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A bientôt, père Dutourd!Puisse sa France être immortelle
19/01/2011 18:10
« Nous nous tenons près des gisants comme des rois déshérités… » Ce vers d’Aragon chante en moi comme un psaume depuis mardi matin où mon père m’a téléphoné, et appris la mort de Jean Dutourd. Mon père. Signe étrange. Mon père, le vrai, l’unique, qui m’appelle pour me dire : « ton ami Dutourd… Tu as vu ? » Jean Dutourd n’était pas mon père, car j’ai un père (et Jean Dutourd a un fils, que je salue ici). Pourtant cet homme, mon maître, un jour m’écrivait : « Vous êtes bien un peu mon fils littéraire… Vous ne croyez pas ? »
Nous nous tenons près des gisants comme des rois déshérités… Il ne sera donc plus jamais là, dans ce grand appartement un peu sombre, rue Guénégaud, où j’allais quelquefois, timide, pour le voir. On causait de tout et de rien. Et avec l’air de rien, cet homme me disait tout. « La politique ? Foutez-vous de ça, Taillandier ! Votre politique, vous la faites dans vos livres. Il n’y a que ça qui doit compter. Relisez-vous, et barrez tous les mots inutiles ! » Lui, le réac provocateur, de droite comme c’est pas permis ! Il me disait : « Votre bouquin sera fini quand il aura atteint le bout de sa trajectoire, qui existe et que vous ne connaissez pas. » Il me disait : « Bah, pour écrire, faut être un peu myope… » En me raccompagnant, il me racontait la dernière blague que lui avait fait passer son copain Paucard.
Nous nous tenons près des gisants comme des rois déshérités. Je n’ai pas vraiment le cœur à analyser. Jean Dutourd m’a fait découvrir, quand j’avais vingt-cinq ans, une grande chose : qu’il ne fallait jamais croire ce que la société dit d’elle-même. Que seuls nos écrivains, nos peintres, ceux qui se sont brûlés juste pour donner au monde leur petite mélodie unique, sont les seuls à dire la vérité. Comment, me dira-t-on ? Cet écrivain bourgeois, cet académicien ? Oui. Il savait et il me l’a dit. Il m’a ouvert ça devant moi. Le père Jean. Il savait tout de notre langue, de notre histoire, de nos poèmes. Il n’aimait que ça. Il aimait comme il faut aimer : par cœur ! Il croyait, comme son cher général de Gaulle, que la France ne cesserait jamais, à cause de Corneille, à cause de Balzac, à cause de Toulet. Il espérait qu’il y aurait toujours des écrivains français. Qu’ils soient auvergnats ou qu’ils soient nègres, qu’ils se croient lorrains comme Barrès ou qu’ils se croient parisiens comme Baudelaire.
Nous nous tenons près des gisants comme des rois déshérités… Un jour, Dutourd est venu dans la maison d’Aragon, là-bas, à Saint-Arnould, et il a parlé de lui. Il aimait Aragon. Il fut le seul homme à demander pour Aragon, publiquement, des funérailles nationales. Et un gouvernement de gauche tourna la tête pudiquement ! Salauds, va ! Moi, j’ai dédié à Dutourd un petit livre que j’ai écrit sur Aragon. Il m’a téléphoné, c’était en 1997, autant dire la préhistoire, et il m’a dit : « Avec Aragon en amont et vous en aval, je suis sauvé. » Moi, le téléphone raccroché, je me disais : il est vraiment sympa ce mec, trop, trop sympa de me dire ça. Qui n’est pas vrai. Et qui l’est peut-être. Qui sait.
