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Communiqué de Nicolas Dupont-Aignan sur les événements en Algérie
14/02/2011 10:01
Communiqué de Nicolas Dupont-Aignan sur les événements en Algérie
Alors que les arrestations arbitraires se comptent désormais par dizaines en Algérie et que certains manifestants semblent être littéralement tabassés par les forces de police, les autorités françaises doivent prendre leurs responsabilités et condamner fermement les dérapages du régime de Bouteflika.
Les violences insupportables du pouvoir Algérien à l’encontre de son peuple, la confiscation des richesses du pays à des fins privées et l’absence étouffante de démocratie ne rendent plus possible le silence de la communauté internationale.
Comme en Tunisie et en Egypte, il est du rôle de la France de soutenir les peuples qui se révoltent pour leur liberté : la résistance à l’oppression est une valeur constitutionnelle en France. Elle l’est d’autant plus en ce qui concerne l’Algérie, pays auquel la France est intimement lié par l’Histoire et auprès duquel notre pays a un rôle à jouer.
Le peuple Algérien, fier et courageux, doit prendre le risque d’une véritable démocratie : il mérite mieux qu’Abdelaziz Bouteflika, qui a brandit l’injure de génocide de l’identité algérienne par la France et dont les amis militaires ont dépecé le pays.
Alors que partout dans Alger ce sont des slogans en français qui appellent au départ du président Bouteflika, la France doit être à la hauteur du message universel qu’elle semble tristement avoir cessé de porter avec la présidence Sarkozy.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne, président de Debout la République
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Communiqué de Nicolas Dupont-Aignan suite à la fuite d’Hosni Moubarak
14/02/2011 09:57
Communiqué de Nicolas Dupont-Aignan suite à la fuite d’Hosni Moubarak
Nicolas Dupont-Aignan se réjouit aujourd’hui de la victoire historique du peuple égyptien sur l’oligarchie qui lui avait confisqué le pouvoir depuis tant d’années et dont la fuite d’Hosni Moubarak est le terrible aveu.
Faisons désormais confiance aux égyptiens pour assurer la transition démocratique de leur pays, et respectons le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Le peuple égyptien nous donne aujourd’hui une grande leçon de liberté, et la France doit désormais se montrer à la hauteur en se préoccupant à l’avenir plus du sort des peuples que de celui des oligarques qui les gouvernent.
Aujourd’hui comme il y a peu en Tunisie, et alors que le président Sarkozy nous a fait hier de nouvelles promesses sans avoir tenu les précédentes, le vent de la liberté et de l’espoir nous vient du sud de la Méditerranée.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne et président de Debout la République
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Nicolas Sarkozy, DSK : des candidats de moins en moins virtuels
14/02/2011 09:52
Malgré certains augures (Jean-Michel Apathie ou Malakine) qui persistent à croire que le contexte national les pousserait à passer leur tour, je persiste à croire que Dominique Strauss-Kahn et Nicolas Sarkozy se présenteront aux élections présidentielles. Cette semaine l’a à nouveau confirmé.
Un aller simple Washington-Solférino
Il est étonnant de constater à quel point l’éventuelle candidature du patron du FMI aux primaires socialistes déchaînent les passions. Tout le monde sait qu’il devra attendre juin au plus tôt pour annoncer ses intentions mais beaucoup persistent à pester contre cette attente. Pourtant, depuis plus d’un an, le candidat malheureux aux primaires de 2006 sème régulièrement des indices sur ses véritables intentions et sa montée en puissance depuis la fin 2009 est impressionnante.
En outre, DSK laisse des indices très clairs sur ses réelles intentions. Il a accéléré la cadence fin mai 2010 en participant à l’émission d’Arlette Chabot. Depuis, il intervient régulièrement sur les ondes, ou utilise sa femme, qui avait participé au Grand Journal de Canal Plus, pour faire sa promotion. Anne Sinclair vient cette semaine de clarifier la situation en affirmant qu’elle ne souhaitait pas que son mari fasse un nouveau mandat à la tête du FMI, indiquant implicitement sa candidature.
Comment en effet ne pas céder à la tentation de sondages aussi bons, d’autant plus qu’il serait dans la confortable position de l’opposant ? Dominique Strauss-Kahn n’est pas Jacques Delors : il s’est présenté aux primaires en 2006, ce qui démontre sa soif de pouvoir. Quand au Parti Socialiste, l’envie de retrouver les palais nationaux pourrait bien le pousser à se discipliner, car une nouvelle défaite pourrait alors condamner durablement le parti. Bref, la candidature DSK est une évidence.
