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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Dominique de Villepin pour une refondation des pouvoirs en France

27/04/2011 09:43

Dominique de Villepin pour une refondation des pouvoirs en France


Nous sommes aujourd’hui dépourvus de moyens d’action concrète, dans le cadre de l’Europe, de la mondialisation et de la crise budgétaire et morale de l’Etat. Cela suppose six politiques de refondation préalables à la libération des énergies collectives aujourd’hui bridées.

Une refondation des pouvoirs

Des pouvoirs renforcés et séparés

  • Une justice indépendante grâce à un pouvoir judiciaire constitutionnalisé et la désignation d’un Procureur Général de la Nation nommé par le CSM et investi par le Congrès à la majorité des trois cinquièmes pour un mandat de sept ans (non renouvelable). Il aura une autorité hiérarchique et un pouvoir de nomination sur les procureurs généraux et les procureurs de la République, eux-mêmes indépendants du pouvoir politique. Le Garde des Sceaux gèrera le budget et définira la politique pénale, mais ne pourra plus intervenir dans les dossiers, ni dans les nominations. Le CSM doit aussi avoir la tutelle sur l’Ecole Nationale de la Magistrature et sur l’Inspection Générale des services judiciaires.
  • Un Parlement plus efficace par une réduction du nombre de sièges (400 à l’assemblée, 200 au Sénat), par une interdiction du cumul des mandats et des fonctions et par la création d‘une dose de proportionnelle. Un statut de l’élu permettrait de favoriser le renouvellement de la classe politique et son ouverture sur la société civile.
  • Un exécutif resserré et renforcé autour d’une dizaine de ministères au périmètre stabilisé par loi organique.

Une République allant au bout de la décentralisation

  • Un redécoupage territorial autour de huit à dix grandes régions métropolitaines aux compétences renforcées.
  • Des présidents de région élus au suffrage universel direct pour une plus grande visibilité régionale et internationale.
  • Les présidents de région seront réunis tous les quinze jours autour du président de la République en un Conseil Territorial chargé des questions de cohésion nationale, d’aménagement du territoire et de stratégie économique.
  • Il est nécessaire de créer une nouvelle Collectivité Territoriale, du niveau du département, et regroupant tous les territoires d’un même espace urbain pour les quinze ou vingt plus grandes agglomérations françaises, la métropole. Ces métropoles auraient des compétences notamment en matière de politique de la ville et de politique de sécurité.
  • En ce qui concerne les collectivités d’Outre-mer, pour tenir compte à la fois de leur ancrage dans la République et de la prise en compte de leurs particularités, il est proposé de tenir plusieurs fois par an un Conseil de l’Outre-mer présidé par le chef de l’Etat réunissant les 11 présidents de régions et collectivités et qu’au moins une fois par an, ce conseil de l’Outre-mer se réunisse en même temps que le Conseil territorial des régions métropolitaines. Cela favorisera notamment les partenariats économiques ou universitaires à développer avec les grandes régions de métropole.

Des garanties pour l’exercice de la citoyenneté

  • Des référendums d’initiative populaire et des référendums à l’échelle locale rendus légaux.
  • Des référendums nationaux réguliers, notamment sur la réforme institutionnelle, sur la politique énergétique française, sur une grande réforme fiscale.

Source: République Solidaire

http://2villepin.free.fr/index.php/2011/04/27/1884-dominique-de-villepin-pour-une-refondation-des-pouvoirs-en-france






Concurrence des pays émergents: l’innovation ne suffira pas à nous protéger

27/04/2011 09:36

Concurrence des pays émergents: l’innovation ne suffira pas à nous protéger


Tribune de Julien Landfried, secrétaire national du Mouvement Républicain et Citoyen, Slate.fr, mardi 26 avril 2011.

Concurrence des pays émergents: l’innovation ne suffira pas à nous protéger
 
Pour de nombreux économistes, journalistes économiques mais aussi responsables politiques, une antienne voudrait qu’une innovation plus soutenue permette à l’économie française de faire face à la concurrence des pays émergents. Ce raisonnement, pourtant, ne résiste pas à l’analyse.

