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Chronologie de la 5e République sous Charles de Gaulle (3)
10/03/2011 15:15
Janvier à juin 1959

Charles de Gaulle, premier Président de la Ve République

15 janvier. Michel Debré à l’Assemblée nationale.

le pape Jean XXIII

Houphouët-Boigny

Anthony Eden

Léon Noël, premier Président du Conseil constitutionnel de la Ve République
* Léon Philippe Jules Arthur Noël est un diplomate et homme politique français, né le 28 mars 1888 à Paris, décédé le 6 août 1987 aux Monins à Toucy (Yonne). Haut fonctionnaire puis ambassadeur avant-guerre, il représente le ministère des Affaires étrangères lors de la négociation d’armistice dans la clairière de Rethondes en mai 1940 qu’il refuse de signer. Engagé dans la Résistance, gaulliste, il sera le premier président du Conseil constitutionnel de la Ve République de 1959 à 1965.
** Comme lors des élections municipales du mois précédent, on retrouve une certaine stabilité dans la répartition des sièges, qui reste conforme à celle du dernier Conseil de la République de la IVe République puisque 84 % des sortants sont réélus. La gauche conserve 40 % des sièges et compense partiellement sa déroute des législatives de 1958. Nombre de députés battus aux élections législatives précédentes retrouveront d’ailleurs, à cette occasion, un nouveau mandat : Jacques Duclos, Gaston Defferre, Edgar Faure, François Mitterrand, etc.
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1er janvier : La France accepte la mise en vigueur d’une première phase du Marché commun. À Cuba fuite du général Batista, proaméricain, remplacé par Fidel Castro, « progressiste». 3 janvier : Troubles au Congo belge, notamment à l’instigation de Patrice Lumumba, « progressiste ». Instruction personnelle au général Maurice Challe.
6 janvier : Ordonnance prolongeant la scolarité obligatoire jusqu’à seize ans.
7 janvier : Ordonnance portant sur l’intéressement des travailleurs aux profits des entreprises.
8 janvier : Le général de Gaulle prend ses fonctions de président de la République et de la Communauté française, nomme M. Michel Debré Premier ministre et prend des mesures de clémence à l’égard de rebelles algériens.
9 janvier : Formation du gouvernement de M. Debré.
10 janvier : Nomination de M. Raymond Janot au secrétariat général de la Communauté. Ordonnance sur l’organisation générale de la Défense. M. Khrouchtchev propose un projet de traité de paix avec les deux Allemagnes et la création d’une ville libre de Berlin.
13 janvier : Mesures d’amnistie
14 janvier : Signature d’un accord culturel, scientifique et technique franco-soviétique. Entretiens avec M. Tsiranana, président de la République malgache, et avec M. Fanfani, président du Conseil italien.
15 janvier : Message du général de Gaulle au Parlement réuni en session extraordinaire. Discours de Michel Debré.
17 janvier : Le Soudan et le Sénégal forment la fédération du Mali projetée en conférence à Bamako les 29 et 30 décembre précédents. De Gaulle écrit au général d’armée Ely (Sujet : l’Algérie)
20 janvier : Voyage aux États-Unis et entretiens avec M. Dulles et M. Mikoyan, ministre soviétique.
30 janvier : Allocution radiotélévisée du général de Gaulle notamment sur le principe de la séparation des pouvoirs.
31 janvier : Désignation des ministres chargés des affaires communes de la Communauté (défense, diplomatie et monnaie).
3-4 février : Première session du Conseil exécutif de la Communauté.
5-10 février : Entretiens du général de Gaulle à l’Élysée avec MM. Dulles, secrétaire d’État aux États-Unis, Boganda, président de la République centrafricaine, Moktar Ould Daddah, Premier ministre de Mauritanie., Mamadou Dia, Premier ministre du Sénégal, Yaméogo, Premier ministre de Haute-Volta, et Tsiranana, président de la République malgache.
14-17 février : Voyage du général de Gaulle à Toulouse (Haute-Garonne), à Perpignan (Pyrénées-Orientales), à Foix et Pamiers (Ariège), à l’Isle-Jourdain, Auch et Mirande (Gers), à Tarbes (Hautes-Pyrénées), à Billère, Lacq, Mourenx et Pau (Pyrénées-Atlantiques).
