Rassemblement des Gaullistes Républicains et Sociaux

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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Dominique de Villepin et la tribu des survivants

02/05/2011 11:18

Dominique de Villepin et la tribu des survivants


Alors que l'agenda officiel publié sur le site Internet de République Solidaire annonce une réunion le 1er Mai des responsables des fédérations du Mouvement de Dominique de Villepin, le mois de mai 2011 sera marqué par l'épreuve de Clearstream II qui devrait contribuer à souder les partisans de l'ancien Premier Ministre et à vivre en interne les adaptations nécessaires pour mieux rebondir ensuite dans la dernière ligne droite de la présidentielle.

Pendant longtemps, l'une des noblesses de la politique voulait que le suffrage universel purge les coups éventuels antérieurs même indélicats.

C'était le signe d'un réel nouveau départ après une élection majeure.

Clearstream notamment montre que cette époque est manifestement révolue désormais.

En première instance, Clearstream avait été "la chance dans la douleur" pour Dominique de Villepin. L'opinion avait retrouvé ce sens de l'honneur, cette capacité à exprimer en peu de mots des ressorts profonds.

A la sortie de Clearstream I, Dominique de Villepin était à 8 % dans les sondages et quelques mois plus tard il réussissait l'exploit de réunir plus de 6 000 partisans en pleine douceur de juin.

Ces dernières semaines, l'atmosphère est apparue plus délicate. La multiplication des candidatures à la candidature réduit les espaces donc les scores éventuels. Pour le grand serviteur de l'Etat, la conduite d'un parti politique n'est pas nécessairement le terrain le plus adapté à son tempérament. Des mesures de son avant-projet font débat. L'absence de certaines mesures surprend ou interroge. Les fédérations piaffent de passer à l'action dans le cadre clair de la compétition officielle. Les signes extérieurs de gentillesse ou de considération si nécessaires pour booster le moral "des troupes" semblent avoir été parfois parcimonieux.

Mais là, l'enjeu est autre. C'est de l'existence même de leur leader dont il va être question lors de Clearstream II. A n'en pas douter, les arbitrages ou les évolutions nécessaires vont être rendus comme ils doivent l'être dans l'épreuve c'est à dire en interne.

Et c'est fort d'un Mouvement politique soudé à l'extérieur que l'ancien Premier Ministre va se présenter devant les Juges en appel. Des Juges qu'il a voulu respecter en différant son annonce de candidature au prix parfois lourd d'une certaine incohérence dans les étapes traditionnelles.

Mais un Mouvement désormais intégré dans les forces politiques démocratiques et qui suivra avec une vigilance particulière chacune des étapes de cette procédure qui se terminera par une décision rendue ... "au nom du peuple français".

Comme en première instance, cette épreuve vouée à la perte de Dominique de Villepin sera peut-être ... sa vitamine.

Les actuelles élections canadiennes avec la poussée de Jack Layton, celui qui aux yeux de l'opinion est le candidat qui a su vaincre le cancer, montrent qu'en temps de crises, l'opinion veut d'abord des survivants.

Villepin part en canoë affronter les chutes du Niagara et les déclarations imaginatives de ceux qui s'auto-proclament avec sourire "le bal des menteurs".

Dans cette rencontre périlleuse et déséquilibrée, deux certitudes existent déjà :
- le temps des bisbilles externes est révolu,
- le lendemain d'une sortie analogue à celle de la première instance modifiera significativement la donne parce qu'il appartiendra à la tribu des survivants, et à quel prix, et à l'issue de quelle tempête !

http://exprimeo.fr/article/6754/dominique-de-villepin-et-la-tribu-des-survivants.htm






