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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Après la crise de l’euro, la crise de la BCE

23/02/2011 15:54

Après la crise de l’euro, la crise de la BCE


Par-delà le dérapage de Jean-Claude Trichet sur les salaires, il y a quelques semaines encore, tout était simple pour sa succession à la tête de la BCE. Axel Weber, le président de la Bundesbank devait reprendre le poste de gouverneur. Finalement il y a renoncé. Un choix révélateur.
Les raisons d’un renoncement
La décision du patron de la Bundesbank est très importante car il était en pôle-position par rapport à ses concurrents du fait du soutien d’Angela Merkel, malgré de fortes oppositions. Que le patron de la Bundesbank renonce dans la dernière ligne droite, embarrassant son gouvernement et imposant à l’Union Européenne un processus de choix qui sera forcément long et difficile n’est pas un point de détail dans l’histoire de l’euro. C’est un événement majeur.
Il n’est pas très difficile de comprendre pourquoi Axel Weber a renoncé, même s’il n’y a pas d’explication officielle. Il avait publiquement critiqué le rachat de dettes souveraines par la BCE (qui est contraire aux traités européens), se désolidarisant ainsi de Jean-Claude Trichet. Jean Quatremer évoque la menace d’un veto Français à sa nomination mais cela n’est pas forcément suffisant quand on constate à quel point Nicolas Sarkozy cède à Angela Merkel.
Plus sûrement, il refuse tout simplement de mener une politique avec laquelle il est en désaccord et donc de donner sa caution à la politique actuelle de monétisation, ce qui est tout de même compréhensible. L’Allemagne ayant indiqué qu’elle ne réclamait pas forcément la présidence, on peut se demander si Berlin ne se désengage pas quelque peu d’une zone euro à laquelle elle ne croit plus, même si elle refuse de prendre l’initiative qui conduira directement à sa fin.
La BCE, juge et partie
Plus globalement, il y a tout de même quelque chose de choquant à voir la BCE déchirer les traités et monétiser 80 milliards d’euros de dettes souveraines (90% des adjudications de dettes des pays en difficulté auraient été rachetées par la BCE en janvier). Même si, sur le principe, je suis favorable à la monétisation, surtout en des temps aussi troublés, ce viol des traités européens pose un problème majeur. Ce choix de BCE pose le problème de l’organisation de l’Union Européenne.
Car il est tout de même choquant de voir les autorités européennes, toujours promptes à taper sur les doigts des pays qui ne respectent les traités, les fouler aux pieds pour se sauver. Car dans l’affaire, la BCE est juge et partie. En monétisant, la BCE sauve l’euro et surtout se sauve elle-même. Sans monétisation, l’euro explose, et la BCE aussi. Bref, il y a un conflit d’intérêt majeur dans cette décision qui engage pourtant l’argent des contribuables européens.
La BCE engage donc les Etats européens pour se sauver elle-même, démontrant à nouveau l’inconséquence et l’irresponsabilité des technocrates européens. Le salut pourrait venir de Karlsruhe (qui avait déjà spécifié que la Constitution Allemande était supérieure aux traités européens) car un groupe de juristes a déposé un recours contre la participation Allemande au Fonds Européen. Et sans l’Allemagne, autant dire que le fonds perdrait grandement en crédibilité…
La crise de l’euro démontre à nouveau ce qu’il y a de pire dans cette construction européenne : une caste de technocrates prenant des engagements financiers considérables au nom des peuples pour se sauver eux-mêmes, tout en imposant une austérité sauvage. Merci à l’Allemagne de protester.
Laurent Pinsolle





