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D'une présidentielle l'autre [Ifop]
11/03/2011 09:50
Il m'a été reproché d'avoir utilisé dans une précédente note le fameux sondage controversé d'Harris Interactive. Même si personnellement je ne remets pas en cause sa représentativité, voici la même note avec le sondage Ifop publié ce jeudi dans France Soir.
* * *
Quelles sont les intentions de vote pour l'élection présidentielle de 2012 des électorats 2007 de Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal, François Bayrou et Jean-Marie Le Pen? (hypothèse d'une candidature PS de Dominique Strauss-Kahn)
1) François Bayrou: l'éparpillement façon puzzle

(à mettre en parallèle avec ma note d'avril 2007 sur les cinq électorats de François Bayrou)
Attention, pour l'électorat 2007 de François Bayrou, les intentions de vote pour 2012 sont très dépendantes du candidat PS; comparaison avec l'hypothèse Ségolène Royal:

2) Nicolas Sarkozy: le grignotage lepéniste

3) Jean-Marie Le Pen: la fidélité familiale

4) Ségolène Royal: petite concurrence à gauche

Pour info, hypothèse d'une nouvelle candidature PS de Ségolène Royal:

Sondage Ifop réalisé par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI - Computer Assisted Web Interviewing) du 7 au 9 mars 2.011 auprès d'un échantillon de 1046 personnes inscrites sur les listes électorales, extrait d’un échantillon national représentatif de 1.162 personnes.
Laurent de Boissieu
http://www.ipolitique.fr/
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Le modernisme contre les femmes
11/03/2011 09:34
Après le 8 mars, la mascarade continue
La journée Internationale de la femme a été célébrée comme il se doit dans notre République progressiste avec sa flopée de défilés festifs, ses effets d’annonces symboliques et sa horde de militantes en lutte.
Dans cette « women pride », on a pu entendre, dès la semaine dernière, la voix de la législatrice européenne, experte en réprimandes et donneuse de leçons à tout va, Mme Viviane Reading ainsi que celle de la patronne des patrons et maîtresse de l’à-propos, Mme Laurence Parisot. Tandis que l’une s’est réjouie de la victoire de la sacro-sainte parité remportée sur l’un des derniers bastions de l’outrageante discrimination homme/femme – les tarifs d’assurance qui seront désormais aussi élevés pour les hommes que pour les femmes, l’autre s’est empressée d’exprimer le désir, ô combien absurde, de voir réhabiliter le ministère du Droit de la femme, né sous Mitterrand avant d’être avorté.
L’ennui, c’est que ces avancées n’en sont pas toujours. Il faut être une féministe bien fanatique pour ne pas s’apercevoir que l’égalité brandie à tour de jupons, peut constituer le cache-sexe d’une injustice inavouée.
Eh oui, l’égalité des sexes a un prix mesdames ! Vous provoquez, en général, moins d’accidents que votre congénère masculin et pourtant préparez-vous, dès la fin 2012, à payer plus cher votre contrat d’assurance auto. Au comité du salut paritaire, les statistiques bleues et roses sont ostracisées. Ce réel est bien trop sexiste pour l’Europe unisexe. Victimes des récriminations de vos avocates acharnées, vous voilà pénalisées pour bonne conduite. Voyez comment sur l’autel de l’égalitarisme aveugle, le principe de justice est sacrifié. Le plus drôle dans l’histoire, c’est que ce sont les hommes, vus comme phallocrates, misogynes et fous du volant, qui sont les véritables gagnants de cette désexualisation tarifaire puisque, grâce à l’homogénéisation des prix, ils payeront en fait moins chers leurs contrats d’assurance ! Ainsi les féministes sont-elle les idiotes utiles des chauffards.
Mme Parisot, elle, aimerait l’institutionnaliser. Rien de tel qu’un ministère du Droit de la femme pour sexualiser la politique en assignant la femme à son sexe. Le critère du sexe serait de nouveau pertinent en politique, balayant d’une traite la victoire des féministes qui avait été justement de le supprimer, en faisant reconnaître que la femme était aussi apte que l’homme à représenter l’universel. La thèse avancée par les antiféministes de l’époque, selon laquelle la femme était par nature incapable de transcender la différence de sexes pour se soucier de l’intérêt général, serait donc in fine validée. Les machistes peuvent remercier Mme Parisot.
Bref, toutes ces gesticulations hystériques ne font que révéler les paradoxes de la lutte contre les inégalités homme femmes.