Il n’est plus là, alors, le père Dutourd. Nous nous tenons près des gisants comme des rois déshérités… Et j’ai cinquante-cinq balais. La vie passe. Alors, j’ai peut-être quelque chose à faire ? Pour Matthieu ? Pour Enguerrand ? Pour Sébastien ? Pour Solange ou pour Véronique ? Pour d’autres ? Qui veulent casser le monde avec des livres ? On passe. Et puis on passe le relais… Nous nous tenons près des gisants comme des rois déshérités… Non, vraiment, j’ai trop de tristesse pour analyser… Trop de tristesse et puis le sentiment que chaque phrase à peu près balancée, que chaque mot qui me vient de Diderot ou de Racin, justifie ma vie, et qu’il n’y a que ça pour la justifier. Que je sers quelque chose de bien plus grand que moi. C’est ça que vous m’avez dit, mon bon maître, avec vos yeux qui rigolaient derrière vos lunettes. Nous nous tenons près des gisants comme des rois déshérités. À bientôt, père Dutourd. Je vous pleure, je ne vous perds pas.
http://www.causeur.fr/a-bientot-pere-dutourd,8438
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Voeux à une mourante: l'école républicaine
19/01/2011 17:55
La période des vœux se termine, mais les stakhanovistes prononceurs de bénédictions annuelles ont oublié dans leurs lyriques évocations une vieille dame bien mal en point, et dont ils jugent sans doute l’état trop désespéré pour relever des belles sentences de début d’année. Qu’on nous permette donc de présenter nos vœux à cette école républicaine qui n’intéresse plus grand monde. Et certes, il y eut bien les vœux de ministre de l’Education nationale, mais qu’ont-ils à voir avec le devenir de la vieille dame centenaire ? Elle ressemble à ces ancêtres remisés au fond d’un mouroir, et que la famille va voir de temps en temps pour soigner sa culpabilité. Pourtant, on vous le serinera à l’envi, prétendre défendre l’école républicaine n’a pas de sens, puisque, bien évidemment, nous la défendons tous, et que plus largement, « nous sommes tous républicains. » Ceux qui énoncent cela sont en général partisans du suffrage universel quand le peuple vote ce qu’on attend qu’il vote, partisans de la souveraineté nationale quand la nation choisit souverainement de se soumettre à l’ordre international dominant. Ils ne parlent que rarement de la république, lui préférant une démocratie synonyme pour eux d’extension infinie des droits individuels, et qualifient souvent ceux qui se réfèrent à ladite république de « nationaux-républicains », « laïcistes » et autres noms d’oiseau. Car tout ce qui ressemble de près ou de loin à des valeurs partagées qui puissent fixer un horizon commun leur semble une atteinte insupportable à cette « diversité » qu’ils ne conçoivent qu’opposée à l’unité, et venant la détruire. Il y a une infinité de nuances dans la façon de concevoir la République. Et le monopole n’en est pas aux Jacobins, tant il est vrai que le 14 juillet 1790, avant que les Girondins ne perdent la bataille des idées – et accessoirement leur tête – fut la Fête des Fédérations. Mais il n’est pas de républicain qui ne croie à la res publica, à la chose commune, comme appartenant à tous les citoyens ; ce qui induit l’idée que chacun agit et choisit en fonction du bien commun. Il n’est pas de républicain qui ne croie à la nécessité des vertus républicaines pour mener l’action politique et partager l’espace social, vertus qui ne se résument pas à la jouissance de droits mais correspondent à un idéal de vie selon des valeurs rigoureuses. Car en tout républicain sommeille un Caton, autant qu’un Périclès : la sobriété des vertus romaines le dispute au strict respect de la séparation entre espace public et espace privé comme garantie de la liberté individuelle et de l’égalité des citoyens entre eux. Toutes choses que détestent les habituels contempteurs d’un « universel abstrait » dont ils imaginent qu’il écrase les identités, quand il entend les rendre conciliables entre elles. Toutes chose, également, que les « décomplexés » de tous ordre se gardent de perpétuer dans leur pratique du pouvoir ou l’organisation économique et sociale qu’ils laissent fleurir au nom des impératifs de la mondialisation. Et l’on conviendra, bien sûr, que certains républicains ont un peu tendance à oublier qu’être né quelque part, ce n’est pas seulement être né dans cette République une et indivisible, mais c’est être né dans tel lieu, bercé de telle lumière, et parfois de telle langue qui n’est pas le Français. On conviendra que la « France des petites patries » faisait aimer la France plus sûrement que l’impératif obsessionnel