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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Sarkozy remanie sous la dictée

01/03/2011 10:10

Sarkozy remanie sous la dictée


Ah la la, quel métier que le métier de Président ! Être obligé de se coltiner un JT le dimanche soir - une première dans l'histoire de la V ° République, non ? - et tout ça pour annoncer quoi ? Un remaniement qui se veut minimaliste, mais qui, en réalité, marque un échec pesant du Président.

 Il l'a joué « historique ». Le Président a enrobé l'annonce d'un remaniement réalisé dans l'urgence en invoquant le « changement historique » que constitue la révolution arabe (voir le texte intégral de l'allocation ci-dessous). Après avoir rappelé que toutes les démocraties avaient développé des relations  avec des dictatures qui constituaient des « remparts contre le terrorisme et le fondamentalisme religieux ». « Nous ne devons pas avoir peur » a ajouté le Président comme s'il voulait reprendre la fameuse antienne de Jean-Paul II, précisant que le mouvement qui touche les pays arabes s'est accompli « au nom des valeurs qui nous sont les plus proches, les droits de l'homme et la démocratie ». Le Président a tenté de préciser la ligne de crête difficile entre une « ingérence qui ne serait pas acceptée » et une « indifférence qui serait une faute politique ». On aurait aimé que cette analyse judicieuse eut dictée la politique de la France depuis deux mois...

Enfin, Nicolas Sarkozy a tenté de montrer en quoi le destin des peuples arabes pouvait avoir des conséquences dramatiques en Europe s'il arrivait que de nouvelles dictatures s'imposent dans ces pays, évoquant même les flux migratoires souvent brandis par Marine Le Pen. Sauf que la solution proposée, le retour en grâce de l'Union pour la Méditerranée , chère à son conseiller spécial Henri Guaino, apparaît très en deça de la main, compte tenu du bilan très modeste de cette initiative et du peu d'enthousiasme de nos partenaires européens, et notamment de l'Allemagne sur ce sujet.

 

Si le Président a voulu ancrer sa décision dans la Grande Histoire , il n'est pas interdit, bien entendu de resituer ce remaniement dans la petite histoire du sarkozysme. On ne reviendra pas ici sur tout ce que tous les analystes ont bien décrypté cette semaine : la faillite de la politique étrangère française, l'incompétence et l'inexpérience du Président, son mépris des diplomates, sa façon de jouer la com à tout propos, son mercantilisme exacerbé ont bien affaibli une organisation internationale façonnée par des siècles de diplomatie. Au-delà de cet échec très lourd qui surgit au moment où le Président voulait se concentrer sur ce qu'il considérait comme son point fort, la politique internationale, avec la présidence du G20, le remaniement marque une étrange défaite présidentielle.
 
Pourquoi ? Parce que, une fois encore, la volonté présidentielle a dû s'incliner devant les exigences d'un homme - Alain Juppé - qui n'a jamais et ne sera jamais sarkozyste. Le scénario ressemble à celui qui avait vu François Fillon, celui que l'on appelait « Nobody » dans les coursives de la sarkozie, imposer tel ou tel ministre dans le remaniement de novembre dernier.

Novembre 2010. Cela paraît si loin déjà. Et cette fois-ci, le Président était dans la main d'Alain Juppé, et celle-ci, apparemment n'a pas tremblé. Pour venir au Quai d'Orsay où il a déjà exercé ses talents, le maire de Bordeaux voulait, et il l'avait déjà fait savoir, disposer d'une réelle autonomie. Rien à voir avec les maigres prérogatives accordées à Kouchner puis à Mam. Le Président doit donc s'exécuter. Il a, dans cette partie d'échec, sacrifié la « Tour » de l'Elysée, Claude Guéant, qui doit se féliciter d'obtenir un ministère maintenant, tant son ambition devenait incertaine si elle était restée arrimée à une réélection de plus en plus incertaine. Eh oui, on en est là au Château, on pense plutôt au dernier tour de manège qu'à un bis repetita....

