|
| Accueil |
Créer un blog |
Accès membres |
Tous les blogs |
Meetic 3 jours gratuit |
Meetic Affinity 3 jours gratuit |
Rainbow's Lips |
Badoo |
[ Gaullisme local ] [ Revues des blogs ] [ Evènements ] [ TV, Radios, Journaux ] [ Lecture gaullienne ] [ Gaulliste libre ]
|
|
|
|
Le Taurillon, euro-béat couard et court en arguments
14/03/2011 19:03
Il y a quelques semaines, on m’a signalé un article du site « eurocitoyen » le Taurillon qui s’en prenait à nos positions sur l’euro. Assez logiquement, j’ai préparé une réponse argumentée, que vous trouverez ci-après et que j’ai soumise dans les commentaires du site, qui sont modérés.
Las, cela fait presque dix jours que j’ai essayé de publier, par deux fois, mon commentaire. Plutôt que de débattre rationnellement, les tenanciers de ce site préfèrent tout simplement ne pas publier ma réponse, pourtant courtoise. Il est tout de même amusant de choisir comme nom de site un symbole du courage viril et de ne même pas être capable de publier un avis contradictoire qui démontre peut-être un peu trop la faiblesse de leur argumentation. Voici donc cette réponse qui a été censurée :
Bonjour,
Voici une nouvelle réponse à vos critiques de nos positions :
« L’euro a rendu la vie plus chère » : de nombreuses études INSEE ont montré qu’à l’occasion du passage à l’euro, un certain nombre de produits (pain, lait, fruits et légumes, prix des grandes marques…) et services (café, restaurants…) ont vu leur prix augmenter beaucoup plus vite que l’inflation du fait de la perte de repères des consommateurs. En ce sens, l’euro a donc directement eu un impact sur le prix de la vie.
« L’euro trop cher a entraîné une baisse de la compétitivité et des exportations de notre pays » : la seule augmentation des exportations au sein de la zone euro est un chiffre beaucoup trop partiel pour mesurer la perte de compétitivité et la baisse de nos exportations. L’examen de la balance commerciale est plus significatif. A la fin des années 1990, nous avions un excédent commercial, et à peu près à l’équilibre au début des années 2000. Depuis l’arrivée de l’euro, la situation se détériore régulièrement et nous avons battu un record avec un déficit commercial de plus de 50 milliards d’euros l’an dernier. La surévaluation de l’euro est une des raisons majeures de ce déficit. Les économistes estiment qu’il devrait être proche de la parité avec le dollar, ce qui n’est plus le cas depuis de nombreuses années. L’appréciation de la monnaie unique a été concomitante à l’explosion de notre déficit. En outre, Louis Gallois, patron d’EADS a bien souligné les conséquences dramatiques de la surévaluation de l’euro pour un de nos fleurons industriels.
« Perte de souveraineté monétaire, emprunt sur les marchés financiers » : de facto, l’adoption d’une monnaie unique entraîne la perte de souveraineté monétaire. Sur la capacité d’emprunt sur les marchés financiers, bien sûr, ce n’est pas nouveau et Nicolas Dupont-Aignan sait bien, pour l’avoir dénoncé plusieurs fois, que cela date de 1973, mais cela n’enlève rien au fait que les traités européens interdisent le financement des Etats par la BCE, même si cela pourrait être modifié. Du coup, ce qu’il dit est juste.