Retour à la réalité

23/02/2011 10:01

Retour à la réalité


Je rentre de quelques jours de vacances et déjà l'actualité me frappe par sa violence. C'est lorsque l'on a la chance de pouvoir s'éloigner un peu que l'on réalise à quel point le quotidien n'est pas facile. Mes premières pensées sont pour mes administrés, qui pour beaucoup ne peuvent plus partir même pour une courte période loin de chez eux, englués dans les tracas du quotidien, et dans des soucis que l'on ne peut pas toujours les aider à régler.
Néanmoins comme toujours, je trouve matière à espoir et je reste confiant dans l'avenir. Je vais prendre trois exemples.
C'est d'abord la Libye, et la tyrannie inouïe de celui que l'on a autorisé à planter sa tente à l'Elysée pour de sombres raisons d'Etat : en effet la Libye de Kadhafi a été ramenée parmi le concert des nations avec l'aide de Sarkozy, comme toujours au nom de la lutte contre le terrorisme, mais surtout en échange de ventes d'armes - qui servent aujourd'hui contre les manifestants - et de livraisons de gaz et de pétrole.
Je ne peux m'empêcher de citer Patrick Ollier, compagnon de la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie, qui déclarait en 2007 "Kadhafi n'est plus le même qu'il y a vingt ans et a soif de respectabilité. Il lit d'ailleurs Montesquieu." Comment trouver un adjectif suffisamment dur pour qualifier cette déclaration surréaliste du ministre ?!
Sans parler de l'attitude de notre nouvel ambassadeur de France en Tunisie qui avouait sur le plateau de Canal Plus que Kadhafi le considère comme "son fils".
La violence avec laquelle Kadhafi réprime les justes aspirations de son peuple le ramènent à ce qu'il n'a jamais cessé d'être : un criminel. Il est même désormais un criminel contre l'humanité, et encore une fois, je ne peux que déplorer la passivité de la France.
Notre pays portait pourtant un message universel de liberté et sa voix avait un sens pour les pays arabes : le Général de Gaulle a su y porter notre message mieux que quiconque. Après les fiascos tunisiens et égyptiens, la parole de la France est affaiblie, parfois même ridiculisée. Aujourd'hui, l'Elysée en est réduit à supprimer de son site officiel toutes photos de Sarkozy avec Kadhafi lors de la visite officielle de ce dernier en France : pa-thé-ti-que présidence de la République.
Alors néanmoins, on ne peut que se réjouir de la révolte de ces peuples opprimés, pour leur liberté et pour la démocratie. Cette volonté farouche de se débarrasser des oligarchies qui leur ont confisqué le pouvoir pendant trop d'années ne peut qu'attirer notre sympathie. C’est l’espoir que je trouve dans ces événements dramatiques.
L'actualité, c'est aussi la politique et la mode "DSK". Celui qui semble faire campagne par l'intermédiaire du blog de son épouse Anne Sinclair est en effet de tous les sondages, on parle de lui dans tous les médias. Il est présenté comme le "sauveur". Le sauveur du PS ? Je n'en suis pas sûr tant sa politique antisociale, mondialiste et violente avec les plus démunis à la tête du FMI lui portera préjudice dans les urnes de gauche. Mais très certainement en tout cas est-il le sauveur d'un système qui a compris que Sarkozy était grillé, et qu'il ne pourrait plus en 2012 accomplir le travail de casse sociale et d'affaiblissement de la nation pour lequel il semble avoir été programmé.
Quel espoir alors ? Celui que face à une ficelle politico-médiatique aussi grosse, le peuple ne se laisse pas avoir une seconde fois et sanctionne durement dans les urnes les tenants d'un système en échec total. C'est bien entendu l'objet de ma candidature, et je dévoile dans mon livre à paraître aux éditions du Rocher l'arnaque que ces élites hors-sol ont essayé de nous imposer avec la monnaie unique.
Enfin, l'actualité c'est aussi la finance et les profits record du CAC 40 ! A l'heure où Jean-Claude Trichet nous explique que la hausse des salaires serait "la dernière bêtise à faire", ai-je vraiment besoin de développer en quoi ces résultats financiers sont choquants ? Rappelons simplement que l’Etat vient au secours des multinationales quand elles sont en situation difficile, n’hésitant pas à leur donner ou leur prêter de l’argent - s’endettant même à l’occasion en empruntant sur les marchés privés (je sais, il faut se pincer pour y croire). Pire, comme nous l'explique Laurent Pinsolle, "ce sont les mêmes banques qui ont été aidées par les Etats qui leur prêtent de l’argent aujourd’hui et font des profits énormes sur ces opérations, en créant à leur profit de la monnaie, avec l’aide de la BCE". Sans commentaire.
Quel espoir face à une telle arnaque ? D'abord l'espoir que le scandale que je révèle dans mon livre fasse réfléchir et trouve un écho dans le pays. Surtout, la profonde conviction que les français ont compris. Qu'ils ont tout compris, et qu’ils ne se laisseront pas voler les prochaines élections.
Dans cette attente, je vais continuer mon tour de France, expliquer à chacun la nécessité de s'inscrire sur les listes électorales et ne pas tomber dans le piège de l'abstention.
En résumé, beaucoup de travail et de courage grâce à vous tous, sans cesse plus nombreux à lire ce blog, à nous rejoindre pour notre combat pour la liberté.
Nicolas Dupont Aignan
http://blog.nicolasdupontaignan.fr/post/Retour-%C3%A0-la-r%C3%A9alit%C3%A9





