Rassemblement des Gaullistes Républicains et Sociaux

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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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CRS : Chevènement et Dupont-Aignan réagissent

01/02/2011 17:37

CRS : Chevènement et Dupont-Aignan réagissent


Chevènement :Je trouve qu’une grève de la faim chez les CRS, ça interpelle forcément

Ectac_Jean-Pierre-Chevenement_03  

L’ancien ministre socialiste de l’Intérieur Jean-Pierre Chevènement (MRC) a estimé lundi qu’une grève de la faim chez des CRS « ça interpelle forcément », soulignant qu’on demande à la police « beaucoup d’efforts » et « en même temps on supprime des postes ».
« Je trouve qu’une grève de la faim chez les CRS, ça interpelle forcément, c’est quelque chose de jamais vu », a déclaré le président d’honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) sur Canal+, alors que des CRS marseillais en mission à Paris se sont mis samedi en grève de la faim pour protester contre la menace de fermeture de leur compagnie.
« C’est très original comme mouvement en tout cas » et « ça pose le problème des conditions dans lesquelles on fait évoluer la police », a-t-il ajouté.
« Les CRS sont une force de protection de l’ordre public, il appartient au ministère de l’Intérieur de voir comment les utiliser au mieux », a préconisé M. Chevènement, rappelant qu’il l’avait « fait autrefois en fidélisant les CRS dans certains quartiers dits sensibles sans pour autant dissoudre leurs unités ».
Selon lui, « sans doute le ministère confronté à la RGPP (Révision générale des politiques publiques), c’est-à-dire à la baisse des postes, essaie de transférer les postes des CRS vers d’autres formes de police ». Or, a-t-il dit, on demande à la police « beaucoup d’efforts, notamment en matière statistique, et en même temps on supprime des postes ».
« Les postes qui avaient été créés par M. Sarkozy (alors ministre de l’Intérieur) dans les années 2002-2003 aujourd’hui sont supprimés », a souligné le sénateur du Territoire de Belfort.
« Nous méritions d’avoir une police professionnelle, une police républicaine » et « il ne faut pas réduire les effectifs de police en dessous du niveau où ils étaient en 2002″.
Quant à la création de policiers citoyens, il a lancé : « c’est zéro, ça! » « La police c’est un métier, ça demande un professionnalisme certain, c’est un métier difficile » dans lequel « il y a chaque année des milliers de blessés et un certain nombre de tués. Par conséquent, je pense qu’il ne faut pas créer des forces supplétives et non professionnelles », a expliqué l’ancien ministre.
 

Nicolas Dupont Aignan : La seule chose qu’ils ont passée au Kärcher, c’est la police !

IMG_0499 Le mouvement de protestation des CRS qui font face aux fermetures programmées de compagnies est d’une ampleur inédite pour la profession.
Aujourd’hui, certains CRS sont même engagés dans une véritable grève de la faim qui prouve tout à la fois leur détermination et leur désarroi.Car être CRS, plus qu’un métier, c’est une vocation. Souvent loin de leurs familles, les CRS se déplacent environ 200 jours par an. Et ils mettent bien sûr souvent en jeu leur propre intégrité physique.
Or, si le manque de concertation reproché au ministère de l’intérieur est désormais un classique, le mouvement de protestation me frappe surtout par la cohérence des critiques formulées.
En effet, alors que la délinquance augmente et que les missions assignées aux compagnies se multiplient sans cesse, la réduction des effectifs et la fermeture de casernes entières semblent totalement incompréhensibles.
Malgré les discours faussement sécuritaires du gouvernement, ce sont en fait plus de 10 000 postes de policiers qui ont été supprimés depuis 3 ans.
Ce sont même plus 1 300 postes de CRS qui ont été supprimés depuis l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007 !
Franchement, c’est à se demander quelle est la logique qui conduit Brice Hortefeux à prendre des décisions aussi absurdes. En fait, pour des raisons « budgétaires » le gouvernement semble prêt à laisser monter l’insécurité, sans même comprendre qu’au final le coût de la délinquance creuse d’autant les déficits !
Une fois n’est pas coutume, le gouvernement applique donc une logique libérale à un service public – sensé par définition servir l’intérêt des citoyens.
Il ne faut pourtant pas être grand clerc pour comprendre que le concept de « rentabilité » n’est pas pertinent pour une Institution dont le but n’est ni de gagner de l’argent, ni d’en économiser, mais simplement de garantir la sécurité de nos compatriotes et le maintien de l’ordre public;
A cet égard, il est particulièrement révélateur – bien qu’indécent – que ces annonces de fermetures fuitent au moment où le gouvernement annonce la création de brigades de citoyens volontaires et réservistes, qui seraient même armés au bout de quelques temps…
Tremblant devant les banques et les agences de notation, le gouvernement libéralise à tout va, ne comprenant pas que l’intérêt général ne peut pas être servi par des entreprises privées – et ne réalisant même pas que le coût final sera insupportable pour les Français.
En fait, c’est une véritable privatisation de la police nationale que dénoncent aujourd’hui les CRS.
Ils se font ainsi les porte-parole de l’ensemble de la profession, et je les assure de mon soutien total et déterminé.