Au-delà de ce jeu de chaises musicales - Mam dehors, Juppé au Quai d'Orsay, Guéant place Beauvau, Hortefeux à l'Elysée, Longuet à la Défense -, le remaniement marque un autre échec du sarkozysme : les hommes du Président, qu'ils soient d'ombre - Guaino et Guéant, encore qu'ils sont aussi des vus à la télé - ou de lumière - les Estrosi, Hortefeux, Bertrand et consorts - ont été carbonisés par trois ans et demi de magistère. Ceux que l'on appelle les ministres en cour - Juppé, Kociusko-Morizet, Le Maire, Baroin - viennent d'autres écuries et notamment de la chiraquie. Bien sûr, il ne manquera pas, dans les jours qui viennent, d'exégètes pour affirmer que le remaniement est un magnifique coup « à la Mitterrand  », qui permet au président de confronter François Fillon à un concurrent supposé redoutable. La vérité est plutôt que le retour au premier plan d'Alain Juppé, après la « mode Fillon » de l'an passé, traduit une incontestable nouveauté : Sarkozy ne dispose plus de leadership sur la droite, et il aura du mal à empêcher la classe bourgeoise de lui chercher un successeur raisonnable.

 

 

L'allocution du Président de la République en version intégrale

 

Mes chers compatriotes,
A peine la plus grave crise économique et financière depuis la deuxième guerre mondiale semble-t-elle s'estomper, à peine l'Europe a-t-elle dominé la crise de l'euro que, de l'autre côté de la Méditerranée , se produit un immense bouleversement. Certains peuples arabes prennent leur destin en main, renversant des régimes qui, après avoir été, au temps de la décolonisation, les instruments de leur émancipation avaient fini par devenir ceux de leur servitude. Ces régimes, tous les États occidentaux et tous les gouvernements français qui se sont succédés depuis la fin des colonies ont entretenu avec eux des relations économiques, diplomatiques et politiques, malgré leur caractère autoritaire parce qu'ils apparaissaient aux yeux de tous comme des remparts contre l'extrémisme religieux, le fondamentalisme et le terrorisme.

Mais voici qu'à l'initiative des peuples s'esquisse une autre voie. En opposant la démocratie et la liberté à toutes les formes de dictature, ces révolutions arabes ouvrent une ère nouvelle dans nos relations avec ces pays dont nous sommes si proches par l'histoire et par la géographie. Ce changement est historique. Nous ne devons pas en avoir peur. Il porte en lui une formidable espérance car il s'est accompli au nom des valeurs qui nous sont les plus chères, celles des droits de l'homme et de la démocratie. Pour la première fois dans l'histoire, elles peuvent triompher sur toutes les rives de la Méditerranée. Nous ne devons avoir qu'un seul but : accompagner, soutenir, aider les peuples qui ont choisi d'être libres. Entre l'ingérence qui ne serait pas acceptée et l'indifférence qui serait une faute morale et stratégique, il nous faut tout faire pour que l'espérance qui vient de naître ne meure pas car le sort de ces mouvements est encore incertain. Si toutes les bonnes volontés ne s'unissent pas pour les faire réussir, ils peuvent aussi bien sombrer dans la violence et déboucher sur des dictatures pires encore que les précédentes.

Nous savons ce que pourraient être les conséquences de telles tragédies sur des flux migratoires devenus incontrôlables et sur le terrorisme. C'est toute l'Europe alors qui serait en première ligne. Nous avons donc le devoir d'agir avec une ambition qui soit à la dimension des événements historiques que nous vivons. C'est pourquoi la France a demandé que le Conseil européen se réunisse pour que l'Europe adopte une stratégie commune face à la crise libyenne dont les conséquences pourraient être très lourdes pour la stabilité de toute la région.
De même l'Europe doit se doter sans tarder de nouveaux outils pour promouvoir l'éducation et la formation de la jeunesse de ces pays du Sud de la Méditerranée , imaginer une politique économique et commerciale pour favoriser la croissance de ces jeunes démocraties qui veulent naître.
L'Union pour la Méditerranée , fondée à l'initiative de la France le 13 juillet 2008, doit permettre à tous les peuples de la Méditerranée de bâtir enfin une destinée commune. Le moment est venu de refonder cette Union à la lumière des événements considérables que nous vivons. La France fera des propositions en ce sens à ses partenaires.

Mon devoir de Président de la République est d'expliquer les enjeux de l'avenir mais tout autant de protéger le présent des Français. C'est pourquoi, avec le Premier Ministre François Fillon, nous avons décidé de réorganiser les ministères qui concernent notre diplomatie et notre sécurité.
Alain Juppé, ancien Premier ministre, homme d'expérience qui a déjà exercé ces fonctions avec une réussite unanimement reconnue sera Ministre des Affaires étrangères. Pour le remplacer au ministère de la Défense , j'ai choisi Gérard Longuet, lui aussi homme d'expérience. J'ai souhaité dans le même temps confier la responsabilité de ministre de l'Intérieur et de l'Immigration à Claude Guéant qui m'a accompagné depuis neuf ans dans toutes les responsabilités que j'ai exercées, en particulier au ministère de l'Intérieur dont il connaît tous les rouages et dont il a occupé tous les postes de responsabilité.