Marine Le Pen promet un "printemps de la France" en 2012

02/05/2011 11:11

Marine Le Pen promet un


Le passage du témoin se poursuit à l'extrême droite, avec, dimanche 1er Mai, le premier discours de Marine Le Pen à l'occasion du traditionnel "défilé de Jeanne d'Arc" du FN. Dorénavant président d'honneur, Jean-Marie Le Pen, toujours ovationné par les militants et sympathisants, a donc dû cette année se contenter de lancer la Marseillaise de clôture.
C'est de nouveau une volonté de rupture partielle avec l'ancienne ligne du FN qu'a affichée la présidente du FN, non sans prendre des risques face à l'auditoire classique de son parti. "Qu'on soit homme ou femme, chrétien, juif, musulman ou non croyant, hétérosexuel ou homosexuel, on est d'abord Français!", a-t-elle lancé devant la statue de Jeanne d'Arc érigée place des Pyramides. Tant pis pour les militants de plusieurs fédérations (Bourgogne, Centre, etc.) qui, quelques minutes auparavant, scandaient "Islam hors d'Europe!" ou "première, deuxième, troisième génération: nous sommes tous, des mangeurs de cochon".
Malgré les consignes strictes, de nombreux militants – sans même parler du Département protection sécurité (DPS), le service d'ordre du Front – avaient le crâne rasé et arboraient les marques anglaises fétiches de l'extrême droite radicale (Doc Martens, Lonsdale, Fred Perry). Paradoxalement, si l'absence de références ethnico-raciales éloigne Marine Le Pen de la mouvance "identitaire", son social-étatisme la rapproche d'un autre courant ultra, les "nationalistes révolutionnaires". Plusieurs de ses figures étaient d'ailleurs présents, en tant que membre du FN (Christian Bouchet) ou non (Serge Ayoub, autrefois connu sous le pseudonyme " Batskin" et refondateur du mouvement Troisième Voie).
Bien que la thématique de l'immigration soit toujours présente, elle a en effet cédé le pas à un discours social dénonçant la mondialisation ou l'ultralibéralisme et à un discours souverainiste – autour de la notion omniprésente de "liberté" – contre "les instances supranationales" (Union européenne, FMI) à l'extérieur et pour une "République référendaire" à l'intérieur. Marine Le Pen n'a d'ailleurs pas hésité à reprendre un vocabulaire marxiste pour qualifier l'immigration d'"armée de réserve du capitalisme". Des propos qui s'adressaient explicitement à plusieurs catégories sociales: retraités, artisans et commerçants (cités deux fois), agriculteurs ou pêcheurs (cités trois fois), ouvriers (cités trois fois), chômeurs, fonctionnaires (cités trois fois), mais aussi classes moyennes en voie de "prolétarisation". Bref, tout le spectre des électorats traditionnels du FN, du monde de la boutique des années quatre-vingt au monde de l'atelier des années quatre-vingt-dix jusqu'aux nouvelles cibles électorales de Marine Le Pen.
La présidente du FN a en outre enrôlé dans son allocution des personnalités dont la mention est inhabituelle à l'extrême droite: de Victor Schœlcher, père de l'abolition de l'esclavage, à Charles de Gaulle (cité deux fois), ennemi irréductible des nostalgiques du régime de Vichy et de l'Algérie française, en passant par Charles Péguy et Condorcet. Marine Le Pen n'a toutefois pas osé prononcer au micro le nom de Robespierre, pourtant cité de son discours écrit, évoquant simplement "un des grands révolutionnaires".
Mais qu'importe pour la fille de Jean-Marie Le Pen si elle prend à contre-pied une partie de ses troupes, puisqu'elle entend avant tout s'adresser à l'ensemble des Français dans la perspective de la présidentielle de 2012. Car celle qui n'hésite pas à dire "quand je serai élue" à la tribune en est persuadée: "Dans un an, nous nous retrouverons, ici, entre les deux tours de l'élection présidentielle (…), nous serons à quelques jours du printemps de la France!".
 
Laurent de Boissieu
La Croix, 02/05/2011 (version légèrement modifiée)





Les médecins pétitionnent pour défendre le système de santé

02/05/2011 11:04

Les médecins pétitionnent pour défendre le système de santé


Généralistes, spécialistes, libéraux ou hospitaliers se mobilisent au travers de pétitions pour la préservation de l’égal accès aux soins pour tous.

Déremboursements, franchises médicales, dépassements d’honoraires, déserts médicaux… Depuis quelques années, au gré des réformes de la Sécurité sociale et du système de santé, l’accès aux soins n’est plus garanti pour l’ensemble des Français. Pour ne pas que la santé devienne un luxe, nombre de médecins se mobilisent et mobilisent, lançant sur le Net des appels, manifestes et autres pétitions.