L’alliance des marchés et de l’Union Européenne

01/02/2011 17:33

L’alliance des marchés et de l’Union Européenne


Beaucoup,  notamment à gauche, voient dans l’Europe le moyen de dompter les marchés et pour cette raison, ils sont partisans de « plus d’Europe » ou d’une Europe sociale. Ils n’ont pas compris que cette Europe n’a jamais servi que les intérêts du marché et qu’elle ne fera jamais rien d’autre.
Naïveté et réalité
Il est tout de même assez incroyable de pouvoir encore croire que cette Union Européenne pourrait être un moyen de domestiquer les marchés alors que depuis 25 ans au moins, elle démontre systématiquement le contraire. Juste en raisonnant par l’absurde, on serait bien incapable de citer aujourd’hui un seul exemple concret de protection. Les plans d’austérité européens démontrent bien aujourd’hui que cette Europe ne nous protège ni de la crise ni de la spéculation.
Aujourd’hui, l’Europe protège les créanciers (refusant la moindre restructuration des dettes souveraines contrairement aux idées avancées par l’Allemagne ou The Economist, qui ne sont pas des farfelus). Elle impose des cures d’austérité violentes aux peuples pour qu’ils honorent rubis sur ongle les créances d’un système financier que la collectivité vient pourtant tout juste de sauver de ses excès il y a un peu plus de deux ans, sauvetage en partie responsable du niveau des dettes.
Une alliance durable
Les évènements récents ont sans doute ouvert les yeux de beaucoup qui ont compris que cette Europe ne défend jamais les peuples mais les asservis à une finance dont elle n’a rien fait pour corriger les excès. Car le problème est plus profond. Il est structurel. Il est dans les gènes (fondamentalement néolibéraux) de cette Europe, éclaboussant tous les traités, qui sanctifient la « concurrence libre et non faussée ». Cette Europe est fondamentalement au service des marchés.
C’est elle qui cherche à permettre un nivellement social et salarial par le bas avec la directive Bolkenstein. C’est elle qui cherche à tout prix à imposer les OGM à des peuples qui n’en veulent pas, ou qui promeut l’utilisation de farines animales. C’est elle qui impose l’ouverture des marchés sans réciprocité, laissant rentrer les voitures japonaises et coréennes alors que le Japon et la Corée restent fermés aux automobiles européennes. C’est elle qui impose la libéralisation des mouvements de capitaux qui profitent aux plus riches, aux multinationales et aux mafieux.
C’est cette Europe qui a imposé une privatisation complète de la création monétaire au service de la finance, qui peut emprunter à 1% à la Banque Centrale Européenne et prêter ensuite à 3 ou 7% aux Etats, tout en refourguant à cette même BCE leurs créances les plus douteuses. C’est cette Europe qui a imposé le dogme d’un euro cher qui ne profite qu’à une minorité et qui a amplifié le mouvement de délocalisations des emplois, envoyant des millions de travailleurs au chômage.
Tout casser pour toute recommencer
C’est pourquoi il est totalement hallucinant de voir le Parti Communiste défendre l’euro, l’outil de l’asservissement des peuples et des travailleurs européens au grand capital, pour reprendre leur jargon. Bien sûr, l’idée européenne est belle et elle porte en elle de belles promesses, la possibilité de construire des projets utiles pour l’ensemble des pays européens. Mais comment ne pas voir que cette Europe là ne se fera pas dans le cadre actuel ?
Il n’y a pas trente-six solutions aujourd’hui. Le cadre des traités actuels est tellement néolibéral qu’il faut le balayer entièrement pour reconstruire une organisation européenne au service des peuples qui la composent. Vouloir modifier les traités existants pour les orienter dans un sens plus conforme à l’intérêt général est illusoire car les modifications se feraient à partir d’une base de textes dont l’orientation est fondamentalement mauvaise, antisociale et dogmatiquement néolibérale.
Cette Europe n’est pas un moyen de nous protéger des marchés. Au contraire, c’est le moyen s’asservir les peuples aux marchés. D’ailleurs, c’est bien pourquoi les marchés souhaitent le renforcement ses pouvoirs puisque cela lierait les peuples plus fermement encore.
Laurent Pinsolle





