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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Comment le gaz de schiste incarne la menace du néocolonialisme

28/04/2011 09:23

Comment le gaz de schiste incarne la menace du néocolonialisme


Nant, Saint-Jean du Bruel, Sauclières… qui aurait dit que ces villages de l’Aveyron, entre Causses et Cévennes, feraient la une de journaux télévisés et seraient cités dans les colonnes du Wall Street Journal ou du Financial Times ? C’est qu’on y vit bien, dans ces villages nichés au creux de la vallée de la Dourbie, au pied du Saint-Guiral, d’autant bien et d’autant mieux que le monde s’arrête, quelque part du côté de Millau et du fameux viaduc, à l’ouest, ou bien de la plaine à vignes des grandes migrations du travail ou du soleil, là-bas, vers Montpellier ou Béziers. C’est qu’on y vit d’autant mieux que, depuis les guerres de religion qui ont dévasté la région, les grands tumultes du monde ont pour l’essentiel épargné la zone, malgré les coupes sombres dont témoignent les monuments aux morts de 14-18.

Nant, Saint-Jean-du-Bruel ou Sauclières se retrouvent, sans l’avoir voulu, aux avant-postes du combat qui vient, et qui n’épargnera pas un pays comme la France, des régions comme le Midi-Pyrénées, les Causses ou les Cévennes. Les permis d’exploration de gisements de gaz de schistes, accordés à des sociétés pétrolières, dont Total, suscitent d’abord l’inquiétude de populations ni consultées, ni informées, et qu’effraient les images de ces Montagnes Rocheuses éventrées par l’exploitation de gisements analogues. Ils suscitent ensuite le combat de ceux qui n’entendent pas laisser coloniser leurs Causses par les géants pétroliers, les fonds d’investissements et la logique du marché mondial. Et ils provoquent surtout cette prise de conscience ; nous aussi sommes concernés par la nouvelle colonisation du monde, nous aussi sommes des indigènes en lutte pour leurs terres, leurs mœurs et leur liberté d’être et de demeurer.

Ce combat annonce un affrontement planétaire, celui qui va opposer, partout dans le monde, les colons et les indigènes. Nous n’en sommes qu’au début. Pensez-y un instant ! Chaque année, c’est l’équivalent de la surface agricole utile de la France qui est achetée par des fonds d’investissements ou des industriels de l’agro-alimentaire étrangers au pays où ils investissent. Ce combat est celui qui oppose les droits de l’exploitant, au nom de la valorisation économique, et les droits de l’occupant, au nom de ses racines, de ses liens, et de son bien-être. Nous n’en avons pas fini avec la quête d’autonomie des sociétés humaines, une quête d’autonomie qui est le moteur des révolutions arabes actuelles, une quête d’autonomie qui ne se tourne plus contre le missionnaire ou le soldat, mais contre cette forme moderne de colonisation qu’est le marché international des droits de propriété, d’exploitation et de vente. Et ce combat est ce qui oppose une économie de marché dont l’extension aux hommes et à la terre promet des bouleversements géoéconomiques et des affrontements géopolitiques violents, à des sociétés qui savent ce qu’elles se doivent, qui se préfèrent à la croissance et à l’argent, et qui n’entendent pas céder à la loi du rendement maximal et de l’actionnaire tout puissant. Bandung, c’est pour demain, l’insurrection des peuples libres contre la colonisation interne du taux de rendement et du retour sur investissement. Car liberté s’appelle gratuité, frontières, et séparation.

Le débat vient de loin. La terre appartient à ceux qui l’exploitent ; l’égoïsme des uns ne peut entraver le progrès des autres ; les peuples primitifs doivent céder à la loi du colonisateur venu leur apporter la civilisation, la morale et l’efficacité… En Ethiopie, voici deux mois, j’entendais des représentants de fonds d’investissement justifier ainsi le déplacement de quelques 60 000 membres de tribus du Sud pour construire un barrage… Il faut bien éclairer les tours que construisent les Chinois, et fournir du courant aux ordinateurs ! Ce n’est pas d’aujourd’hui que s’affrontent des logiques, des raisons et des principes. Mais cet affrontement prend un tour différent. C’est que, pour la première fois avec cette violence, ce sont des terres de France, parmi les plus emblématiques de la France de toujours, à moutons et bergers, à jambon et à Roquefort, qui sont touchées. C’est que, dorénavant, c’est la France et c’est l’Europe qui se sentent frappées par le choc en retour des chiens de l’universel qu’elles ont lancés sur le monde. C’est qu’il s’agit de fouiller les entrailles de la terre, de faire exploser des montagnes et d’ouvrir la terre pour y trouver des sources d’énergie, cette énergie dont l’abus manifeste par ailleurs détruit la vie. C’est qu’il s’agit de concéder à des sociétés privées quelques uns des derniers espaces de gratuité, de liberté et de beauté français.