En ne cessant de radoter que tel film plaît aux femmes ou que tel roman ne peut intéresser qu’une femme, l’époque oublie, bien vite, que l’esprit n’a pas de sexe. Le politiquement correct fait donc dans le politiquement sexiste, et tout le monde applaudit. Mais le ridicule est atteint lorsque la condamnation des attaques misogynes englobe également les marques de politesse et de galanterie que la gent masculine destine au beau sexe. Le « lady first» parvient à exaspérer les féministes les plus farouches, convaincues que tenir la porte à une femme ou bien lui donner la prééminence dans l’ouverture d’un débat public, sont des comportements sexistes. La civilité finit donc par être perçue comme une offense.
Mais le plus cocasse dans ce ramassis de paradoxes, c’est de voir ces militantes enfiévrées s’en référer à l’esprit jacobin alors qu’il a été le fossoyeur d’une sociabilité mixte, où la femme était l’actrice principale de la vie intellectuelle, artistique, et politique de notre pays. Elles se disent filles de 89 alors que la Terreur robespierriste aiguisait la guillotine pour trancher les têtes des femmes les plus puissantes et les plus libres d’esprit et de corps qui faisaient toute la gloire de la France. Elles voient dans la Révolution française leur libération alors que l’épisode révolutionnaire marque le début même de leur asservissement. Ce n’est pas Marianne qui sort de la Révolution, mais Hercule le colosse, image virile du sans-culotte régénéré. De sa puissante main, le géant sacralise le peuple masculin et de l’autre il exclut, brutalement, les femmes de l’espace public, en les cloisonnant, pendant plus d’un siècle et demi, dans le domaine domestique.
Je voudrais donc finir sur une note personnelle. Au lieu de porter au pinacle notre Beauvoir nationale, je préfère aujourd’hui rendre hommage à Mme Roland, Mme du Châtelet, Mme de Condorcet, Mme Geoffrin, Mme Du Deffand, Mme Necker, (et bien d’autres encore sans oublier bien évidemment notre cheftaine bien-aimée !) qui ont contribué, à travers leurs salons, au bouillonnement et à la propagation des idées ainsi qu’à l’épanouissement de cette osmose si précieuse entre les hommes et les femmes, admirée par le monde entier et qui fut l’apothéose de la civilisation française.
Isabelle Marchandier
http://www.causeur.fr/le-modernisme-contre-les-femmes,8932
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Il reste encore des héros
11/03/2011 09:30
Dans des temps où tout nous incite au pessimisme, et le pessimisme à l'abandon et au retrait, rien n'est plus admirable que l'enthousiasme - au sens originel, le feu sacré - de quelques uns qui, dans la solitude des moines soldats - et l'humilité des ordres mendiants - accomplissent leur mission. Parce que le sens de ce travail est d'être partagé, je publie sur ce blog le lien vers un article paru dans le Figaro le mercredi 9 mars (un exposé plus ample du principe de ces ateliers est paru sur l'excellent site Skolè). Où il est démontré que la tendance actuelle à mépriser les questions de méthodes et de contenus au profit des problèmes de structure (organisation des établissements et statut des personnels) ressemble fort à une nouvelle variante de l'aveuglement généralisé, paré, cette fois, non plus des plumes de la générosité pédagogique, mais de celles des indicateurs internationaux de performance. Le jeune professeurs dont il est question dans ces lignes rêve d'une fédération des bonnes volontés, qui feraient valoir, par delà les divergences idéologiques, la nécessité d'un travail sur les méthodes d'apprentissage. Que tous ceux qui veulent abandonner les querelles de chapelles pour simplement sauver des générations d'élèves soutiennent son action...
Natacha Polony
http://blog.lefigaro.fr/education/
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De la Libye à la politique intérieure: Sarkozy navigue à vue
10/03/2011 18:38
Mercredi, Nicolas Sarkozy a fait mine de gouverner. Son conseil des ministres était sérieux, presque risible : Baroin s'est félicité d'économies incertaines. Roselyne Bachelot d'avoir trouvé le moyen de caler deux enfants par place de crèche. Benoist Apparu de quelques 2.400 logements provisoires pour les quelques 10 millions de mal-logés. Ce jeudi, Sarkozy tente de reprendre la main diplomatique, en recevant deux émissaires des rebelles libyens. Il n'est jamais trop tard pour se refaire une virginité.
