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Mettre fin aux parasites fiscaux
21/02/2011 10:28
Je cherchais depuis longtemps un terme alternatif à opposer aux « paradis fiscaux ». Il faut reconnaître aux néolibéraux un grand sens de la formule. Le qualificatif de ces Etats-sangsues qui accueillent trop volontiers l’argent sale est beaucoup trop positif. Sus aux parasites fiscaux !
Une réforme en trompe l’œil
C’est soi-disant une des réussites majeures du G20. Les parasites fiscaux n’existeraient plus, comme l’affirme un peu rapidement l’OCDE. Malheureusement, le diable se cache dans les détails, et les pays qui étaient encore considérés comme faisant partie des parasites fiscaux n’ont eu qu’à signer une douzaine de conventions de partage d’information avec d’autres pays pour sortir de la liste. Le hic, admis par l’OCDE, est qu’il est possible de signer ces conventions avec un autre parasite fiscal.
En clair, il suffit à Monaco de signer des conventions avec Andorre, le Liechtenstein, les Iles Caïmans et quelques autres sangsues dorées pour ne plus apparaître officiellement comme un parasite fiscal. Pourtant, comme le rappelait le Monde il y a deux ans et demi, pas moins de 40% de l’argent qui y transite serait d’origine criminelle et ces parasites feraient perdre à la France la bagatelle de 30 à 40 milliards d’euros de recettes fiscales dont nous aurions bien besoin…
Pourquoi il faut agir
Quelques néolibéraux dans l’âme soutiennent que ces Etats apportent une concurrence bienvenue et tendent à réduire les excès fiscaux. Voilà une vision bien naïve des choses. Dans les faits, les parasites fiscaux ont un double « intérêt ». Premièrement, ils permettent aux organisations criminelles et mafieuses de s’intégrer dans l’économie mondiale, d’avoir des comptes bancaires discrets qui leur permettent de recycler de l’argent sale et de vivre plus facilement.
Deuxièmement, ces Etats permettent à de riches particuliers (notamment les sportifs et les stars) ou aux multinationales d’échapper à l’impôt du pays où ils vivent ou font des affaires. Comme ces parasites sont en général assez petits, ils peuvent fonctionner avec des niveaux d’impôt beaucoup plus faibles qu’ils compensent largement en attirant un nombre totalement disproportionné de riches contribuables ou de multinationales en recherche de fiscalité légère.
Que faut-il faire ?
Il est absolument essentiel de faire disparaître ces parasites qui contribuent à déconstruire le principe même de solidarité nationale ou de progressivité des impôts, aboutissant à des systèmes fiscaux où les plus riches finissent par payer moins en proportion de leur revenu que les moins riches. Bien sûr, payer un million d’impôts est une énorme somme, mais quand on en gagne le double, cela laisse tout de même des revenus équivalents à près de 80 SMIC…
Il n’y a pas trente-six solutions pour mettre fin à ces parasites, si l’on exclut les chars ou les Rafale (quoique ?). La première consiste à mettre fin à la libéralisation des mouvements de capitaux. Forcément, si les capitaux peuvent circuler librement et que quelques parasites conservent un secret bancaire, alors, la porte est ouverte pour tous les excès. Il ne s’agit pas d’interdire les mouvements de capitaux en dehors des frontières nationales, mais de les encadrer et les suivre.
Bien sûr, Andorre, Monaco, la Suisse et quelques autres Etats parasites ne seront pas contents. Mais aujourd’hui, nous les laissons profiter du système comme des sangsues, sachant pourtant qu’il serait intenable que les fiscalités nationales s’alignent sur les leurs. S’ils ne coopèrent pas, libre aux autres Etats de faire un blocus (comme le Général l’avait fait avec Monaco dans les années 60) ou de considérablement restreindre tout échange avec ces parasites.
Le dogme de la liberté de circulation des capitaux, des hommes et des marchandises est un poison qui a permis le développement des parasites fiscaux. C’est seulement en restreignant cette liberté de mouvement radicalement que l’on pourra y mettre fin.