Ainsi les fonctions régaliennes de l'État se trouveront-elles préparées à affronter les événements à venir dont nul ne peut prévoir le déroulement.

Mes chers compatriotes, c'est mon devoir de prendre les décisions qui s'imposent quand les circonstances l'exigent. Je connais vos attentes qui sont grandes à juste titre. Je me suis engagé à moderniser la France pour que notre modèle survive à tous les changements si brutaux de ce début du XXIème Siècle. Pour obtenir les résultats que vous attendez et que nous obtiendrons, je me dois de ne faire prévaloir aucune autre considération que le souci de l'efficacité et de l'intérêt général dans le choix de ceux auxquels sont confiées les plus hautes responsabilités de l'État.

Dans ces circonstances si troublées la nécessité du rassemblement de tous les Français autour de nos valeurs républicaines est plus nécessaire que jamais. La peur, l'affrontement, l'exclusion n'ont jamais permis de préparer l'avenir, au plan international comme au plan national. A l'inverse le refus de voir les réalités en face exacerbe les tensions.
Mes chers Compatriotes, vous pouvez compter sur ma détermination et sur mon engagement.
Vive la République !
Vive la France !

 

 

Philippe Cohen - Marianne |

 

Dessin : Louison

 

http://www.marianne2.fr/Sarkozy-remanie-sous-la-dictee_a203348.html

 

 






Ces photos que Sarkozy voulait cacher...

01/03/2011 09:49

Ces photos que Sarkozy voulait cacher...


Dur, dur, en ce moment, de montrer des photos qui évoquent la complicité entre Nicolas Sarkozy et Hosni Moubarak. L'Élysée a nettoyé son site-web des clichés gênants, comme l'explique le site Owni.fr.

Trois jours après la chute de Moubarak, l'Élysée a nettoyé son site web des photos montrant la complicité de Nicolas Sarkozy et du dictateur égyptien. Exclusif, l'enquête d'OWNI.

Dans la
galerie photo consacrée, sur elysee.fr, à la visite officielle de Nicolas Sarkozy en Libye, en juillet 2007, on voit bien le président français serrer la main de Mouammar Kadhafi, puis signer un livre d’or.

Mais la
photographie du petit mot écrit par Nicolas Sarkozy ne s’affiche pas dans le diaporama. Elle est pourtant bel et bien présente sur le site web de l’Élysée. Comme treize autres photographies, montrant à quel point Nicolas Sarkozy et Hosni Moubarak, l’ex-président dictateur de la République arabe d’Égypte, avaient pu faire « copain-copain ».

Lire la suite sur le site d'OWNI.

 

 

OWNI - Vent des Blogs

 

http://www.marianne2.fr/Ces-photos-que-Sarkozy-voulait-cacher_a203158.html






PS / UMP : la sale campagne qui commence

01/03/2011 09:47

PS / UMP : la sale campagne qui commence


Depuis quelques semaines, la campagne pour l’élection présidentielle a commencé. Même s’ils ne se sont pas encore déclarés officiellement, il est difficile de ne pas comprendre que Nicolas Sarkozy et Dominique Strauss-Kahn s’affronteront. La campagne promet d’être moche.

DSK, de la prise de guerre à l’ennemi

Il y a quelques mois, le président et l’UMP avaient souvent des mots très positifs à l’égard du patron du FMI, qu’ils distinguaient clairement des autres socialistes. Il représentait le sérieux, le réalisme sur la réforme des retraites (où Nicolas Sarkozy ne s’était pas privé de le prendre à témoin). Mais la perspective sa candidature a radicalement modifié le discours. L’Elysée semble avoir concocté un argumentaire repris par tous les soutiens du président (Copé, Raffarin, Baroin…).

 

Inconscience ? Bêtise ? Difficile de ne pas voir les immenses limites de cet argumentaire. La crédibilité des attaques du jour est nettement amoindrie par les compliments d’hier. Et l’agressivité semble mauvaise conseillère. Attaquer DSK sur le fait qu’il soit coupé des réalités de la France est assez risible de la part de personnes qui soutiennent Nicolas Sarkozy, l’ancien maire de Neuilly, le président du Fouquet’s parti sur un yacht après son élection, le président du paquet fiscal…

 

Si ces attaques collent à son statut de président du FMI, elles sembleraient plus adaptées à la campagne des primaires dans la bouche d’Arnaud Montebourg. Il n’est pas sûr que les arroseurs ne finissent pas arrosés. Et si le petit monde médiatique semble très impatient de sa candidature et souhaite qu’il aille plus vite, cela ne semble guère être la préoccupation des Français. Bref, une bonne partie de la campagne contre le probable candidat socialiste semble bien maladroite.