Un président en campagne
Quelques uns suggèrent que Nicolas Sarkozy pourrait renoncer. Je n’ai jamais cru à cette hypothèse. Non seulement aucun président sortant n’a renoncé à se représenter, même dans des situations difficiles (souvenons-nous de Jacques Chirac en 2002), mais en plus, une telle décision me semble totalement en contradiction avec la psychologie du vainqueur de l’élection de 2007. L’hypothèse François Fillon (qui rappelle celle de Michel Rocard en 1988) est nulle et non avenue.
En outre, comment ne pas comprendre que depuis le remaniement, le président de la République est déjà passé à sa campagne de réélection ? Son nouveau gouvernement est clairement une équipe de campagne, resserrée et supposément plus professionnelle. Il déroule depuis quelques mois un nouveau style, plus humble, plus posé, plus présidentiel. C’est ce qu’il a fait lors de la conférence de presse de début d’année ou de l’émission « Face aux Français » hier.
L’histoire qu’il va proposer aux Français est déjà écrite : le président qui a sauvé notre pays de la plus grave crise économique depuis des décennies face à des socialistes irresponsables. Et il cherche déjà à rassembler son camp avec les réformes à venir (fiscalité et dépendance). Bref, tout indique que non seulement il a pris sa décision, mais qu’il a déjà établi ses thèmes de campagne et qu’il a déjà commencés à dérouler son argumentaire pour sa réélection.
Bref, il ne faut pas se faire d’illusions. Nicolas Sarkozy et DSK seront candidats. Et au final, c’est sans doute positif car cela montrera bien aux Français que le Parti Socialiste ne propose pas d’alternative, comme le montre cette analyse de leurs propositions monétaires…
Laurent Pinsolle
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
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L’Histoire s’écrit aussi en Grande-Bretagne
14/02/2011 09:48
Le vent de liberté qui souffle parmi les foules arabes ébranle ces dernières semaines des régimes autocratiques jusqu’alors tenus d’une main de fer par des potentats que chacun croyait pourtant indéboulonnables ; après le départ des présidents Ben Ali et Moubarak, remerciés au lendemain de révolutions pacifiques, l’Algérie de Bouteflika et le Yémen de Saleh sont en passe, semble-t-il, de suivre sous peu l’exemple courageux des peuples tunisien et égyptien, en congédiant sans ménagement leurs dirigeants corrompus.
Le mouvement implacable de l’Histoire qui, ces derniers jours, s’accélère et s’accomplit sous nos yeux au Maghreb comme au Proche Orient, n’épargne pas davantage l’Europe, de manière toutefois moins spectaculaire.
Pour ceux qui, nombreux en Europe, restent profondément attachés à la liberté des nations et à leurs indépendances, face à une construction européenne sans âme refusée par tant de peuples de notre continent, le 10 février 2011 restera en effet une date à marquer d’une pierre blanche
A Westminster, les députés britanniques ont pris ouvertement le parti de défier, en ce jeudi 10 février, une certaine conception régressive de l’Europe, en adoptant massivement une motion – par 234 voix pour et 22 contre – qui réaffirme solennellement la « primauté » du pouvoir législatif national sur toute autre autorité.
Point de départ de l’ire britannique : un projet de loi qui se propose de mettre en conformité la législation anglaise avec le droit européen, au sujet de la privation du droit de vote des personnes détenues dans les prisons anglaises ; cette spécificité historique du droit britannique qui date de 1870, est clairement remise en cause depuis un jugement prononcé en 2005 par la Cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg. En accordant le droit de vote aux 30.000 détenus condamnés à des peines d’emprisonnement de moins de quatre ans, sur les 80.000 personnes actuellement incarcérées en Grande-Bretagne, le gouvernement de David Cameron entendait se ranger prudemment sous les fourches caudines de cette décision, en évitant de la sorte aux finances anglaises d’être submergées par les procédures en dommages et intérêts que les détenus anglais n’hésitent plus à présent à entamer sur le fondement de cette jurisprudence européenne.