Laurent Pinsolle
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
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Sortir de l'euro : oui mais comment ? (1)
21/02/2011 09:49
L'homogénéité monétaire de la zone euro empêche, aux yeux de certains, les Etats-membres en difficulté de se sortir de leur endettement. L'Europe serait un espace géographique et économique bien trop hétérogène pour que chaque pays ait la même politique monétaire. Dès lors, comment gérer la valeur de sa monnaie ? Dans cette première partie, Rudo de Ruijter via le Blog économique et social, revient sur l'origine du problème : la création artificielle d'argent par les banques.
En janvier j’avais reçu cet article très intéressant dans la boite mail du Blog Économique et Social, mais le logiciel Anti-Spam à bloqué le message. Je ne l’ai découvert qu’il y a peu de temps. Aussi je vous propose cet article fondamentalement intéressant. L'euro est une monnaie très pratique, mais elle fait des millions de victimes. Cet article explique d’une façon simple pourquoi l’euro ne peut pas marcher et expose les avantages d’un passage vers un système d’argent d’État.
- Non, la coopération européenne ne s’arrêtera pas sans l’euro!
- Et oui, nous serions bien mieux avec de l’argent d’État!
L’euro a un problème insoluble. Les pays qui sont sévèrement endettés maintenant, s’ils réussissent à s’en sortir à coups de réductions de dépenses d’État, s’endetteront de manière prévisible à nouveau. C’est parce que ces pays sont victimes d’un défaut fondamental dans l’euro. Déjà avant le démarrage de l’euro des économistes ont averti, qu’une monnaie unique ne peut fonctionner que lorsque tous les pays participants sont économiquement homogènes. [1] [2] [3]
En ce moment il n’y a rien qui empêche des consommateurs Grecs de préférer des produits d’Allemagne meilleurs et moins chers. Et lorsque la Grèce importe plus qu’elle n’exporte, ses dettes augmentent. La même chose vaut pour tous les pays moins productifs dans la zone euro. Ils pourront réduire leurs dépenses autant qu’ils voudront et privatiser toutes les infrastructures, mais la prochaine crise de dettes ne sera jamais loin!
Voici pourquoi. Lorsque les consommateurs dans des pays moins productifs préfèrent des produits importés moins chers et meilleurs, la dette extérieure augmentera, tandis que la productivité du pays diminuera. Lorsqu’un pays dispose de sa propre monnaie, il peut la dévaluer. Cela augmentera le prix des produits importés et diminuera le prix de ses propres produits à l’exportation. La dette diminuera et la productivité augmentera de nouveau. Des dévaluations étaient habituelles avant le début de l’euro.
Avec l’euro les dévaluations ne sont plus possibles et les pays finissent coincés dans les dettes. Mais lorsque les pays signent pour faire part de la zone euro, ils s’obligent à réduire leur dette publique en dessous de 60% de leur produit national brut (PNB) et leur déficit fiscal en dessous de 3% du PNB. Lorsqu’ils dépassent ces limites les autres pays considèrent cela comme un danger pour la stabilité de l’euro. Ces autres pays imposeront des sanctions aux gouvernements endettés pour les obliger à prendre des mesures adéquates (comme si une solution durable existait) et si cela ne fonctionne pas, ces autres pays fourniront des prêts (qui, soit dit en passant, augmentent la dette extérieure!), accompagnés de conditions sévères, comme des réductions de dépenses publiques – licenciements de fonctionnaires, coupures dans les budgets d’éducation, de culture, d’affaires sociales, de l’armée etc. – et des obligations de vendre des propriétés d’État et des infrastructures et services publics! (Méfiez-vous, lorsque vous entendez dire des politiciens de pays plus riches, qu’ils vont aider les plus faibles!)
Ce n’est pas un hasard que ce soit la Grèce, l’Espagne et l’Irlande qui sont touchés le plus sévèrement aujourd’hui. Économiquement ces pays ne peuvent être comparés à un pays comme l’Allemagne. Dès qu’une crise frappe la zone euro, il devient clair que la zone n’est pas homogène; il y a des pays forts et des pays faibles. L’Europe est composée de pays très différents avec des économies très différentes avec des potentiels de productivité très différents.