La France n’est pas finie, le combat est devant nous. Partie 1

01/02/2011 11:19

La France n’est pas finie, le combat est devant nous. Partie 1


Le 28 janvier, à partir de 17h, Jean-Pierre Chevènement était l’invité de la librairie Doucet, située tout près de la place de la République au Mans.


L’auteur du livre* « La France est-elle finie ? » a répondu aux questions de Madame Anne-Marie d’Argentré, puis du public présent (une centaine de personnes), avant de dédicacer le livre. Le tout en un peu moins de deux heures, le second rendez-vous manceau étant programmé à 19h dans les locaux de la télévision locale LM TV Sarthe (émission Tous azimuts - enregistrement visible bientôt sur le site).
Cette rencontre avec l’auteur a été animée par la représentante de la librairie. Sans être spécialiste de politique, elle déclare avoir été touchée par la qualité littéraire du livre.
Jean-Pierre Chevènement a rappelé que ses deux parents étaient instituteurs et que, dès l’âge de 4 ans, il avait appris à lire les livres à la maison.
Seconde remarque : l’humour de l’auteur. Elle cite la partie placée sous le titre « La vie des saints », qui concerne Jacques Delors et son disciple, Pascal Lamy. « J’aime ces deux-là : leur dogmatisme libéral sans peur et sans reproche, tout enrobé qu’il puisse être de bonne conscience chrétienne moralisante, fait plaisir à voir, comme l’archétype d’une totale inconscience (car je ne puis retenir l’hypothèse d’une hypocrisie parfaite qui pourrait s’exercer ainsi à découvert, de manière « libre et non faussée »).
Madame d’Argentré souligne d’entrée la place de l’Europe et de l’Allemagne dans ce livre qui parle d’avenir en parlant du passé.
Jean-Pierre Chevènement rappelle qu’il a suivi les évènements politiques de près pendant 40 ans, depuis le congrès PS d’Epinay en 1971. Ayant lu dans son intégralité le traité de Maastricht, au printemps 1992, il en a été révulsé, s’est battu contre sa ratification (référendum 20 septembre 1992) et a quitté le PS en 1993. Pour comprendre pourquoi la France en est arrivée là, il faut remonter loin dans l’histoire, d’abord la première guerre mondiale (1,4 million de morts pour la France entre 1914 et 1918) et l’effondrement de la France en cinq semaines en 1940.
Le choix européen a été une fuite en avant dans l’ambiguïté, l’Acte Unique étant en fait la transposition du néolibéralisme en Europe. A partir du diagnostic (constat de la supériorité de l’Allemagne en Europe, notamment), il s’agit de dessiner le projet pour la France du 21ème siècle.
Madame d’Argentré choisit six citations et autant de mots clés, demandant à chaque fois à Jean-Pierre Chevènement de commenter.