 

Quand les socialistes dérapent

Il faut dire qu’il est difficile de se battre sur les questions européennes, voir même de réglementation économique. Comme Nicolas Sarkozy, Dominique Strauss-Kahn parle beaucoup de moralisation du capitalisme et de justice sociale. Il suffit d’aller à Athènes, où les grèves se multiplient, le pouvoir d’achat s’effondre et le pays s’enfonce dans une crise à l’Argentine pour constater à quel point DSK promeut des politiques totalement antisociales.Et le PS vient de commettre un gros dérapage avec la publication d’une affiche qui compare assez ouvertement Nicolas Sarkozy à Hitler ! Cette comparaison est ridicule et honteuse. Elle démontre soit une ignorance crasse de la réalité soit une mauvaise foi absolument révoltante. Au  passage, voilà un nouvel exemple de l’hystérie coutumière d’une certaine gauche toujours prompt à qualifier ses adversaires de fasciste ou de nazi, à tort et à travers, banalisant l’emploi de ces motsBref, Marine Le Pen et les alternatifs républicains peuvent se frotter les mains. Le PS et l’UMP semblent partis pour une campagne bête et dure. A défaut de pouvoir s’opposer sur certaines questions essentielles (globalisation, déréglementation), ils s’agressent.

Laurent Pinsolle

 

http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/






Dominique de Villepin au quotidien Le Monde : "Je veux proposer une refondation française"

01/03/2011 09:38

Dominique de Villepin au quotidien Le Monde :


Dominique de Villepin, qui a désormais rendu sa carte de l'UMP, entend désormais porter un projet politique "indépendant", "au-dessus des partis et guidé par la recherche de l'intérêt général".

Jusqu'à être candidat, en 2012, à l'élection présidentielle ? "Nous ne sommes pas dans le temps de l'élection. Celui-ci viendra au tournant de l'année", répond-il dans un grand entretien au Monde.

L'ancien premier ministre a rencontré, jeudi 24 février, Nicolas Sarkozy à l'Elysée, à l'invitation du chef de l'Etat, dans le cadre de la préparation du G20. Il en a profité pour lui exprimer ses craintes quant au débat lancé sur la place de l'islam en France : "Il faut être extrêmement attentif à ne pas rouvrir un certain nombre de plaies et à ne pas attiser les divisions", estime-t-il.

Pour M. de Villepin, les révolutions dans le monde arabe sont un message d'espoir. "Ne nous laissons pas dicter nos réactions par la peur, affirme le président de République solidaire. En diplomatie, les paroles sont des actes. Il y a une occasion unique de changer notre regard sur le monde arabe. Etre du côté de l'Histoire, c'est saluer ce qui s'y passe. C'est une révolution qui se fait au nom de la dignité, au nom de la liberté et de la justice sociale, pas au nom de l'islamisme. Il faut dire clairement de quel côté nous nous situons."

"Un problème de répartition des richesses"

En ce qui concerne Michèle Alliot-Marie, la ministre des affaires étrangères, Il presse le président de la République de "tirer les leçons de ce qui s'est passé" : "Quand il y a un malaise, on le règle", déclare-t-il, invitant le chef de l'Etat à "savoir se remettre en question".

Dans son entretien au Monde, M. de Villepin dévoile les grandes lignes du projet politique qui sera rendu public début avril. Parmi les principales propositions figure la création d'"un revenu citoyen, fixé autour de 850 euros, pour tous les Français ayant des revenus inférieurs au revenu médian, c'est à dire 1 500 euros, qui serait garanti et versé de façon dégressive jusqu'à ce niveau de revenu".

Il plaide pour une fiscalité simplifiée, plus progressive et plus redistributive. "Nous avons un vrai problème de répartition des richesses", estime-t-il, se prononçant pour " le rétablissement d'un impôt fort sur les successions".

"Nous arrivons au bout d'un système"

Ardent partisan d'un "Etat fort", l'ancien premier ministre entend promouvoir de nouveaux services publics, notamment en matière bancaire et dans le domaine du logement. Il propose de créer "une dizaine de grands ministères stratégiques" et d'"aller jusqu'au bout de la décentralisation avec huit grandes régions métropolitaines dont les présidents seraient élus au suffrage universel".