La pétition « Sauvons l’hôpital public » initiée en 2009 par le Mouvement de défense de l’hôpital public (MDHP), a déjà recueilli plus d’un million de signatures, signe évident de la préoccupation des Français pour la sauvegarde d’une médecine accessible à tous. Plus récemment, début janvier, un petit groupe de médecins déjà très engagés a lancé le Manifeste des médecins solidaires, destiné aux toubibs attachés « au principe d’une médecine de qualité, égale pour tous et d’une Sécurité sociale solidaire » ainsi qu’à « la possibilité de soigner les personnes malades en notre âme et conscience ». « Nous déclarons vouloir résister aux consignes de restriction de l’accessibilité aux soins », clament les centaines de médecins signataires. « De plus en plus de gens ne peuvent plus se soigner », déplore le docteur Sauveur Boukris, généraliste dans le 18ème arrondissement de Paris, à l’origine du collectif Médecins-malades même combat. Lancée cette semaine, le mouvement a déjà recueilli des dizaines de signatures.

« Nous sommes tous dans le même bateau. Nous défendons tous la santé ! Nous sommes un collectif citoyen », poursuit le docteur Boukris. « Nous voulons montrer aux pouvoirs publics que des gens qui ne sont ni de droite, ni de gauche, sont préoccupés par la santé et l’accès aux soins. Nous voulons attirer l’attention, c’est un cri d’alarme ! » Peut-être qu’à force de pousser autant de cris d’alerte, les pouvoirs publics finiront par les entendre…

Clotilde Cadu - Marianne

Pétition pour la défense de l’hôpital public :
c'est ici.
Manifeste des médecins solidaires :
c'est là
Médecins-malades même combat :
c'est encore ici

 

http://www.marianne2.fr/Les-medecins-petitionnent-pour-defendre-le-systeme-de-sante_a205747.html






Exclusif : en pleine crise, les clients de banques ont retiré 30 milliards des banques

02/05/2011 10:55

Exclusif : en pleine crise, les clients de banques ont retiré 30 milliards des banques


Pour les banques françaises, le discours officiel sur la crise financière est simple: elles sont solides et les Français le savent. Sauf que, durant le période 2007-2008 un mini vent de panique s'est emparé des déposants. Caché, ce phénomène n'a pas dérapé. Mais ce sont 30 milliards d'euros, 7,5% de l'encours qui ont fuit les banques.


 N’ayez pas peur ». A la Fédération Bancaire Française (FBF), le message du petit fascicule intitulé « Parlons clair » est sans ambiguïté. « Les banques françaises sont solides : elles ont mieux résisté à la crise mondiale que les autres. » Lancée au début de l’année, la campagne de publicité visait notamment à contrer la « jacquerie » contre les établissements financiers lancée par Eric Cantonna. L’ex-star du foot, surfant sur le mécontentement des Français vis-à-vis d’un système financier considéré comme responsable de la crise, les invitait à passer au guichet pour vider leurs comptes.

Résultat ? Nul. Le bide de l’appel est inversement proportionnel à l’écho médiatique que l’affaire avait déclenché.

Pourtant le satisfecit des banquiers n’est que de façade. Eux le savent bien : après la déroute de la banque britannique Northern Rock, à l’automne 2007, un mini-vent de panique a soufflé de ce coté-ci de la Manche. Caché, nié le phénomène laisse pourtant des traces dans les statistiques de la Banque de France. Dès la fin de 2007, et jusqu’à ce que Nicolas Sarkozy ne s’engage un an plus tard à Toulon à ce qu'aucun déposant ne perde « un seul euro parce qu'un établissement financier se révélerait dans l'incapacité de faire face à ses engagements », un début de panique, un mini bank run, comme disent les anglo-saxons, est survenu en France. Ces retraits se sont en réalité poursuivis jusqu’en mars 2009, se stoppant avec la publication des bons résultats des banques. Entre ces deux dates, les Français ont retiré pour plus de 30 milliards d’euros, près de 7,5% de la totalité des sommes sur les comptes courants ! Du jamais vu…. 

L’argent n’a évidemment pas disparu. Et une  partie des sommes a notamment été utilisé par les ménages pour conserver leur pouvoir d’achat grevé par la crise. Cette trace se distingue dans le creusement du déficit commercial accru de la France sur cette période.