Un empiètement intolérable sur le terrain de l’indépendance normative britannique, vertement décrié par les parlementaires anglais : « un déni de souveraineté du Parlement élu par les Britanniques » s’est emporté un parlementaire torry, aussitôt rejoint dans son indignation par l’un de ses collègues, lors des débats qui ont agité la Chambre des Communes : « Dans cette histoire, le Royaume-Uni est le caniche de la Cour européenne de Strasbourg » (Le Figaro 11 février 2011).
Vent debout contre les contestables prétentions des juges de Strasbourg, les députés anglais jouent sur du velours et savent manifestement qu’ils peuvent s’appuyer, au-delà des clivages politiques habituels, sur une opinion publique qui demeure dans son ensemble farouchement hostile à une réforme perçue comme exagérément favorable aux personnes incarcérées : pour le conservateur eurosceptique David Davis qui a co-signé avec le député travailliste Jack Straw, la fameuse motion qui désormais embarrasse tant le 10 Downing Street « la Cour (européenne des droits de l’homme) étend ses pouvoirs en essayant d’annihiler ceux du Parlement…Quant aux prisonniers, ils sont en prison parce qu’ils ont commis un crime sérieux ; dès lors, ils ont rompu le contrat qui les liait à la société et perdu les droits qui vont avec : celui d’être libre et de voter » (Le Monde 12 février 2011).
Face à tant de marques de défiance, le premier ministre torry a dû faire marche arrière, en envisageant de limiter finalement l’application de son projet de loi aux détenus condamnés à une peine d’emprisonnement de moins d’un an, ce qui représente tout de même une population carcérale de 7.500 personnes : une solution de compromis qui sera de nature, en définitive, à ne satisfaire ni une opinion publique anglaise largement acquise à l’idée d’abandonner purement et simplement cette réforme imposée de l’extérieur, ni le Conseil de l’Europe qui avait enjoint instamment Londres, en juin 2010, à se conformer à la jurisprudence de principe rendue par son bras judiciaire, cinq ans plus tôt.
Pour l’heure, le vote inattendu du Parlement fait l’unanimité en Grande-Bretagne parmi les partisans d’une limitation des pouvoirs grandissants d’une Europe qui se construit aux dépens des Etats, à l’exemple de Blair Gibbs, responsable des questions de justice au sein d’un ‘‘think tank’’ proche des milieux conservateurs anglais, Policy Exchange : « C’est l’occasion de nous attaquer au nœud du problème qu’est le caractère expansionniste de la Cour de Strasbourg. Le gouvernement britannique devrait, à l’occasion des discussions sur le vote des prisonniers, réaffirmer son autorité sur Strasbourg. Et, si nécessaire, se préparer à quitter cette juridiction » (Le Monde, 12 février 2011).
En quelques mots, tout est dit.
La résistance au gouvernement des juges européens s’organise avec peine et il n’est guère surprenant dès lors qu’elle y puise symboliquement ses prémices outre-Manche, au sein d’une représentation parlementaire dont l’attachement farouche à l’indépendance et la souveraineté de la vaillante nation britannique n’est plus historiquement à démontrer.
Bien qu’essuyant chaque jour les assauts répétés des appareils technocratiques européens qui voudraient, du Conseil de l’Europe à l’Union européenne, faire disparaître inéluctablement la figure séculaire des Etats pour leur substituer un ensemble politico-juridique uniforme soumis à l’idéologie tyrannique du libre-échange, la plupart des Etats de notre continent se contentent d’y opposer les renoncements les plus invraisemblables, au point de décourager les peuples qui voient avec impuissance leurs destins ainsi leur échapper.
Avec l’initiative exemplaire prise par ses parlementaires, volontiers frondeurs, la Grande Bretagne rompt de belle manière avec cette lâcheté généralisée et montre aujourd’hui la voie à suivre – comme avait su le faire hier la Cour constitutionnelle allemande de Karlsruhe dans son célèbre arrêt du 30 juin 2009 – en osant affirmer explicitement, pour la première fois sans doute dans l’histoire de la construction européenne, la primauté intangible de son droit, pour faire pièce, non sans panache, à l’emprise jusqu’alors irrésistible du droit européen.