La raison est simple. La course aux matières premières, à la terre, à l’eau, à l’énergie, à l’espace, ne fait que commencer. La seule phrase qu’il faut retenir en ce début d’année est celle de Bruno Lemaire, prévenant les Français que la baguette de pain, le kilog de riz ou de pâtes vont coûter plus cher, beaucoup plus cher dans les années à venir. Se chauffer, s’éclairer, se nourrir, va redevenir un problème pour une partie de la France et pour des Français qui n’échapperont pas à la tiers-mondisation que produit le libre-échange. Et le mouvement est rendu irrésistible par l’abaissement des frontières, des limites et des priorités qu’une Nation pouvait opposer aux prédateurs étrangers, aux envahisseurs affamés ou aux pillards financiers. Ce ne sont pas les Safer et ce ne sont pas les baux ruraux qui préserveront la terre de France des fonds d’investissement, ce ne sont pas les coopératives qui maintiendront le revenu de l’agriculteur et le pouvoir d’achat des Français, comme ce ne sont pas les conseils généraux ou les fonctionnaires chargés des territoires qui bloqueront l’accès aux pétroliers texans ou aux gaziers chinois. Nous nous sommes gorgés depuis trois siècles des bénéfices du trafic colonial, du monopole de la détention du capital et de l’emploi du travail gratuit en Chine et ailleurs, nous allons être confrontés aux retours d’une mondialisation qui a changé de sens, et qui fait de nous une cible, de nos systèmes publics une proie convoitée et de nos territoires des ressources à exploiter.

Serons-nous, dans nos vallées du Tarn et de la Dourbie, sur nos Causses et nos Cévennes, ces Indiens déportés en masse, parqués et enfermés dans des réserves pour laisser le colon exploiter leurs terres, détruire toute la diversité qui s’y trouvait, pour assurer le meilleur rendement au capital investi ? L’image est tentante, mais attention ! Le débat est moins simple qu’il n’y paraît. Car la quête de l’autonomie, le retour de la souveraineté, passent par une indépendance énergétique et par un accès à la puissance industrielle dont l’exploitation de gaz de schistes pourrait bien être l’un des moyens. Car l’opposition entre colon et indigène est bien vite dépassée, quand ce sont les indigènes dont l’intérêt sonnant et trébuchant les conduit à concéder leur terre aux plus offrants, ou à rêver de transformer leurs champs en lotissements ; quel paysan proche de la retraite n’a pas cédé à la tentation !

Car il se pourrait bien que le débat soit plus fondamental. Le sacrilège symbolique est au fond de la rébellion ; on n’a pas le droit de faire ça ! Pas le droit d’éventrer les montagnes pour faire rouler des voitures, pas le droit de détruire des paysages pour que plus d’avions transportent plus de voyageurs qui ne vont nulle part, puisque tout sera bientôt pareil, dans les endroits où se posent les avions. Pas le droit de toucher ce qui est plus que l’homme, plus que les vies humaines qui se succèdent, et qui se nomme le sacré d’un lieu, d’une terre, d’un lien. Un pays n’est pas une marchandise ; une société humaine ne s’achète pas au prix du marché ; et ce qui n’a pas de prix est au-dessus de ce que les prédateurs apatrides et les marchands coloniaux peuvent toucher. Et voilà ce qui pourrait bien être la clé d’une identité de projet et d’une nouvelle civilisation. Ce qui fait aujourd’hui l’identité d’un Cévenol, d’un Caussenard, ce n’est pas la naissance, ce n’est pas même l’accent, c’est la volonté de se battre et d’agir pour que Cévennes et Causses ne soient pas seulement une marchandise, un calcul de rendement, une ressource promise à qui l’exploitera au mieux.

Hervé Juvin

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Hervé Juvin recommande une visite du site CAP21, qui porte devant le Conseil d’Etat une demande de révision du code minier à propos des permis d’exploration pour le gaz de schiste.

 

http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/comment-le-gaz-de-schiste-incarne-92934






Et si Ségolène Royal gagne la primaire PS ...

28/04/2011 09:17

Et si Ségolène Royal gagne la primaire PS ...


Aucun sondage ne peut actuellement prévoir avec fiabilité le résultat de la primaire PS pour une raison technique simple mais fondamentale : le corps électoral concerné n'est pas sondé à ce jour faute de fichiers dédiés à savoir les adhérents du PS. D'où la détermination légitime d'une candidate comme Ségolène Royal.