Pour le reste, en fait l’essentiel de ces sommes, les Français ont choisi de les sécuriser. En témoigne la hausse sans précédent de la collecte sur le Livret A, produit historiquement garantie par l’Etat : 18,7 milliards d’euros en 2008.

Là aussi du jamais vu, puisque ce niveau est trois fois supérieur à l’ancien record.

Emmanuel Lévy - Marianne

http://www.marianne2.fr/Exclusif-en-pleine-crise-les-clients-de-banques-ont-retire-30-milliards-des-banques_a205749.html







Premier mai : Marine Le Pen honore la République ... et son père !

02/05/2011 10:51

Premier mai : Marine Le Pen honore la République ... et son père !


Venant après quelques bisbilles occasionnées par l'exclusion d'un conseiller régional du FN ayant fait le salut nazi, le discours de Marine Le Pen, tout en réaffirmant sa thématique républicaine, a repris à son compte la tradition frontiste de l'hommage à Jeanne d'Arc et aux héros de la France éternelle. En y ajoutant Victor Schoelcher et le général de Gaulle.


Premier mai, premier discours officiel de la nouvelle présidente du Front depuis sa prise de fonction à Tours en janvier dernier. Pour l'événement, Marine Le Pen a mis les petits plats dans les grands. Construite autour du thème fédérateur et difficilement polémique de la liberté, son allocution a été l'occasion d'aborder les grandes thématiques de son futur programme : souveraineté nationale, sortie de l'euro, lutte contre l'ultralibéralisme et la mondialisation, lutte contre l'insécurité et, petite nouveauté printanière, le redressement de l'école.
 

Le «Front d'avant» n'est pas résiduel

Mais avant d'entrer dans le vif du sujet, la nouvelle cheftaine avait quelques hommages à rendre et quelques précautions d'usage à prendre. 
Novatrice, Marine Le Pen a d'abord salué le travail et le dynamisme des bénévoles « dévoués et admirables, dont l’engagement à l’échelon local ou central a assuré la tenue et le franc succès de cette manifestation ». Du temps de Jean-Marie Le Pen, les fédérations locales étaient oubliées, délaissées voire méprisées. A l'approche de la présidentielle, Marine Le Pen semble prendre conscience de la nécessité de solidifier le maillage territorial, condition sine qua non d'une campagne électorale efficace. A moins qu'il ne s'agisse de conforter un certain nombre de « locaux » que ses équipes installent depuis quelques mois.
Puis, la nouvelle patronne frontiste rend un hommage diplomatique au président d'honneur qui « comme toujours a tenu parole et a mené à bien la vente de notre Paquebot ». Une précaution utile, compte tenu de ce que l'assistance, comme à Tours, est constituée de fans de son père qui scandent « Jean-Marie ». Ce « Front d'avant » n'est pas résiduel, loin de là : comme
l'analyse Lorrain Saint-Affrique, ancien dircom du FN des années 1980, Marine Le Pen n'a été élue que par la moitié des adhérents, si l'on tient compte des votes pour Bruno Gollnisch (absent de la tribune) et d'une abstention assez importante (5000).
Alors qu'au FN, célébrer Jeanne d'Arc est une tradition fondatrice et inébranlable, Marine Le Pen prend ensuite soin de justifier cette commémoration en rappelant que, même si elle peut « paraître anachronique », elle est « une fête nationale républicaine, Jeanne d'Arc étant autant une sainte catholique qu'une héroïne nationale ». Le message est clair : au FN nouveau, commémorer la Pucelle d'Orléans, c'est commémorer la République. Et que ceux qui voudraient voir en cette figure supposée désuète (même Daniel Bensaïd de la LCR avait rendu hommage à Jeanne en tant que fondatrice de la politique moderne)  le symbole d'un parti un tantinet « facho » se le tiennent pour dit.
 

