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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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L’Allemagne, Atlas hésitant de l’euro

13/01/2011 15:14

L’Allemagne, Atlas hésitant de l’euro


N’en déplaise à Jean Quatremer, un seul pays a désormais l’avenir de la monnaie unique entre ses mains. Quand il s’agira de prolonger ou pas le mécanisme de « soutien » aux créanciers des pays en difficulté, c’est Berlin qui pourra lever (ou non) le pouce.
Une Allemagne partagée
La situation actuelle montre bien que l’Allemagne a du mal à prendre une décision sur l’euro, qu’elle hésite sans doute même à soutenir la monnaie unique. En effet, Berlin n’apporte son concours que du bout des lèvres, au dernier moment et après des déclarations qui font souvent peur aux marchés (notamment sur la restructuration). Notre voisin d’outre-Rhin a refusé d’aller plus loin que le Fonds Européen, refusant l’idée de bons obligataires européens supplémentaires.
Mais d’autre part, il est vrai que l’Allemagne a fini par céder au printemps dernier et a accordé de facto un peu plus de 100 milliards d’euros au fonds européen pour prêter aux pays en difficulté. On pourrait donc en déduire que notre voisin pourrait donc contribuer davantage s’il se retrouvait de nouveau au pied du mur dans une situation où, en refusant d’être le banquier de l’Europe, il mettrait la monnaie unique au tapis. Mais ce raisonnement est sans doute à courte vue.
En effet, la décision d’Angela Merkel de contribuer au Fonds Européen a été très fraîchement accueilli et a été vue comme un putsch mené par la France avec le soutien de l’Europe du Sud, une forme d’obligation pour les vertueux Allemands d’aider les cigales du Sud, après avoir fait beaucoup d’efforts. La popularité de la chancelière a fortement baissé alors et elle est remontée en proposant des sanctions automatiques, la suspension du vote ou en refusant les euro-obligations
Une équation à plusieurs inconnues
L’équation est compliquée pour l’Allemagne, un pays qui exporte environ 40% de son PIB. Les dévaluations de ses partenaires européens (50% de son commerce, l’essentiel de son excédent) auraient un impact très négatif sur sa croissance à court terme, même si elle pourrait compter sur ses exportations vers le reste du monde. Mais si l’Allemagne choisissait de rembourser en marks réévalués une dette en euros, alors, sa dette nationale serait instantanément réduite de 15 à 20%...
Si les considérations commerciales poussent sans doute l’Allemagne à vouloir sauver l’euro, se pose le problème du prix du sauvetage… En effet, les mécanismes évoqués dépassent largement le cadre des 100 milliards prêtés au printemps (4% du PIB). Le mécanisme des euro-obligations revient quelque part à demander à l’Allemagne de se porter en partie caution sur 5000 milliards d’euros de dettes publiques sur lesquelles elle n’apporterait que 30%.
Il y a là de quoi faire sauter plusieurs gouvernements. De même, la situation intenable de la Grèce pourrait amener Berlin à se poser la question de prêter en sachant que le remboursement est très incertain. Enfin, pour l’instant, un nouvel accord européen bute toujours sur la question des sanctions que l’Allemagne souhaiterait imposer aux pays qui ont « failli ». Il ne faut oublier également que la cour de justice de Karlsruhe a une vision très éloignée de celle qui prévaut à Bruxelles
Au final, difficile de trancher : l’Allemagne aura-t-elle le courage politique de refermer elle-même la parenthèse de l’euro ou préférera-t-elle qu’un autre le fasse en apportant le soutien minimum pour que l’euro n’explose pas de son seul fait ? En tout cas, c’est Berlin qui a la main.





La candidature gagnante de Ségolène Royal et le soulagement de Jean-Luc Mélenchon

13/01/2011 15:05

La candidature gagnante de Ségolène Royal et le soulagement de Jean-Luc Mélenchon


Non, non ! Vous ne rêvez pas !
 
Nous ne sommes pas plus au soir de la victoire de Ségolène Royal aux primaires socialistes - vous savez ces caucus pour cocus.
 
Nous sommes le Lundi 10 janvier 2011, selon le calendrier Grégorien ou Pierre à plâtre, Primidi, 21 Nivôse, An CCXIX de la République, selon le calendrier Républicain.
   
Mais pour ce billet, j'ai décidé de me projeter dans le futur...
  
Je ne fais pas dans l'extra lucide mais, je constate que si les primaires socialistes débouchaient  sur la candidature de Ségolène Royal, un certain Jean-Luc Mélenchon n'en serait pas fâché bien au contraire !

 

  Si c'est DSK qui remporte la Rose et est candidat c'est à la fois un gage de victoire pour la gauche sur le locataire actuel de l'Elysée à savoir Nicolas Sarkozy.  

DSK, malgré son programme de social-libéral, européiste, promoteur du libre échange,  et ses fonctions de Directeur-Docteur "Folamour" du FMI est le mieux à même de faire vaciller la citadelle Sarkozienne et de gagner la palme d'or du grand festival de la Présidentielle de 2012.  

