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Une diplomatie à géométrie variable
21/03/2011 07:19
Elles semblent de moins en moins rationnalles, et connectées de plus en plus, aux émotions relayées par les médias. Du coup, elles ne sont pas toujours cohérentes avec leurs principes. Après deux mois d'asthénie diplomatique, la France a été le premier pays à soutenir le Conseil national lybien, qui dirige l'insurrection lybienne depuis Benghazi. Elle a aussi débarqué dans cette ville une mission humanitaire (médecins et logistique). La campagne de bombardements devrait se poursuivre dans les prochains jours, outre le cessez-le-feu décrété par Kadhafi. Mais une telle opération, sous commandement occidental, pourrait aussi alimenter la propagande du régime en place, et susciter un rejet nationaliste dans l'opinion arabe. La Ligue arabe a annoncé clairement sa réticence, voire ses critiques, à cet effet, son soutien étant pourtant primordial pour la coalition. Le risque d'une telle opération est aussi de devoir s'engager dans une mission d'assistance plus lourde que prévue, avec une issue incertaine. Les campagnes de bombardements aériens connaissent leurs limites, sans oublier les incontournables pertes civiles. Et idéologiquement, ce positionnement relève aussi du deux poids / deux mesures. On pourrait aussi évoquer le cas ivoirien, où la situation continue pourtant de se détériorer, certains observateurs faisant allusion à des scènes de guerre et de répression contre les partisans de Alassane Ouattara, ayant déjà fait des centaines de victimes ! Des dizaines de milliers de réfugiés qui fuient les combats en Côte-d'Ivoire continuent d'affluer dans l'est du Libéra, aggravant leurs difficultés de ravitaillement et faisant peser la menace d'une déstabilisation régionale. Les appels à l'aide rencontrent jusqu'ici peu d'écho, la situation en Côte-d'Ivoire passant au second plan des préoccupations internationales. Il y a encore trente ans, la question Gbagbo aurait rapidement été réglé, par décision de l'Elysée. Le corps expéditionnaire français, présent dans le pays depuis l'indépendance, serait intervenu manu-militari, il aurait chassé Gbagbo, et intronisé Ouattara, le vainqueur officiel des élections.
Au temps du général de Gaulle et de Jacques Foccart, le patron des affaires africaines, l'opération aurait pris moins de 24 heures. Elle aurait été décidée sans le moinde état d'âme. Mais il est vrai, tout cela nous paraît bien loin. Nous serions après tout légitimement choqués d'une intervention militaire française. La Côte-d'Ivoire a fêté récemment ses cinquante ans d'indépendance. C'est un Etat souverain, et sa souveraineté doit être respectée. Ouattara est reconnu par les grands Etats occidentaux, même si on n'est pas vraiment sûr, qu'il est moins triché que son rival. Mais foin des querelles byzantines, la guerre civile est imminente, le bruit des machettes se rapprochant, la Côte-d'Ivoire risquant de connaître le sort du Rwanda. Il y a quelques jours, Laurent Gbagbo n'a pas hésiter à faire tirer sur une marche de femmes, à Abidjan. En 1949, l'armée française avait refusé de faire feu sur des femmes ivoiriennes, qui manifestaient contre l'incarcération de leurs maris. Mais à l'époque, l'ONU avait quatre ans. Aujourd'hui, elle en a cinquante. Notre époque a fait de la paix, sa valeur suprême. On le voit pour la Lybie. Alors même que notre ministre des affaires étrangères, Alain Juppé, avait d'abord refusé cette option, Nicolas Sarkozy a obtenu l'ouverture d'une campagne de bombardements ciblés. Et on fait fi de la souveraineté nationale de la Lybie, une ancienne colonie pourtant aussi. Les dirigeants occidentaux nous expliquent qu'ils veulent chasser un tyran, qui tire sur son peuple. Même si historiquement, c'est aussi le propre des tyrans que de tirer sur leur peuple.
