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L'étrange séance
19/01/2011 17:32
Ce matin Michèle Alliot-Marie était entendue par la Commission des Affaires Etrangères de l’Assemblée Nationale.
Pour la première fois et en violation de tous les usages parlementaires, le Président de la Commission Axel Poniatowski a décidé de limiter les échanges à quatre questions, une par groupe politique. Sur une heure d’audition, la Ministre a parlé 52 minutes et les Députés 8 minutes.
Les Députés non-inscrits étaient par avance interdits de parole. Les autres parlementaires étaient aussi scandalisés d’être bâillonnés. Mais j’ai été le seul, une nouvelle fois, à protester.
Sur le fond, Michèle Alliot-Marie n’a fait que justifier l’injustifiable, oubliant au passage qu’elle avait refusé de condamner la violence policière du régime BEN ALI lors de son intervention aux questions d’actualité à l’Assemblée Nationale, mardi dernier.
Le Général de Gaulle affirmait qu’il y a un pacte vingt fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté du monde. Force est de reconnaître que le gouvernement a été, dans cette affaire, d’une petitesse à faire honte.
En effet, si on peut comprendre la difficulté à critiquer un régime en place au nom d’un principe de non ingérence, on ne peut pas accepter le silence total et, pire, la proposition d’une aide policière française, même pour éviter le sang lorsqu’un régime tire sur la foule faisant des dizaines de victimes.
Au-delà des fautes du gouvernement, force est de reconnaître le réveil bien tardif de la classe politique dans son ensemble. Je crois d’ailleurs avoir été l’un des seuls à évoquer le départ de BEN ALI, ce qui est stupéfiant.
En vérité, il s’agit bien là d’une faillite morale, d’un manque de sens de l’Histoire, d’une forme de mépris pour les peuples.
Comment s’en étonner dans un pays qui, en 2007, a osé approuver par le Parlement, le traité de Lisbonne qui était la copie conforme du Traité Constitutionnel rejeté par référendum en 2005.
Violation de la démocratie préméditée et théâtralisée par la majorité de l’UMP et du PS.
A force de s’asseoir sur les valeurs de la République, l’oligarchie politique et économique, qui gouverne la France a perdu toute humanité. Ce faisant par son insensibilité, elle commet des fautes lourdes qui vont à l’encontre des intérêts de la France.
Notre pays a toujours eu des hauts et des bas, des forces et des faiblesses. Aujourd’hui la situation est d’autant plus grave que le bateau n’a plus de gouvernail. La vertu au sens ancien, la différence entre le bien et le mal n’imprègne plus les cerveaux. Alors, tout est possible.
Cela me rappelle le magnifique livre de Marc Bloch : « l’étrange défaite ».
Pour autant ne cédons pas au pessimisme car l'exemple tunisien prouve bien que les peuples encaissent jusqu'au moment où ils se réveillent.
Nicolas Dupont Aignan
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J’ai deux Zemmour Loin de la Cour, près du cœur…
18/01/2011 10:45
Le moyen le plus simple pour perdre des amis, ou faire le tri, est assez simple. Il suffit de dire ce que l’on pense vraiment sur certains sujets comme, au hasard, l’islam, le vin naturel, la délinquance, le conflit israélo-palestinien, le retour de la mode des gros sacs chez les filles ou le procès fait à Eric Zemmour. J’ai donc décidé d’en avoir beaucoup moins, d’amis, en disant que je trouve absolument scandaleux qu’Eric Zemmour soit poursuivi devant les tribunaux. Je sais très bien ce qui va se passer mais c’est plus fort que moi.
À gauche, on va me soupçonner (on est souvent suspicieux à gauche). On va dire qu’au fond, j’ai toujours été de droite et qu’il n’y a qu’à faire un tour dans ma bibliothèque pour le savoir. Ça passe son temps à lire Bloy et Bernanos, Drieu et Nimier et ça vient se prétendre communiste. À droite, on va ricaner (on est souvent ricaneur à droite). On va dire que je veux faire mon malin, mon anticonformiste mais au fond, que je suis toujours pour l’appropriation collective des moyens de production et que si ça se trouve, je pense que le bilan des pays de l’Est est globalement positif. Sans compter que l’on m’a vu soutenir Julien Coupat et que je passe son temps à dire du bien des étudiants anglais et des anarchistes grecs. En fait, j’ai envie de défendre Eric Zemmour malgré Eric Zemmour.