Les partisans du libre-échange tel qu’il est pensent en effet qu’un effort supplémentaire d’innovation par la recherche et développement serait de nature non seulement de nous protéger de la concurrence étrangère mais aussi de redévelopper l’emploi industriel dans les prochaines années. On reconnaît là un argument issu de la théorie des avantages comparatifs de Ricardo: pour bénéficier du libre-échange, il est nécessaire de se spécialiser, et de préférence sur les secteurs à plus forte valeur ajoutée.

A ce stade du raisonnement, il faut d’abord signaler que les partisans du libre-échange font de la sorte aveu de leur excessif optimisme passé. Si le rétablissement d’un avantage concurrentiel de l’économie française et européenne passe en effet par un surcroît d’innovation, c’est bien qu’il y a eu rattrapage des pays émergents sur l’ensemble de la chaîne de valeur, c’est-à-dire y compris sur des secteurs à forte valeur ajoutée.

La position habituelle des libre-échangistes schématisant une répartition des activités économiques entre le high tech pour les pays anciennement industrialisés et l’industrie manufacturière pour les pays émergents s’est donc bien révélée erronée. Les pays émergents, loin de se spécialiser sur une fonction d’atelier du monde, ont pris les occidentaux à leur propre piège : ils seront l’atelier du monde et le laboratoire du monde.

Les historiens nous diront peut-être ultérieurement ce que cet aveuglement devait au complexe de supériorité des anciens colonisateurs et au cynisme du management de certaines multinationales…

Mais prenons au mot les libre-échangistes. Imaginons que la France et l’Europe redressent significativement leur effort de recherche et développement (par exemple à plus de 3% de son PIB) et se donnent pour impératif catégorique l’innovation. Le rétablissement d’un avantage concurrentiel sur les pays émergents par ce seul levier supposerait que l’effort de recherche de ces derniers demeure inférieur à terme. Or, que font les pays émergents, si ce n’est de se doter patiemment d’un appareil éducatif, scientifique et technologique de haut niveau, le tout sur des bases le plus souvent strictement nationales (la souveraineté n’étant pas encore un gros mot sur la majeure partie du globe…) ?

La Chine abrite d’ores et déjà la plus grande concentration d’ingénieurs de haut niveau de l’histoire, et la poursuite de son rattrapage éducatif ne peut qu’amplifier à terme cette réalité prosaïque. De plus, les pays émergents ont un très relatif respect de la propriété intellectuelle et pas seulement dans les ateliers clandestins de contrefaçon (voir la plainte d’Apple conte Samsung). On le voit, l’hypothèse d’une recherche plus efficace ici que là-bas nécessiterait des acrobaties théoriques dont nous aimerions être instruits.

Mais supposons encore, pour les besoins de la démonstration, que notre futur effort de recherche soit plus puissant et efficace que dans les pays émergents. La France solidement appuyée sur une recherche dynamique flirtant avec les 3% du PIB pourrait alors se réindustraliser à toute allure, à l’abri d’une protection invisible et désormais seule à être tolérée, celle de l’intelligence. Nous pourrions nous doter des futurs « Apple » et héberger les futures marques plébiscitées par les consommateurs du monde entier… Malheureusement, ce scénario ne tient pas. Aux Etats-Unis, les sociétés qui ont le plus innové (comme Apple) se sont spécialisées à l’excès sur la recherche et développement et le marketing, et ont sous-traité massivement leur production (cf. le cas emblématique de Foxconn en Chine).

On se souvient que l’été dernier, l’ancien PDG d’Intel, Andy Grove, avait créé un véritable électrochoc dans la Silicon Valley, estimant
dans une tribune qu’une industrie high tech solide devait également maîtriser la production manufacturière sous peine de ne plus être capable d’innover. Le point essentiel de la démonstration semble effectivement échapper aux esprits les plus brillants de l’économie « en chambre ». L’innovation repose en réalité pour une part essentielle sur la dialectique et la dynamique qui existe entre conception et production et établir une frontière étanche entre les deux n’est pas soutenable à terme.