Certes, comme le soulignait Bernard Lugan, “personne ne regrettera le satrape lybien” - qui chutera bien un jour -, “responsable de multiples attentats, de nombreux crimes et de la déstabilisation de régions entières de l'Afrique“. Mais il faut parfois laisser l'émotionnel de côté, pour s'intéresser au réel. On ignore encore les conséquences d'une chute de Kadhafi, qui est autant une aspiration démocratique populaire, “que la manifestation de l'éclatement de l'alchimie tribale sur laquelle reposait son pouvoir“. A 90 % désertique, la Lybie est un Etat récent - né de la colonisation italienne -, conglomérat de plus de 150 tribus divisées en sous tribus. En 1932, Mussolini annonce l'occupation militaire de la Cyrénaïque, de la Tripolitaine et en 1934, la deux provinces sont unies en une seule, nommée Lybie. Les ensembles tribaux ont des alliances traditionnelles et mouvantes, au sein des trois régions, à savoir la Tripolitaine (Tripoli), qui regarde vers Tunis, la Cyrénaïque dont la capitale est Benghazi et qui est tournée vers Le Caire et le Fezzan, dont la principale ville est Sebba, qui plonge vers le bassin du Tchad et la boucle du Niger. De l'indépendance de la Lybie en 1951, jusqu'au coup d'Etat du colonel Kadhafi en 1969, la Lybie fut une monarchie dirigée par les tribus de Cyrénaïque.
Mais le système d'alliances tribal est affaibli depuis le coup d'Etat de 1993, fomenté par des Warfallad, qui fut noyé dans le sang. La terreur imposée par le régime a étouffé les rancoeurs, jusqu'au mois de février 2011, Kadhafi ayant en réalité perdu la Cyrénaïque, ses fiefs restant la Tripolitaine et le Fezzan. Mais même en Tripolitaine, les grandes solidarités et subtiles alliances tribales demeurent chancelantes. Le danger pourrait être de voir émerger une situation de guerres tribales, comme en Irak, ou en Somalie, suivie d'un éclatement en plusieurs régions. Le chaos ouvrirait un espace inespéré pour l'Aqmi, auquel viendrait s'ajouter une dissendence toubou au sud du pays, et des initiatives touareg, adossées à leurs bases-arrière du Mali et du Niger. Un tel conflit aurait aussi des conséquences pétrolières. Il aurait été ainsi préférable que le peuple lybien mène lui-même sa révolution à son terme, quitte à lui apporter un soutien indirect - notamment par l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne -, les enjeux de la transition étant complexes et conséquents. Aujourd'hui, notre conscience qui se prétend universelle, aiguisée par les images de la télévision, ne supporte plus le colonel Kadhafi. Il faut donc bombarder Tripoli et Benghazi, mais ne pas intervenir à Abidjan. On attend ainsi de savoir, quelle est la logique derrière tout cela… C'est sans doute qu'il n'y en a pas.
J. D.
http://llanterne.unblog.fr/
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Le score du FN fait ressurgir la question du front républicain
21/03/2011 07:06
Marquées par un fort taux d'abstention (56%), les élections cantonales enregistrent un fort recul de l'UMP (22,54% en comptant les listes majorité présidentielle) en partie masquée par le score des divers droite (9,52%), une poussée de la gauche (48%) provoqué par les bons scores de l'écologie (8,5%) et du Front De Gauche (9%). Enfin la percée du FN (15%) qui sera présent dans 400 cantons au second tour, repose la question du Front républicain dans des conditions nouvelles par rapport au passé.
Peut-on encore parler de « cordon sanitaire » ? Il est loin le temps où gauche et droite pouvaient s’allier contre le FN. Paradoxalement, c’est au moment où le FN marque une nette progression que les partis de gouvernement rechignent à s'unir pour le contrer. Pour l’heure, le FN serait en position de se maintenir au second tour dans de nombreux cantons, soit contre l'UMP, soit contre le PS. Les candidats UMP ou PS déchus seraient alors mis au pied du mur : appeler à voter pour leur rival ou passer pour un « allié objectif » du FN.
Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a laissé, au soir du premier tour, les électeurs UMP « libres de leur choix » en cas de duel « gauche/extrême droite » refusant à la fois le vote FN et le « front républicain ». Bref, la consigne officielle de l’UMP est d’aller à la pêche. Eric Raoult a sorti lui une formule bien choisie : « Ni les fachos, ni les cocos ».
A l’inverse, certains UMP acceptent de s’unir avec la gauche en cas de duel PS/FN. Christian Jacob, patron des députés UMP, pourtant proche de Copé, a, lui, appelé à « faire barrage au FN ». Nathalie Kosiciusko-Morizet, ministre de l’Ecologie, avait été encore plus claire en début de semaine: « S'il y a un 2e tour Front national/Parti socialiste dans un canton, on ne considère pas que la politique est un continum et que tout se vaut. Moi, dans ce cas-là je dis clairement: on vote PS ». Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur, a elle menacé d’exclusion tout élu « qui s’allierait avec le FN ».