Je m’explique. Eric Zemmour est poursuivi parce qu’il a fait du Eric Zemmour. Ça nous guette tous. Quand l’homme politique, le polémiste, le poète, l’écrivain, le journaliste sont trop sollicités, ils s’auto-pastichent, se caricaturent et finissent toujours par se ridiculiser ou par dire une bêtise. Paul Verlaine, qui avait compris ce danger, avait décidé de le prévenir et avait lui-même écrit un poème intitulé « Dans le genre de Paul Verlaine », histoire de montrer qu’il était conscient de ses tics. Eric Zemmour aurait dû faire du Eric Zemmour en privé et pas chez Ardisson dont on sait qu’il a une vieille pratique de l’interview conçue comme une chasse à l’homme sauf chez ceux qui font l’unanimité médiatique du moment. Eric Zemmour a fait du Eric Zemmour à cause de nous tous, aussi, nous ses auditeurs, ses lecteurs, ses spectateurs qui le détestons, l’aimons et parfois les deux à la fois.
Par exemple, Zemmour a fait du Zemmour pour être encore plus aimé par une droite populaire et dure. Résultat, on finit par être aimé par le député tourquennois Christian Vanneste pour qui Marine Le Pen est une gauchiste, les homosexuels des sous-hommes et la France une nation chrétienne, forcément chrétienne, une nation qui fait n’importe quoi depuis, mettons, 1789. Quand j’ai appris que Christian Vanneste soutenait Eric Zemmour, je me suis dit que même si je n’étais pas toujours d’accord avec lui, il ne méritait pas ça, Zemmour. Et j’ai tout de suite pensé, allez savoir pourquoi, au titre du film qui a raconté le procès contre Charlie Hebdo au moment des caricatures de Mahomet. Mais Zemmour a aussi fait du Zemmour pour être encore plus détesté. Etre détesté est un grand plaisir narcissique, ce que ne savent pas les gens qui vous détestent car s’ils le savaient, ils cesseraient de vous détester pour ne pas vous faire plaisir. Le champion de la détestation zemmourienne, je crois, c’est Claude Askolovitch. Pour Claude Askolovitch, quand on dit le mot France, on est déjà fasciste. Et quand on dit le mot France et qu’on est de gauche, on finit par devenir fasciste un jour ou l’autre. Le syllogisme de la mort.
La preuve, nous dit Askolovitch, Chevènement soutient Zemmour. Tiens, encore une bonne raison de soutenir Zemmour, ça, pour moi. Chevènement a beau avoir un peu oublié le volet antilibéral de son souverainisme, c’est tout de même en participant à sa campagne de 2002 qu’il m’est arrivé deux choses bénéfiques : ma rencontre avec Elisabeth Levy et la possibilité de penser enfin à peu près clairement l’articulation entre nation et progrès social, quand règne partout la mondialisation. Tenez, je pense que Zemmour, au bout du compte, n’est pas attaqué pour ce que l’on dit dans les gazettes mais parce qu’il critique la mondialisation et l’Union Européenne de façon tout aussi virulente qu’un altermondialiste dans un séminaire sur le commerce équitable à Porto Alegre. Et que l’on n’est pas habitué à ce que ce genre d’attaque vienne de ce côté là. Ou alors qu’on lui en veut, dans une société de l’indifférenciation sexuelle programmée, pour avoir rappelé, un peu brutalement, que le transgenre n’était pas forcément l’horizon indépassable des rapports homme/femme.
