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Egypte : Après la «marche du million», l’opposition cherche sa place
04/02/2011 10:22
À quel moment le raïs va-t-il finir par décro-cher ? Comprendre que son heure est passée et qu’il est temps de tourner la page sur trente ans de pouvoir absolu ? Dans les rues du Caire, des centaines de milliers, peut-être un million, peut-être deux millions, de manifes-tants se sont rassem-blés mardi 1er février pour la plus grande démonstration de force populaire qu’a connue l’Egypte depuis des décennies. Le tout bien après l’heure légale du couvre-feu, dans une ambiance de kermesse festive, ponctuée de chants, de danses et de slogans repris à tue-tête. Malgré les banderoles et les pancartes appelant le président Hosni Moubarak à «dégager» – toujours les mêmes, juste en plus grand nombre ,il s’agissait moins de réclamer son départ que de l’entériner.
Dans la soirée, vers 23 heures, une nouvelle intervention télévisée du président égyptien n’y a rien fait. Hosni Moubarak a annoncé qu’il ne briguerait pas de nouveau mandat présidentiel, lors de l’élection prévue à l’automne, et qu’il emploierait ces derniers mois à la tête du pays à organiser «une transmission pacifique» du pouvoir en exerçant pleinement les pouvoirs que lui confère la constitution. Ce nouveau recul du raïs est apparu aussitôt décalé et en retard, même s’il peut satisfaire l’armée et les Etats-Unis qui demandent une «transition ordonnée». Mercredi matin, les manifestations se poursuivaient au centre du Caire. Mohamed El Baradei fixait comme une sorte d’ultimatum, estimant que Moubarakavait désormais jusqu’à vendredi pour quitter le pouvoir. Vendredi est annoncé comme une nouvelle journée de manifestations dans tout le pay.
« À mon avis, il s’agit d’une question d’heures, de jours au maximum », estime Salah Adly, le dirigeant du parti communiste égyptien, longtemps interdit, qui remonte le flot des manifestants se dirigeant vers la place Tahrir (« Libération »), afin de trouver un endroit calme où discuter. Il grimpe quelques étages d’un bâtiment vétuste pour se poser au siège du parti d’Ayman Nour, l’ancien candidat à la présidentielle qui a osé défier Moubarak en 2005 et l’a payé de trois ans et demi de prison.
Quelques minutes plus tard, Nour arrive à son tour, après un bain de foule où les gens se précipitaient sur lui pour l’embrasser, lui glisser un encouragement ou le remercier d’être là. Les deux hommes politiques – l’homme de gauche et le libéral, apprécié des Américains – s’isolent un moment pour évaluer leur position. Ayman Nour ne veut pas se prononcer sur le départ de Moubarak, mais il se dit optimiste : « Le régime est fini, on n’a jamais vu autant de monde dans les rues pour demander le départ du président. »
Pour la plupart des dirigeants politiques de l’opposition ou des mouvements de jeunesse à l’origine de cette manifestation monstre, la principale inconnue, celle du rôle de l’armée, est levée. « La déclaration de l’armée disant qu’elle n’userait pas de la force sur les manifestants est extrêmement rassurante », explique Michael Mounier, le porte-parole de la Coalition nationale pour le changement démocratique, la toute nouvelle instance regroupant presque tous les mouvements et partis d’opposition.
« Je pense que l’armée a décidé, avec l’accord des Américains, que Moubarak doit partir. Ses responsables ont dit qu’ils étaient d’accord avec les demandes de la population », renchérit Salah Adly. Bien sûr, il reste toujours des incertitudes, mais personne ne semble avoir envie d’un bain de sang. Les positions de l’armée dans la ville du Caire demeuraient d’ailleurs très discrètes et en faible nombre, face au flot des manifestants. Par ailleurs, les policiers, ceux qui ont causé une centaine de morts depuis la semaine dernière, sont toujours absents du centre de la capitale, à l’exception des agents régulant le trafic.
Tout indique que l’Egypte est entrée dans une phase de transition. Les discussions sont désormais ouvertes entre le vice-président Omar Suleiman, le nouvel homme fort du régime, et les opposants. « C’est la première fois qu’un président ou un vice-président prend son téléphone pour appeler l’opposition et lui dire : “Je veux discuter avec vous” », souligne Michael Mounier, confirmant l’annonce faite par le même Suleiman lundi soir qu’il entamait des négociations. Les canaux de discussions sont désormais ouverts, même si les choses ne vont pas se faire aussi facilement.