Mais, est-ce que DSK sera candidat ou le sera pas ? That is the question ?  

Les sondages annoncent tous une forte côte d'amour de notre cher Dominique "DSK" - je suis obligé de rajouter les initiales car un autre Dominique  "2DV" pourrait se croire aimé de tout les Français et donc se porter lui aussi candidat !  

Alors, DSK va t-il y aller ?  A mon  humble avis, je ne le pense pas. Pas, parce que j'aurais  consulté une célébre astrologue qui fréquente les "grands" de ce monde  ou que  j'aurais des informations de premières mains de l'intéressé mais parce que la situation économique et sociale de plus en plus grave et les politiques d'austérité et d'économie de guerre vont se faire de plus en plus sentir ou vont de plus en plus s'imposer dans tous les pays de l'Union Européenne y compris la France obligeant Dominique Strauss-Khan d'être aux fourneaux à tous les instants ou plutôt dans son cabinet de Docteur administrant les remèdes de cheval aux pays en crise de surendettement ou les  mauvais élèves de la classe capitaliste transnational dont la note viendrait d'être abaissée par les juges  des tribunaux de la notation, les jettant en pature et les livrant aux spéculateurs de tous poils et de toutes nationalités !  

 

Donc, il est peu probable que le Directeur du FMI qui règne un peu en maître et en bon docteur sur tant et tant de malades, laisse tomber sa clientèle assidue  pour un pays qui est  en passe de devenir une nano puissance tellement qu' il est intégré à l'Union Européenne et au Grand Marché Transatlantique et que son économie devient de moins en moins consistante et ouverte aux gros apétits des puissances capitalistes ! 

 

Exit donc la candidat DSK !  Celle qui l'emportera sera la dame de Charente-Poitou. Celle qui s'est attribuée ce week-end les droits de sucession politique de l'ancien Président socialiste de la République française François Mitterrand. Je parle bien sur de Ségolène Royal, la Présidente (déjà elle a le titre) de la Région Poitou-Charentes.  

 

 

Ségolène Royal a redéclaré sa flamme pour la fonction présidentielle il y a quelques jours en annonçant sa candidature aux primaires. Ce n'était qu'un secret de Polichinelle mais bon les médias en ont fait des tonnes comme d'habitude !  

L'avantage qu'a Segolène Royal sur les autres postulants aux primaires c'est qu'elle, sa primaire elle a  déjà faîte et rempotée à deux niveaux  c'était en 2006 au sein du PS ou elle remporta haut la main les lauriers socialistes devant Laurent Fabius alors soutenu par Jean-Luc Mélenchon et un DSK (qui n'était pas le précepteur des remèdes d'ajustements structurels et d'économie de guerre qu'il est devenu aujourd'hui ) et en 2007 dans la compétition grandeur nature du premier tour à la présidentielle avec près de 26 % des voix.  

Elle a donc cet avantage et les 17 milions de suffrages du corps électoral français. Ce n'est pas rien ! Et cela pèse bien plus que les sondages mirobolants du bon Docteur DSK ! 

 

C'est pourquoi, à mon humble avis, encore une fois, Dame Ségolène, bravitude et Fra-Ter-Ni-TE en bandouillère va être la candidate du Parti socialiste voire même la candidate d'un pôle de gauche socialiste et écologiste si EE-Les Verts décide de retirer la candidature Joly et renonce à en présenter une autre   en échange d'une cinquantaine de circonscription législative gagnable.  

 

Si il y a un politique, un responsable d'un parti situé à gauche qui plus est candidat lui même aux présidentielles envisage d'un bon oeil, la victoire de Ségolène Royal et son ordre juste et papal c'est bien (vous l'avez peut-être deviné) Jean-Luc Mélenchon !  

  

Jean-Luc Mélenchon sera - quoi-qu'en disent les responsables du PCF ou du PG - le candidat au nom du Front de Gauche.

 

A moins d'être un militant zélé bigot ou d'être un doux illuminé, personne n'envisage - pas même Méluche - que le Président du Parti de Gauche  sera au second tour de la Présidentielle.  

Si c'était DSK qui était choisi lors du  "rose national tour" et bien la position de Mélenchon devenait vite  intenable !

 

Je m'explique si Jean-Luc Mélenchon, après avoir fait une campagne dure  contre Sarkozy mais aussi contre DSK  -soit obligé d'appeller à voter DSK au second tour, après tout ce qu'il a ou aura dit et bien Mélenchon même même en se tortillant n'arriverait pas d'une part à faire avaler la couleuvre DSK à ses électeurs du 1er tour et d'autre part n'arriverait  pas à nous faire oublier les propos extrèmement durs qu'il tient ou qu'il aura tenu à l'égard du Directeur du FMI. Pour la suite, il deviendrait fort peu crédible et la gauche radicale en serait toute affectée !  