On sait très bien, depuis l’Antiquité, que les porteurs de mauvaises nouvelles paient pour la mauvaise nouvelle. On fait semblant, quand on les traduit devant les tribunaux, de leur en vouloir pour une chose, par exemple l’immoralité pour Flaubert ou l’antisémitisme pour Céline. Alors que c’est en fait pour l’angle de vue inédit (on appelle parfois aussi cela le style) apportés sur nos manques et nos lâchetés qu’ils sont cloués aux gémonies et voués au pilori, à moins que ce ne soit le contraire. Pourquoi est-il poursuivi, d’ailleurs, Zemmour ? Parce qu’il a dit que la plupart des trafiquants en prison étaient noirs et arabes. Et alors, pour avoir fait quelques ateliers d’écriture en milieu carcéral, comme on dit, même pour moi, c’est évident. Il aurait même pu ajouter qu’on trouve aussi des Gitans, souvent spécialisés dans le braquage. J’ai mon idée, de gauche, sur le pourquoi de cette surreprésentation. Ce n’est pas celle de Zemmour. Enfin, je ne crois pas. Mais a-t-il dit pour autant, un seul instant, qu’ils étaient là en raison de prédispositions génétiques ou pour des raisons de formule sanguine ? Il ne me semble pas. S’il l’avait dit, cela aurait été, effectivement, raciste. Là, il a juste oublié de terminer sa phrase, ce qu’il fait si bien quand il écrit Petit frère, qui n’est pas aussi bon sur le même sujet que Ils sont votre épouvante de Thierry Jonquet, mais qui n’est pas mal tout de même. Il pense que c’est dû à la mondialisation qui a fait perdre le sentiment d’appartenance à une même nation qu’il définit à la Renan comme un plébiscite renouvelé chaque jour. Jusque-là, je serais plutôt du même avis. Pour le reste, savoir pourquoi il y a des gens dans les quartiers qui ne participent plus au plébiscite (mais est-ce que les patrons délocaliseurs et les exilés fiscaux y participent encore, eux ?), on a le droit d’apporter la réponse que l’on veut.
Zemmour estime que l’islam y est pour beaucoup. D’autres pensent que c’est un facteur parmi d’autres, et plutôt marginal. J’en fais partie. Le principal est de pouvoir en discuter. Jusqu’au bout. Quitte à s’engueuler gravement. Mais loin des prétoires. Très loin. Sinon, la France va finir par ressembler à une série judiciaire américaine. Et elle a beau être esquintée, fébrile, angoissée, elle mérite mieux que ça, je trouve, la France.
http://www.causeur.fr/j%e2%80%99ai-deux-zemmour,8429
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Inflation : la crise est aussi une crise écologique
18/01/2011 10:39
Dans sa chronique pour Radio Nova, Guillaume Duval revient sur les ressorts écologiques de la hausse du prix des matières premières.
L'inflation a atteint un niveau record en décembre dernier depuis 2008. Est-ce inquiétant ?
Oui, ce n'est pas rassurant. Les prix ont augmenté de 1,8 % en rythme annuel. Principalement du fait de la hausse des prix de l'énergie - +12,5 % sur un an - et des produits frais - + 9,4 % par rapport à décembre 2009. Par contre les autres prix, ce qu'on appelle l'inflation sous jacente, continuent d'évoluer très lentement.
1,8 % ce n'est quand même pas encore une inflation très élevée…
En effet. Ce niveau reste même encore sensiblement inférieur au seuil de 2 % fixé par la Banque centrale européenne. Mais, en 2009, au cœur de la crise, l'inflation avait été négative durant plusieurs mois. Et comme les salaires de ceux qui avaient conservé un emploi - la grande majorité malgré tout - ont continué d'augmenter du fait des hausses négociées en 2008, les ménages ont paradoxalement enregistré durant cette période des gains de pouvoir d'achat relativement importants. Ce qui avait beaucoup contribué à amortir le choc de la crise.
Mais maintenant c'en est fini des gains de pouvoir d'achat…
Oui. Car la - légère - remontée de l'inflation à laquelle on assiste se combine avec une nette décélération des hausses de salaire : alors qu'au premier trimestre 2009, ils augmentaient encore en moyenne de 3,5 % par an, à l'automne dernier ils n'ont plus progressé que de 1,8 %. Autrement dit au niveau actuel de l'inflation. Du coup on risque de se retrouver en ce début d'année, dans la situation où on était déjà au début de 2008 : on l'a oublié tant il s'est passé de choses depuis, mais l'économie française avait été en récession à ce moment là du fait de la hausse des prix du pétrole et des produits alimentaires, avant même que la banque Lehman Brothers ne fasse faillite… A l'époque, ces hausses avaient aussi déclenché des émeutes de la faim dans les pays du Sud. Avec les évènements de Tunisie et d'Algérie on constate aujourd'hui des effets analogues.
Est-ce seulement un mauvais moment à passer ?