Manoeuvres politiques Nicolas Sarkozy tente de tétaniser le centre - en agitant le spectre d'un 21 avril à l'envers par sondage interposé, et se rabiboche avec Dominique de Villepin. L'ancien Premier ministre et bientôt ex-rival a été reçu une seconde fois en 10 jours à l'Elysée, pour un petit déjeuner lundi. Pour le moment, il conserve les formes : « Certains voudraient penser que face à la menace que représente le Front national, il faut se recroqueviller derrière les deux grands partis dits de gouvernement, a-t-il expliqué. Ce n'est pas ça la démocratie et ce n'est pas ça la République. » Le lendemain, le procès de Jacques Chirac était opportunément reporté au 20 juin, le temps pour la Cour de Cassation d'examiner un recours rendu possible... par la réforme constitutionnelle de juillet 2008. La justice s'attarde aussi sur les coulisses de Sarkofrance : avec trois jours de retard, on apprit que le siège de l'UMP avait été perquisitionné une nouvelle fois dans le cadre de l'affaire Woerth/Bettencourt. Et un juge obstiné décidait que la plainte de l'association ANTICOR contre les sondages de l'Elysée justifiait effectivement une enquête. Le parquet avait jugé que les collaborateurs élyséens devaient bénéficier de la même immunité que leur patron pendant l'exercice de son mandat...
Mercredi, le Monarque recevait les sénateurs UMP. Cela fait déjà longtemps que l'Elysée s'est transformé en siège de campagne. Sarkozy voulait rassurer : « À quatorze mois de la présidentielle, rien de ce qu'on prévoit ne se réalise. » Ou encore : « Je souhaite bien du plaisir à Marine Le Pen ! Il faut tenir quatorze mois ! » Même DSK a eu droit à son tacle : « Il y a dix jours, il était en tête et devait tout balayer Aujourd'hui, il arriverait deuxième derrière Marine Le Pen ! »
Un peu plus tard, François Bayrou était reçu également à l'Elysée. En l'état, le président du Modem n'est plus vraiment une menace, écrasé qu'il est entre les candidatures supposées ou affirmées de Strauss-Kahn, Morin, Villepin, Borloo et même Hulot... « Il n’y a aucune manœuvre ni complaisance de ma part. Chaque fois que le président me demande de le rencontrer, j’y vais et je ne laisse aucun espace aux interprétations abusives », a commenté Bayrou. Sarkozy montre qu'il sait recevoir, Bayrou qu'il est aux abois.
Le jour même, le conseil des ministres se penchait sur trois sujets, un rapport d'étape sur la révision générale des politiques publiques, la mise en œuvre du programme de développement de la garde d'enfant et la « prévention des expulsions et l'application du droit au logement opposable. » Au passage, l'Elysée remaniait discrètement son cabinet. Trois conseillers, dont Olivier fils d'Alain Marleix, le secrétaire d'Etat en charge de redécoupage/charcutage électoral. Arrivent en remplacement Guillaume Larrivé et Sarah Gaubert. Le premier est un fonctionnaire du Conseil d'État, Sciences Po/Enarque et ESSEC, qui a déjà sa fiche sur Wikipédia. C'est un fidèle de Brice Hortefeux, qu'il a suivi du ministère de l'Identité nationale à l'Intérieur. La seconde était aux Jeunes UMP Actifs. Il ne manque plus que « l'ami de 30 ans » pour que l'équipe de campagne soit quasiment au complet.
Devant Nicolas Sarkozy lors de ce conseil, Philippe Richert a détaillé les modifications apportées au projet de réforme des collectivités territoriales : « Dans les six reìgions dont font partie les deìpartements ouÌ la reìpartition des sieÌges a susciteì les critiques du Conseil constitutionnel, les effectifs des deìpartements sont adapteìs de manieÌre aÌ ce que le rapport aÌ la population telle qu’elle reìsulte du dernier recensement, du nombre des conseillers territoriaux ne s’eìcarte pas de + ou – 20 % de la moyenne reìgionale, marge d’appreìciation admise par le Conseil constitutionnel », expliqua-t-il. On se pince pour le croire : l'ancien découpage, censé refléter les rapports de populations, s'écartait de plus 20% des moyennes régionales ! Quelle justice ! Mensonges budgétaires De son côté, François Baroin s'est auto-félicité de l'exécution de la Révision Générale des Politiques Publiques, celle-là même qui sert de paravent à la réduction du nombre de fonctionnaires depuis 2007. Dans son compte-rendu, il n'y avait pas un mot sur les difficultés rencontrées, rien sur la baisse des effectifs de police et gendarmerie malgré la hausse continue des violences contre les personnes ; rien non plus sur les classes surchargées. Rien enfin sur l'évaluation de cette politique : la Cour des Comptes voici un mois avait souligné combien les économies promises sur le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraites étaient incertaines : « Sur la base des résultats de 2009, l’économie nette à attendre des réductions d’effectifs serait donc de l’ordre de 100 à 200 M€ en 2011, mais elle pourrait en réalité être encore plus faible », écrivait-elle .