d’uniformisation, qui tient plus de Colbert que de la République. Et que l’amour que le peuple français portait à sa République s’est toujours accommodé du sentiment d’identités imbriquées et multiples, et de modes de vie spécifiques liés à des territoires et des histoires, loin du fantasme d’une France éternelle. Mais cette définition de la République comme exigence et comme partage de valeurs – qu’on les appelle respect des lois, civisme, sens du devoir ou de la dignité – prouve combien nous ne sommes pas tous républicains, et que ce mot a bien encore un sens, à défaut d’avoir une réalité dans les pratiques contemporaines. Et si la République peut encore être définie, l’école républicaine le peut aussi, elle qui constitue le pilier sur lequel se fonde le fragile édifice, elle qui en est la condition même. Car l’école ne sert pas seulement à développer les capacités individuelles de chacun, pour qu’il s’intègre au monde professionnel et mène une vie sociale épanouie. Elle ne sert pas seulement à maintenir un pays dans la compétition internationale. Et c’est pourtant ce à quoi la réduit tout le discours dominant à droite, pour qui l’école française doit s’adapter à des critères internationaux faits de développement des compétences, dans le plus pur langage managerial, et d’abandon total de contenus jugés inutiles en considération du bouleversement perpétuel des technologies. Et le plus surprenant est sans doute que ce ralliement unanime à la vulgate internationale – bien peu soucieuse d’une quelconque spécificité nationale en matière scolaire – se soit opéré si rapidement après la supposée victoire de ceux qu’on appelle traditionnellement, dans la querelle scolaire, les « républicains », à qui les discours d’Henri Guaino et les premières décisions du ministère Darcos semblaient donner des ailes. Passons sur les innombrables querelles internes et excommunications diverses qui occupent davantage certains d’entre eux que la défense et illustration de l’école républicaine. Mais il s’est opéré en l’espace de trois ans un renversement majeur des rapports de force, pour le plus grand plaisir de tous ceux que l’idée même de savoir et de transmission horripile, et qui ont repris, sous l’air libéral et utilistariste qui souffle aujourd’hui sur l’école, une vigueur toute juvénile. Ces grands maîtres ès pédagogie, que les Français avaient voulu congédier, voient désormais leurs idées triompher. N’était l’attaque contre les postes et le statut des fonctionnaires, ils seraient aux anges. Car les « projets pédagogiques » et autres actions « transdisciplinaires » s’accommodent parfaitement du modernisme managerial fait de « soutien personnalisé » et d’« orientation active ». Tant qu’on ne risque pas d’y entendre parler de grammaire ou d’histoire littéraire… Or l’école – entendons l’école républicaine, telle que la conçoit la tradition française, à laquelle la populaiton de ce pays semble pourtant fort attachée – ne ressemble pas non plus à l’idée que s’en font les contempteurs de l’affreux « élitisme » français. Car l’école ne sert pas seulement à effacer les ingalités sociales. Voire même, quand elle s’assigne ce but, elle s’en éloigne justement à une vitesse vertigineuse, comme le prouve l’évolution du système français. Et si l’école républicaine est évidemment publique et gratuite, elle n’est pas que cela. Elle est aussi laïque. Ce qui ne se résume pas à une règle vidée de sens s’imposant pour d’hypothétiques raisons un peu archaïques aux seuls personnels et élèves (et même, cela leur semble abusif) en ce qui concerne le vêtement. Le principe de laïcité est au fondement de la République, et donc de l’école, en ce qu’il est la condition de la participation de tous à la chose publique, et au destin commun de la nation. Il se distingue de la simple tolérance religieuse, qui organise la coexistence des religions dans l’espace public, conception anglo-saxonne de la vie sociale, en ce qu’il crée un espace neutre où nous sommes des individus, non pas abstraits et sans attache, mais libre de jouer avec ces attache et de n’être pas conforme à ce que nous sommes censés être. Cet espace neutre, dans la classe, est la condition sine qua non de la transmission des savoirs, qui caractérise l’école républicaine. Car l’école, en France, s’est construite comme le lieu où se prépare la vie démocratique, à travers l’émancipation des individus, c’est-à-dire le développement de leur libre arbitre par la confrontation à un haut degré de connaissances et de pensée. D’où l’erreur de tous ceux, à droite comme à