Cela parait peu probable. En 2008 comme aujourd'hui, ces hausses des prix de l'énergie et des matières premières sont liées en particulier au dynamisme des économies des pays émergents, Chine en tête. La crise que nous traversons n'est pas seulement une crise financière mais aussi en partie déjà une crise écologique, liée à la rareté croissante des énergies fossiles et des matières premières non renouvelables. Ainsi qu'à une concurrence accrue sur les surfaces agricoles pour des usages non alimentaires et aux effets négatifs du changement climatique sur les productions agricoles.
Que faudrait-il faire pour combattre cette tendance ?
Ce qui caractérise la France et l'Europe c'est l'extrême faiblesse des ressources en énergies fossiles et autres matières premières non renouvelables disponibles sur leur sol. Pour baisser les dépenses publiques, on est en train de restreindre l'effort de conversion écologique de nos économies engagé avant la crise. Il faudrait l'accélérer au contraire pour avoir une chance de limiter l'impact futur de la hausse inévitable des prix des matières premières. Il y aurait urgence aussi à accélérer la transformation de notre modèle agricole et de nos habitudes alimentaires. Mais cela supposerait d'avoir réellement pour priorité de préparer l'avenir…
Guillaume Duval | Article Web - 17 janvier 2011
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Quand Joseph Stiglitz évoque la sortie de l’euro
18/01/2011 10:26
Il y a huit mois, le prix Nobel d’économie étasunien critiquait dans Le Monde les plans d’austérité sans pour autant remettre en cause l’existence de la monnaie unique européenne. Une nouvelle interview de Marianne permet de constater l’évolution de sa pensée sur le sujet.
La solution Argentine
Même s’il ne rentre pas dans le détail de l’argumentation d’un Jacques Sapir qui s’appuie sur l’analyse des balances commerciales et de l’évolution des coûts salariaux, Joseph Stiglitz affirme qu’ « en sortant de l’euro et en restructurant leur dette, la Grèce et l’Espagne retrouveraient leur compétitivité. Ces pays n’auraient évidemment plus accès aux marchés de capitaux. Mais c’est déjà le cas de la Grèce aujourd’hui. La pire des punitions, c’est ce qui leur arrive en ce moment… ».
Il s’appuie sur le cas Argentin en soulignant que « tous les problèmes de l’Argentine n’ont pas été résolus, mais la situation est objectivement meilleure aujourd’hui qu’auparavant ». Bref, lentement mais sûrement, le monde économique commence à comprendre que la situation des pays de la périphérie européenne est intenable et qu’on leur impose une cure sans fin d’austérité qui ne pourra se terminer que par une sortie de l’euro, une dévaluation et une restructuration de la dette.
D’ailleurs, même The Economist recommande avec une certaine gravité une restructuration des dettes de la Grèce, l’Irlande et le Portugal en soulignant que leur poids n’est pas soutenable. Il prévoit notamment que la dette de la Grèce atteindra 165% du PIB en 2014, soit une somme ingérable. Pour cette raison, l’hebdomadaire anglais propose une restructuration maintenant en argumentant que le plus tôt sera le mieux et que cela sera moins brutal que si cela est fait plus tard.
Un besoin insatisfait d’alternative
Plus globalement, il réitère sa critique des plans d’austérité européen en soulignant qu’elle « ne fait que retarder la solution des problèmes. Les économies seront plus faibles, les rentrées fiscales aussi, et le chômage sera plus élevé ». Il dénonce la domination de la finance et des banques dans l’interprétation de la crise et des solutions qui y sont apportées, affirmant même qu’aujourd’hui « les banques disposent de 51 % des votes, car elles achètent les gouvernements ».
Joseph Stiglitz semble passablement pessimiste, se posant même la question d’un possible virage à droite des Etats-Unis en 2012. Il critique durement le compromis passé par Barack Obama avec les républicains, qui prolonge les baisses d’impôt décidées par Georges Bush, soulignant qu’elles profitent principalement aux 1% de la population qui détient 40% des richesses. Au global, il souligne « qu’un moment politique important, favorable à une réforme de fond du capitalisme, a été raté ».
Petit à petit, le prix Nobel d’économie devient de plus en plus critique sur la politique conduite en Europe. S’il ne se prononce pas encore unilatéralement pour une fin de la monnaie unique, faute est de constater que nos idées continuent à progresser.