Pour Aubry, UMP et FN, c'est (presque) pareil
Même division au PS. Martine Aubry avait déjà rejeté tout appel à voter UMP. « L'UMP et l'extrême droite tiennent dans certains domaines quasiment le même discours », avait-elle déclaré. Au soir de ce premier tour, son message n'est pas plus clair : pas d'appel à voter UMP, mais une volonté de faire barrage au FN. Dans l'entourage de Jean-Luc Mélenchon, on refuse également tout appel à voter UMP face au FN : « Ce n'est pas avec des pyromanes qu'on combat un incendie ». Au PS, Elisabeth Guigou a été, de son côté, plus ambigüe : « Je n’aime pas le mot ‘Front républicain’ mais je comprends le combat ».
François Hollande a lui été beaucoup plus direct : « Si les socialistes sont éliminés, il faut faire barrage au FN et donc voter pour le candidat UMP pour qu'il n'y ait aucun risque d'élection du FN ». Même son de cloche pour Cécile Duflot, secrétaire nationale d’Europe Ecologie : « C'est sans hésitation aucune que nous appelons tous les électeurs à faire barrage au FN avec leurs bulletins de vote partout où il sera présenté ».
Le premier tour des élections cantonales semble donc rendre moins automatique l'idée même de front républicain. Y penser peut-être, l'avouer jamais. Pourquoi ? Pourquoi ce qui apparaissait hier comme une évidence de la politique démocratique - unité contre le Front national - ne s'impose plus aujourd'hui à tous les hommes et femmes politiques ?
La première raison tient à la nature de l'élection : ce n'est pas la même chose de voter pour le Président de la République et de voter pour un conseiller général qui sera, de toute façon minoritaire dans l'assemblée élue. En effet, une chose est sûre : le Front national n'aura le pouvoir dans aucun des 2026 cantons.
La deuxième raison concerne l'avenir, et plus précisément la campagne de 2012. Les responsables politiques de droite comme de gauche sont sans doute en train de comprendre qu'une politique dite de Front républicain pourrait offrir un boulevard encore plus large au Front national et à sa présidente qui dénonce « l'UMPS » chaque fois qu'elle ouvre la bouche. Ce qui ne présage de toute façon en rien ce qui se passerait réellement en cas d'accession de Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle : il sera toujours temps, à ce moment-là de se mobiliser contre elle. Mais fonctionner dès aujourd'hui comme si nous étions déjà au lendemain du premier tour de 2012 serait sans doute dangereux pour les partis de gouvernement. Pour tâcler le Front national, la peur ne pourra sans doute plus constituer un argument électoral.
Enfin, un front républicain n'est pas facile « à vendre » aux électeurs. Il est moins concevable que jamais pour de nombreux électeurs de droite chauffés par les discours radicalisés des Sarko-Guéant-Jacob. A gauche, la situation est moins claire, mais le souvenir du 21 avril 2002 et du vote Chirac fonctionne comme un repoussoir.
Tefy Andriamanana - Marianne
Dessin : Louison
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La France n'est grande que lorsqu'elle est indépendante
21/03/2011 06:52
Une fois n’est pas coutume, j’apporte mon entier soutien au gouvernement dans sa décision d’intervenir pour éviter le massacre des insurgés Libyens.
Cette course contre la montre n’est d’ailleurs pas encore gagnée. Mais elle peut, à tout le moins, montrer au Colonel Kadhafi qu’on ne peut pas impunément s’acharner sur son peuple.
Comment d’ailleurs aurais-je pu reprocher à Nicolas Sarkozy sa myopie sur la révolution tunisienne et ne pas approuver l’énergie de la France et de son Ministre des Affaires Étrangères, Alain Juppé, pour défendre à l’ONU le principe d’une zone d’exclusion aérienne.
Il ne s’agit pas, contrairement à ce qu’écrivent certains, d’un droit d’ingérence permanent. Cela n’a rien à voir bien évidemment avec l’invasion de l’Irak qui était le fruit d’une manipulation politique sans précédent du Président Bush.
On peut bien sûr reprocher au Président de la République de s’être réveillé très tard - et le soupçonner d’arrière-pensées électorales - mais qu’importe lorsque l’essentiel est fait. Car ce qui compte en politique, c’est prendre de la hauteur.