« L’euro a aggravé la crise » : vos chiffres sont intéressants, mais ils ne démontrent en aucun cas le contraire. Un fait tout simple : le PIB a baissé de 4% dans la zone euro en 2009 puis a progressé de 1.6% en 2010, soit une contraction de l’activité de 2.4% en deux ans. Aux Etats-Unis, le PIB a baissé de 2.6% en 2009 et progressé de 2.6% en 2010 : le PIB y a été stable. Etant donné que le PIB a nettement plus reculé dans la zone euro qu’aux Etats-Unis, il est démontré que non seulement l’euro n’a pas protégé l’Europe, mais qu’au contraire, il a aggravé la crise. Pire, on voit que la Suède par exemple, qui a gardé sa monnaie, s’en tire beaucoup mieux que nous avec un fort rebond de son activité, du fait de la dépréciation de la couronne. Mieux, Paul Krugman, prix Nobel d’économie, vient d’expliquer que l’euro pénalise l’Irlande par rapport à l’Islande, contrairement à ce que l’on nous disait il y a deux ans…
Le problème fondamental de l’euro est que la zone euro n’est pas une Zone Monétaire Optimale, une zone géographique apte à partager une même monnaie, selon les définitions de Robert Mundell. Nous n’avons ni budget commun, ni mobilité des travailleurs, ni convergence macroéconomique. Au contraire, l’introduction d’une monnaie unique a mis fin à la convergence des économies européennes, et a provoqué une divergence du fait d’imposer une politique unique à des pays si disparates. La mise en place d’un budget commun ne servirait pas à grand-chose car les autres facteurs ne seraient pas vérifiés. L’euro, c’est comme imposer à tout le monde de mettre une veste taille 52 : pour certains elle est trop petite, pour d’autres, elle est trop grande.
L’exemple des régions (ou des Etats-Unis) ne sont donc pas pertinents car ils partagent un même budget commun important, il y a une mobilité des travailleurs, une même langue, une même structure économique (un Carrefour ou un Wal Mart avec les mêmes produits vendus au même prix), ce qui n’est pas du tout le cas à l’échelle de la zone euro.
C’est ce que les opposants à la monnaie unique ont toujours dit et qui se trouve confirmé par ses partisans qui reconnaissent aujourd’hui que la situation n’est pas viable en l’état. Mais comment les croire quand il nous dise qu’elle le serait si on mettait en place ce qu’ils recommandent alors qu’ils disaient il y a dix ans que l’euro fonctionnerait bien ?
Laurent Pinsolle
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
| |
|
|
|
|
|
|
|
Nicolas Dupont-Aignan soutient les candidats DLR aux cantonales
14/03/2011 18:59
Alors que les candidats DLR entrent dans la dernière ligne droite avant le premier tour des élections cantonales le 20 mars, Nicolas Dupont-Aignan continue son tour de France afin de les soutenir.
Ainsi, après notamment l’Oise, le Nord et le Rhône, NDA sera dans les Hauts-de-Seine mercredi 16 mars, et en Lorraine les 17 et 18 mars prochains.
L’ensemble du bureau politique de DLR tient à envoyer à l’ensemble des candidats partant sous les couleurs de notre parti un nouveau message d’encouragement, à l’heure où les faits donnent chaque jour un peu plus raison à notre discours.
Rendez-vous le 20 mars. Nicolas Dupont-Aignan sera l’invité de la soirée électorale de France 3.
http://www.debout-la-republique.fr/Nicolas-Dupont-Aignan-soutient-les.html
| |
|
|
|
|
|
|
|
Pour un plan Marshall pour les pays arabes
14/03/2011 11:15
L’idée pourra sembler incongrue à un moment où les finances publiques de nos Etats sont lourdement questionnées par les marchés. Et si c’était au contraire ce dont avait besoin l’Europe pour sortir la crise par le haut, et surtout un moyen d’aider la transition démocratique des pays arabes ?
Le précédent de l’Europe de l’Est
Bien sûr, nous avons fini par accepter les anciens pays d’Europe d’Est au sein de l’Union Européenne en 2004. Mais outre qu’ils ont attendu pendant plus de dix ans, nous leur avons surtout imposé une transition économique brutale. Comme le rapportent Jacques Sapir ou Joseph Stiglitz, le PIB de la Russie et de l’Ukraine a chuté de moitié pendant les années 1990, provoquant envolée du chômage, effondrement du pouvoir d’achat et même baisse de l’espérance de vie !
Les potions amères du consensus de Washington, déjà administrée par le FMI, ont imposé une libéralisation sauvage dont les bénéfices sont allés à une poignée d’oligarques, laissant le peuple souffrir pendant des années avant que la croissance ne reparte. Dans ces pays, la démocratie a rimé avec régression sociale. Pas étonnant que de nombreux peuples se tournent aujourd’hui vers des autocrates tant nous avons contribué à dévaloriser l’idée même de démocratie.
