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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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SOS Enfants battus… et société à la dérive

29/04/2011 09:11

SOS Enfants battus… et société à la dérive


En ce jour de lancement, à grand renfort de communication, de la croisade initiée par la Fondation pour l’enfance contre ces survivances barbares que seraient la claque ou la fessée, qu’il soit permis de rendre un hommage appuyé à M. Cahuzac, député-maire socialiste de Villeneuve-sur-Lot, et auteur d’une gifle salutaire contre un voyou irrespectueux.
En l’occurrence, Jérôme Cahuzac, venu se rendre compte dimanche de l’état d’exaspération des riverains de la Place Lafayette, importunés depuis plusieurs semaines par des jeunes gens désœuvrés qui insultaient les passants et s’appropriaient l’espace public, s’est adressé aux jeunes gens en question pour tenter de leur faire entendre raison. L’un d’eux a mal pris la chose, comme il arrive assez fréquemment dans ce genre de cas, et comme sont payés pour le savoir tous ceux qui subissent, dans les transports ou les halls d’immeuble, la tyrannie de quelques jeunes brutes hargneuses. Se voyant tutoyé et interpellé violemment dans ce qui devenait visiblement une forme de rapport de force, Jérôme Cahuzac aligne une paire de claques au courageux caïd, qui part sans réclamer son reste. Ce qui s’appelait en un temps pas si lointain « remettre à sa place » un jeune homme visiblement mal élevé. Et lui infliger une petite humiliation devant cette bande qui lui sert de bouclier (car ces jeunes gens-là sont des modèles de courage), pour lui rappeler que tout n’est pas permis. Bref, un geste assez sain.
Un geste qui évoque d’ailleurs celui de François Bayrou, en 2002, contre un gamin qui lui faisait les poches sans vergogne. La fameuse gifle avait valu au futur président du Modem un score plus qu’honorable, ce qui prouve combien sont nombreux les Français qui jugent que, ma foi, ce genre de a le mérite de la clarté quand il s’agit de rappeler que les bornes ont des limites…
Ah, bien sûr, on a d’ores et déjà vu se récrier les chantres habituels de la pédagogie du dialogue. « La violence engendre la violence », tel est l’argument massue, le réflexe intellectuel qui fait office de pensée pour les gentils porteurs d’œillère qui n’ont toujours pas compris qui exerce aujourd’hui la violence, dans les sociétés occidentales. Ceux-là oublient que pour l'heure, c'est l'absence d'éducation et de règles qui engendre la violence et la barbarie. Non, nous ne vivons plus dans un monde où l’ordre patriarcal et l’impitoyable machine du pouvoir broient les individus. Et la violence quotidienne s’exerce contre ceux qui respectent les lois et leurs voisins, de la part de ceux qui se croient dans la jungle, du petit caïd de hall d’immeuble au délocaliseur d’usines, chantre d’une « mobilité » qui ne profite qu’à lui. « La violence engendre la violence », disent-ils, ce qui signifie, dans un simplisme merveilleux, que c’est bien l’adulte qui est coupable de la violence du jeune, lui qui a voulu le corriger d’une gifle; c’est bien le parent qui est coupable, lui qui a donné une fessée. Pour un peu, on nous expliquerait que les guerres n’existent que parce que des parents ont donné quelques tapes sur les fesses rebondies de leurs gamins effrontés.
Tel est d’ailleurs le message de la campagne de publicité matraquée depuis aujourd’hui par la Fondation pour l’Enfance, qui n’a visiblement pas de cause plus urgente que la criminalisation des parents normaux, pour faire oublier qu’on laisse agir sans s’en préoccuper plus que cela de très nombreux parents bourreaux. La scène nous montre donc une petite fille faisant tranquillement ses devoirs, une enfant modèle, dans une cuisine modèle – que peu de Français pourraient s’offrir. Sa mère passe l’aspirateur, sa grand-mère n’est pas loin. Soudain, la petite fille renverse son jus d’orange, sa mère se met à hurler comme une aliénée et lui assène une gifle au claquement effroyable. La fillette s’effondre, en larmes, et la grand-mère qui regarde la scène d’un air désolé, s’approche de sa propre fille pour la serrer dans ses bras en lui demandant pardon. La morale de l’histoire s’affiche sur fond noir : « Des parents qui battent ont souvent été des enfants battus. Eduquons nos enfants sans violence ni claques ni fessées ».