19 février : La Grande-Bretagne accorde l’indépendance à Chypre en y conservant deux bases.
20 février : Nomination des membres du Conseil constitutionnel par les présidents de la République, du Sénat et de l’Assemblée nationale. M. Léon Noël* est nommé à sa présidence.
21 février : Visite du général de Gaulle à l’École normale supérieure.
21 février-3 mars : Voyage à Moscou de M. Macmillan, Premier ministre britannique, illustrant la détente après la crise de Berlin.
28 février : Entretien du général de Gaulle à l’Élysée avec M. Spaak, secrétaire général de l’OTAN.
2-3 mars : Deuxième session à Paris du Conseil exécutif de la Communauté.
4 mars : Entretien du général de Gaulle à Marly avec le chancelier Adenauer.
7 mars : Les forces françaises navales de la Méditerranée sont retirées au commandement de l’OTAN.
8-15 mars : Élections municipales. Environ 40 % des élus sont favorables au gouvernement.
10 mars : Entretien du général de Gaulle à l’Élysée avec M. Macmillan.
11 mars : Lettre de Charles de Gaulle au président Eisenhower concernant la politique allemande
12 mars : Entretien du général de Gaulle à l’Élysée avec M. Houphouët-Boigny, ministre d’État du gouvernement français et Premier ministre de la Côte-d’Ivoire.
19 mars : Insurrection au Tibet menée par les lamas et progressivement écrasée par l’armée populaire chinoise.
20 mars : Entretiens du général de Gaulle à l’Élysée avec MM. Segni et Pella, respectivement président du Conseil et ministre des Affaires étrangères d’Italie, ainsi qu’avec M. Ahidjo, Premier ministre du Cameroun.
25 mars : Conférence de presse du général de Gaulle à l’Élysée, consacrée à la politique étrangère (Berlin, sécurité européenne, ligne Oder-Neisse frontière occidentale de la Pologne), à l’Algérie, à l’OTAN et à l’aide aux pays sous-développés.
13 avril : Entretiens du général de Gaulle avec MM. Senghor, président de l’Assemblée du Mali, Modibo Keita, président du Mali, Mamadou Dia, Premier ministre du Sénégal, et Lamine Gueye, président de l’Assemblée sénégalaise.
16 avril : Conférence arabe au Caire pour la défense des intérêts pétroliers.
16-19 avril : Voyage du général de Gaulle à Sens et Auxerre (Yonne), Clamecy et Nevers (Nièvre), Montluçon, Vichy et Moulins (Allier), Mâcon, Chalon-sur-Saône, Le Creusot et Autun (Saône-et-Loire), Beaune et Dijon (Côte-d’Or).
21 avril : Organisation de la Défense (courrier à Michel Debré)
22 avril : Entretien du général de Gaulle avec le général Vanier, gouverneur général du Canada.
24 avril : Visite de Fidel Castro, chef du gouvernement révolutionnaire cubain, aux États-Unis.
25 avril : Entretien à l’Élysée du général de Gaulle avec sir Anthony Eden, ministre des Affaires étrangères de Grande-Bretagne. Courrier à Harold Macmillan, premier Ministre de Grande Bretagne.
26 avril : Conformément à la Constitution, renouvellement du Sénat à la suite des élections municipales de mars précédent**.
27 avril : Élection de Liu Shaoqi à la présidence de la république populaire de Chine.
28 avril : Entretien du général de Gaulle à l’Élysée avec M. Herter, secrétaire d’État des États-Unis.
28 avril-6 mai : Le général de Gaulle se rend aux Floralies internationales au rond-point de la Défense, à la finale de la coupe de France de football à Colombes et à la Foire de Paris à la porte de Versailles.
4-6 mai : Troisième session à Paris du Conseil exécutif de la Communauté. Entretiens à l’Élysée avec MM. Houphouët-Boigny, Premier ministre de Côte-d’Ivoire et président du Conseil de l’Entente, Fulbert Youlou, Premier ministre du Congo, David Dacko, Premier ministre de la République centrafricaine, et Moktar Ould Daddah, Premier ministre de Mauritanie.