gauche, modernistes dans l’air du temps ou pédagogues du camp du Bien, qui croient que les structures, l’autonomie des établissements ou le travail en équipe, suffiront à sauver l’école française du désastre. La mue de cette école pour la fondre dans les standards internationaux ne fera qu’accentuer la différence entre nos sociétés hédonistes et festives et l’appétit de performance des sociétés émergentes, Asie en tête. Dans cette concurrence exacerbée, la différence française était de porter une certaine idée du savoir et de la liberté. Elle était de croire qu’il est utile à tout individu, quel que soit sont devenir professionnel, de savoir qui furent Clovis ou Charles VII. Et ce n’est pas parce que cet enseignement fut souvent fait avec toute la rigidité dont peuvent faire preuve certains professeurs imprégnés d’un roman national mal compris, et oubliant que Clovis ou Charlemagne n’étaient pas français, ou que l’écrasement de la civilisation occitane ou la chasse aux Huguenots furent deux tragédies qui démontrent la complexité de l’histoire de ce coin du monde qui devint peu à peu la France, ce n’est pas pour cela qu’il faut considérer comme nécessaire le remplacement de ces connaissances par de vagues notions d’histoire mondiale et de géographie du développement durable. L’école française, en cette année 2011, est en voie de normalisation. Elle n’est plus ce creuset d’une société soudée par des valeurs communes. Elle n’est plus que le cadavre d’un système rendu inopérant, mais dont la mue vers une unité de production de travailleurs efficaces n’est qu’à peine engagée, et a peu de chances de réussir au milieu des tensions sociales et des inégalités de condition, d’investissement familial, ou d’horizon qui participent à l’éclatement de la communauté nationale. Les pays qui s’en sortent, que leur conception de l’école soit purement utilitaire ou non, sont ceux dont l’ensemble des citoyens adhère au projet de cette école. En France, ceux qui veulent sauver leur conception de l’école républicaine se replient dans des réserves, ou quittent le navire de l’école publique. Mais les tenants du chèque éducation, quand ils croient pouvoir développer ainsi des écoles où prévaudra leur conception de la transmission des savoirs, des valeurs et de la mémoire, oublient qu’un éclatement du système validerait également toutes les autres conceptions, et casserait définitivement la capacité des citoyens à cohabiter, en leur offrant, dès l’enfance, des valeurs inconciliables et des visions du monde radicalement éloignées, en plus d'inégalités gigantesques dans l'accès au savoir. Pour autant, nul ne saurait se contenter du système tel qu’il est, car il est cauchemardesque. Et ne peuvent que s’amplifier la violence, la frustration, la démobilisation et les anathèmes des uns contre les autres, des parents contre les professeurs, des professeurs contre l’administration, des pédagogues contre les républicains, des républicains contre les autres républicains… Mais une refondation passe sans doute par la revivification du débat qui avait tenté de surgir en 2007, et par une mobilisation de l’ensemble des citoyens contre un modèle d’enseignement dont ils ne veulent visiblement pas. Qu’ils aient été déçus, ou que ces préoccupations aient été supplantées par d’autres, plus immédiates, ne doit pas faire oublier que la question scolaire est une question démocratique, et que le modèle d’école que prônent les candidats à l’élection présidentielle révèlent largement leur conception de la République ou de sa disparition), de la dignité humaine, et de la liberté.
Natacha Polony
http://blog.lefigaro.fr/education/
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Marine Le Pen, sous le vernis, toujours du brun
19/01/2011 17:46
Dimanche, Marine Le Pen a été intronisée à la tête du Front National, succédant à son père, resté à sa tête près de quarante ans. Que signifie la percée de cette femme que certains sondages annoncent déjà à 18% pour les présidentielles ? Le FN peut-il devenir plus respectable ?
Un virage apparemment réussi
Conviction ou posture tactique ? On ne le saura sans doute jamais, mais Marine Le Pen n’hésite pas à modifier assez profondément le discours du parti fondé par son père. Oubliant carrément l’immigration et évoquant à peine l’islamisation, évoquant l’esprit de 1789 et les fondements laïcs de notre République, elle a choisi de se battre principalement contre la mondialisation. Elle ose même parler du besoin d’un Etat fort. Comme le rapporte Marianne, le virage n’est pas neutre pour le FN.
