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Pour plaire à Medvedev, Sarkozy oublie la laïcité
29/04/2011 17:20
La Russie va financer à grands frais la construction d’une pharaonique cathédrale orthodoxe à Paris. Le terrain lui a été vendu par l'Etat français. Un projet incongru à l’heure où l’on refuse le financement des mosquées par l’étranger.
L'amitié avec Moscou vaut bien une messe et même une cathédrale. En 2012, une grande cathédrale orthodoxe commencera à être construite à Paris sur le quai Branly, d'où va déménager le siège de Météo France. Le projet comporte aussi un séminaire et un centre culturel. Son architecture sera plus qu'ostentatoire : le site sera coiffé de cinq bulbes dorés et d’un toit en verre de 3000m2. Le tout à deux pas de la Tour Eiffel. Les architectes des Bâtiments de France devront d’ailleurs examiner le projet afin de garantir l’harmonie avec l’environnement urbain. Les travaux sont censés finir en 2014. Le projet est évalué à 34,5 millions d’euros… financés par l’Etat russe et des généreux mécènes. Voilà une vision étrange de la laïcité. Mais bizarrement cette affaire a pris peu de place dans les médias, à l’inverse de la polémique sur les minarets. On compte quelques articles sur le Web, Le Parisien a traité l’affaire en pages locales. C’est pourtant tout une intrigue diplomatique que l'on retrouve à l'origine de ce chantier.
En octobre 2007, lorsque le patriarche de Moscou (décédé en décembre 2008) rencontre Nicolas Sarkozy à Paris. Le religieux réclame que ses ouailles aient un lieu de culte digne de ce nom dans la capitale. Il existe bien une cathédrale orthodoxe sur la rue Daru (8e arrondissement) mais elle dépend du patriarche de Constantinople, autre courant de l’orthodoxie. L’affaire est prise très au sérieux par Moscou, ce qui n'est guère étonnant dans un pays où l’Eglise orthodoxe reste très puissante. En septembre 2009, le ministère du Budget lance un appel d’offres pour vendre le site du Quai Branly. Le Canada et surtout l’Arabie Saoudite sont aussi en lice aux côtés de Moscou. Lors du Sommet de Copenhague en décembre 2009, Nicolas Sarkozy et Dimitri Medvedev discutent du sujet. Le président russe lui fait alors part du projet de cathédrale orthodoxe.
Moscou sort le chéquier
Medvedev a-t-il essayé de forcer la main à son homologue français ? Toujours est-il que, selon Le Nouvel Observateur, le chef de l’Etat appelle directement depuis Copenhague Eric Woerth, encore ministre du Budget. Contactés par Marianne2, l’Elysée et le ministère du Budget n’ont pas répondu à nos questions. Finalement, en février 2010, Bercy annonce que l’Etat russe remporte la partie. Il n'existe aucune communication officielle sur le prix mais on parle d’une somme de 60 millions d’euros au bénéfice du désendettement et du ministère de l’Ecologie. Histoire de remplir ses caisses, l’Etat a ainsi vendu plusieurs de ses bâtiments. Pour 2011, il espère gagner ainsi 400 millions d’euros .
Si la France tire un beau bénéfice économique du projet, Moscou en espcompte un beau bénéfice politique. D’ailleurs, le jury qui sélectionné en mars dernier l’équipe d’architectes (Sade et Arch Group) était présidé par Vladimir Kozhin, ex du KGB, directeur du département du patrimoine pour la présidence russe. Selon le Nouvel Obs, Le haut fonctionnaire était également à la manœuvre pour influer sur les autorités françaises sur la vente du terrain du quai Branly. C’est également lui qui a signé la vente finale avec Eric Woerth. L'ambassade de Russie a également suivi le dossier, qui a d'ailleurs annoncé lui-même le résultat du concours international d'architectes.