Imaginons à l’inverse une France aux abonnés absents et les insurgés Libyens dans une mare de sang !
A cet égard, ces événements prouvent bien qu’il ne peut y avoir de politique étrangère Européenne, car il n’y a pas d’unité sur ces questions ; quand il faut agir, ce sont les Nations qui - seules - peuvent se lever.
Raison de plus pour ne pas se laisser brider par le pacte de l’euro car - on le voit dans cette affaire - c’est la France avec l’Angleterre qui interviennent, qui supportent le coût d’une politique de défense et c’est au contraire l’Allemagne qui pointe du doigt nos déficits. Mais nous en reparlerons.
Cette intervention montre aussi que nous devons nous dégager au plus vite du bourbier Afghan pour récupérer l’usage de nos troupes, et retrouver ainsi notre mobilité de défense.
En définitive, on le voit ici une fois de plus, la France n’est grande que lorsqu’elle est indépendante.
Nicolas Dupont Aignan
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Libye : la France à la tête du combat pour la liberté
21/03/2011 06:46
Hier, Nicolas Sarkozy a réuni à l’Elysée un sommet pour mettre au point l’intervention militaire en Libye. Après le coup de bluff du cessez-le-feu de Kadhafi, l’aviation Française est intervenue la première pour bombarder des positions des troupes à proximité de Benghazi.
Merci à nouveau à Nicolas Sarkozy
Oui, merci à Nicolas Sarkozy pour avoir pris la direction effective des opérations, que personne ne semblait capable de prendre. Si l’opération aboutit et que la Libye se libère du joug du colonel Kadhafi, nous serons liés d’une bien belle manière au peuple libyen et cela sera grâce à l’action résolue du chef de l’Etat. En outre, notre diplomatie a su avancer de manière intelligente en obtenant l’accord des Nations Unies et de la Ligue Arabe et en refusant d’impliquer l’OTAN.
La réunion d’hier était un modèle du genre car nous avons impliqué les pays arabes, point essentiel pour ne pas donner une couleur colonialiste à l’intervention. Bref, non seulement la France dicte le tempo mais en outre, elle arrive à le faire en impliquant la communauté internationale au sens large. En outre, nous n’avons pas hésité à envoyer nos troupes en premier. Bref, même si nous ne pouvons pas être sûrs des résultats, l’intervention en Libye est remarquablement gérée.
La Libye n’est pas l’Irak
Certains s’inquiètent à juste titre de la possibilité d’enlisement. Mais tout d’abord, le fait qu’Hubert Védrine Alain Juppé et Nicolas Dupont-Aignan soient des partisans de l’intervention est a priori très rassurant. Ensuite, cette intervention n’a rien à voir avec celles d’Irak ou d’Afghanistan. Tout d’abord, il n’y a pas d’envoi de troupes terrestres, mais seulement des interventions aériennes. Ensuite, elle se fait avec l’agrément des Nations Unies et même de la ligue arabe, en impliquant ses membres.
Mais surtout, il ne s’agit pas d’envahir un pays pour faire tomber un dictateur et ensuite imposer notre modèle sans tenir réellement en compte la volonté du pays. Ici, il s’agit d’aider un peuple qui s’est soulevé contre son tyran et qui, après avoir failli le renverser, finit par ployer sous la répression armée de son autocrate. Ici, nous venons à l’aide des rebelles, à leur demande, en concertation avec la communauté internationale et sans arrière-pensées pétrolières.
Malgré tout, je comprends les limites d’une telle intervention, comme je l’ai souligné ces derniers jours. J’avais dénoncé la répression au Bahrein et je ne vois malheureusement pas ce qui pourrait être fait, à part des protestations verbales. Ce cas montre bien que si nous intervenons, c’est parce que le pouvoir Libyen n’est pas très fort. Cela souligne bien à quel point l’ingérence présente de grandes limites. Mais je persiste à croire qu’elle vaut le coup d’être risquées. L’alternative était-elle acceptable ?
Un merci qui n’absout pas tout
Bien évidemment, certains soupçonnent Nicolas Sarkozy d’arrière-pensées. Mais aurait-il été possible d’avancer aussi vite et fort uniquement avec cela ? Je ne veux pas croire que ce ne soit pas le souci humaniste de protéger le peuple libyen de son despote sanguinaire qui ait pu provoquer une telle réaction et convaincre la communauté internationale. S’il n’y avait pas eu cela, je ne peux pas croire que les dirigeants de tant de pays se seraient mis d’accord.