Au début des années 1990, au lieu de faire l’euro, à l’exemple des Etats-Unis au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, l’Europe aurait été mieux inspirée de proposer aux pays qui se libéraient du joug communiste un grand plan Marshall visant à les aider dans cette transition économique. Ainsi, nous aurions tissé des liens beaucoup plus solides avec les pays de l’Est, qui auraient été accompagnés au lieu d’être jetés sans ménagement dans le grand bain de l’économie mondialisée.
Le paysage européen en aurait été profondément transformé. La démocratie puissamment ancrée dans des pays où la liberté serait allée de pair avec le progrès et non avec la jungle. La Russie serait devenue un partenaire de l’Union Européenne, ses anciens satellites n’auraient pas regardé vers Washington pour leur sécurité, mais seulement vers cette Europe, qui les aurait accompagnés et aidés dans leur transition économique. Voilà ce qu’aurait pu être un beau projet européen.
Une nouvelle chance historique
On dit que l’histoire ne repasse jamais les plats une seconde fois. Pourtant, ici, c’est à nouveau le cas. Malheureusement, il y a fort à parier que cette Europe ne sera pas mieux équipée que celle de Maastricht pour aider les peuples qui se libèrent. Comme le montre Hervé Nathan, le sommet européen a encore débouché sur un robinet d’eau tiède totalement inutile. Plus nous nous mettons ensemble, plus nous semblons impuissants et incapables de faire quoique ce soit.
Certes, la précipitation de Nicolas Sarkozy n’a sans doute pas aidé, mais cela montre aussi fois que cette structure européenne, loin de permettre l’action, l’entrave, sauf quand il s’agit d’augmenter ses pouvoirs, de sauver les banques ou d’imposer l’austérité. Pourtant, quel beau projet européen pourrions-nous construire en tendant la main aux pays arabes qui se libèrent en leur proposant un nouveau plan Marshall pour que démocratie rime chez eux avec progrès économique !
En effet, les révolutions laissent souvent les pays affaiblis. Et cela est d’autant plus gênant que les troubles initiaux ont souvent été provoqués par des difficultés économiques, qui se retrouvent donc encore accentuées par les révoltes populaires qui désorganisent les pays. Il est donc crucial, au moment où la démocratie fait ses premiers pas, d’accompagner ces pays dans leur transition. Sans aide, il ne faudra pas s’étonner si l’islamisme ou l’autoritarisme finissent par fleurir.
Las, cette Europe ne se préoccupe que de sauver son petit monstre monétaire, l’euro, et de toujours amasser davantage de pouvoir en déshabillant les États Nations. Pourtant, l’Europe, ce pourrait aussi être un beau projet, généreux et tourné vers les peuples qui se libèrent. Il ne faut pas rêver.
Laurent Pinsolle
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
| |
|
|
|
|
|
|
|
Les propositions hors-la-loi de Nicolas Sarkozy
14/03/2011 11:06
Quand Monsieur Sarkozy propose aux membres de l’Union européenne des frappes ciblées contre la Lybie il entre en guerre contre un pays qui ne menace aucun état membre de la communauté internationale.
Si l’article 15 de la constitution fait du Président de la République le Chef des armées dans cette affaire, Monsieur Sarkozy n’en contrevient pas moins à la Constitution, notamment aux articles :
20 : « Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation. Il dispose de l’administration et de la force armée. »,
21 : « Le Premier ministre dirige l’action du Gouvernement. Il est responsable de la Défense nationale. »
et 35 de celle-ci : « La déclaration de guerre est autorisée par le Parlement. ».
Depuis quand un chef d’armée, à la disposition du Gouvernement, est-il habilité à engager un conflit avec une puissance étrangère sans l’aval du premier Ministre et la décision du Parlement ?