On le voit, à mesure que la désindustrialisation de l’économie française atteint des proportions dramatiques, un sujet autrefois tabou chez les « croyants » du libre-échange généralisé devient délicat à contourner. L’impact de la concurrence des pays émergents, à bas coûts salariaux et désormais à forte maîtrise technologique, sur les pertes d’emplois industriels devient une évidence trop éclatante pour que subsiste encore le discours classique de la dénégation « savante ».

L’érection d’empires industriels en Asie et de solides compétiteurs en Europe de l’Est au moment même où l’Europe détruit à allure soutenue (Allemagne exceptée) son tissu industriel n’est pas une pure concomitance. La surévaluation structurelle de l’euro, la disparition des protections extérieures du marché commun européen et l’abandon de toute politique industrielle ont été et demeurent les facteurs explicatifs essentiels de cette chute. L’appétit et le rattrapage éducatif et technologique des pays émergents, en particulier d’Asie, font le reste.

L’industrie française ne représente désormais plus que 13% de son PIB. Depuis 2000, plus de 530.000 emplois industriels ont été détruits, et rien ne permet aujourd’hui de penser qu’il sera mis un terme à cette pente vertigineuse.

Si l’innovation seule ne permet pas de nous protéger des pays émergents, ni de faire repartir l’emploi industriel, c’est que dans un univers libre-échangiste, où les pays émergents cumulent armée industrielle de réserve de travailleurs à bas coûts et progression exponentielle de leurs capacités technologiques, les économies anciennement industrialisées n’ont tout simplement plus les moyens de riposter.

Cette réalité, paradoxalement comprise intuitivement par les salariés et les entrepreneurs soumis à la concurrence internationale, est refusée en bloc par ceux qui en demeurent (pour le moment) protégés. L’appel à l’innovation (sans régulation du libre-échange) ne serait-il que le discours que des « croyants » toujours moins nombreux opposeraient à des « pratiquants » du libre-échange toujours plus tentés par l’hérésie? Il permet du moins de justifier à bon compte la casse sociale que constitue la disparition des industries manufacturières, prétendument inutiles, et la société inégalitaire qui va avec.

Ce «sacrifice nécessaire» dessine une économie partagée entre des emplois bien payés pour les ingénieurs et les as du marketing, et des aides sociales et des emplois sous payés pour les autres: est-ce bien cela que l’on appelle l’économie de l’innovation? Il est permis d’en douter.

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source : Slate.fr





Dominique de Villepin pour une refondation de l'autorité de l'Etat

27/04/2011 09:28

Dominique de Villepin pour une refondation de l'autorité de l'Etat


Deuxième partie des propositions de Dominique de Villepin pour une refondation de la République: la refondation de l'autorité de l'Etat en matière de sécurité et d'exécution des peines.

Une refondation de l’autorité de l’Etat

Restaurer cette autorité de l’Etat que tous ressentent perdue. Cela passe par un respect des sanctions et une plus grande cohérence de la chaîne pénale :

  • Aujourd’hui, un grand nombre de peines restent inexécutées, notamment l’emprisonnement de moins de deux ans. L’exécution des décisions et des peines, notamment à travers l’augmentation de l’offre de peines alternatives pour les courtes peines, doit donc être garantie.
  • La réponse à toutes les incivilités, au moyen d’une médiation de proximité ou de juges de paix, avec une graduation de la sanction.

C’est également assurer la tranquillité publique. Il faut pour cela nouer avec les citoyens une nouvelle relation, qui ne soit ni la militarisation de l’action policière véhiculée par la droite, ni le malaise de la gauche.