7-9 mai : Voyage du général de Gaulle à Bourges dans le Cher, à Issoudun et Châteauroux dans l’Indre, à Orléans dans le Loiret, à Blois en Loir-et-Cher, à Tours et Amboise en Indre-et-Loire.
10 mai : Le général de Gaulle préside la cérémonie commémorative de la victoire de 1945 à l’Arc de Triomphe à Paris, reportée au dimanche suivant le 8.
11 mai : Ouverture à Genève de la Conférence des Quatre (États-Unis. URSS, Grande-Bretagne et France), avec participation d’observateurs des deux Allemagnes, sur le statut de Berlin et les traités de paix allemands. Sans résultat, elle sera ajournée le 20 juin.
25 mai : Lettre au général Eisenhower. La France, l’Otan et la Défense.
12 mai-2 juin : Entretiens du général de Gaulle à l’Élysée avec MM. Houphouët-Boigny, président du Conseil de l’Entente, Modibo ibo Keita, président du Mali, S A R Norodom Sihanouk, chef de l’État cambodgien, S A I Reza Pahlavi, chah d’Iran, S A R Moulay Hassan, prince héritier du Maroc.
5-7 juin : Voyage du général de Gaulle à Aurillac, Murat et Saint-Flour dans le Cantal, au Puy et à Brioude en Haute-Loire, à Issoire. Clermont-Ferrand et Thiers dans le Puy-de-Dôme, à Roanne, Saint-Étienne et Saint-Chamond dans la Loire.
9 juin : Visite du général de Gaulle à l’École polytechnique.
10-11 juin : Entretiens du général de Gaulle à l’Élysée avec MM. Modibo Keita, président du Mali, Willy Brandt, bourgmestre de Berlin, et Moktar Ould Daddah, Premier ministre de Mauritanie.
13 juin : Le général de Gaulle visite le Salon de l’aéronautique au Bourget.
18 juin : Le général de Gaulle préside les cérémonies anniversaires de l’appel du 18 juin 1940 à l’Hôtel de Ville de Paris, à l’Arc de Triomphe et au Mont-Valérien.
19 juin : Entretien du général de Gaulle à l’Élysée avec M. Menzies, Premier ministre australien.
20 juin : Allocution du général de Gaulle à la Sorbonne à la distribution des prix du Concours général des lycées, collèges et écoles normales. L’URSS dénonce ses accords nucléaires du 15 octobre 1957 avec la République populaire de Chine.
23-27 juin : Voyage du général de Gaulle en Italie : à Milan le 23 ; à Brescia, San Martino, Solferino et Rome le 24 ; au Capitole de Rome et à la villa Madame le 25 ; au palais Farnèse, ambassade de France où il reçoit MM. Gronchi, président de la République, et Segni, président du Conseil d’Italie le 26 -, au Vatican le 27, où il est reçu par Sa Sainteté Jean XXIII.
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http://www.gaullisme.fr/?p=12873
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Taxe sur les transactions financières européenne: les pour et les contre
10/03/2011 14:16
Mardi a été voté au Parlement européen, par 360 voix contre 299 (et 12 abstentions), un amendement favorable à l'instauration d'une taxe sur les transactions financières européenne.
Voici les votes des parlementaires européens français:
1) Ont voté pour:
- l'unique élue CAP 21 (Corinne Lepage, élue sous l'étiquette MoDem)
- 3 élus du Front de Gauche sur 5 (Jacky Hénin, Patrick Le Hyaric et Jean-Luc Mélenchon)
- 2 élus FN sur 3 (Marine Le Pen et Jean-Marie Le Pen)
2) Ont voté contre:
- 5 élus UMP sur 29 (Philippe Boulland, Joseph Daul, Jean-Paul Gauzès, Dominique Riquet et Dominique Vlasto)
- l'unique élu MPF (Philippe de Villiers)
3) S'est abstenu:
- un élu FN sur 3 (Bruno Gollnisch)
4) N'ont pas voté:
- 2 élus UMP sur 26 (Rachida Dati et Maurice Ponga)
- 2 élus PS sur 14 (Kader Arif et Stéphane Le Foll)
- 2 élus du Front de Gauche sur 5 (Élie Hoarau et Marie-Christine Vergiat)
Laurent de Boissieu
http://www.ipolitique.fr/
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Montebourg: pour une diplomatie de transformation du monde
10/03/2011 10:01
Pour Arnaud Montebourg [1], les révolutions arabes ont dévoilé une image ternie d'une diplomatie française qui a renié ses principes. Le socialiste appelle à la réinventer, en la fondant sur les valeurs universelles qui ont été celles de la France.