Si c'est par contre Ségolène Royal, c'est un moindre mal et Mélenchon en sera soulagé. Il a déjà appelé à voter au premier tout pour la Candidate Ségolène Royal et son ordre juste c'était lors de la Présidentielle de 2007. Une deuxième fois c'est pas la mer à boire ou c'est pas  les couleuvres DSK à digérer !  

Donc, rassurons le Camarade candidat Mélenchon. Il n'aura pas besoin de vivre "l'enfer" au second tour.

 

Il aura tout le temps de méditer sur le score élevé de la candidate LePen et de constater la réelection en vue de Nicolas Sarkozy !  

Au fait, chers concitoyens et compatriotes dans tout cela, point de candidature républicaine et jacobine ! A quand le sursaut républicain et une candidature de l'unité et de l'espérance pour un autre demain ?

 

 

 

Salut et Fraternité.

le Citoyen Darthé-Payan






Prédictions politiques pour 2011

13/01/2011 14:48

Prédictions politiques pour 2011


Après cette longue parenthèse épouvantablement sérieuse consacrée à la crise des dettes souveraines, j’ai envie de reprendre le fil de ce blog avec un article des plus légers qui pourra peut-être faire revenir le lecteur et réveiller le commentateur : une prédiction pour 2011 avec des affirmations au futur simple, exclusivement fondées sur mon intuition, voire mon imagination ou mes désirs. Ce n’est donc pas d’économie dont je vais parler ici, mais uniquement de ce petit jeu politique qui passionne tant les observateurs.
L’année 2011 sera en effet l’année de la sélection des candidats qui se présenteront au premier tour du scrutin présidentiel. Aujourd’hui, beaucoup d’incertitudes demeurent. Et pas seulement au PS, pratiquement dans tous les partis, y compris dans le camp présidentiel. Dans un an nous devrions savoir à cette date, pour qui nous aurons l’honneur de pouvoir voter en avril suivant.
Au sein du parti majoritaire, la chute de Sarkozy amorcée par le pseudo-remaniement va se faire de plus en plus voyante et bruyante. Au cours du premier trimestre, il sera acquis que le président a perdu l’essentiel des leviers du pouvoir, acculé à une forme de cohabitation qui le renvoie à son traditionnel domaine réservé. Malheureusement pour lui, ce n’est pas la présidence du G8 ou du G20, dont il ne sortira rien comme à l’accoutumée, qui lui permettra de redorer son blason. Fillon ne commettra rien qui puisse braquer l’opinion publique. Il réussira avec sa réforme de la fiscalité du patrimoine, plutôt équilibrée et consensuelle, à se défaire de l’image ploutocratique du régime Sarkozyste. Sa personnalité triste et déprimante entrera progressivement en résonnance avec l’état d’esprit du pays à mesure que celui-ci prendra conscience de la crise dans laquelle il est enfin entré. Il fera accepter la rigueur comme une juste pénitence. On appréciera son style terne et ennuyeux autant qu’on détestait celui brouillon et exalté de Sarkozy. L’émergence de Fillon sera comme une rupture dans la rupture, l’UMP redevenant une droite gestionnaire, lâche et sans souffle.
Les instituts de sondages prenant l’habitude de tester simultanément les candidatures de Fillon et de Sarko, et l’écart entre les performances potentielles des deux champions de la droite ne faisant que croître, l’UMP emmené par un Copé très conscient de ses intérêts de court terme, finira par faire comprendre à Sarkozy que son temps est fini. Celui-ci préférant s’éviter l’humiliation d’une fronde, annoncera sa décision de ne pas se représenter dès la rentrée 201. Il invoquera un impérieux besoin d’être heureux et en particulier d’un heureux évènement attendu pour le premier trimestre 2012. A l’approche des présidentielles, l’UMP sera déjà entièrement désarkoïsée.
Le camp d’en face ne connaîtra pas une année plus tranquille. La primaire interne ne pourra réellement s’engager qu’une fois que le chouchou des sondages et candidat du tout Paris, aura fait connaître ses intentions. A l’image de Jacques Delors fin 1994, Dominique Strauss-Kahn annoncera à l’automne, au terme d’un insoutenable suspense et d’une émission à audience record, qu’il renonce à la candidature pour cause d’un problème d’agenda lié à la date du prochain G20, évidemment absolument essentiel, et d’une immense tâche qui reste à accomplir au service du monde à la tête du FMI.
Mais très vite, l’information filtrera qu’il a pris sa décision après une vive discussion avec Angela Merkel. DSK aurait alors compris qu’il n’avait absolument aucune chance de pouvoir mettre en œuvre le programme de destruction des souverainetés nationales et de mise en congé de la démocratie qu’il nourrissait pour la France et l'Europe. N’ayant aucune intention de mettre en jeu sa glorieuse respectabilité d’économiste de haut vol dans une présidence qui s’annonçait des plus casse-gueule, DSK finira par réorienter ses ambitions, vers le remplacement de Trichet à la tête de la BCE ou de Barroso à la tête de la commission. Mieux payé et moins risqué !