Passons sur la nullité absolue d’une vidéo dans laquelle tout sonne faux, les voix, les regards, les attitudes… Cette petite fille dont le geste, censé relever de la maladresse, est forcé, cette mère hystérique dont les hurlements sortent de nulle part, cette grand-mère aux airs compassés… Mais qui diable a pu concevoir une telle accumulation de grotesque outrance ? Le plus grave réside évidemment dans la manipulation intellectuelle dont relève ce message. Grave, parce qu’il s’agit de focaliser l’attention sur des gestes, gifles et fessées, qui sont courants, pour faire croire que les parents qui en usent sont des monstres, au même titre que ceux qui attachent leur enfant à un radiateur ou lui assènent des coups de ceinture. Le meilleur moyen, bien sûr, de laisser ceux-là agir en toute impunité.
Cette obsession contre la fessée, rebaptisée « violence éducative », ou même « châtiment corporel », est une vieille lune de quelques militants forcenés, parmi lesquels la pédiatre Edwige Antier, également adepte de l’allaitement jusqu’à deux ans et autres utopies délicieuses. L’argumentation est rodée : la « violence » est un échec, un « aveu d’impuissance », il faut « privilégier le dialogue »… Argumentation qui ressemble à s’y méprendre à celle qui fut servie pendant des années aux jeunes professeurs dans les IUFM, à propos des punitions, et dont les résultats se lisent à la rubrique faits divers des journaux.
Le processus qui consiste à amalgamer des éléments différents pour en tordre le sens est relativement classique. En l’occurrence, une fessée n’est pas une gifle, ni une petite tape sur la main, et qui les assène n’est pas forcément hors de ses gonds et prêt à se défouler sur une victime. La gifle, pour qui a un quelconque sens des relations d'autorité, est un geste plus violent qu'une fessée (destinée au jeune enfant, et qui ne doit pas faire mal), et qu'il faudrait pouvoir éviter. Mais elle vient généralement, vis-à-vis d'un enfant plus âgé ou d'un adolescent, sanctionner une provocation manifeste, une marque d'irrespect (et si ce geste ne pourra jamais pallier une absence d'autorité ou de légitimité, il ne prouve absolument pas pour autant un "échec" ou une "impuissance"). De même que l’Etat possède, pour régler les conflits entre citoyens, le monopole de la violence légitime, un parents, parce qu’il est dépositaire de l’autorité, est légitime lorsqu’il impose ou sanctionne, du moment qu’il reste dans les limites du respect dû à cet enfant en tant que personne (et pas en tant que personne adulte). Ce sont ces limites que brouille volontairement une telle campagne.
Mais ce genre de croisade révèle surtout un des travers de nos sociétés mêlant psychologie de bazar et culte de la performance. En matière d’éducation, comme en tout domaine, un discours d’experts chargés de réformer nos conduites pour les rendre plus efficaces s’est substitué, non seulement au bon sens – dont on peut admettre qu’il n’est pas universellement répandu – mais surtout à l’espoir de développer en chacun l’intelligence et le libre-arbitre. Bonnes gens, ne réfléchissez plus, un expert s’en charge pour vous. Les parents dépossédés de leur légitimité, privés de leur capacité à évaluer telle situation, et à choisir la meilleure façon d’y répondre, ne sont donc plus parents que par leur fonction d’engendrement.
On pourra déplorer les « parents démissionnaires », et les petits monstres qu’ils produisent à grande échelle. Mais il serait plus opportun d’enfin constater que ce discours culpabilisant et délégitimant a créé des générations de jeunes parents totalement paumés, et incapables de savoir eux-mêmes quelles sont les limites à fixer à leur enfant, quelles sont les conduites acceptables et celles qui ne le sont en aucun cas. Les milliers d’enfants qui verront ce petit film (car le premier renoncement au bon sens se manifeste face à cette télévision qu’on laisse allumée devant eux) comprendront parfaitement le message : sanction et brutalité aveugle sont de même nature, et le parent qui voudrait leur imposer quoi que ce soit, éventuellement par la force, est un bourreau. Détruire ainsi l’image d’un parent aux yeux de son enfant est une grave responsabilité. Car on ne sait jamais quels modèles de substitutions celui-ci se choisira.
 