Cette présence permanente de Moscou, de ses hommes et de son argent dans une affaire religieuse en France devrait faire tiquer tous les partisans de la laïcité. Ce chantier prend d’ailleurs une tournure particulière après le débat sur l’Islam voulu par Nicolas Sarkozy. Ce dernier a toujours refusé que de « l’argent de l’étranger » vienne financer les mosquées afin de forger un véritable « Islam de France » débarrassé de toute influence extra-européenne. C’est souhaitable si on veut éviter que les religieux deviennent des relais politiques. Pourtant, lorsque Moscou sort le chéquier pour avoir son Eglise, on ne dit rien. A croire que les derniers partisans de la laïcité, tels des moines, respectent amplement leur vœu de silence.
Tefy Andriamanana - Marianne
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C'est officiel : devenir parent appauvrit !
29/04/2011 17:16
C'est en substance ce que révèlent deux enquêtes de l'INSEE et de l'OCDE. Entre un niveau de vie moins élevé pour les ménages avec enfant et un difficile retour à l'emploi des mamans, pas vraiment de quoi motiver les jeunes couples à faire des bébés.
Dur dur d'être bébé... » chantait Jordy dans les années 90. Avec les deux enquêtes récemment parues sur la famille, respectivement de l'INSEE et de l'OCDE, le refrain d'aujourd'hui serait plutôt « Dur dur d'être parent ! ». La première étude, celle de l'INSEE, s'intéresse au poids des enfants sur le niveau de vie des ménages, la seconde, de l'OCDE, porte sur « le bien être des familles ».
Avoir un enfant ou préserver son niveau de vie ?
La méthode de l’INSEE est simple : « pour comparer les niveaux de vie de ménages de taille ou de composition différente, on utilise une mesure du revenu corrigé par unité de consommation à l’aide d’une échelle d’équivalence. L’échelle actuellement la plus utilisée (dite de l’OCDE) retient la pondération suivante : 1 UC pour le premier adulte du ménage, 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans. »*. Ce qui permet donc à l’institut de confronter les situations financières des ménages avec ou sans enfant.
Une précision d’abord, cette enquête se fonde sur des données datant de 2008 et ne prend donc pas en compte l’impact de la crise économique. Ce que révèle l’étude est clair : avoir des enfants a un impact négatif direct sur le niveau de vie des ménages. En effet, « avec une moyenne de 25 020 euros annuels en 2007, les personnes vivant en couple sans enfant jouissent en moyenne du niveau de vie le plus élevé. »* A l’opposé, « à partir de deux enfants dans le ménage, les niveaux de vie des personnes sont nettement plus bas : 21 040 euros en moyenne pour ceux vivant en couple avec deux enfants et 18 420 euros pour ceux avec trois enfants ou plus. »*
Si la France peut aujourd’hui se vanter d’avoir un taux de fécondité record, il se peut que cette situation ne dure pas éternellement. Encouragés par une politique familiale vigoureuse, les couples ne craignaient pas de devenir parents. Au contraire, les diverses prestations sociales favorisaient la natalité et aidaient les ménages, aisés ou démunis, à élever correctement leur progéniture. Mais aujourd’hui, si l’on en croit l’étude de l’INSEE, cela ne suffit plus et avoir des enfants entraine clairement une baisse du niveau de vie.
Or, une société a besoin de bébés pour assurer son fonctionnement et perpétuer son système social. Ainsi, deux enfants par femme permettent le renouvellement d’une génération. N’oublions pas non plus que les enfants d’aujourd’hui sont les travailleurs de demain et financeront donc les retraites de leurs ainés.
Dur, dur d’être maman
Cette étude de l’INSEE coïncide avec la sortie du rapport de l’OCDE, portant sur le « bien être de la famille », étudié dans les 34 pays membres de l’organisation. Et, d’après ce rapport, la France ne s’en sort pas si mal.