Depuis quand le mandat du Président de la République, défini au titre 2 de la Constitution et principalement à l’article 5 :
« Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État. Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités. »
légitime-t-il Monsieur Sarkozy à se substituer au Gouvernement et au Parlement, et, à faire fi des traités internationaux dont il est garant du respect ?
Une telle intervention ne bouleverse-t-elle pas le fonctionnement régulier des pouvoirs publics dont il est l’arbitre ?
Pour mémoire, aucun traité ou charte, signé par la France, ne lui permet d’intervenir militairement pour régler les conflits intérieurs d’un autre état.
La Charte des nations unies, définit l’objet de cette institution aux articles :
-1.1 : « Les buts des Nations Unies sont les suivants :
1. Maintenir la paix et la sécurité internationales et à cette fin : prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d'écarter les menaces à la paix et de réprimer tout acte d'agression ou autre rupture de la paix, et réaliser, par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et du droit international, l'ajustement ou le règlement de différends ou de situations, de caractère international, susceptibles de mener à une rupture de la paix. »
et 2.7 : « Aucune disposition de la présente Charte n'autorise les Nations Unies à intervenir dans des affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d'un Etat ni n'oblige les Membres à soumettre des affaires de ce genre à une procédure de règlement aux termes de la présente Charte ; toutefois, ce principe ne porte en rien atteinte à l'application des mesures de coercition prévues au Chapitre VII. »
Le Traité de l’Atlantique Nord précise dès l’article 1 :
« Les parties s'engagent, ainsi qu'il est stipulé dans la Charte des Nations Unies, à régler par des moyens pacifiques tous différends internationaux dans lesquels elles pourraient être impliquées, de telle manière que la paix et la sécurité internationales, ainsi que la justice, ne soient pas mises en danger, et à s'abstenir dans leurs relations internationales de recourir à la menace ou à l'emploi de la force de toute manière incompatible avec les buts des Nations Unies. »
Le traité de Lisbonne établit à l’article 28A du TUE :
« 1. La politique de sécurité et de défense commune fait partie intégrante de la politique étrangère et de sécurité commune. Elle assure à l'Union une capacité opérationnelle s'appuyant sur des moyens civils et militaires. L'Union peut y avoir recours dans des missions en dehors de l'Union afin d'assurer le maintien de la paix, la prévention des conflits et le renforcement de la sécurité internationale conformément aux principes de la charte des Nations unies. L'exécution de ces tâches repose sur les capacités fournies par les États membres.
2. La politique de sécurité et de défense commune inclut la définition progressive d'une politique de défense commune de l'Union. Elle conduira à une défense commune, dès lors que le Conseil européen, statuant à l'unanimité, en aura décidé ainsi. Il recommande, dans ce cas, aux États membres d'adopter une décision dans ce sens conformément à leurs règles constitutionnelles respectives. »
Avec une telle proposition Monsieur Sarkozy sort du cadre de sa mission et des attributions de son mandat. Il ne respecte ni les engagements de la France ni les siens et encore moins notre Constitution. Non seulement il ne dispose d’aucune légitimation ou mandat pour proposer de telles attaques et faire courir de telles menaces mais celles-ci s’opposent aux traités et chartes adoptés par la France.
Ciblées ou non, de telles frappes sont totalement illégales. Elles n’assurent nullement la sécurité des ressortissants de l’Union. Ils ont été évacués ou ont décidé en pleine connaissance de cause de rester en Libye. Les droits de l’homme évoqués par celui qui, ignorant sa mission de veiller au respect de la Constitution, les a bafoués à l’occasion d’opérations anti-Roms ciblées au mépris du droit international, européen et français, ne justifient une telle intervention militaire.
Au demeurant, la publication le 10 03 2011 à 23H16 par Reuters de la lettre commune Sarkozy Cameron prônant une résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU est l’évidence même des effets de manche inutiles tenus. Une telle résolution ne peut, juridiquement, prévoir le viol de la souveraineté territoriale, aérienne et maritime de l’état libyen sans enfreindre la Charte des Nations Unies. L’ONU n’est pas le gendarme de la Planète. Il n’est pas compétent pour régler les conflits internes d’un état.