Le retrait de DSK ne désemparera en réalité guère que Martine Aubry. Eprouvant une répugnance de plus en plus visibles à l’idée de devoir paraître sympathique et désirable pendant 6 mois de campagne et de sourire à des millions de parfaits inconnus, la première secrétaire prétextera des problèmes de santé et demanda à son ami Laurent Fabius qui n’en espérait pas tant, de représenter le bloc majoritaire aux primaires.
A la clôture des candidatures, les primaires socialistes apparaitront comme une lutte de seconds couteaux, mais finalement très ouvertes et probablement passionnantes. Les médias ne sauront qui désigner comme favori et même comme challenger de Fabius, Hollande, Royal, Montebourg, Valls et Moscovic, même si la rivalité des anciens compagnons aura vite sa préférence.
La campagne, intéressante et plutôt de bon niveau, finira par faire émerger François Hollande et Arnaud Montebourg, le premier jouant sur son image de technocrate à visage humain, séduira la gauche gestionnaire sans conviction. Le second donnant plus volontiers dans l’emphase et l’idéologie servant de refuge aux derniers utopistes qui rêvent encore de changer l’Europe et le capitalisme. Au terme d’un second tour aux limites de la violence entre deux personnes qui se détestent ouvertement, le candidat de la gestion l’emportera sur celui de la transformation, mais d’une courte majorité.
A la gauche de la gauche, c’est le coup de théâtre. La réincarnation de Georges Marchais qui crève l’audimat et fait des étincelles à chaque fois qu’il passe dans le poste ne sera pas choisi par le Front de Gauche pour le représenter aux présidentielle. L’appareil du PC préferera se débarrasser de cet allié trop encombrant et trop bruyant qui menaçait de le couper définitivement de ses alliés socialistes. C’est donc André Chassaigne qui représentera le Front de Gauche en 2012. Jean Luc Mélenchon vivra cette mise à l’écart, aussi injuste qu’imbécile, au plus mal. Il accusera le coup, s’enfermera dans le mutisme et menacera même de prendre sa retraite politique.
La percée de Montebourg lors des primaires conjuguée à la mise à l’écart de Mélenchon ouvrira un nouvel espace au sein de la gauche dite de transformation. Jean Pierre Chevènement décidera d’en profiter. Il annoncera sa candidature en octobre. Mélenchon qui ne supportera déjà plus son silence forcé, le soutiendra aussitôt, rapidement suivi par Arnaud Montebourg qui préfèrera la fidélité et à ses idées qu’à la règle qu’il a lui-même fait poser selon laquelle tout participant aux primaires devait s’engager à soutenir celui que le processus aura désigné. Nicolas-Dupont Aignan désespéré de ne toujours pas être testé par les instituts de sondages et dont l’ascension apparaîtra de plus en plus entravée par celle, fulgurante, de Marine Le Pen, rejoindra lui aussi cet étrange attelage à la fin de l’année. La candidature du vieux lion, portée par trois grandes gueules médiatiques semble alors sur les rails, et cette fois avec une chance sérieuse d’aller jusqu’à son terme.
Après avoir imprudemment misé sur la catastrophique Eva Joly qui s’est vite avérée être un épouvantail à électeurs, y compris de bobo de centre ville nourris au bio, les écolos lanceront la candidature de Nicolas Hulot censée leur permettre de devenir enfin des partenaires incontournables de n’importe quelle majorité. Débarrassé de toute dimension libertaire et sociale, le discours vert deviendra presque exclusivement catastrophiste et apocalyptique. Les Français n’auront cependant plus envie de jouer à se faire peur pour l’avenir des générations futures. L’Ecologie n'est déjà plus un moyen d'extérioriser une angoisse systémique diffuse liée à la crise mondiale comme en 2009. On est désormais passé au stade de la peur du Krach imminent ou au désespoir de longue haleine. La candidature Hulot qui semblera porter un combat d'arrière garde ne percera guère, ni dans les sonages, ni même dans le champ médiatique.
Le centre ne parviendra toujours pas, ni à s’organiser, ni à intéresser. Bayrou commencera à comprendre qu’il est le seul à croire en son destin présidentiel et ça commencera à se voir. Ne supportant plus les sarcasmes des journalistes qui le renvoient sans cesse aux scores pitoyables du Modem aux élections locales et aux persistantes dissensions qui règne dans son mouvement groupusculaire, il alterne entre l’outrage offusqué à élu du peuple dans l’exercice de ses fonctions et le déni de réalité semblant relever de la psychiatrie lourde. C’est d’ailleurs ainsi que finira l'aventure du Modem. Bayrou sera hospitalisé, officiellement pour malaise bénin du à une grosse fatigue, en réalité pour dépression nerveuse justifiant cure de sommeil et lourd traitement médicamenteux. Il disparaîtra des écrans radars au cours de l’été, dans l’indifférence presque générale.