L’OCDE salue notamment le système d’aides français qui permet une telle démographie, qu’elle considère comme « un important investissement réalisé en direction des familles couvrant toute la période de l’enfance. ». Ce même investissement qui devrait permettre aux ménages avec enfants de préserver leur niveau de vie…
Toutefois, et malgré ces prestations, l’OCDE explique que les familles nombreuses « peuvent avoir un niveau de vie proche ou inférieur au seuil de pauvreté lorsqu’un parent ne travaille pas ou est en congé parental. »
L’emploi des femmes est au cœur de ce problème. Tout d’abord, selon l’OCDE, « les mères de famille nombreuse ou avec un enfant de moins de trois ans ont une chance beaucoup plus faible d’être en emploi ». Ensuite, il arrive fréquemment qu’une jeune maman abandonne son travail, totalement ou en partie, pour s’occuper de son bébé. Ce choix est bien souvent dicté par des raisons plus financières qu’affectives, face à la difficulté de trouver une place en crèche et le coût exorbitant d’une nourrice privée.
Une alternative à cette situation, mise en avant par l’enquête de l’OCDE, est l’entrée de l’enfant à l’école maternelle dès ses deux ans. Cependant, faute de place, cette solution se fait de plus en plus rare. Alors que, comme le souligne l’OCDE, « cet accès précoce à l’école maternelle facilite le retour à l’emploi des mères, et particulièrement celui des mères isolées ».
Face à ce constat, l’OCDE préconise une « plus grande implication des pères », notamment via « l’introduction d’un droit individuel à un congé parental bien rémunéré ». En attendant, en cette période pré-électorale, les candidats potentiels devraient lire bien attentivement ces deux enquêtes et réfléchir à des solutions concrètes à apporter aux parents français, à la fois pour préserver leur niveau de vie et favoriser le retour à l’emploi des mères.
Cécile Andrzejewski - Marianne
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Immolation: des lettres de Rémy désignent France Télécom / Orange
29/04/2011 15:47
La lettre du cadre de France Telecom / Orange, que nous publions ci-dessous, qui s'est immolé à Mérignac établissent un lien évident entre son geste et l'ambiance sociale de l'entreprise.
C'était un colosse de 57 ans tranquille et réservé, entré BTS d’électronique en poche dans l’administration des Postes et des Télécoms en 1977. Le 26 avril dernier, tignasse poivre et sel, longue barbe, Rémy père de quatre enfants s’est immolé méthodiquement sur un parking de France Télécom / Orange à Mérignac près de Bordeaux où il avait travaillé. Sur ce site protégé, il ne reste de lui qu’une volute de fumée noire incrustée dans un mur blanc. Une fin tragique que sa famille et ses collègues, hantés, par la vague de suicides qui a secoué FT dès 2008, attribuent clairement à ses désillusions professionnelles. Car dans deux courriers au moins adressés à « son employeur et actionnaire principal » datant de 2009 et 2010, dont Marianne a pris connaissance, il semble bien avoir livré les clés de sa descente aux enfers…
Nourri d’idéal, doté d’une solide éthique, Rémy a été recruté comme agent de ligne. Il contribue durant les années 1980 à la modernisation des campagnes de Dordogne. Une mission de pionnier lui vaut l’estime et la reconnaissance de tous. Promu cadre à Périgueux dès 1990, il dirige une équipe de trente personnes, s’achète une maison. Las, une mésentente avec un supérieur qu’il qualifie de « harcèlement », l’incite à muter sur Bordeaux.
Dans la capitale girondine, ce passionné de vieux amplis à lampe et de motos anciennes tente alors de se reconstruire. Formé un an durant pour occuper un poste d’inspecteur des services, il déchante rapidement. Plus que le « management par la terreur », il discerne les arrangements qui permettent à une certaine hiérarchie de « prendre du gâteau tant que le plat est posé devant elle » en gonflant ses performances personnelles et donc ses émoluments qu’il dénonce.