Nous assistons ces dernières semaines à l’une de ces extraordinaires accélérations de l’histoire, portées par le sursaut de peuples longtemps privés de liberté et d’espoir. En Tunisie, en Égypte et en Libye, la démocratie et la liberté gagnent la bataille des idées. Le torrent démocratique, impétueux et romantique ne s'arrêtera pas là, malgré le prix élevé payé par les peuples. D’Alger à Tripoli, de Sanaa à Amman, les jeunesses arabes protestent pacifiquement pour obtenir la liberté de réclamer leur dû dans le partage inégal de la richesse. Elles utilisent Facebook, Twitter et Wikileaks et partagent avec nous des valeurs qui nous sont chères. Les opinions publiques arabes viennent de monter sur la scène politique, demandent des comptes aux pouvoirs, et ont organisé elles-mêmes la meilleure défaite d'Al Qaïda en préférant les marches de protestation pacifiques aux actions terroristes et au djihadisme. Désormais, le statu quo est intenable. Les régimes ne s’y sont pas trompés, qui, pour beaucoup, se sont résolus à lâcher du lest. Au Yémen, en Jordanie, en Algérie des réformes politiques et des mesures économiques ont été annoncées, insuffisantes.
Pour les peuples – y compris en Tunisie – le chemin est encore long. Le risque est d’abord celui, qu’une fois l’onde de choc passée, ne soient engagées que des réformes de façade et étouffée toute contestation ; et, qu’une fois de plus, l’occident détourne les yeux de peur d’une déstabilisation régionale ou de l’arrivée au pouvoir de régimes islamistes radicaux ; ces peurs sur lesquelles les autocrates ont misé pour s’assurer la complaisance des démocraties occidentales.
Ce serait là une lourde erreur. Car c’est précisément par l'instauration audacieuse d'un solide état de droit qui luttera contre la corruption et les abus de pouvoir, et d'une démocratie délibérative qui autorisera la répartition de la richesse et tempérera les impatiences sociales que passe la stabilité en Tunisie, en Égypte et dans toute la région. Si ce chemin démocratique n'est pas emprunté, l’islam radical, qui prospère quand la démocratie n’a rien à offrir, recommencera son travail.
Ce scénario du pire n'est pas programmé. Nous ne sommes pas dans l’Iran de 1979, et il semble peu probable que ces jeunesses, adeptes d’Internet et des réseaux sociaux, soient prêtes à se laisser gagner par les sirènes d’un nouveau pouvoir obscurantiste et les tenants du fascisme vert. Notre propre histoire a montré que le chemin vers la démocratie est long. Chaque nation emprunte sa propre voie, selon ses traditions, sa culture et sa volonté. Nous ne devons ni chercher, ni nous attendre à ce que s’instaure, dans le monde arabe, une vie et un débat politique décalqués des nôtres. La Turquie a montré que les formations politiques d’inspiration islamique pouvaient non seulement se combiner avec une laïcité constitutionnelle, mais porter l’aspiration des populations à la démocratie et à la modernité. Tout ne nous plaira peut-être pas. Et alors ? La démocratie n’est-elle pas d’abord un apprentissage perpétuel, dont nous ne sommes certainement pas exemptés ?
