc, on peut continuer ensemble, on se mettra sur la gueule, de toutes façons on s'amusera, c'est l'essentiel"
Source: Reuters
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Samedi 7 heures: Villepin à pile ou face
La tutelle du pouvoir politique sur le ministère public est devenue si prégnante qu'on a forcément du mal à imaginer un procureur agissant de sa propre initiative dans un dossier sensible. C'est pourtant ce que revendi