Dans sa première missive il cite ainsi en exemple le négoce d’un produit phare, les commutateurs PABX. « …Pour l’objectif, la part variable personnelle on divise la vente en plusieurs bons de commande, on crée un bon de commande 0 et le tour est joué, détaille le contrôleur. Ce n’est pas le N+1 qui dira quelque chose car il est intéressé à la vente…».
On ne lui sera guère reconnaissant de cette rigueur. « Rémy a été happé par le délétère plan NEXT conçu par notre ancien directeur des ressources humaines Olivier Barberot pour pousser 22 000 agents vers la sortie sans plan social. » accuse François Deschamps délégué syndical CFE-CGC/ Unsa. De missions temporaires en placards, relégué sur des plateaux du 10-14 au cours desquelles il écoute les employés répondre aux clients, -un boulot de stagiaire de haut niveau-, ce « cœur pur » selon ses collègues, déprime de « sa mise à la poubelle. ». Au président du Comité National d’hygiène et de sécurité de France Télécom / Orange, il relate par écrit, sans caricaturer assure-t-il, une harangue managériale d’un cadre d’Agen : « Toi et toi vous êtes à l’accueil physique demain matin, intime ce responsable. Vous allez aider ces cons du commercial : cela vous apprendra à vivre. Il vient de se débarrasser de ses deux têtes de turc. »
Une ambiance délétère. Convaincu de l’irresponsabilité sociale de nombre de managers, Rémy déplore que lorsque l’un d’eux se lève, il soit « immédiatement rappelé à l’ordre par ses supérieurs ou tout simplement massacré par ses égaux : tu vas nous attirer des emmerdes ! » Et conclue que cette situation étant endémique, le suicide reste « La SOLUTION ». Terrible sentence inscrite en caractères gras et majuscules dans son texte…
Fin 2010- alors que Stéphane Richard l’actuel PDG de France Télécom / Orange vient de signer un nouveau pacte social avec ses 102 000 employés, Rémy prend une nouvelle fois la plume. Il prévient alors sa directrice territoriale des risques de culpabilisation ou de représailles que font encourir à ses anciens collègues, une enquête hiérarchique visant à accumuler des témoignages à l’encontre de leur manager que France Télécom cherche à licencier. Sa missive, comme les précédentes, serait restée sans réponse. Un mépris qu'il n’a visiblement plus supporté. Stéphane Richard le PDG de France Télécom / Orange a de son côté promis de tirer toutes les leçons de ce drame. Il serait temps…
Télécharger la lettre de Rémy L.
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Medef et CGPME : Non à la prime aux salariés mais oui ... aux subventions !
29/04/2011 15:37
Si le Medef et la CGPME aiment donner des leçons de gestion au gouvernement, ils ne rechignent jamais à toucher les subventions que l'état leur accorde au titre syndical !
Pendant que le Medef et la CGPME jouent avec les nerfs des salariés qui ne savent toujours pas s'il auront droit à une prime issue de « l'augmentation des dividendes ». Laurence Parisot, (représentante des entreprises du CAC40), tente une fois de plus de limiter le caractère obligatoire de la prime aux entreprises de plus de ... 500 salariés. Pour ce faire, elle évoque : « (...) la mise à bas du capitalisme familial (...) » et n'hésite pas à déclarer que la décision du gouvernement : « (...) bafoue le dialogue social (...) »
Justement, qu'en est-il du dialogue social ?
Et bien, le Medef rencontre cette semaine toutes les organisations syndicales pour parler de « l'agenda social ». Le tout, sur fond d'angoisse, puisque le gouvernement compte réduire les subventions publiques, versées aux syndicats de salariés et ... organisations patronales, dont certains, sont en grande partie, dépendants ! La lecture d'un article de L'Express du 28 avril : Syndicats, l'heure des comptes aura tout lieu d'attirer l'attention des salariés, habitués à entendre les organisations patronales, parler de gestion rigoureuse des finances publiques et réclamer des mesures d'économies.