Mais cet article illustre une première victoire intellectuelle de Marine Le Pen. En effet, en faisant la liste des différences d’avec son père, en pointant le rejet d’un tel discours, voir même le départ, des éléments les plus extrêmes du Front, c’est l’histoire qu’elle veut construire qui se diffuse, celle d’une mutation de ce parti d’extrême-droite en ce qui serait un parti de droite populaire. Depuis des mois, sa petite musique est bien passée : Marine Le Pen est plus modéré, voire même plus républicaine.
Du vernis en politique
Il faut convenir qu’à la lecture de son discours de dimanche, le changement est considérable par rapport à son père. Au risque de choquer, à quelques éléments près, je dois constater que je ne suis pas en désaccord (et encore, je me sens obligé d’utiliser une double négation, tellement ce constat me gène). Du coup, certains s’interrogent et se demandent aujourd’hui si finalement le Front National ne serait pas devenu acceptable. Mais n’est-ce pas aller un peu vite en besogne ?
En effet, peut-on décemment juger un politique uniquement sur ses derniers discours ? Ne doit-on pas un minimum tenir compte de son parcours, de son parti et de ses dirigeants (son père est devenu président d’honneur et tient encore les finances),? Comme nous l’a bien montré Nicolas Sarkozy (et les deux précédents présidents), il peut y avoir un gouffre entre le discours et les actes. Non, on ne peut pas juger le Front National de Marine Le Pen uniquement sur son discours.
Un problème de détails ?
Le Front National, c’est aussi son président d’honneur, pour qui les « chambres à gaz sont un point de détail de l’histoire de la seconde guerre mondiale », qui fait des blagues sur les fours crématoires des camps de concentration, un homme qui a évoqué pas plus tard que dimanche le « nez des juifs », dans la tradition la plus répugnante de l’extrême-droite. Le Front National, c’est aussi son comité central, composé de nombreux partisans de Bruno Gollnisch, au discours moins policé.
Et puis, que pense véritablement Marine Le Pen ? Elle avait théorisé il y a neuf mois sur Europe 1 le côté contre-productif des « saillies » de son père, même si elles lui donnaient « du charme ». Elle n’a pas hésité à recourir à une comparaison absurde et révélatrice avec l’Occupation nazie au sujet des prières de rue. Bref, outre le fait que l’on peut suspecter que son vernis républicain est justement du vernis, il reste encore d’immenses zones d’ombre avant de décerner un brevet républicain à Marine Le Pen.
Et puis, en prenant un peu de recul, la séquence de dimanche dernier comporte beaucoup d’éléments choquants. Entre la succession familiale (plutôt l’apanage d’organisations autoritaires), la remarque nauséabonde sur le « nez » des juifs, le journaliste (juif) de France 24 molesté par le service d’ordre, l’interdiction de présence de l’équipe du Petit Journal au Congrès, comment ne pas voir que le Front National n’est pas un parti républicain, mais encore un parti d’extrême-droite ?
En se positionnant comme plus modérée que Bruno Gollnisch, Marine Le Pen a gagné une bataille politique. Mais, sous le vernis plus respectable de son discours, c’est bien du brun qui ressort, comme le montrent son dérapage sur l’Occupation et beaucoup de détails, qui, eux aussi, n’en sont pas.
Sur ce sujet, lire le très bon papier de Yann.
Laurent Pinsolle
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
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De la durée légale du travailEntre “travailler plus pour gagner autant” et “travailler autant pour gagner moins”, existe-t-il un troisième choix?
19/01/2011 17:39
Ce début d’année 2011 a été marqué par la pierre lancée par Manuel Valls à propos des 35h. En effet, un socialiste (qui ne l’est que de nom), candidat aux primaires a osé proposer de remettre en cause les 35h et de faire travailler plus les Français. A gauche, ces propos sont jugés scandaleux, alors qu’à droite, le nouveau chef de l’UMP remercie l’auteur des propos. De plus, toute la classe politique a réagi à cela, entraînant un débat que N.Sarkozy s’est empressé de recadrer dans sa majorité.