CAC, c’est reparti comme en 40

23/02/2011 09:57

CAC, c’est reparti comme en 40


D’ici quelques jours, on devrait connaître le montant des profits réalisés par les entreprises du CAC 40 pour l’année 2010. Après la progression de 86% réalisée au premier semestre, nul doute que ces résultats illustreront encore le décalage croissant entre les citoyens et les grandes multinationales.
Des profits abracadabrantesques
C’est la saison des résultats financiers et le moins que l’on puisse dire est que le cru 2010 devrait être bon pour le CAC 40. Total avait ouvert le feu en annonçant plus de 10 milliards d’euros de bénéfices nets pour l’année et la distribution de 5 milliards d’euros de dividendes. Certes, le record de 2008 n’est pas atteint (13,9 milliards), mais la hausse du prix du baril permet d’espérer approcher ou battre ce record pour l’ensemble de l’année 2011.
BNP Paribas a annoncé cette semaine avoir réalisé un bénéfice net de 7,8 milliards (nouveau record pour le groupe, battant le résultat de 2007 grâce à l’absorption de Fortis). Le résultat opérationnel ressort à 13 milliards d’euros pour un Produit Net Bancaire de 43,8 milliards, soit une marge opérationnelle proche de 30%. Même si en pourcentage de marge, la BNP n’est pas encore au niveau de 2007, cela montre que les grandes banques se sont vite remises de la crise.
Plus globalement, les entreprises du CAC 40 avaient augmenté leurs profits de 86% au premier semestre, à près de 42 milliards d’euros et le chiffre attendu sur l’ensemble de l’année 2010 devrait dépasser les 80 milliards, contre un record de 101 milliards en 2007. Mais il faut noter qu’en 2004, ces mêmes profits avaient atteint seulement 57 milliards. En clair, dès la première année de sortie de crise, le CAC 40 va réaliser les 3èmes profits les plus élevés de son histoire derrière 2007 et 2006.
Une inégalité très problématique
Le décalage entre les multinationales et la population est extrêmement choquant. En effet, le chômage a continué de progresser pendant l’année 2010. Les hausses de prix laminent le pouvoir d’achat des ménages. Bref, les effets de la crise se font lourdement sentir par la grande majorité de la population. De l’autre côté, si les profits des multinationales ont beaucoup baissé, il faut noter qu’elles ont continué à en générer et que le rebond est spectaculaire.
Tout porte à croire que le record de 2007 sera battu dès 2011, voire 2012. Et cela pose plusieurs problèmes. En effet, l’Etat vient au secours des multinationales quand elles vont mal, n’hésitant pas à leur donner ou leur prêter de l’argent, s’endettant même à l’occasion. Pire, ce sont les mêmes banques qui ont été aidées par les Etats qui leur prêtent de l’argent aujourd’hui et font des profits énormes sur ces opérations, en créant à leur profit de la monnaie, avec l’aide de la BCE.
Plus globalement, comme je l’avais évoqué il y a un an, dans certains secteurs, on peut se demander s’il n’y a pas des profits totalement excessifs. Des marges opérationnelles de 30 ou 40% sont-elles normales dans des secteurs comme la banque ou la pharmacie ? Ne s’agit-il pas d’une rente ? En outre, c’est cette logique qui a poussé Renault à diviser par deux sa production en France (20% de sa production seulement et plus qu’un tiers des véhicules vendus en France).
Le montant des profits réalisés par les grandes multinationales démontre un disfonctionnement majeur de notre organisation économique, d’autant plus que le pouvoir d’achat de la grande majorité baisse ou stagne. Bref, c’est à une réorganisation complète de notre économie que nous devons nous atteler.
Par Laurent Pinsolle, porte-parole de DLR





