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Anglais en maternelle. Et pourquoi pas le français ?
26/01/2011 16:21
A vouloir être moderne, ou pire, mainstream, on en devient ridicule. Voire davantage. La proposition de Luc Chatel de débuter l’enseignement de l’anglais dans les écoles dès l’âge de trois ans frise même la folie furieuse à tel point qu’on s’inquiète sérieusement de la santé mentale du ministre de l’Education Nationale.
Alain Bentolila n’a d’ailleurs pas tardé à dénoncer cette dinguerie. Le linguiste a ainsi rappelé au ministre qu’on ne construisait pas une seconde langue sur les ruines de sa langue maternelle. Ce qu’un enfant de cet âge là doit savoir, c’est que chaque chose a un nom, ce qui n’est même pas forcément évident pour lui. Alors, lui raconter trop tôt qu’elle peut en avoir deux…
Déjà à l’école primaire, on avait diminué les heures de Français au profit d’autres apprentissages qui auraient pu attendre, notamment une langue étrangère. Et on en paye suffisamment le prix. Des gosses qui ne savent pas lire ni écrire à l’entrée en sixième. Que cherche le ministre ? Qu’ils ne sachent pas parler français à l’entrée au cours préparatoire ? Il est possible que de rares enfants de cet âge, vivant depuis leur naissance dans un environnement particulier comme les familles bilingues, possèdent les facultés de vivre avec deux langues. Pour tous les autres marmots, ce n’est pas seulement imbécile : c’est criminel.
Mais ce n’est pas fini. Lorsque le journaliste qui l’interroge lui demande comment peut-on apprendre l’anglais à de si jeunes enfants sans embaucher des milliers d’enseignants ou d’assistants de langue supplémentaires, alors qu’on en est plutôt à la suppression de postes à la hache, Chatel répond qu’il a la solution : les nouvelles technologies ! Ben voyons. Le gosse qui parle à peine ses trois cents ou quatre cents mots français va construire son propre savoir anglophone avec Dieu l’ordinateur. Et Oui-Oui Chatel va débarquer avec sa petite voiture jaune pour admirer ces futurs polyglottes ?
Oui-Oui ? Ne serait-ce pas plutôt Dora l’exploratrice ? Cette dernière, personnage principal d’un dessin animé, tente chaque matin d’apprendre quelques mots d’anglais aux jeunes enfants qui sont déjà devant leur télévision. Lesquels, le plus souvent, s’en fichent royalement. Jules Ferry avait ses hussards noirs ; Chatel se prend pour Dora l’exploratrice. Les temps changent.
Par David Desgouilles, sur causeur.fr
http://www.debout-la-republique.fr/Anglais-en-maternelle-Et-pourquoi.html
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L’euthanasie, un progrès pour l’humanité
26/01/2011 16:17
Le Parlement étudie en ce moment un texte qui pourrait rendre l’euthanasie plus facile en allant plus loin que la loi Léonetti. Malheureusement, une partie de l’UMP et François Fillon freinent des quatre fers sur un sujet où l’influence religieuse semble forte…
Un débat très vif
Le débat sur l’euthanasie ressurgit fréquemment dans l’actualité. Le cas de Chantal Sébire, une femme défigurée par la maladie, percluse de douleurs et désireuse de pouvoir mettre fin à sa vie quand elle le souhaitait avait ému beaucoup de Français. En effet, la seule chose possible légalement aujourd’hui est l’euthanasie passive, qui consiste par exemple à ne plus nourrir la personne, mais cette issue peut aboutir à une fin de vie absolument atroce et inhumaine.
Le premier projet de loi présenté au Parlement était équilibré et représentait une avancée majeure dans la mesure où il légalisait l’euthanasie active en instaurant tout de même les précautions nécessaires pour éviter le moindre abus avec notamment la création d’un collège de médecins chargés de confirmer le choix du malade souhaitant mettre fin à ses jours. Malheureusement, le Sénat vient d’introduire des amendements vidant de sa substance le texte initial.