Natacha Polony





Félix-Aymé PYAT : un Jacobin à la Commune de Paris

29/04/2011 09:05

Félix-Aymé PYAT : un Jacobin à la Commune de Paris


En cette année de célébration et de commémoration du 140ième anniversaire de la Commune révolutionnaire de Paris qui débutera le 18 mars 1871 pour s'achever, après la semaine sanglante, le 28 mai 1871, j'ai décidé de vous parler et de vous présenter un Jacobin de la Commune de Paris, Conseiller de cette commune révolutionnaire et du Comité de Salut Public qui administrait la nouvelle forme républicain et socialiste de la Commune révolutionnaire de Paris. Ce révolutionnaire, ce Jacobin, républicain et homme de gauche se nomme Félix Aimé Pyat. Il est fort méconnu et totalement oublié lorsqu'on rappelle les différents acteurs de la Commune révolutionnaire et de la vie politique tant de la Seconde république que de la Troisième République naissante.

Félix Aimé Pyat est natif de Vierzon dans le Cher. Il vit le jour le 4 octobre 1810. Ce fils d'Avocat, après des études de Droit; devint Avocat à son tour mais très vite il se lance dans le journalisme. Il fût tour à tour et à la fois Journaliste, Auteur dramatique et homme politique. Il fut un Jacobin durant la Commune de Paris.

Avocat au barreau parisien, il délaisse les plaidoiries pour le journalisme. Il le devient au Figaro et au Charivari. Il intègre la Revue démocratique. Il sera l'auteur de pièces de théâtre, dont certaines sont jouées par l'acteur en vogue Frédérick Lemaître. 

Après la Révolution de 1848, ce Jacobin, s'inspirant de l'Incorruptible et de l'idéal démocratique et jacobin de l'an II, mais aussi de Louis Blanc, fut désigné Commissaire dans le département du Cher par le Gouvernement Provisoire de la Seconde république. Il est élu député républicain de Gauche à l'Assemblée constituante de 1848. Il se fera remarqué par un remarquable discours sur le droit du travail en réponse à Thiers et à De Tocqueville. Il sera de nouveau élu l'année suivante mais cette fois comme député à l'Assemblée nationale Législative. Son aura s'élargira notamment auprès du petit peuple des ouvriers et des artisans mais également auprès de franges de la paysannerie locale.

Il participe aux émeutes du 13 juin 1849 et doit se réfugier en Suisse, puis en Belgique, du côté de Bruxelles et puis encore migrer et traverser la Manche pour s'établir à Londres. 

Il profite de cet exil londonien, pour affirmer son projet politique révolutionnaire, républicain et jacobin. Remettant à l'ordre du jour, la politique de Robespierre et de la République montagnarde. Il fonde un parti révolution « La Commune Révolutionnaire » en références à la commune du 10 Août 1792, puis publie et diffuse de nombreux textes révolutionnaires.
 
Ces documents montrent une nette inclinaison républicaine, socialiste et jacobine. Il adhère à l'Association Internationale des Travailleurs (AIT) durant l'année 1864. Il ne reviendra qu'en France qu'en 1869.
Au lendemain de l'assassinat du journaliste Victor Noir en 1870, alors que le monde est de plus en plus incertain, il appelle à l'insurrection et doit de nouveau repartir en exil en Angleterre. Il sera condamné par contumace à 5 ans de prison pour la Haute Cour. 