Mais voilà selon Le Point.fr du 11 03 2011 : « La France et la Grande-Bretagne sont disposées à participer à des frappes "ciblées" contre les forces du régime de Muammar Kadhafi si ces dernières font notamment usage "d'armes chimiques" contre la population, a affirmé vendredi le président Nicolas Sarkozy à la sortie de la réunion des dirigeants des 27 pays de l'Union européenne à Bruxelles pour discuter du conflit libyen. »
Quant à « la création de zones humanitaires en Afrique du Nord pour accueillir les déplacés », un euphémisme pour camps de rétention,proposée lors de son arrivée à Bruxelles, elle concerne au premier chef les pays d’Afrique du Nord. Ces états jouissent d’une souveraineté sur laquelle Monsieur Sarkozy ne saurait empiéter. Non content - le cas du colonel libyen l’a montré - il est plus aisé de circonvenir avec les fonds de l’U.E. un prétendu dictateur de jouer, au mépris des droits de l’homme, le rempart de l’occident qu’un état démocratique. Dans ce domaine la France qui n’est pas le champion de la zone humanitaire d’accueil à voir la précarité de l’accueil des « Gens du voyage » et la situation des sans- abris locaux, aura bien du mal à convaincre Algérie, Maroc, Egypte et Tunisie d’accepter ce rôle.
Ici, il est patent que les ambitions démesurées de celui qui, peinant à définir identité nationale et laïcité, rêve de présider l'Union pour la Méditerranée, représentent un grave danger pour la France, la communauté internationale et la paix. Quoi en qu’il en soit l’agressivité diplomatique de Monsieur Sarkozy (frappes ciblées et reconnaissance du CNT libyen pour seul représentant du peuple) s’est heurtée à une fin de non-recevoir de ses collègues européens et a l’irritation de la chancelière Merkel qui n’apprécie pas le cavalier seul du locataire de l’Elysée empressé à reconnaître le CNT pour seul représentant du peuple libyen. A ce sujet, elle a précisé que si elle acceptait de parler avec et de s'informer auprès d'un tel interlocuteur : ce n'était nullement la reconnaissance de sa représentativité.A la veille du G 20 le Président bling-bling de la cérémonie est dépassé par les évènements, les sondages en baisse et les utopies évanescentes. Epris d'un élan soudain pour le peuple libyen libre et ses puits de pétrole, voilà le nabab qui oublie, comme son soutien indefectible à Moubarak et Ben Ali, son souhait de vendre une centrale nucléaire à Mon colonel. Ironie de l'histoire. les propositions de frappes illégales et de création de zones humanitaires pour les déplacés de Monsieur Sarkozy, nuisent plus à la France qu’au colonel libyen.
| |
|
|
|
|
|
|
|
UN SALE AIR FLOTTE SUR LES SOMMETS EUROPÉENS DE MARS...
14/03/2011 10:57
Voici un billet d'humeur (massacrante) pour toute utilisation et toute rediffusion que vous jugerez judicieux d'en faire.
Nous accédons bien volontiers à cette demande.
Par Alain Gély, diffusé par le Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP).
Un sommet des chefs d’État et de gouvernement « sur le pacte de compétitivité » est prévu le 11 mars 2011. Il sera suivi d’un conseil européen qui serait « avancé aux 24 et 25 mars » (il était prévu le 9 avril... Pourquoi tant de hâte ?).
En quoi réside ce prétendu pacte de compétitivité ? En un programme d’investissement, de recherche ? En une politique de réindustrialisation, fondée sur le financement de l’activité productive ? En une libération des services publics, dont le rôle décisif – entre autres – dans le bon fonctionnement de l’économie est bien établi ? En une diminution drastique des « coûts du capital » (dont les dividendes versés aux actionnaires) qui pèsent lourdement sur les finances des entreprises et leur compétitivité ? En une politique de change qui ramènerait l’euro à une parité équilibrée par rapport au dollar et à d’autres monnaies dont la livre sterling ? En une augmentation des salaires pour accompagner une amélioration de la productivité et fournir des débouchés aux entreprises françaises et européennes ? En une politique commerciale qui renouerait avec les principes de la Charte de La Havane (cf par exemple le site de la Documentation française et le texte du M’PEP : Sortir de l’Organisation mondiale du commerce et promouvoir la Charte de La Havane) ?