En effet, on y apprend que : « (...) Depuis quelques semaines, toutes les organisations - syndicales comme patronales - se plient à un exercice inédit de transparence financière. Elles n'ont guère le choix. La loi les y oblige (...) »
Si du côté des syndicats de salariés, nul n'est surpris d'apprendre que les subventions publiques représentent : 30% des ressources de la CFDT ou de la CGT et 60% de celles de la CFTC ou de la CGC. On pourra s'étonner que ces mêmes subventions publiques représentent : 30% des ressources du Medef et surtout 60% ... de celles de la CGPME !
Ce que confirme le Medef dans son rapport de gestion 2010 dans lequel il indique : (...) Les cotisations des adhérents du Medef ont représenté 64 % des ressources du Medef en 2010 (...) Comme chaque organisation syndicale de salariés et d’employeurs représentative au plan national et interprofessionnel, le Medef reçoit, au titre de la gestion paritaire, des subventions forfaitaires pour la gestion des secrétariats techniques et les actions de formation-information des conseillers - page 9 et 10 du Rapport de gestion 2010
La CGPME en ce qui la concerne, fait apparaître, sans autre détail, dans ses Comptes de résultat et bilan 2008 : des subventions d'exploitation pour un montant de 2 119 672 €
Et même si précise L'Express : « (...) La subvention octroyée par le ministère du Travail pour former les militants syndicaux sera réduite de 12 % d'ici à 2013 (...) » et que « (...) Les fonds dédiés à la formation des conseillers prud'homaux, salariés ou patronaux, subiront une diète d'ampleur similaire (-10 %) » Ce n'est pas moins de 65 millions d'euros que le ministère du travail distribuera : entre 2011 et 2013 pour la formation de leurs militants. S'y ajoutent 10 millions d'euros par an pour la formation des conseillers prud'homaux, à répartir entre syndicats et patronat.
Oui, mais le plus important, c'est que, contrairement aux organisations patronales, certains syndicats de salariés pourraient bien ne pas en bénéficier au delà de 2013 !
En effet, la réforme de la représentativité syndicale devrait priver de représentation, les syndicats ne répondant plus aux nouveaux critères. Pas de soucis, par contre pour les organisations patronales puisque, en décembre 2010 : « (...) Laurence Parisot a jugé que la représentativité patronale - thème que François Fillon a mis en avant - n'était pas une priorité pour le Medef » ce qui semble t-il, a été acté, par le gouvernement !
Ce qui devrait donc permettre à Laurence Parisot et Jean-François Roubaud de continuer de bénéficier de ces perfusions : « destinées à améliorer le dialogue social » Et pourquoi pas préciser, que celles-ci sont, sommes toutes, une utilisation judicieuse des fonds publics !
Mais que voulez-vous le dialogue social comme la démocratie ont un coût que même les plus libéraux ... ne sauraient remettre en cause !
Slovar
Crédit et copyright photo : Capital
http://slovar.blogspot.com/
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La question énergétique rebondit II
29/04/2011 15:32
Et ça va saigner...
La Russie ne va plus exporter de brut en mai, pour approvisionner son marché intérieur, les USA cassent le thermomètre à l'Agence de l'énergie, sans doute avec raison.
Pourquoi ? Parce que quand un mouvement devient lame de fond, il est inutile de vouloir le mesurer avec un double décimètre.
Contraints et forcés, les plus gros cochons de la planète devront économiser. De deux façons, d'abord en se modernisant, ensuite en réduisant la voilure et la structure.
Pour ceux qui se rappellent et ont vécus le début des années 1970, je rappellerais le fait suivant. Les promoteurs US, qui construisaient des mansions de 300 M2 se désolaient.
En effet, ils n'arrivaient pas à les vendre, malgré le porte-clef offert et le séjour à Miami, parce que le marché saturait.