De l’humanité et de l’état de nature
Il est bien évident qu’une légalisation de l’euthanasie ne peut être envisagée que dans un cadre équilibré et protégeant de tout abus, garantissant la volonté durable du malade de mettre fin à ses jours. Et cela me semblait être le cas du texte proposé initialement. Il est malheureusement assez clair que les croyances religieuses jouent un rôle dans l’opposition d’une partie de la droite à cette loi, comme le sous-entend à bas mot François Fillon dans une tribune au Monde.
Pourtant, la légalisation de l’euthanasie semble pourtant la solution la plus humaine pour des malades en phase terminale, souffrant de leur maladie, et préférant mettre fin à leurs jours sans en avoir la force. N’y a-t-il pas un côté inhumain à refuser qu’un homme ou une femme ne puisse pas abréger ses souffrances ? De multiples cas montrent clairement que la voie la plus humaine est de redonner à l’homme la maîtrise de sa vie, fût-ce pour y mettre fin volontairement.
La volonté d’interdire cette pratique me semble vouloir imposer la règle de la nature à l’homme, niant quelque part notre humanité qui consiste si souvent (et pas toujours pour de bonnes raisons, il est vrai) à dépasser cet état de nature pour établir de nouvelles règles. Et dans ce cas précis, cette règle me semble aller dans le sens d’une plus grande humanité dans le bon sens du terme : épargner des souffrances inutiles et reconnaître à ceux qui le souhaitent le contrôle de leur vie.
Bien sûr, des gardes fous solides doivent être mis en place pour éviter qu’une euthanasie soit décidée sur un coup de tête. Mais cela semblait bien pris en compte par le projet de loi initial. Dès lors, il est très regrettable qu’une partie de l’UMP mette tout son poids pour le remettre en cause.
Laurent Pinsolle
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
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Nicolas Sarkozy décrit l’agenda de son G-Vain
26/01/2011 15:55
Hier, Nicolas Sarkozy a tenu une conférence de presse sur les questions internationales, histoire de se présidentialiser un peu plus. Outre les sujets d’actualité récente, il a longuement développé son agenda de réforme du capitalisme. Pas de révolution en vue…
De l’ambition à la sobriété
Il y a encore peu de temps, Nicolas Sarkozy parlait de nouveau Bretton Woods et de la nécessité de refonder un capitalisme qu’il convenait de moraliser. Il n’avait pas de mots assez durs contre les spéculateurs, les banquiers ou les paradis fiscaux. Le président de la République, qui préside le G20 cette année, assurait que grâce à son action, le cas de ces trous noirs de l’argent sale avait été traité. Las, déjà sur ce sujet, il pêchait une nouvelle fois par fanfaronnade.
Comme le montre bien Hervé Nathan, Nicolas Sarkozy a de lui-même considérablement réduit les ambitions pour cette année 2011. Les trois priorités fixées par la présidence Française n’étaient pas inintéressantes (réforme monétaire, règles sociales pour la mondialisation, maîtrise des prix agricoles), mais alors qu’il se met au travail, il abandonne le lyrisme devant la petitesse de ce qu’il s’apprête à réaliser. Nous sommes bien loin des accents de 2008-2009.
La régulation ultralégère
Sur les questions monétaires, si certains problèmes sont bien analysés, pas une réponse sérieuse n’est proposée puisqu’il n’y a pas de remise en cause du dollar ou de la libre-circulation des capitaux et que la mise en place d’une taxe sur les transactions financières est exclue en solo. Comment ne pas halluciner en constater que l’agenda se limite à l’établissement de « critères du déséquilibre » ? Pas besoin de réfléchir aussi longtemps : les balances des paiements sont un bon indicateur…
De même, vouloir instaurer des règles sociales au sein du G20 est totalement illusoire. Déjà que les pays européens n’arrivent pas à se mettre d’accord sur le sujet, alors mettre l’Europe et la Chine d’accord est inimaginable. Enfin, sur les prix agricoles, il propose une régulation de la spéculation dont on se doute qu’elle ne sera pas bien sévère et une plus grande transparence des stocks. Bref, ce n’est pas ce G20 qui va mieux encadrer l’anarchie économique actuelle.