"Le président de la République pourrait réunir un conseil territorial, avec les présidents de région, pour développer une vraie vision stratégique, avec l'appui d'une agence de prévision et de planification économique", ajoute-t-il. Le gaulliste, partisan de la planification et de la régulation, perce également dans la proposition de "cogestion à la française" qu'il formule, "en réservant aux salariés un tiers des places dans les conseils d'administration et les conseils de surveillance" des entreprises.

"Aujourd'hui, nous arrivons au bout d'un système", affirme M. de Villepin, convaincu que les espoirs de changement qui s'étaient manifestés en 2007 ont été déçus et qu'"il faut faire de 2012 une échéance radicalement neuve".

Source: Le Monde (Patrick Roger)


*****

L'interview de Dominique de Villepin au quotidien Le Monde

Fini le temps, pas si lointain, où Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy s'affrontaient dans les prétoires par avocats interposés, où l'un était promis au "croc de boucher" et l'autre considéré comme "un problème pour la France ". Les deux hommes se sont rencontrés pendant une heure et demie, jeudi 24février à l'Elysée, à l'initiative du chef de l'Etat.

L'entrevue s'inscrivait dans le cadre de la préparation du G20, mais ils ont aussi brossé un vaste panorama de la situation politique intérieure et internationale, Dominique de Villepin a invité Nicolas Sarkozy à se ranger clairement du côté des révolutions dans le monde arabe et à ne pas en avoir peur.

Plaidant pour une diplomatie "audacieuse", l'ancien premier ministre estime, concernant la place et le rôle de la ministre des affaires étrangères Michèle Alliot-Marie, qu'"il appartient au président de la République et au chef du gouvernement de tirer les leçons de ce qui s'est passé". "Quand il y a un malaise dans un ministère, on le règle", déclare-t-il.

Face à la gravité des difficultés que traverse la France et aux peurs qu'elles suscitent, l'ancien premier ministre met en garde contre la tentation d'une "réponse identitaire" et le risque de "rouvrir un certain nombre de plaies et d'attiser les divisions". Il juge à cet égard dangereux le débat lancé sur l'islam.

Le président de République solidaire, qui réaffirme son "indépendance", rendra public début avril son projet politique. Il en dévoile les grandes lignes dans Le Monde, en défendant l'idée d'une "refondation républicaine".

Michèle Alliot-Marie est-elle selon vous disqualifiée pour porter la parole de la France ?

Il appartient au président de la République et au chef du gouvernement de tirer les leçons de ce qui s'est passé et d'apprécier si, dans ces fonctions, tel ou telle est le mieux placé. Quand on lit les tribunes de diplomates qui se multiplient, on comprend qu'il y a un malaise et, quand il y a un malaise dans un ministère, on le règle. Savoir se remettre en question, c'est la première des capacités d'un politique. Ce que je sais, c'est que, si nous ratons le train de l'Histoire, cela aura des conséquences très graves pour la place et la vocation de la France.

La diplomatie française vis-à-vis du monde arabe a-t-elle été défaillante ?

Je ne fais pas le procès de la diplomatie française. Toutes les diplomaties du monde peuvent encourir le reproche de ne pas avoir vu venir ces événements. Mais dès lors qu'ils ont eu lieu, notre histoire, notre amitié, notre message nous imposent d'être les premiers à en mesurer la portée et à les soutenir. Ne nous laissons pas dicter nos réactions par la peur. En diplomatie, les paroles sont des actes.

Il y a une occasion unique de changer notre regard sur le monde arabe. Etre du côté de l'Histoire, c'est saluer ce qui s'y passe. C'est une révolution qui se fait au nom de la dignité, au nom de la liberté et de la justice sociale, pas au nom de l'islamisme. Il faut savoir prendre le risque de la liberté, dire clairement de quel côté nous nous situons et nous doter des outils qui vont rendre pérennes ces révolutions démocratiques.

Concrètement, que proposez-vous ?

Je pense que nous avons besoin d'un conseil européen extraordinaire pour mobiliser tous les chefs d'Etat et de gouvernement afin d'accompagner cet espoir qui se lève dans le monde arabe. Et il faut dire aux dirigeants arabes qui seraient tentés de tirer contre leur peuple, comme aujourd'hui en Libye, que nous ne l'accepterons pas, qu'ils encourront des représailles fortes et ciblées, qu'ils auront à en répondre devant la Cour pénale internationale. L'éventail des moyens est large: gel des avoirs personnels, sanctions économiques, interdiction des déplacements des dirigeants et mise en œuvre de la résolution des Nations unies sur la responsabilité de protéger les populations.