Au contraire, le ministre du Budget fit l'éloge du guichet unique : « La RGPP a permis d’atteindre des reìsultats significatifs sur l’ameìlioration de la qualiteì des services publics en creìant de nombreux guichets uniques physiques pour les contribuables (guichets fiscaux uniques), les demandeurs d’emploi (Pôle emploi) ou les entreprises. » Il s'est réjoui des 7 milliards d'euros d'économies sur la période 2009-2011, reprenant le chiffre erroné de 2,7 milliards économisés sur les non-remplacements de postes. Mieux, il promit qu'« en 2012, le nombre de fonctionnaires de l’Etat devrait revenir aÌ son niveau des anneìes 1990, soit 150 000 postes de moins sur la dureìe du quinquennat. » Entre temps, la population du pays aura cru d'une petite dizaine de millions de personnes... Crèches et logements au rabais Quelques minutes plus tard, ce fut au tour de Roselyne Bachelot, la ministre des Solidarités Actives, de détailler comment le gouvernement développait la garde d'enfants. Sans faire de lien avec la réduction des effectifs éducatifs sus-mentionnés, elle débuta par souligner l' « augmentation exceptionnelle du taux de feìconditeì. Celui-ci deìpasse aÌ nouveau le seuil symbolique de deux enfants par femme, avec un total de 828.000 naissances. » Ensuite, Bachelot révéla que 40.000 places d'accueil collectif avaient été créées depuis 2009 pour 92 000 enfants supplémentaires accueillis. Une place pour deux ! Quelle surprise ! « De nombreux parents n’ayant pas besoin d’un accueil durant toute la journeìe ainsi que pour chaque jour ouvrable, une gestion efficace de la structure collective permet d’accueillir en moyenne deux enfants pour une place. » expliqua-t-elle.
Concernant l'application du Droit au logement opposable, le bilan établi par Benoist Apparu, le jeune secrétaire d'Etat au Logement, était bien maigre : un numéro vert (« SOS Loyers Impayeìs »), et... 2 364 logements provisoires pour les familles expulsées ont été mobilisés en 2010. Début février, la Fondation Abbé Pierre estimait à 10 millions le nombre de mal-logés en France. Tout juste le secrétaire Apparu pouvait-il se féliciter que « 131 500 logements sociaux ont ainsi eìteì financeìs en 2010, contre 42 000 dix ans plus tôt.». On ne sait pas d'où il sort ses chiffres d'il y a 10 ans, puisqu'en 2001 quelques 191 000 logements sociaux collectifs étaient mis en chantier, d'après les propres chiffres ministériels.
Bordel diplomatique En Libye, les forces « loyales » au colonel Kadhafi, mercenaires, militaires, soldats d'élite, bombardent. Véritable girouette géopolitique, la France a décidé de soutenir, oralement, les rebelles. Après un premier soutien officiel affiché par Alain Juppé en déplacement dans l'Égypte voisine en début de semaine, c'est au tour de Nicolas Sarkozy de se refaire une virginité diplomatique : il reçoit ce jeudi deux émissaires du Conseil national de Transition libyen (CNT), l'instance créée à l'Est du pays libéré. C'est un grand pas, même s'il reste trop petit pour faire oublier l'assourdissant silence français pendant le printemps arabe, ou les courbettes cérémonieuses de décembre 2007 devant le colonel Kadhafi. La France a reconnu ce Conseil en début de semaine. Le Parlement exige que l'Union européenne fasse de même.