Fin de Kadhafi, fin de la Libye ?

23/02/2011 09:48

Fin de Kadhafi, fin de la Libye ?


La véritable explosion est encore à venir

Dans un discours très médiatisé, Seïf al-Islam, le deuxième fils de Mouammar Kadhafi, a livré une analyse assez effrayante de la société libyenne. Penché sur sa chaise dans un décor de plateau télé qui semble emprunté à une parodie de film sur un dictateur nord-africain, entre menaces et promesses de réformes politiques, celui qui dirige « la Fondation Kadhafi pour le développement » a tout simplement affirmé qu’il n’existe pas de nation libyenne. Sa proposition de considérer avec bienveillance la possibilité de changer d’hymne (« Allahu Akbar») et de drapeau, n’en est qu’un indice.

Le plus grave, c’est sa prédiction selon laquelle la chute du régime entraînerait le démantèlement du pays. À l’inverse de l’Égypte et de la Tunisie, explique-t-il, la Libye est composée de tribus et de clans et son unité n’est qu’un tissu d’alliances, une façade aussi solide qu’une toile d’araignée – pour emprunter la métaphore utilisée par le secrétaire général du Hezbollah à propos de la société israélienne. Autrement dit, Kadhafi Jr. pense que la Libye ressemble à l’Irak, un autre pays qui, une fois le dictateur tombé, s’est révélé être une réalité géographique et non plus politique. Ce ne sont quand même pas les drapeaux et les ambassadeurs auprès de l’ONU qui fondent une nation.

A l’évidence, ce que dit le fils du « frère guide » était vrai en 1969 quand son père, le capitaine Kadhafi, a pris le pouvoir. Il n’est pas certain que ce soit encore le cas quarante ans après. Mais est-ce toujours une analyse pertinente de la société libyenne aujourd’hui ?

L’exemple irakien

Comme on le sait, la colonisation a eu quelques effets positifs qu’on appelle parfois « bienfaits » et l’éducation de ceux qui y ont mis fin n’en est pas le moindre. Les dictatures créées par les élites indigènes qui ont chassé les puissances coloniales ont, elles aussi, des effets positifs, dont l’éducation des masses qui sont aujourd’hui en train de renverser les régimes issus de la décolonisation. Il s’agit, si vous préférez, de la préparation sociologique à la démocratie libérale. Or, l’une des conditions pour l’avènement d’une telle démocratie est une nation, une communauté politique où l’intérêt général prime sur toute autre appartenance. Quand cet élément manque – comme au Liban, en Belgique ou en Irak – l’Etat est faible et la démocratie fragile.

Quant à la Libye, il est difficile de dire aujourd’hui si on peut compter la cristallisation nationale du pays au nombre des bienfaits de la dictature kadhafienne, à côté de l’amélioration du niveau de vie (PIB de 14 000 dollars, deux fois plus que l’Egypte, la Tunisie ou l’Algérie) et les progrès dans le domaine de l’éducation. L’urbaniste qu’est Kadhafi fils s’est-il posé la question de l’influence de l’urbanisation de son pays sur l’effacement des liens plus archaïques ou celle du rôle joué par les communications (autoroutes, moyens de transports, télécommunications, télévision, radio) et la modernisation sociale du pays (corps de fonctionnaires, carrières dans le public et le privé, réseaux d’intérêts et d’amitiés) dans la création d’une communauté nationale dépassant les appartenances claniques et tribales ?