Cette saine rébellion, en apparence anodine, est un précédent des plus féconds pour l’avenir et conforte ceux qui, en nombre sans cesse grandissant, plaident en France comme ailleurs pour une entrave vigoureuse au gouvernement des juges européens, en verrouillant solidement la liberté des magistrats de la Cour de Justice de l’Union européenne de Luxembourg comme de ceux de la Cour européenne des droits de l’homme siégeant à Strasbourg, à pouvoir forger de toute pièce un droit prétorien à partir de principes généraux du droit qu’ils sont les seuls habilités à façonner et à interpréter autoritairement, sans la moindre légitimité démocratique et toujours au mépris des traditions et des singularités nationales.
De la déclaration solennelle, à l’exemple de la salutaire initiative britannique, à la renégociation, voire à la dénonciation, des traités qui instituent et organisent pareillement ces juridictions supranationales, des marges de manœuvres existent assurément qui peuvent être utilisées avec détermination comme autant de leviers efficaces au service de la seule ambition qui vaille, celle de l’indépendance et la souveraineté de l’Etat qui demeure, somme toute, le seul cadre institutionnel dans lequel les peuples disposent encore de la pleine capacité à maîtriser leurs destins.
http://www.gaullisme.fr/?p=12549
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L’Histoire s’écrit aussi en Grande-Bretagne
14/02/2011 09:48
Le vent de liberté qui souffle parmi les foules arabes ébranle ces dernières semaines des régimes autocratiques jusqu’alors tenus d’une main de fer par des potentats que chacun croyait pourtant indéboulonnables ; après le départ des présidents Ben Ali et Moubarak, remerciés au lendemain de révolutions pacifiques, l’Algérie de Bouteflika et le Yémen de Saleh sont en passe, semble-t-il, de suivre sous peu l’exemple courageux des peuples tunisien et égyptien, en congédiant sans ménagement leurs dirigeants corrompus.
Le mouvement implacable de l’Histoire qui, ces derniers jours, s’accélère et s’accomplit sous nos yeux au Maghreb comme au Proche Orient, n’épargne pas davantage l’Europe, de manière toutefois moins spectaculaire.
Pour ceux qui, nombreux en Europe, restent profondément attachés à la liberté des nations et à leurs indépendances, face à une construction européenne sans âme refusée par tant de peuples de notre continent, le 10 février 2011 restera en effet une date à marquer d’une pierre blanche
A Westminster, les députés britanniques ont pris ouvertement le parti de défier, en ce jeudi 10 février, une certaine conception régressive de l’Europe, en adoptant massivement une motion – par 234 voix pour et 22 contre – qui réaffirme solennellement la « primauté » du pouvoir législatif national sur toute autre autorité.
Point de départ de l’ire britannique : un projet de loi qui se propose de mettre en conformité la législation anglaise avec le droit européen, au sujet de la privation du droit de vote des personnes détenues dans les prisons anglaises ; cette spécificité historique du droit britannique qui date de 1870, est clairement remise en cause depuis un jugement prononcé en 2005 par la Cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg. En accordant le droit de vote aux 30.000 détenus condamnés à des peines d’emprisonnement de moins de quatre ans, sur les 80.000 personnes actuellement incarcérées en Grande-Bretagne, le gouvernement de David Cameron entendait se ranger prudemment sous les fourches caudines de cette décision, en évitant de la sorte aux finances anglaises d’être submergées par les procédures en dommages et intérêts que les détenus anglais n’hésitent plus à présent à entamer sur le fondement de cette jurisprudence européenne.
Un empiètement intolérable sur le terrain de l’indépendance normative britannique, vertement décrié par les parlementaires anglais : « un déni de souveraineté du Parlement élu par les Britanniques » s’est emporté un parlementaire torry, aussitôt rejoint dans son indignation par l’un de ses collègues, lors des débats qui ont agité la Chambre des Communes : « Dans cette histoire, le Royaume-Uni est le caniche de la Cour européenne de Strasbourg » (Le Figaro 11 février 2011).
Vent debout contre les contestables prétentions des juges de Strasbourg, les députés anglais jouent sur du velours et savent manifestement qu’ils peuvent s’appuyer, au-delà des clivages politiques habituels, sur une opinion publique qui demeure dans son ensemble farouchement hostile à une réforme perçue comme exagérément favorable aux personnes incarcérées : pour le conservateur eurosceptique David Davis qui a co-signé avec le député travailliste Jack Straw, la fameuse motion qui désormais embarrasse tant le 10 Downing Street « la Cour (européenne des droits de l’homme) étend ses pouvoirs en essayant d’annihiler ceux du Parlement…Quant aux prisonniers, ils sont en prison parce qu’ils ont commis un crime sérieux ; dès lors, ils ont rompu le contrat qui les liait à la société et perdu les droits qui vont avec : celui d’être libre et de voter » (Le Monde 12 février 2011).