Le meilleur moyen fut de mettre le bordel dans les quartiers ouvriers-classe moyenne, où les gens se contentaient de leur 100 M2 familiaux, de leur environnement connu, et qu'ils n'étaient pas trop mal, avec un revenu disponible important, une fois la baraque payée.
Comme on peut le constater, c'était la catastrophe économique.
Comme la manoeuvre réussit bien, il faut constater aussi que les mécanismes de la manoeuvre inverse ont été mis en place.
En effet, le jeune de 1970 est devenu vieux, il est seul dans son 300 M2, et on peut assister à la reconstitution des lignées sous un même toit.
Si sa retraite n'est pas énorme, les jeunes surrendettés ont parfois tout perdu, et si certains se retrouvent à la rue, beaucoup font appel aux solidarités familiales.
Le terme de l'arrivée, c'est une grande maison, abritant 3, voire 4 générations sous le même toit.
Mais, les charges de structures restent inchangées, et les marges de manoeuvres financières se reconstituent.
Il n'est donc pas du tout certain que l'augmentation "tendancielle" à la décohabitation continue. Pour avoir l'indépendance, il faut avoir les finances, et les dépenses contraintes structurelles sont souvent liées au logement. Au niveau des villes, l'abandon aussi réduira les "frais incompressibles". Les romains n'ont pas saupoudrés les villes avec la population, les habitants se sont concentrés, sans dépasser, et pour cause, leurs ressources locales : après, on meurt.
Là dessus, parlons énergie : un logement, sauf s'il est passif, consomme. Mais plus il est habité, paradoxalement, moins il consomme en chauffage (les êtres humains chauffent par leur présence), et pour les autres fluides, c'est souvent la même chose. Seule la consommation d'eau est liée au nombre de tête, encore que, elle devient structurelle aussi par certains faits (on peut citer la multiplication des piscines...)
J'ai souvent parlé de la loi Loucheur, et je me souviens d'une réhabilitation d'un immeuble Loucheur, construit dans les années 1920-1930.
Dans ses appartements, on y avait logé à l'origine des familles entières et nombreuses (6 personnes), dans 25 M2.
Pourtant, à cette époque, les 25 M2 n'avaient pas choqué. Mais le confort apporté avait épaté.
Les pays abondamment pourvus en énergie gaspillent, comme la GB, les USA et l'Australie. C'est un fait. Mais, tôt ou tard, les phénomènes s'inversent.
Et, eux aussi, devront cesser d'être un modèle de gaspillage, pour devenir vertueux. Ils ont atteint les limites.
L'énergie est le secteur où l'on voit les dogmes, l'emporter largement sur la réalité. Il faut doubler la conso d'énergie d'ici 2030. Sans poser le problème véritable : le pourra t'on ?
La donne énergétique aussi, pose deux problèmes, celui de la population, et celui de l'immigration.
Un prof d'économie, en 1976, nous disait qu'un jour on n'accueillerait pas le Haï hong, mais qu'on enverrait un bateau le couler.
Un modèle s'est construit au XVIII° siècle. La croissance. Le modèle US avait, en 1700 (c'était hier), 220 000 habitants, et 4 millions en 1790. C'était un modèle vraisemblable. Plus aujourd'hui.
De plus, il est fort peu douteux que les transitions soient pacifiques. Pour qu'elles le soient, il faudrait la stabilité politique. Hors un monde gavé aux énergies, qui subit une désintoxication sera comme un drogué, tout sauf pacifique.
D'autres pensent que la chute de l'occident sera très rapide. Je le pense aussi.
Enfin, dernière nouvelle peu réjouissante : l'explosion dans la centrale nucléaire au Japon, serait bien une explosion causée par une réaction en chaîne, et le dessus de la centrale aurait fait couvercle de cocotte minute. Des morceaux de béton fortement radioactifs ont été trouvés.
On est donc bien dans une configuration de Tchernobyl, mais à la puissance 20.
Bref, nous vivons une époque formidable...
Par Patrick REYMOND
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