Or, il semble que beaucoup de personnalités de politiques ont découvert que les 35h sont détricotées depuis 2002 et qu’à l’heure actuelle, il n’en reste plus grand chose. Mais le plus surprenant est que l’ensemble de la classe politique souhaite garder un statut quo intenable en proposant le retour aux 39h pour certains et de rester aux 35h pour d’autres, le tout grâce à des accords de branche librement négociés entre partenaires sociaux. (le PS, le gouvernement, le FN, les verts et les pseudos – centristes).
Seuls deux tonalités diffèrent et proposent un choix net :
- l’extrême gauche qui demande de travailler encore moins (proposition du NPA de travailler 31h par semaine (depuis 2007)
- à droite; JF Copé et son successeur à la tête du groupe UMP à l’Assemblée Nationale proposent d’une manière à peine dissimulée de supprimer purement et simplement les 35h.
Le mérite de ces deux propositions est de ne pas vouloir d’un système bancal, remodelé régulièrement pour être de moins en moins lisible et inégal.
Le défaut de ces deux propositions est d’être des propositions inutiles, au même titre que le statut-quo réclamé par le reste de la classe politique. Travailler 31h ne favorisera pas la productivité française, et revenir simplement à 39h est injuste car priverait les Français d’un acquis social sans contrepartie (cela n’est pas sans rappeler la réforme des retraites…2003 – 2010).
La solution à la question de la durée légale hebdomadaire du travail doit être de simplifier son régime juridique ainsi que réussir le triptyque “emploi – pouvoir d’achats – productivité”.
Pour arriver à cela il est primordial d’effectuer un choix clair et cohérent.
Les 35h ont des points positifs (progrès social, quelques emplois créés…) et des points négatifs (coûtent 20 milliards d’euros par an à l’Etat, effet sur l’emploi moins important que prévu, progressivité du pouvoir d’achat ralentie….) qu’il faut essayer de corriger.
Une proposition peut-être avancée :
- durée légale du travail : 39h ;*
- création d’une sixième semaine de congés payés ;*
- abrogation de l’ordonnance Chirac de 1986 supprimant la charte des prix et des salaires ; et effectuer une revalorisation générale des salaires égale au taux de revalorisation du SMIC décidé proportionnellement à l’évolution de l’inflation (indépendamment de toutes primes et promotions décidées au niveau de l’entreprise) ;
- pas de recours aux heures supplémentaires, sauf circonstances exceptionnelles (pouvoir d’achat garantit par la mesure précédente) ;
A cela, doit être jointe une véritable politique de l’emploi, conditionnée par la sortie de l’euro et le recouvrement de notre souveraineté monétaire.
Cette idée n’est peut être pas l’unique solution, mais aura le mérité de sortir de la confusion actuelle et d’aider les Français(es) à sortir de ce marasme économique, social et national.
* ou alors rester au 35h, clairement et aux RTT.
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Nicolas Dupont-Aignan dénonce la censure qui couvre l’audition de Michèle Alliot-Marie
19/01/2011 17:36
Communiqué de Nicolas Dupont-Aignan dénonçant la censure qui couvre l’audition du ministre Alliot-Marie
Nicolas Dupont-Aignan dénonce la censure qui couvre l’audition du Ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie ce mardi à l’Assemblée Nationale.
En effet, une seule question de deux minutes a été autorisée par groupe politique pour cette audition fondamentale, en violation de tous les usages et des principes démocratiques élémentaires.
En outre, les députés non-inscrits n’ont quant à eux l’autorisation de ne poser aucune question au ministre, ce qui s’apparente ni plus ni moins à la censure brutale de toute opinion non alignée.
Alors que le ministre Alliot-Marie avait proposé face à la représentation nationale son aide au régime de Ben Ali pour assurer la répression et mater la révolte populaire tunisienne - et alors que ce même régime avait tué des dizaines de civils - Nicolas Dupont-Aignan voulait interroger sur le ministre sur cette sortie lamentable.
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