La France par sa diplomatie affairiste, connivente et corruptible, s'est laissée embringuer par les dictateurs déchus, reçus en grand carrosse par l'Elysée, et faisant de Ben Ali, Moubarak et Khadafi les piliers de notre politique méditerranéenne. Les révolutions tunisienne, égyptienne et libyenne, et nos hésitations face à la contestation qui naît en Algérie et ailleurs, mettent à nu les slaloms hypocrites de la diplomatie française, prétendument fondée sur la défense des libertés fondamentales et des droits de l’homme, mais en réalité orientée vers la défense d'intérêts à courte vue, quand il ne s’agit pas d’intérêts privés, ou pire d'intérêts personnels de dirigeants sans envergure, comme nous les collectionnons ces temps-ci. Sauf à perdre le peu de crédibilité internationale qui lui reste, la France doit retrouver la force d’une diplomatie ferme, assise sur ses principes, ainsi que la stature du message universel émancipateur installé dans la génétique de son histoire, et qui lui a valu le respect des peuples, parfois même de leurs dirigeants les plus éloignés de nous, y compris lorsque nous nous opposions à leur politique. Oui, la France peut et doit avoir les intérêts solides de ses valeurs, et non les valeurs flottantes et opportunistes de ses intérêts d'affaires, au demeurant sans grande efficacité.
C'est une diplomatie de transformation que nous devons réinventer.
Si pour les Français et la France le monde doit se transformer, alors, comme Lamartine le prôna en 1848 en s'adressant aux peuples européens, comme François Mitterrand à Mexico en 1981, s'adressant aux damnés de la terre, comme Barack Obama en 2009 dans son discours du Caire, notre diplomatie doit viser à changer le monde avec ceux d'abord qui veulent le transformer, en portant et mettant nos valeurs universelles en partage. Nous avons perdu notre influence et notre âme à fermer les yeux sur des Etats policiers et à entretenir des réseaux de corruption pour d’illusoires et coûteux grands contrats. Dans le monde arabe, en Asie ou ailleurs, la faiblesse ou la cupidité de notre politique étrangère n’ont jamais attiré le respect.
Pourtant, choisir de construire partout l'État de droit par la démocratie, c'est choisir le développement et la prospérité par le partage des richesses créées, et augmenter la force de nos idées sociales, tout comme notre influence dans le monde. Cette diplomatie de transformation, sereine et ferme sur ses valeurs, c’est l’exact inverse de la « diplomatie de compromission », celle des réseaux de financement des campagnes électorales et des échanges de services entre des oligarchies qui épuisent les ressources au sud et détruisent l'économie et le travail au nord, qui ne s’adresse qu’aux hiérarques enfermés dans leurs pouvoirs frauduleux, repliés sur d’étroits cénacles et coupés de la réalité violente et cruelle des inégalités sociales d'un capitalisme mondialisé qui a perdu la tête.
Une diplomatie de transformation, c’est une diplomatie qui représente nos espoirs et non pas nos peurs. On attend de la France qu’elle défende les droits de l’individu et la capacité des peuples à forger leur propre destin, non pas qu'elle les craigne. C’est une diplomatie du possible qui rend la France indispensable quand les signes de dérive des régimes autoritaires apparaissent avec la montée des tensions et de la corruption. En lieu et place, a émergé une diplomatie bridée par l'autocensure à laquelle s’astreignent les diplomates lorsqu'il s'agit des chasses gardées de l'Élysée ; cette diplomatie qui perd le nord et renie les principes mêmes de notre République en nous couvrant de honte ; cette diplomatie, somme toute, indigne de la France et indigne de nos diplomates, qui, partout dans le monde, mettent leur énergie et leur talents au service de notre pays, de sa réputation et de son honneur.
Face au vent d’espoir qui soulève les nouvelles générations de Tunisie, d'Égypte, de Libye, d’Algérie, et d’ailleurs, réinventer notre diplomatie pour transformer avec eux le monde, c’est retrouver le sens de l’histoire et de la grande politique arabe de la France. Car, par peur de l’islamisme et par volonté d’alignement sur les thèmes et la vision dangereuse des néoconservateurs américains, nous n’avons pas seulement ignoré les revendications morales et matérielles, sociales et démocratiques de ces peuples, nous avons également refusé de considérer qu’ils pouvaient avoir un destin en écrivant l'histoire. Mais ces grands peuples arabes que nous avons tant méprisé sont en train de renaître, dans une commune aspiration à la dignité et à la démocratie, en inventant le mouvement mondial du « Dégagisme », loin de l’islamisme radical d’hier, donnant aujourd’hui à l’Occident et au reste du monde une fabuleuse leçon de morale et de démocratie. Appuyons nous sur cette nouvelle force qui émerge pour imaginer avec eux le nouveau monde celui que nous transformerons ensemble.