En revanche, pour aller dans le sens de Seïf al-Islam, il faut se souvenir que les forces armées sont toujours structurées sur des bases tribales et que la fidélité des officiers est donc au moins double. Il ne faut pas oublier non plus que lors du coup d’Etat manqué de 1993, les Qadhadfa, la tribu de Mouammar Kadhafi, se sont retrouvés confrontés à une alliance des Magariha, Warfalla et Al Zintan, une configuration bien plus problématique d’une « simple » guerre civile au sein d’une nation. Les familles des officiers exécutés à l’époque ainsi que leurs clans et tribus n’ont pas oublié. Vont-elles pour autant pardonner ? Seraient-elles prêtes à servir un avenir commun et donc national ? Voilà le genre des questions dont dépend l’avenir immédiat de la Libye, son intégrité territoriale, son gouvernement, voire son existence.

Gil Mihaely

http://www.causeur.fr/fin-de-kadhafi-fin-de-la-libye,8769






Jean-Luc Greau : au G20, l'Europe n'a pas de stratégie

23/02/2011 09:38

Jean-Luc Greau : au G20, l'Europe n'a pas de stratégie


Pour l'économiste (1), alors que les États-unis tentent de s'allier avec le Brésil contre la Chine, l'Union européenne reste divisée et impuissante.

Le gouvernement, et notamment Christine Lagarde, a présenté le résultat du G20 comme une victoire de Nicolas Sarkozy. Qu’en pensez-vous ?
Jean-Luc Gréau : Le Président Sarkozy a posé deux questions pertinentes sur les déséquilibres à l’échelle internationale d’une part, et sur la volatilité des prix des produits agricoles et industriels et d’autre part. L’idée de mettre en place des indicateurs de déséquilibre n’est pas mauvaise dans son principe. Mais si dans six mois on se rend compte que les indicateurs sont alarmants qu’est ce qui se passe ? Rien n’est prévu en terme de décision, aucune mesure coercitive n’est envisagée. Je voudrais rappeler que, juste avant de disparaitre, Keynes avait plaidé pour qu’il y ait une double pression de régulation au niveau international : d’une part sur les pays déficitaires mais aussi sur les pays excédentaires. Aujourd’hui, la pression n’est effectuée que dans un seul sens, contre les pays déficitaires ce qui conduit à la déflation.

On a l’impression, une fois de plus, que la Chine impose sa loi…
La Chine n’obtempère pas aux exigences de réévaluer la monnaie chinoise. Il faut noter que, contrairement aux Américains et aux Brésiliens, les Européens n’ont fait aucune demande officielle en direction des Chinois en faveur d’une réévaluation de leur monnaie alors qu’il est évident que son taux de change joue un rôle considérable dans le déséquilibre des échanges. Obama a changé de stratégie. Il tente aujourd’hui de nouer une alliance Etats-unis-Brésil contre la Chine, alors que les Européens n’ont aucune vision ni stratégie commune. 


Quelle serait la solution pour les Européens ?
Ce serait d’amarrer l’euro et le dollar autour d’une parité raisonnable, de l’ordre de 1,15 ou 1, 20 dollar pour un euro. En découlerait une plus grande solidarité économique entre les deux continents de part et d’autre de l’Atlantique, qui pourrait se manifester, entre autres, par une action commune en vue d’une réévaluation du yuan, d’autant plus forte que ces deux continents sont les premières destinations des exportations chinoises. Mais nous nous heurtons à deux obstacles majeurs : premièrement, l’Europe n’a pas plus de stratégie de change qu’elle n’a de stratégie commerciale ; deuxièmement, le président américain considère l’Europe comme quantité négligeable. Washington s’efforce en revanche de nouer une alliance avec le Brésil, dont la monnaie s’est, à la différence de la monnaie chinoise, fortement réévaluée sur le marché des changes ».


 (1) La Trahison des économistes, par Jean Luc Gréau, Coll. Le Débat, Ed. Gallimard, 2008, 250p, 15.50 Euros

http://www.marianne2.fr/Jean-Luc-Greau-au-G20-l-Europe-n-a-pas-de-strategie_a203105.html

 






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