  • Il faut un partage des tâches clair entre une police nationale, d’Etat, assurant les missions de répression judiciaire et de maintien de l’ordre et une police municipale complètement réorganisée, avec un recrutement national sur concours et une harmonisation des effectifs policiers entre villes riches et villes pauvres. Des séances de compte-rendu de l’action policière à l’échelon local, se tiendront en partenariat avec les autorités municipales ou métropolitaines.
  • Il faut une police présente sur tout le territoire, sept jours sur sept, nuit et jour. Cela passe par l’établissement dans chaque quartier difficile d’une permanence de police, notamment dans le cadre d’une maison des services publics associant différents services de l’Etat et des collectivités territoriales. Ces effectifs dépendront du commissariat le plus proche et resteront en contact permanent avec lui. Les locaux seront mis à disposition par les municipalités. Tous les moyens techniques et humains doivent être employés, comme la vidéosurveillance.

L’enjeu aujourd’hui, c’est de répondre à toutes les formes de délinquance au bon niveau.

  • Cela passe par la constitution d’une chaîne d’intervention, depuis des Groupements d’Intervention Européens, jusqu’aux Groupements d’Intervention Régionaux en passant par un Groupement d’Intervention National interservices, afin de mener une lutte acharnée contre le grand banditisme et les mafias.
  • Il faut fixer des priorités claires à l’action de la police en ciblant la délinquance générale qui est la plus pénible au quotidien. Le travail est pollué aujourd’hui par des activités inefficaces – les procédures pour possession limitée de haschich, le traitement des arrestations d’immigrés illégaux. L’essentiel du travail de la police doit pouvoir se tourner vers la délinquance générale qui est source d’inquiétude.

Source: République Solidaire

http://2villepin.free.fr/index.php/2011/04/26/1885-dominique-de-villepin-pour-une-refondation-de-l-autorite-de-l-etat






Le développement durable, nouvelle rhétorique universelle

27/04/2011 09:21

Le développement durable, nouvelle rhétorique universelle


Par Marie-Françoise Bechtel, vice-présidente de la Fondation Res Publica. En ce début du XXIème siècle, le « développement durable » fait florès. Devenu aujourd’hui l’impératif catégorique, au moins la feuille de route, non seulement dans le cadre national pour des pays de plus en plus nombreux -Chine comprise- mais aussi à l’échelle de la communauté des nations, il revient rituellement dans les textes issus de l’ONU. Sa présence est également persistante, dans les medias, le discours d’entreprise, voire l’école… Que penser d’un tel succès ?


Première constatation : c’est une véritable flambée conceptuelle qui impose le « développement durable » dans sa dimension universelle au tournant des années 2000.
Certes, la création du concept remonte à 1987 : à l’initiative de l’ONU une commission consacrée « au développement et à l’environnement » débouche sur le rapport Bruntland. Un débat s’ensuit d’ailleurs quant à l’adjectif le plus approprié à retenir. Finalement ce sera « sustainable » en anglais et « durable » en français à l’exception remarquable du Québec qui préfère la traduction « soutenable ». Le débat n’est pas si futile : on le verra par la suite, la sémantique est pour beaucoup dans l’acclimatation générale de ce nouveau concept.
Mais ce sont les sommets de Rio (1992) et surtout de Johannesburg (2002) qui consacrent définitivement « le développement durable ». L’Europe adopte alors une « stratégie européenne de développement durable » comportant des objectifs que devraient s’approprier les pays de l’Union. En France, une « stratégie nationale de développement durable » (SNDD) est adoptée en 2010 à la suite du Grenelle de l’environnement, avec des objectifs précis et une batterie d’indicateurs.
Deuxième constatation : ce succès européen est explicable car le lien entre le développement et l’interrogation sur le maintien de ses conditions actuelles est une problématique imposée par la vague verte qui peu à peu s’installe dans le paysage politique de nombreux pays, dont la France. On croit discerner que le « développement durable » veut intégrer cette double dimension dans une synthèse en forme d’espoir pour le futur.