Arnaud Montebourg - Tribune
[1] Arnaud Montebourg est député de Saône et Loire, Président du Conseil général de Saône et Loire, candidat à la primaire socialiste
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Vers une fin de la politique budgétaire indépendante
10/03/2011 09:52
Le Président N. Sarkozy a décidé « d’inscrire dans la Constitution, le principe de la maîtrise des finances publiques » car « il est de notre responsabilité collective de ne pas rejeter sur les générations futures la charge de notre dette », estimant possible un consensus politique « sur un sujet de cette importance, dans un pays qui présente depuis le milieu des années 1970, un budget en déficit ». Dans ce but, le premier ministre a transmis au Conseil d’Etat un texte de loi qui sera débattu au printemps devant le Parlement.
Comme bien souvent avec le Président, les discours sont louables, même si le propos est simplificateur à dessein. Personne ne pourra décemment défendre avoir envie d’endetter ses enfants pour financer son confort présent sans être pris pour un irresponsable. C’est d’ailleurs le calcul présidentiel que de rechercher un consensus sur un sujet aussi grave : souder les centristes à la droite sur la question de la dette et démontrer que la gauche (ou quiconque s’y opposant) est toujours aussi dépensière et gaspilleuse de l’argent public.
Seul hic à celà, la réalité comme toujours avec notre Président. Car cela fait 4 ans que le président fait voter des budgets en déficit…En 1970, quand le budget était à l’équilibre, cette règle d’or n’existait pas. Mais à l’époque, il y avait un certain sens de l’Etat qui voulait que les deniers publics soient utilisés pour le bien public et non pour financer des cigares, des voyages ou les plans com des ministres. Il y avait aussi un sens de l’intérêt général qui permettait d’éviter que le budget soit bâti pour satisfaire les lobbies ou ne servent à financer des mesures populaires mais inefficaces. Et surtout il y avait des dirigeants politiques qui n’étaient pas prêts à abandonner aux banques la création monétaire et aux instances supranationales la définition de la politique économique. En clair, à l’époque, il y avait tout ce dont le Président s’est débarrassé sans complexe…
En réalité, cette constitutionnalisation de la règle d’or est un gage donné aux marchés financiers et à l’Allemagne, pour ne pas dire plus. Aux marchés financiers, afin qu’ils préservent notre AAA si nécessaire pour ne pas payer trop cher notre dette quand on s’est privé du pouvoir de la monétiser. A l’Allemagne, car elle est la seule à pouvoir garantir in fine les dettes des autres pays européens et elle exige, en contrepartie, la rigueur pour défendre l’Euro, que notre Président a élevé en question d’identité.
Pire, cette règle d’or procède de la même logique mortifère d’abandon de souveraineté, déjà dénoncé en son temps par Philippe Seguin. Après avoir retiré aux Nations le droit de créer de la monnaie, le droit de mener une politique industrielle, une politique commerciale, une politique douanière, ils veulent désormais fixer le cadre général de la politique budgétaire de la France…avant de retirer à la France le droit de voter son budget, ce que propose déjà DSK avec son autorité européenne indépendante qui allouerait les ressources de chaque état membre. Les 2 futurs candidats à la présidentielle du système UMPS montrant bien qu’ils sont chacun à leur manière l’aboutissement de 35 années de politique européiste qui vise à déposséder les peuples de tout droit de regard sur leurs affaires.
Qu’ils sont loin les discours du candidat de l’UMP à la présidentielle en 2007 qui critiquait la BCE, qui prônait une politique industrielle, qui critiquait l’Europe des technocrates voulant décider à la place des français. Le Président s’est rallié depuis à la politique du franc fort, devenu l’Euro fort, mais qui se décide toujours à Francfort. Sous couvert de défense de l’Euro et de lutte contre les déficits, le président s’est engagé dans la même fuite en avant du « plus d’Europe » que ses prédécesseurs qui ressemble de plus en plus à un alignement sur la puissance dominante du continent.
Par Nicolas Calbrix, Délégué Départemental Jeunes du Val d’Oise.
http://debout-les-jeunes.fr/blog/03/2011/2001/vers-une-fin-de-la-politique-budgetaire-independante/
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L’Ecole est-elle de gauche ?