 

 

Après la proclamation de la République le 04 septembre 1870, il rentre en France et créé un journal Le Combat dont le titre résume tout. Quelques mois plus tard, le 08 février 1871, il est élu député à l'Assemblée nationale mais en démissionne le 03 mars. Il fondera un nouveau journal qui s'intitule : Le Vengeur qui sera vite interdit puis supprimé par les autorités politique et militaires de l'époque. Ce journal sera rétabli durant la Commune de Paris. Ces élans de plus en plus jacobins s'inspirant de Robespierre le feront élire comme membre du Conseil de la Commune de Paris. Il sera membre de la Commission exécutive et de celle des Finances et du Comité de Salut Public du 1er mai au 08 mai 1871. Il se fera le héraut de l'intérêt général, de la souveraineté du peuple parisien, de la république égalitaire et aussi du transfert des possessions privées vers la nation assemblée. 

 

 


 

Il ne participera pas à ce que l'on appelle la « Semaine sanglante » et de nouveau s'exile à Londres. Il ne rejoindras la France qu'après l'amnistie de 1880 votée grâce à Jules Ferry. Félix Pyat sera de nouveau parlementaire. Il sera élu Sénateur du Cher en 1887 puis député des Bouches du Rhône en 1888, toujours homme de gauche, républicain, jacobin et épris de vérité et de justice. Il meurt le 03 août 1889 à Saint Gratien.
 


Outre les textes politiques, Félix Pyat, laissera à la postérité, diverses publications telles que :

  • Lettres d'un proscrit. La vile multitude. Le prince Tityre. Lettres à Barbès, à M. Chambord, 13 juin. Aux électeurs de la Seine, de la Nièvre et du Cher (2 volumes, 1851)

  • Loisirs d'un proscrit. Lettre au général Changarnier. Vive la République. Samedi et dimanche. Les carabiniers royaux. L'espion Schnepp (1851)

  • La Folle d'Ostende (1886)

  

            



 

ainsi que des pièces de théâtre :

  • Une révolution d'autrefois, ou les Romains chez eux, pièce historique en 3 actes et en prose, avec Théodose Baratte, Paris, Théâtre de l'Odéon, 1er mars 1832

  • Le Brigand et le philosophe, drame en 5 actions, avec un prologue en 2 parties, avec Auguste Luchet, Paris, Théâtre de la Porte-Saint-Martin, 22 février 1834

  • Ango, drame en 5 actes, 6 tableaux, avec un épilogue, avec Auguste Luchet, Paris, Théâtre de l'Ambigu-Comique, 29 juin 1835

  • Les Deux Serruriers, drame en 5 actes, Paris, Théâtre de la Porte Saint-Martin, 25 mai 1841

  • Cédric-le-Norwégien, drame héroïque en 5 actes, Paris, Théâtre de l'Odéon, 26 février 1842

  • Mathilde, drame en 5 actes, avec  Eugène Sue, tiré des Mémoires d'une jeune femme, Paris, Théâtre de la Porte Saint-Martin, 24 septembre 1842

  • Diogène, comédie en 5 actes, précédée d'un prologue, Paris, Théâtre de l'Odéon, 6 janvier 1846

  • Le Chiffonnier de Paris, drame en 5 actes et 1 prologue (12 tableaux), Paris, Théâtre de la Porte Saint-Martin, 11 mai 1847

  • L'Homme de peine, drame en 5 actes, 9 tableaux, Paris, Théâtre de l'Ambigu-Comique, 24 février 1885

 

Article rédigé avec le concours de différentes sources :

 

       .  Le dictionnaire de la Commune de Paris de Bernard Noël – Éditions Champs-  Flammarion.

  • Le Dictionnaire Larousse du XIXème siècle.

  • L’encyclopédie Universalis.

  • Les archives municipales.

  • Les archives nationales.

  • Les archives de l'Assemblée nationale et du Sénat.


Prochainement, je vous parlerais de Jules Miot, autre Jacobin de la Commune de Paris et initiateur du Comité de salut public.

Salut et Fraternité.