Jean Louis Borloo enragera de voir son meilleur ennemi être mis sur orbite par l’UMP. Il multipliera les manœuvres aux sein des milieux centristes pour asseoir sa propre candidature ainsi que les interventions médiatiques où il prodiguera ses conseils avisés mais néanmoins assassins à un premier ministre accusé d’être gentil et plein de bonnes intentions mais de ne vraiment pas savoir s’y prendre avec les affaires de l’Etat. Le couple Fillon-Borloo replacera alors peu à peu le couple Sarkoy-Villepin dans les médias avides de rivalités inextingibles et de combats virils.
Dominique de Villepin connaîtra en effet une mauvaise passe. Trop occupé par son procès Clearstream au cours du premier trimestre, il ne parvient toujours pas à adosser sa pré-candidature à une vraie dynamique. Incapable de trouver des idées à la hauteur de son verbe et de donner corps à l’épopée qu’il aimerait conduire, ses discours et ses flamboyantes apparitions médiatiques tourneront à vide. Le putsh Fillon-Copé n’arrange guère ses intérêts. La mission qui était la sienne, bouter le nain hors de la République et refermer la parenthèse Sarkozy, l’UMP s’en est chargé elle-même. Face à ses anciens ministres, la critique se fera moins dure, le propos plus bienveillant, l’offre de service plus hésitante.
Les sondages ne mesureront toujours aucune dynamique en sa faveur, ni dans les intentions de vote, ni dans les sondages de popularité. Villepin apparaîtra de plus en plus hésitant. En fin d'année, on ne lui connaîtra toujours ni programme, ni axes de campagne, ni équipe autour de lui. La rumeur dira qu’il négocierait une alliance avec Borloo, un soutien des résidus du Modem voire de Ségolène Royal. et des quelques groupies qui lui resteront au terme de sa pitoyable campagne. On annonce que son éventuelle campagne pourrait être lancée fin janvier par la sortie d’un nouveau livre et un discours qui devrait faire date et que celle-ci devrait être « épique et chevaleresque »
A droite, comme à gauche tout le monde est tétanisée par l’idée d’un nouveau 21 avril que certains voient à l’endroit et d’autres à l’envers, tant la précampagne est dominée par la personnalité de Marine Le Pen. Elle éclaboussera tous ses concurrents par son talent oratoire et destabilisera profondément le jeu politique avec des propositions de plus en plus inclassables. C’est elle qui fera l’agenda. Elle rythmera la campagne par ses prises de position savamment équilibrées entre le dérapage contrôlé à caractère populiste et l’analyse économique la mieux articulée. Tout en conservant tous les attributs d’un vote contestataire, Marine s’efforcera au cours de l’année de renforcer la densité intellectuelle de son image, n’hésitant plus à se référer explicitement à des travaux de philosophes, de sociologies, d’économistes ou de démographes, aux grand drame de ces derniers qui systématiquement croiront utile de prendre fermement leur distance avec cet objet politique non identifié.
***
En fin d’année 2011, l’issue de la campagne apparaît des plus indécises. Hollande et Fillon sont donnés à peine au dessus de la barre des 20%, immédiatement talonnés par Marine Le Pen dont la cote vient de franchir les 17%. Chevènement et Villepin ne sont guère éloignés avec des scores variant entre 10 et 15 % selon les instituts de sondages, beaucoup moins lorsque Borloo est également testé. L’incertitude de l’issue conjuguée à la qualité globale du plateau suscite un début de passion des Français pour cette campagne qui ne fera que croître ensuite. Les émissions politiques, portées par de remarquables scores d’audience, réapparaitront à l’antenne et en particulier la mythique «heure de vérité ». Les adhésions dans tous les partis exploseront. Le climat commencera à se tendre sérieusement dès le début de campagne entre les pros et les antis, les enthousiastes et les inquiets, la droite et la gauche, ceux qui voudront changer le monde et ceux qui resteront convaincu qu'on ne peut que s'y soumettre.
Sentant confusément qu’elle a prochainement rendez vous avec l’Histoire, et peut-être très vite, la France renaîtra au cours de l’année 2011 à elle-même en redevenant une grande nation politique, suscitant ainsi l'admiration ou l'inquiétude de ses voisins.
X. Malakine
PS : Inutile de vous enthousiasmer ou de vous inquiter outre mesure à la lecture de ses prédictions. Je m'étais livré au même exercice il y a deux ans et rien de ce que j'avais annoncé (ou presque) ne s'est réalisé !
http://horizons.typepad.fr/accueil/2011/01/prdictions-politiques-pour-2011.html#more
 