10/03/2011 09:47
Ce débat mérite d’être posé. Traiter la problématique de l’École dans son ensemble prendrait des heures, tant les problèmes qui la touche sont nombreux. C’est pourquoi je ne toucherai ici qu’un domaine, qui fait l’objet de nombreux débats et qui agite de nombreuses passions. D’un côté, nous avons les libéraux, qui estiment que l’École en général, et la fonction publique en particulier, est infestée de gens de l’ultra-gauche. Dès lors, il est clair, selon eux, que la pensée unique gauchiste apparente au sein de l’Éducation nationale tend à baisser le niveau des élèves, au nom de l’égalité. De l’autre côté, les gens de gauche qui estiment, selon la théorie bourdieusienne que l’école est aujourd’hui un lieu qui favorise d‘inégalité, puisqu’elle permet aux bourgeois de se reproduire socialement.
A première vue, l’École est aujourd’hui, clairement de gauche. Il suffit de se balader dans les couloirs des Universités pour apercevoir de nombreux journaux et tracts des forces syndicales telle Force ouvrière, et même des petits prospectus vantant les mérites de la HALDE. L’idéologie dominante des Universités est de gauche. Les fonctionnaires en général, et les professeurs en particulier constituent clairement la clientèle principale du Parti socialiste par exemple, qui a perdu l’électorat ouvrier/employé depuis bien longtemps. Si bien que lorsque le gouvernement tente de supprimer des postes de professeurs, le Parti socialiste crie au scandale, tout en sachant pertinemment que le nombre de professeurs a largement augmenté – les moyens avec – alors que le nombre d’élèves baissait. L’Éducation n’est pas qu’une simple affaire d’argent, il convient également de prendre en compte le facteur d’efficacité et de cadre : pourquoi les filières professionnelles sont si mal vues ? Le collège unique est t-il efficace ? Bref, il faut d’abord redéfinir le cadre dans lequel les jeunes élèves étudient, et non pas déverser des milliards dans un système qui, me paraît être à bout de souffle.
Toutefois, si l’idéologie – dominante – des professeurs est clairement de gauche, ce n’est pour autant que les les programmes le sont pour autant. C’est la critique fondamentale que l’on peut adresser aux libéraux qui pensent que la France enseigne l’économie de manière très “gauchiste”. Dernièrement, Olivier Vial, président de l’UNI protestait contre cela, en disant qu’on donnait, entre autre, une mauvaise vision de l’entreprise dans le programme. Or c’est pourtant l’inverse que l’on peut constater. Car les programmes ne sont pas du tout élaborés sous le prisme gauchiste. Ainsi, en classe de 1ère ES, le tiers du programme est consacré à l’étude du marché, à l’enseignement de la théorie de la concurrence pure et parfaite. En terminale ES, une large partie de l’année est consacrée à la mondialisation et au commerce international, à la notion de PIB, ainsi qu’au volet économique de la construction européenne. De surcroît, l’entrée en faculté d’économie s’accompagne directement d’un enseignement de la micro-économie libérale : théorie du consommateur et du producteur, notion d’homo œconomicus et de l’homme rationnel. En d’autres termes, ce sont les fondements de l’économie libérale qui sont, d’emblée, enseignés dans le supérieur. En outre, la théorie keynésienne commençait à être de moins en moins évoquée avant la crise. D’autres – moins chanceux, comme Marx notamment, sont bannis de l’enseignement supérieur (!). Bref, sans même être exhaustif, l’on comprend bien que l’enseignement au lycée, comme à l’Université n’est nullement présentée sous le prisme gauchiste. Par ailleurs, il est absurde de dire que le système scolaire formate les enfants de sorte qu’ils deviennent des “amoureux” de l’État. Les enfants n’écoutent pas systématiquement ce que les professeurs disent, ceux-ci votent bien souvent en fonction du vote familial. La catégorie socio-professionnelle des parents influe bien plus sur la pensée politique – quand il y en a une, bien entendu – de l’enfant que la pensée de soi-disant idéologues gauchistes. Ce faisant, les thèses de M. Vial témoignent d’une profonde mauvaise foi et largement teintées d’idéologie. Or, il existe pourtant un réel reproche que l’on peut faire aux pédago bourdieusiens, sans pour autant sombrer dans le dogmatisme.