Mais l'essentiel est ailleurs : les rebelles libyens manquent d'armements et d'expérience. Qu'attend l'OTAN pour fournir un soutien a minima logistique ? Le ministre Juppé a récusé l'OTAN pour aider les rebelles : « Il s'agit maintenant d'arrêter la répression meurtrière que le régime du colonel Kadhafi continue à déployer. La France a pris une position très claire: l'Otan n'est pas l'organisation adaptée pour le faire. Il faut un mandat des Nations unies. Nous sommes disponibles pour intervenir avec d'autres afin de protéger les populations en empêchant Kadhafi d'utiliser ses moyens aériens. » Il faut l'entendre pour le croire... Il y a tout juste deux ans, la France de Sarkozy réintégrait le commandement intégré de l'OTAN . En 2009, Nicolas Sarkozy nous faisait la leçon : « Notre rapprochement avec l'OTAN conforte l'indépendance nationale mais notre éloignement proclamé mais non réalisé avec l'OTAN limite notre indépendance nationale. » En février de cette année, il expliquait : « Ce fut une grande erreur de vouloir renforcer [l'Europe de la Défense] pour affaiblir [l'Otan] » Le même Sarkozy, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, pense aujourd'hui que recourir à l'OTAN serait provocant. C'est exactement l'une des critiques adressées à l'époque contre cet inutile alignement atlantiste de la France !
Et l'Europe ? A Bruxelles, la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a refusé de reconnaître le CNT. Les dirigeants européens, et Sarkozy le premier, payent le prix fort d'avoir nommé un exécutif européen insignifiant et sans vision.
Finalement, la diplomatie française est en vrac.
Juan Sarkofrance
http://www.marianne2.fr/sarkofrance/Manoeuvres-politiques-et-revirement-atlantiste-Sarkozy-navigue-a-vue_a376.html
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Les banques centrales, une affaire d’Etat
10/03/2011 18:28
La politique monétaire est une politique comme les autres
Ce n’est pas sans un certain plaisir que j’ai lu dans « Le triomphe de la cupidité » de Joseph Stiglitz, un plaidoyer contre l’indépendance des banques centrales. Pour lui, « la politique économique implique des arbitrages – des perdants et des gagnants – et on ne peut laisser ce genre de décision aux seuls technocrates. (…) La politique monétaire demande d’arbitrer entre chômage et inflation. » La politique monétaire est une politique comme les autres…
Un argument d’efficience à double tranchant
Bien sûr, certains affirment que des banquiers centraux sont plus efficaces pour conduire la politique monétaire, que les hommes politiques auraient tendance à baisser les taux trop vite, ne pas les monter assez, qu’ils pourraient agir de manière démagogique. Et il est vrai qu’à voir certains déficits, cet argument n’est pas totalement dénué de sens. Cependant, les banquiers centraux indépendants n’ont rien fait pour contrer l’immense bulle des actifs des années 2000.
Bref, l’argument d’efficacité est déjà contestable en pratique, tous les organismes de contrôle indépendants ayant totalement échoué à prévenir la crise de 2008. Mais surtout, cette théorie porte en elle une remise en cause radicale de la démocratie. En effet, si on considère que des banquiers centraux défendent mieux l’intérêt général que les hommes politiques, pourquoi n’en serait-il pas de même pour la gestion du budget ? Ne faudrait-il pas alors confier le budget de la France à la Cour des Comptes ?
Pour une Etatisation des banques centrales
Bref, tant d’un point de vue efficacité que démocratie, il est essentiel de remettre en cause l’indépendance des banques centrales en Occident, un accident de l’histoire qui repose sur l’expérience de deux pays. En effet, aux Etats-Unis, ce sont les banques centrales des Etats qui ont constitué la Fed il y a un siècle, en dehors de l’action de l’Etat central. Et en Allemagne, la Bundesbank a été rendue indépendante suite à l’hyperinflation d’entre deux-guerres.
Mais sur le principe, rien ne justifie l’indépendance d’une banque centrale, à moins d’être un néolibéral dogmatique (croyant que la monnaie est un voile) et fondamentalement un peu antidémocratique. Parce que les banques centrales ont une influence majeure dans les choix de politique économique d’un pays, il est essentiel qu’elles rapportent au ministre de l’économie, et, qu’in fine, ce soit le gouvernement qui décide des grands choix de politique monétaire.
Il faut mettre fin au dogme délétère de l’indépendance des banques centrales. Cette anomalie n’est pas injustifiée en Allemagne, où cela correspond à un consensus national. Mais ailleurs, il s’agit d’une véritable monstruosité anti-démocratique qu’il faut combattre.
Laurent Pinsolle
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