Par-delà le retour à la réalité soudain de Nicolas Sarkozy, il est triste de constater à quel point les leçons de la crise n’ont pas été retenues. Rien ne sera fait avant une nouvelle crise. Cela démontre également les limites des forums trop importants pour réformer quoique ce soit.
Laurent Pinsolle
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
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Paroles, paroles...
26/01/2011 15:49
A la suite de l’odieuse disparition de la jeune Laetitia s'ouvre de nouveau le débat sur la question de la récidive.
Comme un rituel après chaque crime le Président de la République s’indigne, le Garde des Sceaux lit péniblement ses fiches pour promettre de nouvelles dispositions législatives et des parlementaires réclament des missions d’information... Mais pourtant ce sont les mêmes qui ont laissé voter - au cours des dernières années - des lois laxistes.
Je pense bien sûr notamment à la loi pénitentiaire de 2009 qui supprime l’incarcération pour les condamnés à 2 ans ou moins de prison, la remplaçant par des peines alternatives qui ne sont jamais contrôlées en pratique.
Ce sont également les mêmes qui ont refusé à plusieurs reprises ma proposition de loi supprimant les remises de peines automatiques, qui aboutissent au fait qu’en France la plupart des condamnés n’exécutent aujourd'hui que la moitié de leur peine.
Ce sont les mêmes enfin qui ont laissé vider de son sens la loi sur la récidive, pourtant votée à grand renfort de tambours et de trompettes en 2008 pour rassurer l’opinion.
Mais alors pourquoi dans la pratique, l’UMP et le gouvernement ont-ils mené une politique pénale aussi laxiste, aidés en cela par le PS qui s’indigne à la moindre volonté de législation faisant croire aux Français que la droite est répressive ?
La raison est simple : la majorité parlementaire ne se donne pas les moyens de mettre en oeuvre le programme de 20 000 places supplémentaires de prison. Quand l’Angleterre dispose d’environ 80 000 places, la France plafonne tout juste au dessus de 60 000.
Tout est donc fait en réalité pour vider les prisons afin d'éviter la surpopulation carcérale intenable.
Plus récemment encore, une proposition de loi du Sénat signée par Mr Lecerf - Sénateur UMP du Nord - vise à réduire d’un tiers les peines de prison pour certains criminels atteints de problèmes psychologiques. Mais, là aussi, sans prévoir les structures psychiatriques d’enfermement indispensables...
Le choix est donc simple : soit nous continuons ainsi, et il y aura malheureusement beaucoup d’autres crimes odieux, soit on se donne les moyens de mettre en œuvre une politique pénale cohérente. Tout le reste n’est que verbiage !
C'est pourquoi j'ai appelé le gouvernement à faire adopter en urgence ma proposition de loi pour la suppression des remises de peine automatiques, dont aucune raison ne saurait justifier le rejet, qu’elle soit d’ordre moral ou juridique, et qui s’avère aujourd’hui plus que jamais de salut public.
Nicolas Dupont Aignan
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La monétisation en question
24/01/2011 18:49
C’était un mot que connaissaient seulement les spécialistes du Japon il y a seulement trois ans. En quelques temps, la question de la monétisation des dettes publiques est apparue dans le débat public et promet d’agiter le landernau politique et économique dans les années à venir.