La Coalition nationale pour le changement démocratique, qui comprend également le groupe représenté par l’ancien président de l’AIEA, Mohamed El Baradei, a pour l’instant refusé le dialogue tant que quatre conditions ne sont pas remplies : reconnaître que le pouvoir du président est nul ; rédiger une nouvelle Constitution ; dissoudre le parlement et organiser des élections libres ; former un gouvernement d’union nationale. À l’instar de ce qui s’est passé en Tunisie ces dernières semaines, les manifestants ne veulent pas d’un simple changement cosmétique à la tête de l’État.
Le vieux slogan du «pouvoir dans la rue»
Depuis plusieurs jours, tous les opposants interrogés dans la rue et chez eux soulignent la position timorée des Américains, qui n’ont pas appelé Moubarak à quitter le pouvoir, donnant le sentiment qu’ils continuaient à protéger leur allié. Cela n’a pas surpris grand monde, étant donné le peu d’amour des Égyptiens pour les Etats-Unis. Pourtant, tous ont noté les récentes déclarations d’Hillary Clinton appelant à une «transition ordonnée», et surtout l’arrivée au Caire lundi soir de l’envoyé américain Frank G. Wisner. « Il ne vient certainement pas en vacances », s’amuse un membre de l’entourage d’Ayman Nour, qui refuse toutefois de dire s’il y a déjà des contacts entre les Américains et l’opposition.
« Tant que Moubarak ne sera pas parti, nous continuerons à descendre dans la rue et à manifester. Rien ne peut plus nous arrêter », fanfaronne Abdelassim, un jeune étudiant qui est de tous les rassemblements depuis une semaine. Le nombre atteint mardi est de toute manière l’indicateur le plus clair du fait que la révolte ne faiblit pas. Au contraire, elle augmente.
Il faut dire que face à la fermeture de la quasi-totalité des administrations, des entreprises et des commerces, les Égyptiens se trouvent face à une alternative : rester chez eux ou manifester. Dans les autres villes du pays, les rassemblements de mardi ont également drainé des foules impressionnantes, et l’on parle désormais d’une grève générale qui démarrerait d’ici la fin de la semaine.
Mais au sein de cette transition qui s’organise, il y a un enjeu de taille : comment réconcilier les mouvements de jeunes – celui du 6-avril, ou Kifaya – avec des partis d’opposition qui ont, pour beaucoup, une image discréditée parce qu’ils ont pactisé avec le régime ou se sont courbés devant lui. « Pour l’instant, les jeunes refusent la médiation des partis politiques ou bien une figure qui imposerait ses décisions », admet Ayman Nour. « Il faut que les partis les rejoignent dans la rue, ce qu’ils ont commencé à faire, pour leur démontrer que nous pouvons travailler ensemble. »
Le cas de Mohamed El Baradei pose également problème. L’ancien haut fonctionnaire international a surtout fait campagne auprès des médias étrangers, et bien peu d’Egyptiens lui accordent du crédit. « El Baradei est juste un visage pour nous. Il vit à l’étranger, il vient juste de revenir en Egypte. Nous ne l’avons pas élu président. Je ne suis même pas sûr que nous l’ayons élu comme représentant pour négocier avec le gouvernement », assène Ahmad, un jeune pharmacien. En se déclarant mandaté par cinq groupes d’opposition pour dialoguer avec le pouvoir, il a été un peu vite en besogne, et il n’est pas sûr qu’il soit vraiment représentatif.
Le vieux slogan du « pouvoir dans la rue » se vérifie jour après jour dans celles du Caire. Mardi, plus que jamais. Mais il reste maintenant à organiser son transfert. Depuis un régime sclérosé et dépassé vers une nouvelle génération et de nouvelles figures. Il y a énormément de monde en embuscade pour ne pas souhaiter de trop grands bouleversements – les Etats-Unis, les Européens, Israël et le reste des autocraties arabes – mais il est désormais difficile d’imaginer un retour en arrière ou même un statu quo, sauf à vouloir user de la force brute pour écraser la révolte populaire, à la Tiananmen.
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Hôtel de la Marine : chambres avec vue
04/02/2011 10:16
« Mieux-disant culturel », le retour !