Laurent Pinsolle
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
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Présumé «Zeumour», levez-vous !
18/01/2011 10:00
David Desgouilles regrette que le président de la LICRA n'ait pas cessé d'écorcher le patronyme d'Éric Zemmour - «Zeumour» au lieu de «Zémmour». Et le blogueur d'évoquer les détracteurs de l'ancien chef de l'État socialiste qui appelaient le président en question: «Mite-rand».
Je me souviens que ma grand-mère, qui n’aimait pas beaucoup feu l’ancien président socialiste, prononçait ainsi son patronyme : « Mite-rand ». Plus tard, je me suis aperçu que c’était assez souvent le cas des gens qui ne l’aimaient pas. Même si on ne devrait pas dire du mal de son ascendance, je dois dire que cette manière d’appeler quelqu’un autrement que comme il se présente lui-même manquait de la correction minimale.
De la correction, de la politesse, du respect de l’autre - même si on lui est opposé dans un tribunal, on serait en droit de l’attendre du président d’une association comme la LICRA. Pourtant, monsieur Alain Jakubowicz n’a pas cessé, lors de ses interventions médiatiques autour du procès Zemmour de prononcer le nom du chroniqueur « Zeumour » au lieu de « Zèmour », comme ce dernier prononce lui-même son patronyme. Faut-il être à ce point arrogant pour apprendre à quelqu’un comment il doit prononcer son nom ? Ou s’agit-il d’une manière peu élégante de nier l’identité même de son interlocuteur ce qui ne manquerait pas de piquant pour le dirigeant d’une telle association, de surcroît dans le cadre de ce procès ? Dans les deux cas, il s’agit d’une volonté de traiter son adversaire en inférieur, de l’infantiliser voire de l’animaliser. J’exagère ? J’extrapole ? Je fais dans l’outrance ? Dans le procès d’intention ? Sans doute peu ! Mais beaucoup moins que lui-même et les avocats de son association dans ce qui est convenu d’appeler l’affaire Zemmour.
Quand on parle d’outrance, de personnes qui aiment donner des leçons de savoir-vivre ou de savoir-voter, qui délivrent des brevets à ceux qui sont fréquentables et des cartons rouges à ceux qui puent le moisi, on ne peut que songer cette semaine à l’éditorialiste du JDD et d’Europe 1, Claude Askolovitch. Dans un papier tout en nuance de mercredi (vidéo ci dessous), il a réglé son compte à Jean-Pierre Chevènement, coupable d’avoir apporté son soutien à Eric Zemmour. L’ancien ministre de l’Intérieur a eu le malheur de rapporter ce qu’il avait remarqué dans des rapports officiels. Et il aurait dû le taire. Évoquer la consonance des patronymes, c’est dégueulasse. On aurait aimé que Bernard Murat, à qui répondait Zemmour dans la fameuse émission du délit, fasse l’objet de la même attention. Après tout, c’est lui qui avait commencé. On aurait aimé aussi que Claude Askolovitch lutte avec le même zèle contre le différentialisme de SOS Racisme - sauf pendant la parenthèse Boutih (1), contre ceux qui promeuvent diversité et discrimination positive, contre la HALDE qui, à force de voir du racisme partout, a installé la racialisation des rapports sociaux. Tout cela, ce ne sont pas les partisans de l’assimilation républicaine qui l’ont imposé. Ils l’ont subi. Et lorsque finalement, ils s’adaptent, on les envoie au pilori médiatique au mieux, dans un tribunal au pire (2). Mais Askokovitch préfère enfoncer le clou en touillant tout cela avec notre rapport à la construction européenne. C’est entendu, si t’es un poil souverainiste, c’est logique que tu sois un beauf raciste. J’exagère ? J’extrapole ? Je fais dans l’outrance ? Dans le procès d’intention ? Sans doute un peu ! Mais beaucoup moins que Claude Askolovitch dans son éditorial envers Chevènement et ceux qui partagent ses idées.
Comme monsieur Jourdain, qui faisait de la prose sans le savoir, Asko et Jacubowicz font de l’outrance sans en avoir l’air. Charmant, n’est ce pas ?
David Desgouilles - Blogueur associé
1. Lequel, d’ailleurs, soutenait Zemmour. Quel salaud, quand on y pense…
2. Ou vice-versa ?
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