Il y a monétisation et monétisation
C’est grâce à RST que j’ai pu rencontrer l’association « Chômage et Monnaie », fondée par des Polytechniciens progressistes, et peaufiner ma compréhension des mécanismes de la monétisation. En effet, le mot recouvre des réalités complètement différentes. Il faut tout d’abord distinguer la monétisation indirecte (par le rachat de créances publiques par l’intermédiaire du marché, comme le fait la BCE aujourd’hui) de la monétisation directe (sans passer par le marché).
La deuxième variété, spécifiquement interdite par la loi de 1973 et le traité de Maastricht, en supprimant l’intermédiaire du marché, supprime également les commissions… On peut ensuite distinguer la monétisation « orthodoxe » de la monétisation « hétérodoxe ». La première n’est qu’un prêt, comme un autre, accordé par une Banque Centrale à un Etat, remboursé à la fin de l’échéance. La création de monnaie y est équilibrée par sa destruction (lors du remboursement).
C’est cette monétisation que défend André-Jacques Holbecq. Le postulat de départ est assez simple : pourquoi les banques privées peuvent-elles aujourd’hui emprunter à 1% auprès des Banques Centrales pour ensuite prêter plus cher aux Etats ? Pourquoi a-t-on privatisé la création de la monnaie ? En outre, la croissance de la dette en France est le seul résultat du paiement des intérêts depuis trente ans. En clair, si la Banque de France avait prêté à l’Etat, notre dette serait négligeable.
La monétisation est-elle inflationniste ?
En fait, la monétisation orthodoxe n’est pas plus inflationniste que le mécanisme actuel de financement des Etats. Du moment que l’Etat rembourse ses créances, la destruction de monnaie compense sa création. En effet, l’effet inflationniste est créé par le montant du déficit, qui correspond à l’augmentation de l’encours de dette et donc à la création de nouvelle monnaie. Que cette création soit faite par des acteurs privés ou publics n’en change pas le caractère inflationniste.
L’absence d’intérêt rend même la monétisation moins inflationniste (les intérêts étant une création de monnaie supplémentaire). Une monétisation de 10% PIB, si elle permet de rembourser un encours de 8% du PIB (laissant un solde de création monétaire de 2% du PIB) sera donc moins inflationniste qu’une monétisation de 5% du PIB ne remboursant qu’un encours de 1% du PIB. C’est le déficit qui est inflationniste, que la dette soit émise par des banques ou la Banque Centrale.
Le cas des Etats-Unis est très intéressant avec des déficits proches de 10% du PIB et une forte monétisation sans dérapage inflationniste. La raison est assez simple : la masse monétaire diminue au global, la réduction de l’endettement des acteurs privés étant supérieure à l’augmentation de l’encours public. En clair, tout dépend du contexte d’ensemble. Dans un contexte de forte hausse de la masse monétaire, un fort déficit financé par de la monétisation sera forcément inflationniste.
En outre, on voit aujourd’hui également que l’augmentation de la masse monétaire n’aboutit pas forcément à un dérapage des prix à la consommation. En effet, pendant les dix années qui ont précédé la grande crise de 2008, la masse monétaire a cru en Europe d’environ 8% par an, sans dérapage inflationniste sur les prix à la consommation (du fait du chômage et du libre-échange, entre autres). Cela impliquerait une réflexion sur le suivi du prix des actifs, curieusement absente du débat.
En fait, c’est la « monétisation hétérodoxe », qui alimente toutes les peurs des opposants à la monétisation. En effet, le contrôle de la monétisation permet également de créer de la monnaie ex nihilo, sans remboursement à terme, la fameuse « planche à billets ». Cette pratique est de facto inflationniste puisqu’elle revient à augmenter la masse monétaire. Son recours ne peut être envisagé que dans des cas exceptionnels de déflation conjugués à des dettes publiques élevées.
SI le tabou est en partie tombé, du fait des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, la monétisation est encore une pratique qui alimente certaines inquiétudes en partie infondées. Utilisée avec responsabilité, elle sera un outil d’autant plus utile que la privatisation de la création monétaire est totalement anormale.
Laurent Pinsolle
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
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