Les Parisiens côtoient des merveilles, qu’ils ne voient plus : l’hôtel de la Marine, par exemple, situé place de la Concorde, à Paris, classé monument historique, construit entre 1757 et 1774, sur les plans d’Ange-Jacques Gabriel, premier architecte de Louis XV. Les frontons des deux pavillons d’angle, reliés par une balustrade, portent des sculptures de Slodtz et de Guillaume Coustou. Sous Louis XVI, il faisait office de garde-meubles royal. On le visitait, tel un musée. Depuis 1789, il abrite le haut-commandement de la Marine, qui le libérera à la fin de l’année 2014, dès que le « Pentagone » français, bientôt en chantier dans le XVe arrondissement, sera disponible.
C’est peu dire que ce bâtiment et son jumeau, l’hôtel de Crillon, comme tout ce qui les entoure, constituent un lieu de mémoire, résumé par les noms successifs de la place sur laquelle ils se dressent : Louis X, de la Révolution, Louis XV encore, puis Louis XVI, et, enfin, de la Concorde.
À un jet de pierre de son entrée principale, le 21 janvier 1793, l’infortuné Louis XVI présenta son col aux aides du bourreau et s’agenouilla sans sourciller sous la lame de la guillotine. Marie-Antoinette le suivit, et Danton, et Robespierre, enfin plus de 1000 personnes, qui donnèrent à la populace sa ration d’effroi, et aux tricoteuses, mégères, mémères et autres mafflues énervées des ravissements qu’elles n’espéraient plus.
Déserté par les militaires, à quel usage ce chef d’œuvre d’architecture d’État allait-il être affecté ? À peine avait-on posé la question qu’un homme d’affaires nommé Alexandre Allard, représentant des intérêts divers et surtout privés, sembla surgir d’une boîte à idées, dont la principale consistait à transformer l’ensemble en une galerie commerciale de prestige. On imagine des vitrines de bijoutiers et de maroquiniers de luxe, présentant des marchandises hors de prix, surchargées d’or et de platine : des montres grosses comme un poing, serties de diamants, et supportant, sans le moindre sursaut de leur petite aiguille, une pression de dix bars, communément subie au fond des piscines, dans les baignoires, voire sous les douches des palaces… Bref, une cour de récréation pour les clones de Paris Hilton, bien propre à apaiser momentanément l’appétit de luxe des parvenus de la planète, et des starlettes de la télévision, qui prennent soin de porter des lunettes noires afin d’être reconnues.
Eléphant dans un jeu de quilles, M. Allard était cornaqué par Renaud Donnedieu de Vabres, homme profondément policé, ministre de la Culture dans le troisième gouvernement Raffarin. M. de Vabres agissait dans la coulisse, depuis que l’État, désemparé, avait lancé un appel à candidatures, relatif à « l’occupation, la mise en valeur et l’exploitation » de l’ensemble du bâtiment, concédé à un audacieux par un bail de soixante ans.
Des historiens de grands renoms, des intellectuels réputés, s’émurent, lancèrent une pétition, annonçant l’implantation, au cœur de la capitale, d’un « Barnum commercial assorti de suites de luxe ». On se trompait, on s’égarait. M. Allard est avant tout un mécène, respectueux du patrimoine. Interrogé par Le Figaro.fr (24 janvier), il se défend de ces accusations, riposte posément, se dit prêt à investir 200 millions d’euros « pour les seuls travaux », évoque un espace de prestige, pensé par l’architecte Jean Nouvel, dédié aux artisans d’art « que le monde entier nous envie ». Quant aux chambres d’hôtel pour milliardaires, avec vue sur la Concorde, il ne s’agirait que « de suites conçues pour de grands mécènes, qui paieraient leur séjour, et pour des artistes, qui seraient invités à résidence gratuitement ou dans la mesure de leurs moyens ».
Jusque-là, M. Frédéric Mitterrand, sans doute trop occupé à surveiller les lectures des Français, s’était tenu éloigné de ce dossier. Mais le 23 janvier, le ministre a fait connaître à la presse assemblée, que le président de la République, soucieux d’apaiser les inquiétudes des uns et des autres, l’avait chargé de créer une commission, dont l’objectif était de « réétudier les choses à fond depuis le début ». On dirait du Courteline…
En lieu et place de l’actuel obélisque venu de Louxor, offert à la France, en 1831, par l’aimable vice-roi d’Égypte Mehemet-Ali, officier d’origine albanaise, admirateur de Bonaparte, il y avait jadis une statue équestre de Louis XV, qui fut, un temps, bien aimé, puis détesté. Le peuple chantait volontiers ce refrain : Ah ! la belle statue, ah ! le beau piédestal, Les vertus vont à pied, et le vice à cheval. Les émeutiers fracassèrent l’auguste cavalier en août 1792.