Mais les choses sont loin d’être aussi claires. En même temps, en effet, le développement durable, tout aussi bien dans sa version européenne que dans sa version « onusienne », comporte, à y regarder de près plus de thèmes liés au développement humain qu’à l’environnement. Sur les « neuf défis clés » relevés par le Grenelle de l’environnement, quatre ont trait au second : changement climatique et énergies, biodiversité, production et consommation durables, transport durable. Mais cinq se situent sur un tout autre registre : santé publique, démographie/immigration et inclusion sociale, pauvreté dans le monde, société de la connaissance et gouvernance. Surtout aucun lien n’est fait entre ces derniers objectifs et les objectifs proprement environnementaux.

C’est la troisième constatation : le développement durable se fonde sur une ambiguïté ou, peut-être une dualité sous l’unité apparente du concept.

Cette dualité apparaît très clairement dans la « SNDD » qui, à la suite du rapport Stiglitz commandé en 2009 par le Président de la République définit ainsi le « développement durable » : « Le développement durable est un mode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs » (1).

De même, le sommet de Johannesburg s’exprime ainsi : « Pour assurer le développement durable, il faut améliorer la qualité de vie de l'ensemble de la population mondiale sans accroître l'utilisation des ressources naturelles au-delà de ce que peut supporter la planète ».
Faut-il penser qu’il y a là la juxtaposition de deux objectifs souhaitables ? L’espoir qu’à terme ils se rejoindront ? Faut-il plutôt croire que le « développement durable » résout la contradiction entre une éradication de la pauvreté qui ne peut être trop regardante sur la dégradation de l’environnement et les impératifs propres à rendre celui-ci « durable » et si oui, par quelle alchimie ?

La question n’a pu être évitée lors du denier sommet par lequel en septembre 2010 à New York, l’ONU a fait le bilan des 10 premières années du siècle en ce qui concerne les « objectifs du Millénaire » (2). Comme le soulignait l’économiste Esther Duflo (3), la réduction de l’extrême pauvreté semble engagée d’un point de vue purement quantitatif. Mais, ajoutait-elle, cet objectif en lui-même n’empêche pas d’une part que la croissance de l’éducation et de la santé qui sont la clé du développement humain restent très insuffisantes, d’autre part que « les progrès sont dus essentiellement aux excellentes performances de la Chine et de l’Inde » lesquelles n’ont pas été acquises dans un souci de préservation de l’environnement.

Manteau de Noé couvrant une dualité d’objectifs dont la synthèse n’a pas encore été trouvée sauf à titre invocatoire, tel est peut-être en ce début de XXIème siècle le « développement durable ». On peut en tirer d’ailleurs des conclusions opposées.

On peut ainsi penser qu’il n’est pas si mauvais de disposer d’un terme permettant à toutes les nations du monde de se projeter dans l’avenir par une rhétorique qui est peut-être nécessaire à l’esprit d’universalité. Toutefois, il ne faut pas non plus se cacher que l’invocation d’un « concept attrape-tout » comme disait Roland Barthes peut conduire à une paresse de l’esprit. Il peut aussi servir d’enseigne à bien des choix qui n’ont à voir ni avec le développement … ni avec la durabilité, comme le montre plus d’une publicité commerciale. Il peut surtout cacher sous le voile d’un consensus universel des désaccords fondamentaux qui gagnent à ne pas apparaître : l’échec du sommet de Copenhague l’a bien montré.

Une autre approche, plus critique, est également légitime. Ne serait-il pas moins hypocrite ou du moins plus approprié, de parler de « développement humain » en gardant à l’esprit que ce développement qui passe en premier par l’éradication de la pauvreté, du déficit de santé et d’éducation -n’en déplaise aux pays riches- inclut aussi la capacité humaine à donner des réponses aux défis créés par ce même développement : démographie, épuisement des ressources naturelles, maîtrise de l’énergie, conscience de la nature publique des biens tels que l’eau ? Ce serait là reconnaître le caractère fondamental des besoins de l’ « homme » dont la « planète » est en fait la créature que ce soit pour la piller ou pour inventer les solutions de demain.