Pourquoi s'emballer sur des sondages qui n'interviennent pas sur la cible techniquement concernée ?
C'est la question élémentaire que beaucoup d'observateurs devraient poser actuellement.
C'est comme si un collège de citoyens de l'Union Européenne était l'assiette d'un sondage pour le vote du Président français ... chacun verrait alors l'immense relativité des informations données.

C'est pareil pour le PS.

L'opinion ne votera pas. Les sympathisants PS probablement pas davantage. Le vote concernera exclusivement les adhérents du PS anciens ou ponctuels.
A ce jour, aucune enquête n'est intervenue auprès des seuls adhérents du PS ; ce qui supposerait préalablement la transmission du fichier en question par l'appareil du PS à un institut de sondage et la détermination préalable d'un échantillon techniquement représentatif ; ce qui ne serait probablement pas juridiquement possible et techniquement très délicat à réaliser.

Par conséquent, tout est ouvert, très ouvert.

Parce que le mécanisme même des primaires est une réelle révolution. Le dispositif, directement inspiré des mécanismes américains, entraîne en effet des modifications majeures et multiples dans le temps.

Photo : Libération http://www.liberation.fr/medias/0101322098-segolene-royal-attaque-paris-match

http://exprimeo.fr/article/6741/et-si-segolene-royal-gagne-la-primaire-ps.htm






François Hollande et la course à la sympathie

28/04/2011 09:12

François Hollande et la course à la sympathie


La campagne canadienne avec la percée de Layton, le lancement de la primaire américaine sont marquées par des points communs : l'opinion publique veut de la sympathie.
Et si les courses présidentielles 2012 étaient d'abord la course au plus "sympa" ?
Que reste-t-il à des leaders qui peinent à sortir les pays de la crise ? Au moins à ne pas afficher l'arrogance de tout savoir sans rien pouvoir mais à témoigner de ... la proximité sympathique.
C'est la "cool attitude" ou plus précisément le "style copain" de celui qui est proche, pas prisonnier de la "pompe du pouvoir".

François Hollande avec son axe du "Président ordinaire" est le seul présidentiable 2012 à occuper ce créneau pour l'instant. Il a débuté avec des moqueries dans un pays marqué par l'histoire des "hommes providentiels". Pas sûr que ce ne soit pas la vague 2012 que la prime à la sympathie ... ?

Obama veut revenir à cet axe qui en 2007 avait assuré son lancement puis son succès. C'est sa véritable priorité actuelle. S'éloigner des apparences du pouvoir pour redevenir le "candidat citoyen" qui goûte aux joies simples et collectives de la vie.

http://exprimeo.fr/article/6740/francois-hollande-et-la-course-a-la-sympathie.hm

 






Bourlanges préfère Hollande à DSK. Pourquoi ?

28/04/2011 09:08

Bourlanges préfère Hollande à DSK. Pourquoi ?


Ce matin, France Inter recevait le président de l'Institut du centre, Jean-Louis Bourlanges. Lequel s'est illustré par un centrisme bien plus lisible que les discours de ses camarades candidats pour 2012 : européen assumé, sans être béat. Reste une chiffonnade : pourquoi diantre le roi du centrisme intelligent préfère-t-il Hollande à DSK et Bayrou ?

Ambiance détendue ce matin à Inter : le président de l'Institut du Centre et ancien vice-président de l'UDF Jean-Louis Bourlanges a donné à ses camarades politiques une leçon de centrisme. Non sans un certain humour et une rondeur qui rappelle Raymond Barre, le conseiller maître à la Cour des comptes a exposé un projet clair et qui a le mérite de la cohérence. L'interview de Patrick Cohen se situe en cela dans la continuité de l'entretien donné par Bourlanges au Monde daté du dimanche 24-lundi 25 avril.
Sujet chaud : la crise franco-italienne des flux migratoires tunisiens, qui appelle pour l'ancien député européen deux réponses :

- celle de l'aide au développement de la Tunisie, à laquelle selon lui, Alain Juppé a apporté un début de réponse à Tunis en emportant dans ses valises la promesse d'une aide de 350 millions d'euros. Il souligne à juste titre que nous devons aider à la stabilisation du pays émancipé du régime de Ben Ali. Les dirigeants européens s'étant félicités du vent de liberté et de démocratie qui soufflait sur le pays depuis la chute du dictateur, n'est-il pas désormais souhaitable que l'Europe se mette d'accord pour impulser une reprise économique qui limiterait les départs de migrants ? Mais dans les faits, les Européens sont encore frileux sur l’aide à apporter à Tunis.