Patrick Mandon
http://www.causeur.fr/hotel-de-la-marine-chambres-avec-vue,8544
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La France n’est pas finie, le combat est devant nous. Partie 2
04/02/2011 09:53
Le 28 janvier, à partir de 17h, Jean-Pierre Chevènement était l’invité de la librairie Doucet, située tout près de la place de la République au Mans.
Questions de la salle
Votre position par rapport à l’euro. Vous n’êtes pas contre, sous réserve d’aménagements ?
JPC : J’étais contre le traité de Maastricht, créant l’euro, car les règles étaient celles d’un mark bis et c’était un transfert de souveraineté monétaire. Mais nous sommes dans l’avion. J’étais contre son décollage (il n’avait pas de plan de vol). Je propose de prendre le contrôle du pilotage afin d’atterrir en douceur. Normalement, la zone euro va éclater. Sauf si les règles sont changées. Sur ce point, Sarkozy n’est pas convaincant.
Le titre du livre, c’est votre choix ?
JPC : j’ai proposé comme titre « L’énigme de notre histoire ». Mon fils l’a trouvé trop prétentieux. J’ai proposé un titre en latin. On m’a dit que ce ne serait pas compris. L’éditeur, Claude Durand, a pensé que « La France est-elle finie ? » serait un titre accrocheur, correspondant au temps présent.
Pouvez-vous expliquer la cote de popularité de Dominique Strauss-Kahn ?
JPC : les sondages à 15 mois de l’élection présidentielle ne veulent rien dire. Je le connais très bien mais les gens ne le connaissent pas. Quand on sera près de l’échéance, les électeurs de droite retourneront à droite et certains électeurs de gauche s’éloigneront aussi. Sa candidature sera fragilisée. A titre personnel, c’est quelqu’un qui a plein de talents mais il a des choix libéraux de politique économique. Ce que Jospin a dit en 2002 (l’Etat ne peut pas tout) est faible par rapport à la réalité des positions libérales que DSK a développées au gouvernement. Cela signait l’acte de décès de la gauche. Récemment, il a pris le modèle de la Banque centrale Européenne pour l’organisation des décisions budgétaires des Etats européens. Une telle politique ne mérite pas qu’on en discute !
Votre démission au moment de la guerre du Golfe. Expliquez-nous.
JPC : dans le monde arabo-musulman, le choix est entre le soutien à la modernisation et l’islamisme. Les USA voulaient installer des forces armées dans cette région car ils n’avaient plus de gendarme sur place. Ils sont allés en Irak pour faire le malheur de ce pays, à partir de 1991, devenu un grand Liban. Je l’avais dit au ministre Dick Chesney, qui avait pris des notes. Mon désaccord avec le président de la République m’obligeait à démissionner.
J’ai été traumatisé par le résultat de Le Pen en 2002. Comment se fait-il que le modèle social de la gauche n’ait pu s’imposer en Europe ?
JPC : l’échec de 2002 se déduit du choix néolibéral du PS (le social libéralisme est une variante adoucie du néolibéralisme), à l’origine de son éloignement des couches populaires depuis l’ouverture de la parenthèse libérale en 1983 (jamais refermée par le PS). C’est en 2002-2003 que s’est opéré le décrochage des salaires par rapport aux profits (transfert de 10%). Les profits financiers n’ont pas été taxés. Refusant de voir la réalité, les socialistes de droite m’ont imputé la responsabilité de l’échec en 2002.
Triple question : le pouvoir du politique, les paradis fiscaux et quel candidat du PS soutiendrez-vous ?
JPC : Le G20 est une bonne initiative, encore faut-il que ses décisions soient suivies d’effets. Obama n’a pas la tache facile avec le nouveau congrès. La Chine a bénéficié il y a une dizaine d’années d’une adhésion à l’OMC sans qu’il lui soit demandé de contreparties, ce qui lui permet d’inonder le monde entier de ses produits (coûts bas). L’Allemagne libérale votera en 2013. Il peut y avoir un changement profond (si alliance SPD et Die Linke), en Italie aussi. A Davos, les banques continuent comme avant, alors que leur responsabilité est très engagée. Il y a une responsabilité politique forte. Je déciderai à l’automne par rapport à mon éventuelle candidature à l’élection présidentielle. J’aurais de la peine à voter Strauss-Kahn. Vis-à-vis du PS, je ne veux pas « mourir idiot » (comme on disait en 1968). Je connais la plupart des candidats PS potentiels. J’apprécie certains (Hollande, Fabius). Montebourg aussi. Il a du talent et du charme, mais manque d’expérience. Ce qui est très difficile, c’est de soutenir une politique à long terme. Le combat est devant nous. Il faut se ressaisir.