En fait, il est impossible d’utiliser une monnaie unique dans une zone si hétérogène comme les 27 pays de la zone euro. Malgré les avertissements des économistes, les politiciens ont décidé de l’introduire quand même. Pour les partisans ce n’était qu’une question d’inventer des règles de jeu et de convaincre les pays de signer des accords, comme quoi ils se tiendraient à ces règles. Eh bien, on peut mettre des signatures sur des bouts de papiers, mais cela ne rend pas possible ce qui ne l’est pas. Aujourd’hui, 20 des 27 pays ne peuvent satisfaire aux exigences budgétaires. [4]
Les différences en productivité ne sont pas que temporaires. Des différences intrinsèques sont relatées au climat local, à la situation géographique, à la fertilité du sol, à la présence d’eau et d’énergie, aux distances à couvrir, aux difficultés de transport et à d’autres choses invariables. Ils déterminent en grande mesure l’échec ou la réussite d’activités économiques. Chaque pays a développé sa propre économie typique, l’un s’appuyant un peu plus sur l’agriculture, l’autre sur l’industrie lourde, encore un autre sur le transport naval et le commerce etc. Pour ces raisons une « politique financière d’ensemble » ne pourra jamais convenir à tous les pays.
L’exemple du dollar?
Souvent on mentionne les États-Unis comme exemple d’un « succès » d’une zone à monnaie unique. Cependant, une différence cruciale est que là-bas tout le monde parle la même langue et ainsi les gens peuvent déménager beaucoup plus facilement vers les endroits où il y a des activités économiques. En Europe la mobilité internationale du travail est relativement restreinte, pas seulement à cause des barrières linguistiques, mais aussi parce que nous avons de vieux pays avec des gens qui sont enracinés dans leurs traditions et cultures.
Ceci étant dit, on peut se demander si l’on peut appeler le dollar un succès d’une monnaie unique. [5] Depuis 1973 les États-Unis ont importé beaucoup plus qu’ils n’ont exporté et avec une dette spiralante et non maîtrisable le pays vit comme un parasite qui se nourrit de quasiment tous les pays du monde. L’exemple du dollar serait plutôt une preuve, qu’une monnaie unique dans une zone hétérogène n’est pas possible sans une exploitation massive d’autres pays.
Sortir de l’euro?
Comprendre que l’euro ne peut pas marcher est une chose. La suivante est encore plus importante. Je démontrerai, que retourner simplement vers nos monnaies antérieures est une très mauvaise solution. Certes, nous aurons de nouveau besoin de monnaies nationales, mais si nous voulons éviter les erreurs du passé, nous aurons besoin d’argent émis par l’État. (Ce qui est d’ailleurs comme la plupart des gens pensent que c’est aujourd’hui.)
Pour comprendre pourquoi de l’argent d’État est si important, nous devons comprendre ce qu’est l’argent et comment cela fonctionne. L’argent actuel n’est ni mis en circulation, ni géré par le gouvernement. Au lieu de cela – et pour beaucoup de gens cela peut sembler incroyable – quasiment tout l’argent qui existe aujourd’hui a été mis en circulation par des banques commerciales de façon secrète (et trompeuse). En fait, vous n’avez pas d’argent sur vos comptes bancaires, mais juste des chiffres. Ces chiffres sont une « illusion d’argent ». Sur votre relevé bancaire il est mentionné combien le banquier vous doit, mais cet argent n’existe pas, à part une fraction minuscule. Bien sûr, tant que vous pouvez payer avec ce faux argent, cela vous est égal. [6] Néanmoins, comme je démontrerai ci-dessous, c’est cette tromperie dans le système bancaire, qui permet aux banquiers de faire gonfler la masse d’argent de façon permanente, ce qui forme un danger pour notre société. Les banquiers ont corrompu toutes les monnaies du monde avec leurs tours de comptabilité secrets. L’euro n’est pas une exception.