1- Les engagements initiaux (CERES, PS avec Mitterrand) : socialisme moderne, république sociale en préservant les acquis de la Vème République.

JPC : le socialisme et la République ne sont pas contradictoires (synthèse de Jaurès). Mon socialisme est républicain, basé sur l’égalité réelle des chances. Nous créons le CERES après la fin de la guerre d’Algérie. Guy Mollet nous a fait combattre dans le Djebel algérien, ce qui est absurde. Nous approuvons l’indépendance de l’Algérie et la volonté du général de Gaulle de restaurer l’Etat. Dans les domaines de l’Etat, de la politique étrangère, de la dissuasion nucléaire, de l’indépendance nationale, nous sommes d’accord avec de Gaulle. Par la suite, nous avons soutenu la consolidation des institutions de la Vème République. Je continue au Sénat, en tant que vice-président de la Commission des affaires étrangères et de la défense, à être le spécialiste des questions nucléaires.
Gaulliste devenu socialiste ? Socialiste gaullien ? De Gaulle était féru d’histoire (son père était professeur d’histoire).
Madame d’Argentré souligne que les références (Jaurès, de Gaulle) de ce livre très dense incitent à le recommander aux élèves de sciences politiques.

2- Le pari pascalien de Mitterrand

JPC : il rappelle ce qu’est le pari de Pascal pour Dieu, puis il explique celui de Mitterrand. Constatant la misère des nations (guerre des tranchées, nationalismes), il parie sur la perspective d’une Europe réconciliée au-delà des nations. En chemin, il confond nation et nationalisme (la maladie de la nation).
En réalité, il met en place la dérégulation, le néolibéralisme au niveau de l’Europe.
Je ne conteste pas le projet de réunir les peuples européens. Ce que je conteste radicalement, ce sont les modalités de la construction européenne.

3- La Chine est très présente dans le livre.

JPC : l’influence économique de l’Europe ne cesse de s’affaiblir au profit de l’Asie. Les multinationales font leur chiffre d’affaires dans les pays émergents. L’industrie française, qui faisait 30% du PIB en 1982, n’en fait plus que 13%. La Chine a un taux de croissance de 10% par an. Elle aura rattrapé le PIB des USA en 2025. L’Europe est prise en tenailles entre le dollar et le yuan, l’euro étant la variable d’ajustement.

4- le néolibéralisme. La gauche en est accusée dans le livre. En quoi est-elle responsable ?

JPC : 1983 est le tournant majeur. Puis, ce fut le Sommet de Fontainebleau en 1984 et l’Acte Unique en 1985. La machine était lancée. Impossible de l’arrêter.
Le néolibéralisme est la théorie devenue dominante à la fin des années 1970 (Thatcher, puis Reagan) qui considère que le marché sait ce qui est bon. Initiée dans l’économie, elle s’est étendue à d’autres domaines ensuite.
La gauche a été plongée dans le bain acide du néolibéralisme à son arrivée au pouvoir en 1981. Celui qui porte le mieux le projet néolibéral est Pascal Lamy, qui était au cabinet de Jacques Delors au ministère de l’économie et des finances, et l’a suivi en 1984 en tant que directeur de cabinet à la Commission européenne. Actuellement directeur de l’OMC, il symbolise le fanatisme libéral total.
Pour la droite, la situation est extraordinaire. En favorisant le néolibéralisme, la gauche a couvert ses retrouvailles avec l’argent et l’a délivrée des principes de solidarité sociale impulsés par le Conseil national de la résistance.

5 et 6- le bilan et l’avenir. Après la parenthèse néolibérale, la gauche doit se remettre à penser. L’avenir, c’est le projet pour la France en prenant appui sur la jeunesse.