Face à tant de marques de défiance, le premier ministre torry a dû faire marche arrière, en envisageant de limiter finalement l’application de son projet de loi aux détenus condamnés à une peine d’emprisonnement de moins d’un an, ce qui représente tout de même une population carcérale de 7.500 personnes : une solution de compromis qui sera de nature, en définitive, à ne satisfaire ni une opinion publique anglaise largement acquise à l’idée d’abandonner purement et simplement cette réforme imposée de l’extérieur, ni le Conseil de l’Europe qui avait enjoint instamment Londres, en juin 2010, à se conformer à la jurisprudence de principe rendue par son bras judiciaire, cinq ans plus tôt.
Pour l’heure, le vote inattendu du Parlement fait l’unanimité en Grande-Bretagne parmi les partisans d’une limitation des pouvoirs grandissants d’une Europe qui se construit aux dépens des Etats, à l’exemple de Blair Gibbs, responsable des questions de justice au sein d’un ‘‘think tank’’ proche des milieux conservateurs anglais, Policy Exchange : « C’est l’occasion de nous attaquer au nœud du problème qu’est le caractère expansionniste de la Cour de Strasbourg. Le gouvernement britannique devrait, à l’occasion des discussions sur le vote des prisonniers, réaffirmer son autorité sur Strasbourg. Et, si nécessaire, se préparer à quitter cette juridiction » (Le Monde, 12 février 2011).
En quelques mots, tout est dit.
La résistance au gouvernement des juges européens s’organise avec peine et il n’est guère surprenant dès lors qu’elle y puise symboliquement ses prémices outre-Manche, au sein d’une représentation parlementaire dont l’attachement farouche à l’indépendance et la souveraineté de la vaillante nation britannique n’est plus historiquement à démontrer.
Bien qu’essuyant chaque jour les assauts répétés des appareils technocratiques européens qui voudraient, du Conseil de l’Europe à l’Union européenne, faire disparaître inéluctablement la figure séculaire des Etats pour leur substituer un ensemble politico-juridique uniforme soumis à l’idéologie tyrannique du libre-échange, la plupart des Etats de notre continent se contentent d’y opposer les renoncements les plus invraisemblables, au point de décourager les peuples qui voient avec impuissance leurs destins ainsi leur échapper.
Avec l’initiative exemplaire prise par ses parlementaires, volontiers frondeurs, la Grande Bretagne rompt de belle manière avec cette lâcheté généralisée et montre aujourd’hui la voie à suivre – comme avait su le faire hier la Cour constitutionnelle allemande de Karlsruhe dans son célèbre arrêt du 30 juin 2009 – en osant affirmer explicitement, pour la première fois sans doute dans l’histoire de la construction européenne, la primauté intangible de son droit, pour faire pièce, non sans panache, à l’emprise jusqu’alors irrésistible du droit européen.
Cette saine rébellion, en apparence anodine, est un précédent des plus féconds pour l’avenir et conforte ceux qui, en nombre sans cesse grandissant, plaident en France comme ailleurs pour une entrave vigoureuse au gouvernement des juges européens, en verrouillant solidement la liberté des magistrats de la Cour de Justice de l’Union européenne de Luxembourg comme de ceux de la Cour européenne des droits de l’homme siégeant à Strasbourg, à pouvoir forger de toute pièce un droit prétorien à partir de principes généraux du droit qu’ils sont les seuls habilités à façonner et à interpréter autoritairement, sans la moindre légitimité démocratique et toujours au mépris des traditions et des singularités nationales.
De la déclaration solennelle, à l’exemple de la salutaire initiative britannique, à la renégociation, voire à la dénonciation, des traités qui instituent et organisent pareillement ces juridictions supranationales, des marges de manœuvres existent assurément qui peuvent être utilisées avec détermination comme autant de leviers efficaces au service de la seule ambition qui vaille, celle de l’indépendance et la souveraineté de l’Etat qui demeure, somme toute, le seul cadre institutionnel dans lequel les peuples disposent encore de la pleine capacité à maîtriser leurs destins.
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