Le secret de l’argent
Aujourd’hui, moins de 5% de tout l’argent est du vrai argent sous forme de billets et pièces. Le reste a été artificiellement créé par les banques et n’existe que sous forme de chiffres sur des comptes bancaires. Quand vous empruntez de l’argent à la banque, le banquier ne vous prête pas de l’argent existant. Au lieu de cela il crée un nouveau montant, simplement en tapant des chiffres sur votre compte. Ensuite vous payez des intérêts sur cet argent nouveau. Souvent il s’agit de montants importants. Habituellement, quelqu’un qui paye sa maison en 20 ou 30 ans paye à peu près autant d’intérêts que des remboursements. En fait il paye deux maisons. Une pour lui-même et une pour son banquier! [7]
Au moment où quelqu’un achète une maison, l’argent de son emprunt est viré sur le compte du vendeur. Celui-ci dépensera cet argent pour d’autres choses. Ainsi l’argent de l’emprunt commence à circuler dans la société. Tout argent dans la société a commencé comme un prêt. Chaque banquier collecte des intérêts sur l’argent qu’il a créé et tous les banquiers réunis collectent des intérêts sur tout l’argent qui existe. Si vous avez de l’argent dans votre poche ou sur votre compte, il y a quelqu’un quelque part qui paye des intérêts sur cet argent à un banquier. Lorsque quelqu’un rembourse son emprunt, l’argent, qui a été créé en le tapant dans son compte, est détruit en le déduisant de ce compte. À ce moment-là, cet argent n’existe plus.
Tout l’argent est donc temporaire. Le montant total existant représente la part des prêts émis encore à rembourser. Cela veut dire, que le montant d’argent total dans la société est un montant hasardeux. Il n’a rien à faire avec les besoins de la société pour l’échange normal des biens et services.
Inflation éternelle
Encore pire, les banquiers fournissent de plus en plus de prêts et ainsi ils créent de plus en plus d’argent. Quand on utilise plus d’argent pour acheter un même nombre de biens et de services, la valeur de chaque unité d’argent diminue et les prix augmentent. C’est l’inflation bien connue. [8] Le chef d’orchestre de cette inflation est le banquier central. Quand il baisse son taux d’intérêt, il indique aux banques qu’elles doivent accélérer la distribution de crédits (à taux plus bas les gens emprunteront plus et plus facilement) et, à l’inverse, lorsqu’il augmente son taux, la croissance de la masse d’argent ralentira.
Les banquiers ont besoin d’inflation
Les banquiers ont besoin d’inflation. [9] Lorsque la création d’argent s’accélère, il devient plus facile pour l’emprunteur de gagner les sommes dont il a besoin pour payer sa dette. C’est un avantage pour l’emprunteur, mais également pour les banquiers. Cela garantit moins de défauts de paiement.
Le fait que le principal du prêt aura diminué en valeur au moment où il est remboursé, ne nuit pas le banquier. En effet, les montants remboursés pour le principal ne continuent pas à exister. Rappelez-vous que le banquier a créé ce montant en le tapant dans un compte et le détruit au moment du remboursement en le déduisant de ce compte.
Quant aux intérêts c’est une autre histoire. Ces intérêts ne font pas partie de l’argent que le banquier a créé pour le prêt et ces montants ne disparaîtront pas au moment où ils sont payés. Ce sont les bénéfices du banquier! Il est vrai que leur valeur aura diminué à cause de l’inflation. Mais n’ayez pas pitié du banquier. Vous pouvez être certain qu’il a vu ce problème d’avance et qu’il a haussé son taux dès le départ pour compenser cette dévaluation.
Pas de possibilité pour une société durable
L’inflation a encore un autre aspect important. Si nous ne voulons pas nous appauvrir, nous devons travailler toujours plus pour compenser la perte de la valeur de notre argent. C’est la raison pourquoi l’inflation cause de plus en plus d’activité économique. Autrement dit, avec un système bancaire inflationniste il ne sera jamais possible d’atteindre une société durable et équilibrée.
Pouvoir financier
La masse d’argent toujours croissante crée une situation dans laquelle tout devient achetable, même l’État. Dans beaucoup de pays des groupes financiers ont déjà acheté des services publics pour les transformer en un fleuve de profits continuels: les services de distribution de gaz, d’électricité et d’eau, les transports publics, les postes, le téléphone et des tâches de gendarmerie, les prisons, la santé publique, les services de collecte de déchets etc. Ceci est un procès continuel. Les banquiers et l’élite financière prennent de plus en plus de décisions d’investissements qui donnent forme à notre société et l’État en prend toujours moins.