JPC : le résultat, c’est la crise profonde qui n’est pas finie. Il faut remettre les neurones en marche.
En Europe, l’Allemagne dominante impose des plans d’austérité. Pourtant, elle réalise 60% de son excédent commercial au sein de la zone euro. La France est le seul pays qui peut faire un contrepoids à l’Allemagne. Celle-ci est myope, n’a pas de politique étrangère (son ministre actuel est nul). La France peut, si elle veut.

Michel Sorin - http://mrc53.over-blog.com/ - 29 Janvier 2011

http://blogrepublicain.hautetfort.com/






La mélancolie de l’astronaute

01/02/2011 10:44

La mélancolie de l’astronaute


Il y a vingt cinq ans, la navette Challenger explosait.

 

Il y a vingt-cinq ans, la navette Challenger explosait. Le 28 janvier 1986 pour être précis. Assez étrangement, je me souviens de la mélancolie, bien plus que de la sidération, qui s’empara de moi à la vue des images du vaisseau blanc se désintégrant dans le ciel impitoyablement bleu à la pureté mallarméenne et de toute une nation assistant en direct à l’événement en « mordant au citron d’or de l’idéal amer ».

En matière de rêve spatial, je suis totalement dépourvu de conscience politique et je reste l’enfant amoureux des récits de Jules Verne et l’adolescent goûtant aux charmes doux-amers des Chroniques martiennes de Bradbury. Je me souviens très bien du visage de Reagan, les yeux au ciel, comprenant soudain ce qui se passait. Je me souviens aussi qu’il y avait une institutrice à bord de Challenger. Cela m’avait marqué parce que c’était ma première année d’enseignement. J’ai eu le deuil américain, ce jour-là, alors que Reagan franchement, ce n’était vraiment pas mon genre de beauté. Entre sa politique économique et son financement des contras au Nicaragua alors que j’avais des copains du CSN(1) qui partaient comme volontaires couper de la canne à sucre pour aider les sandinistes, Reagan, c’était même l’incarnation du mal. Mais là, j’avais l’impression que son malheur était le mien, et puis, par extension, celui de toute l’humanité. J’ai ressenti d’ailleurs la même chose le 11 Septembre. Ce n’est pas seulement dû à cette surprenante faculté étatsunienne qui sait rendre instantanément cinématographique le réel et donner l’impression, si juste finalement, que la catastrophe est toujours plus catastrophique que ne l’aurait imaginé le plus pervers des scénaristes.
Non, il s’agissait juste, pour Challenger comme pour le 11 Septembre, de l’impression de perdre quelque chose en route, quelque chose qui m’appartenait mais qui appartenait aussi à tous les autres. On comprend exactement, dans ces moments-là, la princesse Bibesco quand elle affirmait : « La chute de Constantinople est un malheur personnel qui nous est arrivé la semaine dernière. »

L’explosion de Challenger, c’est mon deuil personnel de la conquête spatiale qui fut la grande affaire de mon enfance, avec peut-être ce qui se cachait sous les jupes des filles. Je ne suis pas dupe, je sais très bien que l’espace (pas les filles), ce fut aussi une féroce concurrence géopolitique. Et c’est quand même toujours avec un certain plaisir que je me dis que si les USA ont fini par gagner le match en 1969 avec le premier pas sur la Lune, c’est tout de même l’URSS qui avait ouvert le score avec le Spoutnik en 1957. Elle menait d’ailleurs encore à la mi-temps avec Gagarine, premier homme dans l’espace en 1961 et même avec la première femme en 1963, la trop oubliée Valentina Terechkova qui n’a pas, à ma connaissance, de collèges à son nom dans les banlieues rouges contrairement à son homologue masculin.