Évidemment, non !
L’ennemi de la compétitivité, selon nos prévisibles oligarques européens, ce sont classiquement les salaires (pas leurs salaires, mais les autres salaires) !
Leur projet peut se résumer en quelques phrases (désolé pour la langue de bois) :
« Les salaires devraient refléter rapidement et correctement la productivité du travail et assurer la position concurrentielle de l’Union européenne vis-à-vis du reste du monde ainsi qu’à l’intérieur de l’UE et des États membres. Pour les pays fortement endettés, il devrait y avoir une modération stricte et prolongée de salaires. » Rien que de très classique, dira-t-on, de la part de la commission européenne ? Eh bien non ! La créativité régressive de nos eurocrates se déploie sur de nouveaux terrains :
* la direction générale des affaires économiques et financières aurait le pouvoir d’intervenir directement dans chaque pays sur ces questions ; * la non application des exigences entraînerait des amendes pour les pays concernés.
Incapables, soi-disant, de progresser vers une harmonisation fiscale, de lutter contre le dumping fiscal, social et environnemental de certaines entreprises européennes, les eurocrates s’essaient à l’ingérence. On se croirait au FMI. Il y aurait par exemple, si on comprend bien, un droit de véto sur l’augmentation du Smic, sur les salaires des fonctionnaires, et même, le comble, des amendes pour les pays qui sont déjà endettés. Un moyen astucieux, pour les désendetter, que de leur infliger des pénalités !
Augmenter les salaires serait « la dernière bêtise à faire » en Europe et nuirait à la réduction du chômage, a estimé, dimanche 20 février, le président de la BCE Jean-Claude Trichet. (...) L’inflation est « un impôt sur les plus pauvres et les plus démunis qui sont les moins protégés » (source AFP). Quelle duplicité ! Geler, voire diminuer le Smic, les salaires des fonctionnaires et les autres salaires ainsi par ailleurs que les pensions et des minima sociaux aurait pour vertueux objectif fondamental de préserver le pouvoir d’achat des pauvres et des plus démunis contre l’inflation que leur amélioration générerait. Faut-il commenter ?
Rappelons incidemment que le salaire de base de Jean-Claude Trichet était en 2007 de 345.252 euros, non compris l’avantage que constitue sa résidence de fonction (communiqué de la Banque centrale européenne du 7 mars 2008). Cela représentait 28.771 € par mois, soit 23 Smic de juillet 2007. Il est vrai que c’est peu par rapport aux revenus de ceux dont M. Trichet a pour mission de promouvoir les intérêts. Ainsi, les revenus de Michel Pébereau, PDG de BNP Paribas à l’époque et toujours dirigeant occulte du libéralisme financier, se seraient élevés à 4,8 millions d’euros en 2006, soit 398 années de Smic ou encore une bonne quinzaine de trichets (source : Capital, n°194, novembre 2007). Il est vrai que c’est « encore plus peu » par rapport aux milliards – et non plus millions – d’euros accumulés par « le niveau du dessus », où résident les vrais employeurs de MM. Pébereau, Trichet et Sarkozy. Faut-il commenter ?
Question :
* en maintenant l’euro à un niveau de surévaluation démentiel, destructeur de l’industrie, sous prétexte de lutter contre l’inflation ; * en (s’)interdisant toute politique monétaire active pour l’emploi et l’investissement ; * en s’opposant, en réalité, à toute politique de croissance des salaires et de la productivité...
… M. Trichet et la Commission européenne ne figurent-ils pas parmi les pires ennemis de la « compétitivité » des entreprises européennes que l’on prétend par ailleurs vouloir restaurer en cognant sur les salaires et en rognant les services publics ? Poser la question, c’est y répondre.
Par Voltaire République
| |
|
|
|
|