Ceci a des conséquences. L’argent et le profit déterminent aujourd’hui ce qui est « bon » pour notre société. Mais ce n’est pas tout. Puisque le gouvernement fournit de moins en moins de services à ses citoyens, elle perd la reconnaissance d’autorité naturelle. Au lieu d’être une institution qui prend soin de sa population, le gouvernement est en train de devenir un squelette, qui a besoin de plus en plus d’oppression pour faire respecter des décisions de courte vue et pour le court terme. Au lieu d’être le garant des libertés individuelles, le gouvernement autorise, et même favorise, que tous les citoyens soient mis sous surveillance électronique, effectuée aussi bien par des organisations d’État que des privées, avec des milliers de caméras, reliées à des bases de données interconnectées. Le KGB était une école maternelle, comparé à la surveillance électronique rapidement croissante d’aujourd’hui.
Lire d'autres articles du Blog économique et social..courtfool.info/fr_contact.htm
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Déficit : la Cour des comptes demande plus d'efforts au gouvernement
21/02/2011 09:38
Dans son rapport annuel, rendu jeudi 17 février, la juridiction financière ne ménage pas le gouvernement. S'il ne doute pas "que l'objectif de 6 % du PIB peut être atteint en 2011", Didier Migaud, son Premier président, s'est montré plus inquiet en ce qui concerne les années à venir.
L'État s'était pourtant engagé à ramener son déficit public à 3 % du PIB en 2013, conformément au Pacte de stabilité européen. Pour rendre cet objectif crédible, la Cour invite le gouvernement à accentuer ses efforts, en annonçant de plus "amples réformes" rapidement.
L'année 2010 aura été dans la continuité de 2009 avec un déficit public de l'ordre de 7,7 % du PIB selon les prévisions du gouvernement. Le rapport de la Cour des comptes souhaite un "effort de redressement considérable" pour atteindre les 6 % du PIB prévus pour 2011, et surtout les 4,6 % en 2012 et 3 % en 2013.
Car la crise ne peut pas être tenue pour seule responsable de cette aggravation du déficit public. Hors plan de relance, le volume des dépenses publiques a encore augmenté de 1,4 % en 2010, tandis que les caisses de l'Etat se vidaient sous l'effet des réformes de la taxe professionnelle (4,7 milliards d'euros) et de la TVA sur la restauration (3,1 milliards d'euros).
Autre mesure dans le collimateur des sages de la rue Cambron, les niches fiscales, ces dérogations ou vides législatifs qui permettent dans certains cas de payer moins d'impôts. La chasse aux niches, lancée à l'automne par Bercy, doit rapporter quelque 9,5 milliards d'euros de recettes nouvelles en 2011. Et le gouvernement a déjà commencé à préparer les esprits à une rigueur accrue avec de nouveaux coups de rabot annoncés.
Tout en saluant cette "inflexion de la politique budgétaire", la Cour des comptes juge que cet effort doit être "amplifié". Le coût des niches fiscales en 2011 "sera encore supérieur de 7,1% à celui de 2008", relève ainsi l'institution.
En outre, certaines mesures limitant l'impôt ne sont plus classées comme niches depuis 2005, mais représentent toujours un trou de 75 milliards d'euros dans les comptes publics, dénonce la Cour, qui souhaite une définition plus claires de ces exonérations.
Au final, la baisse prévue du déficit en 2011 résulte davantage de facteurs conjoncturels et exceptionnels, comme la fin du plan de relance, que de mesures durables, fustigent les magistrats financiers.
Source: Sébastien Cachard-Berger (Le Point)
Ce qu'il faut retenir du rapport de la Cour des comptes
Le Cour des comptes se livre, dans son rapport annuel publié jeudi, au recensement habituel des gaspillages et anomalies budgétaires en France ou, en sens inverse, des dépenses insuffisantes.