Et Nicolas Sarkozy est le chef incontestable de cette coalition. C’est pour cela que je l’ai remercié dans un papier il y a deux jours, qui a provoqué un gros débat sur le blog comme sur Marianne 2. Bien naturellement, un satisfecit sur le dossier Libyen ne remet nullement en cause un jugement global extrêmement négatif sur l’ensemble de cette présidence, sans direction, faite de postures et dont les résultats demeurent très mauvais dans bien des domaines.
Néanmoins, je crois que ce n’est pas parce que l’on est un opposant résolu à un gouvernement qu’il faut sombrer à la facilité de critiquer tous ces faits et gestes. Parfois, j’ai eu l’impression que ses critiques du jour l’auraient également critiqué s’il avait laisser-faire. Si ce comportement peut plaire à des activistes, je crois qu’il oublie les Français moins engagés et qui ont moins de préjugés. En outre, les critiques perdent de leur valeur quand elles sont systématiques.
Bien sûr, la situation est loin d’être résolue. Kadhafi est encore là. Les rebelles affrontent le feu de ses troupes à Benghazi. Malgré tout, l’essentiel me semble être qu’à date, nous avons sauvé Benghazi.
Laurent Pinsolle
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
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Libye : merci Nicolas Sarkozy !
21/03/2011 06:42
On pouvait ne plus y croire, mais la note d’Alain Juppé sur son blog pouvait laisser présager une issue plus positive : le ministre des affaires étrangères pouvait-il s’exprimer de la sorte s’il ne croyait plus à une intervention ? L’essentiel est là, une coalition internationale va intervenir en Libye.
L’espoir renaît à Benghazi
Comment ne pas se sentir fier et heureux de la décision prise par le Conseil de Sécurité? En effet, comme le souligne Hubert Védrine, nous étions sans doute à quelques jours d’un massacre à grande échelle, d’une véritable épuration des rebelles par le régime Libyen, ce qui a sans doute fait basculer la décision. Ce choix d’hier soir, aussi tardif soit-il, est historique : la communauté internationale a décidé d’intervenir dans une guerre civile contre un dictateur en place.
Il était très important d’envoyer un tel message car si nous avions laissé faire, alors tous les dictateurs de la planète auraient ainsi reçu une carte blanche pour réprimer comme bon leur semble tout soulèvement de leur population. Aujourd’hui, la communauté internationale a pris position contre l’oppression et pour la liberté. En outre, cette intervention a obtenu l’assentiment des Nations Unies (10 voix pour, 5 abstentions), de la Ligue Arabe et du CNT Libyen.
Et là, il faut remercier Nicolas Sarkozy dont il est clair aujourd’hui qu’il est le premier responsable de cette intervention. La France a été en première ligne pour secouer la communauté internationale, avec la Grande-Bretagne. Sans l’action de notre pays, il est clair que rien n’aurait été fait. Alain Juppé semble également avoir joué un rôle majeur, ne serait-ce qu’hier au Conseil de Sécurité des Nations Unies. Les rebelles de Benghazi semblent l’avoir bien compris.
De la France et de l’Union Européenne
Cet épisode démontre également que, contrairement à ce que les déclinologues avancent, la France fait partie des quelques pays qui peuvent encore changer le destin de l’humanité. Comme en 2003, quand notre pays s’était fait le premier opposant à l’intervention en Irak, c’est notre pays qui a décidé la communauté internationale à faire quelque chose en Libye, malgré le scepticisme des Etats-Unis et le peu d’enthousiasme de la Chine et de la Russie.
Et alors que beaucoup de commentateurs vantaient l’action diplomatique d’Angela Merkel, qui critique publiquement les régimes dictatoriaux, ici, on voit que c’est une chose de parler et que c’en est une autre d’agir. L’épisode Libyen montre également que les seules réalités qui comptent sont les grandes nations. C’est l’action de deux grandes nations qui a tout changé. Parallèlement, l’Union Européenne n’aura été qu’un robinet d’eau tiède totalement inutile.
La critique n’a de sens que si on est capable de reconnaître également les réussites des personnes que l’on critique habituellement. Ici, Nicolas Sarkozy a joué un rôle véritablement historique. Merci pour la France et surtout merci pour les révoltés Libyens qui vont peut-être échapper à un destin funeste.
Laurent Pinsolle
http://www.gaullisme.fr/2011/03/19/libye-merci-nicolas-sarkozy/
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