Partagez-vous les conclusions de la tribune signée par les diplomates du groupe Marly ?

J'ai dit avant eux les inquiétudes qui étaient les miennes devant les risques d'un alignement de la diplomatie française. Le principe d'indépendance est un principe cardinal. C'est pour cela que j'avais mis en garde, à l'époque, contre le retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN. Il y a des dynamiques inexorables. Dès lors que la France a tendance à s'aligner sur le plan militaire ou des grands enjeux de sécurité sur la diplomatie américaine, elle perd en exigence et en capacité d'initiative.

Je l'ai dit au président de la République , devant le tremblement du monde, la réponse, c'est l'audace. Il y a de multiples solutions à mettre sur la table: une politique d'équilibre avec l'Allemagne, de croissance autant que de stabilité, une politique énergétique européenne, un principe de réciprocité dans nos relations économiques avec les Etats-Unis, la Chine , les émergents, des stocks alimentaires stratégiques dans les régions défavorisées, des grands projets de recherche internationaux en matière médicale, spatiale, environnementale.

Nicolas Sarkozy doit-il changer d'attitude vis-à-vis de la Turquie ?

La Turquie est un atout pour l'Europe. Et il ne faut pas fermer la porte. Elle peut contribuer à la stabilisation de l'ensemble du pourtour méditerranéen. Après une succession de signaux négatifs, il faut maintenant inverser la tendance.

Que retenez-vous de votre rencontre de jeudi avec Nicolas Sarkozy ?

D'abord, un dialogue direct et franc, après plus de deux ans de silence.

Il souhaitait vous convaincre de reprendre votre place dans la majorité?

Je ne sais pas ce qu'il avait à l'esprit. Ce qui importait, pour moi, c'était de faire des propositions pour notre pays. Pour ma part, j'ai tourné la page, je n'ai aucun ressentiment, je ne suis pas dans un esprit d'opposition personnelle ou partisane.

Quel regard portez-vous sur l'état de la France ?

Inquiet. Mon souci était d'alerter le président de la République sur la gravité des difficultés auxquelles nous faisons face, sur le plan intérieur comme sur le plan extérieur. Compte tenu des peurs qu'elles suscitent, il faut être extrêmement attentif à ne pas rouvrir un certain nombre de plaies et à ne pas attiser les divisions. C'est pour cela, je le lui ai dit, que je redoute ce nouveau débat lancé sur l'islam.

Avec une candidate du Front national créditée de quelque 20 % d'intentions de vote, la majorité n'est-elle pas en demeure de resserrer les rangs ?

La vraie question, c'est de savoir pourquoi les Français se tournent vers les extrêmes. Ils sont de plus en plus inquiets. Pour beaucoup d'entre eux, ils ne voient pas d'autre issue qu'un choix désespéré en faveur du Front national. Soit on s'engage dans une réponse identitaire, qui divise et qui réduit. C'est une voie sans issue, parce que l'on flatte les mauvais penchants. C'est le risque du mépris, avec le débat, par exemple, sur l'islam. Soit on fait le choix d'une refondation républicaine. En matière politique, la peur est une mauvaise source d'inspiration. Il faut d'abord être fidèle à nos principes.

Quelles sont les principales propositions de votre futur projet politique ?

Je veux proposer une refondation française. Il y a une formidable aspiration des Français à la dignité. C'est pour cela que je proposerai, dans le projet que je présenterai début avril, un revenu citoyen, fixé autour de 850 euros, pour tous les Français ayant des revenus inférieurs au revenu médian, c'est-à-dire 1500 euros, qui serait garanti et versé de façon dégressive jusqu'à ce niveau de revenus. Dans un pays riche comme la France , chaque citoyen doit disposer d'un socle de dignité inaliénable. C'est un choix de solidarité. C'est aussi un élément pour le dynamisme économique et social de notre pays. Le financement serait assuré par le redéploiement des aides sociales et une hausse ciblée des impôts.

Nous avons un vrai problème de répartition des richesses. La fiscalité a un double objectif d'orientation de notre économie et de juste redistribution. Aujourd'hui, cet objectif est très mal rempli. Notre fiscalité doit être simplifiée et rendue plus progressive, avec un seul impôt sur le revenu, et un impôt sur le patrimoine, avec le rétablissement d'un impôt fort sur les successions, parce que c'est un choix de société.

Faut-il réhabiliter l'Etat ?