La campagne de vaccination H1N1
Fondée sur des commandes massives de vaccins, sans stratégie de repli, conduite de manière chaotique en excluant hôpitaux et médecins libéraux, la campagne de vaccination contre la grippe H1N1 a coûté 662,6 millions d'euros, même après les annulations de commandes aux laboratoires, soit bien plus que les 510 millions annoncés par le gouvernement. Seules 5,4 millions de personnes ont été vaccinées, moins de 8,5% de la population. La Cour des comptes recommande de revoir les stratégies.
Corps d'armée européens
La France participe à huit corps militaires européens qui ne font rien ou n'ont que des missions marginales. Ainsi l'Eurocorps et la brigade franco-allemande n'ont connu aucun engagement depuis l'Afghanistan en 2004. La force navale franco-allemande n'a connu que deux engagements en 20 ans. La Cour recommande de refondre, voire de supprimer ces corps.
Les réductions des militaires
Les réductions de 75 % sur le prix des billets de train dont bénéficient depuis le XIXe siècle les militaires, compensées par l'État à la SNCF, ont coûté 192,4 millions d'euros à l'État en 2009 contre 143 millions d'euros en 2002 en raison d'une fraude systématique et de l'absence de contrôle. Il faut réformer ce système ou le supprimer, dit la Cour des comptes.
Le musée national du sport
Créé en 1963, détenteur de 600 000 objets et documents, localisé en principe au Parc des Princes, il a un problème : il n'a pas de galeries, pas de personnel adapté et donc pas de public. Une exposition partielle sur 1 200 m2 a coûté 4,4 millions d'euros pour mettre en valeur 350 objets. Ce musée virtuel coûte par ailleurs 900 000 euros à l'État par an. La Cour préconise de le matérialiser ou de l'abandonner.
Les arbitres sportifs
Grâce à une loi de 2006, les 196 000 arbitres sportifs de France ne paient ni cotisations sociales ni impôt sur leurs indemnités, ce qui coûte entre 37 et 134 millions d'euros par an à l'État, suivant les estimations, sans justification claire. La Cour demande la suppression de ces avantages.
La prime pour l'emploi (PPE)
Sorte "d'impôt à l'envers", distribution d'argent de l'État censée inciter à travailler, la prime pour l'emploi versée à plus de huit millions de foyers pas toujours défavorisés a coûté quatre milliards d'euros en 2009, presque le double de 2001, alors qu'elle n'encourage pas vraiment l'activité mais constitue de facto une aide sociale et décourage les augmentations des bas salaires. La Cour recommande sa refonte ou sa fusion avec le RSA (revenu de solidarité active).
Le chômage partiel
L'État a consacré 610 millions d'euros en 2009 au financement du chômage partiel, dispositif qui permet aux entreprises en crise de conserver leurs salariés en les faisant travailler moins, mais sans les licencier. L'Allemagne a dépensé dix fois plus avec un effet notable sur l'emploi, dit la Cour, qui recommande de développer ce système en le rendant plus attractif.
Source: Reuters
http://2villepin.free.fr/index.php/2011/02/21/1798-deficit-la-cour-des-comptes-demande-plus-d-efforts-au-gouvernement
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La France manque aux pays arabes
18/02/2011 19:14
Le besoin de France
Et la France pourrait jouer un rôle bien plus important. En effet, comme le rapporte Slate, il y a une envie de France dans les opinions publiques arabes, un besoin de notre pays comme un facteur d’équilibre dans une région où l’image des Etats-Unis reste très ambivalente. Notre pays est le modèle de démocratie pour 47% des sondés, le pays qui joue le rôle le plus constructif au Proche-Orient pour 30% et le pays que les sondés aimeraient avoir comme super-puissance.
L’immense gâchis de Nicolas Sarkozy
Nous sommes à la croisée des chemins, à un moment où la France peut accompagner le monde arabe dans sa construction historique. Mais rien ne se passe. On voit bien que l’Union Pour la Méditerranée du président n’est qu’un machin de plus totalement inutile. Pourtant, nous devrions aujourd’hui discuter avec l’Italie et l’Espagne pour mettre en place un plan pour aider la transition démocratique de la Tunisie et de l’Egypte, au contraire de ce que nous avons fait avec les pays d’Europe de l’Est.