De Gaulle et Schloecher

Premier mai : Marine Le Pen honore la République ... et son père !
Comme son prédécesseur, la nouvelle présidente n'a donc pas échappé au quart d'heure historique consacré au récit de la vie de Jeanne d'Arc. Nouveauté du discours mariniste : la comparaison entre la France envahie par les Anglais pendant la Guerre de Cent ans et la France occupée par les Allemands en 1940. Jean-Marie Le Pen a dû apprécier. Lui qui faisait preuve d'une certaine indulgence à l'égard de Pétain et des pétainistes après la guerre, vient d'être rhabillé - discrètement mais sûrement - pour l'hiver par sa présidente de fille. Le chapitre historique peut être clos. Non sans une référence implicite - et provocatrice ? - à Henri Guaino lorsque Marine Le Pen dénonce « un étrange renoncement », titre d'un livre écrit par le conseiller spécial avant son ralliement au sarkozysme.
Débute alors le coeur du discours. Le choix de la liberté comme thème central permet à Marine Le Pen de balayer tous les sujets. 
Premier et non des moindres : qu'est-ce que la souveraineté ? « La liberté des peuples », « la liberté de faire sa propre loi », « la liberté collective » et bien sûr « un des grands enjeux de la présidentielle ». Tel le pire des oppresseurs, l'Europe priverait le pays de ses « libertés législative, juridique, monétaire, budgétaire » et ferait du peuple français son esclave. Le FN est là pour « briser les chaînes», son combat n'est plus la lutte contre, mais la « défense des libertés »

Autre liberté bafouée, la liberté d'expression. Première victime ? Le Front national. Rhétorique frontiste classique : Jean-Marie Le Pen aurait depuis toujours mis sur la table les bonnes questions mais des questions qui dérangent, devenant ainsi la victime des censeurs de la pensée unique. Présentant le FN comme le « défenseur des libertés de pensée et d'opinion », la cheftaine frontiste n'hésite pas à citer Robespierre, théoricien de la liberté de débat. 
Sans reprendre le terme de « libéralisme mondialisé » cher à son paternel, Marine Le Pen fustige ensuite la mondialisation dont il est, selon elle, interdit de débattre. Assimilant cette dernière à « un nivellement du monde » et à la « destruction voulue, programmée, des nations, des peuples, des identités culturelles », elle renoue avec son discours fondateur prononcé au Congrès de Tours. Sans donner les clés de la sortie de l'euro et de l'Union européenne qu'elle continue évidemment de prôner. Le premier mai n'est pas fait pour les technos, mais pour ce peuple dont Marine Le Pen annonce le retour, à un an d'ici, puisque le premier mai 2012 tombera entre les deux tours. Hier, en guise de zakouski de ce premier mai, le site frontiste Nation-presse-info a fait fuiter un sondage Opinion Way non publié qui donnerait 37% au deuxième tour à Marine Le Pen, aussi bien face à Nicolas Sarkozy qu'à Martine Aubry. Au cours des réunions préparatoires de ce premier mai, certains ont fait remarquer que c'était le score du Non au TCE un an avant le référendum. C'est dire si un vent de triomphalisme plane sur Montretout...
Pour combiner tradition et rénovation, Marine Le Pen s'est toutefois fendue d'un éloge appuyé au général de Gaulle. Le propos a dû faire se retourner dans leur tombe d'anciens OAS, compagnons de route de son père durant des décennies. Plus surprenant encore, son évocation de Victor Schœlcher qui fit abolir l'esclavage...
Après avoir dénoncé les atteintes à la liberté de la presse, aux mains de groupes monopolistiques, la présidente du Front embraye sur la partie économique du discours. Opposant la liberté à « l'ultralibéralisme », elle plaide pour un retour à « l'Etat stratège », expression fétiche du Front version Marine Le Pen, qui la distingue, là encore de la tradition frontiste. Manifestement, cette charge contre le néolibéralisme fait moins vibrer une foule quelque peu « Le Pen-tradi » que l'évocation du traité de Schengen et de l'immigration. Quoique dotée des pouvoirs absolus de présidente du Front national, Marine Le Pen a choisi de marcher sur deux jambes : l'anticapitalisme et un anti-immigrationnisme qu'elle entend dégager de toute expression raciste. Cette option est celle d'une femme politique habile qui sait bien qu'un fil  (à la patte ?) la relie pour longtemps encore à l'histoire du Front National. Mais cette voie médiane est aussi un cable de funambule...
Laureline Dupont - Marianne
 
Photo : Photo Marianne2





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