D-P.

http://darthe-payan-lejacobin.over-blog.com/






Exclusif: un rapport du PS sur les services de renseignement met en cause Sarkozy

29/04/2011 08:45

Exclusif: un rapport du PS sur les services de renseignement met en cause Sarkozy


Quand un décortique la réforme des services de renseignement initiée par Nicolas Sarkozy, la critique n'est pas tendre. Selon Jean-Jacques Urvoas, député PS, la réforme des services de renseignements aboutit à concentrer un pouvoir politique « trop dépendant » d'un seul homme.

Jean-Jacques Urvoas, député socialiste du Finistère, reconnaît au moins un mérite à Nicolas Sarkozy : celui d’avoir initié une réforme des services de renseignement. Une réforme « à bien des égards louables », mais qui « n’en présente pas moins des travers conséquents », écrit l’élu chargé du dossier « sécurité » au PS, dans un rapport (1) destiné à montrer, à l’approche de 2012, que la gauche n’a plus à l’égard des services secrets le mépris qu’elle cultivait dans les années 70.

La suppression des RG et leur fusion avec la DST, la création d’une délégation parlementaire au renseignement, d’un Conseil national du renseignement et d’une Académie du renseignement témoignent de l’intérêt du président de la République. Un intérêt un peu trop manifeste aux yeux du député socialiste, pour qui Nicolas Sarkozy a « marginalisé le Premier ministre à un niveau d’intensité jusqu’alors inconnu ». « En personnalisant l’usage des services de renseignements, écrit-il, il a jeté le soupçon sur le plus anodin de leurs agissements et sur sa propre légitimité à intervenir dans ce domaine ». Un diagnostic apporté au terme d’une année d’observation menée par avec un groupe de hauts fonctionnaires, de diplomates et de parlementaires.
 
La réforme menée par Sarkozy est à la fois « partielle » et « inachevée », nous dit Urvoas à l’heure de rendre son rapport public. « Elle est partielle car elle a été conduite avant le rattachement de la gendarmerie au ministère de l’Intérieur, en 2009. Elle est inachevée car elle a quelques défauts. Les services de renseignement (13 000 personnes au total, contre 16 000 en Allemagne et 20 000 en Angleterre) ont de gros muscles, autrement dit une grosse capacité en matière de collecte du renseignement, mais ils ont encore un trop petit cerveau, c’est-à-dire une faible capacité d’analyse qui limite l’intérêt de leur production pour les politiques ». Un pouvoir politique que le député juge « trop dépendant » d’un seul homme, du moins que pour ce qui est du ministère de l’Intérieur : le directeur général de la police, en l’occurrence Frédéric Péchenard, ami intime du président de la république.

« Le renseignement est un outil de pouvoir s’il est bien utilisé, faute de quoi c’est un outil qui manipule le pouvoir, tranche le député. Il doit être au service de l’Etat, et en premier lieu des entreprises ». Pas sûr que l’on y parvienne dans la configuration actuelle, où le renseignement en provenance de la DCRI (direction centrale du renseignement intérieur) et de la SDIG (sous direction de l’information générale), née sur les ruines des RG, transite par le canal d’un seul homme. « Une situation de monopole qui rend le pouvoir politique captif », conclue le député.
 
Le seul canal qui ait survécu à cette remise à plat, c’est celui du Préfet de police de Paris, fauteuil aujourd’hui occupé par Michel Gaudin, un autre fidèle du président de la République. « Une fois de plus, analyse Urvoas, la Préfecture de police est dans une situation exorbitante du droit commun, puisqu’elle a conservé ses « RG », rebaptisés DRPP ». Un service fort de quelques mille fonctionnaires, presque autant que la SDIG, présente sur tout le territoire. La SDIG que le groupe d’étude désigne comme le nouveau maillon faible : l’information générale serait la laissée pour compte de la réforme, privant le gouvernement de données non négligeables sur la situation sociale ou les communautés étrangères.
 