Au début des années 1990, comme rapporté par Joseph Stiglitz, nous avons imposé une transition économique brutale aux anciens pays communistes alors que nous aurions du leur tendre la main et les aider, avec un plan Marshall pour faciliter la transition et éviter d’inutiles traumatismes. Ce que nous n’avons pas fait pour les anciens pays communistes, nous pourrions le faire aujourd’hui avec les pays arabes. Voilà ce que pourrait être l’apport de la France à cette belle révolution.
Jacques Chirac a brillamment entretenu la politique arabe de la France pendant ses mandats. Aujourd’hui, la France pourrait retrouver un rôle majeur dans cette région. Mais il faudrait pour cela avoir des hommes d’Etat à sa tête. Malheureusement.
Laurent Pinsolle
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Allemagne : modèle ou contre-modèle ?
17/02/2011 15:14
Le modèle Allemand
L’Allemagne est depuis longtemps un pays tourné vers l’exportation de produits industriels. Au début des années 1980, environ 45% de son PIB était encore réalisé par l’industrie, contre 30% en France ou en Grande-Bretagne. En trente ans, cette part a baissé de 15 points dans les trois pays. Ceux qui regardent le verre à moitié plein voient un même niveau de désindustrialisation. Le pays s’appuie sur une spécialisation dans les machines outils et un fort tissu d’entreprises moyennes.
Pour être honnête, l’Allemagne réalise des performances assez exceptionnelles. The Economist y a consacré un dossier récemment qui montre que si les exportations Allemandes en Chine ont atteint 51 milliards de dollars en 2009, ce chiffre atteint à peine 11 milliards pour la France, 9 pour l’Italie et 8 pour la Grande-Bretagne. Aujourd’hui, le pays accumule 150 milliards d’euros d’excédents commerciaux en une année, plus de 5% de son PIB.
Le rôle de l’euro et de l’Union Européenne
L’arrivée de l’euro et l’intégration des pays d’Europe de l’Est a considérablement modifié la donne. En effet, aux parités d’entrée dans l’euro, l’Allemagne s’est retrouvée avec des coûts salariaux supérieurs de 25% à la moyenne. En outre, la réunification a considérablement réduit l’excédent commercial, comme le montre Eric Verhaeghe dans un récent papier. Mais l’intégration des pays de l’Est lui a permis de disposer d’une base de production à bas coût à proximité.
Du coup, les industriels Allemands ont pu délocaliser une partie de la production de leurs composants dans des pays où le coût du travail du travail est beaucoup plus faible (le SMIC Roumain représente 10% du SMIC Français) pour être plus compétitif. Il faut noter qu’un euro cher devient un avantage puisqu’il baisse le coût d’achat de ces composants. Enfin, la maîtrise des coûts de production a permis au pays de restaurer sa compétitivité et de dégager ses excédents essentiellement dans la zone euro.
Le côté obscur du modèle Allemand
Mais ce modèle n’est pas dépourvu de faiblesses. Comme le Monde le souligne, il s’appuie sur un appauvrissement de la population depuis une dizaine d’années. La fondation Terra Nova explique que « La logique politique implicite est insoutenable : appauvrir les salariés allemands pour qu'ils soient compétitifs sur le marché mondial. Cet appauvrissement est réel : le revenu par habitant allemand était supérieur de 15 % à la France en 2000 ; il est aujourd'hui inférieur de 10 % ».
De même, si les excédents commerciaux Allemands sont impressionnants, c’est moins le cas de la croissance. Dans les années 2000, le PIB y a progressé en moyenne de 0.8% par an contre 1.4% pour la zone euro et 1.5% pour la France. Seule l’Italie a fait moins bien (0.5%). De même, le fort rebond de 2010 (+3.6%) est compensé par la chute de 2009 (-4.6%). Sur deux ans, la performance de l’Allemagne n’est pas meilleure que celle de la France…
Au final, l’Allemagne a cherché à protéger son industrie dans le cadre de l’euro et de l’intégration de l’Europe de l’Est. Mais son « modèle » n’en est pas vraiment un car il n’est pas tenable si tout le monde le suit et il promeut une véritable régression sociale qui ne saurait être l’horizon de nos sociétés.
Laurent Pinsolle
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