Il faut répondre au malaise de l'Etat. Je propose de créer une dizaine de grands ministères stratégiques; d'aller jusqu'au bout de la décentralisation avec huit grandes régions métropolitaines dont les présidents seraient élus au suffrage universel. Le président de la République pourrait réunir un conseil territorial, avec les présidents de région, pour développer une vraie vision stratégique, avec l'appui d'une agence de prévision et de planification économique.

Mais il faut aller plus loin. Aujourd'hui, nos concitoyens ont le sentiment d'une régression permanente, d'un appauvrissement de l'Etat. Donnons la garantie de nouveaux services publics. C'est vrai en matière bancaire. Nous devons tirer les leçons de la crise de 2008. Nous avons besoin d'une régulation de l'activité privée conférant des obligations de service public au profit de l'accès des citoyens à un service bancaire universel et au profit d'un meilleur financement de l'économie. Il faut pour cela orienter le crédit, notamment, vers les petites et moyennes entreprises. C'est vrai en matière de logement. Une loi de service public doit fixer un cahier des charges et des contreparties aux bailleurs publics et privés au profit de l'intérêt général, c'est-à-dire de la cohésion sociale.

Comment favoriser la cohésion sociale dans un contexte de crise ?

Dans le domaine de l'entreprise, le dialogue social est en panne. Nous avons intérêt à innover et à choisir la voie d'une cogestion à la française en réservant aux salariés un tiers des places dans les conseils d'administration et les conseils de surveillance, afin de les associer véritablement aux décisions en matière de stratégie, d'emploi, de salaires.

Aujourd'hui, englués dans des querelles partisanes, droite et gauche jouent sur des curseurs à la marge. Le monde a changé. Si on veut gagner dans la mondialisation, il faut se doter des outils nécessaires et non s'adapter frileusement et avec retard. Cela implique des choix forts. Nous nous sommes placés sous des contraintes dont nous savons que nous aurons le plus grand mal à les remplir. L'exigence de rigueur doit s'effectuer à un rythme raisonnable, coordonnée et maîtrisée à l'échelle de l'Europe, avec en parallèle une stratégie de croissance.

Vous avez annoncé que vous ne renouvelleriez pas votre adhésion à l'UMP. Pourquoi cette décision ?

L'heure est grave et je veux agir en citoyen indépendant. C'est mon engagement gaulliste qui me dicte ce choix. C'est le sens de République solidaire, qui est un mouvement de rassemblement au-dessus des partis et guidé par la recherche de l'intérêt général. Aujourd'hui, nous arrivons au bout d'un système. Nous avons besoin de consensus et de rassemblement.

L'indépendance que vous revendiquez ne risque-t-elle pas de vous conduire à l'isolement et vous de devenir une sorte de Chevènement de droite ?

Les sondages bougent moins vite que les Français. Je veux être auprès d'eux et à leur écoute, comme c'est le cas, semaine après semaine, à Lyon, à Marmande, à Grenoble. 2007 avait suscité un réel espoir de changement qui a débouché, la crise aidant, sur des replis et des frustrations. Il faut faire de 2012 une échéance radicalement neuve. Il y a aujourd'hui un devoir démocratique pour offrir aux Français des alternatives.

Nicolas Sarkozy peut-il, d'après vous, se métamorphoser en président ?

La métamorphose, c'est un lent et long travail sur soi-même, et douloureux. C'est encore plus nécessaire quand les temps sont difficiles. Je veux croire que, pour notre pays, dans les quatorze mois qui restent, il y a des changements possibles. C'est le sens de mes propositions au président de la République. Je crois toujours que les hommes peuvent changer.

Et vous, avez-vous effectué votre métamorphose en candidat ?

Nous ne sommes pas dans le temps de l'élection. Celui-ci viendra au tournant de l'année.

Source: Le Monde (Propos recueillis par Patrick Roger)


*****

Villepin propose un revenu citoyen

L'ancien premier ministre Dominique de Villepin déclare vouloir "proposer une refondation française", avec notamment l'instauration d'un "revenu citoyen fixé autour de 850 euros", dans un entretien au Monde daté de dimanche-lundi. "Je proposerai, dans le projet que je présenterai début avril, un revenu citoyen fixé autour de 850 euros pour tous les Français ayant des revenus inférieurs au revenu médian, c'est-à-dire 1.500 euros (par mois), qui serait garanti et versé de façon dégressive jusqu'à ce niveau de revenu", explique-t-il.