En effet, il convient maintenant d’aborder la question de la baisse du niveau. Celui-ci résulte de deux facteurs ; d’une part une obtention massive du baccalauréat (87%!), et d’autre part, l’absence de concours à l’entrée des Universités. Ces deux facteurs conjugués à la pression de syndicats comme l’UNEF tendent à baisser irréversiblement le niveau. D’abord parce que le baccalauréat n’a plus vraiment de valeur intrinsèque, mais aussi parce que tout le monde peut intégrer l’Université ; pour des résultats que l’on sait médiocres pour la plupart. Ceci occasionne surcharge du nombre d’élèves dans les groupes de TD, handicapant par la même les élèves “moyens”, et gâchis d’argent pour l’État. Revenons sur un exemple flagrant qui convient d’être énoncé : dès lors qu’une Université tente, un tant soit peu, d’élever le niveau, en supprimant les rattrapages lors de la 1ère année par exemple, les UNEFiens crient au scandale. Comme si rétablir un minimum de méritocratie se faisait au détriment de l’égalité des chances. Mais malheureusement, la vraie inégalité des chances réside en ce que chacun souhaite faire de son temps. Il y a, en effet, la possibilité pour tous de réussir dans une Université publique et (quasi) gratuite dès lors que l’on souhaite apprendre et comprendre. Il y a ceux qui travaillent et qui consacrent du temps à leurs études, et d’autres qui ne veulent pas travailler. A cet égard, on doit comprendre que l’Université n’est pas un lieu ou tout doit être fait pour que l’on décerne des diplômes à tout le monde, cela doit rester un lieu ou l’on mérite ses diplômes. On ne peut pas éternellement continuer de brader des diplômes d’État pour rétablir une prétendue égalité des chances, car fondamentalement, on ne fait que faire fuir les plus intelligents vers les grandes écoles écoles, ou même des écoles de commerce. Ceci explique – partiellement, il est vrai - pourquoi la France possède bien moins de titulaires du Doctorat que l’Allemagne. Il serait peut-être temps de se rendre compte que c’est parce que l’Université n’attire plus.
Pendant que la gauche pédago et la droite libérale se déchirent, une grande gagnante semble se frayer un chemin dans l’enseignement. Ainsi assistons-nous, depuis plusieurs années, à l’arrivée de l’Union européenne dans les programmes scolaires et extra-scolaire. Option dite “européenne” au collège et poursuivie au lycée (classes dans lesquelles on distribue, entre autre, des posters retraçant la grandiose épopée européenne), enseignement massif de l’Europe sous toutes ses formes dans les Universités ainsi que dans les IEP. Le principe est parfaitement simple : faire voyager pendant une ou deux semaines ceux qui ont choisi ladite option dans le cadre du cours. De fait, n’importe quel jeune étudiant associera les joies de voyager au mythe de la grande et belle Europe. On ne dira cependant jamais qu’auparavant, il suffisait simplement de se munir d’un passeport et d’un visa pour y aller. Mais, ça ne s’arrête pas là ! Une Université comme celle de Rennes est directement subventionnée par la Commission de Bruxelles pour que celle-ci enseigne l’Europe. Comme cela se traduit t-il ? Par de l’Europe sous toutes ses formes : sociologie, droit, économie. Un bourrage de crâne méthodique, qui prend parfois la forme de propagande (posters distribués etc.) qui a désormais toute sa place dans l’enseignement scolaire sans que personne ne dise quoique ce soit. Repentance, enseignement massif de l’Europe peuvent être mis au crédit de la gauche pédago, qui associe à tort nation à guerre, et Europe à paix.
Ainsi donc, nous l’avons vu, si le fond idéologique de l’École est clairement de gauche, il n’en découle pas forcément des programmes de gauche. Le réel problème se situe dans la baisse du niveau, et pose la question fondamentale : voulons nous une École d’excellence pour demain, ou une École au rabais, qui décerne des diplômes à tout va ?
Par Stanislas Korst, Délégué Départemental Jeunes d’Ille et Vilaine
http://debout-les-jeunes.fr/blog/03/2011/1985/lecole-est-elle-de-gauche/
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