---------
1) SNDD adoptée sous forme d’avis du CESE le 10 janvier 2010
2) Le sommet du Millénaire qui s’est tenu en septembre 2000 a débouché sur une « déclaration du Millénaire » signée par la quasi-totalité des Etats membres de l’ONU et définissant des objectifs quantitatifs d’éradication de la pauvreté dans le monde.
3)
«L’extrême pauvreté peut être endiguée», entretien d'Esther Duflo avec Libération, 21 septembre 2010
 

Fondation Res Publica





Dominique de Villepin pour une refondation de la justice et de la presse

27/04/2011 09:09

Dominique de Villepin pour une refondation de la justice et de la presse


Suite des propositions de Dominique de Villepin pour une refondation de la République: la refondation de la justice, la garantie de l'indépendance des médias et la liberté d’information.

Une refondation de la justice

Il s’agit également de refonder le pouvoir judiciaire autour de trois demandes :

La proximité

  • Elle doit être plus proche dans les attentes. Une simplification des juridictions est nécessaire en rapprochant et unifiant juridiction administrative et judiciaire.
  • Elle doit être plus proche dans l’espace. L’ensemble des affaires les plus simples qui engorgent les tribunaux correctionnels et de grande instance doivent être remises à un traitement de proximité dans le cadre d’une justice de paix, partout sur le territoire et notamment à l’échelle d’un quartier sensible ou d’un bourg rural.
  • L’éducation juridique au collège et au lycée et l’effort de clarification du langage judiciaire lorsqu’il s’adresse aux justiciables doivent permettre une meilleure compréhension de la justice.

La responsabilité

  • Responsabilité du citoyen, en développant la médiation, la conciliation, l’arbitrage et en faisant du tribunal le dernier recours après une phase pré-contentieuse obligatoire.
  • Responsabilité de la chaîne pénale, en renforçant la continuité, notamment par le placement de la police judiciaire dans la continuité judiciaire, sous l’autorité de la justice, de même qu’en renforçant les services d’insertion et de probation.

La sérénité

  • En mettant en œuvre une pause législative en matière pénale.
  • En formant mieux les personnels judicIaires à travers la transformation de l’ENM en une grande école des professions judiciaires. Juger, c’est une affaire d’expérience, de parcours humain, pas seulement de compétences techniques. Il faut une entrée plus tardive après des études de juriste, à l’image de la spécialisation des médecins dans le cadre de l’internat. De même, il faut développer les passerelles avec les autres professions de justice.


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Une refondation de la presse et des médias

La première nécessité est de garantir l’indépendance des médias et la liberté d’information.

  • Une loi pour garantir la liberté des médias en interdisant tout contrôle d’un média par un groupe industriel dépendant de la commande ou de la régulation publiques et en renforçant la protection des sources.
  • En matière d’égalité des citoyens devant l’information publique, il faut une loi sur le libre accès à l’information.
  • Le service public audiovisuel doit recevoir des garanties d’indépendance par l’investiture du président de France Télévisions sur proposition du CSA, soumis à un vote aux 3/5e du Parlement.
  • Une Charte des Droits et Devoirs des journalistes et citoyens doit trouver la juste régulation de l’expression publique.

Deuxième nécessité, il faut garantir la pérennité des vecteurs d’information dans le cadre de leurs missions de service public d’information.

  • Les aides directes à la presse devront être supprimées graduellement en ne les accordant que dans le cadre d’un projet pluriannuel viable.
  • Ces aides doivent être transformées en une baisse de la TVA pesant sur les médias de la presse d’information générale.

Source: République Solidaire

http://2villepin.free.fr/index.php/2011/04/26/1886-dominique-de-villepin-pour-une-refondation-de-la-justice-et-de-la-presse






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