« En choisissant d’intégrer l’information générale à la direction de la sécurité publique (NDR : celle qui gère la police au quotidien), l’Etat a perdu quelque chose, analyse Urvoas. Le renseignement et la lutte contre la délinquance relèvent de métiers différents ». Un recul d’autant plus net que le nombre de fonctionnaires rattachés à ce nouveau service est passé de 3 500 en 2007 à 1700 aujourd’hui. Le fait d’avoir placé à sa tête un professionnel de l’ordre public relève, selon le député, d’une « erreur de casting ». « Le maillage territorial est moins bon, insiste-t-il. D’autant plus que les archives des RG ont disparu, privant ces fonctionnaires de leur mémoire vive ». Au passage, le député regrette que ces réformes aient laissé sur la touche les gendarmes, dont la présence sur le territoire permettrait de produire un renseignement utile. « Il faut redonner pleine compétence à la gendarmerie en matière de renseignement », plaide l’élu socialiste.
 
Côté ministère de la Défense, qui chapeaute les trois autres services de renseignement, DGSE (direction générale de la surveillance extérieure), DRM (direction du renseignement militaire) et DPSD (ancienne sécurité militaire), le diagnostic est à peine moins cruel. « La DGSE doit davantage protéger les entreprises qu’elle ne le fait aujourd’hui », assène le député, convaincu que les PME françaises sont à portée de main de pillards notamment venus de Chine (il l’a constaté en Bretagne, sa terre d’élection). Une orientation qui justifie à ses yeux le recrutement massif par ce service d’universitaires, au détriment des militaires. Mission que le fiasco de Renault, flouée par les membres de son équipe « sécurité », plus escrocs qu’espions, rendrait à ses yeux encore plus urgente.
 
La France pêcherait aussi en matière de contrôle démocratique des activités de renseignement. « La délégation parlementaire créée par Nicolas Sarkozy est une bonne idée, dit Urvoas, mais son seul mérite est d’exister. Il faudrait investir de cette mission des parlementaires qui aient vraiment du temps à y consacrer. Les rapports qui sont réalisés n’ont de rapport que le nom. C’est un bon début si l’on se souvient que le Parlement était depuis toujours très loin des services, mais il faut faire plus et mieux ». Et le groupe d’études de proposer une loi sur le renseignement pour en finir avec des textes tellement « éclatés » qu’ils ne mettent pas la France à l’abri d’une condamnation par la Cour européenne des Droits de l’Homme. « Il faut que l’on dise clairement ce que sont les services pour éviter les dérives, affirme le député. Ils ne voient pas ça d’un bon œil, dans la mesure où ils œuvrent souvent en marge de la légalité, mais notre but n’est pas de les encager, ni de tout mettre sur la place publique. Une délégation parlementaire doit cependant être en mesure de dire s’il y a eu malversation, ou non, s’il y a eu instrumentalisation des services, ou non ».
 
Depuis l’élection de Sarkozy, un parfum sulfureux entoure la DCRI. Dirigé par l’ancien N° 2 des RG, Bernard Squarcini, ce service a été soupçonné d’avoir été mis à contribution par l’Elysée à l’occasion de plusieurs fuites dans la presse, ou encore pour cerner les bavardages de Rachida Dati, l’ancienne ministre de la Justice. Rien n’est venu officiellement étayé les soupçons émis par la presse, mais Urvoas regrette qu’aucun comité de suivi de soit en mesure de vérifier ces informations. « La plupart des pays, à l’instar des Etats-Unis, sont bien plus avancés que nous en matière de contrôle, et que je sache, cela n’entrave pas les activités des services », proteste le député.
 