Eloge des frontières

13/01/2011 14:40

Eloge des frontières


« Une idée bête enchante l’Occident : l’humanité, qui va mal, ira mieux sans frontières. D’ailleurs, ajoute notre Dictionnaire des idées reçues (dernière édition), la démocratie y mène tout droit, à ce monde sans dehors ni dedans… »
Ainsi commence Eloge des frontières (Gallimard), un tout petit livre où Régis Debray vient de rassembler des conférences prononcées en mars 2010 à la Maison franco-japonaise de Tokyo.
Et dans ce monde de fausses valeurs, où on échange un Michel Houellebecq contre un Stéphane Hessel ou, au choix, deux barils d’Ariel, je voudrais dire tout le bien que cet opuscule mérite — les livres qui vous rendent intelligent ne sont pas si fréquents.
Dans la frénésie européano-mondialiste, dont le credo — ou l’incantation — se limite à proclamer la fin des frontières (et, tant qu’à faire, de l’Histoire), cela fait du bien de lire que les exaltés de l’ouverture, les apôtres de la World Music, tous ceux qui trouvent que « le mantra déterritorialisation » est un joli mot, et autres excités de la globalisation, nous tricotent un monde dangereusement inquiétant,.
Les légendes fondatrices, explique Debray, « tracent des lignes ». Romulus délimite la Cité d’un sillon si profond que le premier qui le saute — son frère, en l’occurrence — en paie le prix fort. La civilisation, c’est la démarcation.
Dans l’espace d’abord : Dieu commence par séparer (la lumière de la ténèbre, l’eau de la terre, Eve d’Adam, etc. — en bon petit diable, souligne notre conférencier, qui arrive d’une époque où l’on étudiait encore le grec en classe). Et le sacré procède de cette séparation. Le templum (Debray arrive aussi d’un système scolaire où l’on faisait du latin…) dérive du verbe grec temnein, qui signifie découper. Le pro-fane se tient à l’avant d’une limite qui détermine l’espace religieux proprement dit, et le rex est celui qui reget fines, qui délimite les frontières. C’est aussi le rôle des chefs, à commencer par les chefs de famille, que d’énoncer aux enfants la limite — mais voilà : le règne de l’enfant-roi (et jamais on n’a mieux senti l’oxymore de l’expression), du citoyen universel et du banquier trans-frontalier ouvre l’ère du brouillage des limites, et, bientôt, de leur effacement.
On comprend le propos. Effacer les différences, c’est produire de l’indifférence. Nous avons passé quelques dizaines de millénaires à construire des bulles — grottes, maisons, murailles, cantons ou famille, tout comme la nature a fabriqué des gousses et des carapaces —, que l’on prétend éclater, en nous sommant d’être désormais membres d’un « village global ». Le Bien serait cette standardisation qui dit que je suis semblable à mon voisin, tout en prétendant respecter nos différences, dissonances autorisées d'un concert universel.
La frontière, cependant, pour être sans cesse reculée, fait de la résistance. On détruit l’enceinte de Philippe-Auguste, le Mur des Fermiers généraux, les fortifs’, mais on a le périphérique, et le Grand Paris de demain élaborera sa propre limite : les villes reconstituent sans cesse leur intra muros. Et la banlieue, indistincte, est vécue comme une menace, un espace de non-droit — un faux bourg. Encore que la Cité (ainsi les voyous appellent-ils leur citadelle) se reconstitue sans cesse, et génère ses propres lois. C’est même, explique Debray, qui a de la mémoire, une réalité politique : on commence par chanter que « l’Internationale sera le genre humain », et l’on finit par construire des rideaux de fer. Il en est de même dans la World Enterprise, qui abolit les frontières pour en édifier immédiatement d’autres — entre Etats-Uniens et Mexicains, entre Neuilly et Aubervilliers, entre Espagnols et Maghrébins. Pour ne rien dire des Israéliens et des Palestiniens. Tout déracinement engendre son ghetto. L’industrie de la serrure trois points et de la barrière de sécurité ne s’est jamais mieux portée que dans ce monde prétendument ouvert. L’Union européenne, qui n’a jamais existé que sur le papier des illusions bruxelloises, mesure aujourd’hui ce qu’a coûté la perte de cette frontière symbolique que représentaient les diverses monnaies. À moins de supposer que l’euro est l’autre nom du Deutsche Mark — une évidence que les Grecs, les Irlandais, les Portugais et bientôt pas mal d’autres paient au prix fort.
La culture fait partie de ces clôtures. Bien entendu, nos démocrates béats la prétendent plurielle, ouverte, multipolaire. Et les illusionnistes de la pédagogie ont tenté d’imposer en classe cette vision du « tout se vaut « . Sans comprendre que l’Ecole avait été bâtie, dans les années 1880, avec des murs de papier, plus solides encore que la pierre, où étaient imprimés la Légende des siècles et le Tour de France de deux enfants, Racine et Corneille, Rabelais et Stendhal.
Mais on préfère aujourd’hui faire lire aux enfants les contes du monde entier, écrits dans une langue soigneusement lavée de toute difficulté, un globish où le présent de narration est toujours préféré au passé simple, toujours trop complexe, le mot vulgaire au mot savant, et les bons sentiments à la complexité. Sans voir que les lycées-casernes enfantaient plus de Rimbaud forts en thème que les « espaces de vie » conçus par les architectes modernes : l’enfant profite de la contrainte, de la clôture, de la règle — sans nécessairement se la prendre sur les doigts. Il erre en revanche dans l’espace mental sans délimitation que lui dessinent les pédagogies de l’apocalypse molle. Et au lieu de sublimer ses frustrations en efforts, en travail, en désir de mieux faire, il les libère au tout premier degré en violence exercée sur les autres et sur lui-même. Le cancre-roi est le cancer des cultures dissoutes. Au lieu de lui imposer des paliers, on lui laisse la porte ouverte — à 83% de réussite, le Bac est-il encore un rite de passage ?
La contrainte fabrique sans doute pas mal de conformistes. Mais l’absence de hiérarchie profite au caïdat : quand Rome s’est prétendu ville universelle, et que tous les peuples conquis ont eu droit à la citoyenneté, les barbares ont franchi le limes, et se sont installés dans la Cité — urbi et orbi, jusqu’à ce que de nouvelles frontières apparaissent.
 
« Quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites », disait le sapeur Camember. Profondeur remarquable de la tautologie. La civilisation, la culture, l’éducation — ou l’écriture —, c’est l’expérience des limites. « Le principe de laïcité, explique Debray, portait un nom : la séparation. » De l’Eglise et de l’Etat. De la sphère privée et de la sphère publique. De l’instituteur et du curé (ou du rabbin, ou de l’imam). « La loi au forum, le privé à la maison ». La séparation donne forme, donne corps. Eduquer, c’est, sans cesse, imposer des limites. Le barbare — celui qui est venu frapper à la porte de l’Empire, comme celui qui a enlevé Ilan Halimi — n’a ni limites, ni contrainte. Et c’est ce que nous fabriquons, à grands coups d’école ouverte, de dissolution des disciplines — l’idéal des pédagogistes —, de désordre. On veut nous faire croire que le désordre est créateur, quand c’est la contrainte qui accouche d’œuvres d’art. À Malraux qui demandait comment aider les créateurs, on répondit crûment : « Mettez-les en prison » — l’ombre de Sade, dont Debray souligne tout ce qu’il doit à la Bastille, est là pour en témoigner.
Et de conclure : « En avant, les bonnets d’âne ! » (Si !), avant de définir le « sans-frontiérisme », qui est à la fois un économisme, qui « avalise le moins d’Etat en masquant son corollaire, le plus de mafia », un technicisme (un standard unicode, une hubris robotique qui se donne pour une méta-culture mondiale), un absolutisme (celui du délinquant ou celui du prophète, qui ne reconnaissent aucune limite à leurs appétits. Ajoutons-y le tyran, qu’il ait la barbichette de Napoléon III ou les talonnettes de Napoléon IV) et un impérialisme — hégémonie de Rome autrefois, des Etats-Unis hier, des banquiers aujourd’hui.
Le « rouleau compresseur », comme dit Debray, de la convergence et nos mots-fétiches, consensus, concertation et compromis, sont des concepts qui commencent mal. Et de préférer la culture, qui absorbe tout en sachant rejeter, qui trie, digère ou vomit, qui sait la différence entre Mozart et Sexion d’assaut, entre Laclos et Paulo Coelho, entre Degas et Vénilia.
 
Debray achève sa diatribe par une invocation à tous ceux qui refusent encore la « dilution dans l’universel », selon le mot d’Aimé Césaire — tous ceux qui ont rêvé de cartes et d’estampes et de journées de la jupe, de maisons de la culture et non de no man’s land, de centres-villes qui ne soient pas des centres commerciaux, de service public et non de logique de marché, de gastronomie et non de fast foodEloge des frontières est un vrai hymne à la résistance, à la différenciation — et, in fine, aux Lumières, contre la tentation obscurantiste de l’uniformité.
 
Jean-Paul Brighelli
 





Mécontent de l’agenda des primaires, Cambadélis flingue à tout va

13/01/2011 14:31

Mécontent de l’agenda des primaires, Cambadélis flingue à tout va


  • Gérald Andrieu – Marianne  

Sans doute excédé par un calendrier des primaires rendu public quelques heures plus tard (mais dont il savait qu’il ne serait pas à l’avantage de son poulain), le député strauss-kahnien de Paris taillait hier matin, dans les colonnes de Libération, un costard à tous les autres candidats socialistes ou non. Ça défouraille sévère. Mais est-ce que ça tape juste?