- pour Jean-Louis Bourlanges, il est nécessaire de renouer avec une unité européenne fragmentée, qu'elle concerne les décisions sur le co-développement ou la gestion des flux migratoires. En cause : la réticence allemande à créer un outil bancaire commun de développement en Méditerranée, notamment par extension de la
Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement, ou la Banque Européenne d'Investissement ). Car le cafouillage sur l'aide au développement n'arrange pas le problème de l'arrivée de flux de migrants dans l'espace Schengen, dévoyé par le « chacun pour soi » : pour Bourlanges, Umberto Bossi, leader de la Ligue du Nord fracture l'unité européenne en voulant « vider la baignoire », soit « permettre aux Tunisiens de traverser la péninsule et d'arriver en France ». L’Italie a en effet octroyé des papiers aux Tunisiens venus de Lampedusa, leur permettant ainsi de venir légalement en France selon les accords de Schengen.

Évidemment, l'ancien député européen cadre les limites de la
convention de Schengen. Au discours ambiant actuel qui pointe du doigt la convention comme la passoire non maîtrisée de la circulation des hommes, il renvoie dos à dos « laxisme » et « égoïsmes nationaux », et redéfinit Schengen comme un outil de contrôle européen des flux migratoires. D'où sa conclusion : ni laissez-passer, ni repli « protectionniste » terme un peu curieux s'agissant de la circulation des hommes : aucun pays n'existe sans règle d'accès au territoire et à la citoyenneté) en termes humains ou économiques, mais une maîtrise à l'échelle européenne.

Parallèlement, Jean-Louis Bourlanges critique à juste titre l'incohérence de Jean-Luc Mélenchon à vouloir réguler les capitaux et les marchandises sans  remettre en question la libre circulation des personnes. Malheureusement, pas un mot critique sur le libre-échange. Au contraire, Bourlanges s'en prend vivement au protectionnisme, même à l'échelle européenne, sans pour autant nous expliquer comment, en régime de libre-échange intégral tel qu'il le prône, les états de l'Union européenne peuvent enrayer le processus massif de désindustrialisation qu'ils subissent depuis des années. Si l'on veut apporter des solutions à la crise que traverse l'Europe, il parait donc essentiel de se demander aussi pourquoi l'Europe ne protège plus ses économies.
une profession de foi centriste

Bourlanges dénonce les tentations extrémistes de droite comme de gauche qui ont le vent en poupe et embarrassent l'UMP et le PS, qui ne savent comment les traiter. Le diagnostic est assez juste. Mais il interroge sur le positionnement des centristes. Répondant à une question d'auditeur, Bourlanges donne sa version de leur destin électoral : constituer une force d'appoint pour la droite ou pour la gauche, en fonction des situations politiques. Cela rappelle le François Bayrou de 2007, qu'il brocarde pourtant comme étant « au milieu de nulle part », ne croyant pas à son idée que le centre peut être une « force indépendante de la droite et de la gauche ». Dès lors, Bourlanges, peu avare de bonnes formules, n'hésite pas à se déclarer proche de François Hollande tout en critiquant DSK, le « superman du FMI » qui lorsqu'il « atterrira », « opérera sa jonction avec le clergé socialiste ».

Lui en tout cas est clair : il y a une double crise des nations et de l'Europe, à laquelle il faut apporter une réponse européenne. Car « si l'Europe persistait à être en crise, ce serait le signe d'une très grande désespérance pour tous les peuples européens ». Ce qui ne l'empêche pas de faire rire dans le studio lorsqu'il pointe du doigt en souriant
José Manuel Barroso, « l'homme qui ne dit rien en cinq langues ». Ambiance débonnaire.

les angles morts des européistes

On le devine : lorsque Jean-Louis Bourlanges critique la probable candidature encore désincarnée de Dominique Strauss-Kahn, il le fait plus sur la forme que sur le fond. Car malgré cette pique goguenarde, le président de l'Institut du Centre serait-il si éloigné idéologiquement d'une candidature DSK ? Strauss-Kahn n'est-il pas le plus pro-européen des candidats aux primaires socialistes ? Or, pour Jean-Louis Bourlanges, le seul projet valable aujourd'hui serait « clairement européen », et consiste en « l'alliance entre un certain libéralisme et la régulation ». Une bonne définition du strauss-kahnisme qui rend incompréhensible l'empathie, manifestée envers François Hollande. A moins qu'il ne s'agisse de « dégager la voie » pour Nicolas Sarkozy, comme l'estiment certains « centrologues ».