Quant au coordinateur du renseignement, installé à l’Elysée, il n’aurait guère trouvé sa place, comme en témoigne le départ de celui qui occupait le poste, Bernard Bajolet. « Pour être utile, il faudrait lui adjoindre du personnel », tranche le député. En attendant, tous les directeurs de services le considéreraient comme un filtre gênant entre eux et le « grand chef ».
Frédéric Ploquin - Marianne

(1) La version définitive du rapport est disponible en pièce jointe à cet article
 

rapport_renseignement___version_definitive___20_mars_2011.doc Rapport renseignement - version definitive - 20 mars 2011.doc  (124 Ko)

http://www.marianne2.fr/Exclusif-un-rapport-du-PS-sur-les-services-de-renseignement-met-en-cause-Sarkozy_a205536.html







Les aberrations de la libéralisation des services publics

28/04/2011 17:42

Les aberrations de la libéralisation des services publics


Depuis quinze ans, la droite et les socialistes suivent l’Europe pour mettre en place la libéralisation des services publics. Mais alors qu’ils nous promettaient un meilleur service et des prix moins élevés, nous avons exactement l’inverse. Il n’y a que les profits qui progressent.

Les conséquences ubuesques de la libéralisation

Nous avons déjà fait l’expérience plus limitée de la libéralisation des renseignements téléphoniques. Et le résultat est très simple : une explosion spectaculaire des prix, une plus grande complexité pour le client et au final, les seuls gagnants sont les médias qui empochent les recettes de publicité et les actionnaires qui n’ont pas bu la tasse. Bref, la libéralisation des renseignements téléphoniques n’a clairement pas profité à l’intérêt général, largement dégradé depuis la fin du 12.

Mais l’avancée de la libéralisation a aujourd’hui des conséquences encore plus incroyables. On apprend ainsi que la SNCF poursuit RFF (Réseau Ferré de France) pour obtenir davantage de créneaux pour ses trains de marchandise auprès du régulateur du rail. Avant, la SNCF gérait seule le réseau et les trains. Aujourd’hui, pour satisfaire Bruxelles, l’entreprise a été coupée en deux (pour permettre de la concurrence), ce qui impose l’arbitrage d’un régulateur !

Le cas des tarifs d’EDF est tout aussi abracadabrantesque. Le Point ose ainsi écrire sans la moindre ironie que la loi Nome, destinée à « doper la concurrence », « pose les bases d’une forte hausse des tarifs de l’électricité ». Bref, la gestion législative semble encore plus complexe, l’Etat est contraint d’intervenir et les tarifs progressent fortement (alors qu’étant donné que 80% de notre électricité est d’origine nucléaire, nos tarifs devraient être relativement stables)…

Pour la dé-libéralisation des services publics

N’est-il pas temps aujourd’hui de faire un bilan de ces libéralisations qui n’ont apporté aucun des bénéfices escomptés ? Le service ne s’améliore pas, les prix ont tendance à monter, tout devient plus difficile pour le client qui doit essayer d’échapper aux chausse-trappes des différents fournisseurs et même l’Etat se voit contraint d’agir pour trancher les conflits entre les autorités de régulation et les différents acteurs de marchés complexifiés et bureaucratisés du fait de la libéralisation.

Fondamentalement, il faut comprendre que certains marchés sont des monopoles naturels. Quand les investissements sont si lourds que seuls deux ou trois acteurs peuvent être présents ou qu’il faut collectiviser la production et ne libéraliser que la commercialisation (qui ne représente qu’une fraction du coût), la libéralisation n’a aucun sens. De facto, elle produit un oligopole où les quelques acteurs présents n’ont aucun intérêt à mener une guerre des prix préjudiciable à tous.

Du coup, même sans le moindre comportement délictueux, les différents acteurs ne se battent pas sur le prix et profitent de facto d’une rente financière. La production d’énergie, le transport ferroviaire, la distribution du courrier, les autoroutes, ne sont clairement pas des activités où la libéralisation apporte quoique ce soit. Ces secteurs doivent rester dans le service public. Et on pourrait se poser la question pour la distribution de l’eau, voir même la téléphonie.

Les tenants de la libéralisation à tout crin se heurtent aujourd’hui à une réalité qui démontre que la privatisation des services publics est lourdement préjudiciable à l’intérêt général et ne profite qu’aux actionnaires qui profitent d’une situation d’oligopole. Il faut donc revenir en arrière.