 

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Martine Aubry a tranché. Ou plutôt la Première secrétaire a dégainé son petit canif pour couper la poire en deux entre les partisans d’une accélération du calendrier (Hollande et Royal) et ceux qui espéraient pouvoir jouer la montre (les pro-DSK). Le dépôt des candidatures aura donc lieu entre fin juin et mi-juillet de cette année et la désignation se déroulera les 9 et 16 octobre qui suivront. Cette mesure dessinée à l’Opinel n°2 a provoqué des remous en interne. Mais pas autant que l’on aurait pu croire. Tout juste quelques petites phrases et une poignée d’abstentions en Bureau national parmi lesquelles celle de Manuel Valls. Tout irait donc pour le moins pire dans le moins pire des mondes. Sauf que…
Sauf que sur le fond, certains continuent d’envisager les primaires d’une bien étrange manière. Les primaires, rappelons-le, avaient été vendues au bon peuple de gauche comme des primaires dites de désignation. Peu de temps après leur adoption, certains comme Laurent Fabius — en révélant l’existence du pacte de non-agression entre DSK et Aubry — ou Claude Bartolone avaient laissé entendre que l’on se dirigeait plutôt vers des primaires de confirmation. Hier matin, dans Libération, Jean-Christophe Cambadélis, principal lieutenant de DSK à Solférino, faisait plus fort et inventait ce que l’on pourrait appeler les primaires de… décapitation ! Dans cette interview, le député de Paris (sans doute agacé par le calendrier qui allait être rendu public quelques heures plus tard et qui n’est pas vraiment à l’avantage de son poulain) n’y va pas avec le dos de la cuillère. Non, son arme à lui pour soigner ses petits camarades-candidats, ce n’est ni la petite cuillère, ni même l’Opinel de la patronne du PS, mais la machette. Sa lame est aiguisée et n’épargne personne.
Ségolène Royal ? « En 2007, [elle] avait tout : l’aura, la surprise, l’irrésistible popularité, l’engouement des quartiers, la fin du cycle Chirac. (…) Aujourd’hui, ces conditions ne sont plus réunies. La volonté ne peut pas tout. » Et Hollande alors ? « François est un talent qui mérite de rencontrer un destin, mais il n’est pas encore en situation. » Valls et Montebourg dans ce cas-là ? « Il n’y a pas à rougir de leurs candidatures. Mais enfin où est leur majorité, alors qu’ils clivent leur camp pour se faire repérer ? » Et le même d’expliquer un petit peu plus tôt : « On ne peut pas réclamer des primaires et les bâillonner. Il doit y avoir un débat. Il peut même être tonitruant. Mais il doit être responsable, surmonté et maîtrisé. »
De toute façon, pour le responsable des questions internationales du PS, « l’équation gagnante » est simple : « C’est DSK ou Martine Aubry, Martine Aubry ou DSK, voire DSK et Martine Aubry. C’est là que se joue la solution pour la gauche. » Ce sera l’un ou l’autre ou bien l’un avec l’autre (un ticket ?) et en dehors de cette « équation », il n’y aurait point de salut ! De quoi agacer sérieusement. Y compris dans son propre camp : « C’est dur de se taire. Jean-Christophe est dans la boursouflure de l’instant », lâche par exemple un autre député strauss-kahnien à la lecture de l’interview.
C’est si dur de se taire que Jean-Christophe Cambadélis ne se montre pas beaucoup plus tendre avec les candidats de gauche extérieurs au PS. Ces candidats avec qui il faudra conjuguer (il le reconnaît pourtant) dans la perspective du second tour : « J’ai quelques inquiétudes. Si le paysage à gauche, ce sont des écologistes dans le “ni droite ni gauche”, comme semble l’indiquer la candidature Eva Joly et si Mélenchon reste dans l’antisocialisme, on ne prend pas le bon chemin. » Et le parlementaire parisien le décrit volontiers cet épouvantable « chemin » qui se profilerait : « Jean-Luc file un mauvais coton. On ne peut s’acharner à faire battre les socialistes à la présidentielle puis exiger leurs voix pour les législatives ! Ça ne marchera pas et, au bout, ce sera Nicolas Sarkozy. » Mélenchon en idiot utile du sarkozysme ? Voilà une sorte de resucée du discours servi après la défaite de Lionel Jospin à propos du cas Chevènement.
Michel Onfray a raison, il existe bel et bien au PS une « antienne en passe de devenir vérité de science politique » « En 2002, écrit-il dans une récente tribune au Monde, un certain Jean-Pierre Chevènement aurait fait perdre Lionel Jospin dont on s’évertue à oublier qu’il avait pourtant clamé haut et fort que son programme n’était pas de gauche. Il est tellement plus facile de massacrer le bouc émissaire que d’analyser les raisons d’un échec pour prendre sa part de responsabilité. » Et de poursuivre : « Les mêmes belles âmes recommencent : Jean-Luc Mélenchon prendrait le risque de faire perdre la gauche ! La gauche libérale, autrement dit la gauche de droite, la gauche dite de gouvernement, ne perd pas une occasion de se placer au centre, mais elle voudrait en même temps conserver le bénéfice et les suffrages de son aile gauche… Plutôt que de savoir qu’on ne peut avoir le beurre centriste et l’argent du beurre de gauche, la Rue de Solférino stigmatise ceux qui revendiquent clairement une gauche digne de ce nom.»





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