Michel Sorin - http://mrc53.over-blog.com/ - 29 Janvier 2011
http://blogrepublicain.hautetfort.com/
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Ecole et reproduction des élites
02/02/2011 15:57
Grace à M.Chatel, nous avons la parfaite mise en application du proverbe “Le mieux est l’ennemi du bien”.
Le ministre de l’Éducation nationale a proposé d’enseigner l’anglais dès l’âge de 3 ans (voir ici). Les élèves ne maîtrisant pas encore les bases du français se verront confrontés à l’apprentissage d’une autre langue. Le français serait-il donc relégué au rang d’enseignement secondaire, de moins en moins appris en milieu scolaire ? Si c’est le cas, les élèves ne trouvant pas à l’extérieur de l’école un appui (souvent familial) pour apprendre correctement notre langue ne posséderons pas de bases linguistiques suffisantes ; suffisantes pour ensuite assimiler au mieux le savoir des autres enseignements. L’école n’aurait donc plus comme objectif d’atténuer les inégalités de naissance et de donner à chacun la possibilité d’acquérir le savoir nécessaire à sa réussite scolaire puis professionnelle. Pour éviter que n’advienne ce phénomène, il convient d’intensifier l’apprentissage du français à l’école élémentaire (15 heures hebdomadaires au lieu de 9 actuellement). Voilà une des propositions de Debout La République dans le domaine de l’Éducation. D’autres mesures seront dévoilées lors d’une convention nationale samedi 5 février 2011 pour que l’école redevienne efficace dans sa mission : former les citoyens de la nation.
Programme de la convention
François Lahogue
http://debout-les-jeunes.fr/blog/02/2011/1970/ecole-et-reproduction-des-elites/
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Quand les très riches paient moins d’impôt
02/02/2011 15:51
C’est une découverte assez étonnante faite par Camille Landais et Thomas Piketty : comme expliqué dans 20 minutes : « les 500 000 personnes les plus riches sont imposées à 35% de leurs revenus alors que les 50% les plus modestes sont imposés à 45% ».
Des résultats stupéfiants
Assez logiquement, les impôts sur le capital sont très progressifs. L’impôt sur le revenu l’est, mais pas tant que cela, et surtout, il est dégressif tout en haut de l’échelle du fait des nombreuses niches fiscales qui l’ont transformé en gruyère. Assez logiquement, les impôts sur la consommation (TVA…) sont dégressifs (passant de 14 à 7% des revenus environ) mais les cotisations sociales le sont encore bien plus (passant de 30% des revenus des classes moyennes à 4% pour les plus riches.
Le besoin d’un Big Bang fiscal
L’étude et les propositions des deux économistes présentent de multiples intérêts. Tout d’abord, cela montre l’urgence d’une refonte de notre fiscalité. Il n’est pas juste que la pression fiscale diminue pour les plus hauts revenus. Cela plaide clairement pour une limitation drastique des niches fiscales dont on constate ici à quel point elles distordent notre fiscalité. Une refonte complète de l’impôt sur le revenu et de la CSG (qui devraient sans doute être fusionnés) apparaît aussi nécessaire.
L’autre intérêt de cette étude est de tordre le coup à un des arguments majeurs des opposants à la TVA sociale, à savoir qu’une telle réforme serait injuste. On voit ici que la TVA n’est pas moins injuste que les cotisations sociales qu’elle remplacerait en partie. En outre, il reviendrait à l’Etat de proposer une réforme d’ensemble pour ne pas léser les ménages populaires, dont les revenus stagnent en France depuis 10 ans comme le montre Jacques Sapir.
Il faut sans doute un tout petit peu modérer les résultats de cette étude car ils ne prennent pas en compte la redistribution des dépenses faites par l’Etat. Alternatives Economiques avait montré qu’en prenant en compte les dépenses publiques par citoyen, il y a tout de même une redistribution, même si notre impôt reste dégressif pour les très hauts revenus. Mais au global, cela ne retire rien au fait que notre fiscalité est aujourd’hui à la fois trop complexe et pas assez juste.
Merci à Camille Landais et Thomas Piketty pour cette nouvelle analyse en profondeur qui va au-delà de cette moyenne qui ne veut plus rien dire. Ils nous montrent une nouvelle fois qu’il faut aller au-delà de la surface pour bien comprendre ce qui se passe.
Laurent Pinsolle
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