Laurent Pinsolle, porte-parole de DLR

http://www.debout-la-republique.fr/Les-aberrations-de-la.html






« Pourquoi la France a tort d’être morose »

28/04/2011 17:38

« Pourquoi la France a tort d’être morose »


Il y a une semaine, le parfois francophobe The Economist a publié un long papier sur le malaise de notre pays. Mais à ma grande surprise, ils affichent un « pourquoi la France a tort d’être morose », dressant un portrait, certes contrasté, mais assez positif de l’hexagone.

Le malaise Français

L’hebdomadaire anglais souligne avec justesse que notre pays souffre d’un vrai malaise que l’on retrouve dans toutes les enquêtes d’opinion mondiales, qui dessinent un pays plus pessimiste que tous les autres : moins de 20% des Français pensent que 2011 sera une meilleure année que 2010, un score plus bas que celui du Japon après deux décennies de stagnation, de l’Islande, après un krach spectaculaire, ou que la Grande-Bretagne, en proie à une austérité sauvage.

Le magazine libéral empile les raisons d’une telle morosité : une croissance faiblarde, un chômage élevé, des déficits importants, un modèle social en question, une opposition à la réforme qui s’est exprimée cet automne sur les retraites. Il souligne également le poids de nos charges sociales, qui pénalise l’emploi en le rendant plus cher qu’en Allemagne, la petite taille de nos entreprises en dehors des grandes multinationales et le poids de l’Etat, sa critique traditionnelle.

Les atouts de la France

Cependant, The Economist souligne également que notre pays a de puissants atouts. Il souligne que notre démographie devrait faire de notre pays le premier par la population en Europe dès 2037, ce qui relativise notre morosité puisque nous continuons à faire des bébés. Ensuite, il souligne que nous profitons d’un bon système de santé et d’une alimentation plus saine que les autres qui fait que nous vivons plus longtemps et en meilleure santé (les Français sont les plus minces d’Europe).

Mieux, l’hebdomadaire souligne nos forces économiques, soulignant que les réformes successives ont permis à notre pays de favoriser l’entreprenariat : il faut sept jours pour créer une entreprise contre quarante et un en 2004, moins qu’au Royaume Uni ou en Allemagne. The Economist souligne également la force de nos multinationales dont de nombreuses dominent leur secteur (seuls les Etats-Unis en ont plus que nous) mais aussi nos nombreux entrepreneurs sur Internet.

En effet, la France peut compter sur de nombreux leaders continentaux, comme Priceminister, Meetic, Vente privée, Pixmania ou Free qui sont partis de rien et sont aujourd’hui des groupes qui se développent dans l’Europe entière. Bref, le magazine britannique vante notre esprit d’innovation et souligne que les entreprises qui font rêver les jeunes Français sont davantage Apple, Google et Microsoft que l’administration, malgré notre hostilité relative au capitalisme.

Croire en la France

La France a beaucoup apporté au monde, et elle apportera encore beaucoup, même dans un monde où de nouvelles puissances émergent. Notre démographie va faire de nous le pilier de l’Europe et, à plus long terme, devrait même nous permettre de dépasser le Japon. Plus encore, dans un monde où les excès du modèle économique anglo-saxon sont tous les jours plus criants, nous pourrions bien jouer un rôle majeur dans la réorganisation majeure à venir.

En effet, aujourd’hui, c’est la lecture néolibérale et anglo-saxonne qui a paradoxalement gagné, mais les déséquilibres majeurs du système vont nous mener à une nouvelle crise. Et là, l’Europe continentale, avec la France et l’Allemagne à sa tête pourront alors chercher à construire un nouveau système plus stable et plus juste avec les émergents non anglo-saxons (Chine, Brésil, Russie). Et nos atouts sont considérables, tant économiquement que culturellement.

Comme souvent dans notre passé nous traversons une phase difficile. Mais un grand pays ne meurt pas. Il hiberne en vue de jours meilleurs. Et comme dans le passé, nous aurons à nouveau l’occasion de nous redresser, pour le bienfait de tous les Français, mais aussi du monde.

Laurent Pinsolle

http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/






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