Maxime Bellec - Marianne






Sondage: Borloo menace plus la gauche que Sarkozy

28/04/2011 09:02

Sondage: Borloo menace plus la gauche que Sarkozy


Un récent sondage IFOP montrerait que Nicolas Sarkozy serait battu en 2012 par n’importe lequel des candidats PS. Mais il montre en réalité la faiblesse d'un PS et de toute une gauche qui reste abandonnée par le peuple.

C'était l’information retenue par la plupart des médias. En 2012, Nicolas Sarkozy serait battu au second tour quel que soit le candidat PS. C’est la leçon d’un sondage IFOP pour Paris Match et Europe1. En effet, face à DSK, il n’obtiendrait que 20% au premier tour contre 27% pour le socialiste, au second, il subirait une lourde défaite par 61% contre 39% au profit du patron du FMI. Contre Hollande, on obtient une égalité au 1er tour avec 21% mais au second, le chef de l’Etat serait battu avec seulement 44% des voix. Face à Martine Aubry, il arrive en tête avec 21,5% des voix contre 20% pour la socialiste (qui arrive ainsi à égalité avec Marine le Pen) mais est battu en obtenant 45% des voix au second tour. Nicolas Sarkozy bat aussi Ségolène Royal au premier tour par 21% contre 16%, l’ex-candidate arrivant en 3ème position derrière les 20% de Marine Le Pen. La Présidente du FN est d’ailleurs la seule candidate qui serait battue au second tour par le chef de l’Etat par 73 contre 27%.

Pour autant, les socialistes ne doivent pas voir la vie en rose, même si leur champion DSK se présente. Ils ont en effet de la concurrence non pas à leur gauche mais à leur droite. En fait, l’enjeu est la participation de candidats centristes, ou du moins, n’étant ni aux extrêmes, ni dans la gauche ou la droite de gouvernement. Et L’ensemble des candidats de cette mouvance obtient des scores très honnêtes et notamment pour Jean-Louis Borloo. Pour exemple, si DSK arrive en tête au premier tour, Borloo obtient 7,5%. Idem avec Hollande, Borloo monte à 8,5% , contre Aubry, son score passe à 9,5% et Royal permet à l’ex-ministre de l’Ecologie de monter à 11%. Et si Eva Joly se présente, elle obtient 5,5% au premier tour et fait perdre deux points à DSK qui tombe ainsi à 25%, Borloo obtient lui 8%.
Où est le peuple de gauche ?
On peut donc conclure qu'une partie de l’électorat de DSK est composé de proche du centre-droit de Borloo, qui préfèreront voter pour l’ex-ministre si le patron du FMI ne se présente pas. Dommage pour les concurrents de DSK qui seront beaucoup plus vulnérables à une montée de l’hypothèse Borloo. De même lorsque Borloo et même Villepin ne sont pas testés, les voix de centre-droit vont autant voire un peu plus à DSK qu’à Nicolas Sarkozy. Le socialiste passe ainsi à 30% et le chef de l’Etat à 22,5%. On en conclut donc qu’il n’y a pas que l’UMP qui a intérêt à ce que Borloo ne se présente pas, la gauche y perdrait aussi des voix.

D'ailleurs, les voix de gauche (PS, écolos, PCF et trotskistes) restent faible. Même avec l'hypothèse DSK, on obtient un total de 43,5%, 39% avec Hollande en supposant que Hulot soit classable à gauche. DSK fait certes largement mieux que Ségolène Royal en 2007 (36,44%) mais à peine plus... que Jospin en 2002 (42,89%) et un léger mieux par rapport à 1995 (40,84%). Les autres candidats PS restent dans les choux et baissent encore plus les scores de la gauche. Il est donc prématuré de parler de renouveau du PS, car lorsque que le PS gagne, cela se voit dès le premier tour, en 1988, elle totalisait 49,12% des voix.

Ce sondage dévoile au final la composition particulière de l’électorat du candidat PS qui se boboïse de plus en plus. En effet, en vue du second tour, le socialiste devra plus compter sur les voix du centre que celle de la gauche de la gauche. Car, si DSK se présente, Mélenchon obtient 5%, Besancenot 4% et Arthaud 0,5%. Il y a donc une certaine fragilité de l’électorat de gauche. Ce sondage montre bien qu'il existe tout un peuple, un électorat populaire qui a quitté le sillage des candidats socialistes, communistes ou trotskiste. Ces électeurs sont sans doute à chercher parmi les abstentionnistes ou
les 20% de Marine Le Pen.
Tefy Andriamanana - Marianne

 






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