Pourtant, au bout du compte, en la matière, la victoire de chaque camp m’enchantait et il en était de même pour mon père qui me racontait avec la même émotion le premier bip du spoutnik entendu à la radio et la descente de l’échelle par Armstrong, douze ans plus tard, qu’il avait regardée dans un bistrot de Rouen, une nuit d’été, sur un téléviseur mal réglé.
La conquête spatiale, désormais, ne fait plus partie de nos rêves. Enfant, des magasines trop optimistes me promettaient des week-ends sur la lune pour 1980 et des grandes vacances sur Mars pour l’an 2000. Les romanciers de science-fiction, même les plus foutraques comme ceux du Fleuve Noir, ou bien les cinéastes m’annonçaient la même chose. Ils se sont trompés et je leur en veux un peu, d’autant plus qu’ils avaient plutôt bien anticipé, hélas, nos années 10 en matière de problèmes écologiques aggravés par la surpopulation comme dans Soleil vert ou le totalitarisme soft panoptique et médicalisé comme dans THX 1138.

Il apparaît de plus en plus nettement, depuis Challenger, que l’espace n’est plus notre affaire, que cosmonaute (pour les Russes), astronaute (pour les Américains) ; spationaute (pour les Français) et même taïkonaute (pour les Chinois) ne sont plus des métiers qui font rêver les enfants perdus dans l’exploration cyberautiste d’un virtuel de plus en plus envahissant.
Je ne ferai donc jamais ce Voyage dans les Etats et Empires de la Lune dont rêvait mon cher Cyrano dès 1657 (tiens, quatre siècles pile avant Spoutnik.) Et je suis condamné, semble-t-il, à passer le reste de mon âge sur une planète de plus en plus déplaisante, cloué au sol comme un Prométhée au chômage.
Ou, pour dire les choses autrement :
«
Ma seule étoile est morte et mon luth constellé
Porte le soleil noir de la mélancolie.
»

Jérôme Leroy

http://www.causeur.fr/la-melancolie-de-l%e2%80%99astronaute,8521






Bonne année républicaine

01/02/2011 10:39

Bonne année républicaine


 Mercredi 26 Janvier 2011

 En ce début d’année, l’usage est d’adresser des vœux à ceux qu’on connaît, parfois qu’on connaît moins, à ceux qu’on aime bien, parfois même à ceux qu’on n’aime pas du tout.
Le groupe République a évidemment adressé ses vœux républicains nationaux et internationaux.
Et c’est en quelque sorte pour les développer que cette lettre Numéro 45 est publiée.


Tous nos vœux donc à la laïcité (voir article de Charles Coutel
), instrument de libération et de lutte contre une pensée officielle qui, au prétexte de liberté, asservit la pensée et méprise l’humain.
Tous nos vœux à la justice dont les garants théoriques n’ont de cesse qu’elle ne soit à terre (voir article de Étienne Tarride
). Que les ministres de l’Intérieur et, même parfois, de la Justice, cessent de la bafouer et de l’utiliser à des fins électoralistes.
Tous nos vœux à la Communauté internationale (voir article de Anne-Cécile Robert
), dont personne ne sait vraiment ce qu’elle est, tant ses interventions sont ambiguës, contradictoires et trop souvent marquées par le droit du fort sur le faible.


Tous nos vœux surtout à ceux qui se battent pour un niveau de vie déjà bien atteint, pour des retraites déjà bien attaquées par un pouvoir de plus en plus antisocial et de plus en plus favorable aux puissants. Les grandes manifestations et les grèves de 2010 ont semblé être un échec politique et social. Mais des millions de personnes (du moins les seules visibles, beaucoup ne pouvant manifester) ont marqué leur refus de se soumettre, ont refusé les discours officiels et les faux consensus, pourtant relayés par tant et tant de medias.
L’année 2011 ne se limitera pas à l’attente des élections de 2012. Le peuple va devoir résister à de nouveaux coups illégitimes. Il n’a pas le choix de vivre. La crise actuelle, économique autant que morale et politique, oblige à se ressaisir de la République et aux citoyens à réaffirmer individuellement et collectivement leur rôle méprisé depuis des décennies. C’est à eux que nos vœux s’adressent avant tout.

http://www.le-groupe-republique.fr/index.php?theme=lettresmensuelles&number=45&articlenum=732

 








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