Selon le président de République solidaire qui a annoncé son départ de l'UMP, "dans un pays riche comme la France , chaque citoyen doit disposer d'un socle de dignité inaliénable". "C'est un choix de solidarité", qui serait financé "par le redéploiement des aides sociales et une hausse ciblée des impôts", défend-il.

S'il ne veut pas parler d'une éventuelle candidature à la présidentielle de 2012 avant le "tournant de l'année", il évoque les grandes lignes du projet politique qu'il entend présenter: création d'une "dizaine de grands ministères stratégiques", de "huit grandes régions métropolitaines dont les présidents seraient élus au suffrage universel", "loi de service public"...

Source: Agence France Presse

Extrait du dessin de Plantu dans Le Monde du 27-28 février 2011

 

http://2villepin.free.fr/index.php/2011/02/28/1811-dominique-de-villepin-au-quotidien-le-monde-je-veux-proposer-une-refondation-francaise






Bruno Le Maire, technocrate empathique

01/03/2011 09:30

Bruno Le Maire, technocrate empathique


Le ministre de l’agriculture a tout pour plaire : il parle bien, présente bien, reste toujours calme, écoute ses interlocuteurs et tient un discours sensé. Mais sa prestation au Grand Journal de Canal Plus mardi dernier révèle quand même de sérieuses limites.

 

Plus technocrate que politique

 

Pendant l’émission, Ariane Massenet a proposé au ministre un test sur ses connaissances: l’époque où on récolte les poires (l’été) ; la race d’une vache (une blonde d’Aquitaine) ; le nom d’une machine agricole (un enjambeur) ; le nom de l’animal dont on faisait entendre le cri (un dindon) ; ce que représente un hectare (10 000 m2). Le ministre a récolté un zéro pointé, l’agriculteur invité affirmant que « si un jour, il avait à en acheter un (hectare), il saura que chaque mètre est important ».

 

Naturellement, il est ridicule d’attendre des ministres ou des hommes politiques qu’ils aient réponse à toutes les questions qu’on leur pose. Dans la vraie vie, ils ont un ministère qui les assiste. Mais là, le zéro pointé était un peu cruel pour un ministre qui avait passé son temps au Salon de l’Agriculture depuis quelques jours. Deux bonnes réponses auraient été un minimum. La déconnexion entre le ministre et les réalités du monde agricole ne pouvait pas être mieux illustrée.

 

Sa politesse, son écoute et sa façon de reconnaître son ignorance lui ont permis de ne pas trop mal faire passer la chose. Bref, on retrouvait bien l’auteur du livre « Des hommes d’Etat », ce technocrate vivant un peu trop en vase clos dans les bureaux de la République mais assez sympathique même s’il s'étalait un peu trop sur ses états d’âme. Bruno Le Maire semble le prototype du serviteur de l’Etat plus technocratique qu’idéologue, qui gère plutôt qu’il ne dirige, mais pas vraiment politique.

 

Empathique mais trop convenu

 

C’est sans doute pour cela que les agriculteurs semblent bien l’aimer malgré sa méconnaissance de leur métier. Il semble avoir le souci sincère de faire bouger les choses pour les agriculteurs. Fin 2009, il avait même tenu des propos sévères sur les conséquences du libre-échange pour le monde agricole qui avait vu ses revenus baisser de 34% en une seule année, à des niveaux indécents. Malheureusement, faute est de constater que rien n’a véritablement changé depuis.

 

Le problème est simple : même s’il est choqué par ce qui arrive et qu’il s’efforce de faire de son mieux, ne pas penser à remettre en cause la libéralisation du marché des produits agricoles le limite à poser des rustines sur un problème qui ne sera jamais réglé. La solution est assez simple. Nous la connaissons puisque c’était la façon dont nous fonctionnions avant : mettre en place des prix de soutien pour éviter que les agriculteurs ne vendent en dessous de leur prix de revient.

 

Naturellement, les opposants souligneront que cela aboutit à des conséquences fâcheuses (prix en hausse, stocks…). Mais il est possible de baisser les prix des produits qui sont en excès et monter ceux des produits dont on manque pour réajuster la production. Bref, si nous restons dans le seul cadre du marché libre, les agriculteurs subiront des variations de prix dévastatrices. C’est cette logique qu’il faut casser pour leur permettre de vivre de leur métier et non pas de subventions.

 

Bruno Le Maire a une bonne capacité d’écoute et sans doute de bonnes intentions. Mais en restant figé dans le cadre d’un marché agricole déréglementé, il se condamne à des rustines inopérantes pour traiter les problèmes du monde agricole.

 

Laurent Pinsolle

http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/






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